A double tour (Claude Chabrol - 1959)
A double tour (Claude Chabrol - 1959)
Tony le Mort a écrit:Vu à la télé un vieux Chabrol, de la période Guegauff "A double Tour", un peu bancal et poussif, mais avec une scène de meurtre (en flashback et finale) très impressionnante, qui rompt brutalement avec le ton de farce paillarde du début du film. Pendant 20 minutes Chabrol montre qu'il peut être proche de Lang et Hitchcock (certains trucs font penser à certaons Cronenberg même, quand le fils fou se transforme mentallement en insecte dans son miroir). Z ceci prêt que les pulsions ne sont pas filmée pour elles-mêmes comme chez Lang et Hitchcock, mais comme des citations d'Hitchcock et Lang, d'où une impression de puritanisme trouble: la culture, l'usage de la langue stylisée comme rapport indirect mais exclusif à la sexualité. Le film rappelle à la fois "les Cousins" (Belmondo=Brialy)et "la Cérémonie" (le personnage central, révélateur de l’hypocrisie des autrres, est la bonne d'une famille bourgeoise jouée par Lafont, à ceci-près qu'elle n'est pas un élément explosif, mais ici une sorte de surmoi, à la fois l'incarnation d'une sexualité féminine sauvage, et d'un recul secret sur les évènements: il montre une analyse qui choisit de se taire, de se réfugier dans la sexualité qui est ici une forme de silence, et qui garantit de l'intérieur ainsi la stabilité des rapports de classes). Chabrol faisait un peu toujours le même film, mais ce film possédait une grande vérité. On sens aussi l'ascendant de Guegauf sur Chabrol dans ce film à travers la relation Daqmine, Belmondo et Szabo (l'historie de deux relations d'amitié masculine qui se vampirisen:, la tension entre une tentation libertaire, de s'assumer en dehors de la famille bourgeoise, et l'impuissance sexuelle, et l'idée d'introduire une tragédie comme horizon indépassable en laissant les femmes énoncer la résolution de cette tension, mais sans rien qu'aucune émancipation découle de cette franchise: chez Chabrol la jouissance reste toujours un discours, et il y a toujours l'idée d'une carthasis qui court-circuite cette jouissance en menant directement à la mort. C'est peut-être une forme de film noir où on paye quelque chose, mais là où les Américain font payer la découverte des rouages sociaux, chez Chabrol on paye plutôt la découverte des rouages sexuels dans le couple). Bizarrement le film fait un peu penser au dernier Giraudie (il filme un peu de la même manière la forêt comme lieu de rendez vous sexuel, où l'on peut mieux préméditer sa liberté que dans son domicile, et comme tombeau)
adeline- Messages : 3000
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