200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
4 participants
200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
Quelqu'un sait-il ce que ça peut valoir, ce film ?
Il est présenté sur Dérives.tv
http://www.derives.tv/200-notes-d-intention
Il était sélectionné au FID, il sort à Paris dans une salle cette semaine et est produit par pointligneplan.
La bande-annonce :
Il est présenté sur Dérives.tv
http://www.derives.tv/200-notes-d-intention
Il était sélectionné au FID, il sort à Paris dans une salle cette semaine et est produit par pointligneplan.
La bande-annonce :
Dernière édition par adeline le Sam 7 Déc 2013 - 22:49, édité 1 fois
adeline- Messages : 3000
Re: 200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
adeline a écrit:Quelqu'un sait-il ce que ça peut valoir, ce film ?
Il est présenté sur Dérives.tv
http://www.derives.tv/200-notes-d-intention
Il était sélectionné au FID, il sort à Paris dans une salle cette semaine et est produit par pointligneplan.
La bande-annonce :
Selon Zad, c'est l'un des grands films de cette année. J'aimerais le voir.
Baldanders- Messages : 351
Re: 200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
Film qui est une commande d'une ville de la banlieue lyonnaise, Saint-Fons ; joué par les habitants, réalisé avec trois sous donnés par la mairie, tourné chez l'habitant et dans les locaux municipaux. Je l'ai vu, il y a deux ans. Je m'attendais à un truc un peu tarte et bien pensant ; j'avais été très agréablement surpris. J'avais écrit ces quelques notes :
A l'arrivée, ce qui m'a d'abord frappé c'est que c'est un vrai film de cinéma. Une heure et demie bien remplie, avec du rythme, et une qualité d'image, une qualité picturale, largement au-dessus de l'image télé moyenne : du "vrai cinéma", et du bon. Même chose en ce qui concerne les acteurs, tous excellents. Et c'est d'autant plus frappant que c'est entièrement joué par des habitants de cette ville de banlieue, de tous âges, et entièrement tourné dans les écoles, les immeubles et les squares de cet endroit globalement pourri. Avoir réussi à transfigurer la banalité, la médiocrité et la laideur de ce bled pour en faire un objet esthétique, je trouve ça renversant.
Comment un tel résultat a-t-il pu être obtenu ? Justement en ne se détournant pas une seconde de la réalité de cette banlieue. L'histoire du film, c'est de montrer les habitants de cette ville qui se croisent, et, sur un ton léger, loufoque, presque surréaliste (mais ce n'est pas le bon mot), rendre compte avec justesse d'une situation de désastre urbain et de désastre social. Etre parvenu à obtenir la collaboration de chacun pour produire une image juste de ce que tout le monde sait très bien - c'est la merde - sans savoir comment l'exprimer, le donner à voir, le conjurer ou l'exorciser... le penser.
Avoir fait de l'art avec la vraie vie : c'est-à-dire du cinéma.
Il faudrait revoir le film pour rendre compte de son dispositif plutôt complexe. Ce qui est produit ne tombe pas dans les rails, échappe aux critères de l'analyse conventionnelle qui nous fait ranger chaque objet dans sa catégorie : divertissement... fiction réaliste "à bonne conscience"... documentaire... Le film échappe à ces trois écueils, en jouant des trois registres à la fois.
La "légèreté" est peut-être bien l'élément clé. Par exemple, on ne s'appesantit sur le cas de personne : au fil de croisements de hasard, le film suit chacun à tour de rôle, pendant un instant plus ou moins long. On passe d'une situation à l'autre ; l'important c'est peut-être ces passages, ces enchaînements de situation.
Il n'y a pas de procès à charge de telle ou telle situation, telle ou telle combinaison ; elles défilent, l'une après l'autre, engendrant un tout, une somme différente de ses parties. C'est comme si la critique sociologique savait (enfin ! ) ne jamais s'appesantir sur le cas particulier, en saisissant que chaque individu échappe toujours par un bout ou un autre à sa situation statistique, échappe à la case où on voudrait le voir (pour que tout soit bien rangé), sait placer ses réserves de vitalité à l'endroit où on ne l'attend pas. Et on le voit bien, lorsque chaque acteur amateur, à qui on demande de jouer un rôle proche de lui-même, sait élégamment donner une représentation de lui-même, c'est-à-dire donner le change, et révèle une connaissance de sa propre image plus fine et plus profonde que n'importe quelle autre qu'on voudrait lui faire endosser.
Au niveau de l'image au sens strict, on remarque des cadrages serrés, visant leur objet sans déborder, produisant du beau simplement, à chaque plan. On retrouve tel monument communal, globalement ode au béton triste, filmé depuis l'angle avantageux rêvé par l'architecte, pris dans son sens d'usage : ça produit une image plutôt ordonnée, intéressante, orientée. Mais c'est l'accumulation, la répétition de ces cadres qui finit par révéler un décor claustrophobe, délimité de tous côtés, toujours fermé sur lui-même : petits appartements sans air et touts petits jardins... Avec, là encore, les personnages-participants, les modèles, qui savent s'échapper de ces cadres imposés... ; mais ce qu'on retient, ce qu'on a vu réellement, c'est une certaine proposition d'urbanisme, et le rapport que des vrais gens essaient d'entretenir avec la portion de béton que leur allouée cette proposition. On voit que ces villes bâties n'importe comment dessinent des paysages de science-fiction, dans lesquels des gens sont bien obligés d'inventer des vies de science-fiction.
Une ville est ici, fidèlement peinte : à la fois magnifiée, en tant que des gens y vivent ; et montrée pour ce qu'elle est, un gros tas de béton sans guère d'âme à la source. Les deux aspects sont sauvés. Dignité et vérité.
Pas mal de spectateurs, dont certains participants, sont ressortis plutôt choqués du visionnage. Je pense qu'ils sont simplement choqués de voir un bon film, ça n'arrive presque plus à personne : et un bon film, c'est un film qui ne vous dit pas quoi penser à son sujet, situation bien inconfortable pour le télévore lambda. Ils sont indignés, disent-ils, par quelques passages de violence explicite, pourtant présentée avec beaucoup d'humour, et euphémisée par son incongruité. On est à mille lieues de la violence bête et méchante de Bernie, par exemple.
Ces participants un peu choqués par le résultat final ont dû se sentir également manipulés par les réalisateurs : ils n'ont rien vu venir ; ne savaient ce qu'on était en train de leur faire tourner... On les a fait jouer dans un bon film à leur insu ! La méthode malicieuse des réalisateurs pour faire en sorte qu'une ville fasse son film, fasse oeuvre, sans trop s'en rendre compte... ; c'est vraiment quelque chose d'étonnant. Mais à vrai dire c'est un véritable détournement de commande : le produit livré n'est pas celui qui était attendu. Le geste est ainsi subtilement subversif.
A un moment, un grand frère qui ne supporte plus que sa petite soeur lui fasse la morale sur ses activités louches, la chloroforme et la met dans une valise pour l'expédier au loin. Il va demander conseil à un adulte, qui le félicite de sa décision, et lui offre une espèce de cours de morale inversée à la Sade. Tout cela est infiniment distancié, pour tout dire c'est du Brecht. Puisque :
- on n'est pas dans l'identification avec les personnages, ceux-ci ne cessant pas de changer ;
- le monde est à la fois réaliste et subtilement féerique, pas vraiment fantastique mais joueur ; décalé mais sérieux en même temps ; on sait qu'on est avant tout dans un jeu, jeu des représentations, jeu de se confronter aux représentations, d'en rire et d'en pleurer, mais en les ayant posées devant soi, en apprenant à s'en différencier ; on ne croit plus exactement à la fiction, on n'est pas pris dans la machinerie fictionnelle, et pourtant on sent qu'on est là face à quelque chose de sérieux ; un spectacle au sens noble du terme (un spectacle qui se définirait par un refus de la séparation) ; un jeu sérieux en somme ; mieux que la rêverie fantasmatique proposée par le divertissement ; une leçon joyeuse d'éducation civique.
(d'ailleurs le film, par la bouche du directeur d'école, explicite sa méthode : il s'agirait d'un monde qui "serait exactement pareil que le nôtre, mais qui n'existerait pas" : en général, on nous propose le contraire, un monde différent du nôtre, un monde féerique, et on s'efforce de nous y faire croire, de produire un mol effet de croyance mécanique qui dure vaguement le temps d'un film, à grands renforts de musiques anxiogènes et de cliffhangers)
- on se tient dans une position politique à la Brecht, je veux dire tout simplement "du même bord" clairement annoncé. La phrase finale, citation de Kipling "Nous sommes ici parce que nos pères nous ont menti" par exemple, ne cache pas son jeu, et a aussi pu choquer quelques élus. Mais c'est que c'est devenu à vrai dire audacieux, de nos jours, de se poser tranquillement "de ce bord-là", sans tenir compte des insultes et des railleries.
Oui voilà, Brecht, didactique et distanciation. Un acte à la fois politique et artistique, issu des efforts d'un artiste combinés avec ceux de toute une collectivité. Enfin une combinaison heureuse entre l'art et la politique ; l'art sans la politique étant devenu une chose indécente depuis pas mal de temps (cf Rohmer, par exemple). Et on peut donc ajouter pour préciser : c'est du local et de l'universel. Partir du local, du terrain, du réel pour faire de l'universel. Voilà la véritable, l'évidente route du cinématographe, plutôt que les navrantes pignolades qu'on nous propose en général.
Ce genre de film devrait passer à la télé en priorité face à n'importe série américaine ou française, mais aussi face à la plupart des films qui passent. Sauf que, en vérité, il est prévu qu'il ne passe pratiquement nulle part : comment s'en étonner ?
A l'arrivée, ce qui m'a d'abord frappé c'est que c'est un vrai film de cinéma. Une heure et demie bien remplie, avec du rythme, et une qualité d'image, une qualité picturale, largement au-dessus de l'image télé moyenne : du "vrai cinéma", et du bon. Même chose en ce qui concerne les acteurs, tous excellents. Et c'est d'autant plus frappant que c'est entièrement joué par des habitants de cette ville de banlieue, de tous âges, et entièrement tourné dans les écoles, les immeubles et les squares de cet endroit globalement pourri. Avoir réussi à transfigurer la banalité, la médiocrité et la laideur de ce bled pour en faire un objet esthétique, je trouve ça renversant.
Comment un tel résultat a-t-il pu être obtenu ? Justement en ne se détournant pas une seconde de la réalité de cette banlieue. L'histoire du film, c'est de montrer les habitants de cette ville qui se croisent, et, sur un ton léger, loufoque, presque surréaliste (mais ce n'est pas le bon mot), rendre compte avec justesse d'une situation de désastre urbain et de désastre social. Etre parvenu à obtenir la collaboration de chacun pour produire une image juste de ce que tout le monde sait très bien - c'est la merde - sans savoir comment l'exprimer, le donner à voir, le conjurer ou l'exorciser... le penser.
Avoir fait de l'art avec la vraie vie : c'est-à-dire du cinéma.
Il faudrait revoir le film pour rendre compte de son dispositif plutôt complexe. Ce qui est produit ne tombe pas dans les rails, échappe aux critères de l'analyse conventionnelle qui nous fait ranger chaque objet dans sa catégorie : divertissement... fiction réaliste "à bonne conscience"... documentaire... Le film échappe à ces trois écueils, en jouant des trois registres à la fois.
La "légèreté" est peut-être bien l'élément clé. Par exemple, on ne s'appesantit sur le cas de personne : au fil de croisements de hasard, le film suit chacun à tour de rôle, pendant un instant plus ou moins long. On passe d'une situation à l'autre ; l'important c'est peut-être ces passages, ces enchaînements de situation.
Il n'y a pas de procès à charge de telle ou telle situation, telle ou telle combinaison ; elles défilent, l'une après l'autre, engendrant un tout, une somme différente de ses parties. C'est comme si la critique sociologique savait (enfin ! ) ne jamais s'appesantir sur le cas particulier, en saisissant que chaque individu échappe toujours par un bout ou un autre à sa situation statistique, échappe à la case où on voudrait le voir (pour que tout soit bien rangé), sait placer ses réserves de vitalité à l'endroit où on ne l'attend pas. Et on le voit bien, lorsque chaque acteur amateur, à qui on demande de jouer un rôle proche de lui-même, sait élégamment donner une représentation de lui-même, c'est-à-dire donner le change, et révèle une connaissance de sa propre image plus fine et plus profonde que n'importe quelle autre qu'on voudrait lui faire endosser.
Au niveau de l'image au sens strict, on remarque des cadrages serrés, visant leur objet sans déborder, produisant du beau simplement, à chaque plan. On retrouve tel monument communal, globalement ode au béton triste, filmé depuis l'angle avantageux rêvé par l'architecte, pris dans son sens d'usage : ça produit une image plutôt ordonnée, intéressante, orientée. Mais c'est l'accumulation, la répétition de ces cadres qui finit par révéler un décor claustrophobe, délimité de tous côtés, toujours fermé sur lui-même : petits appartements sans air et touts petits jardins... Avec, là encore, les personnages-participants, les modèles, qui savent s'échapper de ces cadres imposés... ; mais ce qu'on retient, ce qu'on a vu réellement, c'est une certaine proposition d'urbanisme, et le rapport que des vrais gens essaient d'entretenir avec la portion de béton que leur allouée cette proposition. On voit que ces villes bâties n'importe comment dessinent des paysages de science-fiction, dans lesquels des gens sont bien obligés d'inventer des vies de science-fiction.
Une ville est ici, fidèlement peinte : à la fois magnifiée, en tant que des gens y vivent ; et montrée pour ce qu'elle est, un gros tas de béton sans guère d'âme à la source. Les deux aspects sont sauvés. Dignité et vérité.
Pas mal de spectateurs, dont certains participants, sont ressortis plutôt choqués du visionnage. Je pense qu'ils sont simplement choqués de voir un bon film, ça n'arrive presque plus à personne : et un bon film, c'est un film qui ne vous dit pas quoi penser à son sujet, situation bien inconfortable pour le télévore lambda. Ils sont indignés, disent-ils, par quelques passages de violence explicite, pourtant présentée avec beaucoup d'humour, et euphémisée par son incongruité. On est à mille lieues de la violence bête et méchante de Bernie, par exemple.
Ces participants un peu choqués par le résultat final ont dû se sentir également manipulés par les réalisateurs : ils n'ont rien vu venir ; ne savaient ce qu'on était en train de leur faire tourner... On les a fait jouer dans un bon film à leur insu ! La méthode malicieuse des réalisateurs pour faire en sorte qu'une ville fasse son film, fasse oeuvre, sans trop s'en rendre compte... ; c'est vraiment quelque chose d'étonnant. Mais à vrai dire c'est un véritable détournement de commande : le produit livré n'est pas celui qui était attendu. Le geste est ainsi subtilement subversif.
A un moment, un grand frère qui ne supporte plus que sa petite soeur lui fasse la morale sur ses activités louches, la chloroforme et la met dans une valise pour l'expédier au loin. Il va demander conseil à un adulte, qui le félicite de sa décision, et lui offre une espèce de cours de morale inversée à la Sade. Tout cela est infiniment distancié, pour tout dire c'est du Brecht. Puisque :
- on n'est pas dans l'identification avec les personnages, ceux-ci ne cessant pas de changer ;
- le monde est à la fois réaliste et subtilement féerique, pas vraiment fantastique mais joueur ; décalé mais sérieux en même temps ; on sait qu'on est avant tout dans un jeu, jeu des représentations, jeu de se confronter aux représentations, d'en rire et d'en pleurer, mais en les ayant posées devant soi, en apprenant à s'en différencier ; on ne croit plus exactement à la fiction, on n'est pas pris dans la machinerie fictionnelle, et pourtant on sent qu'on est là face à quelque chose de sérieux ; un spectacle au sens noble du terme (un spectacle qui se définirait par un refus de la séparation) ; un jeu sérieux en somme ; mieux que la rêverie fantasmatique proposée par le divertissement ; une leçon joyeuse d'éducation civique.
(d'ailleurs le film, par la bouche du directeur d'école, explicite sa méthode : il s'agirait d'un monde qui "serait exactement pareil que le nôtre, mais qui n'existerait pas" : en général, on nous propose le contraire, un monde différent du nôtre, un monde féerique, et on s'efforce de nous y faire croire, de produire un mol effet de croyance mécanique qui dure vaguement le temps d'un film, à grands renforts de musiques anxiogènes et de cliffhangers)
- on se tient dans une position politique à la Brecht, je veux dire tout simplement "du même bord" clairement annoncé. La phrase finale, citation de Kipling "Nous sommes ici parce que nos pères nous ont menti" par exemple, ne cache pas son jeu, et a aussi pu choquer quelques élus. Mais c'est que c'est devenu à vrai dire audacieux, de nos jours, de se poser tranquillement "de ce bord-là", sans tenir compte des insultes et des railleries.
Oui voilà, Brecht, didactique et distanciation. Un acte à la fois politique et artistique, issu des efforts d'un artiste combinés avec ceux de toute une collectivité. Enfin une combinaison heureuse entre l'art et la politique ; l'art sans la politique étant devenu une chose indécente depuis pas mal de temps (cf Rohmer, par exemple). Et on peut donc ajouter pour préciser : c'est du local et de l'universel. Partir du local, du terrain, du réel pour faire de l'universel. Voilà la véritable, l'évidente route du cinématographe, plutôt que les navrantes pignolades qu'on nous propose en général.
Ce genre de film devrait passer à la télé en priorité face à n'importe série américaine ou française, mais aussi face à la plupart des films qui passent. Sauf que, en vérité, il est prévu qu'il ne passe pratiquement nulle part : comment s'en étonner ?
balthazar claes- Messages : 1009
Re: 200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
Vu le film. Je m'en tiendrai à dire comme Gottfried Benn que "les bonnes intentions sont hélas le contraire de l'art"...
Baldanders- Messages : 351
Re: 200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
Baldanders a écrit:Vu le film. Je m'en tiendrai à dire comme Gottfried Benn que "les bonnes intentions sont hélas le contraire de l'art"...
Hi,
étonné de te voir citer G. Benn;
sinon, c'est pas un peu court par rapport aux "notes" de BC, ta remarque?
Borges- Messages : 6044
Re: 200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
Je suis tombé par hasard sur cette citation, je ne connaissais pas Benn. J'ai appris aujourd'hui qu'il avait adhéré au national-socialisme des débuts...
Sinon, je manque de temps pour développer, et aussi d'envie... Mais pour faire vite, 200% est gâché par l'amateurisme. J'imagine qu'ils ont écrit et tourné à l'arrache, mais ça n'excuse pas un montage qui laisse traîner des scories dans tous les coins. Le "désir" de fiction n'étant pas entièrement assumé (sans doute pour des raisons techniques et d'urgence), on perd en richesse documentaire (chaque personne étant réduite à un petit rôle à peine esquissé mais déjà trop corseté) ce qu'on ne gagne pas en fluidité narrative. Ce qui rend le film à peine sympathique... et encore.
Sinon, je manque de temps pour développer, et aussi d'envie... Mais pour faire vite, 200% est gâché par l'amateurisme. J'imagine qu'ils ont écrit et tourné à l'arrache, mais ça n'excuse pas un montage qui laisse traîner des scories dans tous les coins. Le "désir" de fiction n'étant pas entièrement assumé (sans doute pour des raisons techniques et d'urgence), on perd en richesse documentaire (chaque personne étant réduite à un petit rôle à peine esquissé mais déjà trop corseté) ce qu'on ne gagne pas en fluidité narrative. Ce qui rend le film à peine sympathique... et encore.
Baldanders- Messages : 351
Re: 200% (Nicolas Boone & Olivier Bosson - 2010)
"Amateur" ça l'est clairement, et j'avais écrit tout ça en fonction de ce point de départ : budget de 10000 euros, acteurs plus que bénévoles, et enrôlés sur simple demande de leur part... c'est un projet qui n'a aucun rapport, même avec l'économie fauchée du cinéma d'auteur le plus underground. Faut pas s'attendre à du Kubrick. En fonction de ces limites, je trouve que c'est quand même mieux à tous points de vue que la majorité des trucs qu'on peut voir. Après, bien sûr, je connais cette ville, ces lieux... il y a sans doute un effet album de famille qui joue pour moi.
balthazar claes- Messages : 1009
Sujets similaires
» Only God Forgives (Nicolas Winding Refn - 2013)
» La maison de la radio (Nicolas Philibert - 2013)
» Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
» Metropolis, 2010
» Lost (2004- 2010)
» La maison de la radio (Nicolas Philibert - 2013)
» Low Life (Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval 2011)
» Metropolis, 2010
» Lost (2004- 2010)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|