Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
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Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Mia Hansen Love a été critique aux Cahiers. Oskar te l'avait bien dit : "Il y a un travail à faire aujourd’hui sur la critique de cinéma". lolVu également "Tout est pardonné", de Mia Hansen-Love, dont je ne savais rien également. Quelque chose de fort passe dans ce film, qui nous, enfin me, laisse bouleversé. J'ai bien tchoulé, donc c'était bien.
Dernière édition par Eyquem le Dim 16 Sep 2012 - 2:00, édité 1 fois
Eyquem- Messages : 3126
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Je me souviens que t'étais assez énervé à son sujet, me trompe-je?
(Hop hop hop, sorry, je t'ai confondu avec Slimfast, vu l'heure!) lol
(Hop hop hop, sorry, je t'ai confondu avec Slimfast, vu l'heure!) lol
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Enervé contre Mia Hansen Love ? Non, je pense pas, je n'ai pas vu son film.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Corrigé mon erreur entretemps: j'ai eu une brève hallucination, j'avais cru répondre à slim, donc.
Bonne nuit.
Bonne nuit.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
On nous confond souvent : y a un "m" dans "Slimfast", et dans "Eyquem" aussi. Forcément, ça trompe.je t'ai confondu avec Slimfast, vu l'heure
Eyquem- Messages : 3126
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Baudouin II de Barvaux a écrit:Après rec1 et rec2, Jaume Balaguero confirme qu'il n'est point un manche, même un des réal. les plus passionnants à suivre de la nouvelle génération hispanique.
"Malveillance". On n'en a pas causé, il me semble. Je n'en dirai donc presque rien, pour ne pas gâcher la séance de qui ne l'aurait pas encore vu. Allez, juste [spoiler] que ça se passe encore dans un immeuble, et que c'est pas le même genre d'horreur, si je puis dire. Luis Tosar, acteur dont je ne me souviens pas avoir vu d'autres prestations, ou alors il est ici méconnaissable (paraît qu'on le voit dans Miami-Vice), incarne un salaud qui restera dans les annales de la saloperie, à mon avis. ça a fort bien titillé ma fibre paranoïaque, et je pense que mes voisins du dessus me pourrissent la vie (ce que je savais déjà, donc juste une confirmation).
Vu également "Tout est pardonné", de Mia Hansen-Love, dont je ne savais rien également. Quelque chose de fort passe dans ce film, qui nous, enfin me, laisse bouleversé. J'ai bien tchoulé, donc c'était bien.
A force de me dire que l'acteur principal ressemblait trop à Gérard Blain, j'ai fini par consulter la pochette à mi-parcours: c'est son fils. Ben merde alors, ça s'appelle le don d’observation.
Ah mais j'avais entendu plutôt du mal (!) de Malvaillance il y a quelques temps, alors que sur nom du réalisateur, j'aurais plutôt eu envie de le voir. Ça me redonne envie, du coup
Et Tout est pardonné : ma tante quand elle l'avait vu avait été bouleversée également. Je me souviens, du temps du forum des Cahiers, qu'il y avait une atmosphère "anti Hansen-Love". La copine d'Assayas, entrée aux Cahiers sans qu'on sache vraiment d'où elle écrivait, la protégée de Balsan, mais pourquoi donc, etc. Mais je me disais, si elle a fait un film que ma tante a adoré, c'est une bonne chose, dans l'absolu.
Et j'ai vu son dernier, Un amour de jeunesse, il y a quelques temps. Et si beaucoup de choses m'ont agacée, on ne peut pas dire que j'ai trouvé ça mauvais, loin de là, et surtout, je comprends complètement qu'on puisse aimer, même aimer très fort. J'aimais bien la manière dont elle rend la présence des lieux, le soleil, il y a une atmosphère, les plans sont ouverts, lumineux…
adeline- Messages : 3000
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Salut Adeline,
il y a bien quelques défauts de ci de là, dans ces deux films, mais bon, les menus défauts, quand l'ensemble a de la force, ça devient presque attendrissant.
En effet, atmosphère, présence des lieux, plans ouverts et lumineux me semblent très bien caractériser ce MHL: c'est là que j'y ai trouvé l'émotion plus encore que dans le récit proprement dit. Quoique: la difficulté d'écrire et d'être au monde, ce sont des thèmes qui me laissent difficilement indifférent. La seconde partie, concernant la jeune fille, me convainc un peu moins. Je pense que l'histoire tient surtout par la présence étrange, parfois poignante, de ce Paul Blain décalé et un peu fantomatique.
il y a bien quelques défauts de ci de là, dans ces deux films, mais bon, les menus défauts, quand l'ensemble a de la force, ça devient presque attendrissant.
En effet, atmosphère, présence des lieux, plans ouverts et lumineux me semblent très bien caractériser ce MHL: c'est là que j'y ai trouvé l'émotion plus encore que dans le récit proprement dit. Quoique: la difficulté d'écrire et d'être au monde, ce sont des thèmes qui me laissent difficilement indifférent. La seconde partie, concernant la jeune fille, me convainc un peu moins. Je pense que l'histoire tient surtout par la présence étrange, parfois poignante, de ce Paul Blain décalé et un peu fantomatique.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Bien aimé WRONG de Quentin Dupieux une comédie classique - sous le label surréaliste - ou le libre arbitre le dispute aux apparences, bien menée et drôle, moi qui ne ris pas facilement au cinéma.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Je suis des rares ceux qui défendent Dupieux.
Il ne me fait pas forcément rigoler (moi qui ris facilement devant mon écran désormais d'ordi led 23 pouces, adieu trinitron), mais il m'intéresse, conceptuellement.
J'ai aimé Steak (film assez angoissant, mixant Cronenberg et Orange mécanique, le lien social comme affaire de plastic surgery...), j'ai aimé aussi Rubber. Ce dernier est en outre très pensé plastiquement, photographiquement. Je n'y ai pas vu du "surréalisme" ou de "l'absurde", plutôt quelque chose de l'ordre d'un artwork hyperréaliste. Un vrai sérieux dans le traitement méta-filmique des espaces vides d'une Amérique de série B, ou Z, mangée par le désert. Je vais dire une connerie, mais je me suis parfois dit, c'est plus proche de Baudrillard que Matrix... C'est complètement vide, ludique, vain, systématique, abstrait (ou purement concret, ce qui rejoint une pratique de l'abstraction). J'aime assez qu'on se foute de ma gueule de cette manière là.
Il ne me fait pas forcément rigoler (moi qui ris facilement devant mon écran désormais d'ordi led 23 pouces, adieu trinitron), mais il m'intéresse, conceptuellement.
J'ai aimé Steak (film assez angoissant, mixant Cronenberg et Orange mécanique, le lien social comme affaire de plastic surgery...), j'ai aimé aussi Rubber. Ce dernier est en outre très pensé plastiquement, photographiquement. Je n'y ai pas vu du "surréalisme" ou de "l'absurde", plutôt quelque chose de l'ordre d'un artwork hyperréaliste. Un vrai sérieux dans le traitement méta-filmique des espaces vides d'une Amérique de série B, ou Z, mangée par le désert. Je vais dire une connerie, mais je me suis parfois dit, c'est plus proche de Baudrillard que Matrix... C'est complètement vide, ludique, vain, systématique, abstrait (ou purement concret, ce qui rejoint une pratique de l'abstraction). J'aime assez qu'on se foute de ma gueule de cette manière là.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
c'est marrant je n'ai eu du tout le sentiment qu'on se foutait de moi ; j'ai même pris ça très au sérieux sans jamais le regretter car les personnages eux mêmes sont pris dans un désarroi aussi sincère que réel.
Mais c'est le propre de la comédie de faire éprouver le "faux" aux personnages pour retourner tout ça comme un gant et normaliser. Là le film est habile et dégage une certaine sensibilité.
La scène ou la patronne de la boîte d'où il est est viré et continue pourtant de venir travailler, le convoque, pour lui intimer de vider les lieux est absolument fascinante.
Et puis je trouve sympathique le lien fait au montage entre le fric et la merde puis la merde et la fabrication des images. Beaucoup d'humour ...
Mais c'est le propre de la comédie de faire éprouver le "faux" aux personnages pour retourner tout ça comme un gant et normaliser. Là le film est habile et dégage une certaine sensibilité.
La scène ou la patronne de la boîte d'où il est est viré et continue pourtant de venir travailler, le convoque, pour lui intimer de vider les lieux est absolument fascinante.
Et puis je trouve sympathique le lien fait au montage entre le fric et la merde puis la merde et la fabrication des images. Beaucoup d'humour ...
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Je parlais de Rubber, plus haut. Tu parles de Wrong? (pas encore vu, bien sûr)
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Les messages sur La Servante ont migré dans un topic consacré au film
adeline- Messages : 3000
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Très bien le Macbeth de Polanski comme l'a dit sur ce forum je ne sais plus qui à Jerzy. A la fois complètement différent des Polanski habituels (des éléments inhabituels: talent pour faire du cinéma d'action, jeunes et fringuants acteurs de répertoire shakespearien) et complètement dans sa ligne personnelle (j'ai l’impression que pour lui et pour nous c'est la même histoire qu'Oliver Twist ou même le Pianiste, mais filmée du côté du pouvoir). Voir Macbeth en anglais sous-titré par un réalisateur qui se pose des questions sur la position crédible d'un corps au moment de la mort fait revivre la pièce (je l'avais lue il y a longtemps dans la traduction un peu desséchante du fils de Victor Hugo, sans rien comprendre de sa profondeur).
Chopé aussi à la télé les 3/4 du Bal des Actrices de Maïwenn le Besco. Pas si nul, actrices en roue libre, film misogyne (à côté Cukor et Mankiewicz sont féministes), mais forme plus intéressant que le fond qui est de la veine de "Grosse Fatigue" ou "Embrassez Qui vous voudrez" en fait. Parfois drôle.
Chopé aussi à la télé les 3/4 du Bal des Actrices de Maïwenn le Besco. Pas si nul, actrices en roue libre, film misogyne (à côté Cukor et Mankiewicz sont féministes), mais forme plus intéressant que le fond qui est de la veine de "Grosse Fatigue" ou "Embrassez Qui vous voudrez" en fait. Parfois drôle.
Dernière édition par Tony le Mort le Lun 24 Sep 2012 - 11:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Toujours pas vu Macbeth, et c'est GLJ, je crois, qui en faisait l'éloge.
Le bal des actrices, j'avais bien aimé. J'ai conservé sur le HDD.
Le bal des actrices, j'avais bien aimé. J'ai conservé sur le HDD.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Baudouin II de Barvaux a écrit:Vu deux trucs avant-hier.
...
Maintenant, il y a quelque chose dans les films de Moullet, courts ou longs, que j'ai vus (j'avais vu aussi intégralement son dvd Moullet en shorts, ainsi que sa comédie du travail, dont pas mal de traits d'esprit très limite, une sorte de racisme larvé - la représentation du travailleur immigré, abjecte -, ont suscité un malaise certain),
...
hein?
Il y a une version redux qui est sortie ou quoi?
Tu parles des scènes de file dans l'ANPE?
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Tu parles des plans d'ouvriers au début du film (citation de the Naked City de Dassin d'ailleurs)?
Il y a peut-être un mauvais esprit dans la manière dont le film représente le chômeur en général qui m'a fait rire jaune(je me suis senti visé), mais il n'épargne pas non plus les autres personnages (patron d'ANPE, père de famille beauf, célibataire professionnellement zélée).
Le film est rigolo parce qu'il prend au pied de la lettre le point de vue de la bureaucratie sur le monde, mais il n'exclut personne du cadre et ne suscite pas la peur.
Il y a peut-être un mauvais esprit dans la manière dont le film représente le chômeur en général qui m'a fait rire jaune(je me suis senti visé), mais il n'épargne pas non plus les autres personnages (patron d'ANPE, père de famille beauf, célibataire professionnellement zélée).
Le film est rigolo parce qu'il prend au pied de la lettre le point de vue de la bureaucratie sur le monde, mais il n'exclut personne du cadre et ne suscite pas la peur.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Non, je parle d'une scène où le perso cause à un employé de voirie noir creusant une tranchée sur un trottoir: la scène et le dial sont hallucinants, concentré de tous les poncifs paternalistes sur le "travailleur-immigré-bon-nègre" qui parle d'ailleurs "petit-nègre". Fassbinder faisait pareil, quand il prétendait attirer l'attention sur ce qu'on nomme les "minorités". Proprement insupportable.
Qu'on ne me dise pas que c'est du "second degré": second degré pour qui, s'adressant au regard de qui?
Ayant vu d'autres Moullet, notamment ses courts (ses docs sur les grandes surfaces, la manière dont il filme les employés, le personnel, etc), je persiste à dire que, derrière son humour (assez lourd et un peu rance), il y a une vision consternante du social: c'est un petit monde bien ordonné, derrière "l'humour", chacun y est bien à sa place, et la tient. C'est très objectivant. J'ai souvent pensé à un Rohmer qui tenterait la dérision, mais dont l'ethos sociologisant, et méprisant la "basse classe", suinte malgré lui. Dans sa Terre de la folie, ça ressort bien aussi.
(tu inspectes mes posts anciens? Je suis en mesure d'en justifier chacun. lol)
Qu'on ne me dise pas que c'est du "second degré": second degré pour qui, s'adressant au regard de qui?
Ayant vu d'autres Moullet, notamment ses courts (ses docs sur les grandes surfaces, la manière dont il filme les employés, le personnel, etc), je persiste à dire que, derrière son humour (assez lourd et un peu rance), il y a une vision consternante du social: c'est un petit monde bien ordonné, derrière "l'humour", chacun y est bien à sa place, et la tient. C'est très objectivant. J'ai souvent pensé à un Rohmer qui tenterait la dérision, mais dont l'ethos sociologisant, et méprisant la "basse classe", suinte malgré lui. Dans sa Terre de la folie, ça ressort bien aussi.
(tu inspectes mes posts anciens? Je suis en mesure d'en justifier chacun. lol)
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Non, je cherchais la discussion sur Polanski
Mais dans ce film de Moullet il n'y a que des poncifs. Dans tous ses films en fait, même Billy the Kid (cf...la langue imaginaire des indiens).
Mais c'est vrai que dans des meilleurs films, il y a quelqu'un qui s'oppose à lui de l'intérieur (sa femme ou Rachel Kesterber), ce n'est pas le cas dans "la Comédie", qui est plus consensuelle.
J'ai l'impression que dans ce forum chez beaucoup la non-explicitation par un réalisateur d'une position politique est d'emblée confondue avec du racisme, à une totale adhésion à ce qui est montré. C'est aussi ce que le conte avait écrit sur le forum des CDC à propos "des Barons" en son temps (pour moi un film pas mal dans ses 3/4, une sorte de réincarnation réussie de la comédie italienne pour parler de Bruxelles, qui assume à la fois le cliché et une ambition de réussite individuelle par l'usage de la culture, mais en pointe les limites, le vide finalement).
Mais à la fin même l'horizon bouché doit être métaphorisé et la critique créée elle-même des catégories de sujets invisibles pour l'image.
"chacun est à a sa place dans un petit monde"
A la limite on peut dire cela de tous le films, surtout ceux qui ont un discours politique.
Dans "Milestone" de Kramer, le syndicaliste déçu est à a sa place de syndicaliste, les ex hippies de gauche qui braquent une maison sont aussi à leur place de paumés...donc c'est un film réactionnaire.
"On the Bowery" de Rogosin, encore pire,..."Punishment Park" même chose.
Tu en dis trop ou pas assez sur Moullet pour le démonter réellement.
Mais dans ce film de Moullet il n'y a que des poncifs. Dans tous ses films en fait, même Billy the Kid (cf...la langue imaginaire des indiens).
Mais c'est vrai que dans des meilleurs films, il y a quelqu'un qui s'oppose à lui de l'intérieur (sa femme ou Rachel Kesterber), ce n'est pas le cas dans "la Comédie", qui est plus consensuelle.
J'ai l'impression que dans ce forum chez beaucoup la non-explicitation par un réalisateur d'une position politique est d'emblée confondue avec du racisme, à une totale adhésion à ce qui est montré. C'est aussi ce que le conte avait écrit sur le forum des CDC à propos "des Barons" en son temps (pour moi un film pas mal dans ses 3/4, une sorte de réincarnation réussie de la comédie italienne pour parler de Bruxelles, qui assume à la fois le cliché et une ambition de réussite individuelle par l'usage de la culture, mais en pointe les limites, le vide finalement).
Mais à la fin même l'horizon bouché doit être métaphorisé et la critique créée elle-même des catégories de sujets invisibles pour l'image.
"chacun est à a sa place dans un petit monde"
A la limite on peut dire cela de tous le films, surtout ceux qui ont un discours politique.
Dans "Milestone" de Kramer, le syndicaliste déçu est à a sa place de syndicaliste, les ex hippies de gauche qui braquent une maison sont aussi à leur place de paumés...donc c'est un film réactionnaire.
"On the Bowery" de Rogosin, encore pire,..."Punishment Park" même chose.
Tu en dis trop ou pas assez sur Moullet pour le démonter réellement.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Il aurait dû faire sa Comédie du Travail à la façon de Griffith pour être de gauche ou quoi?
Dernière édition par Tony le Mort le Lun 24 Sep 2012 - 15:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
C'est comme si tu disais de Fassbinder; "Ali n'est pas un immigré réel, donc le film est raciste".
Mais il ne montre peut-être pas non plus des Allemands réels...
Ce n'est pas là le vrai danger politique, plutôt dans le fait de savoir si le réalisateur dit "nous" derrière Brigitte Mira ou pas, et quel est ce nous, ce qu'il délimite (qui peut être fictif et se savoir fictif).
Un peu la même chose pour Moullet dans la Comédie du Travail. On sent qu'il y a un "nous" dans "Anatomie d'un rapport" (dans le sens: le spectateur est à la fois Kesterber, la femme qui demande à Kesterber de jouer son histoire et Moullet qui joue à lui-même) et qu'il n'y en a plus dans "la Comédie" (à part chez le personnage du père avec sa beaufitude peut-être...). Mais pour autant le film ne triche pas car il n'en propose pas un autre, le seul "nous" du film c'est l'ANPE...
Mais il ne montre peut-être pas non plus des Allemands réels...
Ce n'est pas là le vrai danger politique, plutôt dans le fait de savoir si le réalisateur dit "nous" derrière Brigitte Mira ou pas, et quel est ce nous, ce qu'il délimite (qui peut être fictif et se savoir fictif).
Un peu la même chose pour Moullet dans la Comédie du Travail. On sent qu'il y a un "nous" dans "Anatomie d'un rapport" (dans le sens: le spectateur est à la fois Kesterber, la femme qui demande à Kesterber de jouer son histoire et Moullet qui joue à lui-même) et qu'il n'y en a plus dans "la Comédie" (à part chez le personnage du père avec sa beaufitude peut-être...). Mais pour autant le film ne triche pas car il n'en propose pas un autre, le seul "nous" du film c'est l'ANPE...
Dernière édition par Tony le Mort le Lun 24 Sep 2012 - 15:03, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Il y a "poncif" et "poncif". On sait très bien percevoir la différence entre un poncif qu'on moque pour le dénoncer et un poncif relevant d'une représentation non interrogée ou partagée.
On ne peut pas non plus dire "qu'à la limite", "chacun est à sa place" s'appliquerait à tous les films. Je sais encore saisir une différence perceptive entre une représentation cadenassée des positions assignées, derrière le stéréotype, et un dynamitage des assignations dans le traitement dudit stéréotype. Entre une représentation schématique à laquelle on adhère pas, et une représentation schématique à laquelle on adhère malgré ses bons vœux. Dans le second cas, il y a une "couche" normative, objective, qui résiste très visiblement.
Je ne préoccupe pas de savoir a priori quelle serait la position politique du metteur en scène ni s'il l'explicite suffisamment: ce dont je parle ne dépend pas d'une considération hétérogène ou exotérique aux éléments de la mise en scène. C'est dans cette dernière que je relève, quand ça a lieu, une couche de représentation idéologiquement marquée derrière, ou malgré, la présence (souvent lourdement concertée) d'une couche soi-disant critique sur la même représentation, ou une autre, adjacente.
Il est vain de chercher à lier mon commentaire à cette prétendue manie ou à un "arc-réflexe". Je pratique tout autant l'antiphrase que d'autres figures rhétoriques destinées à exposer un point de vue auquel je semble adhérer mais qu'en fait je dénonce: c'est une forme difficile à manier, il faut être fort méticuleux. Dans le jeu sur les schémas, chaque détail de la construction compte, et j'examine toujours chaque élément de mon discours pour voir si je ne laisse pas derrière une dimension qui prêterait le flanc à la suspicion de ma propre adhésion aux poncifs que je dénonce.
Donc, au cinéma, dans un bouquin, etc, je sais aussi voir quand ça "transpire" derrière ou pas. Je ne confonds pas les plans et je n'applique pas systématiquement une grille décodeuse consistant à rabattre tous les plans sur un seul. Mauvais procès.
A l'inverse, et sous prétexte qu'il faut pouvoir discriminer les plans et les couches - c'est le principe même de l'ironie, et il y a plusieurs types d'ironie, je vais pas développer ici -, ça n'autorise pas à mettre univoquement sur le compte de l'ironie un régime de poncifs x qui demeure sous la dérision sur un régime de poncifs y.
Y a plein de films qui, dénonçant un certain type de valeurs, restent accrochés à d'autres qu'ils ne semblent pas du tout remettre en cause...
On ne peut pas non plus dire "qu'à la limite", "chacun est à sa place" s'appliquerait à tous les films. Je sais encore saisir une différence perceptive entre une représentation cadenassée des positions assignées, derrière le stéréotype, et un dynamitage des assignations dans le traitement dudit stéréotype. Entre une représentation schématique à laquelle on adhère pas, et une représentation schématique à laquelle on adhère malgré ses bons vœux. Dans le second cas, il y a une "couche" normative, objective, qui résiste très visiblement.
Je ne préoccupe pas de savoir a priori quelle serait la position politique du metteur en scène ni s'il l'explicite suffisamment: ce dont je parle ne dépend pas d'une considération hétérogène ou exotérique aux éléments de la mise en scène. C'est dans cette dernière que je relève, quand ça a lieu, une couche de représentation idéologiquement marquée derrière, ou malgré, la présence (souvent lourdement concertée) d'une couche soi-disant critique sur la même représentation, ou une autre, adjacente.
J'ai l'impression que dans ce forum chez beaucoup la non-explicitation par un réalisateur d'une position politique est d'emblée confondu avec du racisme, à une totale adhésion à ce qui est montré. C'est aussi ce que le conte avait écrit sur le forum des CDC à propos des Barons en son temps.
Mais à la fin même l'horizon bouché doit être métaphorisé et on crée soit-même des catégories des sujets invisibles pour l'image.
Il est vain de chercher à lier mon commentaire à cette prétendue manie ou à un "arc-réflexe". Je pratique tout autant l'antiphrase que d'autres figures rhétoriques destinées à exposer un point de vue auquel je semble adhérer mais qu'en fait je dénonce: c'est une forme difficile à manier, il faut être fort méticuleux. Dans le jeu sur les schémas, chaque détail de la construction compte, et j'examine toujours chaque élément de mon discours pour voir si je ne laisse pas derrière une dimension qui prêterait le flanc à la suspicion de ma propre adhésion aux poncifs que je dénonce.
Donc, au cinéma, dans un bouquin, etc, je sais aussi voir quand ça "transpire" derrière ou pas. Je ne confonds pas les plans et je n'applique pas systématiquement une grille décodeuse consistant à rabattre tous les plans sur un seul. Mauvais procès.
A l'inverse, et sous prétexte qu'il faut pouvoir discriminer les plans et les couches - c'est le principe même de l'ironie, et il y a plusieurs types d'ironie, je vais pas développer ici -, ça n'autorise pas à mettre univoquement sur le compte de l'ironie un régime de poncifs x qui demeure sous la dérision sur un régime de poncifs y.
Y a plein de films qui, dénonçant un certain type de valeurs, restent accrochés à d'autres qu'ils ne semblent pas du tout remettre en cause...
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Lun 24 Sep 2012 - 14:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Je n'ai pas tout compris, mais tu reproches en somme à un critique d'être forcément partielle.
Je ne dis pas ça, nulle part, donc en effet, il est possible que tu n'aies pas tout compris.
Je confesse, de mon côté, ne pas saisir toute la portée sémantique de ta critique sur ma critique. Mais on va pas... Je dois quitter, là. A plus
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Exemple "on the Bowery" n'est en fait pas très bon, il n'y a pas plus fataliste et misérabiliste que ce film . Mais le désinvestissement de la société envers les chômeurs qu'il montre est objectif, dans ces limites objectives le film est juste.
Par contre sur l'alcoolisme et la sexualité, le film est faux, complètement phobique à l'égard de la pauvreté.
Par contre sur l'alcoolisme et la sexualité, le film est faux, complètement phobique à l'égard de la pauvreté.
Dernière édition par Tony le Mort le Lun 24 Sep 2012 - 15:06, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Tony le Mort a écrit:Je n'ai pas tout compris, mais tu reproches en somme à un critique d'être forcément partielle.
Je ne dis pas ça, nulle part, donc en effet, il est possible que tu n'aies pas tout compris.
Je confesse, de mon côté, ne pas saisir toute la portée sémantique de ta critique sur ma critique. Mais on va pas... Je dois quitter, là. A plus
Ok là j'ai rien compris, j'ai jamais dit cela et tu as viré la partie la plus significative du message (je crois que tu confonds l'objectivité , "les couches qui résistent", avec une impossible critique totale du réel), mais je dois aussi me quitter moi-même, à une prochaîne.
Invité- Invité
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