Tarantino : Django Unchained
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Re: Tarantino : Django Unchained
oui, je crois, pas totalement, sans en avoir gardé le moindre souvenir, sans savoir que c'était ça, c'était peut-être pas ça...
c'est pas de l'ironie, c'est vraiment ce que je ressens devant les images du film trouvées sur le Net, et le résumé de wiki
c'est pas de l'ironie, c'est vraiment ce que je ressens devant les images du film trouvées sur le Net, et le résumé de wiki
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
Borges a écrit:slimfast a écrit:la sienne est beaucoup plus intéressante.
oui, mais c'est du même ordre, surtout qu'elle ne semble pas tellement le parler, l'allemand; je connais aucun personnage féminin de tarantino aussi vide, effacé, nul; c'est une vraie blague, en fait, une fille juste bonne à balayer; et quand KS la complimente, on ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il se fout de sa gueule...
En fait, j'ai le sentiment que tarantino n'a fait ce film que pour pouvoir nous donner une image "caricaturale" des Noirs (interdite de représentation), faire passer quelques idées racistes ( par exemple, celle du lien naturel entre le Noir et la servilité, la soumission; pq ces types ne se sont-ils pas révoltés? Une question qui a sa variation antisémite : pq les Juifs se sont laissés assassiner...
Tarantino se fout totalement des Noirs, seul l'intéresse le héros; le 1 sur 10.000...
le fait qu'elle ne parle pas l'allemand est une très bonne raison de remarquer que de façon disons assez habituelle Tarantino assoie déjà la domination de tous ces mecs qui lui tournent autour par la langue, elle n'a pas droit à la parole.
la première fois qu'on la voit je crois qu'elle est recroquevillée nue dans une fosse, en position foetale si parfois on ne comprenait pas Tarantino nous donne de suite la clé, par cette saillie masochiste.
de plus pour Tarantino, le bon allemand, c'est l'allemand mort.
Invité- Invité
Re: Tarantino : Django Unchained
Je sauve Pulp fiction et Jackie Brown, en ce qui me concerne. Kill Bill pour la jouissance visuelle et quelques trucs de signifiances fétichistes.
Si on prend en compte le fait que borges sauve RD et DP, (et évidemment que glj prend la défense de l’œuvre entière)
on peut dire qu'en additionnant les voies, toute la filmographie de QT est sauvée chez les spectres...
Re: Tarantino : Django Unchained
wootsuibrick a écrit:
Je sauve Pulp fiction et Jackie Brown, en ce qui me concerne. Kill Bill pour la jouissance visuelle et quelques trucs de signifiances fétichistes.
Si on prend en compte le fait que borges sauve RD et DP, (et évidemment que glj prend la défense de l’œuvre entière)
on peut dire qu'en additionnant les voies, toute la filmographie de QT est sauvée chez les spectres...
hi woot
En fait, je ne sauve aucun film de tarantino; j'aime RD; tenté de revoir PF, il y a quelques années, sans succès; JB est bien; KB, ai vu seulement le premier, sans passion, pas même avec de l'intérêt; les trois derniers, c'est médiocre...mais comme j'ai souvent dit : le cinéma de tarantino a la force de ses sources, à travers lui s'exprime la créativité, et la pensée des genres mineures, et la bonne volonté "autodidacte de tarantino"; question sens du langage, du dialogue, il sera toujours plus intelligent que bien des critiques...même si dans ses trois derniers films, gagné par la connerie critique, il en fait trop, et perd donc pas mal de sa "spontanéité" des débuts...
On peut discuter tarantino, comme on discute une chanson de madonna, alexandre dumas, hamburgers, ou frites... les discuter ne signifie en rien qu'on leur accorde de la valeur, de l'importance, qu'on le sauve...
y a encore bien des choses à dire de tarantino
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
Baldanders sur la shoutd'enculture : dites, je suis curieux de savoir quel plaisir ont pris ceux qui ont aimé, même un petit peu, le Tarantino, c'est d'un sordide, d'un mesquin, d'un maniaque dont ce crétin n'avait jamais fait preuve à ce point. C'est son pire film, de loin, et pourtant je trouve grotesque tout ce qu'il a fait depuis Kill Bill. Aucun rythme, ni dans les dialogues, ni dans la mise en scène : une succession de morceaux de bravoure maladroits séparés par des mini-clips. le pire de tout ça étant le cabotinage de tous les acteurs, sauf Foxx pour le contraste; d'où ma question : comment s'intéresser à des personnages aussi bouffons et invraisemblables ? et partant de là, comment s'intéresser à ce qui leur arrive, puisque toute psychologie se retrouve du coup réduite à quelques traits de caractère extrêmement pauvres ? je ne parlerai pas de scènes qui font franchement honte, comme celle du KKK, du sous-sous-sous-Monty Python. Je ne parlerai pas du mépris permanent et général envers ceux désignés d'avance comme les méchants (les paysans blancs, leurs chefs étant naturellement plus "classes"). Bref, c'est une incroyable daube et j'ai beau y réfléchir, je ne vois pas du tout par quel bout on peut prendre plaisir à ce gros machin informe et infantile; et y'a un truc, quand même : ce qui intéresse QT, ce sont théoriquement les personnages, ça a toujours été ça. Dans Pulp Fiction, je me souviens que l'émotion venait de ce qui leur arrivait, de leurs relations. Mais là, les personnages on s'en fout : qu'ils meurent ou pas, violemment ou pas, on s'en fout, quand Schultz meurt, très franchement, ça vous a fait chaud, ça vous a fait froid ? Y'a plus de rapport humain, d'amitié ou de respect, chez QT : que de l'admiration ou de la haine, de sorte que personne n'est émouvant, que personne n'existe. ça fait froid dans le dos cet amour (puisque 90% de la critique de cinéma adore aujourd'hui Tarantino et Spielberg) d'un cinéma qui s'est débarrassé de l'humanité ou en tout cas des composantes les plus humainement élevées de l'être humain : amour, amitié, tendresse, réflexion, méditation. Spielberg et Tarantino illustrent la même figure psychologico-sociale : le fanatisme et ils le font à tour de bras, durant de longues heures, sous toutes les coutures. quel rétrécissement du champ de la création. déjà dans les années 80 Scorsese et Cie avaient rétréci la psychologie à la paranoïa, mais il y avait quand même encore un peu de réalité extérieure dans leur cinéma, dans Taxi Driver il y a des galeries de personnages, de décors.SS et QT y'a plus rien : de l'imagerie hantée par le fanatisme. (je dis pas ça pour polémiquer, j'en ai pas le temps, j'aimerais seulement bien qu'on m'explique quel PLAISIR on prend à leurs films, je vois franchement pas, c'est tellement étroit et artificiel...)
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
(Vous avez fait un travail à l'envers de choses que je possédais déjà: le texte polémique en autre chose en accordant trop d'importances à ce que j'écrivais, lisait, regardait. vous savez qu'on compose et crée mal sous surveillance même bienveillante, c'est absurde tout le travail psychologique travers le prisme d’Internet.) Moi aussi ce film de QT me fait complètement chié, le mec, c'est JF, devient aussi con qu'un type du KKK quand il voit que la morale du film c'est tuer ou être tuer, quel connerie grotesque en séparant les classes mais en montrant que la méchanceté est très bien vue par les blancs même JF , on le respecte pour sa cruauté envers ses semblables. En fait c'est un film où la bêtise est reine mais on refuse tout dialogue concret et on préfère franchement l'allusion mais je suis d'accord pour dire que l'art n'est pas forcément communicatif par le dialogue mais suppose une écriture qui interpèlle n'importe qui et ne s'adresse pas qu'à une seule personne. C'est bien ça l'essence de l'art que tout le monde s'y retrouve. Mais dans ce film je vois pas vraiment qui peut s'y retrouver, il n'y avait pas de dialogue au départ, où l'art n'était pas nécessaire pour parler.
BK- Messages : 179
Re: Tarantino : Django Unchained
l'art a ses "moments" c'est comme ça. Au cinéma c'est voir et parler - sur internet c'est parler sans voir.
Je crois plutôt à la force prédictive de l'art dont les hypothèses finissent peu ou prou par s'insinuer dans la nature réelle de l'histoire évènementielle.
Pour en revenir au film de QT et en forçant un peu le trait c'est d'un Adam et d'une Eve noirs qu'il nous entretient au final et à leur descendance.
Je dois avouer aimer beaucoup cette proposition, son contenu, nonobstant sa forme vide et sa force faible.
Je crois plutôt à la force prédictive de l'art dont les hypothèses finissent peu ou prou par s'insinuer dans la nature réelle de l'histoire évènementielle.
Pour en revenir au film de QT et en forçant un peu le trait c'est d'un Adam et d'une Eve noirs qu'il nous entretient au final et à leur descendance.
Je dois avouer aimer beaucoup cette proposition, son contenu, nonobstant sa forme vide et sa force faible.
Invité- Invité
Re: Tarantino : Django Unchained
Woo, je vais faire descendre la moyenne : j'aime pas trop RD et PF mise a part deux trois scènes très bien écrites ( pour le reste ces films là sont pour moi parcourus d'une molesse trop grande et d'une déconstruction scenaristique qui enlèvent , pour briller cinematographiquement, une grande part de la force de l'histoire et des personnages). JB tire sa force de sa linéarité et de la profondeur de ses protagonistes. Kill bill, j'aime le 1 pour son énergie et le personnage d'uma thurman mais je me suis ennuyé face au 2. ( une grande scène, celle de l'enterrement vivant et le reste manque de suspense, les discussions y sont creuses). DP faudrait que je le revois. Et d'IB, je retiens beaucoup de tres bonnes scènes, un sens du supense certains, sa linéarité, certes une perte en profondeur de ses personnages et un fond qui pose question car le QT se veut plus sérieux. Django est du même tonneau. C'est donc du moite- moite et QT est au top quand le supense se lie a une profondeur des personnages, ce que jusqu'ici seul JB et KB 1 ont totalement réalisés.
glj- Messages : 518
Re: Tarantino : Django Unchained
the 'D' is silent.
cet énoncé a déjà pas mal fait parler, écrire, mais pas encore réellement fait penser; on croit pouvoir enlever le D, pour obtenir des effets de sens; le D enlevé, on obtient "jango", on cherche ensuite (sur le Net) si cela correspond à quelque chose, si cela a un sens, un référent dans le réel, ou la fiction... On trouve bien entendu des choses, des noms de super héros togolais, par exemple; mais c'est sans intérêt; c'est une fausse piste. En agissant de la sorte on prive cet énoncé de toute sa force, de ses paradoxes, c'est eux qu'il faut tenir et penser.
- Le mot "silent" n'est bien entendu pas indifférent quand il s'agit de cinéma, d'images, et de parole, de la langue; le cinéma depuis l'invention du parlant, c'est des images en mouvement qui parlent, fond du bruit, de la musique... évoquer le silence, c'est d'abord marquer cette différence, cette coupure dans l'histoire du cinéma, qui est une coupure dans l'histoire même; le D est silencieux, comme l'a été le cinéma, privé de la parole, du son, de la musique, du bruit. Image muette, sage, une image qui n'avait rien à dire, qui fermait sa gueule : la parole allait à l'écriture. Le cinéma a d'abord écrit avant de parler, curieusement. Le renversement même de l'histoire, où l'homme aura d'abord parlé, du moins si on s'en tient à une représentation classique de l'écriture, et de l'histoire, et des rapports entre la parole et l'écriture. C'est tout le problème.
-On sait que Tarantino, c'est un lieu commun que de le rappeler est un cinéaste de la langue, des actes de langage; comme Rohmer, comme Mankiewicz. Bien entendu, ce n'est pas la même langue, le même registre de la langue. Le cinéma de Rohmer et de Mankiewicz déploie les vertus cinématographiques d'une langue littéraire, théâtrale, éduquée, cultivée, écrite. Chez tarantino, la langue est plutôt "mineure", dominée; il a fait parler ceux qui ne causaient pas, ceux à qui la parole avait toujours été refusée, les silencieux. Les gangsters, les héros du western, du film de kung fu sont en général des types très silencieux; l'homme d'action, l'homme viril, l'homme du peuple, et ses héros ne parlent pas; ils agissent, ce sont avant tout des corps. Prenez les acteurs de ce cinéma : ils ont jamais rien à dire, les john wayne, les mcqueen, les eastwood, les stallone...
-Le premier apport de tarantino, cinématographique et politique, c'est d'avoir rendu la parole à ceux que les lois du genre et de l'histoire, dans tous les sens de ces mot, en avait privé. Comment? Par l'intrusion de la comédie. Y a deux Hawks, celui de l'action, de l'aventure, de "rio bravo", par exemple, où l'on ne cause pas, et celui des comédies, où l'on cause, énormément, et très vite, comme des femmes. La comédie chez Hawks c'est pas une éducation de la femme par l'homme comme le prétend Cavell, c'est une approche politique et morale trop sérieuse, c'est avant tout la féminisation de l'homme. L'homme ne parle que sous l'action de la femme; c'est la femme qui parle dans l'homme, d'où les déguisements. Mais le partage est gardé, quand on cause, on est dans la comédie, avec les femmes, quand on agit on est dans l'action, entre hommes, essentiellement. Ce partage bien entendu, est un partage des genres, et de la domination; ce sont les dominés qui causent, pour ne rien dire, faut-il le préciser : les femmes, les Nègres...(c'est clairement affirmé dans "RD", par the Thing").
-Tarantino rejette ce partage, c'est là qu'il faut voir l'origine de sa politique; on se souvient de "la définition" du roman de Faulkner (sanctuaire) par Malraux : l'intrusion de la tragédie dans le roman policier; et bien, on peut dire, ou redire, que le cinéma de tarantino c'est l'intrusion de la comédie dans les films de genre (essentiellement viril, masculin, silencieux...) et dans l'histoire, les deux mouvements, les deux gestes, les deux actes, sont inséparables. Toucher au partage des genres, du haut et du bas, du noble et du vil, de l'action et de la parole, c'est nécessairement agir sur l'histoire, en modifier la valeur, le sens, et la représentation. Introduire la comédie dans l'histoire, c'est changer notre vision de l'histoire, surtout quand elle est aussi terrifiante, tragique que celle qu'aborde Tarantino; l'histoire devient farce, parce qu'elle se répète nécessairement. Y a pas de première fois tragique, y a juste la répétition originaire, donc la farce, ou alors l'impossibilité de trancher, de séparer la tragédie de la comédie...
-C'est là son opération essentielle sur l'Histoire, il ne s'agira donc pas de se demander s'il est du côté des vaincus ou s'il est fidèle aux événements... c'est sans intérêt, non pas parce ce que nous sommes dans la fiction, mais au contraire parce que la fidélité à l'histoire est du côté du sérieux, de la science, du savoir...bref, du côté de la domination, disons plutôt du côté de Hegel que du côté de Bataille, et son rire; l'histoire disait joyce est un cauchemar dont j'essaye de me réveiller, la seule manière d'en sortir répond tarantino, c'est d'écrire ulysses, de montrer que les géants, les héros... n'ont rien d'épiques, de monstrueux, et que pénélope n'a rien de la femme idéale...bref, sous l'histoire, l'épique, les mythes, la farce, la bouffonnerie...la puissance du rire, comme argument contre le cauchemar de l'histoire, au risque d'un certain nihilisme... mais quand il l'évite on ne peut que redire ce qu'écrivait Deleuze à propos de foucault : Tarantino n'a iamais pris le cinéma comme un but, comme une fin. C'est même cela qui en fait un grand cinéaste, et qui met une joie de plus en plus grande dans ce qu'il filme, un rire de plus en plus évident; c'est un droit élémentaire d'être fasciné jusqu'au fou rire devant tant d'inventions perverses, tant de discours cyniques, tant d'horreurs minutieuses."
cet énoncé a déjà pas mal fait parler, écrire, mais pas encore réellement fait penser; on croit pouvoir enlever le D, pour obtenir des effets de sens; le D enlevé, on obtient "jango", on cherche ensuite (sur le Net) si cela correspond à quelque chose, si cela a un sens, un référent dans le réel, ou la fiction... On trouve bien entendu des choses, des noms de super héros togolais, par exemple; mais c'est sans intérêt; c'est une fausse piste. En agissant de la sorte on prive cet énoncé de toute sa force, de ses paradoxes, c'est eux qu'il faut tenir et penser.
- Le mot "silent" n'est bien entendu pas indifférent quand il s'agit de cinéma, d'images, et de parole, de la langue; le cinéma depuis l'invention du parlant, c'est des images en mouvement qui parlent, fond du bruit, de la musique... évoquer le silence, c'est d'abord marquer cette différence, cette coupure dans l'histoire du cinéma, qui est une coupure dans l'histoire même; le D est silencieux, comme l'a été le cinéma, privé de la parole, du son, de la musique, du bruit. Image muette, sage, une image qui n'avait rien à dire, qui fermait sa gueule : la parole allait à l'écriture. Le cinéma a d'abord écrit avant de parler, curieusement. Le renversement même de l'histoire, où l'homme aura d'abord parlé, du moins si on s'en tient à une représentation classique de l'écriture, et de l'histoire, et des rapports entre la parole et l'écriture. C'est tout le problème.
-On sait que Tarantino, c'est un lieu commun que de le rappeler est un cinéaste de la langue, des actes de langage; comme Rohmer, comme Mankiewicz. Bien entendu, ce n'est pas la même langue, le même registre de la langue. Le cinéma de Rohmer et de Mankiewicz déploie les vertus cinématographiques d'une langue littéraire, théâtrale, éduquée, cultivée, écrite. Chez tarantino, la langue est plutôt "mineure", dominée; il a fait parler ceux qui ne causaient pas, ceux à qui la parole avait toujours été refusée, les silencieux. Les gangsters, les héros du western, du film de kung fu sont en général des types très silencieux; l'homme d'action, l'homme viril, l'homme du peuple, et ses héros ne parlent pas; ils agissent, ce sont avant tout des corps. Prenez les acteurs de ce cinéma : ils ont jamais rien à dire, les john wayne, les mcqueen, les eastwood, les stallone...
-Le premier apport de tarantino, cinématographique et politique, c'est d'avoir rendu la parole à ceux que les lois du genre et de l'histoire, dans tous les sens de ces mot, en avait privé. Comment? Par l'intrusion de la comédie. Y a deux Hawks, celui de l'action, de l'aventure, de "rio bravo", par exemple, où l'on ne cause pas, et celui des comédies, où l'on cause, énormément, et très vite, comme des femmes. La comédie chez Hawks c'est pas une éducation de la femme par l'homme comme le prétend Cavell, c'est une approche politique et morale trop sérieuse, c'est avant tout la féminisation de l'homme. L'homme ne parle que sous l'action de la femme; c'est la femme qui parle dans l'homme, d'où les déguisements. Mais le partage est gardé, quand on cause, on est dans la comédie, avec les femmes, quand on agit on est dans l'action, entre hommes, essentiellement. Ce partage bien entendu, est un partage des genres, et de la domination; ce sont les dominés qui causent, pour ne rien dire, faut-il le préciser : les femmes, les Nègres...(c'est clairement affirmé dans "RD", par the Thing").
-Tarantino rejette ce partage, c'est là qu'il faut voir l'origine de sa politique; on se souvient de "la définition" du roman de Faulkner (sanctuaire) par Malraux : l'intrusion de la tragédie dans le roman policier; et bien, on peut dire, ou redire, que le cinéma de tarantino c'est l'intrusion de la comédie dans les films de genre (essentiellement viril, masculin, silencieux...) et dans l'histoire, les deux mouvements, les deux gestes, les deux actes, sont inséparables. Toucher au partage des genres, du haut et du bas, du noble et du vil, de l'action et de la parole, c'est nécessairement agir sur l'histoire, en modifier la valeur, le sens, et la représentation. Introduire la comédie dans l'histoire, c'est changer notre vision de l'histoire, surtout quand elle est aussi terrifiante, tragique que celle qu'aborde Tarantino; l'histoire devient farce, parce qu'elle se répète nécessairement. Y a pas de première fois tragique, y a juste la répétition originaire, donc la farce, ou alors l'impossibilité de trancher, de séparer la tragédie de la comédie...
-C'est là son opération essentielle sur l'Histoire, il ne s'agira donc pas de se demander s'il est du côté des vaincus ou s'il est fidèle aux événements... c'est sans intérêt, non pas parce ce que nous sommes dans la fiction, mais au contraire parce que la fidélité à l'histoire est du côté du sérieux, de la science, du savoir...bref, du côté de la domination, disons plutôt du côté de Hegel que du côté de Bataille, et son rire; l'histoire disait joyce est un cauchemar dont j'essaye de me réveiller, la seule manière d'en sortir répond tarantino, c'est d'écrire ulysses, de montrer que les géants, les héros... n'ont rien d'épiques, de monstrueux, et que pénélope n'a rien de la femme idéale...bref, sous l'histoire, l'épique, les mythes, la farce, la bouffonnerie...la puissance du rire, comme argument contre le cauchemar de l'histoire, au risque d'un certain nihilisme... mais quand il l'évite on ne peut que redire ce qu'écrivait Deleuze à propos de foucault : Tarantino n'a iamais pris le cinéma comme un but, comme une fin. C'est même cela qui en fait un grand cinéaste, et qui met une joie de plus en plus grande dans ce qu'il filme, un rire de plus en plus évident; c'est un droit élémentaire d'être fasciné jusqu'au fou rire devant tant d'inventions perverses, tant de discours cyniques, tant d'horreurs minutieuses."
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
glj a écrit:Ca c'est cool Borges....
on verra, on me mènera ma farce
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
continuons, donc le "D" est silencieux, muet.
-Il ne faut pas effacer le "D", il est là, mais il ne dit rien, il ne veut rien dire, le "D" ne se dit pas, ne se prononce pas, le "D" est silencieux.... Muet ou silencieux, il existe pourtant : le" D" s'écrit. Voilà le point essentiel. Ce qui s'écrit peut ne pas se dire, s'entendre; il y a dans l'écriture, un silence qui échappe à la parole, un silence que l'on peut voir, puisque c'est écrit, mais pas dire. Est-ce une manière de revenir au silence, à sa profondeur, de nous signifier qu'au-delà de tous ces mots, de ce bavardage incessant, il faut prêter sinon l'oreille, du moins l'oeil à quelque chose d'autre? A quoi? A l'image du silence? Au silence des images? Cela serait une piste, pourtant pas la mienne, ici, en ce moment; on verra plus tard, si elle présente un intérêt, et si cela vaut la peine d'écrire et penser quelque chose à son propos.
-Là, il s'agit plutôt de faire attention au rapport entre la parole (le "D " ne se dit pas) et l'écriture (le "D" s'écrit); On sent se pointer Derrida, et sa célèbre conférence "la différance", qui débute par l'insistance sur la faute d'orthographe, "différance" avec un "a" au lieu de "différence" avec un "e"; ici, dans le Django, pas de faute d'orthographe; la faute d'orthographe (deux fautes mêmes), c'était dans le titre précédent, on s'en souvient : "Inglourious Basterds"; " basterds" au lieu de "bastards", notons que c'est, assez incroyablement, la faute inverse de celle de Derrida : un "e" au lieu d'un "a". Fallait distinguer le film d'un autre, italien, The Inglorious Bastards, de Enzo G. Castellari, dit-on, ce qui n'explique pas le coup de génie des fautes d'orthographe.
citons, Derrida, "Différance" :
Voilà, tout est dit, ou plutôt tout reste à dire, en partant de là : le "D" ne se prononce pas, mais s'écrit...; Que signifie ce silence dans l'écriture, dans l'écrit?
Avant de répondre, faut peut-être rappeler que tarantino est non seulement un cinéaste de l'exégèse, de l'attention portée aux mots, à leurs jeux de sens, mais aussi un cinéaste de l'écriture, de la marque, de la trace. Je vais pas ici redire tout ce que j'ai déjà dit à propos de la cicatrice dans "DP", (je m'en souviens plus, de toute façon), mais plutôt repartir de DU, et de ses premières images : les dos des esclaves marqués par les coups de fouets. La violence de l'histoire, c'est d'abord cette violence "écrite" sur les corps des vaincus (ils sont le support de l'écriture, ses sujets au sens passifs; on écrit sur eux, si on veut, mais ils n'écrivent pas : la suite du film montre comment Django apprend à lire, à écrire, en même temps qu'il se libère et s'approprie la violence...on se souvient que IB se terminait sur la marque posée sur le nazi...Dominer, c'est marquer, comme on marque les bêtes... ).
L'écriture est violence, a toujours été liée à la violence dans la tradition logocentrique occidentale (oui quels grands mots, ça fait atrocement sérieux, donc rire ).
L'histoire s'écrit sur les corps; dès qu'il y a corps marqué, matière tracée, y a écriture, en un sens, mais cette histoire est muette : elle se voit, mais ne dit rien ; les coups de fouets ne disent rien, ils marquent, et pas seulement les corps.
-Le D est silencieux; comme la violence, comme l'histoire?
-Il ne faut pas effacer le "D", il est là, mais il ne dit rien, il ne veut rien dire, le "D" ne se dit pas, ne se prononce pas, le "D" est silencieux.... Muet ou silencieux, il existe pourtant : le" D" s'écrit. Voilà le point essentiel. Ce qui s'écrit peut ne pas se dire, s'entendre; il y a dans l'écriture, un silence qui échappe à la parole, un silence que l'on peut voir, puisque c'est écrit, mais pas dire. Est-ce une manière de revenir au silence, à sa profondeur, de nous signifier qu'au-delà de tous ces mots, de ce bavardage incessant, il faut prêter sinon l'oreille, du moins l'oeil à quelque chose d'autre? A quoi? A l'image du silence? Au silence des images? Cela serait une piste, pourtant pas la mienne, ici, en ce moment; on verra plus tard, si elle présente un intérêt, et si cela vaut la peine d'écrire et penser quelque chose à son propos.
-Là, il s'agit plutôt de faire attention au rapport entre la parole (le "D " ne se dit pas) et l'écriture (le "D" s'écrit); On sent se pointer Derrida, et sa célèbre conférence "la différance", qui débute par l'insistance sur la faute d'orthographe, "différance" avec un "a" au lieu de "différence" avec un "e"; ici, dans le Django, pas de faute d'orthographe; la faute d'orthographe (deux fautes mêmes), c'était dans le titre précédent, on s'en souvient : "Inglourious Basterds"; " basterds" au lieu de "bastards", notons que c'est, assez incroyablement, la faute inverse de celle de Derrida : un "e" au lieu d'un "a". Fallait distinguer le film d'un autre, italien, The Inglorious Bastards, de Enzo G. Castellari, dit-on, ce qui n'explique pas le coup de génie des fautes d'orthographe.
citons, Derrida, "Différance" :
Je rappelle donc, de façon toute préliminaire, que cette discrète intervention graphique, qui n'est pas faite d'abord ni simplement pour le scandale du lecteur ou du grammairien, a été calculée dans le procès écrit d'une question sur l'écriture. Or il se trouve, je dirais par le fait, que cette différence graphique (le a au lieu du e), cette différence marquée entre deux notations apparemment vocales, entre deux voyelles, reste purement graphique : elle s'écrit ou se lit, mais elle ne s'entend pas.
Voilà, tout est dit, ou plutôt tout reste à dire, en partant de là : le "D" ne se prononce pas, mais s'écrit...; Que signifie ce silence dans l'écriture, dans l'écrit?
Avant de répondre, faut peut-être rappeler que tarantino est non seulement un cinéaste de l'exégèse, de l'attention portée aux mots, à leurs jeux de sens, mais aussi un cinéaste de l'écriture, de la marque, de la trace. Je vais pas ici redire tout ce que j'ai déjà dit à propos de la cicatrice dans "DP", (je m'en souviens plus, de toute façon), mais plutôt repartir de DU, et de ses premières images : les dos des esclaves marqués par les coups de fouets. La violence de l'histoire, c'est d'abord cette violence "écrite" sur les corps des vaincus (ils sont le support de l'écriture, ses sujets au sens passifs; on écrit sur eux, si on veut, mais ils n'écrivent pas : la suite du film montre comment Django apprend à lire, à écrire, en même temps qu'il se libère et s'approprie la violence...on se souvient que IB se terminait sur la marque posée sur le nazi...Dominer, c'est marquer, comme on marque les bêtes... ).
L'écriture est violence, a toujours été liée à la violence dans la tradition logocentrique occidentale (oui quels grands mots, ça fait atrocement sérieux, donc rire ).
L'histoire s'écrit sur les corps; dès qu'il y a corps marqué, matière tracée, y a écriture, en un sens, mais cette histoire est muette : elle se voit, mais ne dit rien ; les coups de fouets ne disent rien, ils marquent, et pas seulement les corps.
-Le D est silencieux; comme la violence, comme l'histoire?
Dernière édition par Borges le Mer 6 Fév 2013 - 11:19, édité 2 fois
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
d'abord on parlait déjà dans le muet , y'avait des cartons, on n'a pas attendu le parlant pour le faire le problème est ce qu'on a fait de la langue et rien à voir entre Tarantino et Rohmer, désolé.
Rohmer a construit son oeuvre le mot n'est pas trop fort s'agissant de lui, selon l'idée qu'il y a des actes de langage, qui signifient indépendamment de leur syntaxe, des actions mises en scène, bref le lange est mis en scène comme une acion. Rhomer a les yeux ouverts il sait où il va , il fait des "séries" où les personnages acquièrent petit à petit une expérience.
Tarantino fait n'importe quoi c'est décousu, rien n'est en lien avec rien dans ses films, c'est le règne de l'abatârdissement élevé au rand des arts poussifs.
Qu'on aime par Rohmer je le comprends, bien que pour moi illico ça discrédite l'autre, mais qu'on mette les deux sur le même plan, ça non!
Rohmer a construit son oeuvre le mot n'est pas trop fort s'agissant de lui, selon l'idée qu'il y a des actes de langage, qui signifient indépendamment de leur syntaxe, des actions mises en scène, bref le lange est mis en scène comme une acion. Rhomer a les yeux ouverts il sait où il va , il fait des "séries" où les personnages acquièrent petit à petit une expérience.
Tarantino fait n'importe quoi c'est décousu, rien n'est en lien avec rien dans ses films, c'est le règne de l'abatârdissement élevé au rand des arts poussifs.
Qu'on aime par Rohmer je le comprends, bien que pour moi illico ça discrédite l'autre, mais qu'on mette les deux sur le même plan, ça non!
Invité- Invité
Re: Tarantino : Django Unchained
hi :
-the "D" is silent : c'est précisément le problème des cartons : les cartons se lisaient, mais ne s'entendaient pas.
-Je suis d'accord avec toi, Tarantino, comparé à Rohmer, sait moins, ou donne le sentiment de moins savoir, ce qu'il fait, mais il fait quelque chose, et c'est à nous de savoir quoi, même si c'est seulement pour le plaisir de jouer, et discuter, écrire...
-the "D" is silent : c'est précisément le problème des cartons : les cartons se lisaient, mais ne s'entendaient pas.
-Je suis d'accord avec toi, Tarantino, comparé à Rohmer, sait moins, ou donne le sentiment de moins savoir, ce qu'il fait, mais il fait quelque chose, et c'est à nous de savoir quoi, même si c'est seulement pour le plaisir de jouer, et discuter, écrire...
Dernière édition par Borges le Mer 6 Fév 2013 - 13:51, édité 1 fois
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
Je crois slim, si mes souvenirs sont bon, que l'on avait déjà fait ce rapprochement, sur le forum des cdc. Je crois meme que c'est Borges qui le premier l'avait fait... ( a confirmer ).
glj- Messages : 518
Re: Tarantino : Django Unchained
Borges a écrit:hi :
-the "D" is silent : c'est précisément le problème des cartons : les cartons se lisaient, mais ne s'entendaient pas.
-Je suis d'accord avec toi, Tarantino par rapport à Rohmer, sait moins, ou donne le sentiment de moins savoir, ce qu'il fait, mais il fait quelque chose, et c'est à nous de savoir quoi, même si c'est seulement pour le plaisir de jouer, et discuter, écrire...
leur situation est différente : la nouvelle vague a pensé son cinéma quand elle critiuquait et c'est d'ailleurs chez Rohmer que l'accouchement a été le plus difficile en cela peut-être davantage pensé.
Tarantino maintenant dit qu'il a écrit depuis de nombreuses années sur les films mais que ça n'est pas encore publiable : la différence est qu'il ne s'est pas confronté à d'autres comme la nouvelle vague.
je ne crois pas dans une certaine mesure que de ce fait l'appellation pour lui de cinéaste cinéphile puisse s'appliquer, comme elle s'applique d'autorité à Scorsese pas exemple qui a de ce fait une oeuvre plus homogène.
Invité- Invité
Re: Tarantino : Django Unchained
oui, je veux bien, mais n'oublions pas que tarantino dit aussi avoir appris le cinéma dans les critiques PK; le cinéma de tarantino c'est d'abord le cinéma de quelqu'un qui n'a eu comme école de cinéma que l'écriture critique ou la lecture des critiques, c'est cela qui est essentiel; comme les gars de la nouvelle vague, c'est un gars marqué par l'écriture; au lieu de tout le temps nous casser les pieds avec les tonnes de films qu'il a vu, faut revenir à ça : comment faire du cinéma, quand on veut essentiellement écrire? ou : comment faire du cinéma une écriture, qui n'a rien à voir avec ce qu'on appelle écriture cinématographique...?
c'est peut-être pour ça que ses critiques écrites sont encore à venir : parce qu'il arrive pas à lier les deux, la pensée dans le film, et la pensée du film... ce fut aussi le souci de proust : trouver une manière d'écrire et de penser, de raconter et de faire de l'essai...le cinéma de tarantino, comme tarantino d'ailleurs ne pense pas : mais il donne à penser...
c'est peut-être pour ça que ses critiques écrites sont encore à venir : parce qu'il arrive pas à lier les deux, la pensée dans le film, et la pensée du film... ce fut aussi le souci de proust : trouver une manière d'écrire et de penser, de raconter et de faire de l'essai...le cinéma de tarantino, comme tarantino d'ailleurs ne pense pas : mais il donne à penser...
Dernière édition par Borges le Mer 6 Fév 2013 - 14:13, édité 1 fois
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
l'ensemble constitué par les films de tarantino est beaucoup plus homogène que celui de Scorsese, c'est même un problème en un sens; peu de diversité, d'écarts, de différences; ses tentatives historiques sont des échecs. On se souvient de Godard disant de N. Ray, Ray c'est le cinéma, cela avait un sens positif, alors, même si Godard a ensuite marqué la limite de cette affirmation, en disant qu'il y a pas que le cinéma; et bien, on peut dire de tarantino, la même chose : tarantino, c'est seulement du cinéma, rien que du cinéma, et c'est sa limite, car, il n'y a pas chez lui de dehors; c'est un cinéma non seulement sans réalité, mais aussi, sans réel, donc sans impossible. Le réel, c'est vraiment l'impossible chez lui (en un sens non lacanien, bien sûr); tout ce qu'il touche entre dans le domaine "imaginaire", si bien que sa question, son problème cela pourrait être : comment échapper à l'imaginaire, comment échapper au cinéma, comment ne plus être uniquement du cinéma et seulement du cinéma; autrement dit, comment gagner en sérieux, comment devenir adulte; cela lui est impossible, parce que son cinéma est essentiellement comique, et donc libre, mais d'une liberté de parole, d'actes de langage. Ses personnages donnent toujours l'impression de délirer, comme les drogués. Il filme très mal le mouvement, les actions. Sa poursuite dans "DP", c'était vraiment pas grand chose. Les moments forts dans DU, c'est les moments en intérieur, dans la maison : l'espace fermé permet le délire des actes de langage, le mouvement se fait là uniquement chez lui. On repense à l'ouverture de "RD"; c'est pas une question de théâtre, mais de mouvement. Comment faire le mouvement, quand le mouvement n'existe que dans les mots, dans les échanges... dans le dialogue...?
(quand j'écris de cette manière sur tarantino, j'oublie que c'est avant tout un connard)
(quand j'écris de cette manière sur tarantino, j'oublie que c'est avant tout un connard)
Dernière édition par Borges le Mer 6 Fév 2013 - 15:15, édité 2 fois
Borges- Messages : 6044
Re: Tarantino : Django Unchained
je ne sais pas trop ce qu'est le cinéma qui donne à penser... par rapport à quoi ? Personne n'est dans l'obligation de voir un film ...
Quand à ce que tu dis sur l'intérieur je suis d'accord mais j'ai une conclusion inverse : ce mec est dans l'ironie la plus totale mais à la fois est sérieux comme un pape quand il s'agit de maîtriser ces scènes là d'étouffement, de tension, là il ne donne pas le change et cette manipulation au fond m'énerve (en comparaison la scène d'avant ou il fait sortir l'esclave de son abri souterrain devrait être grandiose, et elle est d'une banalité sans nom).
Quand à ce que tu dis sur l'intérieur je suis d'accord mais j'ai une conclusion inverse : ce mec est dans l'ironie la plus totale mais à la fois est sérieux comme un pape quand il s'agit de maîtriser ces scènes là d'étouffement, de tension, là il ne donne pas le change et cette manipulation au fond m'énerve (en comparaison la scène d'avant ou il fait sortir l'esclave de son abri souterrain devrait être grandiose, et elle est d'une banalité sans nom).
Invité- Invité
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