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Road to nowhere : les films de Monte Hellman

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Road to nowhere : les films de Monte Hellman  - Page 3 Empty Re: Road to nowhere : les films de Monte Hellman

Message par Invité Dim 11 Déc 2011 - 13:41

donc, qu'est-ce que c'est, être pris dans la vitesse dans Le ciel est à vous... Madeleine Renaud reçoit un drôle de choc(vidéo ci-dessus), elle passe d'un monde à un autre, rejoint la passion de son mari, devient mécanicienne, elle abandonne ses enfants. Tout autour d'eux, on ne cesse de leur dire qu'ils sont fous, que les époux manquent à tous leurs devoirs, on n'abandonne pas comme ça la bienséance, familiale, celle du village... Ils culpabilisent, ils sont au début d'un nouveau monde, il faut résister à la culpabilité qui ne mord que sur les âmes faibles dit Deleuze, ils résistent. Que deviennent leurs enfants dans tout ça? Ils se passionnent de bagnole... Smile

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Road to nowhere : les films de Monte Hellman  - Page 3 Empty Re: Road to nowhere : les films de Monte Hellman

Message par Invité Mar 13 Déc 2011 - 12:23

breaker a écrit:
On a jamais vu au cinéma si peu de tension sexuelle entre le garçon et la fille, le film est drôle comme dit Hellman.
Si entre le pilote et la veuve dans "Le Mans" et entre les deux cyclistes dans "Tonnerre Mécanique" (en anglais "The Car") , deux films d'ailleurs potentiellement justifiables d'un délire interprétatif aussi débridé sur la vitesse comme valeur et la politique comme espace et la structure rhizomatique de la damnation (etc...) que "Macadam à deux Voies". Délire qui comme ils n'ont pas la caution d'avoir été fait par un auteur, nous sera heureusement épargné.
Et puis cette mise en avant perpétuelle de Deleuze pour donner une connotation transcendantalement anti-pychologique à des analyses, qui en fait ont un contenu exclusivement psychologiques, devient parfaitement casse-couille. Au moins Deleuze critiquait à la fois des pratiques et des goûts.
Et 40 ans après la sortie du film et 8 ans après celle du coffret Carlotta on peut dire que l'exégèse critique a mis du temps à se frayer son chemin.

Ce sont juste des films des années 1970, où la voiture était encore un mythe, où Ford essayait de racheter Ferrari et pouvait consacrer des moyens dignes du débarquement de Normandie pour le battre au Mans, et ni Chrysler ni les hippies ne croyaient plus au moteur à turbine mais où les derniers roulaient quand-même en combi Volkswagen, quand ils existaient encore (les hippies pas les combis).

Et pour ma part je tiens "TLB" pour un film bavard et sans grâce, et préfère largement "The Cockfighter", qui est un vrai récit de perte (si on considère que le personnage ne croit ni à la communauté qu'il intègre ni à celle qu'il quitte), beaucoup plus mystérieux et fort, ancré dans l'ambiguïté du Sud américain (un regard extérieur sur le mystère d'être à la fios libertaire et réactionnaire, vu comme une limite ontologique) plutôt que dans des références soulignées sans subtilités à la Nouvelle Vague européenne, déjà perçue par Monte Hellman (sans doute à juste titre) comme un phénomène culturel plutôt que comme une esthétique au moment où il faisait le film.

Je ne commenterais pas une à une les marques jaunes discontinues qui séparent les deux chaussées du film.

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Message par Invité Mer 14 Déc 2011 - 19:24

reçu ce matin, archive de la revue Positif(n°150, mai 1973): Entretien avec Monte Hellman par Michel Ciment

Extraits:

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Message par Borges Jeu 15 Déc 2011 - 11:47

merci, Wink breaker;
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Message par Invité Jeu 15 Déc 2011 - 21:22

je ne te hais point Borges!, cette archive était en effet postée en ta direction. Smile
Le "monde sans monde", c'était l'approche du film "positive" par Michel Ciment contre la critique négative ou ceux de ses "confrères [qui] lui réservèrent cet accueil poli et prudent qui permet à la fois d'enterrer les films intéressants tout en se protégeant précautionneusement face à une réévaluation future", écrit Ciment en introduction à cet entretien. Les "personnages de TLB déjà morts", c'est davantage Burdeau il me semble, son travail ne m'a pas beaucoup intéressé(je me fous pas mal de la recette de la margarita et d'autres trucs du même niveau dans le bouquin de Burdeau).
Hellman a adapté Beckett au début de sa carrière, il s'y est passionné parce que la pièce de Beckett(En attendant Godot) "traite de problèmes profonds sans les résoudre, ceux de la vie et de la mort". Il en dit peu, difficile de bien saisir toute l'importance de ce travail à ses débuts sur l'oeuvre à venir, notamment le rapport avec TLB. Par contre il parle d'un film avec Jack Nicholson, The wild ride, qui anticipait TLB d'après ses réponses à Michel Ciment.
voila pour le petit résumé de l'archive ; je (te) fais passer la totalité de l'entretien (la page 2 a souffert).
Spoiler:

Je sais peu de choses de Beckett, j'en connais cette séquence dans Welfare de Frederick Wiseman: un "candidat" à l'aide sociale se fait refouler, il part alors dans un quasi-monologue jusqu'à Beckett et finit par se murer dans le silence.


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Message par Borges Ven 16 Déc 2011 - 12:20

tu vas te fatiguer si je redis "merci", alors je dis rien...




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Road to nowhere : les films de Monte Hellman  - Page 3 Empty Re: Road to nowhere : les films de Monte Hellman

Message par Invité Ven 16 Déc 2011 - 13:25

hello Borges,
quelques lignes en + d'une archive de la Revue Cinématographe Mars/Avril 1981, sur les relations de Monte Hellman avec Hollywood ; j'en aime bien la chute: "je ne suis pas si isolé que ça, dit Hellman, quand je croise Martin Scorsese dans la rue, on se dit bonjour."
Spoiler:

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Message par Invité Ven 16 Déc 2011 - 16:20

Bon boulot, Breaker. Wink

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Message par Borges Sam 2 Juin 2012 - 20:29

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Message par Borges Lun 4 Juin 2012 - 8:45

MONTE HELLMAN TALKS TO PAUL ROWLANDS ABOUT HIS FAVOURITE OVERLOOKED FILMS (PART I)
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Message par Invité Jeu 28 Juin 2012 - 2:29

Bon ben, c'est l'entracte nocturne entre deux films.

Je suis curieux d'aller lire, plus tard, ce qu'on a dit à propos de ce Road to nowhere.

Comme dab, je savais rien du film, de sa genèse, donc je livre mes impressions à chaud.


Me suis fait chier comme un rat mort.

Malgré tout le respect que je dois à Monte Hellman, son œuvre passée je veux dire, c'est un ratage complet, d'une vacuité non pas désespérante (y aurait au moins un affect qui circule) mais morne, fadasse. Je ne vois, a postériori, qu'un mérite possible à ce film: se signifier lui-même comme n'allant strictement nulle part.
Fallait-il pour cela nous infliger ce dispositif de "mise en abyme", cet emboîtement de poupées russes, disons réflexif, enfin si on veut, du bout des lèvres, dont il faut bien dire que c'est vachement éculé et surtout parfaitement ennuyeux?

Comment dire, parmi une somme finie mais vaste de catégories possibles de films, j'aimerais en mentionner deux, que j'invente, comme ça, paf: les films qui ne nous racontent rien, mais dont l'histoire ou la non-histoire nous intéressent, quelque part, et les films qui ne nous racontent rien, mais dont l'histoire ou la non-histoire nous interpellent à peu près autant que le mode d'emploi en monégasque d'un fer à friser.

C'est dire si, du début à la fin, je me contrefichais éperdument, comme Hellman, ça on a bien compris, de cette intrigue autour de Vera Belmont, non, Laura Drumond, non, Velma Duran c'est ça. On parlait tout à l'heure, à propos de Bergman, de la beauté des actrices et la beauté de la photographie, ça tombe bien.
La dame qui joue l'énigmatique Vanina Dupon a à peu près autant de charisme et de mystère qu'une botte de céleris, mais ça c'est pas encore trop grave, on imagine aisément que c'est voulu. Les autres, c'est plus du céleris, c'est carrément de la nouille, enfin, une représentation de nouilles (celles qu'on met dans le bouillon, à onze heures). La photographie, mon dieu, que peut-on en dire, c'est très laid, tout plat, tout brûlé. Plat et moche comme le bonus dvd d'un making off promotionnel. Pour entretenir en permanence la confusion (quelle idée originale) entre réalité et tournage, intrigue réelle et scène du film qu'on tourne. Même Wes Craven n'ose plus faire des trucs comme ça. Et on imagine aisément aussi que c'est du low-numérique mal fichu exprès, enfin quelque chose de cet ordre, aussi pour nous indiquer quelque chose (au delà du manque de moyens), comme l'impossibilité non seulement de raconter quoi que ce soit qui ait un intérêt quelconque, doublé de l'échec d'un projet cinématographique qui raconte l'échec d'un projet cinématographique, mais encore pour nous indiquer l’impossibilité de construire même une image, un plan, une séquence, que sais-je. Inland empire, à côté, auquel on pense souvent, et dans le genre low-numérique, y avait quand-même quelque chose qui passait et accrochait, une émotion, un mystère, une Stimmung, même à moitié foirée.


"C'est une histoire vraie", mentionne le second générique après le premier: ma foi, je suis absolument acquis à cette idée. L'histoire vraie du ratage (ou du sabordage) qu'est le film, l'histoire vraie de quelque chose qui n'a strictement aucun intérêt, et qui ne cesse de nous le rappeler. Pour autant, on cherchera pas du Beckett là-dedans, ou du Antonioni, ni, trois crans en dessous, du Pirandello. On cherchera rien, que dalle. On n'attendra ni Godot, ni Duran ni Dupon. On sera juste triste pour Hellman, qu'il en soit là, à ce constat piteux et livide, réduit à ce machin tout cyanosé. Oui, c'est moche pour lui, de pas pouvoir faire un film, je compatis, il nous le crache presque à la figure, mais ça s'arrêtera là, avec néanmoins toute ma sympathie.

Quoi d'autre, sinon? Ah, oui, je lui en veux pour un truc, m'avoir spoilé la fin de L'Esprit de la ruche, ce "fucking masterpiece", comme le murmure la nouille au céleris, au plumard devant la téloche, et que je n'ai pas encore vu.

Un gars du Monde, payé sans doute à la pige, nous explique:

Ici donc, un jeune homme déterminé à adapter au cinéma un fait divers : l'histoire de l'énigmatique Velma Duran, qui aurait été mêlée à une ténébreuse affaire politique par amour pour un type douteux avec lequel elle se serait suicidée, sur fond d'oppression à Cuba. Il cherche l'actrice idéale, résiste aux pressions de producteurs qui voudraient le voir engager Scarlett Johansson, trouve une quasi-inconnue qui le subjugue, qu'il impose, dont il tombe amoureux...

L'essentiel de Road to Nowhere réside dans cette mise en abyme du film dans le film qui permet à Monte Hellman de montrer une interview de DiCaprio sur Les Infiltrés (2006), de plaider le droit à faire des films pour d'autres raisons que de se "faire beaucoup d'argent", donc d'engager une actrice de série B en lui expliquant qu'elle n'aura qu'à être elle-même. Ce clin d'oeil aux indications de jeu de Samuel Fuller à Robert Stack dans La Maison de bambou (1955) préfigure une troublante révélation.

Le cinéaste traque la vérité intérieure de son actrice. Il lui montre dans sa chambre des films de Preston Sturges (The Lady Eve, où Henry Fonda tombe deux fois amoureux de la même femme sans s'en apercevoir), d'Ingmar Bergman (Le Septième Sceau) ou de Victor Erice (L'Esprit de la ruche, à propos duquel Hellman écrivit jadis qu'il s'agissait d'une réflexion sur "les mystères les plus grands, à savoir la création et la mort" - Positif n° 400). Pendant qu'une journaliste ayant couvert l'affaire Vera Velman, puis l'expert d'une compagnie d'assurances s'intéressent de près au tournage.

N'en disons pas plus, sauf un vol de clé USB, une substitution de cadavres. Et le souvenir qui nous revient brutalement, à la fin tragique du film, que l'un des thèmes de The Shooting était celui du sosie. Episodiquement bercée par les musiques de Kris Kristofferson et de Tom Russell, l'intrigue multiplie les rimes et illustre l'idéal d'un cinéma cultivant l'émotion de l'instant, l'émoi sur le tournage, entre le "Moteur !" et le "Coupez !", le reste n'étant que perte de temps, point mort, "nowhere".

Tout Monte Hellman est là, dans cette course à la vérité que seule l'image est capable de révéler, une chasse à l'homme qui induit des glissements entre la réalité et la fiction, des confusions d'identité. Dans Road to Nowhere, l'actrice est plus que "le" personnage, car c'est le personnage qui joue son rôle en personne.

Jeux dangereux : dans Macadam..., la pellicule s'embrasait à la fin du film, The Shooting signifiait à la fois "prise de vues" et "fusillade". Ici, le cinéaste traqué tient sa caméra à bout de bras (un appareil photo HD, le Canon 5 D Mark II), et la police qui l'encercle hurle "Lâchez votre arme !" La quête est meurtrière.

Blablabla... C'est ce qui s'appelle éluder l'inintérêt de l'objet en se réfugiant dans le discours sur les thématiques, les renvois, les significations. C'est aussi juste que peut l'être une équation mathématique. Le problème, c'est qu'un film, ce n'est pas une équation mathématique. En tout cas pas que ça. J'ai envie de dire, comme l'autre, qu'il y a pire que des propositions mathématiques fausses: il y a celles qui n'ont aucun intérêt. Donc, tout cela est vrai, sans doute, on veut bien croire que ce soit vrai, pertinent (quoique. Le vol de clé usb, le gars a du rêver ça, ou alors j'ai cligné de l’œil au mauvais moment), mais à quoi bon si ici on s'en cague complètement?

Que veut dire par exemple cette phrase? :

" l'intrigue multiplie les rimes et illustre l'idéal d'un cinéma cultivant l'émotion de l'instant, l'émoi sur le tournage, entre le "Moteur !" et le "Coupez !", le reste n'étant que perte de temps, point mort, "nowhere".

ça s'appelle changer l'eau en vin par la seule foi du charbonnier, mais je soupçonne ici le charbonnier de ne même pas y croire. Preuve en est, dans son lapsus: il parle d'illustration d'un l'idéal d'un cinéma cultivant l'émotion de l'instant. Certes, voilà qui ne veut pas dire grand chose, comme le reste de son catalogue mal fagoté, mais surtout, quand bien même, il faudrait voir à ne pas confondre l'illustration d'un idéal et sa réalisation. L'intrigue multiplie tout ce qu'on veut, mais s'il y a bien une chose qu'elle ne transmet ni ne communique, en supposant qu'elle se proposait d'illustrer quelque chose, c'est l'émotion (de l'instant, ah la fameuse émotion de l'instant, intransitive, pure, etc), et un émoi quelconque. A la limite, je concéderais que ce film illustre l'idéal d'une perte de temps, au point mort, avec rien entre "moteur" et "coupez", ce qui se rapprocherait sans doute plus du véritable propos de Hellman...

Le même mec, ou un autre, écrit - et c'est marqué sur la pochette du dvd:

Un cinéaste rare, un thriller habile, l'initiation d'une actrice. A l'arrivée, un grand film.

Je pouffe, sorry. "Un cinéaste rare", ça oui. Le reste, on pourrait dire la même chose d'une publicité pour monsavon ou n'importe quoi d'autre.



Bon, je repasse lire plus tard ce que vous en racontez, histoire de confirmer, j'espère pas, que je suis complètement à côté de la plaque.


Dernière édition par jerzy P le Jeu 28 Juin 2012 - 4:42, édité 7 fois

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Message par Invité Jeu 28 Juin 2012 - 2:34

Bon, ça va. Je vois, finalement, que ça n'inspire pas grand monde. Largo et Stéphane Pichelin se sont dévoués pour bravement tenter de sauver quelques meubles. Borges parle surtout de TLB. J'avais déjà lu tout cet échange très intéressant à propos de TLB.

Je sais pas si tu as vu RTN, Borges. Mais je peux dire, quant à moi, qu'après avoir vu RTN, on a surtout envie de parler de TLB, en effet.
Pour se consoler de ce film dont on ne peut même pas dire que c'est mauvais, juste que ça n'existe pas, que ça n'a pas été porté jusqu'à l'existence, y compris celle de l'inexistant. Même s'il y a aisément pire.

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Message par Borges Jeu 28 Juin 2012 - 7:29

Hello Jerzy, non j'ai pas vu, pas encore, je repousse ça depuis très longtemps; je sais pas pourquoi mais ça me disait pas trop de le voir; la réception critique n'avait pas été très bonne...
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Message par DB Jeu 28 Juin 2012 - 9:11

Je l'ai pas vu encore mais ce que j'ai trouvé amusant c'est que dans les conversations avec emmanuel burdeau qui sont sortis recemment, notre copain monte en parle très peu de RTN. Enfin disons, beaucoup moins que le reste alors que l'apanage de ce genre d'entretien généralement c'est plutôt de parler beaucoup du récent et de faire quelques allers retours vers l'ancien.

Ou alors, c'est un mauvais souvenir de ma part. EN tout cas ça m'a pas vraiment donné envie de le revoir.
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Message par Invité Jeu 28 Juin 2012 - 15:20

salut jerzy,
ça remonte à un peu loin un tout ça, mais je crois me souvenir que ce qui m'avait retenu dans le film, c'était un rapport possible avec Mullholand Drive, déjà évoqué.
j'aime pas beaucoup MD, pourtant vu deux fois, une en dvd et une sur grand écran pour confirmer, ou infirmer.
dans l'ensemble, j'aime pas Lynch. c'est une affaire pendante dans ma cervelle de grenouille parce que je n'arrive pas à saisir ce que je n'y aime pas. en même temps, le saisir serait déjà l'aimer un peu, l'aimer un peu serait aller voir ses films et comme je l'aime pas je serais vachement malheureux. Wink

pour en revenir à MD, ce que j'aime encore moins que le film, ce sont ces commentaires sur le film qui veulent exalter le mystère de sa structure. mais il n'y a rien à exalter, il me semble, juste une structure ternaire monde-rêve, monde-souvenir et le présent actuel divisé et placé en apostille à l'un et à l'autre. Hollywood inspire nos rêves, réécrit nos histoires et pourrit nos présents. pas de quoi sauter au plafond, je trouve.

ce qui m'avait plu dans RTN, c'est que la structure y est autrement plus complexe. et puis elle me semble, pour le coup, recelé un vrai mystère, quelque chose d'irréductible à une simple énigme mais qui n'empêche pas la cohérence.
comme dans MD, il y a des événements incompatibles, mais ils se déroulent tous dans le même monde, c'est le monde qui est devenu incompatible avec lui-même. ou plutôt qui contient des événements qui ne devraient pas pouvoir coexister mais qui le font quand-même.

il y a une image qui résume bien ça au début du film - qui est le début du film, c'est celle du gros plan du dvd en d'ouverture, dvd qui signifie le fim lui-même. et traditionnellement, ce qui signifie le film, c'est la pellicule, la bobine, la noblesse du cinéma, alors que le dvd est un peu honteux, un peu trop business.
il y a quelque chose qui passe de l'image attendue à l'image effective. la bobine, c'est une contraction du film, sa conversion en volume et l'affirmation en même temps de la simultanéité de ses images et de l'épaisseur des photogrammes empilés comme autant de mondes possibles. alors que le dvd affirme autre chose.

mais quoi ? Wink


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Message par Invité Mer 29 Aoû 2012 - 18:22

je voulais pénétrer dans la molécule de la vitesse...

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Message par Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 14:17

Pourquoi pas une thèse de roadmovielogie sur "la Fille à la Moto" pendant qu'on y est?

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Message par Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 14:56

Chais pas, perdu 2 de dioptrie en tentant de lire 15 lignes sur ce fond jaune fluo de malât.

(Par contre, la jaquette du dual laser disc, j'ai bien aimé. On peut déchiffrer les caractéristiques techniques sans prob, l'aspect ratio, tout ça. Du tout bon boulot.)


Vu 3 Sarafian y a une éternité. PLZ m'avait fait l'effet d'une petite série B sympatoche, mais un peu lourdement appuyée sur le plan du "signifiant", et j'avais trouvé ça très kitsch, limite nanar (comme Easy rider, d'ailleurs).
Le convoi sauvage et Le fantôme de cat dancing, j'ai tout oublié. A revoir, sans doute, mais je pense pas que ça boulevers(er)a ma vie.


Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Jeu 30 Aoû 2012 - 16:16, édité 2 fois

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Message par Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 15:28

j'essaie de capter un peu du truc de Jacobi et son concept des bandes elliptiques avec le film de Sarafian, et c'est... pas facile.
Et puis j'ai trouvé un lien sur la théorie élémentaire des fonctions elliptiques, et là c'est tout de suite plus simple, faut juste connaître quelques principes relatifs à la théorie générale des fonctions.
Road to nowhere : les films de Monte Hellman  - Page 3 Notions%20pr%C3%A9liminaires
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207292s/f4.image

Le film en blu-ray est édité seulement en zone belge.

Baudouin II de Barvaux a écrit:Par contre, la jaquette du dual laser disc, j'ai bien aimé. On peut déchiffrer les caractéristiques techniques sans prob, l'aspect ratio, tout ça. Du tout bon boulot
Merci, connardo. L'entretien en pdf, redimensionné ici : http://ti1ca.com/okfjlih5-RICHARD-SARAFIAN.pdf.html


Bien aimé celui-ci:
Road to nowhere : les films de Monte Hellman  - Page 3 120727110738528147

La Warner a enterré le film, ils préféraient Orange mécanique, dit Sarafian: "J'avais fait un film profond sur l'âme humaine, et eux voulaient Orange mécanique."



C'est un homme qui a traversé des épreuves, perdu sa mère. Qui s'est disputé avec Dieu, comme Job. Et qui trouve la rédemption dans cette quête pour la survie. Il voit la vie, la mort, et la nature... Ce que j'appelle "l'essence même de la nature". Et une métamorphose s'opère en lui quand sa soif de vengeance s'est évaporée. Peut-être avons nous tous besoin de faire un tel voyage aujourd'hui.




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Message par Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 15:32

Matos recyclé, mais bon boulot également. Merci.

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