Dans quel bouquin êtes vous plongés ?

slimfast a écrit:

je ne les ai pas lu mais ça a l'air très intéressant : Murch est un monteur (Coppola) et un sound-designer

Les conversations sont plus intéressantes que "blink of an eye" parce que moins engoncé.

Mais tu ne te trompes pas, c'est passionnant. Murch n'est pas un monteur, il est "le" monteur de "The Conversation", des 3 "Parrain", des 2 "Apocalypse Now"... Bon après c'est un américain alors bien sur, tout est question d'efficacité, de "ce qui marche". C'est une vision à la fois très technique et très scientifique mais porté par quelque chose de très vrai chez lui.

Enfin ces théories sont passionnantes sur le sens d'un raccord, sur son rapport à la musique, au rythme... En plus un raccord visage sur un clignement d’œil, c'est vrai que c'est une sorte de "truc" un peu magique du montage.

Une dernière chose, il faut lire l'anecdote racontée sur le mixage de Conversation secrète (ou étiat ce THX 1138?) où Murch s'est rendu en pleine nuit dans un aquarium géant enregistrer du silence. Hilarant.

A l'occasion des 50 ans de la plus longue série de l'histoire du cinéma :


pour 150 € seulement

A l'occasion des 50 ans de la plus longue série de l'histoire du cinéma

La plus dispensable aussi, en ce qui me concerne.

Jamais tenu plus de 20 minutes à un Bond, quelle que soit la période. Je saisis absolument pas l'intérêt du truc. ça m'interpelle autant qu'un fer à friser.

tu es radical, j'en suis pas non plus fan mais c'est une institution. Je préfère ça qu'un Sautet .... l'autre jour en salle j'ai vu César et Rosalie : un quart d'heure après j'étais dehors. Bond y'a l'humour, la dérision, la série justement, le truc international qui plait partout, j'aime cette idée. Tandis que César et Rosalie ça fait chier juste en France.

C'est un mauvais Sautet. Je préfère un bon Sautet à un mauvais Sautet.


Sinon je préfère Rowan Atkinson à Glauber Rocha. Dans Bean, y a un concept d'humour, de dérision et de série que je ne retrouve pas chez Rocha.
D'ailleurs, je me repassais l'autre jour Passion de Bergman, et je me faisais encore la réflexion: quoi qu'on en dise, Blake Edwards malgré tous ses mérites échoue à communiquer ce sentiment de gravité, de désespérance tragique...

un bon Sautet voila où est l'horreur esthétique absolue, idéologique. Le diable est dans les détails : tu as laissé passer celui-là.
Je vois d'ici la liste raisonnée de tes objections, longue comme un jour sans pain.

Taratata. Idéologiquement je suis sûr quand tu vas où le vent te portes, mais ça tu le sais qui fais n'importe quoi pour te rendre agréable au gré de ton intérêt, qui fais des paris sur l'instrument que tu manies sans discernement, la coterie, à y perdre ton âme.

Ce costard vous est offert à l'occasion des 50 bougies de Bond. Meilleurs voeux à la bondmania !

Il y a aussi le sauté de veau, généralement plus digeste.

slimfast a écrit:un bon Sautet voila où est l'horreur esthétique absolue, idéologique. Le diable est dans les détails : tu as laissé passer celui-là.
Je vois d'ici la liste raisonnée de tes objections, longue comme un jour sans pain.

Taratata. Idéologiquement je suis sûr quand tu vas où le vent te portes, mais ça tu le sais qui fais n'importe quoi pour te rendre agréable au gré de ton intérêt, qui fais des paris sur l'instrument que tu manies sans discernement, la coterie, à y perdre ton âme.

Ce costard vous est offert à l'occasion des 50 bougies de Bond. Meilleurs voeux à la bondmania !

Alors là, je m'incline. Je suis mouché jusqu'au fond des sinus . Et d'un trait, comme ça, clac. Net, tranchant, d'une précision. Oufti... Et j'l'ai pas vu venir, en plus! Le détail, le truc qu'on oublie. Un moment d'inattention. Sautet. L'horreur absolue. Idéologique. La coterie. Bon sang. La coterie! Comment j'ai pas pensé à la coterie. L'erreur de débutant, quoi.
Ah mais c'est que qui s'y frotte s'y pique hein, voilà ce qui arrive...

"laissez venir à moi les petits enfants !"

Et y rajoute!

Y parachève!

D'une cruauté...

je ne sais pas encore ce que ça vaut

Un ami m'a refilé ce vieux truc (1987 par là) dont il ne sait que faire:


A mi chemin entre la thèse et le livre de Nicolas Ungemuth sur Bowie.
Il y a une taxonomie marrante des morceaux de chaque album (l'ancètre de rateyourmusic).
La couverture est très belle.

Michel Serres appelle comme ça l'humain issu des nouvelles technologies et la maestria avec laquelle les messages fusent de ses pouces.
Je l'ai entendu ce matin rétorquer à Finkielkraut défendeur des humanités et de culture classique que l'Allemagne avait été le pays phare en littérature, arts, cinéma, médecine, sciences etc au début du siècle et que ça n'avait rien empêché.
Il appelait Finkielkraut grand-père grognon !!!

l'Angelus novus de Paul Klee commenté par Benjamin qui voyait là "l'ange de l'Histoire".
Benjamin dans son commentaire décrit un mouvement complexe, une irrésistible pousée vers l'avenir auquel l'ange tourne le dos.
Pour un truc que je lis "ce regard de l'ange de l'histoire sur le passé semble proche de celui de Kubrick, sous jacent à l'emploi d'un objectif de la Nasa (les fameux objectifs de l'entreprise Angénieux de Lyon) devant les chandelles du 18° siècle. Les travellings optiques arrière de Barry Lyndon pourraient avoir proposé une forme cinématographique du recul de l'Ange, de cette tempête dans laquelle son oeil est pris". Cette tempête que Benjamin appelle le progrès.

en fouinant un peu j'ai trouvé ça sur internet ; je ne l'ai pas eu en main mais l'entreprise m'a l'air aventureuse ...

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4471527

l'histoire du gosse qui lançait des taupes dans le jardin de Beckett

parce que moi j'y vais à pas mesurés, à pas comptés en philosophie.

J'essaye de lire "Marx dans ses Limites" d'Althusser. Un peu confus mais très différent de l'image que l'on se fait d'Althusser. Le passage où il défend l'idée que même chez Marx, l'aliénation reste finalement un impensé est frappant. Pourquoi il n'a pas publié ce livre? De toute manière le PC était déjà embarqué dans le Programme Commun. Peur que le livre passe pour conservateur? C'est peut-être une projection de mauvais gout, mais je pense que s'il l'avait fait la suite de sa vie n'aurait pas été si dramatique.

- Tombeau pour cinq cent mille soldat (Pierre Guyotat)

- 1275 âmes (Jim Thompson)

- Etude sur la personnalité autoritaire (Théodore Adorno)

Ah et "Le tour d'écrou" de Henry James, la pépite que je ne connaissais pas !

Le livre est terrifiant, mais avec trois fois rien.

Hélas il est impossible de bien en parler sans tout dévoiler, et je parle pas juste de l'histoire mais des chausses-trapes du récit

Scandale dans l'édition: les reliures en peau de chagrin seraient en fait en peau de cheval.
Les canassons seraient euthanasiés à leur arrivée au refuge pour vieux chevaux "Le Repos de Rossinante" de Saint Germain en Laye puis "dispatchés" dans toute l'Europe.

L'Encyclopédie Universalis passe complètement au numérique.

lol et fini les queues-de-cheval, on passe au nerf de boeuf : quand on arrive en viiille ...