Tree of Life et le cinéma de T. Malick
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Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
après pour moi la question que c'est évidemment posée Malick est qu'est-ce-que j'y mets, donc qu'est ce que je n'y met pas. La réponse va plutôt chercher vers un certain minimalisme, une fois posés au Texas. Evidemment quand on voit Sean Penn en ville ça fait drôle, surtout qu'il ne joue rien, il est lui, rarement de face et souvent de dos et il y a pas mal d'effet kouléchov dans les séquences où il apparaît. Que le premier qui pense qu'il est "dirigé" se montre.
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
donc si on exclut Brad Pitt, acteur ingérable et ne dites pas que Malick lui a demandé ses moues boudeuses à deux balles, la seule qui se prend au sérieux dans ce film, mais pas trop finalement, c'est Chastain.
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
eh bien voila une piste : pour moi un film où les acteurs ( a la demande du réalisateur ) ne se la pètent pas trop ( mais même ou surtout ça Brad Pitt ne sait pas faire ) a une veine réaliste.
après on habille au propre comme au figuré.
après on habille au propre comme au figuré.
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
quand on voit Noces rebelles, et même sans çà, on adore The tree of life.
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Brad Pitt, Richard Gere, ou Colin Farell, même combat, Malick ne semble pas rechercher des acteurs avec un potentiel dramatique immense
Sibelius- Messages : 102
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Dr. Apfelgluck a écrit:
Tiens d'ailleurs, dans "Badlands" au moment où Sheen qui Spacek se séparent, il lui donne une adresse où le rejoindre. Cette adresse correspond à l'emplacement du complexe de barrages de Grand Coulee dans l'Etat de Washington.
Lors de la construction, entre 1933 et 1942, il a demandé le déplacement de plus de 3'000 indiens qui vivaient en réserve sur le territoire. Plusieurs cimetières indiens ont été aussi inondés.
Un des barrages du complexe s'appelle d'ailleurs Chief Joseph Dam, le nom que donnait les blancs au chef Nez-Percés Hin-mah-too-yah-lat-kekt.
Pourrait-on faire des rapprochements avec "Le Nouveau Monde", que je n'ai pas vu d'ailleurs ?
Il a également causé le blocage d'une route de migration de saumons.
hello Dr.
Intéressant.
J'avais autrefois rapproché certains moments de "le nouveau monde" de "Shining" (les scènes où wendy joue avec danny dans la labyrinthe)
impossible bien entendu de ne pas aussi penser à 2001, la mort de D Bowman, scène du lit, indien assis (espèce de monolithe)
ce qui extraordinaire chez les grands artistes, c'est que les oeuvres n'ont pas de cadre, elles sont toutes dans toutes...; ils varient sans cesse la même recherche, comme Cézanne tel que le décrit DHLawrence, poursuit sans fin sa pomme.
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
(vertigo; Erwan, je crois, avait rapproché les deux films;)
(hallucinant le nombre de films que ce montage de "vertigo" suggère)
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Parfois, on ne cherche rien, et on trouve :
cette image seule ne dit rien encore de l'influence de Édouard Boubat sur "TTOL" mais si on lui ajoute celles-ci, et tant d'autres :
(c'est pratiquement un photogramme de "la ligne rouge")
commentaire du cinéma de malicK :
Édouard Boubat (Extrait de La Photo, de Chenz et Jeanloup Sieff, 1976)
cette image seule ne dit rien encore de l'influence de Édouard Boubat sur "TTOL" mais si on lui ajoute celles-ci, et tant d'autres :
(c'est pratiquement un photogramme de "la ligne rouge")
commentaire du cinéma de malicK :
"J'aime la photo, c'est tout. Ce TOUT est la vie. Elle est inépuisable. Un bouquet de fleurs est inépuisable, on le voit de différents points de vue, sous différents éclairages, et dix photographes prendront dix photos différentes. Mes préférences vont sur ce qui ne pourrait être suggéré autrement que par la photo, comme chez Eugène Smith par exemple, et tous les témoins de la vie. Dans toute tentative d'expression, deux aspects se rencontrent : son aspect métaphysique et son aspect apparent, son aspect irrationnel et son aspect pratique : la technique. Son aspect mesurable et l'immesurable. Certes, on mesure le temps de pose, la distance, on peut même tout mesurer, mais mesure-t-on l'essentiel, ce qui nous touche ? Il est remarquable qu'en photographie, la technique est souvent "extrémiste". Soit dans le négligeable : "Appuyez, nous ferons le reste", soit dans l'exagération, un certain fétichisme d'appareil ou de matériel. Pour certains, l'appareil est plus beau que l'épreuve, comme la chaîne hi-fi plus intéressante que la musique. La technique doit être un support. Un support de quoi ? c'est la question. La réponse est dans la photo. C'est-à-dire le photographe. Le photographe est aussi dans la photo. C'est la même chose pour tout ce qui nous intéresse. La part du visible et de l'invisible. Dans la photo aussi, la part du non-montré est peut-être la plus grande; et nous reconnaissons la magie de l'image. Puisque seul l'homme en a le privilège (si jamais c'en est un). L'apparition de l'image dans la cuvette est aussi magique, et j'aime bien tirer. Mon seul conseil : L'INCONSEILLABLE. Approchons-nous le plus près de la vie. Ouvrons l'oeil. Ce mot image d'ouverture indique aussi le diaphragme.
Édouard Boubat (Extrait de La Photo, de Chenz et Jeanloup Sieff, 1976)
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
"Photographier, c'est exprimer une gratitude", disait Boubat.
(c'est tout "TTOL)
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
faut pas faire attention à la musique, mais pensez à TTOL et à la question de stephen dedalus marchant sur la plage : Am I walking into eternity...
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
slimfast a écrit:les images sont partout.
oui, encore faut-il les agencer, les mettre en rapport, faire le montage ...
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
je dirais cependant plutôt en faire un certain montage ... mais tout cela est chez ton homonyme, d'ailleurs tout est chez lui.
je ne dirai pas montage, mon beau souci, je dirai méfions nous du montage comme de la peste, ou bien plutôt, le montage pour le meilleur et pour le pire.
je ne dirai pas montage, mon beau souci, je dirai méfions nous du montage comme de la peste, ou bien plutôt, le montage pour le meilleur et pour le pire.
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
____
Dernière édition par breaker le Sam 28 Juil 2012 - 15:41, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
breaker a écrit:
Dans le livre que tu cites, on trouve ce portrait de Lella, pas très malickien.
hi,breaker; merci de relancer; au contraire, je la trouve très malickienne; on dit que "knight of cups" sera très sexe (une sorte de shame, à la malick?)
http://www.tumblr.com/tagged/knight-of-cups?before=1339361802
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Je regrette la position de silence de malick. La connaisance de l'oeuvre augmente son appréciation, léonard de Vinci en savait quelque chose pour avoir écrit son traité de peinture. TOL a l'aspect d'une succession d'images cryptées qui ne peuvent être élucidées sans aide. Bizarrement là encore Malick se rapproche de Heidegger qu a lui même crypté son message afin de maintenir l'intérêt de la philosophie. C'est une manière de voir les choses.
Sibelius- Messages : 102
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
hello sibelius, je vois pas très bien comment, et en quoi Heidegger aurait crypté son oeuvre (le silence de Heidegger ne concerne pas son oeuvre, mais sa vie, et son engagement politique, son absence d'explication après... et certains auteurs de l'histoire de la philosophie...)
Le silence de Malick est autre; et après tout, je trouve ça plus intéressant...
S'ils se rejoignent c'est dans l'idée que l'être se donne en se retirant; le secret, le voilement lui co-appartient... pas de visible sans invisible...
"Le dieu dont l'oracle est à delphes ne parle ni ne se tait, il fait signe".
Malick ne dit ni ne se tait : il fait image.
Le silence de Malick est autre; et après tout, je trouve ça plus intéressant...
S'ils se rejoignent c'est dans l'idée que l'être se donne en se retirant; le secret, le voilement lui co-appartient... pas de visible sans invisible...
"Le dieu dont l'oracle est à delphes ne parle ni ne se tait, il fait signe".
Malick ne dit ni ne se tait : il fait image.
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Heidegger écrivait de manière obscure, et le reconnaissait en fait lui-même. Après, ce n'est pas incompréhensible pour autant, juste un peu lourd.
Quant au point de rencontre sur le retrait, je suis bien entendu entièrement d'accord. Avec cette difficulté de délimiter la ligne de partage dans TOL entre l'être et Dieu, difficulté qui n'est pas présente chez Heidegger. Malick se cache-t-il derrière ses personnages, ou se met-il à leur place? Et pourquoi montrer l'être pour lui donner le nom de Dieu par les personnages?
Je revoyais TOL hier et me suis néanmoins interrogé sur une imagerie par moment obscure qui se réfère à des points que seul Malick connait. Le geste des mains par RL dans l'embrasure de la porte est un exemple parmi cent.
Quant au point de rencontre sur le retrait, je suis bien entendu entièrement d'accord. Avec cette difficulté de délimiter la ligne de partage dans TOL entre l'être et Dieu, difficulté qui n'est pas présente chez Heidegger. Malick se cache-t-il derrière ses personnages, ou se met-il à leur place? Et pourquoi montrer l'être pour lui donner le nom de Dieu par les personnages?
Je revoyais TOL hier et me suis néanmoins interrogé sur une imagerie par moment obscure qui se réfère à des points que seul Malick connait. Le geste des mains par RL dans l'embrasure de la porte est un exemple parmi cent.
Sibelius- Messages : 102
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Beaucoup de point commun aussi avec Kubrick, sur le coté mystérieux. Cependant Malick a ceci de singulier qu'il y a autant de choses mystérieuses et parfois abscons que de limpidité voir même de naïveté dans son cinéma, c'est en général ce qui fait débat entre les pro et les anti Malick. C'est en fait que son cinéma se joue sur le fil de rasoir.
glj- Messages : 518
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Kubrick, y'a des tas d'entretien, il est facile par exemple de savoir assez précisément où voulait en venir kubrick dans n'importe quelle séquence de 2001
Sibelius- Messages : 102
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Sibelius a écrit:Heidegger écrivait de manière obscure, et le reconnaissait en fait lui-même. Après, ce n'est pas incompréhensible pour autant, juste un peu lourd.
comme je lis Heidegger depuis des dizaines d'années, je vois pas très bien où en serait l'obscurité; faut lire, et penser; comme il faut regarder et penser au cinéma; sans oublier sentir, car comme disait Deleuze si vous n'entendez pas le hurlement de leibniz quand il se demande pourquoi y a t il de l'être plutôt que rien, vous manquez tout.
le style de heidegger, ça n'existe pas; il y le heidegger de être et temps, d'après, celui des cours... il y a des tas de styles heidegger, qui ont tous leurs difficultés, leurs évidences, leurs beautés, et leur énigmes
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Borges a écrit:comme je lis Heidegger depuis des dizaines d'années, je vois pas très bien où en serait l'obscurité
Je ne pensais pas que la question faisait débat en fait, tant le caractère abscons des développements de Heidegger est pour ainsi dire de notoriété publique, ce qui a rendu très problématique l'exercice de traduction de être et temps par exemple (c'est une question toujours en suspens d'ailleurs, cf Compte Sponville qui qualifie Vezin d'illisible, sans que Burdeau fasse pour autant l'unanimité pour se limiter à être et temps). Heidegger jargonne, et l'a d'ailleurs reconnu, voir par exemple à cet effet les dernières pages de la sympathique biographie de Steiner. Cela n'en fait pas mois de lui mon penseur favori, mais j'ai accepté de me prêter à l'exercice.
Cela dit, ce n'était pas là où je voulais vraiment en venir dans mon post, qui évoquait d'abord la question problématique des liens respectifs entre Dieu et être chez Malick et Heidegger.
Sibelius- Messages : 102
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