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Inglorious Basterds

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Message par Borges Mer 26 Aoû 2009 - 16:28

Je sais, c'est plein de fautes; la correction viendra.
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Message par adeline Mer 26 Aoû 2009 - 16:58

Euh, puis-je juste me permettre : il me semble que Klemperer n'a vraiment rien à voir avec ce qu'il y a à dire de la langue chez Tarantino, si tant est qu'il y ait quelque chose à en dire dans ce film...

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Message par Leurtillois Mer 26 Aoû 2009 - 19:53

Godard non plus n'a lu Arendt, ni Rancière, ou alors une introduction, un paragraphe, une conclusion, des choses comme ça ; et pourtant.
Un film qui involontairement donne matière à penser, et même s'il est "mauvais", c'est bien, non ?
Les oeuvres d'abord, les auteurs ensuite.

Leurtillois

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Message par Eyquem Jeu 27 Aoû 2009 - 12:36

Borges a écrit:il s’agit surtout de nous montrer, derrière un nazi buveur de lait (...) Henry Fonda
C’est, littéralement, l’enjeu de la grande scène de l’auberge La Louisiane, non ? (à mon avis, la meilleure, de loin) : deviner qui se cache derrière ces figures de nazis.

C’est ce qui m’a plu dans le film : c’est un jeu de cartes, où il faut sans cesse évaluer les cartes, recalculer leur valeur en cours de jeu.
Tarantino n’a pas tous les talents, mais il a celui de rebattre le jeu de cartes, pour qu’une partie soit à nouveau possible. Il a le mérite de faire de l’Histoire un autre usage, qui nous libère des devoirs mémoriels paralysants.


Quant au finale – les nazis mourant en masse dans le feu, les flammes, le rouge, l’éclat de rire vengeur de cet immense visage de fumée – ça m’a paru une réécriture de la fin d’Indiana Jones et l’arche perdue, quand les nazis ouvrent l’arche. Réécriture dont il faudrait mesurer tous les déplacements.
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Message par Borges Jeu 27 Aoû 2009 - 14:24

Hello Eyquem ; la scène des cartes, très intéressante; mais j'ai pas trop fait attention; je m'ennuyais un peu; c'est maintenant que j'y repense.



Pour le finale, j’ai plus pensé au bal de Carrie (un des favoris de Tarantino), bien entendu, et à la scène du parrain III, celle où tout le monde se fait descendre ( hélico, mitraillettes et tout ça) ; oui, on peut penser à Indiana Jones, mais le contexte français, invite plus à regarder du côté de Jeanne d’arc ; grande figure de l’imaginaire de la résistance ; les images à l’écran, succédant au sergent York nazi, c’est jeanne au bucher ; là je crois vraiment qu’il y a des tonnes de choses à penser. Je crois, par exemple, qu’il faudrait comparer cette scène à celle de « notre musique », qui se passe également dans un cinéma (en Israël), où Judith, se fait tuer en « simulant » un attentat (son sac ne contenait pas de bombes, bien entendu, mais plein de bouquins). On aurait alors deux figures du Juif, de la Juive, celle de Godard, qui doit beaucoup à Levinas, Blanchot, Arendt, et celle de Tarantino, qui doit tout à l’univers de la vengeance, mais aussi à la nouvelle image que les Israéliens ont voulu donner d’eux-mêmes après la "Shoah" (réappropriation de la violence par les Juifs disait Lanzamann ; tu te souviens de ton étonnement devant l’éloge de Tarantino par lui, sur le Forum des Cahiers ) : on se laisse plus marcher sur les pieds, on en a marre d’être des victimes, ou veut massacrer les gens plutôt qu’être massacrés.

Godard, le livre ; Tarantino, la pellicule.

Mais le cinéma et le feu, c'est aussi une des obsessions de Godard.



C’est Tarantino lui-même qui fait référence à Jeanne d’arc pour son personnage Shosanna.


« My original conception of Shosanna was of a real badass, a Joan of Arc of the Jews, killing Nazis, sniping them off roofs, pulling Molotov cocktails. Then I thought, no, that's too much like the Bride. So I made her more realistic, more of a survivor, and then a situation happens that she can take advantage of. «

Ce qui est intéressant évidemment à travers les images, flammes, écran, c’est la rencontre de Jeanne d’arc, de qui on veut, et de Carrie ; la Jeanne d’arc de Tarantino n’est pas une figure simple, pure ; elle est à la fois une figure de résistance, du bien, et une sorcière (destruction, vengeance, malédiction), c’est la figure de Jeanne d’arc, dans sa double signification (Dieu et le Diable) ; pour les uns une sorcière, pour les autres, une sainte. Tout le problème du film. Devenir nazi pour lutter contre les nazis est-ce une ruse du diable?

On se souvient que Jeanne d'arc est aussi essentiel pour Godard; "Vivre sa vie"; Jeanne d'arc rencontre une pute: l'une brûle, l'autre pleure.





La vengence, le droit, et Israël :

Durant le procès d’Eichmann, dont parle ailleurs JM, les Israéliens (surtout les jeunes, dit on ) ne dévoraient pas les livres d’ Arendt mais des pulp fiction (israéliens, écrits en hébreux) : les Stalags ; des histoires "pornos" situées dans des camps de prisonniers; des soldats alliés prisonniers, rarement des juifs, sont torturés par des gardiennes nazies; les mecs finissent par se venger.





http://www.thehousenextdooronline.com/2008/04/private-bitches-in-public-places.html
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Message par Eyquem Jeu 27 Aoû 2009 - 15:01

A propos de Jeanne d'Arc, si j'ai bonne mémoire, je crois me souvenir que Dreyer, en pleine guerre mondiale, a refusé d'aller tourner en Allemagne. Et qu'est-ce qu'il a tourné ? "Jour de colère", en 1943, où une sorcière se voit offrir les mêmes gros plans que la Falconetti, et meurt dans les flammes en jetant de terribles imprécations contre le prêtre, en criant vengeance : " Je vous aurai... Tu iras toi-même avec le diable !"


(et il faudrait aussi raconter le roman du film de Dreyer, la Passion de "La Passion de Jeanne d'Arc" : comment le film fut coupé, censuré, et perdu deux fois dans les flammes, dans un incendie des laboratoires de la UFA en 1928, dans un autre incendie de laboratoire en 1929, pour être miraculeusement retrouvé au début des années 80 dans un asile psychiatrique, parce qu'un médecin avait demandé une copie de l'original en 1928, pour une étude médicale sur les rapports entre la sainteté et la folie...)

réappropriation de la violence par les Juifs disait Lanzamann ; tu te souviens de ton étonnement devant l’éloge de Tarantino par lui, sur le Forum des Cahiers
sûr que je me souviens : j'ai appris quelque chose ce jour-là, et j'y ai repensé sans cesse devant le film.
(est-ce que Les Temps modernes vont publier quelque chose sur ce film ?)

la scène des cartes, très intéressante; mais j'ai pas trop fait attention; je m'ennuyais un peu; c'est maintenant que j'y repense.
mince, j'étais persuadé que tu nous dirais quelque chose là-dessus, vu que le nazi a sur le front la carte King Kong et qu'il dit quelque chose comme : "Je viens d'Afrique et je suis venu en Amérique, contre mon gré. Je vivais dans la jungle. J'ai été transporté en bateau. J'hésite : soit c'est King Kong, soit c'est l'histoire du nègre".
Ca m'a paru dingue, comme idée de scène et de dialogue, à tel point que ça m'a distrait du film et le temps que je me reprenne, tout le monde était mort.
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Message par Borges Jeu 27 Aoû 2009 - 15:47

Eyquem a écrit:
mince, j'étais persuadé que tu nous dirais quelque chose là-dessus, vu que le nazi a sur le front la carte King Kong et qu'il dit quelque chose comme : "Je viens d'Afrique et je suis venu en Amérique, contre mon gré. Je vivais dans la jungle. J'ai été transporté en bateau. J'hésite : soit c'est King Kong, soit c'est l'histoire du nègre".
Ca m'a paru dingue, comme idée de scène et de dialogue, à tel point que ça m'a distrait du film et le temps que je me reprenne, tout le monde était mort.


Oui, ce passage est marquant, mais je l’ai pas trouvé trop fin, un peu trop évident, au contraire ; j’ai parlé de King Kong et des nazis, sur le forum des Cahiers ; King Kong l’un des films favoris d’Hitler, l’autre, étant « Blanche Neige et les sept nains » ; et dans les « african-american studies » (et plus largement), auxquelles je me suis pas mal intéressé pour mon texte sur « Band wagon », toujours pas fini, le lien entre King Kong et les Noirs est presque un lieu commun.

Le truc un peu neuf dans cette scène, ce sont les références à Karl May et à ses deux grands héros (westerns) Winnetou, et Old shatterand; Hitler, gosse, ado, jeune et même chancelier lisait du Karl May, et le conseillait parait-il à ses officiers. Y a tout dans Karl May. Les Nazis et le western, un sujet passionnant.

Hans Jürgen Syberberg a consacré un film à Karl May, " Karl May. À la recherche du paradis perdu", pas vu...



Comme toi, j'attends avec impatience les réactions de la bande à Lanzmann, Finkielkraut....

Que vont-ils dire du film, de cette réappropriation de la violence.


« La fin de Sainte Jeanne des abattoirs «

En chaque homme habitent deux âmes opposées. Et bien loin de porter son choix sur l’une d’elles, Il lui faut à jamais les garder toutes deux. Homme ! Reste toujours en lutte avec toi-même (je pense ici au mot de Derrida) ! Reste cet être unique et toujours divisé !
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Message par Borges Jeu 27 Aoû 2009 - 15:53

https://www.youtube.com/watch?v=qw6sKPk2_4g&feature=related

Gosse, je regardais ça; j'adorais. Un goût en commun avec Hitler.
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Message par Borges Jeu 27 Aoû 2009 - 16:03

J'avais oublié, il y a aussi des Indiens dans "Notre Musique";là, encore, il s'agit de l'Indien victime; on est loin des Apaches de Tarantino.
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Message par Borges Ven 28 Aoû 2009 - 15:34

Je continue ici mes bavardages autour du dernier Tarantino, un peu comme ça me vient, sans chercher ni à instruire, ni à rendre intelligent, pas même à donner à penser, juste pour que les gars et les filles qui visitent cet endroit se disent pas que nous n’avons rien à dire de Tarantino, aux Spectres, ce qui serait une parfaite connerie.

Il est impossible de n’avoir rien à dire de Tarantino, quand on s’intéresse au cinéma, à la culture, populaire ou haute. Tout le monde a son avis, quelque chose à dire ( le plus souvent complètement débile, fait de lieux communs, et de préjugés, d’une incapacité à penser effrayante) parce que ce mec a l’art de faire parler, de moins en moins bien, mais il fait parler ; on peut même dire que ses personnages n’ont qu’une seule fonction, être des marionnettes de sa ventriloquie.

Sommes-nous des personnages de Tarantino ? Ne sommes-nous pas toujours des personnages des grands auteurs dont nous croyons parler ? Je laisse ces questions, qui nous mèneraient loin, du côté de Dieu, et du silence qui suit Mozart ; si je suis le seul à comprendre cette allusion, c’est pas trop grave. Pas le temps d’écrire, et d’expliquer ce que j’écris, là c’est du Deleuze ; il dit ça, ou quelque chose d’approchant, lors de l’un de ses cours sur Leibniz : "C’est compliqué ce qu’il écrit là, Leibniz, il aurait du expliquer, mais on ne peut pas penser et expliquer en même temps ce que l’on pense, c’est pourquoi je vous explique". Bon, je pense pas, j’explique pas, j’écris, sans écrire, juste comme ça.

On peut dire ce qu’on veut de Tarantino, on dit tant de choses blessantes de nos jours, qu’il est nul, violent, sans culture, sans goût, enfantin, qu’il est complètement incapable de distinguer le monde réel de son univers de série Z, une manière de Borges (l’autre bien entendu) de la culture prolo ; n’a-t-il pas déclaré n’avoir pas été trop ému par les attentats du 11 septembre, parce qu’il avait déjà vu çà dans je ne sais quelle production de Hong Kong. C’est débile ; c’est choquant ; quel manque d’empathie, oui, oui, bien entendu, c’est tout ça, et bien plus encore, c’est postmoderne, mais c’est surtout Tarantino. Il crée dans le monde réel, son propre univers, un univers qui semble fonctionner selon les mêmes règles que celles de ses mondes de fantaisies.

En ce sens, on peut le comparer à Jackson, Michael, Michael Jackson, mais ce dernier a lamentablement échoué, à se faire un monde selon sa volonté pop. Je ne dis pas qu’il est aussi audacieux que l’homme qui croyait pouvoir marcher sur la lune, mais les lois de son univers le protègent assez pour qu’il puisse raconter n'importe quoi, sans soulever des tonnes de critiques, sans que la planète ne se mobilise. N'a-t-il pas déclaré que si un gosse de douze ans se risquait à entrer chez lui et qu’il a un flingue sous la main, il le descendrait sans hésiter, sans réfléchir, et sans mentir? Il viderait sur ce salaud son chargeur, et basta. Il est chez lui et chez lui c’est sacré; on y entre pas comme dans un moulin.

On n’imagine pas Eastwood disant un truc pareil, sans que les chasseurs de fascistes ne mettent tout en œuvre pour avoir son scalp. Qu’on se souvienne des protestations (outrées) après que le pauvre Stockhausen, un compositeur de musique sérieuse, et d’avant-garde, a osé dire que le 11 septembre était la plus grande œuvre d’art de tout le cosmos. On comprend que Ferry n’apprécie pas trop, et trouve plus de beauté et de musique dans la moindre chansons d’Elvis, ou des Beatles, que dans tous ses bruits électroniques.

On peut tout dire de Tarantino, mais on doit reconnaître, même si personne ni rien n’y oblige, que c’est l’un de rares auteurs, dont l’œuvre, si l’on peut parler d’œuvre, est aussi intéressante que son propre personnage, car, ce créateur de personnages, souvent sans la moindre consistance, est son meilleur personnage ; chez lui le cinéma ne se sépare pas de la vie; ses films sont inséparables de sa vie, de ses interviews, de ses entretiens, de sa gueule de débile mental, une vraie tête de taré sudiste, là on ne peut pas se tromper.

L’œuvre n’est pas plus importante que la vie. Aucune coupure artificielle ici. Faire du cinéma, c’est aussi se faire; une pratique transitive, et immanente, de la poiesis et de la praxis. Soucie-toi de ton âme disait Socrate. Soucie-toi de ton cinéma dit Tarantino, qui n'est et ne veut être que cinéma, comme Kafka ne voulait être et ne pouvait être que littérature.

Faire du cinéma, pour Tarantino, c’est l’un des modes du souci de soi, comme dirait Foucault. On est loin de tous ces partages sans intérêt, la vie et l'oeuvre, le cinéma et la morale, le cinéma et la politique... en un sens, Tarantino est plus encore qu’un cinéaste, un rocker, une vedette de l’univers de la pop. Dans le monde du cinéma, on ne peut le comparer qu’à Welles ou à Godard. mais Welles et Godard sont tout de même plus forts, meilleurs, plus grands ; ils ont l’avantage sur lui d’avoir crée d’immenses personnages dans leurs films ; surtout Welles, évidemment. Et puis, autre limite de l’ami américain de Tavernier, Tarantino ne s’adresse qu’à l’intelligence, et à la mémoire cinéphilique, là où les deux autres s’adressent à tout notre dasein, Stimmung et Verstehen.

On n’est jamais ému par Tarantino, et on rit de moins en moins ; j’ai pas ri une fois à « inglourious basterds » ; dont l’orthographe est aussi discutée qu’avait pu l’être la fameuse faute d’orthographe de Derrida, « différance » au lieu de « différence » ; un « a », au lieu d’un « e » ; Tarantino, qui renverse tout dans son film, met un « e » à la place d’un « a ».

Je me suis pas amusé ; ce ne fut pas comme disent les crétins « jouissif », rien de tel ; mais j’ai par contre réfléchi, pensé ; c’est ça Tarantino, un idiot, qui donne à penser ; seul les idiots donnent à penser ; disait Deleuze.

Souvent, Tarantino raconte, en causant de la genèse et des raisons qui l’ont amené à faire ce film, qu’il qu’aurait pu faire un western, mais qu'il a fait un film de guerre. Pour être exact, il s’est pas vraiment décidé, car dans ce film de guerre la présence du western est essentielle ; l’histoire s’ouvre sur Leone, les nazis-juifs scalpeurs sont comparés à des Indiens ; leur chef, un simple d’esprit avec quelques gouttes de sang indien, le seul non juif de la bande, ce qui explique peut-être qu’il soit le big boss, à moins que ce soit parce qu’il vient du lointain Tennessee, comme Tarantino, se fait appeler, "Aldo The Apache".

Rien de passionnant, jusque là, le coup de maître, c’est que Tarantino, le Godard de la culture pop et pulp, nous parle de Karl May et de ses westerns, dans sa reconstruction de l’univers culturel, mental, quotidien et imaginaire nazi. IL évite la grosse référence à Wagner, Siegfried, et tout le cinéma. Les nazis ici ne sont pas des adeptes de la grande musique, de la grande culture, des amateurs de poésie, et des arts de la tables, ce sont des types très ordinaires. Comme les Allemands d’alors, ils vont au cinéma, cherchent à avoir des autographes des grandes vedettes du moment, ils causent des films d’horreur, catastrophe, Golem, King Kong, et de choses sans le moindre intérêt; une autre banalité du mal. Le nazis nous dit Tarantino avaient aussi une existence inauthentique.

Ce qui est amusant, curieux, intéressant, à relever, ici, je crois, c’est la double référence à l’univers du western, par les Nazis, et les par les Américains. Lier le western au nazi, c’est comme un renversement de la plus fameuse scène de » Apocalypse Now », où les Américains étaient rapproché des nazis à travers l’usage de Wagner.


(à suivre; vous vous occupez de la correction; on ne peut pas écrire, et corriger en même temps)
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Message par Invité Ven 28 Aoû 2009 - 22:19

"on ne peut pas écrire, et corriger en même temps" : il faut mener la lutte sur deux fronts.

Qu'il y a-t-il de crétin à jouir du spectacle tarantinesque? Ne peut-on jouir et penser, simultanément ou successivement?

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Message par Borges Ven 28 Aoû 2009 - 22:41

M... a écrit:
Ne peut-on jouir et penser, simultanément ou successivement?

Hello M...

Bien entendu, tout cela est vrai; on peut même jouir de la pensée (comme on jouit d'une bonne vue, ou d'une bonne mémoire), de penser; se réjouir de penser; c'est mieux que de penser jouir, ou penser se réjouir...

Je me réjouis de vous avoir avec nous pour penser, avec Tarantino.

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Message par Borges Ven 28 Aoû 2009 - 22:53

C'est Augustin (saint), qui disait, je crois, quelque chose comme : « des choses visibles, on ne peut que se servir (uti) pour d’autres fins ; il n’y a de jouissance (frui) que des seules choses invisibles » la perversion consiste à jouir de ce qui ne doit être qu'utilisé et à se servir de ce qui revient à la seule jouissance. A confondre, donc, le visible et l'invisible; la question, dès lors, consiste à se demander, si dans le cinéma il y a de l'invisible, au-delà de la signification théologique que Augustin donnait à ce mot, ou si nous sommes sur un plan où il n'y a que du visible. Dans le cas, présent, y-a-t-il de l'invisible chez Tarantino ou tout n' y est-il que moyen au service d'une volonté esthétique ironique, ou quelque chose dans le genre.


On pourrait naturellement aussi partir de la différence faite par Barthes entre "textes de plaisir", et "texte de jouissance"; on irait vers Lacan, et Badiou, et Nancy.
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Message par Invité Ven 28 Aoû 2009 - 23:12

Tarantino, jouissance, pensée... Tout cela m'évoque fortement un texte de Burdeau, "Jouissance de l'oeil" (sur Snake Eyes). Ca se finissait comme ça, je crois: "Chez De Palma, on jouit comme on pense : avec ses yeux."

Chez Tarantino, ce serait plutôt : on pense parce qu'on jouit. On jouit à chaque fois que le super-nazi fait son apparition, on jouit de voir Hitler et sa clique se faire massacrer, et après on se pose des questions. Mais est-ce qu'il a le droit, quand même, c'est pas n'importe qui, Hitler, les nazis, les Juifs, et tout et tout... Salauds d'américains. Basterds. Et que dirait Claude dans tout ça? Et Jean-Luc? Sans parler de Jacques et de son copain Serge.

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Message par Invité Ven 28 Aoû 2009 - 23:18

Ah, je n'avais pas vu votre message... qui confirme une intuition profonde: Burdeau est un pervers.

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Message par Invité Sam 29 Aoû 2009 - 10:54

M... a écrit:Et que dirait Claude dans tout ça?

pas grand-chose, il aime bien la gueule de Tarantino:

http://mk8.ti1ca.com/bnipt48l-1024.jpg

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Message par Eyquem Sam 29 Aoû 2009 - 13:05

Lorin parlait plus haut des rapports parole/action. Il faudrait y revenir. Parce que jusque là, chez Tarantino, je m’étais toujours assez ennuyé : les rapports parole/action me paraissaient assez lâches, il y avait toujours des tunnels de dialogues, avant que la mort surgisse, par surprise, par inadvertance (exemplairement : le coup de feu qui part pendant la discussion dans la voiture, dans Pulp Fiction).

(faudrait que je revoie Pulp Fiction d’ailleurs : j’avais laissé tomber ce film parce que je m’étais ennuyé sec à la deuxième vision. Mais une des leçons du revisionnage des films, c’est qu’on ne s’ennuie jamais aux mêmes moments – souvent, on ne s’ennuie devant un film que dans la mesure où il trompe nos attentes.
Ce qui fait que l’ennui, la déception, le doute, ça devrait être porté au crédit du film, finalement, et contrairement à ce qu’on fait d’habitude.)

Bref. Dans Basterds, aucun ennui, de mon point de vue - parce que toute discussion est une question de vie ou de mort.
Tu disais, Borges, que le bavardage sur King Kong reposait sur des lieux communs. C’est vrai, pris comme ça : c’est un énième séminaire de cultural studies – ou même, un bavardage de forum des Cahiers du cinéma.
Mais ça change du tout au tout quand on est obligé de taper la causette, un flingue pointé sur les couilles.

Mais c’est pas encore assez dire. C’est pas juste une réutilisation savante du suspense à la Hitchcock, où la conversation banale devient intéressante du seul fait qu’on sait qu’une bombe va exploser. Il y a de ça (comme dit très justement Le Comte sur le forum des Cahiers), mais il y a plus que ça.

Le « plus que ça », je le formulerais de cette façon : Tarantino porte la guerre dans tous les aspects de la vie.
Il le dit lui-même dans l’entretien : il ne veut pas que ses personnages soient de simples soldats, qu’ils aient « le luxe », dit-il, d’être de simples soldats – le luxe, par exemple, de quitter la ligne de front et de rentrer au bercail, se la couler douce. Il n’y a plus de bercail, de home sweet home. Il n’y a plus moyen de bavarder cinéma, de King Kong, ou de la qualité du Strudel, sans avoir un flingue pointé sur les couilles. Tarantino veut que ses personnages soient des guerriers – c’est-à-dire, au fond, des êtres pour lesquels la vie se confond avec la guerre. « Une guerre sainte », dit-il.

Ce qui fait que l’essentiel des scènes de ce film est configuré de la façon suivante. Vous êtes là, chez vous, dans une auberge, n’importe où (il n’y a pas de différence, car il n’y a plus de chez soi, quand la guerre sainte est engagée) et voilà que vous vous retrouvez devant votre ennemi mortel, un nazi.
Qu’est-ce que vous pouvez bien faire, quand vous vous retrouvez devant votre ennemi mortel ?
Le tuer, bien sûr : il n’y a rien d’autre à faire, par définition, avec un ennemi mortel. Et c’est pour ça que toutes les scènes se terminent par des flingues, des flammes, des explosions, un crâne qui explose sous une batte de base-ball, le plancher qui part en copeaux sous le feu des mitraillettes.

Mais la mise à mort n’est encore qu’un des aspects de la vie, quand la vie se confond avec la guerre. Et il serait faux de dire que Tarantino ne s’intéresse qu’aux mises à mort « jouissives ». C’est tout bonnement faux. Ce qui l’intéresse, c’est tout ce qui se passe avant, et même, tout ce qui se passe après. C’est la vie qui l’intéresse – mais seulement dans la mesure où la mort, la guerre, en polarise tous les aspects.

Avant.
Avant la mise à mort, il faut bien vivre, bavarder autour d’une table, parler cinéma, manger du Strudel, fumer la pipe, et même aimer – comme dans la vraie vie. Mais comment faire tout ça, avec un ennemi mortel que vous voulez juste abattre ? Comment faire tout ça quand le monde est en guerre, que chacun est engagé dans une guerre sainte ? C’est pourtant ce qu’il faut faire, et tous les aspects de la vie en sont transfigurés.
La guerre vous oblige à vivre en ami avec votre ennemi. Elle vous oblige à partager avec lui un verre autour d’une table et à discuter de tout et de rien, du Strudel, de King Kong, comme les amis le font dans un café ou sur un forum de cinéma.
La guerre vous oblige à parler quand vous ne voulez que vous taire. Il faut bien parler, puisque vous ne pouvez pas tuer votre ennemi (pas tout de suite en tout cas) et que votre silence trahirait que vous êtes bien l’ennemi que votre ennemi traque sans répit. Oui, il faut parler, en attendant la mort, vaincre toutes ses réticences, surmonter son propre dégoût. Car au fond, y a-t-il quelque chose de plus répugnant dans la vie, y a-t-il un supplice plus torturant que celui d’avoir à parler avec son ennemi mortel, à manger du Strudel avec lui ? Ce serait comme de manger de la chair humaine, de s’asseoir à une table de cannibales. Oui, il n’y a pas d’instruments de supplice plus terrorisant qu’un Strudel, quand vous êtes obligés de le partager avec votre ennemi mortel : c’est pire qu’un instrument de supplice proprement dit. Et c’est pour ça que Tarantino recadre en gros plans le Strudel, le sucre, la crème, dans la scène en question, pour avoir les deux dimensions en même temps : les emblèmes de l’amitié, de la convivialité transfigurés en signes de guerre, et inversement. Le Strudel, comme symbole de l'impossibilité de l'amitié, partagé en amis. Jusqu’à ce plan glaçant où le SS écrase sa cigarette dans la crème du gâteau, comme un bourreau le ferait sur le corps d’une résistante, pour la faire parler.

Il faut parler donc, puisque se taire, c’est impossible. Il faut bien vivre pour que la guerre continue. Mais vous savez aussi que parler, c’est tout aussi impossible que de se taire. C’est impossible de parler parce que c’est révoltant de le faire avec votre ennemi, comme on l’a dit, mais aussi, parce que c’est cela même qui vous trahira – vous savez que votre accent italien ou allemand n’est pas crédible, vous savez que vous allez forcément vous oublier à un moment ou à un autre et par exemple, compter trois sur vos doigts d’une façon qui vous trahira aux yeux de votre ennemi.

La parole, qui vous cache à votre ennemi, est aussi bien, aussi sûrement, ce qui vous trahira.

La vie est ainsi, quand c’est la guerre, que vous êtes constamment dans l’obligation de parler quand il est impossible de le faire.
La vie est impossible, quand c’est la guerre, au point de vous obliger à vivre en amis avec votre ennemi, et de maintenir cette tension le plus longtemps possible – pour continuer à vivre, pour continuer la guerre.
A l’impossible, tout guerrier est tenu.


Survient l’éclair, le moment de vérité. Car l’impossible ne peut être tenu trop longtemps. Vous craquez, ou bien vous vous trahissez malgré vous. Sortent les flingues, flambe toute la baraque. C’est ainsi. La nécessité de la guerre, de la mort, prend le dessus – elle est aussi forte que la nécessité de vivre pour le guerrier, de mimer l’amitié avec son ennemi.
La mort est le moment où les apparences se trahissent, où la vie impossible entre ennemis ne peut être continuée plus longtemps. La mort entre en scène, surgit de derrière le rideau : derrière le rideau d’un drap tendu sur une corde à linge (comme au tout début du film), derrière un écran de cinéma (à la fin).
Mais ce moment de vérité lui-même n’est qu’un moment, un éclair, avant que la ronde des apparences ne reprenne, avant que la vie continue, tout aussi nécessaire.


Après.
Après la mise à mort, le moment de vérité, la vie reprend, ailleurs, avec d’autres guerriers, car elle est insatiable à continuer la guerre.
Il est faux de croire que Tarantino aime les mises à mort, n’aime que ça, et jouit le plus à ce moment-là seulement. C’est ce qu’il aime le moins, à mon avis, et il ne se résout pas facilement à faire mourir ses guerriers.
Avez-vous remarqué comme il aime, au contraire, les faire revenir d’entre les morts ?
Est-ce qu’il y a quelque chose de plus émouvant dans Pulp Fiction que le retour de Travolta dans la cafétéria, après qu’il a été abattu dans les toilettes ?
Est-ce que les méandres temporels du hold up de Jackie Brown ont une autre fonction que celle de faire revenir les morts pour un nouveau tour de danse ?
Sauvons ce qui peut l’être – puisque nous sommes au cinéma et que la guerre y est une forme de vie plus intense, une vie plus joyeuse où les morts peuvent revenir, où les ennemis peuvent partager un verre comme des amis.
Sauvons les guerriers par le cinéma – et autorisons-nous, puisque seul le cinéma le peut, à faire revenir d’entre les morts le soldat amoureux tué par celle qu’il aimait, à le faire revenir sur la grande toile de cinéma, en noir et blanc, juste après qu’il a reçu, entre les épaules, trois balles dans la salle de projection, et vécu, le plus intensément qu’il le pouvait en aimant son ennemi mortel, sa vie de guerrier.


Dernière édition par Eyquem le Sam 29 Aoû 2009 - 13:32, édité 1 fois
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Message par Le_comte Sam 29 Aoû 2009 - 13:31

Il est faux de croire que Tarantino aime les mises à mort, n’aime que ça, et jouit le plus à ce moment-là seulement. C’est ce qu’il aime le moins, à mon avis, et il ne se résout pas facilement à faire mourir ses guerriers.

Excellent texte Eyquem, très fin sur la compréhension de la mort chez Tarantino. Je retire ce que j'ai dit dans mon opposition avec Daves.

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Message par Eyquem Sam 29 Aoû 2009 - 13:39

Salut Le Comte,

Merci pour la lecture. "Excellent texte" ? C'est juste un texte. Ces Basterds me font parler - "faire parler", c'est aussi, c'est encore, une de leurs ruses de guerre. Wink


(c'est aussi qu'en ce moment, je lis Nietzsche. "La guerre est la mère de toutes les bonnes choses", voilà le genre de choses que je lis.
Alors j'ai essayé un plat, à ma façon, avec ces ingrédients et d'autres.
Voilà pour la recette du Strudel maison : c'est pas le meilleur du monde, mais tant mieux s'il te plaît : c'est moi qui l'ai fait.)
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Message par gertrud04 Sam 29 Aoû 2009 - 13:57

En parlant d'Hitchcock, c'est également dans les 39 marches qu'un espion se faisait pincer pour une histoire de doigt en moins

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Message par Borges Sam 29 Aoû 2009 - 13:57

Hello Eyquem, voilà un long message; à relire, parce que j'en saisi pas trop le ton; il me semble que l'on doit distinguer guerre et infiltration; rien de ce que tu décris n'est proprement lié à la guerre, ou à la vision qu'aurait Tarantino de "la guerre sainte"; c'est la même chose dans "Reservoir dogs, et dans des tas de films, où l'ennemi se fait passer pour l'ami, où l'on mange, et baise même avec lui pour mieux le tuer...

Pour ce qui est de manger avec ses ennemis, Tarantino, c'est pas pas Homère, ni l'Iliade.


Les filles de Kill Bill étaient aussi des warriors.

"These girls just kick ass. They're warriors. They live by a code of honor and they die by that code of honor too."



"La mort au travail", dans les deux sens du mot, c'est l'expression qui décrit le mieux la séquence au cinéma; faut-il rappeler le mot "de" Godard, et les analyses de Hegel-Kojève-Blanchot, l'un des grands classiques du forum des Cahiers?
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Message par Borges Sam 29 Aoû 2009 - 14:02

(c'est aussi qu'en ce moment, je lis Nietzsche. "La guerre est la mère de toutes les bonnes choses", voilà le genre de choses que je lis."

C'est pas Nietzsche, d'abord, c'est Héraclite, qui parlait plutôt de roi-père de toutes choses, des uns faisant des dieux, des autres des hommes, des uns des esclaves, des autres des maîtres...

La guerre, dans ce cas, n'est pas la guerre dite empirique, mais la guerre transcendantale, dit Heidegger, c'est la différance...en un sens, mais bon, c'est pas ici qu'on va causer de l'histoire, et du devenir des fragments de Héraclite, et de la pensée tragique...


Intéressant de voir pourquoi Nietzsche a remplacé le roi-père par mère.
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Message par Borges Sam 29 Aoû 2009 - 14:07

Le_comte a écrit:
Il est faux de croire que Tarantino aime les mises à mort, n’aime que ça, et jouit le plus à ce moment-là seulement. C’est ce qu’il aime le moins, à mon avis, et il ne se résout pas facilement à faire mourir ses guerriers.

Excellent texte Eyquem, très fin sur la compréhension de la mort chez Tarantino. Je retire ce que j'ai dit dans mon opposition avec Daves.

Oui, mais le problème, c'est pas de mourir, ou le mourir ( dont je crois que Tarantino ne sait rien), il s'agit de tuer; Tarantino est on ne peut plus précis :

" It's not about dying. It's about killing. They ambush their guys. They trick the enemy. It's not a straight-up fight. And then they go and they just completely desecrate the bodies to win a psychological war."
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Message par Borges Sam 29 Aoû 2009 - 14:15

Eyquem; en relisant ton texte, je me dis que peut-être tu relis aussi Blanchot : "L'espace de la parole est l'espace de la mort". Comme disent beaucoup, il suffit de dire "fleur", pour tuer les fleurs...nommer, c'est tuer.
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Message par Eyquem Sam 29 Aoû 2009 - 14:26

Hello Borges,
ah, tu me tues : plus personne ne va oser dire que mon Strudel est excellent maintenant !
C'est fait, c'est à refaire : c'est le forum. Laughing
Reprenons, corrigeons, continuons, progressons.

(non, pas lu une page de Blanchot depuis des lustres. Et j'ai tout oublié en plus.)
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