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Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films

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Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films - Page 31 Empty Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films

Message par Invité Dim 3 Juin 2012 - 22:06

Merci pour l'information, naïvement je n'avais pas pensé à voir la fin de Taxi Driver comme le rêve possible de Bickles mourant.

Des films où des vivants rêvent leur mort, ou bien des morts rêvent leur vie, il y en a plein, et d'excellents ("All That Jazz" m'avait fort touché enfant- je crois un peu contemporain à Taxi Driver, tiens d'ailleurs mon père aime bien ce film, mais aussi "Heaven can Wait " de Lubitsch, "Mrs Muir" de Mankiewicz et "A Wonderful Life" de Capra où ce thème revient aussi, des trucs qui passaient sur FR3 ou la BBC vers Noël), mais ce que j'aime bien chez Ferrara, c'est le refus de cette "facilité", il montre le point exact où la religion doit refuser le sentimentalisme pour être vraiment une forme de compassion "efficace". La mort du flic dans la métro ou celle de Walken, le combat entre Snipes et Fishburne sont bouleversants.


Dernière édition par Tony le Mort le Lun 4 Juin 2012 - 9:18, édité 2 fois

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Message par Dr. Apfelgluck Lun 4 Juin 2012 - 7:15

Tony le Mort a écrit:Merci pour l'information, naïvement je n'avais pas pensé à voir la fin de Taxi Driver comme le rêve possible de Bickles mourant.

Les fins ambigües sont un peu récurrentes dans les premiers Scorsese. Celle de "Mean Streets" laisse déjà beaucoup de questions ouvertes : qui va survivre ? Que devient Johnny Boy ? (on le voit partir titubant, la main sur la nuque).


Dans "New York New York", De Niro et Minnelli se retrouvent en coulisses après des mois de séparation. De Niro l'invite à dîner et l'attend à la sortie. Minnelli regarde la porte, hésite. Finalement elle décidera de ne pas aller au rendez-vous, laissant De Niro s'évaporer (encore une fois, la disparition) dans la pluie new-yorkaise. A la base, Scorsese voulait clôre sur l'hésitation de Minnelli devant la porte : le film se terminant ainsi sur la question "va t-elle y aller ? Est-ce qu'il y aura rédemption ?"
Quand les producteurs ont appris cela, ils sont montés à la charge contre Scorsese. Ils l'ont même obligé à filmer un "happy ending" dans lequel De Niro et Minnelli se réconcilient. Finalement, compromis fut trouvé avec cette fin montrant De Niro sous la pluie.
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Message par Invité Lun 4 Juin 2012 - 17:32

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Dernière édition par erwan le Mar 5 Juin 2012 - 14:26, édité 1 fois

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Message par Invité Lun 4 Juin 2012 - 20:03

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j'ai vu le premier épisode, c'est bien, c'est Fassbinder.
C'est mélo et filmé au galop.

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Message par Invité Ven 8 Juin 2012 - 21:18

"le Jour de la Bête" d'Alex de la Iglesia. Distrayant, pas terrible non plus.

Symptômatique de l'esprit Canal+ d'il y a 20 ans: la limite du rire et de la dérision du pouvoir, c'est le fait que les personnages énoncent eux-même les conditions de leur propre innocence. Singulièrement, le personnage qui incarne le plus cela n'est pas le curé, mais le présentateur télé, pourtant infect.
Le film contient une vérité sur le consumiérisme sur Madrid, la folie immobilière qui annonce la crise actuelle, et déracine en voulant confirmer une propriété etc..., mais au même titre que le journal télé et ses reportages. Un peu maladroit d'avoir redoublé le diable en trucage par une secte d'extrême droite qui fait brûler les clochards, sans plus d'explications. La vieillesse d'un trucage devient ainsi le substitut d'un ralliement et d'une opposition possible.

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Message par Invité Sam 9 Juin 2012 - 17:22

Dans le de la Iglesia, je ne sais pas si c'est representatif de l'Espagne, mais ce qu'il montre réellement est une sorte de pacte entre l'Eglise et la télévision qui correspond peut-être au réel (Canal+ a produit le film): le curé a besoin du talk show pour se moderniser, toucher une audience réelle et réelement la sauver de l'anti-Christ, soit "comprendre la société". Le présentateur berluscono-pradélien profite de son côté symétriquement du curé pour pouvoir dire qu'il sait qu'il vend de la merde à cette même société mais a quand-même une âme. L'aapparrion groupe d'extrême droite meurtrier se justifie dans ce récit; sans lui le présentateut télé serait un salaud maximal, et sa "rédemption "choquerait la vraisemblance. Le propos et l'humour du film sont en fait complètement conformistes.

Le personnage du biker indique que la sous-culture est appréciée et jugée sympathique, mais uniquement dans ma mesure où elle confond le refus de la réussite avec le sacrifice


Dernière édition par Tony le Mort le Lun 11 Juin 2012 - 21:43, édité 1 fois

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Message par Invité Lun 11 Juin 2012 - 21:19

Le Parrain 1.

D'après Wikipédia, le producteur de la Paramount aurait déclaré: "les films de mafieux ont du potentiel, mais tournés par des non-ritals ils ne marchent pas. Je veux un réalisateur d'origine italienne pour que ça sente le saghetti et le pognon". On comprend dès lors mal les raisons de la mauvaise réputation dont Coppola a pâti auprès des studios, car ce jeune homme s'est acquitté de cette tâche de manière concenscieuse et appliquée. Ce film fondera pour un demi-siècle le canon esthétique de la pub pour mozarella (dans la partie sicilienne) ainsi que pour l'épargne bancaire, l'assurance-vie et la prévention routière (dans la partie américaine) "mettez votre ceinture, un pied passe si facilement à travers le pare-brise, vos proches vous attendent, ne les décevez pas en mourrant de mnière inopinée,la prévention est un vertu à la fois laïque et religieuse".
Passé le travelling inaugural, le film n'est pas très imagnatif, l'intrigue est profue et minutieusement détallée en trois heures, mais si la caméra laisse un personnage plus de 20 secondes seul et silencieux c'est toujours pour indiquer qu'il va mourir. Tout est signe: l'affiche du PCI est aussi siclienne que la jeune fille qui trébuche auprès de son amant dans un chemin parce qu'elle un savoir immémorial et mourant du point de rencontre entre érotisme et catholicisme, que l'Eglise accepte que la virginité soit un argument de séduction. Le bruitage, "scraach", qui parvient à masquer le fait que son geste ressemble surtout à un dribble, l'indique.
La mise en scène est suffisamment fluide pour me laisser penser que j'aurais pu faire pareil avec la même quantité de pognon, les mêmes acteurs et les mêms décors.
Si on ne l'a pas vu, il est exact de dire que le film compare la mafia au capitalisme américain et si vous ajoutez que la première phrase du film est "I believe in America" prononcée par un croque-mort, lees gens ne vous poseront pas de question car ils l'ont oublié. Mais attention: ne dites pas que le film suit "l'ascension" d'un clan, cela vous trahirait, parce que la famille se rétame en se consolidant idéologiquement et que le spectateur intelligent comprend que cela ne s'inversera pas après 7 heures de film. D'ailleurs elle finira par fusionner avec le Vatican si j'ai bien compris.
Ce qui est assez effarant, c'est que n'importe quel employé ou cadre récemment promu peut facilement s'identifier à la vision du monde de Matthieu Corleone, qui n'incane qu'une seule idée: "la survie est une chose dégueulasse, mais c'est la seule réalité concevable, et il faut que je protège les autres de cette lucidité en l'assumant à leur place".
Dans les bonus, Coppola nous en apprend beaucoup sur Brando et son engagement politique qui m'a mené à refuser l'academy award reçu après le film pour protester contre la visio caricaturale des indiens que donne le cinéma américain: quand il caresse un chat il nous dit "il aimait aussi les enfants, c'était un être humains arès tout", et quand il joue avec un enfant 'il amait aussi les animaux, il avait un côté misanthrope".
Bref, un rentable film-monde.

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Message par Invité Jeu 14 Juin 2012 - 20:49

The Bigamist , Joan Fontaine et Ida Lupino se partagent le morceau, qui n'est pas du gâteau.
Ce que l'on retient c'est la coiffure très expressionniste de Fontaine, une raie rageusement au milieu qui semble partager le monde en deux camps, les bons et les méchants. Sous la douceur de façade elle semble susceptible et difficile à manipuler.

Le suspens tient en ceci : qu'elle te considère comme un méchant et t'as tout faux inutile d'insister, t'es catalogué et mis au placard de ses sentiments.

Putain de coiffeur ( bis répetita ) il nous fout les boules tout le film !

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Message par Dr. Apfelgluck Ven 15 Juin 2012 - 7:27

Faudra vraiment penser à euthanasier Scorsese.

http://www.romandie.com/news/n/_Jean_Dujardin_pressenti_pour_jouer_dans_le_prochain_film_de_Martin_Scorsese_RP_150620120023-15-196130.asp
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Message par Invité Ven 15 Juin 2012 - 9:20

lol !

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Message par Dr. Apfelgluck Ven 22 Juin 2012 - 18:44

http://www.metacafe.com/watch/1071976/monty_python_germany_vs_greece/
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Message par Invité Sam 23 Juin 2012 - 19:02

Laughing




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Message par Invité Sam 23 Juin 2012 - 19:35

Un vieux classique. On s'en lasse pas.

Tu permets, Gluck, je la mets avec les sous-titres pour ceux qui ne sont pas parfaits bilingues Wink



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Message par Invité Mar 26 Juin 2012 - 14:27

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Message par Invité Mar 26 Juin 2012 - 14:38

Fassbinder, Cohn Bendit c'est le cinéma allemand qui joue de son talent de fascination/répulsion

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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 6:23

J'ai vu à peu près tous les Fassbinder entre 20 et 25 ans, parce qu'à l'époque, on me rebattait les oreilles avec Fassbinder.

Après j'ai cessé de m'y intéresser définitivement. Déjà à l'époque, je trouvais son cinéma balourd, mélange indigeste de mélodrame bourgeois (se revendiquant de Douglas Sirk) et de pseudo-commentaire social parfaitement bidon et confus.
L'acmé du désintérêt fut atteint avec d'une part la vision de "l'année des 13 lunes", pochade morbido-complaisante où on a l'air de déclamer du Artaud voix off "genre" sur plan séquence en travelling de cadavres de vaches qu'on équarrit dans un abattoir; d'autre part avec "tous les autres s'appellent Ali", insupportable concentré, nauséeux, de tous les clichés les plus paternalistes sur le brave immigré noir (qui cause d'ailleurs "petit nègre") qui vit une histoire d'amour impossible et tragique avec une octogénaire, à cause du manque de tolérance de la société, etc.

ça résume d'ailleurs assez bien l'espèce de catéchisme douteux qui innerve 95% de sa production: romances à deux sous, avant-arrière garde pachydermique, masochisme morbide très poseur mâtiné d'alibis "politiques" sur les "exclus" et les "marginaux" (sa représentation du prolétaire est également grotesque, ridicule, édifiante: cf "la loi du plus fort").

Tout ça parti d'un brainstrust théâtralo-communautaire sentant le renfermé, très gniangnian-gouroufiant selon moi dans ses "audaces" anti-théâtre qui n'est qu'un mauvais théâtre didactique de l'absurde à la Camus ("prenez garde à la sainte putain"), au symbolisme lourdingue et appuyé, qui n'enfonce que des portes ouvertes et n'énonce que des platitudes, pour évoluer, ou plutôt sombrer dans les 80s vers le mélo-kitsch dit flamboyant ahurissant de laideur et encore plus imbitable (Lili-Marlène, Maria Braun et consort). L'hyperactivité de Fassbinder, sur laquelle on s'extasie en permanence, ne garantit nullement que ses films furent intéressants. En ce qui me concerne, je n'en ai trouvé aucun intéressant. Et je frissonne d'ennui rien qu'à l'idée de sa production théâtrale pléthorique.

J'ai jamais bien compris l'intérêt du cinéma de Fassbinder, au nihilisme pâteux et complaisant, un jeu de massacre monotone et téléphoné des valeurs bourgeoises, d'une classe bourgeoise, la sienne, et qui semble, à l'instar du cinéma de Chabrol, interpeler et fasciner un certain type de bourgeois spécifique: celui qui trouve sa jouissance dans la haine de la bourgeoisie. Bref, du cinéma de bourgeois, par un bourgeois et pour des bourgeois.

On nous ressert tous les 10 ans une "redécouverte" de Fassbinder comme on redécouvre tous les 10 ans le théâtre de boulevard de Feydeau.

Y paraît que Fassbinder avait des choses à dire sur l'Allemagne, l'histoire de l'Allemagne, l'essence, le devenir, le destin de l'Allemagne, etc.

C'est bien possible, mais outre le fait que je m'en tamponne, du destin de l'Allemagne, je n'ai jamais compris ce qu'il en racontait ni si ça représentait le moindre micro-atome d'intérêt.

Politiquement, c'est aussi confus que douteux, disais-je, individualisme mou bouffant à toutes les gamelles. Fassbinder ne fut jamais de gauche, ce qui plaira à d'aucun qui y verront la confirmation de leur théorie audacieuse, à l'insu de leur plein gré, qui montre que pas mal de mauvais cinéastes pompeux et pompiers étaient de droite. Mais on s'en fout, tant le cinéma de Fassbinder se situe à un niveau infra-politique. Voir pour s'en convaincre "la troisième génération" (les mouvement "gauchistes" sont présentés comme une collection de terroristes dégénérés). C'est pas parce que Fassbinder portait des blousons noirs (à choquer la ménagère de plus de 60 ans dans les 70s) et des pantalons mouleburnes que ça fit de lui un voyou très inquiétant pour l'ordre établi.

Pour moi, je l'ai expliqué en un autre lieu, jadis, Fassbinder est le véritable précurseur de la série Derrick.

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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 7:45

Merci pour cet avis de spectateur éclairé. Les Straub disaient la même chose, à cecii près qu'ils faisaient des films et que leur rupture avait un moment précis (la sortie de "Tous les Autres s'Appellent Ali"). A vrai dire Fassbinder s'en fout d'Ali, son personnage c'est Brigitte Mira, c'est elle qu'il oppose à la presse Springer.

La Troisième Génération n'est pas sur les mouvements gauchistes, plutôt sur la RAF (le titre fait allusion aux gens qui ont braqué l'avion d'Entebbe, qui étaient inconnus de la bande à Baader proprement dit). Sauf à considérer que c'est la même chose.

Pour ma part j'apprécie des films comme "la Ballade de Niklashausen", "le Bouc" ou "Effi Briest", pas vu beaucoup plus


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Message par Borges Mer 27 Juin 2012 - 7:51

STRAUB : Ces temps-ci, tout le monde à Paris ne parle que de déconstruire le langage cinématographique. Ils veulent une révolution du langage cinématographique. Mais c’est clairement insuffisant. Il y a aujourd’hui deux exemples de films qui réconcilient les attentes des critiques et la bourgeoisie intellectuelle parisienne, les penseurs et les non-penseurs. Ces films de Fassbinder (Le Droit du plus fort) et de Téchiné (Souvenirs d’en France) sont salués aussi bien par la gauche que par la droite. Par exemple dans l’hebdomadaire France Dimanche, ils ont écrit que les films de Téchiné vont plus loin que ceux de Godard. Téchiné n’est pas un imbécile. Il est même en partie conscient et il a du talent. Mais ce qu’il a fait, c’est un film conçu pour séduire le monde entier, qui peut réconcilier n’importe qui dans le monde avec n’importe qui d’autre. Et pourtant, ce film est un exemple de « révolution du langage cinématographique ». Il y a là un problème évident, qu’une telle « révolution » aille si peu loin. C’est indispensable mais insuffisant, une « condition nécessaire mais pas suffisante », comme en algèbre.

(...)


ROGERS : Pourriez-vous en dire plus sur les films de Fassbinder et Téchiné ?

HUILLET : Je crois vraiment qu’il nous est impossible de parler de ces films. Le problème est que nous allons voir ces films, qu’ils nous dégoûtent et qu’alors nous n’allons pas les revoir et n’y repensons pas.

STRAUB : Ça va plus loin que ça. Nous ne sommes pas du tout intéressés par des films comme Le Marchand des quatre saisons ou Les larmes amères de Petra von Kant. Parfois, nous ne restons même pas jusqu’au bout. D’un autre côté, je n’ai pas envie de dire que Fassbinder est un fasciste, qu’il est en quelque sorte un fasciste conscient. Il se fait attaquer sur son dernier film (Maman Küsters s’en va au ciel), mais tout ce que je peux dire c’est que son évolution est logique, et que ses derniers films sont contenus dans les premiers, que ses films sont comme ça depuis longtemps. C’est comme Louis Malle.

Parlons un peu de Louis Malle. Il est de ma génération et il est complètement engagé dans le système. Franchement, je peux dire sans problème qu’après avoir vu le premier film de Louis Malle, Zazie dans le métro, je n’ai pas voulu en voir d’autres. En voyant ce film, je trouvais qu’il avait quelque chose de fasciste. Au moment même où la gauche en Allemagne trouvait ce film anti-fasciste.

C’est la même chose avec Rossellini. La critique a considéré La Prise de pouvoir par Louis XIV comme un chef-d’œuvre. Et puis il y a eu les autres films sur Pascal, Socrate, etc. Et puis ce dernier film, Anno uno. Et là les journaux ont fait une découverte. Surtout le journal du Parti Communiste Italien, mais aussi d’autres journaux de gauche rejettent maintenant ce film. Ils le disent « ignoble », pourtant je ne vois pas la différence ! Je suis sûr que ce film est ignoble et affreux, mais les autres aussi ! Ils donnent juste l’impression de ne pas l’être. Tout ça, c’est parce que la critique ne voit pas les films, elle ne voit que les sujets.

http://www.derives.tv/Entretien-avec-Daniele-Huillet-et
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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 8:03

Et puis c'est quoi cette charge permanente contre Chabrol, tout le monde s'accorde à le trouver "bourgeois".

1) Mais quel scoop, mais quels talents herméneutiques montrés par la partie la plus avancée de la critique informelle sur Internet! C'était déjà le ressort du personnage de Brialy dans "le Beau Serge". A moins qu'on ait attendu sa mort pour feindre de découvrir une supercherie, ce qui est un comportement de sacré tas de con.
2) bourgeois, mais qu'est ce qu'on lui oppose, à part son propre déplaisir de spectateur qui reconnaît les situations avant leur développement complet?


Les derniers Chabrol étaient très bons: dans "la fleur du Mal", le personnage de Baye dans ce film, c'est ce qu'on vit, des femmes politiques qui réussissent à intégrer la classe dirigeante et à "s'enraciner" en enterrant le féminisme. "la fille coupée en deux", c'est le contraire. C'était un des rares à montrer lucidement notre génération dans la fiction.


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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 9:52

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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 10:03

lol au début c'est marrant puis c'est sinistre, c'est tout Fassbinder quoi.

je préfère son clone espagnol Almodovar, il se prend moins au sérieux.

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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 14:04

http://search.babylon.com/imageres.php?iu=http://norwitch.files.wordpress.com/2010/03/t-mann.jpg&ir=http://norwitch.wordpress.com/category/lieux/scandinavie/&ig=http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcT1wLHoslbFvYg4a-o--P8QIL0EVYmJXd9mpJiLtQr7PXc

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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 14:55

Tony le Mort a écrit:Et puis c'est quoi cette charge permanente contre Chabrol, tout le monde s'accorde à le trouver "bourgeois".

C'est un running gag pour amuser nos "amis" d'enculture. Faut suivre, aussi.



1) Mais quel scoop, mais quels talents herméneutiques montrés par la partie la plus avancée de la critique informelle sur Internet! C'était déjà le ressort du personnage de Brialy dans "le Beau Serge". A moins qu'on ait attendu sa mort pour feindre de découvrir une supercherie, ce qui est un comportement de sacré tas de con.

Je ne prétends pas livrer des scoops, et tu sembles ne pas avoir compris un truc: je n'ai rien contre le cinéma dit "bourgeois". Ce qui m'escagasse (un peu), c'est quand on me sert ad libitum la litanie "chabrol = la haine de la bourgeoisie".


2) bourgeois, mais qu'est ce qu'on lui oppose, à part son propre déplaisir de spectateur qui reconnaît les situations avant leur développement complet?
"On", je sais pas. Mais moi, je lui oppose des tas de trucs, dans le registre de mon propre plaisir de spectateur. Y a quelques jours à peine, j'ai cité une douzaine de films français "mineurs" dont chacun me paraît plus intéressant que toute la filmo de Chabrol. Sans compter les grands, les Rozier, les Pialat, etc. Faut suivre, là encore. A cet égard, un cinéaste typiquement "bourgeois" comme Michel Deville a une filmo bien plus passionnante que Chabrol, enfin, pour moi.

Les derniers Chabrol étaient très bons: dans "la fleur du Mal", le personnage de Baye dans ce film, c'est ce qu'on vit, des femmes politiques qui réussissent à intégrer la classe dirigeante et à "s'enraciner" en enterrant le féminisme. "la fille coupée en deux", c'est le contraire. C'était un des rares à montrer lucidement notre génération dans la fiction.

Alors là, j'm'excuse, c'est vraiment les pires, les plus mauvais. C'est là où il sombre dans le gâtisme. Après La Cérémonie, que j'aime bien et que je considère comme son meilleur film, y a plus rien, ça part en couilles total, une enfilade de téléfilms vasectomiques d'une pauvreté thématique de plus en plus alarmante, joués avec les pieds, une sorte de robinet d'eau rancie tiédasse. Je comprends vraiment pas.
On nous cite Louis Skorecki à tour de bras, comme si c'était le dernier prêtre d'une façon lucide d'envisager "le cinéma français", et on encense navets sur navets, en vertu d'un snobisme de micro-chapelle, assez hallucinant, qui consiste à y voir bien des "choses" extraordinaires. Faut vraiment se contorsionner. Je me marre aussi de voir régulièrement dans les "tops" d'enculture la mention du "cri du hibou". Je suis assez fan de Patricia Highsmith, par exemple, et ce film, "porté" (hum) par Malavoy et May est littéralement consternant de nullité. Je lui opposerai une adaptation récente, de Jamie Thraves, qui lui est supérieure de 150 coudées.

"Un des rares à montrer lucidement notre génération dans la fiction". Quelle génération? La tienne? Ben Tony, si tu t'es reconnu dans le Magimel de "la fille coupée en deux", c'est ton problème mais à ta place je m'inquiéterais. Le pompon du pompon ayant été atteint par cette fille coupée en deux, qui restera à mon sens dans les annales comme le pire film jamais commis par Chabrol.
Je citerai pour conclure un vieux truc que j'avais posté sur fdc, qui avère si besoin était, que je ne dis rien de nouveau. Je pourrais détailler le film plan par plan, tant ce film m'a fasciné, autant par l'incandescence de sa nullité que par la mansuétude complaisante de la réception critique.

[...] La fille coupée en deux (Chabrol en plein gâtisme): sinistre pantalonnade ringardissime (200è fable chabrolienne sur la bourgeoisie des notables de province, qui n'est pas franchement sympa derrière le masque de l'hypocrisi-hi-eu. Même carrément perverse. L'eusses-tu cru?).
Des acteurs nullissimes en roue libre, se disputant la palme du grotesque achevé. Un concours de clichés de l'ère pré-quaternaire autour d'une intrigue mollasse dont tout le monde se branle, y compris les participants au naufrage.
La vision répétée des avant-bras tout flasques et blanc-dinde de Berléand au réveil dans son plumard est une expérience presque aussi traumatique que la culotte bouffante à carreaux "bozo-le-clown" de Magimel essayant d'imiter un sketch de Roland Magdane version Fassbinder, et définitivement le plus mauvais acteur de sa génération.


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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 17:21

Jerzy a écrit :

Y a quelques jours à peine, j'ai cité une douzaine de films français "mineurs" dont chacun me paraît plus intéressant que toute la filmo de Chabrol

parlons-en, on les trouve nulle part .. ?..! ..

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Message par Invité Mer 27 Juin 2012 - 17:24

Jerzy a écrit :

Faut vraiment se contorsionner. Je me marre aussi de voir régulièrement dans les "tops" d'enculture la mention du "cri du hibou". Je suis assez fan de Patricia Highsmith, par exemple, et ce film, "porté" (hum) par Malavoy et May est littéralement consternant de nullité.

là tu es moins que légèrement de mauvaise foi !

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