Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
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Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
slimfast a écrit:de mieux en mieux
lol
un peu de punk rock n'a jamais fait de mal à personne
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
j'ai l'impression d'être revenu à l'horrible temps de jm et sa tolérance zero
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
slimfast a écrit:Lorinlouis a écrit :
Oui, Adeline, N. Klotz m'en a parlé dans un mail
ah bon
????????
Moué, enfin, tolérance zéro, qui est-ce qui n'en a pas ? (enfin, ça dépend toujours pour qui...)
lorinlouis- Messages : 1691
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
les anciens du forum des Cahiers se souviendront que j'ai toujours détesté JPT
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
slimfast a écrit:tu dois avoir tes raisons.
qui n'a aucune raison de détester jpt n'a aucune raison
Dernière édition par Borges le Sam 21 Avr 2012 - 8:01, édité 1 fois
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
c'est une variante de la formulation célèbre d'Octave. j'aimerais être dans un détestation tenace comme toi ; ça n'est pas mon tempérament ;
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
rhétoriquement - pas que - tu es doué.
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
vrai, vous avez raison, c'est un film fort un peu trop malmené par ailleurs. vous avez dit beaucoup de choses, mais ce qui me vient à chaud porte sur la construction rigoureuse du film, disons une trame rectiligne et romanesque sur la formation du couple et les utopies à vivre, en suspens tout au moins et de petits ou plus grands retours sur les images ou les situations du film qui en renforcent le propos : on peut citer le circuit étonnant de la lettre de refus pour le sans-papier, l'intermède central du film sur la Saône, fleuve au fond duquel, comme dans la chanson de Curt Weil il y a des cadavres ; la rivière est associée aux pratiques vaudou qui peuvent se lire en filigrane comme des incantations du système contre les étrangers ; il y a encore les images de vidéo-surveillance et le saccage du squat...
toutes ces boucles autour de la trame ancre peu à peu et assez puissamment le film, par ailleurs désincarné, dans la réalité des sans papiers.
toutes ces boucles autour de la trame ancre peu à peu et assez puissamment le film, par ailleurs désincarné, dans la réalité des sans papiers.
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
sinon pour citer des références non accréditées, surtout lors du magnifique début du film ( j'ai un faible pour la personnage de Charles, beaucoup de présence à chaque apparition ) : Eisenstein, La Grève, le plan des escaliers d'immeubles en pierres, à l'extérieur et en contre-plongée semble fait pour ça et aussi peut être dans la confrontation avec les flics, Une chambre en ville de Demy.
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
slimfast a écrit: peut être dans la confrontation avec les flics, Une chambre en ville de Demy.
on peut comparer le destin très différent de ces deux films; on ne se souvient plus que la critique s'était rassemblée, unie, pour défendre le film de demy ( y a eu deux pétitions, de gauche, dont une des fameux cahiers, qui selon badiou devaient avoir "cédé en profondeur sur leurs anciennes exigences pour soutenir un pareil produit"; daney a beaucoup défendu le film, si je me trompe pas ), l'opposant à l'as des as, qui cassait alors la baraque; ce qui avait alors fait se marrer Badiou ("l'affaire demy) : "dans le défi qu'ils jetaient à Belmondo et l'as des as nos pétitionnaires étaient écrasés d'avance. La droite semble en avance sur la gauche, pour ce qui est de planter les navets"
Dernière édition par Borges le Dim 22 Avr 2012 - 9:37, édité 1 fois
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
c'est ce que je dis par ailleurs, les films ne vieillissent pas mais la cinéphilie change. je ne sais pas comment Badiou voit les films : j'en ai un aperçu là, qui les renvoie dos à dos.
pensée politique, philosophie et critique cinéma ne font pas bon ménage ; une nouvelle fois j'en veux pour preuve les chroniques du désastre de Rancière pendant suffisamment longtemps aux cahiers.
le seul à partir des films pour déployer sa pensée ( et non pas de concepts pour réduire en jivaro les films ) est Cavell.
pensée politique, philosophie et critique cinéma ne font pas bon ménage ; une nouvelle fois j'en veux pour preuve les chroniques du désastre de Rancière pendant suffisamment longtemps aux cahiers.
le seul à partir des films pour déployer sa pensée ( et non pas de concepts pour réduire en jivaro les films ) est Cavell.
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
Borges a écrit :
produit
le terme est de qui : Badiou ? Borges ?
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Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
on reconnait à droite de l'image Berry et Stevenin.
Low Life a utilisé comme ça les éléments architecturaux de décors naturels en en bouclant les perspectives.
Dernière édition par slimfast le Dim 22 Avr 2012 - 9:43, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
là, je sais pas, faut moduler la réponse, la varier; y a pas d'un côté les cinéphiles, la cinéphilie, cet amour du mouvement de la vie, en image, donc une forme bien particulière d'amour, d'amitié, de la vie, et du mouvement, et les films, le cinéma, ce qui n'est pas la même chose; un film c'est pas du cinéma, pas plus que le cinéma n'est un film; la peinture, c'est pas un tableau; bien entendu.
je pense que les films vieillissent, comme les oeuvres d'art, en général, mais faut préciser le sens de ce vieillissement, à partir de leur mode d'être historique, de leur temporalité, à partir de leur historicité, qui n'est pas une, unique; la plus évidente, celle que personne ne peut contester, c'est l'existence dans le temps, comme toute chose, les films sont des réalités matérielles, soumises à la dégradation, ils sont dans le temps; ce ne sont pas seulement les statues qui meurent, mais aussi les films, dans leur support physique, comme présence matérielle;
mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit quand on parle de vieillissement, même si c'est essentiel, car ce devenir négatif, de déclin, n'est pas sans effet sur la qualité esthétique, de pensée, du film... sans quoi, on ne les restaurerait pas;
-à partir de là, faut distinguer le vieillissement des moyens de fabrication des films, les techniques, au sens externe ( muet, parlant, numérique, 3d...); tout ça c'est pas rien; les "avancées" de la science datent aussi l'histoire du cinéma, des arts en général; avant et après la perspective en peinture, c'est pas la même affaire; pour beaucoup le parlant marque la fin du cinéma, un cinéma déterminée essentiellement comme art des images...
-mais y a aussi les techniques comme mode d'expression, le langage cinématographique, les technique formelles (mise en scène); on ne fait plus des films comme en faisait Griffith, par exemple, ou Eisenstein...
etc
je pense que les films vieillissent, comme les oeuvres d'art, en général, mais faut préciser le sens de ce vieillissement, à partir de leur mode d'être historique, de leur temporalité, à partir de leur historicité, qui n'est pas une, unique; la plus évidente, celle que personne ne peut contester, c'est l'existence dans le temps, comme toute chose, les films sont des réalités matérielles, soumises à la dégradation, ils sont dans le temps; ce ne sont pas seulement les statues qui meurent, mais aussi les films, dans leur support physique, comme présence matérielle;
mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit quand on parle de vieillissement, même si c'est essentiel, car ce devenir négatif, de déclin, n'est pas sans effet sur la qualité esthétique, de pensée, du film... sans quoi, on ne les restaurerait pas;
-à partir de là, faut distinguer le vieillissement des moyens de fabrication des films, les techniques, au sens externe ( muet, parlant, numérique, 3d...); tout ça c'est pas rien; les "avancées" de la science datent aussi l'histoire du cinéma, des arts en général; avant et après la perspective en peinture, c'est pas la même affaire; pour beaucoup le parlant marque la fin du cinéma, un cinéma déterminée essentiellement comme art des images...
-mais y a aussi les techniques comme mode d'expression, le langage cinématographique, les technique formelles (mise en scène); on ne fait plus des films comme en faisait Griffith, par exemple, ou Eisenstein...
etc
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
slimfast a écrit:Borges a écrit :
produit
le terme est de qui : Badiou ? Borges ?
badiou, j'ai oublié les "..."
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
slimfast a écrit:
"Demy vient nous faire croire qu'il n'y a de crise ni du peuple ni du cinéma. C'est ce qui fait qu'on pétitionne.Mais c'est en inscrivant, par mutation formelle, la crise du peuple qu'on fera peut-être bilan de la crise du cinéma. Point où il nous faut l'art marxiste de l'époque de la crise du marxisme. Acculé à faire tout quand c'est impossible, Demy n'a d'issue que chrétienne : décoré, au fond, par la cathédrale, sa manifestation est une procession."
(badiou, cinéma, l'affaire demy, 111)
ce que badiou entend par la crise du peuple oubliée par demy (la gauche revient) est mieux senti par le rapprochement qu'il fait entre passion et "une chambre en ville" : "au regard de l'ouvrière du passion de godard, la morale de demy, propre à donner le moral à la gauche, c'est que le prolétariat ne bégaie pas : il chante"
(110)
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
tu ne parles pas d'une question, celle de l'expérience que le spectateur a de la "réception" du film : à cet égard les mutations techniques - ciné,telé,dvd ect ... sont capitales.
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
je ne suis pas convaincu par Badiou ici, le plan ( ici mais peut être aussi de manière générale ) est utlilsé de manière trop subjective.
de ce point de vue je renvoie dos à dos Badiou et Daney défendre chacun leur petite boutique.
de ce point de vue je renvoie dos à dos Badiou et Daney défendre chacun leur petite boutique.
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Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
il y a dans les deux films, et le début de Low Life est une réussite absolue grâce à cela, la recherche des moyens d'expression, justes, d'une révolte.
Invité- Invité
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
slimfast a écrit:c'est ce que je dis par ailleurs, les films ne vieillissent pas mais la cinéphilie change. je ne sais pas comment Badiou voit les films : j'en ai un aperçu là, qui les renvoie dos à dos.
pensée politique, philosophie et critique cinéma ne font pas bon ménage ; une nouvelle fois j'en veux pour preuve les chroniques du désastre de Rancière pendant suffisamment longtemps aux cahiers.
le seul à partir des films pour déployer sa pensée ( et non pas de concepts pour réduire en jivaro les films ) est Cavell.
là, vraiment je te suis pas; je crois pas que cavell soit plus attentif aux films que badiou ou rancière : la grande affaire de cavell en ce qui concerne le cinéma, essentiellement us, c'est d'en montrer "l'américanité" : le transcendantalisme, le perfectionnisme moral...cavell part de sa pensée, de la pensée américaine, pour aborder les films, us; il a un côté heideggerien, les comédies de remariage+emerson, c'est son hölderlin : le lieu de la pensée de l'américanité-démocratique...
Borges- Messages : 6044
Re: Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
oui c'est vrai et Charles dans Low Life dit à peu près : " l'horizon de la démocratie c'est le sang ".
il faut se faire ( qu'après Deleuze ? ) le cinéma soit devenu un objet pour la philo.
même pour moi le cinéma est devenu un corpus ou je range, classe, rejette etc avec parfois un peu de saturation en regrettant ( c'est ce qu'est devenue ma cinéphilie, un peu aride et laborieuse ) le temps béni des comédies musicales vues sans aucun filtre, dans l'écran ...
il faut se faire ( qu'après Deleuze ? ) le cinéma soit devenu un objet pour la philo.
même pour moi le cinéma est devenu un corpus ou je range, classe, rejette etc avec parfois un peu de saturation en regrettant ( c'est ce qu'est devenue ma cinéphilie, un peu aride et laborieuse ) le temps béni des comédies musicales vues sans aucun filtre, dans l'écran ...
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