Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
+10
gertrud04
BK
Borges
Baldanders
glj
scienezma
Dr. Apfelgluck
py
adeline
wootsuibrick
14 participants
Page 1 sur 11
Page 1 sur 11 • 1, 2, 3 ... 9, 10, 11
Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
lien vers l'émission : http://www.franceinter.fr/emission-le-79-jean-luc-godard-invite-du-79#
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Lettre filmée de Godard à Jacob et Frémaux :
http://www.festival-cannes.com/fr/mediaPlayer/14236.html
http://www.festival-cannes.com/fr/mediaPlayer/14236.html
adeline- Messages : 3000
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
adeline a écrit:Lettre filmée de Godard à Jacob et Frémaux :
http://www.festival-cannes.com/fr/mediaPlayer/14236.html
L'originalité absolue de Godard est d'être le seul marginal à correspondre avec le milieu (non seulement à en avoir le droit, mais à avoir envie de le faire). Or, pour que cet échange de bons procédés (des preuves de respect contre des preuves de respect) puisse se poursuivre, il faut à Godard cacher une partie de son jeu, en se montrant paradoxal, voire obscur, aimer les grands de ce monde mais comme des enfants qui ne savent pas ce qu'ils font, etc. Ce faisant, quelque chose aura été dit (et vraiment dit, pas "communiqué") mais pas à ceux à qui s'adressent ces lettres, qui sont flattés et qui s'en foutent éperdument. Alors, à qui ?
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Je ne sais pas à qui ce quelque chose est dit, mais j'ai l'impression qu'on peut l'entendre.
En tout cas, moi j'entends des choses dans cette lettre. Je la trouve magnifique, je l'ai déjà regardée plusieurs fois. Il y a une mélancolie qui me bouleverse.
On dirait aussi que Godard a cessé de lutter (il le dit un peu dans son interview à France Inter) mais qu'il ne baisse pas les bras, ni ne se résigne à collaborer. On dirait qu'il est une sorte de dinosaure, le dernier survivant, avec Straub, d'une époque absolument passée mais qu'ils font exister bien plus fort que la nôtre.
En tout cas, moi j'entends des choses dans cette lettre. Je la trouve magnifique, je l'ai déjà regardée plusieurs fois. Il y a une mélancolie qui me bouleverse.
On dirait aussi que Godard a cessé de lutter (il le dit un peu dans son interview à France Inter) mais qu'il ne baisse pas les bras, ni ne se résigne à collaborer. On dirait qu'il est une sorte de dinosaure, le dernier survivant, avec Straub, d'une époque absolument passée mais qu'ils font exister bien plus fort que la nôtre.
adeline- Messages : 3000
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
adeline a écrit:On dirait aussi que Godard a cessé de lutter (il le dit un peu dans son interview à France Inter) mais qu'il ne baisse pas les bras, ni ne se résigne à collaborer.
- Y'a le mot dette, "avoir une dette". Et ce que je n'aime pas, c'est avoir des dettes, et faire un film c'est payer ma dette, aussi, d'une certaine façon qui doit être inconsciente, ou symbolique... Donc le titre dit... J'ai un titre obligataire, le voilà : Film socialisme, ou Passion, ou Adieu au langage... Eh ben je dois payer ma dette.
- A qui ?
- A ceux qui verront que j'ai payé ! S'ils le voient, parce que souvent on me dit que je n'ai pas payé !
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
La paroisse morte
les noyaux assaillis par la poussière
les objectifs mal calés
les pieds remplis de terre
le négatif sous-exposé à pleine ouverture
le changement de bobine imprécis
la piste arrière humiliée
le devis qui ment
l’heure supplémentaire surpayée
la colleuse pas nettoyée
la vitesse de défilement américanisée
le je des acteurs qui opprime le jeu
le point régulièrement absent
le j’aime ou pas au lieu de ceci est bien ou mal
l’auto déglinguée de l’assistant
la synchronisation exacte tuée par le code
le documentaire divorcé de la fiction
le mille absent en fin de parcours
le montage loin du scénario
les sous-titres qui obscurcissent la lumière
le crayon gras du monteur obscène
la musique comme femme de chambre méprisée
l’étalonnage dominé par le film porno
les répétitions abandonnées au théâtre
l’art sur le répondeur de la culture
l’échange assassiné par le fax
les extérieurs occupés par l’équipe de parachutistes
le droit de l’auteur oublieux du devoir
la double collure faite sans amour
le générique interminable
l’enterrement de la 47 trente ans après celui de la double X
la revue du cinéma-casino en place d’un sens critique
les travellings gémissant
les éclairages qui fusillent la lumière
la gloire des personnages plutôt que le bonheur de la personne
l’absence d’étude
Georges de la Tour et Bonnard martyrisés par l’HMI
la copie de travail dégradée
J-L G (Trafic n°1, hiver 1991)
Je le partage ici, c'est beau, merci…
adeline- Messages : 3000
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Dérives a mis en ligne les différents éléments dont on parle ici, plus un entretien sur le site de Canon, figurez-vous :
http://www.derives.tv/Autour-d-Adieu-au-langage
Lien direct vers l'entretien :
http://cpn.canon-europe.com/content/Jean-Luc_Godard.do
http://www.derives.tv/Autour-d-Adieu-au-langage
Lien direct vers l'entretien :
http://cpn.canon-europe.com/content/Jean-Luc_Godard.do
adeline- Messages : 3000
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
L'entretien de Godard avec Dagen et Nouchi pour le Monde. Pas si intéressant que ça, même un peu triste. Ils s'y mettent à deux pour ne pas être ridicules mais ils n'entendent rien. Personne ne lui renvoie la balle à Jean-Luc, tout seul au filet.
Interview Le Monde 10.06.2014
Et alors, qui est allé voir Adieu en langage? (parce que vers chez moi ça passe pas)
Interview Le Monde 10.06.2014
Et alors, qui est allé voir Adieu en langage? (parce que vers chez moi ça passe pas)
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
salut py; j'y suis allé mais je ne suis pas vraiment apte à en parler
il y a ce moment dans notre musique où Godard discute de deux images, un homme et une femme dans his girl friday, cadrés, dialoguant au téléphone, de la même manière, disant devant un jeune présentoir que Hawks ne fait pas la distinction entre l'homme et la femme.
Il y a un plan construit de manière similaire dans Adieu au langage; mais cette fois ci ce sont des livres et des portables ou des iphones (je connais mal) pêle-mêle qui sont palpés, touchés, au premier plan, tandis qu'au fond du plan, ce n’est pas une estrade, une table, Godard, mais une poubelle de ville pleine à ras de détritus. lol. Je ne sais pas s'il faut construire une relation
il y a ce moment dans notre musique où Godard discute de deux images, un homme et une femme dans his girl friday, cadrés, dialoguant au téléphone, de la même manière, disant devant un jeune présentoir que Hawks ne fait pas la distinction entre l'homme et la femme.
Il y a un plan construit de manière similaire dans Adieu au langage; mais cette fois ci ce sont des livres et des portables ou des iphones (je connais mal) pêle-mêle qui sont palpés, touchés, au premier plan, tandis qu'au fond du plan, ce n’est pas une estrade, une table, Godard, mais une poubelle de ville pleine à ras de détritus. lol. Je ne sais pas s'il faut construire une relation
Invité- Invité
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
py a écrit:L'entretien de Godard avec Dagen et Nouchi pour le Monde. Pas si intéressant que ça, même un peu triste. Ils s'y mettent à deux pour ne pas être ridicules mais ils n'entendent rien. Personne ne lui renvoie la balle à Jean-Luc, tout seul au filet.
On en a parlé cette nuit avec Jerzy sur la shout d'enculture (je spoile parce que c'est un peu long) :
- Spoiler:
- (18:31:28) Trollope: ça c'est pour Baldanders http://lelab.europe1.fr/Le-cineaste-Jean-Luc-Godard-esperait-la-victoire-du-Front-national-et-aimerait-que-Marine-Le-Pen-soit-Premier-ministre-15006
(19:01:00) Baldanders: parce que tu crois, Trollope, que JLG a viré FN ?
(20:38:51) Trollope: je n'ai pas d'avis sur la question.
(20:42:36) Trollope: l'argument, je l'entends depuis 2002 ou des anarchistes votaient FN; c'est pas le cliché que dit Godard qui m'intéresse.
(20:48:04) Baldanders: moi je me dis qu'il a de la chance d'avoir assez de recul pour ne pas vivre ça mal
(20:48:35) Baldanders: je n'en suis pas là, perso
(20:48:51) (808100): oui sociologiquement ce n'est pas un chômeur ni un intermittent
(20:49:17) Baldanders: voilà
(20:49:30) Baldanders: d'un autre côté, c'est pas non plus quelqu'un qui s'en fout des chômeurs et des intermittents
(20:50:24) Baldanders: c'est comme pour l'Irak : on laisse tellement pourrir la situation qu'à la fin on a le pire
(20:52:10) (808100): il a le discours de nombreuses personnes de son âge et de sa classe
(20:52:25) (808100): ce n'est pas si grave que le FN soit au pouvoir
(20:52:30) (808100): ce n'est pas leurs idées
(20:54:04) (393744): cela ne les menace pas non plus
(20:54:22) (393744): et cela aura p-e un role pédagogique pour les plus précaires
(20:55:03) (393744): le liumpen prolétariait c'est d'emblée tout le monde qui gagne moins qu'eux
(20:56:11) (393744): dans les faits la pression est maxilal
(20:56:14) (393744): maximale
(20:56:27) (393744): sur les plus précaires qui refusent le fn
(20:57:46) (393744): le fin dit au chomeur que le bouregesois ou le fonctionnaire ne comprend pas ses problèmes
(20:57:58) (393744): et l'inverse
(20:58:08) (393744): fn
(20:59:29) (393744): ce qui est marrant c'est qu'il reprend l'idée que la bureaucratie d'un parti coordonne la société au pc
(21:00:09) (393744): non seulement la sociétré mais le langage
(21:00:33) (393744): leur discours est le même depuis 2002
(23:46:16) (985589): L'interview de Godard laisse assez perplexe. Par la vacuité radotante des propos, qui donne l'impression qu'il sucre les fraises. Sa saillie sur le FN, j'imagine que c'était pour "étonner", à la Cocteau. Manque de bol, ça fait plouf tellement il semble déconnecté du monde et de la réalité. La presse s'est déjà emparée de la petite phrase, qui va buzzer à mort dans les prochains jours. On va ressortir des vieux dossiers tout moisis. Bref, opération de comm désastreuse...
(23:47:12) (985589): Comme l'impression que là se joue vraiment un "adieu au langage": les mots n'ont plus de sens.
(23:51:53) (985589): Eloge de Philippe Sollers: wtf?
(23:55:14) (985589): Adieu au langage et adieu au sens: on a l'impression que les phrases se succèdent sans le moindre lien de causalité logique.
(23:56:49) (985589): De même, aucun lien de causalité entre les pseudo-questions et les pseudo-réponses. Non, c'est déprimant...
(23:57:24) Baldanders: JLG a toujours fait de la provoc et a toujours raconté ce qu'il voulait dans l'ordre qui lui plaisait
(23:57:30) Baldanders: mais c'est cohérent, si si
(23:57:55) Baldanders: le problème - si problème il y a - c'est qu'il ne va jamais au bout de sa pensée
(23:58:13) Baldanders: un peu comme s'il obéissait à l'impératif de Flaubert, "la bêtise c'est de conclure"
(23:58:37) Baldanders: du coup, "opération de com désastreuse" oui : parce que tout le monde va chercher à conclure à sa place
(23:59:20) (985589): Oui, il a toujours fait de la provoc et raconté ce qu'il voulait etc, mais ici justement on sent pas ça du tout: on a au contraire l'impression qu'il voudrait tenir un discours cohérent mais qu'il n'y arrive pas. Je sais pas: où est cette cohérence?
(00:00:21) Baldanders: dans la mélancolie : "j'ai essayé, on y est un peu parvenu, et puis plus rien, mais personne ne se rend compte de ce rien" etc.
(00:01:36) (985589): ça fait 25 ans qu'il se sert de ce genre de formule, un peu usée, mais ceci, qui va suivre, explique moi un peu?:
(00:01:52) (985589): En fait, ce dont vous parlez, ce serait une sorte d'état premier de la perception… De la réception, de la perception, de la réfraction. J'ai toujours été intéressé par ceux qui étaient en marge de ça, des philosophes comme Canguilhem ou Bachelard. Un petit bouquin comme La Philosophie du non, Bachelard l'écrit à l'époque où de Gaulle était à Londres. Moi, je fais toujours un rapport. Ensuite, est-ce que celui à qui il envoie la balle accepte, lui, de considérer cette balle comme un rapport ? De faire son rapport à lui ? Et de m'envoyer un autre rapport ? Je suis toujours surpris quand l'Etat demande des rapports. Il n'y a jamais même une photo dans un rapport. On ne rit jamais en lisant un rapport ! Il faut essayer de comprendre un peu, à sa façon, ce que Heisenberg a pu trouver, ses disputes avec Bohr au début de la mécanique quantique… J'ai essayé de faire un film avec Ilya Prigogine… J'ai fait une fois un interview de René Thom sur les catastrophes. Il était très sympathique. Aujourd'hui, il doit être considéré comme un
(00:02:08) Baldanders: Ça ne sert à rien, les festivals ? Ça ne devrait pas être fait comme ça. Encore un endroit où on devrait faire autrement. Comment ? Je ne sais pas, on pourrait faire en sorte – au conseil des ministres aussi, d'ailleurs – que les délibérations du jury ne soient pas secrètes. On pourrait faire que les films ne passent pas que dans une seule salle… Regardez la liaison entre ça, le spectacle et la manière de gouverner. Cette idée du sauveur suprême…
(00:02:12) Baldanders: ça c'est clair
(00:02:13) (985589): has been'
(00:03:59) Baldanders: ça a toujours sa façon d'essayer de penser, de passer du coq à l'âne - qui ne l'oublions pas ont en commun d'être des bêtes - histoire de trouver dans ces "rapports" comme il dit un peu de liberté, d'air
(00:04:41) Baldanders: bon, c'est étouffant quand il parle de la Le Pen, mais il se rattrape après en parlant du besoin de chefs qui n'est pas assumé
(00:05:49) (985589): Quel rapport entre "la philosophie du non", De gaullle, la mécanique quantique, la théorie des catastrophes de René Thom? Oui, c'est du coq à l'âne: ça donne la vague impression qu'il y a quelque chose à en retirer mais c'est juste "bout d'ficelle -selle de cheval- cheval de course- course à pied"...
(00:06:04) Baldanders: tout est dans le "on pourrait"
(00:06:09) Baldanders: avec en filigrane "moi j'peux plus"
(00:07:12) (985589): Oui, enfin, c'est pas Samuel Beckett, quand-même... lol
(00:07:29) Baldanders: ah mais il y a de ça - je trouve même que c'est très bien vu
(00:07:39) Baldanders: Godot-Godard
(00:08:01) Baldanders: (ah merde quelqu'un l'a déjà faite celle-là, "en attendant Godard", je ne sais plus qui et je ne veux pas le savoir)
(00:09:40) (985589): mais oui, l'a déjà faite: c'est du recyclage. Mais Beckett, y recyclait mieux à mon avis
(00:12:14) Baldanders: c'est autre chose - mais il y a un pont commun, c'est deux grands fatigués qui ont la patate
(00:12:23) Baldanders: allez, bonne nuit
(00:12:52) (985589): Je trouve pas qu'il a la patate. Bonne nuit
(00:34:22) (985589): Un truc sur son "c'est un chef qu'ils cherchaient, il l'ont trouvé": c'est bien entendu une citation. Une phrase célèbre de Lacan, destinée aux "contestataires" de mai 68. Faut pas oublier que Lacan était assez réactionnaire. Quand on contestait l'autorité (la sienne, par exemple), on n'était pas loin de contester l'Ordre symbolique, le nom du Père (à ne pas confondre avec "mon papa", bien sûr). Toute contestation de cet ordre symbolique pouvant s'assimiler à une régression infantile à un "état de nature". D'où le tir de barrage bien connu opposé à l'anti-oedipie de DG en 73. Et les petits soldats de la "cause freudienne" écrvivant leurs pamphlets (comiques, mais sans le savoir) contre les zippis chevelus et tout ça: "l'ordre contestationnaire", "la révolte contre le père"... BHL, qui s'est toujours réclamé du Docteur Lacan, partageait bien sûr ce "diagnostic": le fascisme, la barbarie, c'est un refus de l'Ordre symbolique, de la castration, de la Loi, représentés paradigmatiquement pour lui par la Loi juive.
(00:39:10) (985589): J'avais posté la conf de BHL invité en grande pompe par le Congrès international de la psychanalyse, cad l'école de la cause freudienne, qui réexplique très bien tout ça. Bon, Godard, qui ne sait plus trop quoi raconter, nous ressert la phrase de Lacan: "ils cherchaient un chef et ils l'ont eu". Ses références sont très diluées dans une sorte de pudding poreux, et tout le monde se rencontre: thom, bachelard, Bohr, Prigogine, Malraux, Sollers, Sartre...
(00:40:12) (985589): Sauf Deleuze: son livre sur le cinéma étant pour lui un objet de détestation ultime, et je me suis toujours demandé pourquoi.
(00:53:00) (985589): C'est une "incidente", à la manière de Godard. Y a pas grand chose à en tirer, certes, mais y a pas grand chose à tirer non plus de cette interview molle et sans contenu. On peut bien sûr tenter généreusement d'en sortir une "tonalité" de type beckettien, du genre: je suis épuisé, je ne peux pas continuer je vais donc continuer", etc. Mais la vérité, qu'on ne saura jamais "toute", comme dirait Lacan, c'est que Godard n'a jamais été un penseur: butinant de citations en citations, de traits d'esprit mi-fumeux mi-sublimes en phrase chic et choc. Hystrion, comme Lacan l'était (mais avec un système derrière), il nous laisse sur une forme d'aveu nostalgique qu'il nous servait déjà lors de son exposition impossible, forcément impossible comme dirait Duras: j'ai toujours été une sorte de savant, de physicien, mais personne ne l'a jamais compris... On se consolera en se disant qu'il était surtout Poète: bout d'ficelle, selle de ch'val.... Bon, c'est un peu méchant. J'aime bien Godard, mais je ne suis énamouré au point de trouver...?
(00:53:11) (985589): de la densité dans ses coq à l'âne.
(00:55:07) Baldanders: re-salut
(00:55:17) Baldanders: non non, il ne s'agit pas d'en faire un penseur
(00:55:30) Baldanders: ni même un poète (la formule est trop facile et fumeuse)
(00:55:44) Baldanders: c'est juste un excellent cinéaste et un excellent provocateur
(00:56:23) Baldanders: je retiens un tas de ses petites formules géniales
(00:56:55) Baldanders: c'est un type qui provoque - c'est-à-dire aussi la pensée, ou du moins le questionnement
(00:57:45) Baldanders: par ex. quand il dit qu'il est un savant incompris, faut pas le prendre au mot, faut entendre ce que ça veut dire : que le cinéma - en montrant - peut découvrir des trucs, c'est tout
(00:58:06) Baldanders: j'ai l'impression que JLG a passé sa vie à légitimer le cinéma, à rappeler ce qu'il pourrait ou aurait pu être
(00:58:17) (985589): n'est-ce pas là une formule assez facile et convenue: c'est devenu un stéréotype de presse d'ailleur: godard, provocateur génial et grand cinéaste. Je suis le premier à trouver que ça a été un cinéaste important. Mais le concept de "provocateur", ça ne m'a jamais fait ni chaud ni froid. Ni la culture des "petites phrases géniales"...
(00:58:47) Baldanders: provoquer des questions, pas pour la pose mais pour que "ça bouge" comme il dit
(00:58:57) Baldanders: c'est rarement des provocations idiotes qu'il fait
(00:59:28) (985589): Non non, il le disait avec des larmes aux yeux, nullement feintes; si t'as vu le doc. Ah oui, autre formule médiatique typique: "pour que ça bouge". lol
(01:00:01) Baldanders: et je ne cultive pas non plus les petites formules, je dis juste qu'on les retient parce qu'elles rappellent vivement quelque chose d'enfoui
(01:00:11) (985589): Il provoque des questions: sans nul doute. Mais lesquelles, précisément?
(01:00:26) Baldanders: je vais pas détailler, on en aurait pour la nuit
(01:01:04) Baldanders: et pour les larmes : oui, mais pour la raison que je dis, à savoir "le cinéma aurait pu" - faut bien comprendre que c'est sérieux pour lui, pas de la blague
(01:01:06) (985589): Si c'est juste pour se dire: voilà un grand cinéaste qui bouscule notre vision du monde notre façon de penser, qui fait bouger les choses: Les inrockuptibles sont d'accord...
(01:01:25) Baldanders: tu me prends pour un con là
(01:01:58) Baldanders: je n'écrirai jamais "voilà un grand cinéaste qui bouscule notre vision du monde notre façon de penser, qui fait bouger les choses"
(01:02:03) (985589): Mais non. C'est juste que tu ressers souvent ces formules, assorties à : "mais il faudrait la nuit pour détailler". Lol
(01:02:11) Baldanders: je ne suis pas Kaganski
(01:02:21) Baldanders: je te parle ici, dans cette shout, de ce qu'est Godard : pas un penseur, plutôt un provocateur
(01:02:23) (985589): Je sais.
(01:02:34) Baldanders: Godard j'en ai parlé en long et en large ici et chez les Spectres
(01:02:38) (985589): Et je te répond: qui provoque quoi, en l'occurrence?
(01:02:48) (985589): Et t'as dit à peu près la même chose.
(01:03:25) (985589): Même que je m'étais abstenu de te provoquer. Car je me disais que tu serais pas content.
(01:03:41) Baldanders: il n'y a qu'à voir les réactions, ici, là, partout, chez les gens intelligents (cf. Deleuze qui l'admirait) et chez les gens bêtes
(01:03:52) Baldanders: tout le monde se sent concerné par ce que dit Godard
(01:04:16) Baldanders: après, faut trier, évidemment
(01:04:27) Baldanders: le tri, ça fait dix ans que je le fais
(01:04:40) Baldanders: j'ai même donné pendant trois ans un cours sur Godard à des élèves ingénieurs
(01:04:53) Baldanders: tu peux pas savoir ce que ça "provoquait" comme conversations entre eux
(01:05:01) Baldanders: ils remettaient tout en question
(01:05:17) Baldanders: (tout -> les images, le cinéma, la télé)
(01:05:47) Baldanders: les uns pour défendre le statu-quo ("mais si on faisait tous comme Godard ça serait chiant")
(01:06:06) Baldanders: les autres pour dire que quelque chose clochait, quand même, dans la façon dont la télé montre les choses
(01:06:12) Baldanders: dont les journalistes disent les choses
(01:07:11) (985589): Je dis au contraire que si on veut faire honneur à la tentative que représente le cinéma de Godard, il faut soutenir que c'est un penseur. C'était son ambition: penser le cinéma. Dire que c'était un grand provocateur et tout ça, c'est réduire cet effort risqué, à la réception risquée, à des formules publicitaires. Maintenant: comme c'est un penseur, on peut AUSSI s'interroger sur sa pensée et la critiquer, douter même parfois de sa cohérence ou de sa pertinence.. Voilà ce que je dis: ni plus ni moins.
(01:07:13) Baldanders: et de pse demander comment rendre compte des choses, du temps que ça doit prendre, de la responsabilité de celui qui montre, etc.
(01:07:41) (985589): ça dit pas grand chose, tout ça: conviens en, quand-même. Ce sont des généralités vagues...
(01:07:41) Baldanders: quand je dis "provocateur", je ne veux pas dire "petit malin"
(01:07:55) Baldanders: c'est des généralités vagues parce que je ne rentre pas dansle détail
(01:08:28) Baldanders: mais ce sont des questions sacrément importantes et sérieuses
(01:08:34) (985589): Justement, ça m'interesserait que tu rentres dans le détail. Mais je ne te force pas, et puis tu es fatigué, et moi aussi.
(01:09:03) Baldanders: pour rentrer dansle détail, faudrait par exemple revoir ce clip tourné par JLG pour la chanson "faut pas rêver"
(01:09:35) Baldanders: et parler de ce que ça montre, qui est inouï, alors que c'est la plus banale et commune réalité
(01:09:49) Baldanders: un gamin devant sa télé : c'est ça son clip à Godard
(01:10:09) Baldanders: et ça produit une gêne qui produit une critique
(01:10:24) Baldanders: une critique de la dispersion, de l'inattention
(01:10:40) Baldanders: qui se retourne en critique des objets producteurs d'inattention
(01:10:43) Baldanders: (télé, chansn)
(01:10:49) Baldanders: (chanson, pardn)
(01:10:55) Baldanders: (pardon, pardon)
(01:11:15) Baldanders: mes élèves me disaient : "mais c'est chiant"
(01:12:23) Baldanders: et je leur répondais "peut-être, mais c'est parce que vous ne voyez pas ce qui est montré, vous vous en tenez à l'idée de ce qui est montré : un gamin mangeant une pomme devant sa télé, sauf qu'il y a son expression, il y a ce qui le traverse, qui se voit, qui est capté"
(01:12:46) Baldanders: et qui est très sérieux, qi est cauchemardesque, proprement
(01:13:17) Baldanders: je vois très bien Kaganski parler avec un sourire de provocation à propos de ce clip, et il n'a pas tort, c'est ça le pire
(01:13:36) Baldanders: il n'a pas tort parce que Godard est assez intelligent pour savoir commen tce cip va être reçu par les Kaganski
(01:13:50) Baldanders: mais en attendant, Godard montre quelque chose - et c'est fascinant
(01:14:06) (985589): Je connais pas ce clip, mais je connais bien le cinéma de Godard. Je vois bien ce que tu dis, je connais sa pensée. C'est d'ailleurs un truc bien connu, qu'il se réapproprie, des tas de théoriciens qu'il fait se téléscoper entre eux. Etc. Mais ce que tu me dis là, excuse moi, je trouve que c'est assez bien un poncif, je ne vois pas trop ce que ça provoque à penser. C'est ce que tu projettes, toi: "vous ne voyez pas ce qui est montré, vous vous en tenez à l'idée de ce qui est montré". On dit ça depuis au moins 2000 ans. Parménide, déjà...
(01:14:10) Baldanders: je pourrais aussi te parler du premier épisode de France Tour Détour, que je leur ai montré aussi
(01:14:52) Baldanders: c'est pas ce que je dis qui provoque la pensée, ce que je dis provoque juste la remise en question et appelle un regard un peu plus attentif à ce qui est montré
(01:15:18) Baldanders: je te rappelle que je te parle de mes élèves, à qui j'ai montré ce clip alors qu'ils regardent habituellement Hunger Games ou Spiderman
(01:15:54) Baldanders: donc les forcer à l'attention face à ce qui leur paraît "le quotidien" et, en tant que tel, le "nul", c'est un petit début
(01:16:10) Baldanders: quant au clip, tel que je te l'ai décrit, je n'y vois pas de poncif mais une situation
(01:16:15) (985589): C'est pas la question: la pédagogie peut se servir de tout.
(01:16:20) Baldanders: une situation banale
(01:17:14) Baldanders: oui, Godard se sert de tout : on lui a demandé : "vous avez des scénarios dans vos tiroirs ?" et il a répondu : "non, mes scénarios sont partout, chez vous, chez moi, ici..."
(01:17:37) Baldanders: provoc ? oui pour Kaganski... mais c'est une leçon, pour moi
(01:17:39) (985589): Banal comme cet énoncé, qui prend un peu le spectateur pour un idiot: ce qui nous ramène à un débat long et épuisant autour d'une certaine vision de l'intellectuel, debord, etc....
(01:18:15) Baldanders: je ne dis pas que les élèves qui trouvent ça inutile, ce clip, sont idiots, je dis qu'ils n'ont pas vu ce qu'on leur montre, et ça je leur ai démontré
(01:18:51) (985589): Oui, tu t'es servi d'un truc comme celui-là. Un autre aurait pu faire l'affaire.
(01:18:51) Baldanders: on est plus ou moins attentif, ça c'est une réalité, et ça n'a rien à voir avec être un intelectuel ou pas
(01:19:18) Baldanders: non, Godard va plus loin que la plupart des autres
(01:19:24) Baldanders: les cinéastes ont une peur bleue du banal
(01:19:50) Baldanders: du coup, ils loupent la richesse qui est partout autour d'eux, et tombent dansle mythe
(01:20:04) Baldanders: y'a qu'à voir les films de Dumont...
(01:20:08) (985589): Mais je conteste, en ce qui me concerne, la pertinence de ce genre de réflexion assez bateau et platonicienne entre la vérité et l'apparence: ça a fait des tonnes de discussions sans lendemain.
(01:20:34) Baldanders: quelle vérité ? tu importes ici, dans cet échange, un problème qui n'a rien à voir
(01:20:45) Baldanders: jene parle pas de vérité, mais de ce qu'il y a à voir
(01:20:57) Baldanders: soit on regarde soit on ne regarde pas
(01:21:11) Baldanders: si on regarde, tout est possible, on peut tout imaginer, tout penser
(01:21:34) Baldanders: mais si on ne regarde pas, l'objet disparaît, et avec lui ce qu'il pouvait trimballer comme pouvoir d'imagination
(01:22:21) Baldanders: je crois que Godard ne dit rien d'autre que ça, d'ailleurs
(01:22:43) Baldanders: pour avoir de l'imagination, il faut commencer par regarder attentivement ce qui existe autour de nous
(01:23:00) Baldanders: c'est à cette condition qu'on peut imaginer autre chose que ce qui existe
(01:23:11) (985589): Honnêtement, pour moi ça veut pas dire grand chose: métaphysique bien réelle, du réel, du regard, si on regarde tout est possible... Et le pouvoir de l'imagination, etc. On dirait du saint exupéry: "dessine moi un mouton".
(01:23:18) Baldanders: sinon, on est dans le refoulement, et on cauchemarde cette réalité qu'on refoule
(01:23:56) Baldanders: oui, bon, on tourne en rond - je crois en effet que pour toi "ça ne veut pas dire grand-chose"
(01:24:13) Baldanders: alors je ne vais pas insister
(01:24:35) Baldanders: dommage, je te parlais d'expérience, pas de métaphysique, de vérité ou de je ne sais quoi
(01:24:43) (985589): Tu vois pas que c'est une vieille litanie théorique, ce truc? Le réel, ce qu'on refoule... Ce sont ces catégories que je conteste depuis qu'on se frite ici ou là: ne t"étonne pas que je ne sois pas très enthousiaste...
(01:25:12) (985589): Mais justement: t'es dans une métaphysique naïve de l'expérience.
(01:25:22) Baldanders: le réel, c'est la douleur quand tu te casses la gueule
(01:25:52) Baldanders: faut reconnaître cette douleur pour pouvoir ensuite la reconstruire comme un plaisir
(01:26:03) Baldanders: mais si tu ne t'es même pas aperçu que tu es tombé, alors tu n'es pas dans le réel
(01:26:07) (985589): C'est du lacanisme d'école, tout ça: bhk dit exactement la même chose.
(01:26:16) (985589): M'enfin
(01:26:57) (985589): Si tu vois dans Godard des dualismes aussi convenus...
(01:27:03) Baldanders: quoi "tout ça" ? tu me dis "le réel", tu me dis "catégorie", et ça y est, le compte est bon ?
(01:27:32) Baldanders: quel dualisme ? je te dis et répète que tout est possible y compris de percevoir la douleur comme un plaisir !
(01:28:20) Baldanders: qu'il y ait des gens qui ne voient pas ce qui leur traîne sous le nez, c'est une évidence, "m'enfin"
(01:28:48) Baldanders: Godard filme ce qu'on a sous le nez, c'est pas plus compliqué - mais pour Kaganski c'est de la "provoc"
(01:29:11) Baldanders: c'est dire le monde virtuel dans lequel il se perd, Kaganski
(01:29:38) Baldanders: alors voilà un dualisme comme tu les aimes : Kaganski est sur la lune et moi sur terre, ça j'assume complètement ce dualisme-là
(01:30:42) Baldanders: mais bon, ça nous éloigne des derniers paradoxes hasardeux de JLG - tant pis, faut dormir
(01:30:44) Baldanders: ciao
(01:30:58) (985589): le dualisme, archiclassique: c'est entre "le réel" (comme une sorte d'évidence, mais qu'on ne veut pas voir), et sa "reconstruction", ou "réélaboration". Je vois même pas ce que ça veut dire: il n'y pas cette différence, métaphysique, entre un Réel originaire et sa reprise dans l'ordre de la pensée, ou imagination, ou mieux-voir, etc....
(01:31:35) (985589): Oui, on va dormir. lol.
(01:34:51) Baldanders: mais les journalistes dont tu moques les formules toutes faites, ils sont où ? en quoi leurs formules sont foireuses, s'il n'y a pas un "réel" qui les ridiculise et les renvoie à leur absurdité ? c'est quoi l'absurdité d'un propos si tu ne peux pas lui opposer le réel de son sujet ?
(01:36:48) Baldanders: un exemple encore plus simple : mon voisin frappe ma voisine, j'assiste à la scène, bon - eh bien quand le voisin racontera que c'est le contraire qui s'est passé, que la voisine l'a frappé, il sera soit dans le mensonge (càd le refoulé volontaire du "réel") soit dans le délire (càd le refoulé involontaire du réel)
(01:38:10) Baldanders: tu as là une différence assez claire, me semble-t-il, entre le "réel" et sa "réélaboration"
(01:38:23) (985589): Mais ces journalistes sont les premiers représentants de cette métaphysique du "Réel"? L'absurdité d'un propos, ça n'a jamais été qu'on ne peut pas lui opposer "le "réel", c'"est au contraire d'imposer l'Idée de ce réel + l'idée que ceux qui ne veulent pas le voir le "refoulent". Par exemple: "le Réel", c'est l'économie libérale, le Réel, c'est ceci, cela. Et ceux qui ne sont pas d'accord: c'est parce qu'ils sont dans l'illusion, ils refoulent, etc
(01:38:26) Baldanders: et si tu ne fais pas la distinction, c'est que tu nages dans l'absurde
(01:39:16) Baldanders: quand tu me cites des exemples de "Réel" tu me parles de l'économie libérale, c'est-à-dire d'un mot fourre-tout
(01:40:09) (985589): La distinction, elle est à faire, entre un discours qui prétend coller au réel, et un discours qu'on tient pour irréel: se méfier de cette distinction, c'est le ba.ba de toute disposition philosophique critique.
(01:40:19) Baldanders: dans le clip de Godard tu vois quelque chose, ce n'est pas un concept (même si tu peux en tirer des concepts, tant que tu veux), c'est un corps, du mouvement, des sons, de la couleur, de la lumière, des réactions physiques, etc.
(01:40:47) Baldanders: c'est ça, tu me parles d'un "discours" - moi je te parle de ce qu'on VOIT dans ce clip
(01:40:58) Baldanders: ou du fait que j'ai VU mon voisin frapper ma voisine, etc.
(01:41:45) Baldanders: je ne dis pas "mon discours renvoie au réel", je dis : "il y a quelque chose à voir là, là, là"
(01:42:15) Baldanders: je ne dis rien, a priori, de ce que je vois - je constate
(01:42:16) Baldanders: (ce qi ne m'empêche pas de me méfier de mes yeux et de mes oreilles)
(01:42:29) (985589): Si c'est pour apprendre aux gens la différence entre voir un lapin dans un pré et se méfier de l'illusion qui consiste à voir une girage dans une soucoupe volante, je n'ai pas besoin de Godard...
(01:42:43) (985589): girafe
(01:42:48) Baldanders: eh bien si, justement, tu as besoin de Godard - et moi aussi
(01:43:19) Baldanders: parce que cette confusion entre lapin et girafe, y'a pas mal de gens qui la font
(01:43:53) (985589): Bon. On se dit bonne nuit? lol
(01:44:00) Baldanders: bonne nuit
(01:44:03) (985589): Parce que sinon, on est pas couché.
(02:14:09) (985589): D'autant que je ne suis pas d'accord avec ta perception de ce que le cinéma de Godard chercherait à faire: pour moi, ce que fait Godard, ce n'est pas de nous dessiller les paupières pour nous rappeler à un réel qu'on refoulerait, ce réel qu'on comparerait à un coup de poing qu'on reçoit dans la figure... ça, à la limite, ça serait l'ambition d'une certaine forme de "naturalisme" (concept à manier avec des pincettes), comme on pourrait le trouver chez un Pialat ou un Cassavetes, avec leurs différences.
(02:21:25) (985589): Ce que fait, me semble-t-il, godard, dans ses meilleurs films, et pour rester dans ces analogies et métaphores, c'est de questionner justement cette tyrannie du Réel qu'on assène comme un coup de poing. C'est de soupçonner une autre possibilité d'envisager "le réel", derrière "l'évidence" du Réel dont tant d'idéologues voudraient nous faire croire que c'est ceci, cela, le Réel, parce que c'est évident comme un coup de poing, et qu'il n'y a pas d'alternative à ce réel x ou ce réel y. Pour faire court, ce que fait Godard, la plupart du temps, c'est de montrer, au contraire de ce que tu suggères, que derrière toute forme de Réel asséné comme une "évidence", se cache toujours un Discours du réel et sur le réel. C'est pour cela que son cinéma est anti-réaliste au possible: il replace toujours le sentiment du réel, son expérience, posés comme "évidences", dans un régime de Signes, dans les constructions langagières, textuelles, etc, qui rendent possible une représentation du "réel".
(02:24:45) (985589): Le cinéma de godard, si on l'envisage de cette façon, ce ne serait donc pas de chercher la Présentation, la Présence, derrière la Re-présentation, mais de toujours insister sur le fait que tout est Re-présentation: qu'il n'y a pas un "réel" pur et brut caché derrière la Re-présentation. Qu'on a toujours affaire, originairement, à de la re-présentation. Ce serait donc, si on accepte de me suivre là-dessus, un cinéaste qui exerce son soupçon sur cette "métaphysique du Réel" que je critiquais plus haut.
(02:32:21) (985589): C'est pour cela que je ne t'ai pas suivi dans ta relecture de ce que ferait le cinéma de Godard. Si c'était pour apprendre à "voir" comme on apprendrait à faire la différence entre réalité et illusion, vérité et mensonge, réalité et refoulement, alors en effet on a pas besoin de Godard pour ne pas confondre la vision d'un lapin dans un pré avec celle d'une girafe dans une soucoupe volante. Même si tu dis qu'il y en a bcp qui confondent. C'est sûr qu'il y en bcp qui confondent. Mais je ne pense pas que la "pédagogie" de Godard leur soit d'un grand secours dans ces cas-là. Je remarque d'ailleurs que pas mal de gens, qui sont béats d'admiration devant des films de godard parce qu'ils ont l'impression que c'est un merveilleux délire que chacun interprète "comme il veut", sont tout disposés à croire que s'il filmait un lapin dans un pré, ils sont en droit de voir une girafe dans une soucoupe volante...
(02:38:03) (985589): C'est donc surtout ton interprétation de ce qui serait en jeu dans le cinéma de Godard qui me laisse sceptique plus haut. J'ai l'impression que tu "plaques" sur le cinéma de godard une certaine idée du "Réel" et de son "refoulement", à laquelle tu tiens certes, mais qui n'est pas vraiment le problème dont s'occupe Godard...
(03:01:15) (985589): Maintenant, on peut bien sûr contester ma perception du "problème dont s'occupe Godard. M'opposer qu'au contraire, il faut voir son effort comme une prolongation de "l'ontologie du réel" de Bazin, le "père fondateur". "Ontologie du réel" que pour ma part je ne comprends pas très bien, tant pour moi ça ne veut pas dire grand chose. Je pense que Godard s'est au contraire écarté de cette "ontologie du réel". C'est en tout cas ce que j'en ai retiré pour mon propre compte.
(03:05:41) (985589): Il y a bien des façons de comprendre cette phrase prononcée dans le générique du Mépris, dont on sait qu'elle est (ironiquement) prêtée à Bazin mais dont Bazin n'est pas l'auteur. Les "phrases" toutes seules (culture de l'aphorisme, de la citation: j'ai horreur de ça, personnellement. Pour moi, l'aphorisme ne peut pas tenir lieu de pensée. Faut développer sinon ça ne dit rien, c'est juste une mignardise de l'esprit, puis on passe à une autre):
(03:15:58) (985589): " « Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs. "Le mépris" est l'histoire de ce monde. » J'avais un peu questionné le sens de cette phrase, assez énigmatique quand on y réflechit, dans le texte infra. Pour moi, elle peut être comprise comme un soupçon porté sur "l'ontologie du réel". Elle ne dit pas en quoi consisterait un cinéma "qui ne substitue pas à notre regard un monde qui s'accorde à notre désir". On peut cependant se demander si le cinéma qu'a tenté Godard n'était pas justement cette tentative de NE PAS substituer à notre regard un mode s'accordant à notre désir. En quoi consisterait ce "regard", dès lors? Pour moi, un tel "regard" ne serait pas la "Vision" du Réel, tel qu'en lui-même dans sa présence, masquée par le fantasme, le désir, le refoulement (la "Vision" des essences chère à Platon), mais un regard constructiviste, qui casse l'identité archaïque Vision = Réalité, pour indiquer que ce qu'on appelle "regard", c'est un travail de la pensée. Percept-affect-concept indissociables,
(03:17:49) (985589): comme disait Deleuze. Il ne s'agit pas de "retrouver" le "réel" perdu, mais de saisir que le réel se construit sur un plan constructiviste auquel il ne préexiste pas.
(03:18:07) (985589): http://mainoptique.blogspot.be/search/label/Haneke%20%28Michael%29
(08:03:53) (464518): Godard à toujours été un suivisme politiquemenr
(08:04:09) (464518): suiviste
(08:05:37) (464518): pas nouveau
(08:07:16) (464518): un film comme les autres c est quand même sur le dépérissement de la parole politique
(08:07:38) (464518): plus post moderne que Mao en fait
(08:38:36) (220237): dans la plupart de ses films et de ses propos il y a à la fois valorisation du cours de l histoire et dévalorisation de la décision politique
(08:40:33) (220237): mai 68 l intéressait dans la mesure où les ouvriers pourraient concurrencer dans la production d images Howard Hugues
(08:41:20) (220237): mais il a très tôt eu chez lui ce discours sur leur echec
(08:41:32) (220237): il y a
(08:42:59) (220237): j aimerais voir plus de. film de Gorin il me semble qu il y a chez lui plus d attention pour ce qui est filmé que chez Godard
(08:44:12) (220237): Godard st déclinante depuis 1970
(08:45:42) (220237): est decliniste pardon
(08:53:22) (919451): et surtout il n y a chez lui aucune notions de la différence entre une idée et un personnage
(08:53:49) (919451): à part dans la Chinoise.paradoxalement
(09:13:41) Baldanders: "questionner justement cette tyrannie du Réel qu'on assène comme un coup de poing"
(09:13:45) Baldanders: tout à fait
(09:14:26) Baldanders: et pour reprendre ta formule (dont je me resservirai à l'occase)
(09:17:49) Baldanders: il s'agit, pour se libérer de la tyrannie du Réel (ou chez Godard du Texte) de bien faire la différence entre un lapin et une girafe, si l'on veut qu'un de ces jours ça devienne amusant de confondre les deux
(09:21:24) Baldanders: tu te souviens de la scène dans Week-End où Yanne et Darc brûlent la jeune fille dans la forêt ?
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Merci à o signo do dragão pour le texte complet du dernier Godard.
Vous vous souvenez:
Ballabio!
entre Denges et Denezy,
un soldat rentre au pays,
a marché, a beaucoup marché,
on le félicite à l’arrivée
on lui donne des écus dorés
qu’il se dépêche de partager,
chiens perdus sans collier,
chats rejetés, oiseaux blessés,
et d’autres encore,
venez victimes, disait Fernandel,
mais la partie n’est pas gagnée
Il faut encore remercier
Vous vous souvenez:
Ballabio!
entre Denges et Denezy,
un soldat rentre au pays,
a marché, a beaucoup marché,
on le félicite à l’arrivée
on lui donne des écus dorés
qu’il se dépêche de partager,
chiens perdus sans collier,
chats rejetés, oiseaux blessés,
et d’autres encore,
venez victimes, disait Fernandel,
mais la partie n’est pas gagnée
Il faut encore remercier
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
(01:07:11) (985589): Je dis au contraire que si on veut faire honneur à la tentative que représente le cinéma de Godard, il faut soutenir que c'est un penseur. C'était son ambition: penser le cinéma. Dire que c'était un grand provocateur et tout ça, c'est réduire cet effort risqué, à la réception risquée, à des formules publicitaires. Maintenant: comme c'est un penseur, on peut AUSSI s'interroger sur sa pensée et la critiquer, douter même parfois de sa cohérence ou de sa pertinence.. Voilà ce que je dis: ni plus ni moins.
Je ne comprend pas très bien de quelle pensée il est question ici... conceptuelle seule? conceptuelle + percept + affect (le cinéma de Godard)? Si il s'agit de la deuxième option, soutenir le fait que Godard est un penseur doit se faire d'abord à partir de ses films. Ses interventions "purement" médiatiques c'est du bonus dvd, pas de l'oeuvre. La pensée de Godard, y entrer c'est tenir compte des couleurs de ses images, des mouvements des personnages dans le cadre et de leurs relations à l'"écrit" ou au "dit", à la manière du dispositif formel. Et ce n'est pas du tout dans une relation syntaxique, ni syntagmatique d'ailleurs... la sémiologie ne peut donner une structure qui dirait ce qu'est cette "pensée", vu que cette pensée n'est pas sémiologique... ça ne peut que lui échapper, ou alors le texte sémiologique, le commentaire serait la pensée de Godard et suffirait.
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Dernière édition par Baldanders le Ven 16 Sep 2016 - 19:49, édité 1 fois
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
http://www.laviedesidees.fr/Godard-et-son-langage.html
Bonne question.
Au moins, l'autorité dont se réclame Didi-Huberman est-elle sans bavure :
Fort de ces recommandations, Didi-Huberman peut tranquillement reprocher à Godard son manque de modestie, vu qu'il est officiellement reconnu qu'il échappe lui-même à ce travers :
Qui d'autre a des leçons de "peuple" à donner ?
G. Didi-Huberman se demande comment le montage d’images d’archive, d’art et de films tissé avec une sélection de textes permet à Godard de construire un discours sur l’histoire. Parallèlement à l’analyse de la forme de l’énonciation est interrogée la position de l’énonciateur, c’est-à-dire la posture que Godard prend dans ses films. L’originalité du livre de G. Didi-Huberman tient à cette approche : si Godard émet des jugements sur l’histoire dans ses montages, de quelle autorité se réclame-t-il pour le faire ?
Bonne question.
Au moins, l'autorité dont se réclame Didi-Huberman est-elle sans bavure :
Georges Didi-Huberman a été pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) et réside à la Fondation Berenson de la Villa I Tatti à Florence.
Il enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) où il est maître de conférences depuis 1990.
En 2015, le prix Theodor-W.-Adorno, qui, tous les 3 ans depuis 1977, récompense les contributions exceptionnelles dans les domaines de la philosophie, de la musique, du théâtre et du cinéma, lui est décerné.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Didi-Huberman
Fort de ces recommandations, Didi-Huberman peut tranquillement reprocher à Godard son manque de modestie, vu qu'il est officiellement reconnu qu'il échappe lui-même à ce travers :
Étrange disposition d’un cinéaste qui se veut également critique ; c’est comme si Godard voulait jouer sur tous les tableaux, utilisant à la fois le langage du poète pour asséner des vérités sans les expliquer et celui du philosophe pour s’autoriser en art d’un sérieux digne des discours raisonnés. Selon Didi-Huberman, telle serait la conscience divisée de Godard : sa prétention à être poète et philosophe. Une telle position ne poserait pas tant problème si la position d’autorité de Godard ne nous parvenait pas « si souvent de façon autoritaire » (p. 143). En effet, la pratique du montage et de la citation godardienne n’est pas modeste, il y a en elle quelque chose comme « un pathos de la pure vibration visionnaire » (p. 150). En cela il se rapproche d’un auteur qu’il estime, Malraux, avec un usage de la citation où l’auteur cité est nié par celui qui le cite (au sens où il en efface la présence), loin des approches beaucoup plus modestes de Benjamin en philosophie et de Farocki en cinéma (p. 151). Le montage de Godard tente trop souvent d’« impressionner » le spectateur, le dépossédant ainsi de la capacité de réfléchir, tandis que le montage de Farocki restitue au spectateur l’image qu’il lui offre, la lui donne comme matière à penser. Sa posture d’oracle, autorité et « autoritarisme », Godard la tiendrait donc « depuis la légitimation du pur génie littéraire », d’où son admiration pour Malraux, Michelet et Hugo (ibid.). À juste titre Didi-Huberman rapproche Godard du romantisme allemand, légitimation par le pur génie donc, mais aussi présence d’une conception de l’imagination en tant que « force productrice », d’une pensée du fragment, d’une valorisation de la contradiction (Witz) et d’une « théorisation immédiate de toute forme esthétique » (p. 165). Mais pour les romantiques allemands, la saillie (Witz) devait côtoyer la « poésie naïve », justement ce dont Pasolini dans un texte superbe (cité page 185) déplore l’absence dans le travail de Godard (absence de poésie populaire). Voilà finalement ce que Didi-Huberman reproche à Godard – de faire le malin : « Comme la poésie naïve lui fait généralement défaut, il use et abuse de formules explétives : il nie beaucoup sans nier tout à fait » (p. 198).
Qui d'autre a des leçons de "peuple" à donner ?
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Délices sans fin du montage citationnel baldandersien, qui attribue ici au texte qu'il copie-colle les propos qui sont ceux dans le commentaire sur ce texte: où, dans son texte, GDH parle-t-il de "manque de modestie"?
Attendons les torsades sophistiques du baldedère pour noyer le poisson, ça manque de comiques troupiers (constipés) cet été.
Attendons dans la foulée qu'il nous explique SA "lecture" du texte de gddh, puisque visiblement il n'y a rien compris et lui substitue sa compréhension à côté de la plaque. Histoire de joindre au comique troupier (constipé) des vaticinations pseudo-conceptuelles attristantes.
Attendons les torsades sophistiques du baldedère pour noyer le poisson, ça manque de comiques troupiers (constipés) cet été.
Attendons dans la foulée qu'il nous explique SA "lecture" du texte de gddh, puisque visiblement il n'y a rien compris et lui substitue sa compréhension à côté de la plaque. Histoire de joindre au comique troupier (constipé) des vaticinations pseudo-conceptuelles attristantes.
Dernière édition par syndic des dockers le Jeu 9 Juil 2015 - 17:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Lis donc le bouquin de DH pour porter un jugement (ironique ou pas) dessus.
Ça doit être le premier de ses bouquins où il cite BHL, non ?
Ça doit être le premier de ses bouquins où il cite BHL, non ?
scienezma- Messages : 58
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
ça répond à ma question?
(oh je n'espère pas de ta part un effort, même modeste dans sa rigueur, d'argumentation. Je sais que dans ton imaginaire décrit par toi, tu es une nième victime de petits intellos-flics méprisants etc, ce qui t'exonère de toute humilité quand tu ratiocines dans les textes de ton site à haute teneur de nawakisme...)
(oh je n'espère pas de ta part un effort, même modeste dans sa rigueur, d'argumentation. Je sais que dans ton imaginaire décrit par toi, tu es une nième victime de petits intellos-flics méprisants etc, ce qui t'exonère de toute humilité quand tu ratiocines dans les textes de ton site à haute teneur de nawakisme...)
Invité- Invité
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
syndic des dockers a écrit:ça répond à ma question?
(oh je n'espère pas de ta part un effort, même modeste dans sa rigueur, d'argumentation. Je sais que dans ton imaginaire décrit par toi, tu es une nième victime de petits intellos-flics méprisants etc, ce qui t'exonère de toute humilité quand tu ratiocines dans les textes de ton site à haute teneur de nawakisme...)
Non, au post de Baldander. Toujours aussi parano.
Dernière édition par scienezma le Jeu 9 Juil 2015 - 17:17, édité 1 fois
scienezma- Messages : 58
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Dernière édition par Baldanders le Ven 23 Sep 2016 - 8:58, édité 2 fois
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
En effet, j'ai douté. Mais après avoir posté. Au temps pour moi.
Invité- Invité
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Dernière édition par Baldanders le Ven 16 Sep 2016 - 19:50, édité 2 fois
Baldanders- Messages : 351
Re: Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Baldanders a écrit:syndic des dockers a écrit:Délices sans fin du montage citationnel baldandersien, qui attribue ici au texte qu'il copie-colle les propos qui sont ceux dans le commentaire sur ce texte: où, dans son texte, GDH parle-t-il de "manque de modestie"?
Attendons les torsades sophistiques du baldedère pour noyer le poisson, ça manque de comiques troupiers (constipés) cet été.
Attendons dans la foulée qu'il nous explique SA "lecture" du texte de gddh, puisque visiblement il n'y a rien compris et lui substitue sa compréhension à côté de la plaque. Histoire de joindre au comique troupier (constipé) des vaticinations pseudo-conceptuelles attristantes.
C'est ça Tarzan, prends les autres pour les cons, ça te donneras l'air intelligent.
Non, c'est toi ici le Tarzan de la Lecture clairvoyante du sens d'un texte par simple "examen rigoureux de la structure des phrases", avec ou sans guillemets ici. Et ça te donne un air à la fois très intelligent et très autoritaire (dans l'art de l'amalgame par citations avec aucun discours analytique derrière).
J'attends donc une réponse à ma question très simple. Même si ça chatouille ta modestie proverbiale.
Invité- Invité
Page 1 sur 11 • 1, 2, 3 ... 9, 10, 11
Sujets similaires
» The Avengers : Tout le cinéma américain, c'est éternellement naissance d'une nation.
» Typologie du ressentiment et mauvaise conscience dans le cinéma de Terrence Malick - Le philosophe masqué - Pourquoi commencer par Job? - scoubidouman - To the wonder à la merveille - Tree of life, variante amplifiée du Musée Grévin - Arbre coupé
» Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
» Admiration du cinéma dans son écriture (vos livres, vos textes de cinéma aimés)
» arrêt sur image ; ou pourquoi aimons nous le cinéma ?
» Typologie du ressentiment et mauvaise conscience dans le cinéma de Terrence Malick - Le philosophe masqué - Pourquoi commencer par Job? - scoubidouman - To the wonder à la merveille - Tree of life, variante amplifiée du Musée Grévin - Arbre coupé
» Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
» Admiration du cinéma dans son écriture (vos livres, vos textes de cinéma aimés)
» arrêt sur image ; ou pourquoi aimons nous le cinéma ?
Page 1 sur 11
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum