Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
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Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Bon Pommerat, je me suis endormi, c'est un échec ! En fait, il s'agit d'un opéra, j'ai eu beaucoup de mal avec l'orchestration et le chant, très dissonants, soit c'est le travail de Pommerat qui est particulier, soit c'est juste que je ne suis pas du tout habitué à l'opéra (soit les deux).
Sinon, trouvé un texte de Jean-Luc Nancy dans une revue web que je découvre : http://laviemanifeste.com/lete-des-philosophes/etre-avec-et-democratie-par-jean-luc-nancy
Etre-avec et Démocratie
(la suite sur le site)
(comme je sais qu'il y a des amateurs(rices) )
Sinon, trouvé un texte de Jean-Luc Nancy dans une revue web que je découvre : http://laviemanifeste.com/lete-des-philosophes/etre-avec-et-democratie-par-jean-luc-nancy
Etre-avec et Démocratie
1
Comme on le sait, Heidegger est le premier à avoir introduit « avec » dans le lexique de la philosophie. Ce qui veut dire que pendant environ vingt-six siècles ce mot n’a pas eu qualité de concept parmi les philosophes. Chez aucun en effet on ne peut trouver une spécification de l’ « avec » sous quelque forme que ce soit. Bien entendu, je l’affirme ici sous bénéfice d’inventaire et je reconnais qu’il n’est pas impossible que chez l’un ou l’autre se trouve une indication vers un tel concept. Mais chez aucun ne se présente une pièce de doctrine qui porte un pareil nom.
Peut-être est-il possible, de surcroît, que deux considérations – structurelles dans l’architecture maîtresse de notre tradition philosophique visée sous l’angle d’une « métaphysique de la présence » – s’opposent par principe à cette conceptualisation. La première serait que l’ « avec » concerne avant tout des objets en tant qu’on considère leur contiguïté spatiale ou temporelle car cette contiguïté tombe immédiatement dans la contingence dont le plus souvent, voire essentiellement, le savoir n’a rien à faire ( à ce titre, les sujets ne sont que des objets : leur éventuelle contiguïté est insignifiante tant qu’elle n’est pas subsumée sous une instance supérieure telle que l’ « amour » ou le « peuple »). La seconde, qui prolongerait la première, tiendrait au fait que la contiguïté ou la proximité sont a priori dévalorisées en tant qu’elles ne renvoient par elles-mêmes ni à un enchaînement de raisons (par exemple de type causal), ni à une unité d’essence ou d’espace ou de temps (dans l’essence il n’y a qu’elle-même, dans le point ou dans l’instant il n’y a qu’eux-mêmes).
A ces considérations structurelles, l’« avec » oppose une hétérogénéité, une extériorité et une approximation. Rien ne s’y ordonne à la logique de l’un, de l’identité, ni à celle du lien, de l’un dans l’autre ou par l’autre, de quelque biais qu’on les envisage (échange, commerce, contrat, hiérarchie, obédience, dépendance, assemblement, association, affection, passion). Là où l’une ou l’autre de ces logiques demande que la simple contiguïté soit remplacée par une relation explicite et intelligible – par exemple, un lien social, politique ou religieux par lequel est donnée une signification précise à la coprésence qui par elle-même en est dépourvue.
« Avec » est insignifiant et même non-signifiant. Que ce verre soit sur cette table avec ce crayon n’établit entre le verre et le crayon aucune espèce de rapport. Que je sois dans le bus avec une Africaine elle-même montée avec ses deux enfants n’engage aucune relation entre nous. Que toutes les galaxies de l’univers, ou bien tous les univers du multivers soient les unes ou les uns avec les unes ou les autres (sans que, peut-être, on puisse même dire dans quel autre ensemble supérieur ils seraient enveloppés) ne donne pas de sens particulier à cette co-existence.
(la suite sur le site)
(comme je sais qu'il y a des amateurs(rices) )
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
j'ai jeté un oeil à cette revue. c'est très éclectique ... et un tant soit peu indigeste.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
The connection(1962) de Shirley Clarke, qui est une sorte de Portrait d'un réalisateur en cinéma-vérité ; ubuesque...
Un extrait ici:
Un extrait ici:
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Vu hier soir la fille qui est greffée des poumons. Je suis loin d'avoir saisi toutes les règles du jeu, mais une des règles: tu trouves son secret, et tu prends aussi tout le pognon de la fille.
L'oeuvre de Benjamin Castaldi commence à être importante, elle s'approche parfois du meilleur de la comédie italienne. La scène des deux jumeaux Djenko et Pulko était vraiment drôle: on leur a permis de voir leur mère quelques minutes, les jumeaux en sont séparés depuis 3 semaines. Alors que l'ambiance était plutôt bonne, l'un a commencé à insulter l'autre, en même temps que la mère disait qu'elle était très fière de ses garçons...
Juin 2001, Salman Rushdie écrivait un article sur la télé-réalité: "quel narcissisme toc nous est ainsi révélé! ... Tout ce qui ressemble à une valeur réelle - la modestie, la pudeur, l'intelligence, l'humour, l'altruisme - est rendu superflu. Dans cet univers éthique inversé, le pire est le mieux..."
Comencini dans L'argent de la vieille disait que les gens riches, les puissants, ils peuvent pas comprendre les problèmes et les angoisses des pauvres gens: "Homère que vous étudiez dans votre école de merde, il disait que pendant que les hommes luttent et combattent et vivent ce qui est leur tragédie, les Dieux de l'Olympe, eux, se comportent comme des êtres frivoles, cruels, capricieux."
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
effectivement de quoi être ce désespéré !
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
breaker a écrit:La scène des deux jumeaux Djenko et Pulko était vraiment drôle: on leur a permis de voir leur mère quelques minutes, les jumeaux en sont séparés depuis 3 semaines. Alors que l'ambiance était plutôt bonne, l'un a commencé à insulter l'autre, en même temps que la mère disait qu'elle était très fière de ses garçons...
erreur dans les noms, c'est Zarko et Zelko. Ou ZZ-Top, ces deux-là sont à part, je n'arrive pas à me rappeler qui insulte l'autre... Faut que je retrouve cette scène dans le prime 4...
EDIT:
Ils sont lâches, corrompus, menteurs, égoïstes, malhonnêtes...
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
extrait des Monstres de Dino Risi, dans une séquence de prétoire un Gassman halluciné explique à un Tognazzi mutique qu'il faut être totalement névropathe pour s'exposer comme ça. Rappel à l'obéissance d'un névropathe qui a le pouvoir au névropathe qui n'en a pas.
ZALEA TV face au premier Loft Story en 2001:
Revue Cinéma, février 1978:
Juin 2001, Salman Rushdie écrivait un article sur la télé-réalité: "quel narcissisme toc nous est ainsi révélé! ... Tout ce qui ressemble à une valeur réelle - la modestie, la pudeur, l'intelligence, l'humour, l'altruisme - est rendu superflu. Dans cet univers éthique inversé, le pire est le mieux..."
ZALEA TV face au premier Loft Story en 2001:
Revue Cinéma, février 1978:
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
On peut être top mannequin femelle, et en avoir une grosse pair...
hum.. (faut que j'arrête de regarder secret story)
hum.. (faut que j'arrête de regarder secret story)
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Baisers volés
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/truffaut/baisersvoles.htm
cette critique est en grande partie inspirée du meilleur livre sur les films de François Truffaut que je connaisse, je crois que c'est une thése : ça s'appelle " François Truffaut le secret perdu " (elle parle du temps où on allait au cinéma et pas voir un film ) de Anne Gillain chez Hatier.
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/truffaut/baisersvoles.htm
cette critique est en grande partie inspirée du meilleur livre sur les films de François Truffaut que je connaisse, je crois que c'est une thése : ça s'appelle " François Truffaut le secret perdu " (elle parle du temps où on allait au cinéma et pas voir un film ) de Anne Gillain chez Hatier.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Vu aujourd'hui une des plus belles tomates coeur de boeuf de mon jardin. La première d'une longue série surement.(Cette tomate parle du temps où on allait bêcher, biner et pas jardiner)
careful- Messages : 690
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
http://www.lepoint.fr/monde/norvege-behring-breivik-exige-la-demission-du-gouvernement-pour-parler-31-07-2011-1358196_24.php
L'auteur de la double attaque du 22 juillet en Norvège, Anders Behring Breivik, exige la démission du gouvernement et de l'état-major ainsi que l'abdication du roi de Norvège pour en dire plus aux enquêteurs, rapporte la télévision publique norvégienne NRK.
Outre la démission entre autres du Premier ministre Jens Stoltenberg et l'abdication de Harald V, l'extrémiste norvégien de 32 ans a réclamé d'être nommé à la tête de l'armée lors de son deuxième interrogatoire vendredi, a indiqué NRK samedi soir.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
ah tiens Largo j'ai vu ce matin un très bon David Lean, un peu oublié, La fille de Ryan ,1970.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
à la dérobée, une série b britannique, dînant des restes du banquet médiéval organisé par Ridley Scott l'an passé (contexte historique similaire, la grande charte, magna carta, limitant les pouvoirs de la royauté) est apparue sur les écrans métallisés de quelques multiplexes interlopes au début du mois.
Ironclad titre original, le sang des templiers en français (lol), se révèle un puzzle aux pièces manquantes, qui eut évoqué les sept samouraïs ou encore le piteux remake de Sturges, s'il n'avait placé sa foi en une écriture inconcise, du moins dans sa première partie :
un petit groupe de coupes jarrets, de miséreux, mené par un baron anglais , haut en ardeur, devenu marchand, et par un membre de l'ordre templier engoncé dans sa foi, taciturne, revenant en mailles des croisades, réquisitionne un fort défendant le sud de l'île d’Albion afin de contrer l'armée de mercenaires danois assemblée par le roi Jean _ ce dernier cherche à réassoir son autorité vis à vis des barons, l'onction papale approuvant ses rapines, ses meurtres.
Les préliminaires, par l'éparpillement des scènes, des lieux, le manque de concision et la faiblesse des dialogues, c'est un euphémisme, ne sont pas exempts de reproches; mais une fois les larrons enfermés à l'abri de hauts remparts et l'armée ennemie résolue au siège de ces murs, l'unité de lieu semble favoriser la résolution des thématiques à l’œuvre, thématiques hantant déjà le black death de Christopher Smith, autre série b sceptique, mieux cadrée peut être, produite chez nos voisins anglais.
Deux images, deux manières distinctes d'habiter les personnages des mouvements politiques scandant ce petit film :
L'une plantant le roi Jean dans un eau peu profonde au pied des murs du fort ; la caméra dévoile le reflet sombre et vague du roi dans l'onde à la manière d'un pendant grossier, commun, à ses habits princiers _ une prémonition, également, de sa chute, dans le limon d'un chemin, tombeau livré, dispersé, au vent libéral, sous des trombes d'eau.
L'autre, plusieurs scènes en fait, disposant deux corps et une épée (sa « l'âme » lol) symbolisant la foi du templier, construction d'une série de rapports, géométriques, de distance, charnels, entre cet objet, la jeune maîtresse du château, et le guerrier, las. Et une question , que nulle réponse ne viendra assouvir _ un gouffre _ posée par la damoiselle, qui était-il avant de revêtir les règles d'acier de l'ordre, quel être accepta de se livrer au meurtre et à la boucherie pour cet idéal racorni et sanglant ?
A l'instar de Black Death, les corps sont soumis à la torture, contaminés (une blessure au bras d'un des défenseurs s'infecte ; à part, il l'observe avec calme et curiosité ; la gangrène se propage), dans une vision profane, on explore leurs tréfonds (un coup porté par le templier de sa lourde épée tranche le thorax d'un assiégeant, de la clavicule au diaphragme, révélant sang, organes, os, pêle-mêle) comme pour confirmer que le corps façonné par les écritures n'est pas ou n'est plus le leur.
Il y a une inversion à l’œuvre : ainsi Jean, représentant la chrétienté, ayant fait captif le baron rebelle, expulse sa colère et, écumant, pavoise, lui rappelle la nature divine de l'élection d'un homme, d'un sang, au rang qui est le sien, avant de la torturer, de démembrer son corps.
Plus tard, le templier, cerné, se bat en duel contre le chef à noble allure des mercenaires danois, et c'est au moment où son épée longue, symbole de son assujettissement à l'ordre, se brise en parant la hache de son adversaire, qui se rapproche à cet instant à distance de corps à corps, qu'il le vainc, pouvant plonger le moignon de lame qu'il lui reste dans la poitrine du géant.
Le Black death de Smith est, de même, véhicule d'une analyse sceptique, athée, des rapports religieux et des hommes de ce temps du moyen-âge_ frappé de la peste _ ; mais sa conclusion, pessimiste, une plongée dans la folie qui se mûre derrière les paravents de la religion, n'est pas celle de Jonathan English, le réalisateur inégal et débrouillard d'ironclad, qui laisse un espoir, aveugle, cramponné au présent, à l'homme ayant renié ses vœux, retrouvant la communauté intranquille des hommes.
Ironclad titre original, le sang des templiers en français (lol), se révèle un puzzle aux pièces manquantes, qui eut évoqué les sept samouraïs ou encore le piteux remake de Sturges, s'il n'avait placé sa foi en une écriture inconcise, du moins dans sa première partie :
un petit groupe de coupes jarrets, de miséreux, mené par un baron anglais , haut en ardeur, devenu marchand, et par un membre de l'ordre templier engoncé dans sa foi, taciturne, revenant en mailles des croisades, réquisitionne un fort défendant le sud de l'île d’Albion afin de contrer l'armée de mercenaires danois assemblée par le roi Jean _ ce dernier cherche à réassoir son autorité vis à vis des barons, l'onction papale approuvant ses rapines, ses meurtres.
Les préliminaires, par l'éparpillement des scènes, des lieux, le manque de concision et la faiblesse des dialogues, c'est un euphémisme, ne sont pas exempts de reproches; mais une fois les larrons enfermés à l'abri de hauts remparts et l'armée ennemie résolue au siège de ces murs, l'unité de lieu semble favoriser la résolution des thématiques à l’œuvre, thématiques hantant déjà le black death de Christopher Smith, autre série b sceptique, mieux cadrée peut être, produite chez nos voisins anglais.
Deux images, deux manières distinctes d'habiter les personnages des mouvements politiques scandant ce petit film :
L'une plantant le roi Jean dans un eau peu profonde au pied des murs du fort ; la caméra dévoile le reflet sombre et vague du roi dans l'onde à la manière d'un pendant grossier, commun, à ses habits princiers _ une prémonition, également, de sa chute, dans le limon d'un chemin, tombeau livré, dispersé, au vent libéral, sous des trombes d'eau.
L'autre, plusieurs scènes en fait, disposant deux corps et une épée (sa « l'âme » lol) symbolisant la foi du templier, construction d'une série de rapports, géométriques, de distance, charnels, entre cet objet, la jeune maîtresse du château, et le guerrier, las. Et une question , que nulle réponse ne viendra assouvir _ un gouffre _ posée par la damoiselle, qui était-il avant de revêtir les règles d'acier de l'ordre, quel être accepta de se livrer au meurtre et à la boucherie pour cet idéal racorni et sanglant ?
A l'instar de Black Death, les corps sont soumis à la torture, contaminés (une blessure au bras d'un des défenseurs s'infecte ; à part, il l'observe avec calme et curiosité ; la gangrène se propage), dans une vision profane, on explore leurs tréfonds (un coup porté par le templier de sa lourde épée tranche le thorax d'un assiégeant, de la clavicule au diaphragme, révélant sang, organes, os, pêle-mêle) comme pour confirmer que le corps façonné par les écritures n'est pas ou n'est plus le leur.
Il y a une inversion à l’œuvre : ainsi Jean, représentant la chrétienté, ayant fait captif le baron rebelle, expulse sa colère et, écumant, pavoise, lui rappelle la nature divine de l'élection d'un homme, d'un sang, au rang qui est le sien, avant de la torturer, de démembrer son corps.
Plus tard, le templier, cerné, se bat en duel contre le chef à noble allure des mercenaires danois, et c'est au moment où son épée longue, symbole de son assujettissement à l'ordre, se brise en parant la hache de son adversaire, qui se rapproche à cet instant à distance de corps à corps, qu'il le vainc, pouvant plonger le moignon de lame qu'il lui reste dans la poitrine du géant.
Le Black death de Smith est, de même, véhicule d'une analyse sceptique, athée, des rapports religieux et des hommes de ce temps du moyen-âge_ frappé de la peste _ ; mais sa conclusion, pessimiste, une plongée dans la folie qui se mûre derrière les paravents de la religion, n'est pas celle de Jonathan English, le réalisateur inégal et débrouillard d'ironclad, qui laisse un espoir, aveugle, cramponné au présent, à l'homme ayant renié ses vœux, retrouvant la communauté intranquille des hommes.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Patric Jean compare Breivik à Lepine(pas le préfet de police avec son concours d'inventions!).
les deux protagonistes partagent la même haine pour un monde qui deviendrait moins patriarcal...
http://patricjean.blogspot.com/
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Independence day, de Rolant Emmerich. un film "rare"
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
le très bon film allemand Bungalow assez maltraité par la critique voire ignoré et dont Benoliel a fait une critique très intéressante dans cinéma 06.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
New York 1997 by John Carpenter. Jolie série B bien kitsch où l'on découvre Manhattan livrée à l'anarchie. La faune rappelle les glorieuses heures de Mad Max et Waterworld. Le début du film est assez marquant "visionnaire" pour ainsi dire. On y voit l'avion du président des usa piraté et craché juste à côté du world trade centre. Cinq minutes plus tard on envoie un gangster en planeur pour aller lui sauver la mise. Et il vient se poser comme une fleur sur le toit d'une des deux tours, classe.
Il va sans dire que les anti-impérialistes sont des genres de hippies communistes et qu'à la fin mister president crible de balles le boss des gangster, un grand black interpreté par...Isaac Hayes!
Une autre époque.
Il va sans dire que les anti-impérialistes sont des genres de hippies communistes et qu'à la fin mister president crible de balles le boss des gangster, un grand black interpreté par...Isaac Hayes!
Une autre époque.
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Vu Dogville pour la première fois. J'ai envie de trouver ca abject et en même temps j'ai comme l'impression que c'est exactement la réaction que LVT a cherché à provoquer...
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
A propos de New York 1997, interview ancienne intéressante de Med Hondo (la voix française d'Isaac Hayes):
http://www.marx.be/FR/cgi/emall.php?action=get_doc&id=30&doc=222
http://www.marx.be/FR/cgi/emall.php?action=get_doc&id=30&doc=222
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Vu (y a deux mois, en fait): "Apocalypse now (redux)".
Je dois faire partie des 15 personnes au monde qui n'avaient toujours pas vu ce film. J'avais même pas vu le non-redux, pourtant sorti à une époque où j'allais régulièrement en salles et ne manquais rien de ce qu'on considérait comme "important". Mais AN, ça me tentait pas, je reniflais une arnaque, un truc louche.
Donc, je me le suis farci un soir, après m'être coaché comme pour une séance de stretching dans les bronzés ("allez, on y croit, on se bat, on se remue le popotin, on arrête avec les faut qu'on et les ya qu'à").
Et c'est bien ce que je craignais.
C'est une daube ahurissante déguisée en chef d’œuvre. Et sûrement pas le contraire.
lol
Non, faut vraiment avoir le privilège de contempler, si longtemps après, ce gros machin boursouflé, informe, ridicule, plein de filtres rougeoyants et de gros plans involontairement comiques, à la Benny Hill, sur des visages aux rictus hallucinés.
Une "descente aux enfers" maniériste qui frise, non, atteint le sommet du kitsch-grotesque, à l'épate. Martin Sheen n'est évidemment pas en reste, qui reprend sa gestuelle inquiétante de "bad lands", mais le plus ahurissant, ce sont les cabotinages atroces de tous les autres figurants/protagonistes (tain, Denis Hopper... lol), et ça culmine, évidemment, effet d'autant plus hilarant, si on veut, que c'est longuement préparé scénographiquement pour nous confronter avec THE rencontre haletante, fascinante, mythique, pétrie d'inquiétante étrangeté, avec Brando, là. Ces scènes se font attendre longtemps, mais quand elles arrivent, c'est franchement apocalyptique, on peut le dire. On en reste médusé, comme deux ronds de flan. Tout ça pour ça. Le Marlo qui sert la soupe en maugréant, l'air de se foutre de notre figure en nous disant constamment: "mais bordel, qu'est-ce que vous foutez là à mater ce film de merde?". C'est presque jubilant, ma foi, la façon dont il sabote le truc en promenant son ennui distingué dans ce foutoir hystérico-psychédélique qui sait pas ce qu'il pourrait bien vouloir dire, à part nous bombarder de flashs sensoriels à l'expressionnisme éculé. Même les prises de vue depuis les hélicos semblent s'abolir d'elles-mêmes avec leur chorégraphie mammouthesque.
Y aurait bien des trucs à dire, sur l'arrière plan idéologique... Oh pis non, finalement, y a pas grand chose à dire. J'avais bien aimé "conversation secrète", mais pour le reste, Coppola, bof bof...
Je dois faire partie des 15 personnes au monde qui n'avaient toujours pas vu ce film. J'avais même pas vu le non-redux, pourtant sorti à une époque où j'allais régulièrement en salles et ne manquais rien de ce qu'on considérait comme "important". Mais AN, ça me tentait pas, je reniflais une arnaque, un truc louche.
Donc, je me le suis farci un soir, après m'être coaché comme pour une séance de stretching dans les bronzés ("allez, on y croit, on se bat, on se remue le popotin, on arrête avec les faut qu'on et les ya qu'à").
Et c'est bien ce que je craignais.
C'est une daube ahurissante déguisée en chef d’œuvre. Et sûrement pas le contraire.
lol
Non, faut vraiment avoir le privilège de contempler, si longtemps après, ce gros machin boursouflé, informe, ridicule, plein de filtres rougeoyants et de gros plans involontairement comiques, à la Benny Hill, sur des visages aux rictus hallucinés.
Une "descente aux enfers" maniériste qui frise, non, atteint le sommet du kitsch-grotesque, à l'épate. Martin Sheen n'est évidemment pas en reste, qui reprend sa gestuelle inquiétante de "bad lands", mais le plus ahurissant, ce sont les cabotinages atroces de tous les autres figurants/protagonistes (tain, Denis Hopper... lol), et ça culmine, évidemment, effet d'autant plus hilarant, si on veut, que c'est longuement préparé scénographiquement pour nous confronter avec THE rencontre haletante, fascinante, mythique, pétrie d'inquiétante étrangeté, avec Brando, là. Ces scènes se font attendre longtemps, mais quand elles arrivent, c'est franchement apocalyptique, on peut le dire. On en reste médusé, comme deux ronds de flan. Tout ça pour ça. Le Marlo qui sert la soupe en maugréant, l'air de se foutre de notre figure en nous disant constamment: "mais bordel, qu'est-ce que vous foutez là à mater ce film de merde?". C'est presque jubilant, ma foi, la façon dont il sabote le truc en promenant son ennui distingué dans ce foutoir hystérico-psychédélique qui sait pas ce qu'il pourrait bien vouloir dire, à part nous bombarder de flashs sensoriels à l'expressionnisme éculé. Même les prises de vue depuis les hélicos semblent s'abolir d'elles-mêmes avec leur chorégraphie mammouthesque.
Y aurait bien des trucs à dire, sur l'arrière plan idéologique... Oh pis non, finalement, y a pas grand chose à dire. J'avais bien aimé "conversation secrète", mais pour le reste, Coppola, bof bof...
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
tu connais "enculetom"?(!), il fait partie de l'élite de FilmdeCulte lui-aussi?:
sinon, un petit bonus ici, Brando and the bug:
https://spectresducinema.1fr1.net/t396p315-vu-lu-entendu
mouais la critique de jerzy fait un peu à contre-courant pour être à contre-courant (image facile, m'enfin). mis à part ses lol toujours aussi craignos (surtout sur Hopper, là), tout ce qu'il écrit n'est bien qu'une vision assez basique du film. l'ayant revu pas plus tard qu'hier, son histoire de rictus me parait bien appuyée. bref.
sinon, un petit bonus ici, Brando and the bug:
https://spectresducinema.1fr1.net/t396p315-vu-lu-entendu
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Salut Jerzy,Breaker.
Mais qu'est ce donc cette version "redux" ? Comme ça, on dirait du supplément moutarde.
Mais qu'est ce donc cette version "redux" ? Comme ça, on dirait du supplément moutarde.
- Spoiler:
- ps: je n'ai toujours pas vu Apocalypse Now...
careful- Messages : 690
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
salut CarefulCareful a écrit:Salut Jerzy,Breaker.
Mais qu'est ce donc cette version "redux" ? Comme ça, on dirait du supplément moutarde.
- Spoiler:
ps: je n'ai toujours pas vu Apocalypse Now...
la version redux, je crois que c'est quelques scènes additionnelles sur la première version d'Apocalypse Now de 1979 reconnue comme plus conradienne 'paraît, plus dense, pour ceux qui aiment le film.. Dans cette version redux, on peut voir notamment Brando-kurtz "de jour", c'est-à-dire un Brando filmé pas seulement dans un halo de lumière fantasmatique... (je crois que la séquence a d'ailleurs été reprise par Cantonna pour je ne sais plus quelle crème épilatoire..)
Peu de choses à en dire également, grosse cagade ce film au coude à coude avec le scarface de De Palma.
Par contre toute l'écrasante machinerie fasciste de ce cinéma m'intéresse davantage...
Regardez Coppola, il voulait faire un film contre le napalm et il a brûlé des forêts entières au napalm. C'est aussi ça le cinéma.
(Straub à l'Ecole Supérieure des beaux-arts du Mans, mars 1994)
Invité- Invité
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