Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
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Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
slimfast a écrit:j'ai lu que l'espèce de psalmodie de l'ignoble instructeur qui rythme le pas de course des marines de Full Metal Jacket avait été super bien classée dans les chartes US, à la sortie du film : étonnant, non ?
Non, c'est pas étonnant: toutes ses répliques sont littéralement à pisser de rire. C'est, rappelons-le, en partie, le fruit d'impros par l'acteur Ronald Lee Ermey, qui fut instructeur dans les 60s.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
balthazar claes a écrit:
Ha ben Deleuze avait aussi transformé le spoiling en concept. J'aurais mieux compris la fin si je ne l'avais pas sue d'avance: la solidarité mystérieuse entre les actrices devient chez Rivette la condition d'un meurtre commis en pilotage automatique (ce meurtre exprime le rapport de l'innocence au récit, soit la confrontation discours entre la vie communautaires des actrices sur la folie du personnage de mythomane)
Je ne situerais pas les cercles là où Deleuze les place: dans la folie des personnages qu'il présente toujours comme un cycle achevé (cet achèvement est peut-être un forçage interprétatif).
Par contre son dessin évoque pour moi les étranges et fort complexes mouvements de caméra lors scènes de théâtre, qui créent une relation réelle entre les comédiennes en annulant la grande taille de la salle de théâtre. La relation entre les personnages, jouée, déterminée, codée dans un espace oréviible, n'est qu'un instrument pourmontrer la relation entre les actrices, qui elle n'est pas expliquée ( la question "pourquoi sommes-nous que des filles?" crée en guise de réponse une deuxième question "au début il n'y avait que des garçons, mais il y a trois ans ils ont éte chassés du cours").
Dans ces scènes donc, les rangs du public où se tiennent les autres actrices pendant les répétitions sont intégralement montrés: en fait ce qui est vu par les personnages est dissimulé, annihilé, tandis que l'origine de la vision est au contraire saisie comme une forme finie et complète. Rivette ne cherche pas le réel, mais le remplace par rapport objectif à l'idée de vision, d'hallucination, comme dans la scène ou l'existence de la clé convoitée par le harceleur est vérifiée par un fantôme qui dépose la clé (le surnaturel survient pour assurer qu'un désir est réintégré dans une logique de sens puis disparaît ensuite, de la même façon que le théâtre permet une réintroduction du mystère du voyant, du fou visionnaire, dans un environnement bourgeois et réaliste, et s'achève en s'épuisant dans les limites de ce réalisme).
Dernière édition par Tony le Mort le Mar 23 Oct 2012 - 16:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Faut reconnaître que cette infographie fait plus penser à un logo de société secrète et à un clin d'oeil décoratif sur le thème du complot ésotérique qu'à une méthode d'élucidation. En plus dans l'article le schéma est tracé en trois temps, genre "attention, nous allons à présent ajouter le troisième petit trait, ne vous trompez pas, il s'agit du C"
Oui du coup ça renvoie sans doute avant tout à l'évocation d'un mouvement de tourbillon contrarié, obtenu en vase clos en réussissant à ne pas casser le vase.
enfin c'est toujours plus sobre que ça :
Oui du coup ça renvoie sans doute avant tout à l'évocation d'un mouvement de tourbillon contrarié, obtenu en vase clos en réussissant à ne pas casser le vase.
enfin c'est toujours plus sobre que ça :
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
me suis beaucoup amusé à la lecture de cette note dans le fascicule de Bill Krohn sur Kubrick pour le Monde : correspondant de guerre posté au Vietnam avec la première division des Marines, Gustav Hasford créa la plupart des dialogues hilarants - ça c'est à voir - prononcés par l'officier d'entrainement et ses recrues dans son premier roman, The short times - traduit en français, Le Merdier , il ne court pas les rues. - bon, on devait s'attendre que le gars ne marchait pas droit : banco - Maniaco-dépressif et cleptomane de livres - lol - Hasford fut arrêté en Californie du Nord, avec en sa possession des milliers d'ouvrages - sic - volés dans les bibliothèques.
- magnanime - Kubrick intervint auprès de Clint Eastwood - re lol - alors maire de Carmel, pour lui éviter une peine de prison - quand tous les gars du monde ... pour s'en mettre ensuite plein les fouilles grâce à la violence !!!
- magnanime - Kubrick intervint auprès de Clint Eastwood - re lol - alors maire de Carmel, pour lui éviter une peine de prison - quand tous les gars du monde ... pour s'en mettre ensuite plein les fouilles grâce à la violence !!!
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
aujourd'hui la question est : qui va interpréter Jerôme Kerviel ?
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Thieves' Highway de Dassin.
On est en 1949, mais c'est comme si la deuxième guerre mondiale était encore là. Richard Conte revient d'un "tour du monde en bateau", mais on comprend qu'en fait il vient d'être démobilisé. Tout le long du film, plusieurs situations le feront repenser au conflit. Quand il loue un camion, c'est un modèle des surplus de l'armée. Sans parler de la scène de l'accident. Conte veut changer un pneu qui vient d'éclater. Malheureusement, son cric tombe et il se retrouve coincé sous le camion avec la tête dans le sable. Le sable qui lui rappelle "certaines plages", plus précisement celle Anzio. Le Japon semble encore être "l'ennemi". Ce sont ses cadeaux, ramenés d'Asie, qui vont tout déclencher. C'est quand il offre les chaussures à son père qu'il apprendra que ce dernier est infirme. Juste après, il offre une poupée représentant une geisha à sa fiancé blonde. Cela ne semble pas du tout lui faire plaisir, elle examine la petite geisha avec un certain dégout. Une bague est dissimulée à l’intérieur. Quand la blonde la trouve, elle jette violemment la poupée au sol, clouée au milieu de la cuisine, dévoilant ainsi ses désirs matérialistes.
Ces retrouvailles familiales ne vont guere durer. En effet, on ne reverra plus jamais le père et la mère de Conte à l'écran durant tout le reste du film (alors qu'ils sont l'objet de la vengeance). Conte c'est un type constamment en mouvement (les voyages etc...),qui s'associe à des gens en mouvements et fréquente des places en mouvements perpétuels (le marché de San Francisco). Tout l'opposé de son père clouée sur un fauteuil roulant. La famille est immobile, c'est pour cela qu'il s'en crééra une de substitution. Cobb, le mafieux du marché, est un peu son "mauvais père" (d'ailleurs les deux ne sont pas trop éloigné physiquement). Pareil pour Valentina Cortess, la fille des rues. Ils sont les deux italiens, ont les mêmes caractéristiques physiques, font à peut prêt la même taille. Mais, plus que cela, ce sont les deux des êtres en mouvements (les cartes postales et géographiques de la chambres de Cortess faisant échos aux voyages de Conte. D'ailleurs, quand ils partent ce marier, c'est en voiture et en dehors de la ville).
Elle pourrait être sa soeur. Encore un point intéressant, au début on apprend que Conte a une soeur mais on ne la verra jamais apparaître. Quand sa première fiancée, la blonde, arrive chez ses parents au début du film, il y a ambiguité. On pense qu'il s'agit de l'entrée de la soeur en question. Conte et elle se regardent, puis s'embrasse.
Autre amusant détail : quand on découvre le personnage d'Ed, son futur associé, il effectue des réparations sur un camion que le père de Conte lui a vendu. Seul ses jambes apparaissent à l'écran.
On est en 1949, mais c'est comme si la deuxième guerre mondiale était encore là. Richard Conte revient d'un "tour du monde en bateau", mais on comprend qu'en fait il vient d'être démobilisé. Tout le long du film, plusieurs situations le feront repenser au conflit. Quand il loue un camion, c'est un modèle des surplus de l'armée. Sans parler de la scène de l'accident. Conte veut changer un pneu qui vient d'éclater. Malheureusement, son cric tombe et il se retrouve coincé sous le camion avec la tête dans le sable. Le sable qui lui rappelle "certaines plages", plus précisement celle Anzio. Le Japon semble encore être "l'ennemi". Ce sont ses cadeaux, ramenés d'Asie, qui vont tout déclencher. C'est quand il offre les chaussures à son père qu'il apprendra que ce dernier est infirme. Juste après, il offre une poupée représentant une geisha à sa fiancé blonde. Cela ne semble pas du tout lui faire plaisir, elle examine la petite geisha avec un certain dégout. Une bague est dissimulée à l’intérieur. Quand la blonde la trouve, elle jette violemment la poupée au sol, clouée au milieu de la cuisine, dévoilant ainsi ses désirs matérialistes.
Ces retrouvailles familiales ne vont guere durer. En effet, on ne reverra plus jamais le père et la mère de Conte à l'écran durant tout le reste du film (alors qu'ils sont l'objet de la vengeance). Conte c'est un type constamment en mouvement (les voyages etc...),qui s'associe à des gens en mouvements et fréquente des places en mouvements perpétuels (le marché de San Francisco). Tout l'opposé de son père clouée sur un fauteuil roulant. La famille est immobile, c'est pour cela qu'il s'en crééra une de substitution. Cobb, le mafieux du marché, est un peu son "mauvais père" (d'ailleurs les deux ne sont pas trop éloigné physiquement). Pareil pour Valentina Cortess, la fille des rues. Ils sont les deux italiens, ont les mêmes caractéristiques physiques, font à peut prêt la même taille. Mais, plus que cela, ce sont les deux des êtres en mouvements (les cartes postales et géographiques de la chambres de Cortess faisant échos aux voyages de Conte. D'ailleurs, quand ils partent ce marier, c'est en voiture et en dehors de la ville).
Elle pourrait être sa soeur. Encore un point intéressant, au début on apprend que Conte a une soeur mais on ne la verra jamais apparaître. Quand sa première fiancée, la blonde, arrive chez ses parents au début du film, il y a ambiguité. On pense qu'il s'agit de l'entrée de la soeur en question. Conte et elle se regardent, puis s'embrasse.
Autre amusant détail : quand on découvre le personnage d'Ed, son futur associé, il effectue des réparations sur un camion que le père de Conte lui a vendu. Seul ses jambes apparaissent à l'écran.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
J'ai vu peu de films de Bertrand Tavernier et je ne me rappelle même plus le dernier, sauf bien sûr Des enfants gâtés qui m'est tombé sous la main à la médiathèque, me disant, allez pourquoi pas.
On pourrait dire que ça débute un peu comme du Mocky, un mélange de gouaille et d'ironie - mais la comparaison tourne court : sur un chanson à l'accent parigot interprétée par Marielle et Rochefort, Paris sera toujours Paris, Paris ville lumière etc, on a des vues de chantiers dans Paris, on devine les mutations de la capitale, les immeubles de bureaux qui chassent plus loin les immeubles d'habitation, le film est de 77, les immeubles insalubres, les enfants qui jouent dans les terrains vagues, bref un début ou l'image et le son, la chanson, ne sont pas raccords.
Arrive l'intrigue : Bernard Rougerie ( Rougerie, ça ne s'invente pas ! ) cinéaste à succès cherche un petit appartement pour travailler tranquille loin des contraintes domestiques, il est marié et a une fille, au scénario de son prochain film dont il accouche visiblement dans la douleur. Il rencontre des problèmes pour sa location avec les agences immobilières qui l'arnaquent et il est l'objet des quolibets de son co-scénariste, odieux, phallocrate et misanthrope, Pierre, excellemment interprété par Michel Aumont.
Bernard va être mêlé plus ou moins contre son gré à la lutte du comité des locataires qui défendent leurs droits contre un propriétaire cynique et véreux, non sans y être incité par l'aventure qu'il a avec une des locataires, espèce de figure du cinéma, français en particulier, femme libre et libérée, pour laquelle on a beaucoup de sympathie puisqu'elle est interprétée par Christine Pascale dont on connait le talent, et le destin, la maladie mentale et enfin le suicide.
Pierre met en garde Bernard sur cette situation qui l'empêche de travailler à son scénario, moque son "activisme" romantique, bref commente pour le spectateur l'action du film, vous savez comme quand il y a deux flics, un méchant qui fonce tête baissée et un bon qui regrette et le dit, les agissements de son collègue.
Au bout d'un moment, Bernard va être tellement imprégné de la situation réelle que par porosité il va vouloir la traduire dans le film, et il dira à Pierre, qu'il pense pour son scénario, qui décrit aussi un groupe de gens, qu'ils pourraient habiter un immeuble comme celui qu'il habite dans le réel.
La réaction de Pierre pourrait être drôle, "ah non non non par du tout, moi je vois l'action en province, a Saint-Etienne, oui à Saint-Etienne, j'en démords pas" si la raison n'était pas sinistre. Cette raison est que les gens de cet immeuble, eux, et donc pas ceux du film dans le film, sont conscients, Tavernier nous disant par la bouche de Pierre, que s'il luttent, s'il ont opéré cette prise de conscience, ils sont totalement inintéressants pour la fiction car il ne peuvent en même temps avoir de discours sur la jouissance, l'exception, celle qui juxtapose en un seul et même personnage les deux problématiques étant Anne, Christine Pascale.
Le hors champ de tout ça est l'appart de Bernard celui qu'il a quitté momentanément.
Il y a une scène hallucinante de nullité et de vacuité avec sa fille un soir qu'il repasse par chez lui, une autre avec sa femme, psychologue qui se dévoue telle une sainte pour faire parler, parler est un bien grand mot, des enfants, qu'on dirait aujourd'hui autiste.
Le tout est imprégné de façon contradictoire de sentiments opposés et enchâssés dans une insigne manipulation. On pourrait dire un couvercle de gauche qui ne parvient jamais à contenir le contenu réactionnaire du film qui sourd de toute part et qui ne me fait regretter en rien de ne pas en savoir davantage sur le cinéma de Tavernier.
On pourrait dire que ça débute un peu comme du Mocky, un mélange de gouaille et d'ironie - mais la comparaison tourne court : sur un chanson à l'accent parigot interprétée par Marielle et Rochefort, Paris sera toujours Paris, Paris ville lumière etc, on a des vues de chantiers dans Paris, on devine les mutations de la capitale, les immeubles de bureaux qui chassent plus loin les immeubles d'habitation, le film est de 77, les immeubles insalubres, les enfants qui jouent dans les terrains vagues, bref un début ou l'image et le son, la chanson, ne sont pas raccords.
Arrive l'intrigue : Bernard Rougerie ( Rougerie, ça ne s'invente pas ! ) cinéaste à succès cherche un petit appartement pour travailler tranquille loin des contraintes domestiques, il est marié et a une fille, au scénario de son prochain film dont il accouche visiblement dans la douleur. Il rencontre des problèmes pour sa location avec les agences immobilières qui l'arnaquent et il est l'objet des quolibets de son co-scénariste, odieux, phallocrate et misanthrope, Pierre, excellemment interprété par Michel Aumont.
Bernard va être mêlé plus ou moins contre son gré à la lutte du comité des locataires qui défendent leurs droits contre un propriétaire cynique et véreux, non sans y être incité par l'aventure qu'il a avec une des locataires, espèce de figure du cinéma, français en particulier, femme libre et libérée, pour laquelle on a beaucoup de sympathie puisqu'elle est interprétée par Christine Pascale dont on connait le talent, et le destin, la maladie mentale et enfin le suicide.
Pierre met en garde Bernard sur cette situation qui l'empêche de travailler à son scénario, moque son "activisme" romantique, bref commente pour le spectateur l'action du film, vous savez comme quand il y a deux flics, un méchant qui fonce tête baissée et un bon qui regrette et le dit, les agissements de son collègue.
Au bout d'un moment, Bernard va être tellement imprégné de la situation réelle que par porosité il va vouloir la traduire dans le film, et il dira à Pierre, qu'il pense pour son scénario, qui décrit aussi un groupe de gens, qu'ils pourraient habiter un immeuble comme celui qu'il habite dans le réel.
La réaction de Pierre pourrait être drôle, "ah non non non par du tout, moi je vois l'action en province, a Saint-Etienne, oui à Saint-Etienne, j'en démords pas" si la raison n'était pas sinistre. Cette raison est que les gens de cet immeuble, eux, et donc pas ceux du film dans le film, sont conscients, Tavernier nous disant par la bouche de Pierre, que s'il luttent, s'il ont opéré cette prise de conscience, ils sont totalement inintéressants pour la fiction car il ne peuvent en même temps avoir de discours sur la jouissance, l'exception, celle qui juxtapose en un seul et même personnage les deux problématiques étant Anne, Christine Pascale.
Le hors champ de tout ça est l'appart de Bernard celui qu'il a quitté momentanément.
Il y a une scène hallucinante de nullité et de vacuité avec sa fille un soir qu'il repasse par chez lui, une autre avec sa femme, psychologue qui se dévoue telle une sainte pour faire parler, parler est un bien grand mot, des enfants, qu'on dirait aujourd'hui autiste.
Le tout est imprégné de façon contradictoire de sentiments opposés et enchâssés dans une insigne manipulation. On pourrait dire un couvercle de gauche qui ne parvient jamais à contenir le contenu réactionnaire du film qui sourd de toute part et qui ne me fait regretter en rien de ne pas en savoir davantage sur le cinéma de Tavernier.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
"Like someone in love" : enfin un super film. Ca m'a captivé.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Py a initié un thread ici https://spectresducinema.1fr1.net/t1331-like-someone-in-love-a-kiarostami
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
le dernier bond, Skyfall, comme une ode à la logistique, à la production, au génie des ressources humaines; j'y allais en imaginant que Bond se coulerait, pour cet opus, en me fiant au titre, dans la silhouette désarticulée de Scotty, comme une nouvelle partition sur le thème hugolien de la chute de Satan. Or, je parlais de ressources humaines, c'est à un vrai tournant dans l'idée de la modernité que pouvait apporter les Bond avec Brosnan, "tout est relatif" lol _ de la vision d'une communauté humaine emprunte d'une certaine mixité dans la répartition des valeurs, des qualités_, auquel on assiste, assez étonné. Le truc, c'est comment des femmes, M ainsi que la coéquipière de terrain de Bond, se voient reprochées de n'être pas à la hauteur de la tâche qui leur est confiée. La série a toujours été misogyne, a toujours véhiculé des clichés machistes mais je ne crois pas, qu'avant ce revival du cinquantenaire, cela eut été le sujet même du film. M, à la tête du service d'espionnage, est symboliquement ramenée à la fonction de mère. Celui qui lui succèdera à la fin lui reproche son sentimentalisme au moment où elle décide de confier une mission périlleuse à un Bond hors de forme (mais toujours efficace lol).
La coéquipière de 007, quant à elle, sur les conseils de ce dernier, renonce à un poste d'agent de terrain pour enfiler, épanouie celui de secrétaire, pardon, d'assistante de direction. Plutôt amusant de constater que le propos du film tient en une simple et ridicule réorganisation hiérarchique; à la fin, Bond peut enfin serrer la main virile de son supérieur, un homme, un vrai, qui pourra à l'occasion faire un carton sur les ennemis du mi6 comme en témoigne une scène, au contraire du M au féminin qui avoue à un moment n'avoir jamais su se servir d'une arme à feu.
Il y a une scène plutôt chouette, au niveau atmosphère, lumière, design: Bond suit en filature un assassin qui, à l'étage d'un gratte ciel de shangai, exécute un amateur d'art, avec un fusil à lunette, d'une balle dans l'arrière de la tête, tandis que la victime contemplait une peinture de Modigliani, représentant une femme (peut être Madame Reynouard ou un nu assis sur un divan de 1917). Que faut-il voir dans cette scène, cet assassinat, auquel Bond assiste avec curiosité, sans velléité d'intervenir afin de l'en empêcher? Au début je pensais que c'était le meurtre symbolique du spectateur esthète, qui attend des émotions esthétiques ou "nobles" entre guillemets du spectacle auquel il assiste, le spectateur critique avec lequel Sam Mendès, le réal, ne voudrait pas dialoguer lol, mais c'était une interprétation un rien boiteuse. Le diable s'éprend de l'imagination. Mais à y revenir, c'est la vénération de Bond pour M qui est, peut être, ainsi illustrée, ou est ce l'idéal féminin? je ne sais pas. Il y a un scène plus tard, qui reprend quasiment la même disposition spatiale, au cours de laquelle une "jamesbond girl" est effacée avec une cruauté rédhibitoire.
Le seul truc marrant en fait, c'est que Craig ressemble de plus en plus, avec son visage buriné, à Poutine lol, ce qui permet de s'accorder quelques pensées hilares pendant la projection.
La coéquipière de 007, quant à elle, sur les conseils de ce dernier, renonce à un poste d'agent de terrain pour enfiler, épanouie celui de secrétaire, pardon, d'assistante de direction. Plutôt amusant de constater que le propos du film tient en une simple et ridicule réorganisation hiérarchique; à la fin, Bond peut enfin serrer la main virile de son supérieur, un homme, un vrai, qui pourra à l'occasion faire un carton sur les ennemis du mi6 comme en témoigne une scène, au contraire du M au féminin qui avoue à un moment n'avoir jamais su se servir d'une arme à feu.
Il y a une scène plutôt chouette, au niveau atmosphère, lumière, design: Bond suit en filature un assassin qui, à l'étage d'un gratte ciel de shangai, exécute un amateur d'art, avec un fusil à lunette, d'une balle dans l'arrière de la tête, tandis que la victime contemplait une peinture de Modigliani, représentant une femme (peut être Madame Reynouard ou un nu assis sur un divan de 1917). Que faut-il voir dans cette scène, cet assassinat, auquel Bond assiste avec curiosité, sans velléité d'intervenir afin de l'en empêcher? Au début je pensais que c'était le meurtre symbolique du spectateur esthète, qui attend des émotions esthétiques ou "nobles" entre guillemets du spectacle auquel il assiste, le spectateur critique avec lequel Sam Mendès, le réal, ne voudrait pas dialoguer lol, mais c'était une interprétation un rien boiteuse. Le diable s'éprend de l'imagination. Mais à y revenir, c'est la vénération de Bond pour M qui est, peut être, ainsi illustrée, ou est ce l'idéal féminin? je ne sais pas. Il y a un scène plus tard, qui reprend quasiment la même disposition spatiale, au cours de laquelle une "jamesbond girl" est effacée avec une cruauté rédhibitoire.
Le seul truc marrant en fait, c'est que Craig ressemble de plus en plus, avec son visage buriné, à Poutine lol, ce qui permet de s'accorder quelques pensées hilares pendant la projection.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Eyquem a écrit :
"Like someone in love" : enfin un super film. Ca m'a captivé.
moi aussi, pourtant un fil ténu mais captivant comme tu dis.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Messages sur Like someone in Love recopiés ici:
https://spectresducinema.1fr1.net/t1331-like-someone-in-love-a-kiarostami
https://spectresducinema.1fr1.net/t1331-like-someone-in-love-a-kiarostami
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Ouvert un topic sur Skyfall:
https://spectresducinema.1fr1.net/t1346-skyfall-sam-mendes-2012
(C'est dommage je trouve de ne pas ouvrir un topic dédié pour chaque film dont on veut parler, même brièvement.)
https://spectresducinema.1fr1.net/t1346-skyfall-sam-mendes-2012
(C'est dommage je trouve de ne pas ouvrir un topic dédié pour chaque film dont on veut parler, même brièvement.)
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
salut Erwan,erwan a écrit:
Le seul truc marrant en fait, c'est que Craig ressemble de plus en plus, avec son visage buriné, à Poutine lol, ce qui permet de s'accorder quelques pensées hilares pendant la projection.
j'avais remarqué ça sur les photos vues dans la presse. en fait, je trouve qu'il fait assez mafieux russe joué par Benoît Poelvorde.
pas vu le film - et après ton texte, très sûr de ne pas y aller.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
à l'approche des élections américaines : wwhy not ?
http://next.liberation.fr/musique/01012294652-la-batteuse-du-velvet-underground-dans-une-tea-party
http://next.liberation.fr/musique/01012294652-la-batteuse-du-velvet-underground-dans-une-tea-party
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
http://www.franceculture.fr/emission-fictions-micro-fiction-ecrivains-en-series-episode-3-vanites-ou-l%E2%80%99ironie-du-sort-de-laure-l
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
breaker a écrit:
mais comment qui font pour repérer... c'était un court extrait du documentaire sur William Burroughs sorti récemment en dvd, et à part quelques archives, l'ensemble est archi-zéro. Pas mal de monde là-dedans, ils racontent que Burroughs est génial et quand ils racontent qu'il est pas génial c'est pour raconter somme toute qu'il est génial. Patti Smith dit qu'elle était franchement amoureuse de lui, et elle le dit face caméra avec une barbe de trois jours.
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
breaker a écrit: Patti Smith dit qu'elle était franchement amoureuse de lui, et elle le dit face caméra avec une barbe de trois jours
ah ? voudrais bien voir ça !
Invité- Invité
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
Bon ce n’est pas la nuit du chasseur mais cette histoire de rapports compliqués entre un père « monstre » et-son fils qui se déroule au bord de l’eau m’a vraiment touché.
gertrud04- Messages : 241
Re: Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films
http://www.accreds.fr/2012/11/05/qui-pour-emmener-star-wars-7-a-cannes-2015.html
*
Qui pour emmener star wars 7 à cannes ?
*
Qui pour emmener star wars 7 à cannes ?
Star Wars 7 : celui qui se souvient de ses vies antérieures d’Apichatpong Weerasethakul
Le pitch : Chewbacca voyage dans le temps sans bouger, à la recherche de ses congénères Wookies, à toutes les époques.
L’accueil du public et de la critique : Les spectateurs sont déroutés par ce film en deux parties. Si la première contient tout ce qui peut convenir à un Star Wars (bêtes qui parlent, hommes singes, jungle, mysticisme), la deuxième laisse perplexe : on découvre que toute la saga Star Wars est en fait le rêve d’un soldat en quête de père, obsédé par la célèbre phrase de Dark Vador, « je suis ton père ». Déroutant, surtout que la clé de tout cela est laissée à un bonze muet dont le langage des signes est traduit par un poisson obsédé sexuel. Si ce Star Wars ne remporte rien à Cannes, il réconcilie un temps tous les fans d’hommes-singes de toutes sortes et ouvre les portes d’Hollywood à Weerasethakul, embauché pour réaliser Paranormal Activity 6.
DB- Messages : 1528
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