Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
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Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Moi je parle juste du film, là, je fais pas dans la psychanalyse sauvage du cas M. Le Besco.
Maintenant, on peut aussi dire qu'elle n'a jamais été tabassée pendant des années par son père, que ça relève de la mythomanie, ou de l'hystérie-théatralisation, tout ce qu'on voudra. Je le pense pas, bien que je pense que ce film est fort complaisant, plein de chantages aux affects, et en définitive mauvais.
On sait un peu, cela dit, que Freud déduisit son concept d'hystérie féminine en mettant sur le compte de la mythomanie les récits d'épouses ou jeunes filles de la haute-bourgeoise viennoise, violées et violentées par leur mari ou leur père. Il se dit alors: de deux choses l'une, ou la moitié des domiciles de la haute bourgeoisie viennoise sont des rings de boxe et de stupre, ou ces bonnes femmes racontent des bobards. La psychanalyse de "l'hystérie" était née.
Maintenant, on peut aussi dire qu'elle n'a jamais été tabassée pendant des années par son père, que ça relève de la mythomanie, ou de l'hystérie-théatralisation, tout ce qu'on voudra. Je le pense pas, bien que je pense que ce film est fort complaisant, plein de chantages aux affects, et en définitive mauvais.
On sait un peu, cela dit, que Freud déduisit son concept d'hystérie féminine en mettant sur le compte de la mythomanie les récits d'épouses ou jeunes filles de la haute-bourgeoise viennoise, violées et violentées par leur mari ou leur père. Il se dit alors: de deux choses l'une, ou la moitié des domiciles de la haute bourgeoisie viennoise sont des rings de boxe et de stupre, ou ces bonnes femmes racontent des bobards. La psychanalyse de "l'hystérie" était née.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
J'en sais rien sur cette histoire, c'est vrai que c'est un peu sauvage.
C'est vrai qu'un névrosé (comme Dora) arrive à reprocher à quelqu'un de l'avoir séduit, et de présenter le fait qu'il ne le voulait pas comme une circonstance aggravante.
Alors qu'un psychotique ne fait pas jamais preuve de de mauvaise foi voulue, tout est en permanence dans un régime de vérité pour lui, et le plus tragique c'est qu'il ne voit pas le désinvestissement ou désintérêt des autres à son égard (qui justement n'est pas une question de vérité/mensonge).
C'est vrai qu'un névrosé (comme Dora) arrive à reprocher à quelqu'un de l'avoir séduit, et de présenter le fait qu'il ne le voulait pas comme une circonstance aggravante.
Alors qu'un psychotique ne fait pas jamais preuve de de mauvaise foi voulue, tout est en permanence dans un régime de vérité pour lui, et le plus tragique c'est qu'il ne voit pas le désinvestissement ou désintérêt des autres à son égard (qui justement n'est pas une question de vérité/mensonge).
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Au risque de (ne pas) te surprendre des masses, je te dirais qu'en proto-sartrien, je crois pas trop à ces dénominations, ni à leurs interprétations.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
La psychanalyse existentielle est un point faible et mérite en même temps, parce que (d'après ce que j'ai perçu) les psys lacaniens ont beaucoup de sensibilité pour parler de la vision du monde d'un psychotique (une structure qui "manque", dans tous les sens du terme, c'est à dire où l'objet et le sujet du manque s'échangent), mais aussi tendance à les enfermer dans une limite d'où ils ne peuvent revenir et bref à les considérer comme foutus. Comme si d'après eux, le psychotique, par définition, ne s’opposera pas à cette réduction (d'où l’impression "ha merde c'est un vrai fou, il n'y a pas de transferts analytique, on va le refiler à quelqu'un d'autre qui prescrira les médicaments appropriés s'ils existent ").
Théoriquement, je connais peu de choses là dessus, juste quelques textes d'André Green sur la notion de "borderline", plus fades mais aussi plus généreux.
Tu connais Franco Basaglia?
Un psychiatre très marqué par Heidegger et Sartre, qui a fortement critiqué l'asile comme institution et la gestion "technologique" de la folie, il a écrit des textes forts contre l'enfermement (mais pas tout à fait avec le même angle de Foucault je crois, ce qui le choque c'est que les psys sont eux-même pris dans un théâtre de la mauvaise foi dont les enfermés deviennent les spectateurs) (paradoxalement son approche est devenue institutionnelle en Italie).
Théoriquement, je connais peu de choses là dessus, juste quelques textes d'André Green sur la notion de "borderline", plus fades mais aussi plus généreux.
Tu connais Franco Basaglia?
Un psychiatre très marqué par Heidegger et Sartre, qui a fortement critiqué l'asile comme institution et la gestion "technologique" de la folie, il a écrit des textes forts contre l'enfermement (mais pas tout à fait avec le même angle de Foucault je crois, ce qui le choque c'est que les psys sont eux-même pris dans un théâtre de la mauvaise foi dont les enfermés deviennent les spectateurs) (paradoxalement son approche est devenue institutionnelle en Italie).
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
je connais Franco, Jésus Franco (juste de nom), mais pas Franco Basaglia.
La "Folie", j'ai longuement tartiné sur ce que ce concept m'inspirait, à tort ou à raison.
Mais sorry, j'ai une question qui me taraude, sans rapport bien que ça tende à me rendre fou. Pourquoi quand je poste, y a une fois sur deux un grand espace blanc après la dernière ligne. Surtout quand je n'écris qu'une ligne. Je me demande aussi si cet espace blanc est visible pour les autres, ou si c'est seulement pour moi. Voilà où commence la tentation psychotique, restons modeste.
La "Folie", j'ai longuement tartiné sur ce que ce concept m'inspirait, à tort ou à raison.
Mais sorry, j'ai une question qui me taraude, sans rapport bien que ça tende à me rendre fou. Pourquoi quand je poste, y a une fois sur deux un grand espace blanc après la dernière ligne. Surtout quand je n'écris qu'une ligne. Je me demande aussi si cet espace blanc est visible pour les autres, ou si c'est seulement pour moi. Voilà où commence la tentation psychotique, restons modeste.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Intéressant, c'est la page russe sur Franco Basaglia qui est la plus développée:
http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%91%D0%B0%D0%B7%D0%B0%D0%BB%D1%8C%D1%8F,_%D0%A4%D1%80%D0%B0%D0%BD%D0%BA%D0%BE
http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%91%D0%B0%D0%B7%D0%B0%D0%BB%D1%8C%D1%8F,_%D0%A4%D1%80%D0%B0%D0%BD%D0%BA%D0%BE
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
il n'y a sous aucuns cieux de "tentation" pshychotique ... navré de te décevoir.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Baudouin II de Barvaux a écrit:
Mais sorry, j'ai une question qui me taraude, sans rapport bien que ça tende à me rendre fou. Pourquoi quand je poste, y a une fois sur deux un grand espace blanc après la dernière ligne. Surtout quand je n'écris qu'une ligne. Je me demande aussi si cet espace blanc est visible pour les autres, ou si c'est seulement pour moi. Voilà où commence la tentation psychotique, restons modeste.
C'est à cause du format de la photo de ton avatar : il faut bien qu'elle apparaisse en entier, alors la taille minimum de tes posts, c'est la taille de la photo. Pas d'hallucination ici
adeline- Messages : 3000
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
eh oui, l'espace blanc sous nos textes, c'est notre image qui le produit.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Merci Adeline, voilà une explication simple et rationnelle qui me satisfait complètement.
Oh que si Slimfast, il y a de multiples cieux où couve la tentation psychotique. Déjà dans une certaine tentation lacanisante de refermer ou cloturer la Langue sur elle-même, délivrée de la bordure externe d'un Réel qui n'existe plus que comme jeu sans fin d'une interprétation toute puissante et sans limites.
"Nous" avons relevé régulièrement, ici même, cette tentation de "boucler la boucle". Et "nous" savourons régulièrement le produit élucubrant de cette tentation.
Oh que si Slimfast, il y a de multiples cieux où couve la tentation psychotique. Déjà dans une certaine tentation lacanisante de refermer ou cloturer la Langue sur elle-même, délivrée de la bordure externe d'un Réel qui n'existe plus que comme jeu sans fin d'une interprétation toute puissante et sans limites.
"Nous" avons relevé régulièrement, ici même, cette tentation de "boucler la boucle". Et "nous" savourons régulièrement le produit élucubrant de cette tentation.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Pardon Stéphane. Comme par un effet de télépathie profonde entre nous, nous fûmes presque synchros.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
je ne sais pas de quelle illusion tu parles ... mais j'ai entendu une chose rigolote : quand une femme fait un enfant avec un homme en pensant à un autre, qui est le VRAI père, qu'elle ne nommera évidemment pas à son fils, et bien ce déni fera symptôme et a de grande chance de faire du fils un névrosé obsessionnel.
amusant, non ?
amusant, non ?
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Oui, c'est très amusant, mais je ne parle nulle part d'illusion, mais bien de tentation.
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Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Vu La Véritable Histoire d'Abe Sada, de Noburo Tanaka, un film érotique sur une l'histoire très connue parait-il, d'une femme au Japon qui émascule son amant.
Ca n'est pas sans qualités mais ce qui m'a dérangé c'est le mot "véritable" du titre avec l'inévitable charge de ragot qui s'y rattache. Et tout est fait dans ce sens, choquer et pervertir avec bonne conscience contre le personnage.
C'est écoeurant.
Ca n'est pas sans qualités mais ce qui m'a dérangé c'est le mot "véritable" du titre avec l'inévitable charge de ragot qui s'y rattache. Et tout est fait dans ce sens, choquer et pervertir avec bonne conscience contre le personnage.
C'est écoeurant.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
C'est le même fait divers que celui de l'empire des sens d'Oshima, qui est traité dans ce film de Tanaka.
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
je m'en doutais un peu mais quand elle enroule ça comme une sole dans du papier journal qu'elle met dans ce qui lui sert de culotte ... je manque d'air devant tant de trivialité - c'est peu être le côté détestable du japon - Oshima étant le bon.
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https://spectresducinema.1fr1.net/viewtopic.forum?t=1394
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Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
En fait le titre en japonais utilise le mot "jitsuroku", qu'on pourrait traduire "enregistrement réel" ou un truc du genre... c'était un terme assez galvaudé dans le cinéma des 70's et qui a ainsi qualifié un genre, une manière... par exemple les films yakuza de kinji Fukasaku de cette époque sont des "jitsuroku"... mais je trouve le film de Tanaka pas très "jitsuroku" en fait... Kumashiro quand il fait Sayuri, strip-teaseuse en caméra portée dans la rue, c'est du "jitsuroku"... Le même Tanaka quand il réalise "le marché sexuel des filles", c'est du "jitsuroku".slimfast a écrit:Vu La Véritable Histoire d'Abe Sada ce qui m'a dérangé c'est le mot "véritable" du titre avec l'inévitable charge de ragot qui s'y rattache.
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
... c'est dans le travail définitivement sécularisé, dans le travail à l’état pur, dénombré en heures et en unités d'énergie dépensées, c'est dans un tel travail que l'homme éprouve et sent le plus implacablement la durée temporelle, sa lenteur et son poids. En somme, on peut dire que l'homme des sociétés modernes a pris, au sens littéral du terme, le rôle du Temps, qu'il s'épuise à travailler à la place du Temps, qu'il est devenu un être uniquement temporel.
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