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Tarantino : Django Unchained

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 10:10

en quoi ?

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Message par balthazar claes Sam 26 Jan 2013 - 11:39

@ Balthazar Claes, des Spectres : c'est d'une logique merdique, consistant à dire qu'un film porte le poids du monde, d'une vérité qui est celle de l'esclavage ou celle de la traque des nazis. On repose connement la question à Tarantino, à chacun de ses films: "mais vous vous rendez compte de la violence qu'il y a dans vos films et des conséquence​s de cette violence dans vos films?", branlette bien connue des médias les plus tartes, qui n'ont pas trop de scrupules eux à tout falsifier, à flux tendu. Avec ça, Spike Lee vient en rajouter un peu plus en conneries, il veut pas voir le film de Tarantino, il dit que c'est une honte de mettre en scène l'esclavage dans une réalisation genre western spagghetti.​.. Cela dit, est-ce que c'est plus la honte ou moins la honte de faire un biopic sur Malcom X dans une forme de réalisation genre hollywoodie​nne grand public. Sinon, pas encore vu ce Django de Tarantino, parce que je suis tellement choqué par la violence(wa​hou).


Moi je l'ai vu et apprécié, c'est pas le problème. Ce qui me gonfle c'est plutôt de voir, sur l'ensemble des "medias les plus tartes", un encensement total de Tarantino. Et que le consensus est plutôt qu'on a là un génie, qui transgresse en toute liberté les petits canons de la morale étriquée moyenne, qui n'a pas peur, l'audace personnifiée, etc. C'est l'Auteur par excellence, celui dont même ceux qui ne connaissent riens aux réalisateurs connaissent le nom. On va voir les vengeurs, le james Bond, les misérables, le Tarantino. C'est la figure consensuelle du "grand cinéaste" par excellence, facile d'emploi aux yeux des "medias les plus tartes". Faut pas prendre le problème à l'envers.




Film brillant, exaltant, émouvant, (chronicart)
Délirant, remarquablement mis en scène. (Elle)
La maîtrise est totale (le JDD)
Tarantino signe un grand film politique pour dénoncer ce que fut l'esclavage. (le parisien)
Un film percutant, aux images ciselées et plein de trouvailles. (l'humanité)
Un long-métrage brillant (Marianne)
Spectacle, humour, violence (...) dans un regard critique sur le passé des USA. (ouest france)
Ce Tarantino est à voir mort ou vif. Tous en salle... (Paris match)
Une fois de plus, l'art du génial Quentin ne ressemble qu'à du Tarantino : et c'est jubilatoire. (télé 7 jours)
Peut-être prêt à accepter une maturité qu'il semblait toujours repousser, le cinéaste livre un film d'une beauté presque classique et se laisse gagner par une sincérité nouvelle. (télérama)
Comédie ravageuse et hyperviolente, hommage énamouré au western-spaghetti dopé à la tchatche made in Tarantino, c'est un grand film du réalisateur - et un grand film américain tout court. (transfuge)
Ce scénario de vengeance des vaincus est toujours aussi jouissif. Et passionnant sur le plan de la représentation. (le monde)
Si seulement tous les films partageaient cette même ambition, cette même générosité, cette même énergie vitale, cette même audace créatrice... (tf1 news)

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Message par Borges Sam 26 Jan 2013 - 12:43

Tarantino : Django Unchained - Page 3 K7q0BcVzmm

je connais pas du tout ce truc, mais j'adore le slogan : "History is written by the winners"; il convient beaucoup mieux à Tarantino que les conneries de ceux qui veulent en faire le walter benjamin de l'histoire : l'histoire du point de vue des vaincus.

Depuis son premier film, le cinéma de tarantino a toujours manifesté une haine, un mépris absolu pour les vaincus, les médiocres, les gars et les filles pas cools (c'est-à-dire, pas froids, maîtres d'eux-mêmes...)

comparez les deux bandes de filles dans "DP".




Dernière édition par Borges le Sam 26 Jan 2013 - 13:17, édité 1 fois
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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 12:55

Il capitalise sur une réalité, celle de la nouvelle vague, des cinéasres/cinéphiles que des générations d'américains ont érigé en concept-marketing, la série Allen/Scorcese/Tarantino, chez les trois un point commun, la langue a son importance et plus seulement l'action et la mise en scène de cette action, mais plus ça va moins le concept est opérationnel, il y a chez Tarantino un repli frileux sur l'histoire américaine à destination des américains, c'est pas Wenders qui ouvrait tout grand la sienne. Tarantino a beau dire à qui veut l'entendre qu'il écrit des articles sur les films qu'il n'a pas publiés encore, ça ne leurre personne : aurait-il vu pas Hasard un film d'Antonioni ou un de Bresson ? Non, ça ne semble pas être le cas quand on constate la balourdise cinématographique dont il fait preuve maintenant, dans ce Django, qui est nul, il a certainement vu seulement, les films de son bled.

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 12:58

Borges a écrit:
je connais pas du tout ce truc, mais j'adore le slogan : "History is written by the winners"; il convient beaucoup mieux à Tarantino que les conneries de ceux qui veulent en faire le walter benjamin de l'histoire : l'histoire du point de vue des vaincus

mais le vaincu de l'histoire, c'est lui, Tarantino !

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Message par Borges Sam 26 Jan 2013 - 13:16

slimfast a écrit:
Borges a écrit:
je connais pas du tout ce truc, mais j'adore le slogan : "History is written by the winners"; il convient beaucoup mieux à Tarantino que les conneries de ceux qui veulent en faire le walter benjamin de l'histoire : l'histoire du point de vue des vaincus

mais le vaincu de l'histoire, c'est lui, Tarantino !

vaincu?
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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 13:33

oui je n'aime pas sa manière de mettre dans ses films avec un égo démesuré, au fond, des conneries.
pour moi un seul "tient la route" boulevard de la mort.
on va bien finir par le déboulonner du socle de la statue où il s'est érigé. j'en suis convaincu ce mec ne peut plus rien faire de bien. l'académisme ne le guette même pas il est déjà à l'oeuvre dans Django, j'en veux pour preuve le sang qui jicle sur les fleurs de coton en gros plan. Même un étudiant en première année à la Fémis ne le ferait pas.
il a fait un pari sur la médiocrité qu'il est en train de perdre car il lui en faudra toujours plus. Du balai.
Il a eu tort d'attaquer Griffith et Ford.

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 13:43

il a pas le niveau, il va falloir maintenant qu'il traîne ça comme un boulet. D'ailleurs quand on fait un film sur l'esclavage et qu'on salit tout, c'est pas vraiment être progressiste comme tu dirait, c'est plutôt utiliser à son profit une histoire dont la cause est acquises.
De quelles chaînes veut-il se libérer. Imaginons qu'un mec comme ça accède au pouvoir : ça fait peur, non ?

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Message par wootsuibrick Sam 26 Jan 2013 - 16:11

slimfast a écrit:
on va bien finir par le déboulonner du socle de la statue où il s'est érigé. j'en suis convaincu ce mec ne peut plus rien faire de bien. l'académisme ne le guette même pas il est déjà à l'oeuvre dans Django, j'en veux pour preuve le sang qui jicle sur les fleurs de coton en gros plan. Même un étudiant en première année à la Fémis ne le ferait pas.
il a fait un pari sur la médiocrité qu'il est en train de perdre car il lui en faudra toujours plus. Du balai.
Il a eu tort d'attaquer Griffith et Ford.

un peu l'anguille qui se mord la queue là...
n'est ce pas l'Histoire dominante qui érige et déboulonne les socles de statues?
Steven Spielberg est le plus grand cinéaste de l'Histoire contemporaine du cinéma,
mais en dehors des statiques qui font que ces termes (plus grand cinéaste de l'histoire) font autorité sous le nom d'un tel ou un tel,
qu'est ce qu'on en a à foutre? institutions et démocraties médiatiques font qu'il est plus convenu d'employer ces termes à ceux auxquels on les attributs le plus souvent, et ce même dans le cinéma de niche où c'est la communauté geek qui fait office d'autorité attribuant une valeur...
Se construire son goût... une longue et difficile affaire qui demande avant tout une très grande honnêteté. à mon avis,
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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 16:23

il faut aussi trancher : la nouvelle vague l'a bien montré ! Et surtout trancher dans le vif ! Et quand l'honnêteté est collective : respect !

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 16:38

glj a écrit:Citez moi un autre film américain ou l'on voit aussi frontalement le dénigrement absolu de la population blanche des usa du milieu du 19em siecle envers les noirs americains. Jamais je n'ai vu un film aussi impitoyable avec la mechancete gratuite des blancs de cette epoque.

https://www.dailymotion.com/video/x2drbp_histoire-des-etats-unis-bowling-for_shortfilms

Attention c'est pas un film des créateurs de South Park (qui se sont vengés de la proximité).

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Message par wootsuibrick Sam 26 Jan 2013 - 18:32

slimfast a écrit:il faut aussi trancher : la nouvelle vague l'a bien montré ! Et surtout trancher dans le vif ! Et quand l'honnêteté est collective : respect !

oui, je suis d'accord,
il faut faire de la politique,
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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 20:01

oui, mais laquelle ? on ne peut pas dire qu'il s'en dégage une sur le forum. sur le prochain numéro peut être ?

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 21:48

En fait Tarantino n'a jamais fait une histoire qui ne soit pas ancrée dans le passé. Même Jackie Brown c'est un discours sur les années 70 comme culture. Son unique objet c'est la dé-contemporainésiation comme ce qui permet à la culture bis de devenir consensuelle et respectable.

Ca m'a toujours un peu fait chier. En général les acteurs qui vont chez lui ont leur carrière derrière eux...c'est une sorte de version sophistiquée d'un César pour l’œuvre.

J'ai décroché avec son truc méta-féministe avec les bagnoles, pas désagréable, bien fait (ce côté "j'attache ma femme sur le capot, mais c'est son boulot dans la vraie vie, tout va bien"), mais qui s’oubliait vite (je crois que personne n'y a d'ailleurs pensé quand la liste des films de bagnoles a été dressée ici, malgré l'aspect "c'est moi qui ai la plus longue..." de ce sondage qui stimule indéniablement la mémoire, c'est dire qu'il a finalement peu marqué).

"Il était Une fois en Amérique", c''est vrai que la partie du film qui se passe dans les années 60/80 est ratée, mais elle montre le fait que l'histoire a une composante mémorielle comme une épreuve (la lente intro dans la gare, puis à la fin l'épiue qui fini dans la poubelle), chez Tarantino il n'y pas de ratage et la mémoire est un espace encore plus fermé que le genre.

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 22:29

La preuve qu'il n'est pas un grand cinéaste, c'est qu'il n'a jamais rien raté. Il est né chevelu. Il est incapable de rater un film, quand-bien même il le voudrait, il ne le pourrait pas. On n'a même pas besoin de le défendre pour le voir.

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Message par Dr. Apfelgluck Dim 27 Jan 2013 - 7:35

Tarantino est un génie de la com dans son genre. Il réussit toujours son objectif : qu'on parle de lui (même ceux qui n'ont pas vu son film comme moi...)
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Message par balthazar claes Mer 30 Jan 2013 - 16:03

Cette idée de la vengeance sur le sale nazi, sur l'esclavagiste dégueulasse, sur l'horrible serial killer... Lui faire bouffer ses dents, à ce pourri, lui rentrer dans le lard, le dézinguer, le disperser façon puzzle, décomposer ses rapports, lui rendre la monnaie de sa pièce. Sus au méchant ! C'est jouissif de taper à coup sûr, de grand coeur, sans remords, sur le vrai salaud, garanti 100% ignoble, 100% c'est-de-sa-faute. C'est même très désirable.

Que la bête meure : en souffrant si possible, et qu'elle le sente bien passer – même si, bien entendu, nous ne saurions nous complaire, pour notre compte, dans l'abject sadisme dont elle fait ses délices. On n'est pas pareils, de toute façon : pour elle le Mal, le torve et le hideux ; à nous le Bien, la saine vengeance, le fun de la violence légitime, correcte, dans son bon droit. C'est lui qui a commencé ; c'est pour ça qu'on doit faire la même chose que lui : marquer la chair du nazi d'un symbole destiné à l'identifier, torturer le serial killer, abattre l'esclavagiste comme un chien. Lui rendre sa faute, selon le principe de la loi du talion. La violence ne se répare pas, ne se dépasse pas ; elle doit être reproduite à l'identique, strictement imitée et rendue à son auteur.

Or le problème de ce super-méchant, était sans doute déjà une affaire de vengeance et de ressentiment. Mais y a pas le début d'une ouverture sur cette question chez Tarantino, seulement l'illustration complaisante de l'idée que le méchant doit récupérer son dû. Le plan éthique est tout à fait hors de sa portée, c'est un cinéma puéril, à moins qu'on puisse envisager la loi du talion comme le fondement possible d'une éthique. Mais celle-ci revient à définir le droit par la violence préalable, c'est alors la violence qui fonde le droit, dans sa forme comme dans son principe. C'est le Mal qui assure la fondation de la loi.

Ça doit être pour ça que Tarantino raconte à qui veut l'entendre que les pères fondateurs de son cinéma, Ford ou Griffith, sont le mal, et qu'il se contente de le leur rendre, dans le même mouvement qu'il marque sa filiation avec les petits maîtres du Z, auteurs de films inoffensifs et idiots, dont il se proclame le sauveur. Drôle de façon de faire de l'histoire.

A moins qu'on considère que l'énormité de la violence, de la vengeance, et de leur esthétisation, vaut pour une mise à distance, une démarche d'ironie critique. Ça dirait alors au public : nous communions dans la jouissance de cette violence, mais le dispositif la fait sauter aux yeux... Ce qui est mis à distance à coup sûr, pourtant, est la réalité de la souffrance, et celle des horreurs de l'histoire. L'ironie qu'on a là se caractérise par sa débilité, en voulant rire de la plus sale blague possible.

Django se lave de la souillure de l'esclavage en massacrant l'esclavagiste ; c'est imaginer Rambo purifié par le Vietnam. Par ailleurs, il ne s'est pas émancipé : il a été affranchi par l'homme blanc. Quant au personnage de l'esclave corrompu interprété par Samuel L. Jackson, son abjection écrase encore toute possibilité de compréhension du phénomène d'intériorisation de la violence : il a rallié le camp du Mal, c'est le traître, il doit expier : en comparaison, Dark Vador est un sommet d'ambivalence.

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Message par Invité Mer 30 Jan 2013 - 20:37

salut bc !
à moins qu'on puisse envisager la loi du talion comme le fondement possible d'une éthique
quelle drôle de question. ça fait pas moins de deux mille ans, et même un peu plus, que les rabbins se servent de la loi du talion pour fonder une éthique, assez exigeante au demeurant, même si elle a ses côtés fun et ses contournements.
lisant cela, je me demande si tu sais vraiment ce qu'est la loi du talion, qui se conjugue un peu autrement que le sempiternel "oeil pour oeil, dent pour dent" traditionnel. ou que la livre de chair shylockienne si on va par là.
le talion, c'est précisément la fondation d'une éthique et l'étouffement de la violence dans un système d'équivalences légales qui prend la place de toutes les vendettas. les hébreux étaient un peuple en grande partie nomade, bédouin, et en tant que tel pratiquant allègrement la rapine et la vengeance éternelle (la Bible est pleine d'exemples) et c'est justement par le talion et par l'éthique qu'il permet qu'ils ont pu se maintenir à flot pendant quelques millénaires pas toujours faciles.
ces précisions n'engagent évidemment pas ce que tu dis par ailleurs sur Tarantino qui aurait dû se suicider après ses trois premiers films (il serait resté mythique plutôt que de devenir pathétique).


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Message par Invité Mer 30 Jan 2013 - 20:56

voui, appel à suicide, ça va chercher dans les combien selon "la loi du talion" ?

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Message par balthazar claes Mer 30 Jan 2013 - 21:09

Stéphane Pichelin a écrit:
lisant cela, je me demande si tu sais vraiment ce qu'est la loi du talion, qui se conjugue un peu autrement que le sempiternel "oeil pour oeil, dent pour dent" traditionnel. ou que la livre de chair shylockienne si on va par là.

lol, bien sûr que non, je ne sais pas trop de trucs sur la loi du talion. J'ai même consulté wikipedia, c'est dire, qui la place "entre le système de la vendetta et le recours à un juge comme tiers impartial". Là ça m'allait, par contre j'ai vu ensuite qu'il était possible d'envisager sa relative modernité dans la mesure où "son énoncé peut aussi être compris comme un principe d'égalité devant la loi", l'oeil du riche valant autant que l'oeil du pauvre, et c'était plus ennuyeux.

Je ne voulais certes pas trop m'engager sur ce terrain épineux, mais surtout parler de la manière dont le film insiste sur la jouissance légitime de la vengeance envers le "bon méchant". Alors je dirais que Tarantino du moins semble entendre la loi du talion dans le sens strict de la cour de récré Wink

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Message par Invité Mer 30 Jan 2013 - 21:21

Ben ouaip, c'est la "loi du talion" au sens le plus courant, quoi, dans une converse. Pas de quoi en faire une thèse sur l'éthique juive, comme disait Depardieu dans Les Valseuses, à propos de la potée.

Mais Pipiche adore nous "instruire". lol



Il est vrai que les questions d'éthique, chez Tarantino... Et quand il y en a, ça dépasse pas le niveau d'un enfant de trois ans. C'est pô son truc. Son truc c'est le "fun". Enfin, c'était. Depuis qu'il cite régulièrement Spielberg comme le plus grand philosophe du XXè siècle, il est moins "fun"...

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Message par Invité Mer 30 Jan 2013 - 22:01

Boulevard de la mort , on en avait beaucoup parlé là, était bien.

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Message par Borges Jeu 31 Jan 2013 - 13:07

Pq ce film?
On le rapproche de IB; mais la différence est évidente dans le traitement, formel, des corps, de l'Histoire, des personnages. On aurait pu imaginer un film se passant pendant la guerre de sécession, avec quelques Noirs super redoutables, terrifiants, et charismatiques, massacrant des sudistes, se vengeant de leurs anciens maîtres, au lieu de ça, on a une histoire d'amour (très ironique, très perverse): un mec qui n'a d'autre but que récupérer sa femme, se foutant totalement des autres esclaves, soumis, débiles, sauvages, bref, de vrais caricatures racistes. Quelle est la morale à tirer de tout ça? On essayera de voir. On note ceci avant : ici, pas de groupes de Noirs super violents, super tueurs, un seul Noir ose se retourner contre ses bourreaux, après avoir reçu une éducation (tirer, tuer, parler, lire, les légendes germaniques...peut-être écrire...), d'un bon allemand (un chasseur de primes, comme on les détestait dans les westerns classiques, on est loin des dilemmes moraux de James stewart dans je ne sais plus quel film de A.M, on est loin du gentil SMQ; ce chasseur ne ramène personne vivant, il tue de la manière la moins risquée possible...on est aussi très loin des tueurs de unforgiven, pour qui se posaient encore des questions morales, sur la mort, tuer, si on mérite ça, ou pas...ici tout problème morale est relevée dans le droit, le légal; y a pas de morale, juste du contrat, donc du plaisir comme disait Lacan, et pas de jouissance; tarantino fait du cinéma du plaisir, et non pas de la jouissance, la relation entre lui et le spectateur est toujours contractuelle : je t'en donne pour ton argent, rien de plus, rien de moins. Tarantino se vend à qui veut l'acheter; il ne tue que si cela rapporte, ce qui veut dire qu'il aurait été nazi, esclavagiste... )


Dernière édition par Borges le Jeu 31 Jan 2013 - 13:09, édité 1 fois
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Message par Invité Jeu 31 Jan 2013 - 13:09

Baudouin II de Barvaux a écrit:Ben ouaip, c'est la "loi du talion" au sens le plus courant, quoi, dans une converse. Pas de quoi en faire une thèse sur l'éthique juive, comme disait Depardieu dans Les Valseuses, à propos de la potée.
le sens le plus courant implique que la justice juive est celle de la vengeance.
le sens le plus courant dévalorise ainsi l'éthique juive face à la nôtre, censée être au contraire une éthique du "pardon avec éducation" (bel oxymore au passage).
le sens le plus courant, en définitive, prolonge le protocole des sages de Sion en s'appuyant sur la méconnaissance de ceux qui l'utilisent.
le sens le plus courant doit donc être amendé.


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Message par glj Jeu 31 Jan 2013 - 15:32

Tarentino est bien plus qu'un simple movie maker se vendant au plus offrant. Il faut voir dans les personnages de DJango un prolongement de ceux de Leone est de leur solitude, de leur soif de vengeance, de leur soif de l'argent et de leur propre sens des valeurs. Le heros Leonien comme le heros tarentinien traverse des grand bouleversements historique sans pour autant s'y rattacher. Loin d'etre putassier, ils ont un sens des valeurs qui ne repose pas sur un sens de la morale liés aux western americains des années1940 a 1950. Ils reposent bien plus sur les valeurs communement admises dans les annees d'avant la guerre de scessesion. Le chasseur de prime allemand a il est vrai un pragmatisme effrayant mais il y a quelques indice ( comme les heros remplis de testosterones leonien ) qui amène a le rendre humain. Il n'est pas obligé d'aller shooté di caprio après avoir passé l'accord avec lui, c'est son sens, certes particuliers, de la morale qui lui fait faire cette action. D 'ailleurs c'est evidement une goutte de trop de passion qui fait échouer django et son acolyte dans leur cacul de duperie de di caprio.
glj
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