Tree of Life et le cinéma de T. Malick
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Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Smetana a eu une des vies les plus terrifiantes que l'on puisse imaginer.
Borges- Messages : 6044
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Plutôt enthousiaste devant To The Wonder, mais le film gagnera à être revu plusieurs fois. Malick fait une répétition générale de ses thèmes, comme pour confirmer à son public qu'il ne s'était pas trompé depuis toutes ces années.
Sibelius- Messages : 102
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
http://thefilmstage.com/news/over-80-high-resolution-stills-from-terrence-malicks-to-the-wonder/
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Largo a écrit:Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
mon seul désir
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dame_%C3%A0_la_licorne_%28tapisserie%29
Une mère et sa fille? Marina et Tatiana?
Pendant l'ancien régime On utilisait cette abbaye de Basse-Normandie pour enfermer les prisonniers. Commencez la visite par la Merveille et L'église abbatiale. La merveille est aussi splendide que son nom. C'est le nom du cloitre de l'abbaye.Les pèlerins qui n'avaient pas assez d'argent pouvaient manger gratuitement dans le réfectoire. Les moines devaient jadis manger dans cette salle sans parler.
A lier au personnage joué par Javier Bardem peut être?Michel (de l'hébreu : מיכאל, Mîkhâ'êl en arabe ميخائيل, Mîḫâ'îl, ميكائيل, Mîkâ'îl ou ميكال, Mîkâl), est un archange et un saint chrétien, saint patron du catholicisme. Il est principalement représenté en chevalier ailé qui terrasse le Diable (allégorie de la victoire de la foi chrétienne sur le mal). Il est également représenté avec la balance du jugement dernier, juge (psychostasie) et guide (psychopompe) du salut des âmes pour l'Enfer ou le Paradis.
Il y a à de nombreuses reprises une attention aux tatouages, l'homme avec qui Marina est infidèle (la marque de la bête? l'antéchrist?), ou aux marques sur le corps;
Vous n'imprimerez point de figures sur vous. Je suis l'Éternel. (Lévitique 19:28)
Vous êtes des fils pour l'Eternel, votre Dieu. Vous ne vous ferez pas d'incisions (scarifications) (Deutéronome 14:1)
Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. (1 Corinthiens 6:19-20)
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
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Dernière édition par supercool le Lun 15 Avr 2013 - 12:13, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
viens d'entendre l'émission La dispute, sur france Q, ils parlaient de To the Wonder. "Ils" : Arnaud Laporte, J-B Thoret et leurs copains. n'ai pas vu le film, ne sais pas si j'aurai le temps, mais stupéfait par la bêtise de ces types. le film est-il bon ou raté ? ne sais pas et n'ai surtout aucun moyen de le savoir après cette émission. "ils", Thoret and c°, n'ont pas aimé mais qu'en a-t-on à foutre ? parce que leur détestation ne s'appuie finalement sur rien, rien d'autre que leurs attentes qui prennent soin de ne pas annoncer et leur anti-christianisme viscéral et bien-pensant, "chrétien" étant juste une pièce à charge. du projet du film, de ce que Malick leur semble avoir voulu faire, de ce qui peut avoir été tenté ici, réussi ou loupé, rien n'est dit. à la place, "ils" se demandent ce qu'il advient des personnages, comme ils sont mal faits ces personnages, comme ils n'ont pas de contenu, pas d'épaisseur, pas de psychologie, le pauvre Bardem qui ne sait pas quoi faire avec son curé en pleine crise de foi qui ressemble plus à un tueur. bref, "ils" te jugent le film de Malick comme si c'était un Chabrol, avec les critères pertinents pour un Chabrol, mais sans jamais se demander quels sont les critères pertinents pour un film de Malick. quant au curé à gueule de tueur, pas un pour se souvenir que le cinéma US en est pas à son premier, qu'il y a eu Mitchum avant Bardem, Laughton avant Malick, déjà avec une réflexion sur GOOD et EVIL - la toujours même question malickienne.
bof... c'est vrai que ces types donnent envie d'avoir des ennemis.
bof... c'est vrai que ces types donnent envie d'avoir des ennemis.
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Stéphane Pichelin a écrit:viens d'entendre l'émission La dispute, sur france Q, ils parlaient de To the Wonder. "Ils" : Arnaud Laporte, J-B Thoret et leurs copains. n'ai pas vu le film, ne sais pas si j'aurai le temps, mais stupéfait par la bêtise de ces types. le film est-il bon ou raté ? ne sais pas et n'ai surtout aucun moyen de le savoir après cette émission. "ils", Thoret and c°, n'ont pas aimé mais qu'en a-t-on à foutre ? parce que leur détestation ne s'appuie finalement sur rien, rien d'autre que leurs attentes qui prennent soin de ne pas annoncer et leur anti-christianisme viscéral et bien-pensant, "chrétien" étant juste une pièce à charge. du projet du film, de ce que Malick leur semble avoir voulu faire, de ce qui peut avoir été tenté ici, réussi ou loupé, rien n'est dit. à la place, "ils" se demandent ce qu'il advient des personnages, comme ils sont mal faits ces personnages, comme ils n'ont pas de contenu, pas d'épaisseur, pas de psychologie, le pauvre Bardem qui ne sait pas quoi faire avec son curé en pleine crise de foi qui ressemble plus à un tueur. bref, "ils" te jugent le film de Malick comme si c'était un Chabrol, avec les critères pertinents pour un Chabrol, mais sans jamais se demander quels sont les critères pertinents pour un film de Malick. quant au curé à gueule de tueur, pas un pour se souvenir que le cinéma US en est pas à son premier, qu'il y a eu Mitchum avant Bardem, Laughton avant Malick, déjà avec une réflexion sur GOOD et EVIL - la toujours même question malickienne.
bof... c'est vrai que ces types donnent envie d'avoir des ennemis.
oui, ton post récapitule tout ce qu'il ne faut pas faire en matière de "critique".
Sibelius- Messages : 102
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Ah JB Thoret, ce type a bouffé à tous les râteliers et saisit toutes ses chances pour passer à la radio où à la télévision (il a été chez Taddeï récemment je crois). Il s'incruste partout, jusque dans les pires bonus de DVD. Surtout que ses "attributs" changent tout le temps : parfois il est présenté comme étant un critique, une autre fois comme un historien du cinéma, parfois comme "conférencier" etc...
C'est un monomaniaque qui plairait à Jerzy, dans le sens où il veut absolument voir ses réals et auteurs préférés partout, dans tous les films, dans toutes les oeuvres. Il pourrait être le seul capable de parler de Friedkin lors d'une conférence sur Nanook et dire qu'il y a du French Connection là dedans.
A part cela, il est pas méchant...
Il a donné une conférence aux Forum des Images sur "l'image-temps et l'image-action" qui ferait hurler de rire Borges.
C'est un monomaniaque qui plairait à Jerzy, dans le sens où il veut absolument voir ses réals et auteurs préférés partout, dans tous les films, dans toutes les oeuvres. Il pourrait être le seul capable de parler de Friedkin lors d'une conférence sur Nanook et dire qu'il y a du French Connection là dedans.
A part cela, il est pas méchant...
Il a donné une conférence aux Forum des Images sur "l'image-temps et l'image-action" qui ferait hurler de rire Borges.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
juste très technique dans sa façon d'être d'accord avec ses collègues ("oui, ce film, c'est de la merde") tout en affirmant sa supériorité intellectuelle ("mais moi je l'avaid déjà dit au mooment de Tree of life"). méchant, ce serait pas mal. il est juste arriviste, comme tu le dis.A part cela, il est pas méchant...
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Stéphane Pichelin a écrit:
bof... c'est vrai que ces types donnent envie d'avoir des ennemis.
lol dans l'affaire on sait pas quel est le plus à plaindre .... moi j'adore l'énergie de ce mec qui sur-compense son propos.
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Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
erwan a écrit:mon seul désir
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dame_%C3%A0_la_licorne_%28tapisserie%29
Une mère et sa fille? Marina et Tatiana?Pendant l'ancien régime On utilisait cette abbaye de Basse-Normandie pour enfermer les prisonniers. Commencez la visite par la Merveille et L'église abbatiale. La merveille est aussi splendide que son nom. C'est le nom du cloitre de l'abbaye.Les pèlerins qui n'avaient pas assez d'argent pouvaient manger gratuitement dans le réfectoire. Les moines devaient jadis manger dans cette salle sans parler.A lier au personnage joué par Javier Bardem peut être?Michel (de l'hébreu : מיכאל, Mîkhâ'êl en arabe ميخائيل, Mîḫâ'îl, ميكائيل, Mîkâ'îl ou ميكال, Mîkâl), est un archange et un saint chrétien, saint patron du catholicisme. Il est principalement représenté en chevalier ailé qui terrasse le Diable (allégorie de la victoire de la foi chrétienne sur le mal). Il est également représenté avec la balance du jugement dernier, juge (psychostasie) et guide (psychopompe) du salut des âmes pour l'Enfer ou le Paradis.
Salut Erwan, que tu commences ton post avec la tapisserie me frappe je vais te dire, c'est un truc qui m'est resté pendant toute la projection. Comme le plan était somme toute (ou il y en avait deux je ne sais plus) je n'ai pas réussi à tout de suite identifié laquelle des six était filmée. J'ai passé le week end à m'interroger sur son sens dans le film.
http://www.musee-moyenage.fr/homes/home_id20393_u1l2.htm
A mon avis tu as tout à fait raison c'est lié à Marina et à son amour de la liberté ou peut-être à une vision de l'amour, une référence à l'amour courtois, autre idéal amoureux.
Le prêtre joué par Bardem, je crois qu'il était question (mais Malick a du couper) dans le film d'une relation plus élaborée entre lui et Marina, une sorte d'amour qui l'aurait amené à remettre en question sa foi, son engagement. Avec ce qu'il reste du personnage dans le film, on ne sait pas trop, on ne le saisit vraiment que très peu, il doute, il souffre, il est malheureux, mais il ne fait véritablement que planer.
Contrairement aux autres personnages, il n'est jamais vraiment dans l'interaction, on le sent très seul, très avec lui-même y compris quand il est avec les autres, absent.
Il y a une attention aux tatouages, aux marques sur les corps mais aussi un grand soin à montrer des visages et plus particulièrement des gueules. Le janitor qui nettoie les vitraux, la femme malade, les enfants, le type qui ne peux pas vendre sa maison, etc...
DB- Messages : 1528
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Largo a écrit: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
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Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Largo a écrit: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
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Dernière édition par supercool le Lun 15 Avr 2013 - 12:13, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Inférences hasardeuses, montage associationniste liant des choses qui n'ont aucun rapport l'une avec l'autre... Je crois que nous avons la réponse à la question posée à côté par slimfast.
On ne voit strictement aucun lien causal entre cette citation de Foucault sur les dispositifs disciplinaires et le film de Malick, qui n'a rien à voir avec "la recherche d'une évolution progressive de l'individu vers son salut" qui serait le "modèle premier de la colonisation pédagogique de la jeunesse". Qui est au contraire un film de perte, porté par un affect de deuil, de l'ordre du "trop tard" ou de "l'après-coup", où un individu solitaire et errant se souvient de son frère disparu, de sa haine d'enfant pour un père représentant bien plutôt ce dispositif disciplinaire, pédagogie mutilante et détestée, signe d'un ressentiment contre la vie.
Il n'y a pas de communauté spirituelle, que ce soit régulière ou spontanée, dans le film, mais celle, essentiellement rêvée sur la fin, sous forme d'un "phantasma" (vision de l'impossible ou d'un impossible) où les êtres séparés par la mort autant que la vie seraient réunis dans l'amour. S'il y aspire en rêve, c'est bien parce qu'il est habité par la douleur du disjoint, de la division de toutes choses.
Aucune "évolution progressive de l'individu vers son salut" n'est suggérée ici, aucun salut et aucune communauté, régulière ou spontanée, ne sont promises. La tonalité du film, ainsi que sa fin si souvent mal interprétée, ne sont en rien la célébration en apothéose d'un avenir radieux, de lendemains qui chantent ou de fusion communautaire paradisiaque. C'est avant tout un Requiem, on l'oublie un peu trop vite.
Un trait commun à tous les Malick est que ce qui "fait communauté", c'est, sur le mode de l'inactuel, le souvenir de quelque chose qui est toujours-déjà perdu, dont l'homme est le ressouvenir, la trace, la réminiscence.
Si spiritualité il y a dans les films de Malick, elle n'a rien d'édifiant, de doctrinal ou de prosélyte, ou d'harmonique "new-ageux", ainsi que le fantasment quelques critiques éminents qui ne comprennent (au sens même de Voir, Sentir) strictement rien à ce qu'ils regardent. C'est une spiritualité qui est du côté du deuil originaire.
Et si un rapport à "dieu", un "dialogue" avec "dieu", ou quelque chose de cet ordre s'y noue, dans une plurivocité de voix anonymes, c'est le rapport à quelque chose qui est fondamentalement perdu: "dieu" en tant que son absence, en tant que béance, etc. Un rapport intime, solitaire; secret: les voix internes et multiples d'un "sujet" transpersonnel qui n'est justement pas une Communauté, concrète ou idéale, instituée par un ordre conventionnel quelconque, mais une subjectivité faite de plurivocité et dispersion...
On ne voit strictement aucun lien causal entre cette citation de Foucault sur les dispositifs disciplinaires et le film de Malick, qui n'a rien à voir avec "la recherche d'une évolution progressive de l'individu vers son salut" qui serait le "modèle premier de la colonisation pédagogique de la jeunesse". Qui est au contraire un film de perte, porté par un affect de deuil, de l'ordre du "trop tard" ou de "l'après-coup", où un individu solitaire et errant se souvient de son frère disparu, de sa haine d'enfant pour un père représentant bien plutôt ce dispositif disciplinaire, pédagogie mutilante et détestée, signe d'un ressentiment contre la vie.
Il n'y a pas de communauté spirituelle, que ce soit régulière ou spontanée, dans le film, mais celle, essentiellement rêvée sur la fin, sous forme d'un "phantasma" (vision de l'impossible ou d'un impossible) où les êtres séparés par la mort autant que la vie seraient réunis dans l'amour. S'il y aspire en rêve, c'est bien parce qu'il est habité par la douleur du disjoint, de la division de toutes choses.
Aucune "évolution progressive de l'individu vers son salut" n'est suggérée ici, aucun salut et aucune communauté, régulière ou spontanée, ne sont promises. La tonalité du film, ainsi que sa fin si souvent mal interprétée, ne sont en rien la célébration en apothéose d'un avenir radieux, de lendemains qui chantent ou de fusion communautaire paradisiaque. C'est avant tout un Requiem, on l'oublie un peu trop vite.
Un trait commun à tous les Malick est que ce qui "fait communauté", c'est, sur le mode de l'inactuel, le souvenir de quelque chose qui est toujours-déjà perdu, dont l'homme est le ressouvenir, la trace, la réminiscence.
Si spiritualité il y a dans les films de Malick, elle n'a rien d'édifiant, de doctrinal ou de prosélyte, ou d'harmonique "new-ageux", ainsi que le fantasment quelques critiques éminents qui ne comprennent (au sens même de Voir, Sentir) strictement rien à ce qu'ils regardent. C'est une spiritualité qui est du côté du deuil originaire.
Et si un rapport à "dieu", un "dialogue" avec "dieu", ou quelque chose de cet ordre s'y noue, dans une plurivocité de voix anonymes, c'est le rapport à quelque chose qui est fondamentalement perdu: "dieu" en tant que son absence, en tant que béance, etc. Un rapport intime, solitaire; secret: les voix internes et multiples d'un "sujet" transpersonnel qui n'est justement pas une Communauté, concrète ou idéale, instituée par un ordre conventionnel quelconque, mais une subjectivité faite de plurivocité et dispersion...
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Sam 16 Mar 2013 - 17:20, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
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Dernière édition par supercool le Lun 15 Avr 2013 - 12:13, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Je vois pas où est le problème, en quoi ça contredirait mon propos.
Tu oublies précisément que c'est une voix qui dit ça, une voix anonyme, parmi d'autres, en même temps que située, celle d'un personnage. Les propos tenus par les voix dans Malick sont de l'ordre d'un enchevêtrement de citations, tonalités, subjectivités, qui ne sont pas univoques, justement. Il y a non seulement une pluralité de choses dites, de "destinataires" à qui elles sont adressées, mais encore une pluralité d'horizons de sens et de saisie d'une même citation.
On ne peut pas délier la citation/voix du moment du film où elle intervient, de la tonalité particulière d'affect liée à ce moment, ni des autres tonalités avec lesquelles elle compose une plurivocité de sens et d'affects.
De quelle sorte de voix s'agit-il? Ce n'est pas une voix-démiurge, univoque, en surplomb sur les autres, qui délivrerait une injonction, qui orienterait et commanderait une direction transparente dans laquelle le film devrait s'appréhender, "s'interpréter".
On n'est pas dans Les 10 commandements de Cecil B de Mille ou La plus grande histoire jamais contée de George Stevens, on n'est pas dans un catéchisme où on délivre un "contenu" objectif, où on enseigne au spectateur une doctrine, ce qu'il faut croire, faire et penser une fois pour toutes, où on lui inculque une vérité immobile gravée dans le marbre d'un présent éternel et pur.
Il s'agit tout au contraire ici de faire s'interpénétrer et résonner des voix plurielles, qui ne sont pas situées sur un plan unique et transparent, mais qui se répondent, dans une pluralité d'échos et à travers la modification du temps. Non pas une ligne de temps univoque, là encore, mais le temps disjoint, asymétrique, du souvenir; où le passé et le présent s'interpénètrent, se modifient l'un l'autre.
Il y a ce que dit cette voix ici, cet écho-ci, à ce moment là, en manière d'incipit, de portique, d'introïtus si on veut, puis ce qui arrive - le récit, les choses racontées, les événements vécus - dans et par le prisme éclaté, divisé, d'un souvenir, qui viennent en compliquer, modifier, complexifier affectivement la teneur, la saisie...
La question à se poser, ici comme à chaque occurrence de voix-off, au lieu d'interpréter chaque parole prononcée sur un seul et même plan de signification - transparente et univoque -, c'est: dans quel horizon (pluriel) de sens, de temps, d'événement, de destination ou d'adresse cette voix parle. Avec qui et quoi elle entre en résonance, produit un contraste, une division...
(Enfin, quand je parle de "question à se poser", il faudrait plutôt parler de "disposition": comment on regarde, ressent le film. Il est clair - pour moi - que si on passe son temps à vouloir prioritairement l'interpréter, si on prend d'emblée la décision de le "lire" comme un exposé sur "la grâce", le "salut", etc, une somme théologique délivrant un "contenu", avec des notes de bas de page dont il faut faire la juste exégèse, on passe tout simplement à côté du film en tant qu'expérience cinématographique, de sa matière même, de sa composition - qui sont affectives, sensibles.
C'est de ça qu'on pourrait encore parler (tout ce débat ayant déjà été ici tenu de long en large), et c'est de ça qu'on parle le moins.
Sauf bien sûr à nous expliquer ad libitum, comme un slimfast, qu'il est vain (pour les autres, tous ceux qui parlent) de discuter de n'importe quel film, parce qu'un film, ça se "voit", ça ne se discute/raisonne/décortique pas (!). Sauf bien sûr par lui, qui est doté d'une sensibilité extraordinaire (!!) lui permettant d'exprimer (!!) ce qui fait si cruellement défaut aux raisonneurs qui, eux, se servent de mots (!) pour parler des films qu'ils ont vu. C'est ballot !!!).
Tu oublies précisément que c'est une voix qui dit ça, une voix anonyme, parmi d'autres, en même temps que située, celle d'un personnage. Les propos tenus par les voix dans Malick sont de l'ordre d'un enchevêtrement de citations, tonalités, subjectivités, qui ne sont pas univoques, justement. Il y a non seulement une pluralité de choses dites, de "destinataires" à qui elles sont adressées, mais encore une pluralité d'horizons de sens et de saisie d'une même citation.
On ne peut pas délier la citation/voix du moment du film où elle intervient, de la tonalité particulière d'affect liée à ce moment, ni des autres tonalités avec lesquelles elle compose une plurivocité de sens et d'affects.
De quelle sorte de voix s'agit-il? Ce n'est pas une voix-démiurge, univoque, en surplomb sur les autres, qui délivrerait une injonction, qui orienterait et commanderait une direction transparente dans laquelle le film devrait s'appréhender, "s'interpréter".
On n'est pas dans Les 10 commandements de Cecil B de Mille ou La plus grande histoire jamais contée de George Stevens, on n'est pas dans un catéchisme où on délivre un "contenu" objectif, où on enseigne au spectateur une doctrine, ce qu'il faut croire, faire et penser une fois pour toutes, où on lui inculque une vérité immobile gravée dans le marbre d'un présent éternel et pur.
Il s'agit tout au contraire ici de faire s'interpénétrer et résonner des voix plurielles, qui ne sont pas situées sur un plan unique et transparent, mais qui se répondent, dans une pluralité d'échos et à travers la modification du temps. Non pas une ligne de temps univoque, là encore, mais le temps disjoint, asymétrique, du souvenir; où le passé et le présent s'interpénètrent, se modifient l'un l'autre.
Il y a ce que dit cette voix ici, cet écho-ci, à ce moment là, en manière d'incipit, de portique, d'introïtus si on veut, puis ce qui arrive - le récit, les choses racontées, les événements vécus - dans et par le prisme éclaté, divisé, d'un souvenir, qui viennent en compliquer, modifier, complexifier affectivement la teneur, la saisie...
La question à se poser, ici comme à chaque occurrence de voix-off, au lieu d'interpréter chaque parole prononcée sur un seul et même plan de signification - transparente et univoque -, c'est: dans quel horizon (pluriel) de sens, de temps, d'événement, de destination ou d'adresse cette voix parle. Avec qui et quoi elle entre en résonance, produit un contraste, une division...
(Enfin, quand je parle de "question à se poser", il faudrait plutôt parler de "disposition": comment on regarde, ressent le film. Il est clair - pour moi - que si on passe son temps à vouloir prioritairement l'interpréter, si on prend d'emblée la décision de le "lire" comme un exposé sur "la grâce", le "salut", etc, une somme théologique délivrant un "contenu", avec des notes de bas de page dont il faut faire la juste exégèse, on passe tout simplement à côté du film en tant qu'expérience cinématographique, de sa matière même, de sa composition - qui sont affectives, sensibles.
C'est de ça qu'on pourrait encore parler (tout ce débat ayant déjà été ici tenu de long en large), et c'est de ça qu'on parle le moins.
Sauf bien sûr à nous expliquer ad libitum, comme un slimfast, qu'il est vain (pour les autres, tous ceux qui parlent) de discuter de n'importe quel film, parce qu'un film, ça se "voit", ça ne se discute/raisonne/décortique pas (!). Sauf bien sûr par lui, qui est doté d'une sensibilité extraordinaire (!!) lui permettant d'exprimer (!!) ce qui fait si cruellement défaut aux raisonneurs qui, eux, se servent de mots (!) pour parler des films qu'ils ont vu. C'est ballot !!!).
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
c'est vrai Baudoin j'ai une sensibilité plus extrême encore que tu ne penses et je vois que l'idée fait son chemin ....lol
quand on est paresseux, on se met à son écoute. c'est amplement suffisant pour emplir une vie (je n'exclus pas d'aller pêcher des idées à droite ou à gauche, mais, c'est si fatiguant !).
Allez explique nous pourquoi tu te délaisses et que tu argumentes ad libitum, que tu te rolles dans cette rhétorique (t'as pêchau, comme ça ? ).
quand on est paresseux, on se met à son écoute. c'est amplement suffisant pour emplir une vie (je n'exclus pas d'aller pêcher des idées à droite ou à gauche, mais, c'est si fatiguant !).
Allez explique nous pourquoi tu te délaisses et que tu argumentes ad libitum, que tu te rolles dans cette rhétorique (t'as pêchau, comme ça ? ).
Dernière édition par slimfast le Sam 16 Mar 2013 - 20:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
Oui, elle a eu le temps, largement, de faire son chemin !! !
Invité- Invité
Re: Tree of Life et le cinéma de T. Malick
1° leçon passée Baudoin : accepter l'autre comme il est !
Invité- Invité
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