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Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films

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Message par Eyquem Ven 15 Jan 2010 - 19:41

Ca va vous plaire (si vous ne connaissez pas) : la machine la plus inutile du monde :




Plus métaphysique que "The Box" ; et ça dure 18 secondes.


Dernière édition par Eyquem le Ven 15 Jan 2010 - 19:47, édité 1 fois
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Message par Borges Ven 15 Jan 2010 - 19:47

géniale petite machine Wink
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Message par ^x^ Sam 16 Jan 2010 - 1:19

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Message par Invité Sam 16 Jan 2010 - 1:35

oauis merci Careful, j'avais vu le truc en bas "older posts" mais je ne trouvais pas, et pour cause, la photo ( plutôt belle ) qu'avait mise JM.
En tout cas le blog est riche ...
salut

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Message par ^x^ Lun 18 Jan 2010 - 15:41

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Message par Le_comte Jeu 21 Jan 2010 - 17:17

-Le dernier Michael Moore, qui ne change pas, avec ses bons et ses mauvais côtés. D'une part une critique des médias (ce qu'il y a de plus solide chez lui) et des dérives de la politique de son pays, mais, d'autre part, le tout est atténué par un manichéisme parfois mensonger, des manipulations trop faciles, la manque de nuances...

-(désolé...) L'horrible Mr Nobody de Van Dormael. D'une débilité rare : règne de "l'effet papillon", des petits amours d'enfances, de la poésie surfaite du quotidien, mais aussi pouding de tous les effets de styles et de construction, pire qu'un Jeunet ou un Besson, en plus faux-cul et niais encore, etc... Déjà, tous les films de Jaco sont mauvais (même la caméra d'or). C'est du non-cinéma, c'est sa mort en mouvement. En plus, il ne fait que copier la série anglaise The singing detective : des niveaux de réalités qui s'imbriquent au départ d'un narrateur unique. "Que c'est astucieux mr van dormael !", "vous êtes un génie". Ben non. Un vulgaire copieur mou et, au final, sans aucune imagination : car c'est quoi l'imagination ? Faire n'importe quoi avec peu de kitsch et de romantisme, des couleurs et des techniques narratives ? Non. Mais tout cela, Jaco le prend au sérieux, et ce n'est jamais drôle, jamais poétique, jamais vivant. Plutôt terriblement lourd et prétentieux ("regardez moi, je fais du cinéma différemment que vous").

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Message par Invité Dim 24 Jan 2010 - 19:18

Table ronde - Les spectres de l’histoire

Autour de l’écran parallèle Les spectres de l’histoire, en collaboration avec Alphabetville. Avec Monika Borgmann, Lokman Slim, Parisa Youssef Doust, Thomas Heise, Ghassan Salhab, David Yon, Guillaume Bureau.

http://www.vimeo.com/6341003

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Message par ^x^ Mar 26 Jan 2010 - 14:13

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Message par Largo Sam 30 Jan 2010 - 14:56

4 films de Jonas Mekas en libre accès ici
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Message par Le_comte Mar 2 Fév 2010 - 11:26

Quelques petites notes sur des films vu récemment. Ça ne vole pas bien haut, ça ne pense pas, il faut du temps pour cela. D'autant plus que les nouveaux que j'ai vu récemment ne passionnent pas :

-Un été chez grand-père de Hou Hsiao-Hsien : mon premier film, je crois, de Hsiao-Hsien. Après une heure de film, je me dis que j'ai affaire à une œuvre qui m'interdit d'exister, de sentir et de "penser" quelque chose : tout semble reposer sur l'empathie avec l'enfance, et aller contre elle, et donc contre le film, c'est donc aussi la renier. Bref, j'ai cru tombé encore sur ce genre de film qui font l'apologie de notre enfance sans rien proposer d'autres. Or, petit à petit se distille une sorte d'inquiétude, d'hétérogénéité, de malaise presque, qui écarte le film de cette voie simpliste et préétablie. Pour finir, à l'inverse de mon impression initiale, Un été chez grand-père n'est pas du tout un film édulcoré ou "nostalgique" d'une enfance perdue. Il y a une sorte de violence, de fracture interne, et cela dès le début, dans le rapport avec le milieu, la famille, etc. C'est donc un film très étonnant.

-Yeelen de Souleymane Cissé : Après Yabaa, film magnifique, je ne m'attendais pas à cette transition. Chez Cissé, on baigne dans le mythe, le fantastique et le conte métaphorique. Les dieux s'incarnent directement à même le monde. Je suis incapable de juger un tel film, car il fait référence à une culture et à une histoire que je ne connais absolument pas. A priori, Yeelen représente la fiction traditionnelle africaine, loin de l'universalité de Yabaa.

-Quatre nuits d'Anna de Jerzy Skolimowski : un film qu'il est difficile de ne pas défendre, bien qu'il ne m'ait pas touché. Par quoi est-on touché au cinéma au juste ? Pour ma part, je suis ouvert à toute forme et tout type de films, à condition d'être séduit par son "intelligence". Je peux tout aimer, même le plus austère, à partir du moment où les ""idées"" m'interpellent. Ici, c'est le cas, mais Skolimowski recourt à une stratégie narrative plutôt lourde (la réminiscence etc.), et à un enferment du personnage principal au final assez maladroite. Je préfère, sur un sujet voisin, le dernier Oliveira.

-Un chef de Rayon explosif de Frank Tashlin : Godard aimait Tashlin, il créa même le terme "tashlinesque". La force de Tashlin réside dans la caricature, disons même le renversement, du capitalisme, des médias et des valeurs conservatrices américaines. Il n'adhère pas au rêve américain, ni à l'ascension sociale. Ses personnages sont toujours des gens moyens, qui cherche le bonheur plutôt que la réussite. Avec ce film, il crée une métaphore du rapport entre le patronat et l'employé en faisant jouer à Jerry Lewis le rôle d'un employé assigné aux pires besognes pour dégouter la fille de la patronne qu'il est censé épousé (au grand désarroi de la mère). Là, il y a quelque de drôle. Mais le problème, avec Tashlin, c'est qu'il réside toujours une ambiguïté. Il prône en effet une vision assez archaïque de la femme au foyer américaine qui n'est bonne qu'à préparer des petits plats. Néanmoins, Tashlin signe un film intéressant, mais c'est loin d'être son meilleur.

-La vie moderne de Raymond Depardon : Je l'ai revu hier, et je ne quitte pas ma première impression : celle d'une opposition entre un côté littéraire, romanesque, assez beau, et, d'autre part, le pire des dispositifs d'intervention et de révélation de la parole et des êtres qui la supportent. Comme dirait l'autre, on est très loin d'arracher un corps à son milieu et aux manières de faire, de dire et d'être qui caractérisent la position qu'on lui assigne. La parole n'existe pas. Bien plus encore que Las Hurdes, dont nous parlions ailleurs, La vie moderne regarde la "vie" d'en haut, par l'œil du pouvoir et de la sociologie typée.

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Message par Borges Mar 2 Fév 2010 - 11:43

Le_comte a écrit:

-Un été chez grand-père de Hou Hsiao-Hsien :



-Un chef de Rayon explosif de Frank Tashlin : Godard aimait Tashlin, il créa même le terme "tashlinesque". La force de Tashlin réside dans la caricature, disons même le renversement, du capitalisme, des médias et des valeurs conservatrices américaines. Il n'adhère pas au rêve américain, ni à l'ascension sociale. Ses personnages sont toujours des gens moyens, qui cherche le bonheur plutôt que la réussite.

le cinéma us, classique, c'est le cinéma des gens moyens, de la classe moyenne; je ne connais aucun film us qui dise que la réussite est plus importante que le bonheur; le rêve américain comme tu dis, c'est la poursuite du bonheur, avec la grande morale (conservatrice) de "l'argent ne fais pas le bonheur"...


HHH;que devient le cinéma asiatique, tenu il y a pas si longtemps pour le meilleur du monde...? curieux comme il semble s'effacer...
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Message par wootsuibrick Mar 2 Fév 2010 - 11:53

Borges a écrit:

HHH;que devient le cinéma asiatique, tenu il y a pas si longtemps pour le meilleur du monde...? curieux comme il semble s'effacer...

On sort juste de l'étonnement, ces gens là ne sont pas plus que nous.
Sinon le cinéma japonais est bien l'un des plus riches du monde, bien qu'en baisse de potentiel peut-être. Coté industriel les jeux-vidéos, et la télévision pondent plus gros. La puissance des fabricants d'objets, machines audiovisuels y est pour quelque chose.
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Message par Invité Mar 2 Fév 2010 - 13:58

c'est qui "on" ?

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Message par wootsuibrick Mar 2 Fév 2010 - 15:04

JM a écrit:c'est qui "on" ?
On c'est un peu l'image que je me fais de "l'opinion" ou un truc du genre... donc rien de bien tangible.
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Message par Van Stratten Mar 2 Fév 2010 - 17:36

Non, mais, "cinéma asiatique", c'est juste une étiquette inventée par un critique de cinéma sur le retour, afin d'obtenir une chaire de cinéma à Censier. Le "cinéma asiatique", ça ne réfère évidemment à rien. Et c'est condescendant.
Y-a-t-il un cinéma taïwanais ? Il y a quelques cinéastes taïwanais, dont l'un est immense, et humble tout à la fois.
Je suis tout à fait d'accord quant à l'opinion exprimée par W sur le cinéma japonais, qui j'espère existe toujours (il n'est que de voir la deuxième partie de Yuki et Nina pour s'en convaincre).
J'aime bien à considérer les cinéastes pour ce qu'ils font, donc, autant que possible, en dehors de toute considération de sujet, d'école, de contexte, et surtout, de nationalité. Ces dernières ne doivent être que des clés pour mieux aimer l'oeuvre, mais il en est d'autres, bien plus essentielles. Non ?

Le Comte.
J'ai vu il y a bien longtemps, à la cinémathèque, Un été chez grand-père. J'avoue qu'il ne m'avait pas vraiment touché (je reprends involontairement le même lexique que toi). Je crois me souvenir d'avoir pensé qu'il "faisait ses classes", en choisissant un sujet simple sur un canevas de circonstance (cette chronique d'un été est avant tout un sujet très convenu), mais sans vraiment en "tirer parti", dans le sens d'un engouement personnel. Comme s'il ne trouvait pas vraiment là-dedans le sujet qui l'intéresse. En fait je pense qu'il se concentrait alors bien réellement sur la maîtrise de la prise de vues, et de la direction d'acteurs. En ce sens on peut dire qu'avec un film comme Le voyage du ballon rouge, il a enfin trouvé ce qui l'intéressait là-dedans. Ce n'est ni vraiment l'enfance, ni vraiment l'âge adulte. Un peu, l'enfance de l'art.

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Message par Le_comte Mar 2 Fév 2010 - 18:16

Borges a écrit:

le cinéma us, classique, c'est le cinéma des gens moyens, de la classe moyenne; je ne connais aucun film us qui dise que la réussite est plus importante que le bonheur; le rêve américain comme tu dis, c'est la poursuite du bonheur, avec la grande morale (conservatrice) de "l'argent ne fais pas le bonheur"...


Oui, c'est un phénomène historique qui m'intéresse, et je ne crois pas qu'il se réduit simplement à cette grande morale conservatrice. Dans le cas d'Un chef de rayon explosif, oui. Mais dans l'ensemble, il y a autre chose, une autre manière de voir le monde (émancipatrice ? "De gauche" ?...). Mais c'est très compliqué (si tu pouvais me donner quelques pistes la-dessus...).

Sinon, pour en revenir à La vie moderne, je me dois de préciser certaines choses.

Il n'est pas question, pour ma part, de remettre en question le travail de Depardon : sa patience, son lien affectif et mémoriel avec sa terre, le travail titanesque (mais invisible pourrait-on dire) de révélation du lien qui l'unit avec cette terre, ...

Il y a une sorte de perfection stylistique dans ce film.

Maintenant, mon objection, qui ne m'appartient pas, qui n'est nullement liée à mon "égo" ou à ma "grille de jugement", concerne donc, une nouvelle fois, l'altérité. Je me demande bien pourquoi Depardon n'a pas cherché à travailler la parole des protagonistes. Autrement dit, pourquoi en restent-il au stade des répétitions ? Est-ce pas pudeur ? Par respect pour sa terre qu'il a "abandonné" : on connait son origine, son père mort qu'il n'a jamais filmé et avec qui il n'a pas eu de bonnes relations ?

Cette parole pauvre, territoriale, dominée, est alors peut-être le fruit de l'impuissance d'un cinéaste. On ne peut pas lui en vouloir, d'autant plus que cette impuissance est esthétique. Mais, moralement, il en découle tout de même une image, une représentation d'êtres pensants. Et cela, Depardon l'a un peu minimisé. Grossièrement, on pourrait parler d'un "quota d'hétérogénéité" non respecté.

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Message par Invité Mar 2 Fév 2010 - 19:33

salut Le_comte,

pas compris grand chose, mais, comme d'autres, ce que tu reproches à Depardon, n'est-ce pas de ne pas avoir été assez objectif en donnant la parole à des individus qui offrent autre chose que la fin du monde paysan et un côté tire-larme (pas grand chose à voir avec le film de Bunuel, à mon avis) ? Reprocher à Depardon de ne pas avoir été ainsi assez objectif, n'est-ce pas réfuter quelque part la part de subjectivité propre au documentaire que je pensais pourtant que tu défendais par ailleurs ?

Sans entrer dans le détail pour savoir si le regard de Depardon est pertinent ou pas, je ne suis pas capable de donner des réponses claires et précises sur ce dossier, je comprends pas comment tu peux considérer que la parole offerte par les divers paysans est "pauvre" ("territoriale et dominée" j'ai carrément pas compris), je ne vois pas ce qu'il y a de "pauvre", ni même de "riche" d'ailleurs dans les propos. Il y a des constats, de l'intimité, des sentiments.. il y a aussi de la mise en scène, évidemment, c'est là où Depardon "travaille la parole" justement.

Au risque de faire du blabla, on peut rappeler que Depardon a travaillé avec les mêmes paysans sur une période longue, allant du premier film au troisième. On peut lui reprocher de ne pas être trop allé voir ailleurs, d'avoir considéré en respectant peut-être un pacte de départ, que ses partenaires étaient représentatifs des paysans français, quand ils ne sont peut-être représentatifs que du regard qu'il souhaitait porter sur eux. Mais il est certain que ça n'est pas lui qui a infléchie leurs parcours qu'il enregistre devant sa caméra pendant des années.

La subjectivité c'est qu'il n'est pas allé chercher ailleurs, d'autres paroles, d'autres constats ; l'objectivité c'est qu'il n'est pas allé chercher ailleurs, enregistrant sans tricher sur une période d'une dizaine d'années le parcours et la parole de quelques paysans choisis en 2000 sans évidemment, à cette époque, connaître leur avenir.

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Message par Le_comte Mar 2 Fév 2010 - 20:10

Je n'évoquais qu'un détail au sein d'un film qui reste très beau. Contrairement à toi, je trouve que l'intimité à quelque chose d'estropié. Depardon se limite à une approche assez distante et élémentaire de personnes qu'il connait pourtant depuis longtemps. C'est donc pour moi le seul point faible de La vie moderne.

Un exemple clair : lorsqu'il interroge le fils cadet d'un couple de fermier qui a été forcé de reprendre la ferme, il se limite à ses simples réponses, alors que le jeune homme timide évoque ses désirs d'être quelqu'un d'autre. Je crois que Depardon se devait, sur le coup, d'approfondir ce désir d'être autre, ce désir de s'arracher à l'image sociologique du paysan, ce qu'il fait assez peu au final(bon, tu auras reconnu que la toute petite critique que j'adresse à ce film vient de chez Rancière. Mais bon, je ne vais pas plus loin, sinon je risque encore de me faire taper sur les doigts. Tu comprends ce que je veux dire ? Depardon, qui est pourtant au plus près de ces gens, n'en tire au final qu'une vision "dominante". J'essaie JM, j'essaie... J'avais déjà fait part de mon attachement à La nuit des prolétaires, même si je ne dois pas en faire un usage trop abusif, comme ici peut-être).

La vie moderne n'est peut-être tout simplement pas un film de parole, mais un film sur le regard et le temps. Le problème ne se poserait pas. Ce qui répondrait à tes questions, en me renvoyant en même temps à mes chères études Smile

La subjectivité du documentaire ? Oui, à condition qu'elle ne bouffe pas tout, qu'elle ne réduise pas le réel au cliché, les hommes à des types, et le monde au "petit univers" de celui qui nous le montre. Je n'ai pas d'autres positions que celle-là. La tienne ? Et Depardon, bien entendu, figure parmi les grands documentaristes usant de cette stratégie subjective. Or, je voulais juste poser cette question, ce détail, qui n'affecte pas pour autant son dévouement à ces paysans : quelle image, au final, produit-il ? Quelle parole colle-t-il aux corps de ces gens ?

(pardon JM)

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Message par Borges Mar 2 Fév 2010 - 20:46

Tant que l'on n'aura pas déterminé ce que veut dire "sujet", parler de subjectif n'a pas grand sens...
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Message par Swoon Mar 2 Fév 2010 - 21:27

A propos du sujet, une contribution de Marcel Hanoun dans ses Notes sur l'image écrite :

"Tout film est politique, devrait être expérimental et ne devrait à avoir à revendiquer d'être une exception culturelle. Le film n'a d'autre sujet que lui-même, son identité de film est dans ses techniques et dans son écriture, dans la mise en acte de ses structures affrontées à notre regard. Nommer l'expérimentalité c'est la mettre à distance, c'est démettre le créateur, cinéaste, de son rôle originel".

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Message par Largo Mar 9 Fév 2010 - 14:13

https://www.youtube.com/letempspresse
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Message par Le_comte Mer 10 Fév 2010 - 21:47

Trouvé cette interview du pote d'Eyquem, Jason Reitman, l'auteur de "Up in the air" :

"Son regard sur l'activité de son personnage principal n'apparaît nullement critique dans le film. L'intéressé confirme : "Les gens doivent être virés des entreprises ! Vous pensez que dès lors que vous êtes employé par une boîte vous êtes en droit de rester aussi longtemps que vous le souhaitez ? Ce n'est pas le rôle d'une entreprise de rendre les gens heureux. Son travail, c'est de faire de l'argent. Et mon propos n'est pas de porter un jugement sur les entreprises..."

Shocked

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/26/jason-reitman-les-gens-doivent-etre-vires-des-entreprises_1296867_3476.html#ens_id=1285822

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Message par Eyquem Mer 10 Fév 2010 - 22:22

lol
Faut lire l'article en entier : c'est du lourd.
(merci pour le lien Le Comte)
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Message par Le_comte Ven 12 Fév 2010 - 20:03

De l'opium pour le peuple svp !

Trois films, et autant de visions religieuses et pseudo imaginaires, qui marque le retour dans le cinéma d'aujourd'hui (après Rec 2), à grande échelle et unidirectionnellement, de Satan, de la bible, de l'au-delà, du merveilleux, de l'imagination :

-Wolfman : navet puissance mille et idéologiquement puant. Tous les clichés du film de loup-garou sont là. Les victimes aussi : les tsiganes et la différence bien sûr. Le pauv' Del Toro est tué à la fin, car ces monstres là n'ont pas le droit de vivre (et les tziganes aussi, puisqu'ils font parties du même monde). Soit.

-L'Imaginarium du Docteur Parnassus de Terry Gilliam : Ça commence bien,avec un humour décalé. Mais après, la machine s'enraie, et ça devient lourd. En gros, nous, les hommes, ne savons plus rêver, il faut que le docteur machin soit là. En somme : Gilliam est un martyre, lui seul sait vivre au travers de son petit univers, car nous, nous ne savons rien, nous sommes enfermé dans nos beuveries, nos rendez-vous, etc. Il faudrait p-e en discuter plus longuement, car l'idée de base est intéressante, mais mal exploitée je crois.

-Le livre d'Eli : Une violence dégoulinante (pire que Woflman) dans un seul but : s'approprier la dernière Bible existante ! N'IMPORTE QUOI. La civilisation se remet tout doucement d'un cataclysme nucléaire, et pour la reconstruire, il faut la bible ! Mais le film est d'une violence incroyable. Et comme le soulignait Erwan à coté, il y a des scènes tout simplement impensable (le mec qui n'intervient pas, etc.). Ca se veut la métaphore de l'ère Bush, avec un petit Obama en personnage principal, mais tout cela vire très vite au n'importe quoi. (on pouvait espérer, au début, voir quelque chose de différent).

Rec 2 et Le livre d'Eli nous parle de la religion d'une bien étrange manière. Le second la défend ouvertement, le premier aussi, moins peut-être. Dans les deux cas, elle est l'alliée de la violence, du pouvoir et de la police. Je ne sais pas si ces films-là configurent ce discours volontairement.

-Enfin, sans aucun rapport, le seul beau film (et encore) de Ken Loach que j'ai pu voir, Kess. Un gosse et son faucon seront toujours bien plus politique que n'importe quelle scène des films pseudo politiques qu'il a réalisé depuis 15 ans. Le problème, c'est que Loach n'exploite pas ce filon. Il filme pourtant quelques scènes magnifiques où le gosse existe, ressent, est autre chose que ce qu'on lui impose d'être. Mais la fin ratée et prévisible casse tout.

C'est alors qu'on en vient à se demander une chose : Pourquoi Ken Loach fait-il des films, si c'est pour être aussi pessimiste et briser systématiquement tout ce qu'il met en place (la passion du gosse) ?


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Message par DB Ven 12 Fév 2010 - 20:37

Tiens, ça me donne pas du tout envie de voir ces puanteurs, là, ces films à ce mec, j'avais vu THank you for smoking je crois, c'est de lui, non ? Pareil.

AUtrement le comte, je ne sais pas si Gilliam essaye de parler des "autres" ; j'avias plutôt l'impression d'une grande introspection, je pleure, je suis seul, démiurge dans ma tronche et mes fantasmes.

J'ai rien compris à l'intrigue du film (ça tient ptet pas à Giilliam mais plus à la produciton du film) mais j'ai vraiment eu le sentiment que c'était un film sur le tournage, un film sur le film en fait, une histoire ratée d'un truc qui n'arrête pas de se casser, qui ne marche pas et ne peut absolument pas marcher.

Johnny Deep est assez truculent aussi.
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