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La fille de nulle part de Jean-Claude Brisseau

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 20:42

sois honnête Jerzy : ton grand interlocuteur, c'est toi, enfin pas si grand que ça.
D'ailleurs tu le dis tu sors pas de chez toi.

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 20:49

Totafé, slim.
Nous sommes à nous mêmes nos meilleurs interlocuteurs.

C'est tellement fatigant les conversations à deux, à trois, à quatre, et plus. On nous rebat encore les oreilles avec je ne sais quelle nécessité de "communiquer", de "poser les bases d'un débat constructif", afin de dégager une "synergie"' de "points de vue créatifs" permettant de faire avancer on ne sait trop quel "schmilblick"...

Comme ces idiots sur facebook, là, qui réclament (font semblant de réclamer) un espace de conversation-convivialité-détente avec leurs "interlocuteurs", pour ne finalement ne s'adresser qu'à eux-mêmes ou des déclinaisons flatteuses d'eux-mêmes, à travers quelques caniches complaisants-z-et serviles.

Et c'est quasiment partout comme ça, c'est pourquoi je préfère rester chez moi et en ma compagnie, pour le même prix.


Mais au fond, je te trouve bien ingrat, slim: je suis un des seuls ici à te tenir un peu compagnie, à renvoyer la balle, à essayer de donner un peu de "sens" à tes élucubrations, à fracturer un peu la rotondité circulaire de ta tautologie moi=moi. Car s'il y en a bien un ici qui ne s'adresse fondamentalement qu'à lui-même, additionnant des images dans son coin sans le moindre concernement pour le concept même d'interlocution, c'est toi.
La poutre, slim... Wink

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 21:21

Baudouin II de Barvaux a écrit:Totafé, slim.
Nous sommes à nous mêmes nos meilleurs interlocuteurs.

C'est tellement fatigant les conversations à deux, à trois, à quatre, et plus. On nous rebat encore les oreilles avec je ne sais quelle nécessité de "communiquer", de "poser les bases d'un débat constructif", afin de dégager une "synergie"' de "points de vue créatifs" permettant de faire avancer on ne sait trop quel "schmilblick"...

Comme ces idiots sur facebook, là, qui réclament (font semblant de réclamer) un espace de conversation-convivialité-détente avec leurs "interlocuteurs", pour ne finalement ne s'adresser qu'à eux-mêmes ou des déclinaisons flatteuses d'eux-mêmes, à travers quelques caniches complaisants-z-et serviles.

Et c'est quasiment partout comme ça, c'est pourquoi je préfère rester chez moi et en ma compagnie, pour le même prix.


Mais au fond, je te trouve bien ingrat, slim: je suis un des seuls ici à te tenir un peu compagnie, à renvoyer la balle, à essayer de donner un peu de "sens" à tes élucubrations, à fracturer un peu la rotondité circulaire de ta tautologie moi=moi. Car s'il y en a bien un ici qui ne s'adresse fondamentalement qu'à lui-même, additionnant des images dans son coin sans le moindre concernement pour le concept même d'interlocution, c'est toi.
La poutre, slim... Wink

mais tu n'acceptes pas la différence. tu aimes discourir pas moi. tu aimes épiloguer pas moi. mais on est tous les deux sur le forum : tu ne me parles pas plus que je te parle.
d'un autre côté tu aimes analyser point par point, discerner, disséquer, peser etc c'est pas mon truc. je n'en tire pas une gloriole particulière ni pour toi ni pour moi. j'aime pas les séries je ne vais pas prouver par a +b pourquoi. j'ai vu 6 épisodes de soprano un ou deux de breaking bad. je me fous de toi parce que t'aime, sans méchanceté. t'aimes ça j'aime pas ça et alors : c'est pas une grande dissert sur le sujet qui va m'amener à aimer ça. il faut pas nier non plus que les choses se ressentent. adeline j'aime bien elle fait des critiques sur son ressenti. tu dois être trop macho.

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 21:29

tu comprends ce que je dis : tu comprends qu'il n'y a pas d'arrière pensée ni de sarcasme : je te dis comment je suis, comment je voudrais être c'est autre chose ...

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 21:32

mais tu n'accepte pas la différence. tu aime discourir pas moi. tu aimes épiloguer pas moi. mais on est tout les deux sur le forum : tu ne me parles pas plus que je te parle.

A qui le dis-tu. Si t'aimes ni discourir ni épiloguer ni analyser ni discerner ni peser, etc, mais juste dire "j'aime ça" ou "j'aime pas ça", à quoi bon aller sur un forum?
Quel intérêt, franchement? Si tu veux pas qu'on rebondisse sur tes énoncés, si tu ne veux au fond aucun interlocuteur, autant tenir un journal intime.



Tu continues à séparer ressenti et analyse. Tu m'attribues l'analyse, et réserves le ressenti à Adeline, dans le plus pur partage phallocratique.
C'est toi le macho, ici.

Tu dis tout le temps n'importe quoi, mec, tout le temps... C'est effarant. On devrait se taire, d'accord, ne pas vouloir répondre, enchainer. Mais si on accorde une importance même très minimale au "sens", c'est bien difficile de pas répondre... Tu me fascines, vraiment tu m'fascines. C'est pourquoi j'aime converser avec toi, ceci dit sans sarcasme aucun.

Allez, bonne nuit, j'ai une série sous le coude.


Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Lun 11 Fév 2013 - 21:40, édité 1 fois

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 21:46

comme si j'avais jamais ouvert des topics sur les films que j'aime en entamant la discussion

Je comprends même pas ce que tu veux dire, le sens de ce simple énoncé. C'est une antiphrase?. Tu "n'as jamais ouvert des topics sur les films que tu aimes en entamant la discussion"? Ou au contraire "tu as toujours ouvert des topics sur les films que tu aimes en entamant la discussion"?

Je comprends pas: pour moi, oui, tu as ouvert des topics sur les films que tu aimes en entamant la discussion, je vois pas où est le problème. C'est fait pour ça, un forum.
Maintenant, si tu veux dire que tu n'a jamais ouvert de topics etc en entamant une discussion, alors c'est juste absurde: c'est des topics où on doit pas discuter? Des topics où on doit juste lire ce que t'as écrit et s'abstenir d'entamer une discussion?

Vraiment, je comprends pas... ça me fascine d'autant plus...

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 21:58

"comme si je n'avais jamais ouvert des topics sur les films que j'aime en entamant la discussion" les deux négations s'annulant signifie que j'ai déjà (par euphémisme, souvent) ouvert des topics ..etc. de toutes façons tu peux vérifier, et constater par la même occasion que mon français est autrement plus enlevé que ta bouillie technocrate.
excuse moi jerzy, ça ne se prouve pas, c'est une évidence !
la preuve tu ne comprends pas le français écrit très correctement et précisément.
par contre, tu discours, tu dissèques etc etc ...dans un sabir infâme.

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 22:04

tu as un côté laborieux scolaire, une copie pareille j'ai la tentation immédiate du panier.

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 22:12

Si je suis amené à douter du sens de cet énoncé, c'est bien sûr en raison de ce que tu écris plus haut, à savoir que tu n'aimes pas discourir.

Donc, ok, tu ouvres des topics en entamant la discussion. Mais tu dis, dans le même temps, que t'as pas envie de discourir. Dans une totale ambiguïté sémantique. Dont celle-ci, qui m'est tout aussi confuse:

" tu aimes discourir pas moi. tu aimes épiloguer pas moi. mais on est tous les deux sur le forum : tu ne me parles pas plus que je te parle. "

Il n'est pas question ici de disséquer, mais juste de comprendre. "On est tous les deux sur le forum: tu ne me parles pas plus que je te parle".
ça veut dire quoi? Je ne te parle pas plus que tu me parles? Je parle à qui, alors? Et toi, à qui parles-tu? Au forum?

Si c'est pour dire qu'en se parlant nous parlons au delà de nous-même, ça, c'est une évidence. Je ne cesse de le dire, plus haut encore, en te rappelant avec une certaine ironie qu'en m'adressant à "toi", je parle au delà de ta "personne", j'inscris mon énoncé dans un tissu impersonnel, où "ça parle". Mais cela même, tu sembles me le reprocher, en me disant que je suis mon unique interlocuteur. Puis tu rappelles que tu n'aimes pas discourir, pour ensuite dire que tu ouvres des topics en entamant la discussion...

Quel embrouillamini, quelle prose confuse... Tu ne sais tout simplement pas écrire, en fait, c'est ça. Y a pas deux phrases qui se tiennent debout sans se contredire... Et il faut te parler comme on causerait à un môme de cinq ans, dans l'espoir que tu saisisses tes propres contresens... Alors ça, oui, faut être laborieux, parce que laborieux, ton patagon, il l'est. Et pas qu'un peu.

D'où cette question, sans déconner: tu bois?


Je te laisse sur cette question sincère. J'ai ma série.


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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 22:24

tu me fatigue a décortiquer le message comme le KGB. regarde borges comme il écrit c'est n'importe quoi y'a des phrases sans verbes pas de majuscule, il a su trouver une langue à lui. la tienne c'est celle du premier de la classe faussement emancipé et lèche cul et qui comprend rien alors qui invente des trucs hallucinants en se tripotant les couilles.

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Message par Invité Lun 11 Fév 2013 - 22:27

décoince un peu, sors de chez toi va prendre l'air

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Message par Invité Mar 12 Fév 2013 - 10:19

je trouve assez drôle l'autorité incontestable dont tu pares tes analyses sémantiques alors que tu ne sais pas lire le français, preuves à l'appui (voir plus haut).

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Message par Invité Mar 12 Fév 2013 - 14:18



Laisse couler, slim, tu sais pas écrire et c'est une évidence. Tu sais pas lire non plus, et c'en est une autre.

J'en finirais pas de citer les archives du KGB et de la Mère Docu, pour rappeler à ton bon "souvenir" l'espèce de bouillie informe qu'est ta prose truffée de fautes en tous genres, des phrases à la construction erratique, plus ta ponctuation aléatoire. Sans compter bien sûr les occurrences (multiples) où tu dis plusieurs choses contradictoires d'un post à l'autre et souvent dans la même phrase, ou sans aucune liaison logique; celles où tu décroches de ta propre idée directrice comme si tu souffrais d'amnésie instantanée; les occurrences (multiples) où tu as manifestement compris de travers ce que l'autre écrit, etc etc...


de toutes façons tu peux vérifier, et constater par la même occasion que mon français est autrement plus enlevé que ta bouillie technocrate.
excuse moi jerzy, ça ne se prouve pas, c'est une évidence !
la preuve tu ne comprends pas le français écrit très correctement et précisément.
par contre, tu discours, tu dissèques etc etc ...dans un sabir infâme.


Bien bien bien, puisque tu t'obstines à trouver ta phrase formidablement claire, il faut laborieusement et scolairement te montrer que tu ne sais pas écrire le français "correctement" et "précisément" - "preuves à l'appui".

Tu écris:


comme si j'avais jamais ouvert des topics sur les films que j'aime en entamant la discussion


En l'état, cette formule est ambiguë. A cause en partie de l'absence de négation, premièrement, à cause de ce qui précède, ensuite.

Si tu avais écrit "comme si je N'avais jamais ouvert des topics sur des films que j'aime en entamant la discussion", on pourrait éventuellement, à la limite, comprendre en effet que tu signifies avoir toujours ouvert des topics qui etc,...

Mais dans le contexte de l'échange, l'interlocuteur que je suis peut très bien comprendre cette phrase comme abritant un double sens: signifiant par antiphrase son contraire par dénégation ironique.

Le contenu anti-phrastique d'une telle tournure apparaît même comme évident dans les cas où le locuteur feint de protester avoir toujours fait quelque chose - mais dont il sait que son interlocuteur pense qu'en réalité il ne l'a jamais fait.

Exemples:

- "allons cher ami, quelle idée saugrenue, comme si je n'avais jamais éprouvé de la sympathie pour vous..." ----> ce qui se peut se comprendre, sous l'apparente formulation d'un "je vous ai toujours trouvé sympathique", comme exprimant l'exact contraire. On feint ici d'envisager comme absurde l'hypothèse qu'on n'aurait jamais éprouvé de la sympathie pour x, mais c'est pour mieux signifier par antiphrase qu'en effet on n'en a jamais éprouvé aucune.
Seul le contexte, qui serait l'expression manifeste et réitérée d'une antipathie récurrente entre les deux locuteurs, permet de saisir que cette dernière est exprimée sous la forme de sa dénégation ironique.

[NB: dans le cas où la négation est retirée - "comme si j'avais jamais" au lieu de "comme si je N'avais jamais", il n'y a même pas besoin de suspecter une antiphrase. La formule énonce clairement, grammaticalement, que le "jamais" est bien un "jamais", évoque un "quelque part" inexistant. Sous sa forme dépliée = comme si j'avais jamais (quelque part, en un lieu imaginaire, inexistant) dit, pensé ou fait cela = en réalité je ne l'ai jamais dit, pensé, ou fait.
Si tu savais minimalement ce qu'implique le retrait de la négation pour le sens de cette formule, tu n'aurais donc pas écrit "comme si j'avais jamais ouvert", qui aurait signifié que non, tu n'as jamais ouvert. "Comme si j'avais jamais ouvert... c'te bonne blague", ou encore "(tu me parles) comme si j'avais jamais ouvert des topics sur les films que j'aime en entamant la discussion, alors que tu sais ce n'est pas le cas". Etc

La négation étant ici retirée dans le cadre de l'expression familière jouant sur la troncature: "comme si j'avais jamais" équivaut à "comme si je N'avais jamais", ce qui ouvre alors la possibilité de l'antiphrase ironique]


- "Ne dis pas que ce type est un gros feignant, allons! Comme s'il (n')avait jamais émis le souhait de travailler, comme s'il (n')avait jamais écrit des tonnes de candidatures!" ---> Ce qui veut dire, dans un contexte où on sait que le type est un feignant, qu'il n'a jamais émis le souhait de travailler, qu'il n'a jamais écrit des tonnes de candidatures: la possibilité qu'il l'ait souhaité ou fait est tellement saugrenue qu'on fait mine de se scandaliser de l'idée du contraire - à savoir qu'il l'ait jamais souhaité ou fait.

- "que vous passiez à ma garden-party? Bien sûr voyons, comme si j'avais jamais manqué une occasion de vous inviter! Ou "comme si je ne vous avais jamais envoyé d'invitation" ---> Ce qui, dans un contexte x où le destinataire autant que le destinateur de cette formule savent ce qu'il en est, exprime - sous l'affirmation ironique d'un "je vous ai toujours invité" - l'irréalité saugrenue de la seule idée que A puisse inviter B à sa garden-party.

- "Comme si tu (n')avais jamais écrit deux phrases d'affilée qui ne se contredisent pas". Cad: "allons, toi, dont l'écriture est un modèle de clarté, de logique, qui donc pourrait penser un seul instant que tu puisses écrire deux phrases d'affilée qui ne se contredisent pas" ---> Ironie antiphrastique, qui bien évidemment exprime que cette hypothèse absurde (que ton écriture serait confuse et illogique) est à l'inverse une réalité (rarement) démentie.

Etc,
etc.

La subtilité rhétorique, dans tous ces cas, consiste à poser comme saugrenue l'hypothèse qu'on n'a jamais dit, pensé ou fait cela, pour mieux exprimer par un dédain ironique qu'en effet et très précisément on ne l'a jamais dit, pensé ou fait.


Le contexte étant ici que tu ne cesses d'exprimer que t'as jamais envie de discuter, que tu n'aimes pas (on l'a suffisamment compris) analyser, discerner, disséquer, peser ( + ton habitude de signifier que c'est comme ça, une évidence, qu'il n'y a pas à discuter et que t'as ni l'envie ni l'intention de le faire), on est donc tout à fait autorisé à comprendre que dans ta phrase, "jamais" veut bien dire "jamais". On est tout à fait autorisé à penser que tu feins de poser comme incongrue l'hypothèse que tu n'as "jamais ouvert des topics sur les films que tu aimes en entamant la discussion", pour exprimer que c'est bien en réalité le cas: tu n'as jamais ouvert de topics en entamant la discussion, cad avec le souhait ou dans le but d'entamer une discussion.
Ce que tu confirmes la plupart du temps à l'attention de qui pourrait encore en douter: je ne vais pas discuter avec vous, moi je ressens, vous vous analysez. Ce que je ressens est une évidence indiscutable qui n'a pas besoin d'être discutée. Et quand je dis que vous aimez cette série qui est d'évidence nulle, mon opinion est indiscutable et je n'ai aucune intention d'en discuter avec vous non plus. Contentez-vous de prendre connaissance de ce que dis, etc etc.
On est tout à fait autorisé à le penser... quand on se prend encore à fantasmer que tu sais écrire, il est vrai. Ah pardon, je parle comme si t'avais jamais maitrisé les subtilités de la rhétorique. Quelle drôle d'idée...

Bonne fin d'aprème, slim-la-poutre.




Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Mar 12 Fév 2013 - 17:58, édité 11 fois

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Message par Invité Mar 12 Fév 2013 - 15:43

j'avoue qu'être passé sous les fourches caudines m'a rompu, et d'ailleurs j'ai mal au cou, sûrement à cause du rêve que j'ai fait ou l'on me torturait de percings immondes, humilié d'exhiber ça en classe ; aussi je m'en tiendrai au topic, quand j'aurai vu Céline de Brisseau dont parle en bien, Glj, et que je n'ai pas encore vu.

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Message par Invité Mer 13 Fév 2013 - 16:16

glj a écrit:Un film etrange que j'ai vu de lui, qui n'est pas dans la meme veine que " de bruit et de fureur" ou de ses " sulfureux " derniers opus c'est " Céline" que j'avais adoré et qu'il faudrait que je revois.

Je suis d'accord avec jerzy sur " de bruit" qui tient vraiment pas la route comme tous ces dernieres films sortis d''ailleurs. J'avais bien aimé " noces blanche" aussi.

Merci glj pour ce conseil. J'ai beaucoup aimé ce film qui n'est effectivement pas tourné en milieu urbain, comme Un jeu brutal, De bruit et de fureur et Noce Blanche mais à la campagne, ce qui lui donne un aspect un peu rohmérien.
C'est l'histoire de Céline qui découvre le jour de la mort de son père adoptif qu'elle ne sait plus qui elle est. Sa mère adoptive demande à une infirmière de la veiller. Elle même plus mûre et sans enfants a aussi un parcours chaotique. Les deux femmes vont progressivement se lier et Céline retrouver peu à peu goût et moyen de vivre. Mais Céline intransigeante refuse l'héritage et fait le choix de la reconstruction sur ses forces ; elle se lance dans une quête d'harmonie avec elle même. Le film est le récit bien mené de cette quête qui au gré d'un peu de fantastique et de miraculeux amènera Céline sur la voie de la réconciliation avec elle même et le monde. C'est un film mystique qui exige et propose la croyance du spectateur dans les personnages et la foi quant à ce que peut le cinéma dans cette voie.
La musique de Georges Delerue, particulièrement la première des 3 ou 4 fois où elle s'élève n'est pas pour rien dans la beauté du film, elle ne soutient aucun épisode particulier, mais élégiaque elle renforce la beauté de la nature et du monde.

Paradoxalement les deux films, Céline et La fille de nulle part ne sont pas sans rapports à certains égards.
D'abord l'évènement traumatique violent qui embraie la fiction et qui s'apparente à une confiance trahie, donc une violence.
A l'autre bout il y a cette question de l'héritage d'un tiers que le personnage, dans les deux cas une femme, décide ou non d'accepter, exerçant seule son choix.

Dans les deux cas ce qui sous tend le récit chez Brisseau, c'est la question morale de l'honnêteté.

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Message par Invité Jeu 14 Fév 2013 - 16:44

l'une, Geneviève vit par procuration, l'obsession de la perte de son mari, Céline, ses patients, son ami.
l'autre Céline fait chanter toutes les ressources qu'elle a en elle, vit pleinement ses désirs ; elle les trouve au plus profond d'elle même, les accueille, les vit, s'en enrichit.
c'est finalement l'éternel motif de "l'une chante l'autre pas".
mais par le réalisme cru de Brisseau, ce sont plus que des personnages de cinéma, c'est une méditation réelle sur les gens.
je suis toujours étonné du cinéma de ce grand type plutôt ours.

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Message par Invité Ven 15 Fév 2013 - 13:16

Moi Brisseau c'est un peu comme Ferrara ou Godard, j'attend ses films comme on attend la carte postale d'un ami. Je m'en fiche que la carte postale soit moche et raturée, c'est juste pour avoir de ses nouvelles.

Il est tellement particulier dans le cinéma français, quelque part entre Franjus et Cocteau.

Bon ceci dit, le cinéma français est de fait un cinéma de solitaire, de pères indignes et de fils abandonnés. C'est ce qu'on a toujours reproché à la Nouvelle Vague des deux bords de la Seine : n'être jamais devenu des vieux cons.

Contrairement au cinéma américain qui est un magma consanguin, un blob qui se nourrit de lui-même ou n'importe quel téléfilm du câble se trouvera lesté de lambeaux de Huston ou Ford, le cinéma français lui est totalement hétérogène en lui-même.

Y'a très peu de filiation et d'héritage direct. Qui peut sérieusement dire être l'hériter de Renoir ou de Pialat ? Ça n'existe pas. Alors qu'Anderson lui pourrait se dire l'hériter de Minelli ou Blake Edwards sans que ça fasse rire personne.

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Message par Invité Ven 15 Fév 2013 - 16:03

j'aime bien ton post mais je me demande si être héritier est une position si enviable que cela ....

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