Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
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Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
gertrud04 a écrit:Baldanders a écrit:http://www.legorafi.fr/2013/07/16/bayonne-moleste-par-ses-amis-parce-quil-voulait-commencer-docteur-who-par-la-saison-5/
Pire :
http://www.legorafi.fr/2013/01/18/scandale-plusieurs-centaines-de-figurants-ont-ete-mis-a-mort-durant-le-tournage-de-la-serie-urgences/
Merci pour le fou rire.
C'est très drôle ce site :
http://www.legorafi.fr/2013/06/07/game-of-thrones-ces-fans-qui-refusent-de-lire-ou-de-voir-la-serie-pour-ne-pas-se-faire-spoiler-le-livre-ou-la-serie/
http://www.legorafi.fr/2013/07/05/comiccon-paris-affrontements-entre-deux-clans-rivaux-de-game-of-thrones-156-morts-et-78-blesses/
DB- Messages : 1528
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Les Cahiers conseillaient "The Leftovers", "série la plus passionnante de l'été": j'ai tenu deux épisodes. Il faut dire que je déteste les énigmes et les devinettes: ça m'impatiente direct. Et puis c'est bien pesant comme univers.
En plus de ça, j'ai vu qu'il y avait Peter Berg au générique (comme réalisateur du pilote et producteur); rien de bon ne peut venir de ce type, dont toute la morale tient dans le titre de son dernier film, "Du sang et des larmes" ("Lone survivor", que je n'ai pas vu, encore heureux): ce salopard, c'est toujours tout ce qu'il promet, du sang et des larmes, rien d'autre. J'en ai eu la preuve en regardant le pilote de la série "Friday Night Lights", qu'il a écrit et réalisé: même quand c'est du football, c'est encore du sang et des larmes avec lui. C'est terrible, l'imaginaire de ce type, c'est un vrai cauchemar.
Tenté aussi "Orange is the new black": j'ai détesté et arrêté au bout de deux épisodes.
Bien aimé "Masters of sex" par contre.
En plus de ça, j'ai vu qu'il y avait Peter Berg au générique (comme réalisateur du pilote et producteur); rien de bon ne peut venir de ce type, dont toute la morale tient dans le titre de son dernier film, "Du sang et des larmes" ("Lone survivor", que je n'ai pas vu, encore heureux): ce salopard, c'est toujours tout ce qu'il promet, du sang et des larmes, rien d'autre. J'en ai eu la preuve en regardant le pilote de la série "Friday Night Lights", qu'il a écrit et réalisé: même quand c'est du football, c'est encore du sang et des larmes avec lui. C'est terrible, l'imaginaire de ce type, c'est un vrai cauchemar.
Tenté aussi "Orange is the new black": j'ai détesté et arrêté au bout de deux épisodes.
Bien aimé "Masters of sex" par contre.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Lol, "Masters of sex" (je ne sais pas pourquoi je dis lol, c'est proprement idiot, je ne connais rien de cette série).
Récemment, j'ai beaucoup aimé la première saison de "Luck", mais la série s'est arrêtée pour cause de chevaux morts et blessés en trop grand nombre. Dommage, surtout pour les chevaux mais aussi pour la série.
Récemment, j'ai beaucoup aimé la première saison de "Luck", mais la série s'est arrêtée pour cause de chevaux morts et blessés en trop grand nombre. Dommage, surtout pour les chevaux mais aussi pour la série.
Dernière édition par adeline le Dim 21 Sep 2014 - 18:46, édité 1 fois
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Le titre est un mauvais jeu de mots sur le nom du personnage principal de la série, qui s'inspire de la biographie de William Masters et Virginia Johnson, pionniers dans les années 50 de la "research into the nature of human sexual response and the diagnosis and treatment of sexual dysfunctions and disorders".adeline a écrit:Lol, "Masters of sex" (je ne sais pas pourquoi je dis lol, c'est proprement idiot, je ne connais rien de cette série).
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Il y a des jours où l'existence même des séries me donne la nausée... Pas vous ?
Dernière édition par Baldanders le Mer 23 Nov 2016 - 21:32, édité 1 fois
Baldanders- Messages : 351
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Si, c'est d'ailleurs fait pour donner la nausée, comme une drogue, un truc qui rend malade mais qu'on reprend pourtant. La cure est salutaire.
Récemment, ça m'est arrivé avec Boardwalk Empire. L'impression soudaine d'avaler de la merde à l'état pur, moralement surtout. Pourtant, c'est une bonne série, ambitieuse, qui contient plein de choses. Mais il y a une violence, une volontée de choquer, de marquer, de montrer, toujours plus forte semble-t-il. L'ellipse, le non-dit, la suggestion sont des choses inconnues des séries. La finesse également.
C'était une chose belle de Luck, l'impression qu'on pouvait y trouver des sentiments positifs, dans un monde dont la violence n'était pas absente mais qui n'était pas présente pour choquer.
Récemment, ça m'est arrivé avec Boardwalk Empire. L'impression soudaine d'avaler de la merde à l'état pur, moralement surtout. Pourtant, c'est une bonne série, ambitieuse, qui contient plein de choses. Mais il y a une violence, une volontée de choquer, de marquer, de montrer, toujours plus forte semble-t-il. L'ellipse, le non-dit, la suggestion sont des choses inconnues des séries. La finesse également.
C'était une chose belle de Luck, l'impression qu'on pouvait y trouver des sentiments positifs, dans un monde dont la violence n'était pas absente mais qui n'était pas présente pour choquer.
adeline- Messages : 3000
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
(Salut tout le monde. luck, dont tu parles Adeline, c'est bien la série écrite par le gars de deadwood que mann à produit ? infernal affairs qui se déploie ces temps ci ; guillermo del toro, the strain, soderbergh, the knick,campion, top of the lake ...
Eyquem, ton amour pour lizzy caplan est sous entendu à chaque syllabe, non ? leftovers, true detective et surtout p'tit quinquin, je ne connais pas pire série cette année. breaking bad, game of thrones ce n'est pas grand chose, avec le recul )
Il y a peu je finissais enfin malcolm in the middle. Tellement loin devant les simpsons et les sopranos.
Combien d'idées, métaphores, dans un épisode de malcolm ? A chaque épisode, surtout à partir de la saison 3, je les notais scrupuleusement. J'ai du gribouiller l'équivalent de deux petits carnets il me semble. J'avais pas vu cela depuis laurel & hardy, keaton et les simpsons.
C'est triste certain penseront...
Eyquem, ton amour pour lizzy caplan est sous entendu à chaque syllabe, non ? leftovers, true detective et surtout p'tit quinquin, je ne connais pas pire série cette année. breaking bad, game of thrones ce n'est pas grand chose, avec le recul )
Il y a peu je finissais enfin malcolm in the middle. Tellement loin devant les simpsons et les sopranos.
Combien d'idées, métaphores, dans un épisode de malcolm ? A chaque épisode, surtout à partir de la saison 3, je les notais scrupuleusement. J'ai du gribouiller l'équivalent de deux petits carnets il me semble. J'avais pas vu cela depuis laurel & hardy, keaton et les simpsons.
C'est triste certain penseront...
careful- Messages : 690
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
salut Careful,
Penses-tu. Je me suis mis à regarder "Masters of sex" pour un plaisir kantien et désintéressé, uniquement.Careful a écrit:Eyquem, ton amour pour lizzy caplan est sous entendu à chaque syllabe, non ?
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Eyquem, pour le plaisir désintéressé:
careful- Messages : 690
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Merci ; dommage qu'elle fasse des pubs.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
à l'heure où le cinéma à grand spectacle us se cherche un leader, un père, blanc et charismatique, dans le champ mondialisé du darwinisme social, j'ai eu envie d'un plaisir divergent bien que majoritaire et je suis parti faire la queue chez l'épicier des séries où je me suis laissé appâté par celle des Wachowski, sense8.
Sense au singulier pour 8 personnages de lieux, de conditions, d'éthos différents.
Il m'a semblé qu'il y avait deux aspects abordés au long de cette série. La critique du genre héritée des années 70 il me semble. Elle passe chez les Wachowski par la coupure radicale avec le noyau familial, et l'image du père, de la masculinité envisagée comme le lieu, le labyrinthe, de la violence sociale, étatique, hiérarchisée.
Et l'autre aspect, concomitant, c'est le sentiment que l'on pourrait peut être qualifier d'océanique (les W aurait lu Freud )? Que l'on voit chez les réalisateurs comme un principe d'union (on pense à la scène de danse dans Matrix) des consciences qui participe du plaisir de désinscription à l'intérieur la scène de la filiation, biologique, personnelle (mais on reviendra par la suite à une autre assignation au mécanisme du vivant);
je pense à une jolie séquence dans laquelle le personnage résidant à Bombay se remémore un souvenir d'enfance qui prend place lors d'une fête religieuse. Elle suit un petit garçon au travers de la foule et échappe à la surveillance des parents pour se réfugier dans l'une des statues de divinité indienne naviguant sur un char au milieu des danseurs et regarder la fête, où la transe fait corps, à travers "l’œil divin". C'est un épisode envisagé comme une expérience mystique.
Le premier épisode débute d'ailleurs dans une église en ruine, comme si l'Histoire des Hommes avait été jugée;
mais des restes écroulés de la religion chrétienne, les W retiennent l'image emprunte de diaphane pureté de la vierge. Le père et le fils aux oubliettes des tourments historiques. La vierge symbolise une fondation, une naissance, qui s'abstrait du corps, de l'héritage, ce patrimoine littéralement, transmis par le génome et qui ne nous appartient pas, auquel nous appartenons (le beau couple formé par Amenita et Nomi, une femme transgenre, qui est internée dans un hôpital par sa mère; cette dernière refuse sa transformation).
Cette construction d'une communauté, fut elle réduite, de personnages si divers est un projet pour le moins à contre courant du cinéma dominant. Et les personnages, pour certains d’entre eux, font partie d'ensembles minoritaires dans le jeu des représentations. De ce point de vue, la série, je dois l'avouer, m'a fait fonder quelques espoirs. Mc Teigne, un des potes aux W, a d'ailleurs signé un épisode pas mal où les actions des différents personnages, qu'ils appellent sensoriels, se répondaient dramatiquement les unes aux autres, intéressant.
Mais certains personnages, qu'ils vivent en Allemagne, en Corée du sud ou au Kenya, n'échappent pas à des clichés redoutables, issus d'une vieille averse, que la série dans un premier temps peine à surmonter avant d'in fine y souscrire avec une espèce de complaisance cinéphile qui m'a gêné; pourtant le déplacement d'une scène à l'autre que permet le pouvoir des sensoriels, se mettre à la place de l'autre, permettait idéalement de s'éloigner de ces écritures impératives, automatiques. Les W s'adressent à des spectateurs, des geeks et des producteurs et ils se font parfois marchands d'images exsangues comme Tarantino.
Cette communauté nouvelle, supposée synthétiser les relations virtuelles et de réseau de notre temps, ne prend aucunement pied dans le politique; elle reste chevillée à la lutte pour la survie, face à l'état, Nomi est hackeuse, ou aux corporations privées, au pouvoir technocratique.
De plus leur sens les distingue; il me semble qu'un personnage est très clair à ce propos, homo superior en vue, un petit gène de différence. Ceci en tête, tout en gardant à l'esprit l'espèce de mystique de bazar des W lol, j'ai eu parfois l'impression de voir 8 apôtres en marche; mais pour quelle nouvelle loi, pour quelle nouvelle bible (c'est aussi un terme de télévision je crois?)?
Sense au singulier pour 8 personnages de lieux, de conditions, d'éthos différents.
Il m'a semblé qu'il y avait deux aspects abordés au long de cette série. La critique du genre héritée des années 70 il me semble. Elle passe chez les Wachowski par la coupure radicale avec le noyau familial, et l'image du père, de la masculinité envisagée comme le lieu, le labyrinthe, de la violence sociale, étatique, hiérarchisée.
Et l'autre aspect, concomitant, c'est le sentiment que l'on pourrait peut être qualifier d'océanique (les W aurait lu Freud )? Que l'on voit chez les réalisateurs comme un principe d'union (on pense à la scène de danse dans Matrix) des consciences qui participe du plaisir de désinscription à l'intérieur la scène de la filiation, biologique, personnelle (mais on reviendra par la suite à une autre assignation au mécanisme du vivant);
je pense à une jolie séquence dans laquelle le personnage résidant à Bombay se remémore un souvenir d'enfance qui prend place lors d'une fête religieuse. Elle suit un petit garçon au travers de la foule et échappe à la surveillance des parents pour se réfugier dans l'une des statues de divinité indienne naviguant sur un char au milieu des danseurs et regarder la fête, où la transe fait corps, à travers "l’œil divin". C'est un épisode envisagé comme une expérience mystique.
Le premier épisode débute d'ailleurs dans une église en ruine, comme si l'Histoire des Hommes avait été jugée;
mais des restes écroulés de la religion chrétienne, les W retiennent l'image emprunte de diaphane pureté de la vierge. Le père et le fils aux oubliettes des tourments historiques. La vierge symbolise une fondation, une naissance, qui s'abstrait du corps, de l'héritage, ce patrimoine littéralement, transmis par le génome et qui ne nous appartient pas, auquel nous appartenons (le beau couple formé par Amenita et Nomi, une femme transgenre, qui est internée dans un hôpital par sa mère; cette dernière refuse sa transformation).
Cette construction d'une communauté, fut elle réduite, de personnages si divers est un projet pour le moins à contre courant du cinéma dominant. Et les personnages, pour certains d’entre eux, font partie d'ensembles minoritaires dans le jeu des représentations. De ce point de vue, la série, je dois l'avouer, m'a fait fonder quelques espoirs. Mc Teigne, un des potes aux W, a d'ailleurs signé un épisode pas mal où les actions des différents personnages, qu'ils appellent sensoriels, se répondaient dramatiquement les unes aux autres, intéressant.
Mais certains personnages, qu'ils vivent en Allemagne, en Corée du sud ou au Kenya, n'échappent pas à des clichés redoutables, issus d'une vieille averse, que la série dans un premier temps peine à surmonter avant d'in fine y souscrire avec une espèce de complaisance cinéphile qui m'a gêné; pourtant le déplacement d'une scène à l'autre que permet le pouvoir des sensoriels, se mettre à la place de l'autre, permettait idéalement de s'éloigner de ces écritures impératives, automatiques. Les W s'adressent à des spectateurs, des geeks et des producteurs et ils se font parfois marchands d'images exsangues comme Tarantino.
Cette communauté nouvelle, supposée synthétiser les relations virtuelles et de réseau de notre temps, ne prend aucunement pied dans le politique; elle reste chevillée à la lutte pour la survie, face à l'état, Nomi est hackeuse, ou aux corporations privées, au pouvoir technocratique.
De plus leur sens les distingue; il me semble qu'un personnage est très clair à ce propos, homo superior en vue, un petit gène de différence. Ceci en tête, tout en gardant à l'esprit l'espèce de mystique de bazar des W lol, j'ai eu parfois l'impression de voir 8 apôtres en marche; mais pour quelle nouvelle loi, pour quelle nouvelle bible (c'est aussi un terme de télévision je crois?)?
Invité- Invité
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Hi; connaissais pas, cette série. Sinon, vu, avec retard, la dernière saison de GOT, après une super première saison, ce truc est vraiment devenu immonde, du HBO porn à son stade extrême.
Borges- Messages : 6044
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Sommes-nous sortis de l'ère des séries? Ce qui se fait dans le cinéma actuellement étant par ailleurs nul, nous voilà bien dépourvus, la bise venue…
Borges- Messages : 6044
Re: Pourquoi les spectres ne parlent pas des séries?
Non, il faut chercher dans les replis, quelques séries surprenantes s'y nichent... Les mastodontes sont devenus trop gros, ils pataugent.
GM- Messages : 95
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