Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
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Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Judith Godrèche dans un petit film de Benoït Jacquot invisible d'après le court récit de Borges, Emma zunz, très étonnant dans le recueil l'Aleph.
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
C'est marrant "Qu'appelle t'on penser" de Heidegger.
Il y a une très belle phrase sur Zarazhoustra, sur le "vrai sujet" de Zarahstoustra: le surhomme veut dire que l'homme n'est pas prêt à assumer la domination sur la terre (et sur l'être) que la technologie lui permet.
Je me dis: "cela va être intéressant, peut-être une discussion sur une fondation ontique de l'écologie, une articulation de la raréfaction de la vie par rapport à l'être. C'est peut-être autour de cela qu'Hanna Arendt tourne dans the Human Condition sans bien le percevoir spécifiquement".
Je retiens mon souffle.
Et puis sans crier gare arrivent dans la foulée 10 pages sur la seconde guerre mondiale qui n'a "rien" changé, sur l'Occident ("Abend-land") sur lequel le soleil ne mérite plus de se lever, sur la fragilité naturelle de la démocratie, sur la démocratie comme institution qui vaut que dalle, que même Bismarck c'était déjà ce que dalle, sur les chars russes que l'on aura bien mérités s'ils arrivent (Nietzsche le disait déjà, enfin bien sûr c’étaient pas les chars, juste l'esprit qui les anime). Que les acronymes c'est mal (je suis bien d'accord sur ce point, un axe Marcuse-Heidegger se dessine sur ce plan) qu'il faut pas dire que l'on va chercher des livres à la B.U. et manger des frites à la cafète mais "bibliothèque universitaire" et "cafétaria" (qui semblent être les parcelles les plus représentatives du monde pour Heidegger)...aïe aie aïe. Personnellement cela me choque plus que l'histoire de Davos et le statut épistémologique de Kant.
Je comprends pourquoi ces "transitions" sont séparées du corps de la pensée dans la structure du livre et que l'introduction suggère de les lire "pour elles-mêmes").
Singulièrement les pamphlets anti pensée unique (néoconservateur) qu'il y avait à la fin des années Jospin reprenaient le ton de Heidegger dans ce livre. C'est en effet un livre contre la pensée unique, à la nuance près que pour Heidegger la pensée unique commence avec Socrate, Platon, Aristote, Kant, Schelling, Nietzsche.
Ceci dit ce livre aide quand-même à lire ce dont il voudrait s'éloigner.
Il y a une très belle phrase sur Zarazhoustra, sur le "vrai sujet" de Zarahstoustra: le surhomme veut dire que l'homme n'est pas prêt à assumer la domination sur la terre (et sur l'être) que la technologie lui permet.
Je me dis: "cela va être intéressant, peut-être une discussion sur une fondation ontique de l'écologie, une articulation de la raréfaction de la vie par rapport à l'être. C'est peut-être autour de cela qu'Hanna Arendt tourne dans the Human Condition sans bien le percevoir spécifiquement".
Je retiens mon souffle.
Et puis sans crier gare arrivent dans la foulée 10 pages sur la seconde guerre mondiale qui n'a "rien" changé, sur l'Occident ("Abend-land") sur lequel le soleil ne mérite plus de se lever, sur la fragilité naturelle de la démocratie, sur la démocratie comme institution qui vaut que dalle, que même Bismarck c'était déjà ce que dalle, sur les chars russes que l'on aura bien mérités s'ils arrivent (Nietzsche le disait déjà, enfin bien sûr c’étaient pas les chars, juste l'esprit qui les anime). Que les acronymes c'est mal (je suis bien d'accord sur ce point, un axe Marcuse-Heidegger se dessine sur ce plan) qu'il faut pas dire que l'on va chercher des livres à la B.U. et manger des frites à la cafète mais "bibliothèque universitaire" et "cafétaria" (qui semblent être les parcelles les plus représentatives du monde pour Heidegger)...aïe aie aïe. Personnellement cela me choque plus que l'histoire de Davos et le statut épistémologique de Kant.
Je comprends pourquoi ces "transitions" sont séparées du corps de la pensée dans la structure du livre et que l'introduction suggère de les lire "pour elles-mêmes").
Singulièrement les pamphlets anti pensée unique (néoconservateur) qu'il y avait à la fin des années Jospin reprenaient le ton de Heidegger dans ce livre. C'est en effet un livre contre la pensée unique, à la nuance près que pour Heidegger la pensée unique commence avec Socrate, Platon, Aristote, Kant, Schelling, Nietzsche.
Ceci dit ce livre aide quand-même à lire ce dont il voudrait s'éloigner.
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
il va falloir ouvrir un topic sur Borges : je prends Why not ? sur le cinéma américain.
La comédie musicale a vécu, bon. Je saute à la fin : Ici, le prisme de la comédie musicale parvient à refléter le tout et, à travers le tout, à se refléter lui même, en une stylisation digne de l'idée platonicienne qui la commande et n'a besoin que d'elle même, comme l' Aleph , pour exister. CQFFD.
La comédie musicale a vécu, bon. Je saute à la fin : Ici, le prisme de la comédie musicale parvient à refléter le tout et, à travers le tout, à se refléter lui même, en une stylisation digne de l'idée platonicienne qui la commande et n'a besoin que d'elle même, comme l' Aleph , pour exister. CQFFD.
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Pas un livre sur le cinéma mmais "apprendre à faire le vide" de Paul Aries.Comment en finir avec le toujours plus.j'ai rencontré l'auteur , Paul ariés qui a crée le "sarkophage "et son équipe recemment .Une revue d'analyse poltique trés intéressante, y contribuent des profs de philo économistes, ingénieurs, scientifiques,...un journal non financé par la publicité.
http://lesarkophage.com/f/index.php?PHPSESSID=1249428f560d0486fe0d28b9f2f1af51
http://lesarkophage.com/f/index.php?PHPSESSID=1249428f560d0486fe0d28b9f2f1af51
Maya- Messages : 280
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
bonjour Maya : faire le vide ? commencer par se passer d'internet ... spartiate, non !
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Bonjour Slimfast je n'ai pas eu le temps de développer.le livre est avant tout une critique de la socité de surconsommation.Le mieux c'est de lire l 'essai pour se faire chacun son opinion
Quant à internet je n'ai pas intenet chez moi pas de risque de tomber dans l'addcition on en peut pas se couper des autres mais si j'avais inetrnet chez moi je en ferai que ça au lieu de faire plein d'autres choses comme aller au cinéma (même si on peut faire les 2).
un autre essai à lire qui parle des nouvelles technologies et de leur emprise sur notre quotidien "La tyranie technologique " de Cylir Biaginni.
Quant à internet je n'ai pas intenet chez moi pas de risque de tomber dans l'addcition on en peut pas se couper des autres mais si j'avais inetrnet chez moi je en ferai que ça au lieu de faire plein d'autres choses comme aller au cinéma (même si on peut faire les 2).
un autre essai à lire qui parle des nouvelles technologies et de leur emprise sur notre quotidien "La tyranie technologique " de Cylir Biaginni.
Maya- Messages : 280
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
J'ai rajouté un lien, il ne s'agit pas de Cyril Biagini mais Cédric Biagini ( désolée je me susi trompée)
http://offensive.samizdat.net/spip.php?article308
http://offensive.samizdat.net/spip.php?article308
Maya- Messages : 280
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Des trucs intéressant dans la décroissance, mais leur conception du pouvoir politique est aberrante. C'est une pensée des années 30, une avant garde qui prépare l'arrivée d'experts.
Ils sont en fait utopistes et technocratiques, et utopistes tant qu'ils seront technocratiques. A part celà, ils ont raison, pour tout ce qu'ils croient à tort être non-politique
Ils sont en fait utopistes et technocratiques, et utopistes tant qu'ils seront technocratiques. A part celà, ils ont raison, pour tout ce qu'ils croient à tort être non-politique
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Un truc d'experts ? Quand on lit "casseurs de pub" au contriare j'ai l'impression qu'ils essaient de porter à
un plus large lectorat des quesions réservées au cercle des experts , lire aussi les chroniques scinetifiques de Alain Gras.
J'ai l'impression que l'on voit nos problématiques d'un point de vue "occidental" (lire les essais de serge Latouche).Je ne suis pas toujours d'accord avec eux mais je trouve les questions posées par les décroissants trés intéressantes . C'est un vaste débat complexe diffcile d'en parler en quelques mots sur un forum.
un plus large lectorat des quesions réservées au cercle des experts , lire aussi les chroniques scinetifiques de Alain Gras.
J'ai l'impression que l'on voit nos problématiques d'un point de vue "occidental" (lire les essais de serge Latouche).Je ne suis pas toujours d'accord avec eux mais je trouve les questions posées par les décroissants trés intéressantes . C'est un vaste débat complexe diffcile d'en parler en quelques mots sur un forum.
Maya- Messages : 280
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Qu'es-ce que tu veux dire par occidental?
Qu'ici l'on pense à tort que l'on est assez riches pour gâcher la planète et qu'on est les seuls à se tromper? Ou que c'est l'idée de politique (y compris de démocratie) telle qu'elle a été posée en occident qui ne permet pas de trouver des solutions aux problèmes écologiques? A mon avis la Décroissance ne distingue pas suffisamment les deux opinions justement, alors qu'elles sont opposées politiquement, et pour cela ne pense pas la société par rapport à la crise écologique.
La partie la plus intéressante du journal, c'est les récits de décroissants: ils racontent souvent leurs doutes et leur isolement (qu'ils n'ont pas choisi, c'est souvent l'effet d'une ostracisation dans des villages contre une opinion trop marquée, ou des récits de rupture familiale), mais le journal continue les présenter comme une avant-garde, ce qui ne les soutient pas.
Qu'ici l'on pense à tort que l'on est assez riches pour gâcher la planète et qu'on est les seuls à se tromper? Ou que c'est l'idée de politique (y compris de démocratie) telle qu'elle a été posée en occident qui ne permet pas de trouver des solutions aux problèmes écologiques? A mon avis la Décroissance ne distingue pas suffisamment les deux opinions justement, alors qu'elles sont opposées politiquement, et pour cela ne pense pas la société par rapport à la crise écologique.
La partie la plus intéressante du journal, c'est les récits de décroissants: ils racontent souvent leurs doutes et leur isolement (qu'ils n'ont pas choisi, c'est souvent l'effet d'une ostracisation dans des villages contre une opinion trop marquée, ou des récits de rupture familiale), mais le journal continue les présenter comme une avant-garde, ce qui ne les soutient pas.
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Un bouquin d'Alberto Manguel, un argentin qui, à 16 ans, lisait à haute voix à Borges devenu aveugle.
Pour moi aussi Borges est un des plus grands mythes contemporains.
Pour moi aussi Borges est un des plus grands mythes contemporains.
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
lequel de borges? =)slimfast a écrit:
Pour moi aussi Borges est un des plus grands mythes contemporains.
(ok c'est facile, j'avoue, sorry, je sors)
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
et je crois qu'il n'aimait pas trop le cinéma, la cécité !
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Le mieux Tony le mort c'est de lire le essais de Serge Latouche je n'ai pas le temps de développer le sujet je n'ai pas internet à la maison. j'ai lu "l'univers occidentalisé" c'est un essai trés interessant, à lire pour se faire sa propre opinion
Maya- Messages : 280
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
désolée je me suis trompée de titre
j'ai rajouté un lien
http://rsa.revues.org/328
j'ai rajouté un lien
http://rsa.revues.org/328
Maya- Messages : 280
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Merci pour les liens.
Ma chienne (en fait le chien familial) est morte aujourd'hui (de vieillesse). Une malinoise recueillie dans une refuge. Une sorte d'objectrice de conscience: ses maitres précédents l'avaient visiblement dressée à l'attaque et battue, car elle n'a dû manifester qu'un zèle superficiel à ces exercices, ce qui a causé son d'abandon. Elle a vite mais progressivement abandonné tous les réflexes liés à cette époque (ce qui lui causait des cauchemars)
Elle avait un visage très expressif, y compris au moyen de ses vastes oreilles.
Je me souviens d'un très beau texte d'Adorno, sans doute un des philosophes les plus sensibles à la condition animale, dans Minima Moralia que l'on trouve sur:
http://bibliodroitsanimaux.voila.net/adornominimamoralia.html
Mais il y a aussi ce texte (avec Horkheimer) où il présente la violence faite à l'animal comme une vengenace de la pure rationnalité (de la raison bourgeoise et de l'Aufklarüng) rnvers la pure souffrance existentielle. Ce en quoi il se trompe, et verse (pour le coup) dans l'idéologie, car je sais que le chien est plus que la pure souffrance et pense par concept. Il est aussi bien accessible à la notion de jeu que de culpabilité, à l'idée de sacrifice nécessaire mais non-inconditionnel, et je crois à la compassion, sous des formes commensurables à celles des hommes, comportant des mécanismes d'abstraction et de compréhension a-posteriori. J'ajoute qu'un chien comprend certains mots, s'exprime aussi avec une voix, n'est pas maso, et peut faire preuve de culture et d'humour (je connais moins les chats). Il m'est arrivé de me perdre plusieurs fois en forêt avec elle et c'est elle qui prenait la première conscience que je m'étais égaré et trouvait le bon chemin. Le matin, elle me réveillait tôt et rapidement: "une journée de merde pour toi, mais pour moi rien de spécial", avant d'aller dehors. Une expression revenait souvent dans son regard: "tu m'as donné un ordre, j'obéis, mais c'est parce que ça m'amuse et je n'ai que cela à foutre". En cas de vrai danger, elle devenait incontrôlable, mais développait en vieillissant sa propre réserve d'expérience et de prudence
http://bibliodroitsanimaux.voila.net/adornohorkheimerladialectiquedelaraison.html
Ma chienne (en fait le chien familial) est morte aujourd'hui (de vieillesse). Une malinoise recueillie dans une refuge. Une sorte d'objectrice de conscience: ses maitres précédents l'avaient visiblement dressée à l'attaque et battue, car elle n'a dû manifester qu'un zèle superficiel à ces exercices, ce qui a causé son d'abandon. Elle a vite mais progressivement abandonné tous les réflexes liés à cette époque (ce qui lui causait des cauchemars)
Elle avait un visage très expressif, y compris au moyen de ses vastes oreilles.
Je me souviens d'un très beau texte d'Adorno, sans doute un des philosophes les plus sensibles à la condition animale, dans Minima Moralia que l'on trouve sur:
http://bibliodroitsanimaux.voila.net/adornominimamoralia.html
Mais il y a aussi ce texte (avec Horkheimer) où il présente la violence faite à l'animal comme une vengenace de la pure rationnalité (de la raison bourgeoise et de l'Aufklarüng) rnvers la pure souffrance existentielle. Ce en quoi il se trompe, et verse (pour le coup) dans l'idéologie, car je sais que le chien est plus que la pure souffrance et pense par concept. Il est aussi bien accessible à la notion de jeu que de culpabilité, à l'idée de sacrifice nécessaire mais non-inconditionnel, et je crois à la compassion, sous des formes commensurables à celles des hommes, comportant des mécanismes d'abstraction et de compréhension a-posteriori. J'ajoute qu'un chien comprend certains mots, s'exprime aussi avec une voix, n'est pas maso, et peut faire preuve de culture et d'humour (je connais moins les chats). Il m'est arrivé de me perdre plusieurs fois en forêt avec elle et c'est elle qui prenait la première conscience que je m'étais égaré et trouvait le bon chemin. Le matin, elle me réveillait tôt et rapidement: "une journée de merde pour toi, mais pour moi rien de spécial", avant d'aller dehors. Une expression revenait souvent dans son regard: "tu m'as donné un ordre, j'obéis, mais c'est parce que ça m'amuse et je n'ai que cela à foutre". En cas de vrai danger, elle devenait incontrôlable, mais développait en vieillissant sa propre réserve d'expérience et de prudence
http://bibliodroitsanimaux.voila.net/adornohorkheimerladialectiquedelaraison.html
Dernière édition par Tony le Mort le Jeu 23 Aoû 2012 - 22:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
C'est beau comme tu parles de cette chienne, paix à son âme ou à l'équivalent qui lui en tient lieu
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Dans quel bouquin êtes vous plongés ?
Millet écrit comme une truie. Qu'il lise Léon Werth:"La nation est une idée difficile, et comme toutes les idées difficiles elle est avant tout employée par ceux qui n'en ont aucune".
De fait.
De fait.
Invité- Invité
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