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Avatar - James Cameron
Je pense que ce film sera un événement, un tournant absolu dans l'histoire du cinéma; il y aura un avant et un après; un peu comme il y a eu avant et après "naissance d'une nation", ou "citizen kane"....
Borges- Messages : 6044
Re: Avatar - James Cameron
Je pense que les humains qui se mettent dans des machines pour faire la guerre, ça a toujours l'air bête.
DB- Messages : 1528
Re: Avatar - James Cameron
Je pense (suis-je le seul? le premier? )que la machine et le devenir-machine de l'homme sont une donnée constitutive de la guerre, depuis qu'il y a la guerre.
La guerre, c'est l'homme, la bête et la machine, au moins.
La guerre?
Qui?
Quoi?
Ce film changera l'histoire du cinéma; notez les initiales de James Cameron : JC
Avant et après JC.
je n'ai pas vu son documentaire consacré à Jésus et vous?
The Lost Tomb Of Jesus
La guerre, c'est l'homme, la bête et la machine, au moins.
La guerre?
Qui?
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Ce film changera l'histoire du cinéma; notez les initiales de James Cameron : JC
Avant et après JC.
je n'ai pas vu son documentaire consacré à Jésus et vous?
The Lost Tomb Of Jesus
Borges- Messages : 6044
Re: Avatar - James Cameron
Je ne l'ai pas vu... Jesus rentre t'il dans un robot machine ?
DB- Messages : 1528
Re: Avatar - James Cameron
(tu me fatigues, DB; et c'est sans doute réciproque. )
Borges- Messages : 6044
Re: Avatar - James Cameron
Depuis déjà au moins un an et demi, à vrai dire depuis que Cameron prépare ce film (dès 98, année charnière aussi avec Titanic), des forums de geeks débattent sur le sujet. La révolution dont tu parles Borges et que s'apprête en puissance à amorcer Avatar a été cerné par un numéro spécial de l'Empire (http://rafik.blog.toutlecine.com/10476/Un-Seul-mag-sur-Terre/).
La première bande-annonce du film (celle que tu publies Borges) laisse entrevoir une exploration dans les nouvelles fonctions esthétiques, formelles et narratives de la 3D. Pour l'instant, Coraline d'Henry Selick reste de loin le meilleur film conçu autour des effets de dimension, pour ses jeux binaires construit autour des apparences et de la déterritorialisation du plateau familial.
La seconde bande-annonce d'Avatar (http://209.73.189.175/a2snfs07r16/016/yahoomovies/5/96012715.mov?StreamID=96012715&pl_auth=5ff51d1df939790c12dd3c816bfeb135&ht=120&b=280vf5p5cb4gl4b02d41f) laisse présager davantage un récit construit et basé sur des archétypes indécrottables.
Je ne crois pas, par expérience, qu'on puisse se fier aux bandes-annonces. Fondées sur la seule visée promotionnelle, les bande-annonce sont toujours d'horribles trompe-couillons, bien souvent mieux que le film, parfois moins réussies.
Mais le débat sur ce film a le mérite d'être introduit. Hans Lucas, a priori, pourrait être le plus à même de porter les clés de lecture d'Avatar.
La première bande-annonce du film (celle que tu publies Borges) laisse entrevoir une exploration dans les nouvelles fonctions esthétiques, formelles et narratives de la 3D. Pour l'instant, Coraline d'Henry Selick reste de loin le meilleur film conçu autour des effets de dimension, pour ses jeux binaires construit autour des apparences et de la déterritorialisation du plateau familial.
La seconde bande-annonce d'Avatar (http://209.73.189.175/a2snfs07r16/016/yahoomovies/5/96012715.mov?StreamID=96012715&pl_auth=5ff51d1df939790c12dd3c816bfeb135&ht=120&b=280vf5p5cb4gl4b02d41f) laisse présager davantage un récit construit et basé sur des archétypes indécrottables.
Je ne crois pas, par expérience, qu'on puisse se fier aux bandes-annonces. Fondées sur la seule visée promotionnelle, les bande-annonce sont toujours d'horribles trompe-couillons, bien souvent mieux que le film, parfois moins réussies.
Mais le débat sur ce film a le mérite d'être introduit. Hans Lucas, a priori, pourrait être le plus à même de porter les clés de lecture d'Avatar.
Flavien- Messages : 70
Re: Avatar - James Cameron
Oui, assez d'accord pr Coraline de Selick.
Plus que décevantes ces 15 minutes. Cette "révolution" attendue au niveau des FX n'y était pas non plus. Tout cela était assez risible...prise de vue réel et intégration numérique. Pourtant chaque film de Cameron fut ce plaisir attendu. Je me générai pas pr me faire une idée, juger ce film en ayant vu que 15 minutes, n'est ce pas...Personne n'a été aussi enthousiasme avant et après ces fameuses séances de 15 min autour de moi, ds la salle. Duplicité Warholienne.
T2 fut un évènement ds le genre, en son temps...A présent Star Wars The Phantom Menace,Matrix et Halo sont passés par là bien avant ce Avatar.
Intéressant de voir comment les magnats d'Hollywood se raccrochent aussi désespérément à la 3D pr regagner le public, amoindrir ou renflouer les pertes du téléchargement illégal et légal.
Quelqu'un d'ici a vu ce quart d'heure d'Avatar ?
(A part Erwan )
La confusion des images du film et celles du jeu d'Ubisoft est assez intéressante également; cette 3D stéréoscopique (technologie de décodage SENSIO(MD) 3D)
http://www.i4u.com/article25133.html
http://biz.branchez-vous.com/communiques/detail/communiques_121815.html
Cet accouplement frénétique entre les jeux vidéos et les blockbusters US.
Plus que décevantes ces 15 minutes. Cette "révolution" attendue au niveau des FX n'y était pas non plus. Tout cela était assez risible...prise de vue réel et intégration numérique. Pourtant chaque film de Cameron fut ce plaisir attendu. Je me générai pas pr me faire une idée, juger ce film en ayant vu que 15 minutes, n'est ce pas...Personne n'a été aussi enthousiasme avant et après ces fameuses séances de 15 min autour de moi, ds la salle. Duplicité Warholienne.
T2 fut un évènement ds le genre, en son temps...A présent Star Wars The Phantom Menace,Matrix et Halo sont passés par là bien avant ce Avatar.
Intéressant de voir comment les magnats d'Hollywood se raccrochent aussi désespérément à la 3D pr regagner le public, amoindrir ou renflouer les pertes du téléchargement illégal et légal.
La semaine dernière, Francis Ford Coppola donnait une entrevue à Bloomberg News dans le cadre du Festival de cinéma de Beyrouth :
" Le cinéma tel qu’on le connaît est en train de s’effondrer. Nous vivons une période de changement incroyable. On connaissait dans le temps six ou sept grandes compagnies. En ce moment, chacune d’entre elles vivent un grand stress. Probablement que deux ou trois vont faire faillite et que les autres vont faire des films à la Harry Potter - essentiellement, essayer de faire encore et encore Star Wars, parce que les affaires ce sont les affaires. "
Pour ceux qui voient dans ces sombres prédictions un sermon défaitiste typique d’un has been qui essaie de justifier ses propres déboires artistiques, peut-être préféreriez vous consultez des chiffres?
Le Guardian s’est récemment entretenu avec le directeur d’une compagnie spécialisée dans le financement de films. Les données sont assez frappantes : l’industrie du cinéma américain va couper son taux de production d’un tiers. Et ce, dès l’année prochaine! D’un nombre record de 606 films produits cette année, Hollywood en comptera moins de 400 en 2010. «Et ça risque de baisser dans le futur». Pendant ce temps-là, les ventes de DVD connaîtront une chute de 25%…
Selon le Guardian, tous ces chamboulements auront un effet négatif pour les spectateurs, qui verront l’offre s’homogénéiser : «Une plus grande proportion de ces ressources désormais réduites iront dans des champs plus étroits comme les films de science-fiction ou de super-héros».
Mais la crise économique, l’Internet et la révolution numérique ne devraient pas être tenus comme seuls responsables du présumé déclin d’Hollywood. Dans une conférence sur l’avenir du cinéma indépendant largement citée sur le web, Bill Mechanic, l’ancien PDG chez Fox Filmed Entertainment (qui s’est fait saquer par Rupert Murdoch quand Fight Club n’a pas rapporté les profits escomptés), affirme que l’industrie n’a qu’elle même à blâmer pour ses déboires.
Reconnu pour sa franchise, Mechanic dissèque avec grande acuité ce qui ne va pas avec la philosophie hollywoodienne. Je traduis ici quelques extraits, tout en vous recommandant fortement de lire le discours dans son intégralité (quelques morceaux choisis ici) :
"Ce fut la plus étrange des leçons pour moi [du temps qu’il fût PDG]. Que le milieu indépendant, qui devrait avoir pour objectif de faire les choses mieux et différemment que les studios, n’a pas ce mandat du tout. La seule chose que les distributeurs et les financiers indépendants recherchent c’est LA MÊME CHOSE. Ça coûte peut-être moins cher que les majors, mais ils veulent ce que les studios veulent ou, dans le jargon de Fight Club, ils veulent des copies d’une copie.
Je comprends maintenant que les choix les plus conventionnels comme X-Men ou Ice Age auraient à peine une chance d’être produits de manière indépendante. Pourquoi? Parce que dans le temps, ces films ne ressemblaient à rien d’autre.
C’est irrespectueux pour ne pas dire stupide de penser que le public ne peut faire la différence entre l’original, qui à l’occasion peut même avoir de nouveaux visages, et la copie, qui est presque toujours remplie de pneus rechapés. C’est comme penser qu’on peut vendre les nouvelles de la veille avec une manchette différente.
Les entrées en salle connaissent un déclin ces dernières années et, peut-être le plus troublant dans tout ça, le public pour lequel Hollywood consacre la majorité de son temps, les moins de 25 ans, sont justement ceux qui trouvent autre chose à faire. […] Au cours de la dernière décennie, les admissions chez le groupe-cible ont chuté de 21% et de 24% dans l’autre catégorie-clé, les 25-39 ans.
Et oui, cette grille force une autre question : si le public change, pourquoi le produit ne change-t-il pas aussi? Nommez-moi cinq films commerciaux qui ont réussi à atteindre avec succès les plus de 30 ans cette année?
Pour terminer, je propose la conclusion de l’essai de David Thomson, qui adopte une autre approche du sujet:
" Les stars, les genres, l’artisanat et la confiance des entreprises n’existent plus. Pourtant, quiconque a déjà vu un film, revient toujours à un besoin fondamental : dites-moi une histoire que je n’ai jamais entendue auparavant. À moins que - et il s’agit de la plus grave des anxiétés - nous ne reconnaissons plus l’équation entre les nouvelles histoires et l’espoir pour le monde. En 1939, Gone With the Wind fut ce qu’il fut parce que le public craignait la guerre et la faim. Le film a prospéré parce que la romance de l’espoir était encore vivante. Si les films sont aujourd’hui en recul, est-ce parce que notre capacité d’espérer s’est flétrie?"
Quelqu'un d'ici a vu ce quart d'heure d'Avatar ?
(A part Erwan )
- Spoiler:
La confusion des images du film et celles du jeu d'Ubisoft est assez intéressante également; cette 3D stéréoscopique (technologie de décodage SENSIO(MD) 3D)
http://www.i4u.com/article25133.html
http://biz.branchez-vous.com/communiques/detail/communiques_121815.html
Cet accouplement frénétique entre les jeux vidéos et les blockbusters US.
«Danse avec les loups» version space opera
Jon Landau, qui a dû faire fortune comme producteur sur «Titanic» (1,8 milliard de dollar au box office mondial), reprend sa casquette pour le film «Avatar» et en dévoilé davantage sur l'univers. Pandora est donc une lune gravitant autour d'une géante gazeuse sur laquelle vivent les Na'vi, sortes de mayas locaux.
Pandora abrite un minéral qui se révèle une source d'énergie formidable. De attiser la convoitise des hommes. Problème: ils ne peuvent respirer l'air de la planète. Ils utilisent donc des «avatars», des hybrides humain/na'vi génétiquement modifiés, dans lesquels ils peuvent «télécharger» leur conscience. Jake Scully, le personnage principal, est un marine qui a perdu l'usage de ses jambes et accepte une mission pour un conglomérat. Sur Pandora, explique Jon Landau, il va rencontrer «la plus belle créature bleue de 3m de haut, avec une longue queue tombant du bas de son dos». Et évidemment tomber fou amoureux et se retrouver à combattre aux côtés des Na'vi.
Plus qu'un pitch évoquant autant «Pocahontas» que «Danse Avec les loups» dans l'espace, c'est la technologie (et le secret) qui font d'Avatar le film le plus hypé de cette année. Cameron l'a imaginé il y a 14 ans. Il dit avoir dû attendre que la technologie murisse et de pouvoir mettre au point des caméras révolutionnaires.
«Holy shit, c'est un truc de dingue»
Steven Spielberg promet le plus grand film «live 3D» jamais fait. Comme Golum dans le «Seigneur des anneaux», «Avatar» s'est fait avec de vrais acteurs (Sam Worthington, Sigouney Weaver et Michelle Rodriguez),. Leurs mouvements et expressions ont été capturés et digitalisés. Mais grâce aux caméras mise au point, James Cameron pouvait voir en direct sur un écran le résultat dans le monde de Pandora en images de synthèse. Il y a travaillé 4 ans –deux fois plus que pour «Titanic»
Ce serait en jouant avec ces caméras que Steven Spielberg et Peter Jackson se seraient regardés et dit «faisons Tintin». Steven Soderberg a, lui, pu voir des extraits d'«Avatar», dont le budget dépasse déjà les 200 millions de dollars. Sa réaction? «Holy shit, c'est un truc de dingue, on n'a jamais vu ça».
L'industrie toute entière attend d'«Avatar» qu'il marque le début du succès des films réalisés en 3D stéréoscopique –forçant les salles à s'équiper. Bref, «Avatar» est au moins aussi attendu que le retour sur Terre de Jésus...
^x^- Messages : 609
Re: Avatar - James Cameron
Merci pour ces liens, et ces passages. "Holy shit" c'est bien le mot. Là où ça sent la merde ça sent l'être disait le vieux Artaud. Tout cela confirme mon sentiment. J'ai vu deux images du film, et cela m'a suffit pour savoir qu'on entrait dans autre chose. Quoi? Qui? Je me suis fait cette réflexion, on peut la trouver idiote : "après ça, comment osera-t-on encore montrer un Huillet/Straub aux gens, surtout aux kids?" Je ne sais pas. Il y a eu Star wars, mais c'était encore presque du même monde que le cinéma qui se faisait avant; avec ce truc, je ne sais pas vers quoi on va; c'est comme le passage du muet, au parlant, je pense, ou quelque chose dans le même genre, et encore l'analogie n'est pas assez forte, ne permet pas de comprendre. Tout va dans la même direction, le fric, la technologie, l'esprit, le temps; je sais pas si les Geeks existent, s'ils sont réellement humains...Il y a art, révolution dans l'art, quand des gens sont fascinés par de nouvelles technologies, au sens fort du mot, et n'oublions pas que la technologie est inséparable du politique, et de la vérité, donc du destin de l'être; y a pas d'autres destins des images que celui des modes de dé-voilement, de la technè : technique et art.
Borges- Messages : 6044
Re: Avatar - James Cameron
'est comme le passage du muet, au parlant, je pense, ou quelque chose dans le même genre, et encore l'analogie n'est pas assez forte
Un ami m'a raconté que c'est quasiment mot pour mot la réflexion de Kassovitz à la découverte de ces 15 minutes. Je n'ai pas la source, par contre...
Pour l'instant j'ai du mal à suivre. Du muet au parlant, je vois le passage, mais là ? Est-ce que c'est pas juste un perfectionnement de plus des effets spéciaux ? Quelque chose qui n'a au final pas grand chose à voir avec la réception des films ainsi qu'avec leur contenu ? Pouvoir voir les acteurs en direct fondus dans les images de synthèse, ça doit changer quelque chose pour le réalisateur mais pour nous ? Est-ce qu'on doit franchement voir une différence ?
Pour l'instant je suis pas convaincu.
Re: Avatar - James Cameron
Borges a écrit:(tu me fatigues, DB; et c'est sans doute réciproque. )
Merci.
Dois je aller au coin ?
DB- Messages : 1528
Re: Avatar - James Cameron
[quote="Largo"]
Mieux l'un que l'autre.
Pour l'instant je suis pas convaincu.
Mieux l'un que l'autre.
DB- Messages : 1528
Re: Avatar - James Cameron
Largo a écrit:'est comme le passage du muet, au parlant, je pense, ou quelque chose dans le même genre, et encore l'analogie n'est pas assez forte
Un ami m'a raconté que c'est quasiment mot pour mot la réflexion de Kassovitz à la découverte de ces 15 minutes. Je n'ai pas la source, par contre...
Kassovitz au coeur de tous les événements : d'un avatar à l'autre.
Borges- Messages : 6044
Re: Avatar - James Cameron
A priori ce serait là : http://www.mad-movies.com/mad/actualite-3115-SORTIE-DE-PROJO.html
(je peux pas vérifier le contenu de la vidéo là)
(je peux pas vérifier le contenu de la vidéo là)
Re: Avatar - James Cameron
"Dans ce monde, l'image n'est plus la trace matérielle d'une rencontre mais un être génétiquement codé qui travaille pour les hommes"
(Daney; avant d'avoir vu le film)
Borges- Messages : 6044
Re: Avatar - James Cameron
Je plonge dans l'eau qui stagne.
Et c'est d'ailleurs ce qu'opère la 3D cinéma. L'écran, surface plane qui recueille et s'infuse du faisceau lumineux, renvoie dorénavant le contenu des images devers sa surface. Au-devant ou en-dedans, l'image creuse ou saillit. Les réseaux de surface, les strates de profondeur complexifient la lecture du plan. Ce n'est pas un jeu d'analogie qui fonde l'image 3D, mais plutôt une volonté presque géométrique d'ouvrir le tissu de signifiances à d'autres portions d'espace.
C'est en premier lieu l'occasion que reconduit Avatar : offrir l'aubaine de commenter la 3D. Avant de se promettre comme une révolution, l'oeuvre de Cameron est une production qui promeut le nouveau mode de cinéma. C'est cela qu'il faut déjouer avant de voir le film, afin de ne pas tomber dans l'écueil de l'adoration.
Et c'est d'ailleurs ce qu'opère la 3D cinéma. L'écran, surface plane qui recueille et s'infuse du faisceau lumineux, renvoie dorénavant le contenu des images devers sa surface. Au-devant ou en-dedans, l'image creuse ou saillit. Les réseaux de surface, les strates de profondeur complexifient la lecture du plan. Ce n'est pas un jeu d'analogie qui fonde l'image 3D, mais plutôt une volonté presque géométrique d'ouvrir le tissu de signifiances à d'autres portions d'espace.
C'est en premier lieu l'occasion que reconduit Avatar : offrir l'aubaine de commenter la 3D. Avant de se promettre comme une révolution, l'oeuvre de Cameron est une production qui promeut le nouveau mode de cinéma. C'est cela qu'il faut déjouer avant de voir le film, afin de ne pas tomber dans l'écueil de l'adoration.
Flavien- Messages : 70
Re: Avatar - James Cameron
Je ne sais pas...mais il y a quelque chose de "diffèrent", frappant ds les expressions du visage, les mouvements de ce personnage numérique.
^x^- Messages : 609
Re: Avatar - James Cameron
Ce qu'il y a de frappant, c'est la subtilité du mouvement des sourcils, éléments centrales de l'expression du visage dans la science phrénologique.
De quoi réduire la "motion capture" de Zemeckis au rang du bric-à-brac. Et en faisant ce comparatif, je rentre dans le jeu d'Avatar, celui de la course à la technologie. On renoue avec la Star War de la Guerre Froide.
Qui dans l'industrie hollywoodienne sera le meilleur démiurge ? Qui saura pasticher au mieux l'expression humaine ? Qui réussira avec la plus frappante analogie à déplacer l'économie du mouvement humain à travers une entité nouvelle ?
De quoi réduire la "motion capture" de Zemeckis au rang du bric-à-brac. Et en faisant ce comparatif, je rentre dans le jeu d'Avatar, celui de la course à la technologie. On renoue avec la Star War de la Guerre Froide.
Qui dans l'industrie hollywoodienne sera le meilleur démiurge ? Qui saura pasticher au mieux l'expression humaine ? Qui réussira avec la plus frappante analogie à déplacer l'économie du mouvement humain à travers une entité nouvelle ?
Flavien- Messages : 70
Re: Avatar - James Cameron
Ce n'est pas George Lucas justement qui dans un même plan choississait plusieurs rushes et les combiner dans un même, au niveau de l'interprétation des comédiens ?
J'avias lu ça quelque part je crois.
Là dans avatar, on cherche à remplacer l'acteur ou on lui substitue un corps ? (je dis certainement une connerie hein) mais bon.
J'avias lu ça quelque part je crois.
Là dans avatar, on cherche à remplacer l'acteur ou on lui substitue un corps ? (je dis certainement une connerie hein) mais bon.
DB- Messages : 1528
Re: Avatar - James Cameron
Flavien a écrit:
De quoi réduire la "motion capture" de Zemeckis au rang du bric-à-brac. Et en faisant ce comparatif, je rentre dans le jeu d'Avatar, celui de la course à la technologie. On renoue avec la Star War de la Guerre Froide.
Qui dans l'industrie hollywoodienne sera le meilleur démiurge ? Qui saura pasticher au mieux l'expression humaine ? Qui réussira avec la plus frappante analogie à déplacer l'économie du mouvement humain à travers une entité nouvelle ?
Hello Flavien,
Ca ressemble à une "problématique" de jeux vidéo, ou au moins de leurs séquences d'animation (car un personnage de jeu vidéo est généralement trop petit pour qu'on se préoccupe de son visage de manière très détaillée).
Invité- Invité
Re: Avatar - James Cameron
Salut JM,
Je crois aussi que la nouvelle hybridité du cinéma (hollywoodien pour l'instant), elle se trouve autant dans le domaine des séries (dont on parle beaucoup sur un autre topic) que dans le domaine du jeu vidéo.
La première fois que j'ai entendu parler d'Avatar, le titre a brassé dans mes souvenirs tout un catalogue du jeu vidéo. L'avatar, c'est le simili dans le jeu vidéo de simulation de vie.
La métaphore pour Avatar est astucieuse : la 3D comme simulacre de la réalité. C'est là que le film, a priori, trouve son sens. Les propos tenus par Cameron pour l'instant vont dans ce sens.
Le cinéma ne fait finalement que s'approprier une question que le jeu vidéo a affirmé depuis bien longtemps, celle de la projection du regard et du corps dans l'image. Prophétie accompli du Rêves de Kurosawa : entrer dans le tableau pour y trouver la source de son hérméneutique.
Le cinéma (2D ?), c'était le tissu d'un monde qui venait draper l'homme, c'était la projection d'un réel au-devant du regard. Le cinéma 3D, au carrefour du cinéma et du jeu vidéo (Zemeckis nous le confirme je présume), éjecte le spectateur au dedans du monde.
Je crois aussi que la nouvelle hybridité du cinéma (hollywoodien pour l'instant), elle se trouve autant dans le domaine des séries (dont on parle beaucoup sur un autre topic) que dans le domaine du jeu vidéo.
La première fois que j'ai entendu parler d'Avatar, le titre a brassé dans mes souvenirs tout un catalogue du jeu vidéo. L'avatar, c'est le simili dans le jeu vidéo de simulation de vie.
La métaphore pour Avatar est astucieuse : la 3D comme simulacre de la réalité. C'est là que le film, a priori, trouve son sens. Les propos tenus par Cameron pour l'instant vont dans ce sens.
Le cinéma ne fait finalement que s'approprier une question que le jeu vidéo a affirmé depuis bien longtemps, celle de la projection du regard et du corps dans l'image. Prophétie accompli du Rêves de Kurosawa : entrer dans le tableau pour y trouver la source de son hérméneutique.
Le cinéma (2D ?), c'était le tissu d'un monde qui venait draper l'homme, c'était la projection d'un réel au-devant du regard. Le cinéma 3D, au carrefour du cinéma et du jeu vidéo (Zemeckis nous le confirme je présume), éjecte le spectateur au dedans du monde.
Flavien- Messages : 70
Re: Avatar - James Cameron
Flavien a écrit:Ce qu'il y a de frappant, c'est la subtilité du mouvement des sourcils, éléments centrales de l'expression du visage dans la science phrénologique.
De quoi réduire la "motion capture" de Zemeckis au rang du bric-à-brac. Et en faisant ce comparatif, je rentre dans le jeu d'Avatar, celui de la course à la technologie. On renoue avec la Star War de la Guerre Froide.
Qui dans l'industrie hollywoodienne sera le meilleur démiurge ? Qui saura pasticher au mieux l'expression humaine ? Qui réussira avec la plus frappante analogie à déplacer l'économie du mouvement humain à travers une entité nouvelle ?
Oui, mais la "performance capture" est justement une capture de performance. La performance technique comme tributaire de celle du matériel humain qu'elle veut, désire restituer. Il est d'ailleurs étonnant de devoir justifier le jeu, la composition des acteurs qui se trouve à la base même du processus de reproduction -ou de simulacre. Il y a une sorte de désubstantialisation à l'œuvre, là derrière.
Quoique, Cameron prétend bien que les prises réelles ne sont qu'infimes: leur tournage n'aurait duré qu'un seul mois.
Le génie d'Avatar serait peut-être de nous faire croire qu'aucune image de ce film n'a été vraiment tournée.
lorinlouis- Messages : 1691
Re: Avatar - James Cameron
Je ne crois pas à cette idée, défendue par quelqu'un comme Rafik Djoumi depuis Le Pôle Express, selon laquelle la performance capture réussit à mieux saisir le phénomène même du geste de l'acteur, à mieux en capter la performance. Sinon il s'agirait dans ce cas de concentrer seulement la prestation gestuelle de l'acteur en oubliant que son image se constitue aussi sur la condition d'une matière humaine.lorinlouis a écrit:Oui, mais la "performance capture" est justement une capture de performance. La performance technique comme tributaire de celle du matériel humain qu'elle veut, désire restituer. Il est d'ailleurs étonnant de devoir justifier le jeu, la composition des acteurs qui se trouve à la base même du processus de reproduction -ou de simulacre. Il y a une sorte de désubstantialisation à l'œuvre, là derrière.
Ça me rappelle Chris Marker qui, dans Sans Soleil, sous le nom d'Hayao Yamaneko inventait une machine, La Zone en référence à Tarkovski. L'appareil permettait de capter les images et des leur donner l'air d'images thermiques pour leur rendre directement leur valeur d'imago. Mais en quoi l'image, le mouvement, l'est-il davantage sous couvert qu'il s'affranchit d'analogie ? C'est une question qui se pose en creux dans le cinéma expérimental. En quoi, par exemple, un cinéma de Bokanowski ou de Tscherkassky traitent-ils mieux le mouvement qu'un Ozu ou qu'un Kubrick ? Parce qu'ils érigent leur film en théorème ? Mouais...
Sinon, LL, tu fais bien de rappeler que l'acteur déjà entre dans un jeu d'analogie, dans l'Actors Studio notamment.
Mais pas systématiquement. Pas dans le FEKS de Koulechov, pas dans la théâtralité de Guitry, pas chez les grands acteurs d'instincts (de Depardieu à Léaud), pas chez Bresson...
Flavien- Messages : 70
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