Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
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Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Woot, je voulais juste réfléchir un peu sur la manière dont on voit les séries. Je dis ce que je dis, ce sont des sortes de constatations de ce qu'il se passe autour de moi. Je ne m'en exclus pas, et ne me défendrais jamais d'avoir le même genre de comportement à l'égard d'un autre type d'œuvres, et aussi à l'égard des séries que j'ai vues auprès de ceux qui ne les ont pas vues. Je trouvais juste que la remarque d'Eyquem était judicieuse. Il ne faisait que réfléchir sur la manière dont la réception d'un œuvre contribue à construire le jugement qu'on porte sur celle-ci. Je ne crois pas que ce soit révolutionnaire.
Soit dit en passant, ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord et qu'on trouve que les autres disent des choses pas cool qu'on est obligé d'oublier d'être sympa, et de quoter sans s'adresser à la personne qu'on quote, en plus en plagiant, non mais.
C'est pour cette raison aussi, Careful, que j'ai fait exprès de te faire comprendre que ce que tu écris sur IR est lu, même si tu as l'impression que ça n'est lu que par Erwan, Breaker, Lorin et Le_Comte. Ce qui est sur le chat est lu, ce qui est sur IR est lu. Je trouvais pas cool de quoter ainsi Eyquem sans le citer, en disant "trouvé sur le net" pour faire les gros yeux.
Au moins, on discute franchement maintenant.
Je ne critiquais pas négativement en parlant de pose, et si tu as eu cette impression je m'excuse. Je constatais simplement, en reprenant ce que disais Eyquem, cette forme de consommation des série.
Cette remarque d'Eyquem
Je n'ai jamais dit que les nombreuses séries minables que j'ai citées au début étaient grandes, ou étaient des œuvres d'art, je les avais vues, c'est tout. C'était des séries importantes au moment où elles étaient diffusées, c'est tout, rien de plus, je n'ai rien dit de plus.
Tu te sens visé. Je ne vise personne en particulier, je remarque une chose et je m'interroge. La pose, elle est certainement chez GM. Chez d'autres gens autour de moi. Ça n'est pas une méchanceté, on est tous dans une attitude consciente ou non qui cherche à nous distinguer des autres. Ceci non plus n'est pas révolutionnaire.
Soit dit en passant, ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord et qu'on trouve que les autres disent des choses pas cool qu'on est obligé d'oublier d'être sympa, et de quoter sans s'adresser à la personne qu'on quote, en plus en plagiant, non mais.
C'est pour cette raison aussi, Careful, que j'ai fait exprès de te faire comprendre que ce que tu écris sur IR est lu, même si tu as l'impression que ça n'est lu que par Erwan, Breaker, Lorin et Le_Comte. Ce qui est sur le chat est lu, ce qui est sur IR est lu. Je trouvais pas cool de quoter ainsi Eyquem sans le citer, en disant "trouvé sur le net" pour faire les gros yeux.
Au moins, on discute franchement maintenant.
Je ne critiquais pas négativement en parlant de pose, et si tu as eu cette impression je m'excuse. Je constatais simplement, en reprenant ce que disais Eyquem, cette forme de consommation des série.
Cette remarque d'Eyquem
elle ne vient pas de ce qu'il trouve sur des blogs d'ado (tu sais, se démarquer ainsi des "ado" qui ne comprendraient rien et regarderaient des séries débiles uniquement alors que toi tu parles de mise en scène, c'est aussi une manière de se distinguer), mais de ce que disent les discours "sérieux" des revues qui écrivent sur les séries, ou des blogs de gens pas ado.Le discours sur les séries est presque toujours lié à une contestation du cinéma actuel : les séries feraient ce que le cinéma ne fait plus. Pourquoi ce rapport ? Que faut-il comprendre ?
Je n'ai jamais dit que les nombreuses séries minables que j'ai citées au début étaient grandes, ou étaient des œuvres d'art, je les avais vues, c'est tout. C'était des séries importantes au moment où elles étaient diffusées, c'est tout, rien de plus, je n'ai rien dit de plus.
Tu te sens visé. Je ne vise personne en particulier, je remarque une chose et je m'interroge. La pose, elle est certainement chez GM. Chez d'autres gens autour de moi. Ça n'est pas une méchanceté, on est tous dans une attitude consciente ou non qui cherche à nous distinguer des autres. Ceci non plus n'est pas révolutionnaire.
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
JM a écrit:Ah bon, j'avais plutôt l'impression que l'intervention de woot faisait ressortir le côté paresseux et nul de ce genre de commentaire, qu'il s'agisse de cinéma ou de séries.. mais bon only woot knows..
Et beh, y'a des jours, je me dis que j'aurais mieux fait de me taire...
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Careful a écrit:Je te copie colle la phrase qu' Adeline est allée voir sur IR, c'est plus simple:C'est mieux comme ça ?Roger Corman ? Putain quelle bonne idée! Bien entendu je te le (...) l'oeuvre de Kotting que j'avais déjà passée à l'ami Erwan...je vais voir; j'ai pas mal de choses.
Par contre je suis un peu embêté; si je vois en boucle les films de Roger Corman sur le cable, ai je des chances de moins les apprécier que si je les visionne clandestinement en divx ?Non? Rien à redire là dessus ? Bon.je me demande si ceux qui défendent les séries contre le cinéma ne confondent pas le discours de ces séries avec la manière dont ils les consomment - à savoir clandestinement, en les piratant sur internet.
Toutes ces séries seraient sans doute moins sublimes si la télé les diffusait toutes en boucle, non ?
Je ne vois pas pourquoi tu parles d'Adeline : la 2e citation est de moi, et je ne l'ai pas écrite d'après ce que j'ai lu sur Inland R. vu qu'il faut être inscrit pour lire et que je ne le suis pas encore.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Non Eyquem, tu ne peux pas comprendre ce qu'il s'est passé sans qu'on t'explique : Careful a quoté cette citation de toi sur IR dans la partie où il faut être inscrit en effet, sans te citer, en faisant les gros yeux et en la commentant un peu après. C'était à cela que je faisais allusion, exprès, en disant "ceux qui se sentiront visés", parce que je n'avais pas trouvé ça classe de te quoter sans te citer pour te critiquer, sur IR, et je voulais que la discussion se passe frontalement. Ce qui arrive, je ne sais pas si c'est mieux, mais au moins les choses sont dites en face.
Donc Careful me demande à moi si je n'ai rien à redire sur ce que tu dis, mais comme ce que tu dis est une remarque simple, un questionnement que je trouve judicieux, je n'avais rien à redire, et j'ai embrayée, provoquant les foudres de woot et le mépris de JM.
Voilà, toute l'histoire.
Donc Careful me demande à moi si je n'ai rien à redire sur ce que tu dis, mais comme ce que tu dis est une remarque simple, un questionnement que je trouve judicieux, je n'avais rien à redire, et j'ai embrayée, provoquant les foudres de woot et le mépris de JM.
Voilà, toute l'histoire.
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
C'est dommage alors, parce que je ne pensais pas aux pirates d'Inland R. - qui s'échangent des Wiseman plutôt que Seinfeld, si j'ai bien compris.
Ce dont je parle s'appuie sur ce que je lis, entends autour de moi. Un truc dans l'air, que je fixe d'une manière peut-être forcée, et qui vient de tout un tas de choses :
- d'articles, par exemple :
- de lectures de blogs, comme ceux de GM ou de Zohiloff
etc
Je le constate avec un certain étonnement parce qu'en ce qui me concerne, les séries m'ennuient assez vite : je n'ai pas vraiment le goût des histoires à rallonge, et au bout d'une saison, j'ai le sentiment d'avoir fait le tour de la question et que le récit se poursuit sans grande nécessité.
En revoyant "Mystic River", je me suis dit qu'on n'était pas loin de la série, que ça aurait pu être l'origine d'une série : il y a assez de personnages pour tenir une saison ; c'est adapté de Dennis Lehane, qui a participé à "The Wire", je crois.
Eh bien, je n'échangerais pas "Mystic River" contre tout "The wire".
Ce dont je parle s'appuie sur ce que je lis, entends autour de moi. Un truc dans l'air, que je fixe d'une manière peut-être forcée, et qui vient de tout un tas de choses :
- d'articles, par exemple :
Beaucoup de films intéressants, beaux, exaltants, épiques, terrifiants, etc, sont aujourd'hui fabriqués à destination des salles de télévision (Pierre Léon, Trafic n°67)
- de conversations tenues dans des soirées, où je m'aperçois que plein de gens téléchargent un nombre incroyable de séries, et ne vont plus trop au cinémaOn peut affirmer que ce qui agite la fiction américaine d'aujourd'hui se joue d'abord dans les séries (O. Joyard, Cahiers n°581 spécial Séries)
- de lectures de blogs, comme ceux de GM ou de Zohiloff
etc
Je le constate avec un certain étonnement parce qu'en ce qui me concerne, les séries m'ennuient assez vite : je n'ai pas vraiment le goût des histoires à rallonge, et au bout d'une saison, j'ai le sentiment d'avoir fait le tour de la question et que le récit se poursuit sans grande nécessité.
En revoyant "Mystic River", je me suis dit qu'on n'était pas loin de la série, que ça aurait pu être l'origine d'une série : il y a assez de personnages pour tenir une saison ; c'est adapté de Dennis Lehane, qui a participé à "The Wire", je crois.
Eh bien, je n'échangerais pas "Mystic River" contre tout "The wire".
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
ps: à aucun moment je n'ai parlé ou fait allusion au propos d' Eyquem ds la partie privé, le 2ème étage donc. Jamais.
Juste sur le chat Meebo, où nous avons discuté brièvement de vos avis, puis sur la partie public donc (le passage que j'ai copié/collé ici) et l'allusion au terme "clandestinité" (terme que je n'aime pas bcp il est vrai) sur un topic des cdc, hier.
C'est tout. Vous savez que je vous apprécie quasiment tous. Donc n'allez pas croire que je dis des choses malheureuses derrière votre dos ds une partie privée, cachée.
D'ailleurs je vous laisse le soin de visiter la partie privée si vous vous voulez vérifier mes dires. Je la laisse public pdt une heure.
Bref. Y a pas de mal. Mais je ne me retrouve pas du tout ds le balisement des territoires fait par Adeline/Eyquem et GM
Juste sur le chat Meebo, où nous avons discuté brièvement de vos avis, puis sur la partie public donc (le passage que j'ai copié/collé ici) et l'allusion au terme "clandestinité" (terme que je n'aime pas bcp il est vrai) sur un topic des cdc, hier.
C'est tout. Vous savez que je vous apprécie quasiment tous. Donc n'allez pas croire que je dis des choses malheureuses derrière votre dos ds une partie privée, cachée.
D'ailleurs je vous laisse le soin de visiter la partie privée si vous vous voulez vérifier mes dires. Je la laisse public pdt une heure.
Bref. Y a pas de mal. Mais je ne me retrouve pas du tout ds le balisement des territoires fait par Adeline/Eyquem et GM
^x^- Messages : 609
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
-Dispositifs de perception et perception; une oeuvre dans un musée, ou dans un Église, c'est pas pareil...les conditions de perception des séries fait partie du sens, et de la valeur de séries...c'est une évidence....
-communautés de partage
-complot et clandestinité
-distinction, snobisme... c'est la vie de nos relations impures aux choses de l'art...
Daney disait la télé, c'est le soi, la maison, le privé, la famille, éclatée, ou pas.... le cinéma, c'est le monde; avec le Net, les choses ont changé... le monde, le soi, la famille; mais comment?
La famille, le chez soi à l'heure de HBO, et du Net?
On est ici pour parler des Séries, pas pour en devenir une. Laquelle?
Histoires de secrets?
Le privé, le secret, le public...
-communautés de partage
-complot et clandestinité
-distinction, snobisme... c'est la vie de nos relations impures aux choses de l'art...
Daney disait la télé, c'est le soi, la maison, le privé, la famille, éclatée, ou pas.... le cinéma, c'est le monde; avec le Net, les choses ont changé... le monde, le soi, la famille; mais comment?
La famille, le chez soi à l'heure de HBO, et du Net?
On est ici pour parler des Séries, pas pour en devenir une. Laquelle?
Histoires de secrets?
Le privé, le secret, le public...
Borges- Messages : 6044
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
. a écrit:ps: Vous savez que je vous apprécie quasiment tous.
quasiment?
Borges- Messages : 6044
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Arrêtez d'embêter GM; l'autre, Z, j'ai vu qu'il trouve plus si top que ça, "The Wire", sans doute, parce que c'est maintenant trop connu, vulgaire; cela ne fait plus la différence.
Borges- Messages : 6044
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Sorry Careful, c'est à moi de m'excuser pour le coup, j'ai cru l'avoir lu sur la partie privée alors qu'en effet tu disais ça sur le premier étage.
Là, je peux me flageller pendant un temps, une heure, l'heure où tu laisses le deuxième étage public
Le truc, c'est que je ne comprends pas pourquoi tu as fait ça, pourquoi tu as quoté les propos d'Eyquem sur IR alors que la discussion était ici. Mais ça n'est pas important.
Sinon, comme le rappelle Borges, ce sont juste des questions qui se posent. Je sais très bien que la manière dont tu regardes et vis les séries n'a rien à voir avec celle de GM. Et que ce qu'Eyquem et moi disons vient du fait que la forme simple de la série (en épisodes et saisons, sur un long temps) ne nous séduit pas plus qu'une ou deux saisons, et que c'est juste notre manière de regarder. Ça n'est en rien un avis ultime sur les séries, bien sûr. A ce titre, sommes-nous les mieux placés pour en parler ? Je ne sais pas.
Je voulais juste dire, pour toi et pour woot, que quand je parle de se distinguer et de "pose", je fais un peu de l'analyse sociologique de bas étage, et que c'est toujours des choses pas cool à entendre.
Bref bref, sorry...
Là, je peux me flageller pendant un temps, une heure, l'heure où tu laisses le deuxième étage public
Le truc, c'est que je ne comprends pas pourquoi tu as fait ça, pourquoi tu as quoté les propos d'Eyquem sur IR alors que la discussion était ici. Mais ça n'est pas important.
Sinon, comme le rappelle Borges, ce sont juste des questions qui se posent. Je sais très bien que la manière dont tu regardes et vis les séries n'a rien à voir avec celle de GM. Et que ce qu'Eyquem et moi disons vient du fait que la forme simple de la série (en épisodes et saisons, sur un long temps) ne nous séduit pas plus qu'une ou deux saisons, et que c'est juste notre manière de regarder. Ça n'est en rien un avis ultime sur les séries, bien sûr. A ce titre, sommes-nous les mieux placés pour en parler ? Je ne sais pas.
Je voulais juste dire, pour toi et pour woot, que quand je parle de se distinguer et de "pose", je fais un peu de l'analyse sociologique de bas étage, et que c'est toujours des choses pas cool à entendre.
Bref bref, sorry...
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
De toute manière, pour bien réfléchir sur les séries en tant que forme cinématographique peut-être, sur la manière dont on les voit, et sur ce qu'elles sont, il faudrait d'abord dresser une typologie sérieuse, des différentes formes de série. Il faudrait savoir ce qu'est une série, et ce qui n'en est pas. Quand cela a commencé être réalisé, si c'est uniquement un genre télévisuel ou non. Si c'est une première étape pour les réalisateur et les scénaristes qui ensuite irait vers une forme plus noble, le cinéma. Etc.
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Je ne sais pas si une typologie est si nécessaire.
Ou alors, je distinguerais juste deux types, deux rapports différents au récit :
- les séries à sketchs (un épisode = un court métrage)
- les séries fleuve (une saison = un très long métrage)
La première catégorie continue la tradition des burlesques en un sens (Charlot, Laurel et Hardy, etc), un truc qui vient du cirque, du music hall.
La seconde, je ne sais pas : je ne vois pas de différence essentielle avec un "film de cinéma" (et d'ailleurs, c'est là que les passerelles sont les plus courantes : Coppola a remonté "Le Parrain I & II" pour la télé; Lynch a tourné "Twin Peaks - Fire, Walk with me" ; la série des "Jason Bourne" semble un remake pour l'écran de "24h chrono" ; etc)
Ou alors, je distinguerais juste deux types, deux rapports différents au récit :
- les séries à sketchs (un épisode = un court métrage)
- les séries fleuve (une saison = un très long métrage)
La première catégorie continue la tradition des burlesques en un sens (Charlot, Laurel et Hardy, etc), un truc qui vient du cirque, du music hall.
La seconde, je ne sais pas : je ne vois pas de différence essentielle avec un "film de cinéma" (et d'ailleurs, c'est là que les passerelles sont les plus courantes : Coppola a remonté "Le Parrain I & II" pour la télé; Lynch a tourné "Twin Peaks - Fire, Walk with me" ; la série des "Jason Bourne" semble un remake pour l'écran de "24h chrono" ; etc)
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Salut,
Il faudrait que le mot série nous devienne flou, pour que l'on puisse regarder une œuvre sans que les termes "télévision", "fidélisation", "durée", n'entrave notre goût pour les images. Que l'on trace les frontières en pointillé, on n'est pas d'Ir ni des spectres ni des cahiers, on voyage.
Que ce soit sur le principe de succession (protéiforme: histoire, tranche de passage temporelle, personnages, signature ...), la durée (changeante), le modèle de production (hétérogène), la diffusion (de la salle de cinéma à l'écran d'ordinateur ou de téléphone), le terme série se fait caméléon. Si l'on prend chaque caractéristique, une à une, on pourrait trouver sa jumelle dans le domaine du "cinéma", du serial de Feuillade au montage monstre, dans sa durée, d'à l'ouest des rails.
On peut reprocher aux séries leur médiocrité _lesquelles ?_ si on fait de même pour le cinéma, et ouvrir un topic "pourquoi les spectres ne parlent pas de cinéma?" lol. Le mieux ce serait de prendre un objet, d'ouvrir un topic, et d'en parler, peut-être, The wire ou bien Derrick lol. Entre le cinéma et les séries, il y a un échange de qualités, mais le cinéma a pour lui de se nommer Cinéma, d'être le réceptacle d'un amour élyséen, au sens de Dante, j'aimerais juste qu'il ouvre un peu plus grand son rayon, et que ce premier cercle des enfers soit celui, aussi, des autres damnés de l’image.
Je me souviens avoir vu une émission de Taddéi sur les séries justement, « les séries tuent-elles le cinéma » avec Xavier Beauvois en défenseur aveugle du cinéma… à la télévision. Parfois on ne sait plus où l’on est, parle t-on de l’œuvre, du lieu de sa diffusion, de la manière dont elle est conçue, tout est si brumeux dans les séries, jusqu’à leur auteur.
Il faudrait que le mot série nous devienne flou, pour que l'on puisse regarder une œuvre sans que les termes "télévision", "fidélisation", "durée", n'entrave notre goût pour les images. Que l'on trace les frontières en pointillé, on n'est pas d'Ir ni des spectres ni des cahiers, on voyage.
Que ce soit sur le principe de succession (protéiforme: histoire, tranche de passage temporelle, personnages, signature ...), la durée (changeante), le modèle de production (hétérogène), la diffusion (de la salle de cinéma à l'écran d'ordinateur ou de téléphone), le terme série se fait caméléon. Si l'on prend chaque caractéristique, une à une, on pourrait trouver sa jumelle dans le domaine du "cinéma", du serial de Feuillade au montage monstre, dans sa durée, d'à l'ouest des rails.
On peut reprocher aux séries leur médiocrité _lesquelles ?_ si on fait de même pour le cinéma, et ouvrir un topic "pourquoi les spectres ne parlent pas de cinéma?" lol. Le mieux ce serait de prendre un objet, d'ouvrir un topic, et d'en parler, peut-être, The wire ou bien Derrick lol. Entre le cinéma et les séries, il y a un échange de qualités, mais le cinéma a pour lui de se nommer Cinéma, d'être le réceptacle d'un amour élyséen, au sens de Dante, j'aimerais juste qu'il ouvre un peu plus grand son rayon, et que ce premier cercle des enfers soit celui, aussi, des autres damnés de l’image.
Je me souviens avoir vu une émission de Taddéi sur les séries justement, « les séries tuent-elles le cinéma » avec Xavier Beauvois en défenseur aveugle du cinéma… à la télévision. Parfois on ne sait plus où l’on est, parle t-on de l’œuvre, du lieu de sa diffusion, de la manière dont elle est conçue, tout est si brumeux dans les séries, jusqu’à leur auteur.
Invité- Invité
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
adeline a écrit:[justify]
Soit dit en passant, ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord et qu'on trouve que les autres disent des choses pas cool qu'on est obligé d'oublier d'être sympa, et de quoter sans s'adresser à la personne qu'on quote, en plus en plagiant, non mais.
sorry...
mais tu sais que...
voilà quoi.
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
lol woot, no souçaille, on s'était mal compris avec Careful, du coup j'ai tiré bêtement à vue...
N'empêche, ce qu'Erwan écrit est bien, et je crois qu'on a quand même frotté des questions intéressantes.
on ne parle pas assez des séries anglaises, de la BBC, des "feuilletons", comme Morse, tous les policiers aussi. Morse, par exemple, ma mère adore, et j'en regarde. C'est très bien.
Dans quelle catégorie alors mettre Morse, Eyquem ? Ni la première, ni la deuxième... Pour ça que je parlais de typologie.
Ou encore la série East Enders. Je n'ai vu qu'un épisode je crois, mais ça n'est ni The Wire, ni une série comme Seinfeld, etc.
Il y a les télénovelas aussi, un vrai phénomène dont personne ne parle en France, mais qui sont diffusées dans tout le vaste monde. Et les séries japonaises de Woot ? Et tous les dessins animés ?
En fait, en énumérant ainsi, je me dis que tu as raison Erwan, on a ces deux grandes cases "cinéma" et "séries", mais il faut poser la question de savoir si c'est un partage juste ? Il y a quand même l'idée de quotidienneté, de retour, de format court qui est souvent compris dans l'idée de série, et qui est associé à la production télévisée. La forme de diffusion est prégnante quoiqu'on en dise dans les séries. De même qu'elle l'est dans le cinéma, bien sûr, mais à mon avis ce serait difficile de réfléchir sur les séries en oubliant leur format de production et de diffusion.
N'empêche, ce qu'Erwan écrit est bien, et je crois qu'on a quand même frotté des questions intéressantes.
on ne parle pas assez des séries anglaises, de la BBC, des "feuilletons", comme Morse, tous les policiers aussi. Morse, par exemple, ma mère adore, et j'en regarde. C'est très bien.
Dans quelle catégorie alors mettre Morse, Eyquem ? Ni la première, ni la deuxième... Pour ça que je parlais de typologie.
Ou encore la série East Enders. Je n'ai vu qu'un épisode je crois, mais ça n'est ni The Wire, ni une série comme Seinfeld, etc.
Il y a les télénovelas aussi, un vrai phénomène dont personne ne parle en France, mais qui sont diffusées dans tout le vaste monde. Et les séries japonaises de Woot ? Et tous les dessins animés ?
En fait, en énumérant ainsi, je me dis que tu as raison Erwan, on a ces deux grandes cases "cinéma" et "séries", mais il faut poser la question de savoir si c'est un partage juste ? Il y a quand même l'idée de quotidienneté, de retour, de format court qui est souvent compris dans l'idée de série, et qui est associé à la production télévisée. La forme de diffusion est prégnante quoiqu'on en dise dans les séries. De même qu'elle l'est dans le cinéma, bien sûr, mais à mon avis ce serait difficile de réfléchir sur les séries en oubliant leur format de production et de diffusion.
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
adeline a écrit:
En fait, en énumérant ainsi, je me dis que tu as raison Erwan, on a ces deux grandes cases "cinéma" et "séries", mais il faut poser la question de savoir si c'est un partage juste ?
Comment peut-on considérer qu'il s'agit d'un partage juste si l'on part du principe que le cinéma est un art impur. C'est toujours la même histoire, pareil qu'avec les jeux vidéos, les bouquins, le théâtre, la peinture, etc. Godard le disait déjà il y a certain temps à Allen : "vous rendez-vous compte à quel point aujourd'hui vous êtes influencé par la série TV ?" Aujourd'hui on peut prendre Tarantino, Desplechin, Lynch, Chabrol ou d'autres, c'est la même histoire..
Invité- Invité
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Le fait qu'il y ait des influences et que le cinéma soit un art impur totalement lié aux autres arts, dépositaire des autres arts, ça, ça ne fait aucun doute.
La question qui est posée ici c'est, par exemple, est-ce que l'intégralité de The Wire, ou Twin Peaks, ou je ne sais quoi, posent des questions de cinéma que le cinéma ne pose pas ? Est-ce que ce sont des œuvres d'art ou est-ce que ce sont des sortes de produits culturels manufacturés ? La réponse pour ces deux exemples justement est évidente, oui, ces séries sont du cinéma.
Mais ce que tu rappelles à mon avis ne résout pas définitivement cette question du partage. Ce qui fait "film" et "cinéma", c'est aussi le rapport au temps de l'œuvre : un début, une fin, une œuvre pensée pour être vue, a priori, en une fois. La série, elle est sérielle : plusieurs éléments, avec des répétitions, une incertitude totale sur l'idée de la fin. C'est la question de comment l'œuvre se clot, qui est aussi posée.
Bon, mais tout ça est peut-être aussi nul et paresseux que précédemment.
La question qui est posée ici c'est, par exemple, est-ce que l'intégralité de The Wire, ou Twin Peaks, ou je ne sais quoi, posent des questions de cinéma que le cinéma ne pose pas ? Est-ce que ce sont des œuvres d'art ou est-ce que ce sont des sortes de produits culturels manufacturés ? La réponse pour ces deux exemples justement est évidente, oui, ces séries sont du cinéma.
Mais ce que tu rappelles à mon avis ne résout pas définitivement cette question du partage. Ce qui fait "film" et "cinéma", c'est aussi le rapport au temps de l'œuvre : un début, une fin, une œuvre pensée pour être vue, a priori, en une fois. La série, elle est sérielle : plusieurs éléments, avec des répétitions, une incertitude totale sur l'idée de la fin. C'est la question de comment l'œuvre se clot, qui est aussi posée.
Bon, mais tout ça est peut-être aussi nul et paresseux que précédemment.
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Je ne comprends pas ta remarque en fait JM : la question d'un partage entre le cinéma et les séries ne peut pas être réglée par le fait que le cinéma est un art impur. Sinon, on pourrait dire : "comme le cinéma est un art impur, il n'y a pas de partage entre cinéma et littérature", ou "comme le cinéma est un art impur, il n'y a pas de partage entre la bd et le cinéma". Ça n'a pas de sens.
Le cinéma dialogue avec les séries, et est influencé par les séries. Ça ne veut pas dire que les séries sont donc du cinéma.
Le cinéma dialogue avec les séries, et est influencé par les séries. Ça ne veut pas dire que les séries sont donc du cinéma.
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
(Heu...East Enders c'est pas plutôt un soap ? Juste histoire de rajouter une catégorie, lol. Les Anglais en raffolent du reste, ils en ont au moins 4-5 qui ont genre 10-15 ans d'existence, les acteurs sont des superstars, etc.)
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
East enders c'est les feux de l'amour mais c'ets énormément suivi, jecrois que y'a un truc des cultural studies ( à la sauce JM) là dessus.
J'aime bien la remarque de Borges "devenir une série" parce que c'est à un vrai soap qu'on a affaire là. J'ai lu vos trois pages, c'est vraiment trop drôle.
Désolé, mais Woot m'a fait mourir de rire, de même que les passages sur la clandestinité... soyez sérieux les gars, y'a quoi de clandestin dans le fait de cliquer...
J'ai volé le coffret Kurozawa, ouh que je suis excité de les regarder...
Faut pas déconner, les gars, vraiment. Oubliez les poses, les mondes, les accoudoirs et autres ustensiles de cuisine.
Careful, tu n'as pas cité The Corner, qui est une très chouette série qui ne tombe pas dans l'écueil de Gomorra en utilisant pourtant presque le même procédé (penser à 24 city).
Pourquoi y'aurait pas de mise en scène dans les séries, putain, l'épisode de Twin Peaks où Maddie se fait tuer, il m'avait scotchée au fond du trou. C'était du cinéma qui passait à la télé.
Lost c'est un gros film d'aventures. The Wire un gigantesque polar (tu peux pas dire le contraire careful - s't'un univers de flic)
Déconnez pas franchement, on peut dire plein de choses intéressantes sur les séries télé, que ce soit leur mode de production par exemple, The Wire ne s'est pas fait comme on fait House il me semble.
Puis Seinfeld c'est des barres les mecs, des barres, tout comme Curb your enthusiasm.
Eh, franchement, Richet quand il fait Mesrine, il a pas trop regardé de séries américaines ?
J'aime bien la remarque de Borges "devenir une série" parce que c'est à un vrai soap qu'on a affaire là. J'ai lu vos trois pages, c'est vraiment trop drôle.
Désolé, mais Woot m'a fait mourir de rire, de même que les passages sur la clandestinité... soyez sérieux les gars, y'a quoi de clandestin dans le fait de cliquer...
J'ai volé le coffret Kurozawa, ouh que je suis excité de les regarder...
Faut pas déconner, les gars, vraiment. Oubliez les poses, les mondes, les accoudoirs et autres ustensiles de cuisine.
Careful, tu n'as pas cité The Corner, qui est une très chouette série qui ne tombe pas dans l'écueil de Gomorra en utilisant pourtant presque le même procédé (penser à 24 city).
Pourquoi y'aurait pas de mise en scène dans les séries, putain, l'épisode de Twin Peaks où Maddie se fait tuer, il m'avait scotchée au fond du trou. C'était du cinéma qui passait à la télé.
Lost c'est un gros film d'aventures. The Wire un gigantesque polar (tu peux pas dire le contraire careful - s't'un univers de flic)
Déconnez pas franchement, on peut dire plein de choses intéressantes sur les séries télé, que ce soit leur mode de production par exemple, The Wire ne s'est pas fait comme on fait House il me semble.
Puis Seinfeld c'est des barres les mecs, des barres, tout comme Curb your enthusiasm.
Eh, franchement, Richet quand il fait Mesrine, il a pas trop regardé de séries américaines ?
DB- Messages : 1528
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Ah mais si DB, parlons de pose : par exemple celle de celui qui arrive après la discussion, s'en moque, la prend de haut, et ceux qui discutent avec, redit tout ce qui a été dit en faisant comme s'il découvrait le pôle Nord. Une pose assez intéressante, non ?
Toi, grand lecteur de Bourdieu, et donneur de leçons à partir de Bourdieu, qui en vient à dire que la manière dont on regarde une série n'a aucune importance, c'est aussi un truc "vraiment trop drôle".
Toi, grand lecteur de Bourdieu, et donneur de leçons à partir de Bourdieu, qui en vient à dire que la manière dont on regarde une série n'a aucune importance, c'est aussi un truc "vraiment trop drôle".
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Bon, je trouve notre petite famille un peu trop tendue du genou.
Je propose un break, et on reprend le feuilleton juste après ça :
Je propose un break, et on reprend le feuilleton juste après ça :
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Adeline, quand je donne des leçons généralement je me prends pas moi même au sérieux. Même si j'en donne, et m'en donne toutes les apparences.
Je prends pas de pose, jvais te dire, j'ai lu la discussion et j'ai répondu à chaud. Aimant beaucoup les séries, les feuilletons, (jadore Dickens), les rebondissements à la rocambole, les flash gordon, etc... j'ai plutôt pris la discussion par le bas.
Pour ce qui est de Bourdieu là dedans, je tiens juste à dire justement que tirer une stratégie de la distinction par deux ou trois expériences de son vécu ça tient pas la route. Faut juste pas déconner. Ou si ptet qu'il faut déconner justement.
Par exemple, dans un endroit où je bosse et où il y a des ordis en libre service, beaucoup de jeunes utilisent l'internet pour regarder des séries en ligne. Souvent parce qu'ils ont pas d'ordis chez eux ou pas d'internet ou que c'est trop lent.
Pas vraiment de clandestinité, ça se fait en plein jour,
et on échange même souvent des remarques, des trucs, je dirais même que c'est plutôt un vecteur de sociabilité.
Mais dire ça, c'est du vécu c'est une anecdote comme ça entre nous, c'est pas du Bourdieu, c'est pas de la pose. C'est Ouam qui parle à Ouat. Et c'est la ouate que jpréfère.
Et puis, perso, j'ai plutôt l'impression d'arriver en plein dans la discussion.
Bon chant de baleines, i'm out !
Tout ça pour dire que
Je prends pas de pose, jvais te dire, j'ai lu la discussion et j'ai répondu à chaud. Aimant beaucoup les séries, les feuilletons, (jadore Dickens), les rebondissements à la rocambole, les flash gordon, etc... j'ai plutôt pris la discussion par le bas.
Pour ce qui est de Bourdieu là dedans, je tiens juste à dire justement que tirer une stratégie de la distinction par deux ou trois expériences de son vécu ça tient pas la route. Faut juste pas déconner. Ou si ptet qu'il faut déconner justement.
Par exemple, dans un endroit où je bosse et où il y a des ordis en libre service, beaucoup de jeunes utilisent l'internet pour regarder des séries en ligne. Souvent parce qu'ils ont pas d'ordis chez eux ou pas d'internet ou que c'est trop lent.
Pas vraiment de clandestinité, ça se fait en plein jour,
et on échange même souvent des remarques, des trucs, je dirais même que c'est plutôt un vecteur de sociabilité.
Mais dire ça, c'est du vécu c'est une anecdote comme ça entre nous, c'est pas du Bourdieu, c'est pas de la pose. C'est Ouam qui parle à Ouat. Et c'est la ouate que jpréfère.
Et puis, perso, j'ai plutôt l'impression d'arriver en plein dans la discussion.
Bon chant de baleines, i'm out !
Tout ça pour dire que
DB- Messages : 1528
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Travaillez en équipe au lieu de vous chamailler
Chocobox- Messages : 66
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Lol Chocobox : parfois travailler c'est se chamailler
DB, moi aussi j'ai répondu à chaud : je sentais du mépris dans un style que tu voulais seulement "pas sérieux". Comme quoi, le style, c'est important, aussi.
Alors, je n'ai jamais prétendu tirer une stratégie de la distinction de mes trois anecdotes. Si je ne dis que des conneries je suis toute prête à retirer tout ce que j'ai dit. Par contre, se poser la question du mode de diffusion des séries américaines en France est important. Tu ne peux pas nier le fait que leur non-distribution dans les circuits habituels de la télévision leur donne une valeur que n'ont pas les séries diffusées sur TF1. Ou plutôt, ces séries arrivent sur les chaînes publiques entourées d'une aura spécifique. Tu ne peux pas non plus nier le fait que cela fonctionne en flux tendu, c'est une simple remarque.
Peut-être que le terme employé par Eyquem de clandestinité n'est pas le plus approrié, et peut-être qu'en parlant de "pose" j'ai juste fait ma mauvaise et que ça n'était pas non plus approprié.
Ceci dit, je ne vois aucune opposition logique entre une manière de se distinguer et la sociabilité qui en découle : c'est au contraire précisément ce à quoi tout ça tend, non, pouvoir discuter avec les gens qui regardent la même chose que nous, qu'on trouve top justement parce qu'ils font la même chose que nous ?
À mon avis, la clandestinité est aussi une forme de sociabilité, simplement, elle n'est pas dominante. Les séries qu'on regarde sur le net, le plus souvent c'est illégal, même si on le fait en plein jour. C'est donc d'une certaine manière, "clandestin". Du coup, il y a ce retournement soulevé par Eyquem : une pratique "illégale", dont on pourrait penser qu'elle l'est car elle concernerait des œuvres confidentielles sans moyen de diffusion autre que l'illégalité, a pour objet les productions les plus mainstream de la culture la plus dominante. C'est intéressant, non ?
Et puis, à propos de la distinction, une question sérieuse : est-ce que j'ai tout mal compris, ou bien tous les comportements ne sont-ils pas une manière de se distinguer ? Dire "regarder des séries américaines en streaming sur le net est une manière de se distinguer", c'est comme dire "regarder des Straub est une manière de se distinguer" (Woot : ) ou "regarder Plus belle la vie est une manière de se distinguer", non ? (Du coup, ça reviendrait à dire que ma remarque était une lapalissade...)
Comment dire : je n'émettais aucune critique en soi contre l'ensemble des séries, je disais juste : il y a une chose indissociable des "séries" en ce moment, c'est la "mode", ou leur "condition de réception". Jamais rien dit d'autre, ou sinon un truc absolument personnel : leur "forme" ne me séduit pas tout à fait donc ça me fait bizarre d'entendre des gens dire, beaucoup de gens, que c'est la forme ultime du cinéma actuellement.
Et puis, j'aime mieux quand tu parles sérieusement, je crois, ou quand tu ne dis pas "faut pas déconner" à chaque phrase, parce que sérieusement, je déconne pas
DB, moi aussi j'ai répondu à chaud : je sentais du mépris dans un style que tu voulais seulement "pas sérieux". Comme quoi, le style, c'est important, aussi.
Alors, je n'ai jamais prétendu tirer une stratégie de la distinction de mes trois anecdotes. Si je ne dis que des conneries je suis toute prête à retirer tout ce que j'ai dit. Par contre, se poser la question du mode de diffusion des séries américaines en France est important. Tu ne peux pas nier le fait que leur non-distribution dans les circuits habituels de la télévision leur donne une valeur que n'ont pas les séries diffusées sur TF1. Ou plutôt, ces séries arrivent sur les chaînes publiques entourées d'une aura spécifique. Tu ne peux pas non plus nier le fait que cela fonctionne en flux tendu, c'est une simple remarque.
Peut-être que le terme employé par Eyquem de clandestinité n'est pas le plus approrié, et peut-être qu'en parlant de "pose" j'ai juste fait ma mauvaise et que ça n'était pas non plus approprié.
Ceci dit, je ne vois aucune opposition logique entre une manière de se distinguer et la sociabilité qui en découle : c'est au contraire précisément ce à quoi tout ça tend, non, pouvoir discuter avec les gens qui regardent la même chose que nous, qu'on trouve top justement parce qu'ils font la même chose que nous ?
À mon avis, la clandestinité est aussi une forme de sociabilité, simplement, elle n'est pas dominante. Les séries qu'on regarde sur le net, le plus souvent c'est illégal, même si on le fait en plein jour. C'est donc d'une certaine manière, "clandestin". Du coup, il y a ce retournement soulevé par Eyquem : une pratique "illégale", dont on pourrait penser qu'elle l'est car elle concernerait des œuvres confidentielles sans moyen de diffusion autre que l'illégalité, a pour objet les productions les plus mainstream de la culture la plus dominante. C'est intéressant, non ?
Et puis, à propos de la distinction, une question sérieuse : est-ce que j'ai tout mal compris, ou bien tous les comportements ne sont-ils pas une manière de se distinguer ? Dire "regarder des séries américaines en streaming sur le net est une manière de se distinguer", c'est comme dire "regarder des Straub est une manière de se distinguer" (Woot : ) ou "regarder Plus belle la vie est une manière de se distinguer", non ? (Du coup, ça reviendrait à dire que ma remarque était une lapalissade...)
Comment dire : je n'émettais aucune critique en soi contre l'ensemble des séries, je disais juste : il y a une chose indissociable des "séries" en ce moment, c'est la "mode", ou leur "condition de réception". Jamais rien dit d'autre, ou sinon un truc absolument personnel : leur "forme" ne me séduit pas tout à fait donc ça me fait bizarre d'entendre des gens dire, beaucoup de gens, que c'est la forme ultime du cinéma actuellement.
Et puis, j'aime mieux quand tu parles sérieusement, je crois, ou quand tu ne dis pas "faut pas déconner" à chaque phrase, parce que sérieusement, je déconne pas
adeline- Messages : 3000
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