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Message par ^x^ Dim 21 Mar 2010 - 14:04

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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 14:35

careful a écrit:Liste connue.
Sur de nombreux forums.

Qu'on peut discuter.
Évidement.

etc

Mon vieux.


Hello,

sans perdre notre temps, exercice de grammaire philosophique, distinguer le sens de ces "énoncés", leurs différences, règles et contextes d'usage...


"liste connue"

"liste connue. sur de nombreux forums"

"liste connue par moi"

"liste de piero scaruffi"







Musique :


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Message par ^x^ Dim 21 Mar 2010 - 14:59

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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 16:29

Dans The wire, je suis tombé sur une photo, un type avec un saxo, légende : "Giuseppe Logan the last warrior"; on raconte son histoire, ses deux ou trois disques, sa longue disparition, tout le monde le croyait mort; entre 1979 et 2003, il n'avait plus joué; il n'avait plus rien, plus d'instrument, plus de maison, de femme, de saxo, pendant des années il a vécu comme "homeless"... il remonte à la surface en 2009; il vient de sortir un nouveau disque, 45 ans le séparent du précédent...



sur utube :


























Dernière édition par Borges le Dim 21 Mar 2010 - 16:43, édité 1 fois
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Message par Invité Dim 21 Mar 2010 - 16:41

Me sens assez en phase, pour ma part, avec la liste de ce Scarufi: j'ai pas mal de disques cités là. Notamment, "Crystals" de Sam Rivers qu'on ne cite jamais, et ça fait plaisir.

Mais c'est une liste incroyablement lacunaire (pas de Charlie Parker, pas de Roland Kirk, pas de Herbie Hancock, pas de Sonny Rollins, et j'en passe, soyons sérieux), fort "normée" (c'est rarement les meilleurs disques choisis des musiciens, juste les plus connus dans les "referendums", comme avec Miles - rien de sa période ESP avec Shorter, Hancock et Willams, c'est étrange), un peu beaucoup bidonnée et surtout stratégique, à la Roger Ebert, car quand on y fait figurer le plus mauvais Weather-report (c'est pour distraire les poissons d'un aquarium, et Jaco Pastorius n'était pas encore arrivé pour secouer un peu la baraque), ou un disque ennuyeux au possible d'Oregon, ou pire, As Falls Wichita So Falls Wichita, de Pat Metheny et Lyle Mays (un disque que j'adore, comme ambiant music new age relaxante digne de Windham Hill), mais aucun disque de Jarrett, oui, on est en droit de se poser quelques questions générales, et aussi sur les goûts du mec.

Mais discutons, on peut discuter de ces choses-là.
Je suis pas d'accord, Borges, avec ta manière assez attendue d'expédier Keith Jarrett. Tu sais pertinemment qu'il ne se réduit pas à ces clichés d'un soft-jazz consensuel qui plaît même à ceux qu'aiment pas le jazz. Le Köln concert a généré pas mal de malentendus, de ce point de vue. Tu écoutes ça ou "Sun bear" comme musique de fond, c'est évidemment ton droit. Moi, j'ai besoin de toute ma concentration. Parce que c'est là, à ce moment là, qu'on écoute vraiment ce à côté de quoi on passerait si on se contente juste d'entendre.

Bon, tu as mis une des plages les plus dispensables du coffret.
Pourquoi j'ai rien mis, de youtube, de ce "sun bear", parce qu'on y replace constamment les plages les moins intéressantes (évidemment, y en a, complètes, où on s'ennuie, où on attend qu'il se passe quelque chose). Moi, j'ai parlé de passages spécifiques, et ceux là, c'est autre chose. Les moments de génie, chez Jarrett, arrivent, au terme de plusieurs embranchements où il ne se passe rien, mais il faut ces derniers pour que ça arrive.
Mais passons, là n'est pas l'important non plus.
Tu passes également sous silence, dans ce compendium de clichés sur les pianistes de piano-bar, que la plus grosse part de la discographie de Jarrett se situe dans la véhémence du free et de l'école Ornette Coleman (suite "survivors", toute la période blue note, etc), mais ça non plus, c'est pas important, ce sont des énoncés "stratégiques" et politiques, ça concerne fort peu la musique concernée, dont tu te fous visiblement (une fois encore, pour "recentrer" les débats sur des édits et des consensus, tu fonctionnes aux listes, aux tops des "100 meilleurs" et autres referendums à la noix de magazines, c'est assez pitoyable et c'est pas, mais alors pas sérieux du tout. Toi, sans LA liste - me marre -, t'es tout perdu, tu sens pas grand chose, tu sais pas comment orienter ta sensibilité dans la pensée). Bien sûr, tu diras: "toute musique est politique", le jazz c'est ceci, c'est cela, et tu es au bord d'essentialiser le jazz comme un prêtre orthodoxe, répudiant les interférences avec d'autres courants, ce qui a nuit, ce qui aurait détourné ou affadi "l'essence" véritable de ce qu'est le jazz et ce que le jazz devrait être.
Mais c'est là encore des clichés, qui volent en éclat dès qu'on se penche un peu sur la question. Charlie Parker pensait à Debussy et à Webern (et non, c'est pas un cliché après-coup des jazzomanes pour dire que c'était du "sérieux", ça s'entend, et ça s'écoute). La naissance du bop, en réaction à la restriction du primo-jazz de danse new-orléanais pour faire danser les blancs dans les cocktails, ce fut d'abord et essentiellement une prise d'assaut par des intellectuels du jazz. La véhémence d'un Mingus ("open letter to the Duke") s'explique aussi par ces données.
Pour les relations complexes et constantes avec le genre "classique", on se contentera de mentionner que le "troisième courant" (third stream), dont les ramifications sont elles-mêmes complexes, est un moment capital pour le genre, qui à vrai dire était là depuis le tout début, déjà. Le jazz étant la plus impure de toutes les musiques.
Le style de Monk, par bien des manières, anticipe cela, en brisant la routine thème mélodique-impro-thème: ses solos étaient tout du long la composition elle-même, et quand il reprenait les "songs", il les déconstruisait de l'intérieur pour faire entendre sa propre conception du temps musical.
Y avait déjà Lennie Tristano, bien sûr, puis George Russell, avec son concept "lydien" d'harmonisation tonale, dès 59, dont se réclamèrent aussi bien les Coltrane, les Bley, les Cherry, les Dolphy (et même Miles Davis), etc, et qui fut de ceux qui "impulsèrent", justement, l'essentiel des choix radicaux de la compagnie Impulse. Ils se donnèrent d'ailleurs tous rendez-vous sur son "manifeste" New-York N.E" (59)., disque en grande formation qui est un des chefs d'œuvre du jazz moderne. Je parle pas des Brubeck, donc, même si ça compte aussi. Y a aussi les latino-américains qui s'en mêlèrent, l'intello dynamiteur Lalo Schifrin (chez qui Gillespie a livré ses plus grands moments de son propre avis), emmenant dans sa besace le phénix cendré Barbieri. Sans parler de Friedrich Gulda, etc.

Rahsaan Roland Kirk, dont le projet central de créer la "grande musique classique noire-américaine", dynamitait, dans la lignée de la vision mingusienne des "ensembles", les cloisons entre les genres, quand il fonda sa propre "Rahsaan society", en intégrant aussi bien la musique extrême orientale, la pratique de respiration thibétaine que le schéma des concertos, avec arrangements complexes de cordes et de cors anglais, dans par exemple ce qui demeure un de ses plus grands disques: "saxophone concerto. Prepare thyself to deal with a miracle" (1973)
Sans parler de Miles Davis, qui ne considérait pas spécialement que sa collaboration avec Gil Evans, autre artisan du third stream (Miles Ahead, Porgy and Bess, Sketches of Spain) était à placer dans ses déchets discographiques.
Pour les décloisonnements et le désir de mixité, ils furent non seulement désirés mais vivement encouragés par les maîtres (contrairement aux "histoires du jazz" révisionnistes et crispées sur les logiques d'identité ethnique à la M.E. Nabe), et c'est à eux qu'on doit la cristallisation du courant dit européen, avec en France les Martial Solal, les Michel Portal, les Henri Texier, en Angleterre les Surman (son fameux trio de 73 avec les américains Stu Martin et Barre Phillips) et les Tony Coe etc, en Allemagne les Mangelsdörff, aux pays-bas les Willem Breuker, et tous les "transfrontaliers" sur le fil entre l'Amérique et l'Europe (les Steve lacy, etc). Dès qu'on sort un peu des pauvres clichés essentialistes et des sacro-saintes Listes, on en découvre, des mondes et du monde...


Dernière édition par Simon Cussonaix le Dim 21 Mar 2010 - 18:04, édité 24 fois

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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 16:46

je propose à ceux qui postent des messages de les mettre en page en les "justifiant", c'est plus agréable à lire....
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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 17:48



-C’est quoi ce truc « essentialiser"?


d’abord, il faut des essences, sans essence, on comprend rien, le but de l’art, de la pensée c’est de produire de l’essence, de l’essentiel ; quand je dis « ça c’est du jazz », je fais pas de la politique ni rien, c’est ce que font tous ceux qui jugent, perçoivent, sentent, comme dirait kant, cet énoncé accompagne toujours mon plaisir ; quand j’aime, quand je prend du plaisir à un truc de jazz, je dis toujours « ça c’est du jazz » ; « seul, ça c’est du jazz » ; le reste n’existe pas ; ou alors je prend pas de plaisir ; le plaisir est absolu dans sa singularité événementielle ; le jazz, c’est ici, et maintenant ; je sens son essence ; je vis dans son essence ;

c’est un énoncé de base, une règle de perception, de distinction, une norme critique et de partage ; je vois pas ce qu’on fait alors, quand on dit « KJ, c’est génial », c’est la même chose que « c’est du jazz » ; le goût, c’est du jugement, le jugement, c’est du partage, depuis une norme incarnée par une œuvre, par un artiste, une époque ;

bien entendu, dans la musique, dans l’art, la règle est dans l’œuvre singulière, dans tel ou tel disque, dans tel morceau, dans cette interprétation ; le disque devient la norme, la règle, de ce qu’est le jazz, de ce à quoi se mesure la production, de ce à quoi se mesurent les musiciens ; quand un grand disque paraît, ils savent que le jazz a changé d’essence, que ce qui s’est fait, c’était pas du jazz, ou alors que ce qu’on avait cru être du jazz dans cette musique c’était pas çà le jazz ; un génie change le présent, le futur, et le passé ; pas seulement en tant qu’il l’envoie promener, mais aussi en tant qu’il le réinvente ; comme disait le vieux Nietzsche, l’éternel retour n’a de sens que si ce qui revient c’est la différence du même ; après les historiens, les critiques viennent et disent, « oh, mais tout ça été déjà dans machin, dans truc, dans chose » ; ce qui est vrai et faux ; ça n’y était pas, mais ça y est advenu…

quand on dit « c’est beau » d’un truc qu’on écoute, on dit aussi toujours « ça c’est du jazz » ; « ça c’est de la musique » ; je suis en contact avec une essence, une essence incarnée dans la singularité d’un événement… ici et maintenant est le jazz, tout le jazz ; ailleurs, demain, hier, le jazz n’est pas…


quand je vois un joueur de foot réussir un truc, je dis « ça c’est un joueur » ; quand je lis un grand livre, « ça c’est de la littérature » ;

l’essence est produite historiquement, mais elle existe, elle est là, comme mesure ;

dans les phases, les périodes vivantes, il y a des luttes autour de ces définitions, autour des essences , autour de l’essence ; quand x fait de la peinture, on lui dit « c’est pas de la peinture », mais pour lui c’est la norme passée posée comme valeur et norme de jugement qui ne vaut rien, les œuvres qui l’incarnent ne valent, rien ; « c’est pas de la peinture », c’est son énoncé, sa règle ; bon, c’est des évidences de l’histoire de l’art ; qu’on pense à qui on veut qui a crée de nouvelles valeurs, qui sont toujours des valeurs pour le jugement, pour le goût ;
quand la création cesse, quand tout est au musée, la guerre est finie ; tout devient culture, tout est bien, tout est jazz, peinture, littérature, cinéma…

la norme « ça c’est du jazz » n’a plus cours ; tout est jazz ; bien entendu tout est devenu jazz, mais l’idée du jazz n’est plus vivante, son essence ; le jazz ne crée plus sa propre histoire ; il n’est plus en prise avec son temps, avec le présent ; il s’est alors essentialisé ;

qui dit « tout est jazz » essentialise le jazz, en refusant toute hiérarchie de valeur ; on appellera ça du relativisme essentialiste ; il parle depuis la fin de l’histoire du jazz ; qui dit « ça c’est du jazz », « ça c’est pas du jazz », est dans l’histoire du jazz ; il croit au jazz, à l’art comme événement de la rupture ; ou comme dit Heidegger choc par où l’histoire commence ou recommence ;

évidemment avec la crise des « avants gardes », le rejet de tout ce qui fait de radical, les réhabilitations… le postmoderne… et les « moi, j’écoute de tout » ; « moi, j’aime bien tout », ce lien de l’essence et de l’histoire, des devenirs, ne fait plus sens ;

au fond, je préfère qu’on me dise « KJ c’est de la merde », « Coltrane, c’est du bruit », « Miles davis joue si bas, parce qu’il a peur qu’on l’entende , « le vrai jazz, c’est les big bands de la grande époque de GM, de DE », ou qu’on me ramène à kansas city et à la NOrléans que l’on me dise « tout est jazz ; KJ jouant à la scala, et KJ faisant du free », qui est un énoncé de généraliste, de gérant de supermarché…

évidement qu’il faut de l’ouverture, de la mixité, de l’hybridation, c’est même pas qu’il en faut, c’est qu’elle est, et qu’il n’y a que ça ; le problème est, avec quoi le jazz, maintenant, doit se lier, se mixer, avec Mozart, avec Bach, ou avec la drum and bass… le rap…ou les créations de la musique contemporaine... je sais pas,



on passe de l'essence, à l'"essentialisation" quand on ignore que le but du "génie" est de donner des règles à l'art, donc des essences, des impératifs pour le goût et la création....


Un art est vivant dirait Badiou quand je m’incorpore à sa vérité.



"Charlie Parker pensait à Debussy et à Webern", qui étaient de "son temps", KJ pense à Mozart et Bach, tel qu'en eux l'éternité le changera...




tout artiste produit les clichés à travers lesquels il sera perçu, ou comme disait Heidegger, l'essence et l'inessence se coappartiennent...on ne produit pas d'essence sans produire des clichés...



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Message par Invité Dim 21 Mar 2010 - 18:16

Merci de m'instruire, là-encore, mais c'était pas sur ce plan que mon propos se situait. L'essence, des essences, évidemment, y en a et il en faut, et ça se suit en filigrane dans mon "panorama" en accéléré, supra, car je parlais précisément de l'essence du jazz, et je ne dis nulle part "tout est jazz", pas plus que "le jazz est".

"Charlie Parker pensait à Debussy et à Webern", qui étaient de "son temps", KJ pense à Mozart et Bach, tel qu'en eux l'éternité le changera...

Le modern jazz quartet de John Lewis a pas attendu Jarrett pour penser à Bach, et il est dans la liste. Tous pensent à Bach et Bach est de leur temps.
C'est quoi, cette histoire " être" de son temps"? Tu parles de Jarrett à la Scala qui rêve de "Bach" et de "Mozart", mais tu dis toi même qu’à la scala il joue "free", faudrait savoir: il y est dans les territoires arides de Cecil Taylor. Mais il y était déjà bien avant.

Donc l'essence, c'est pas des "Listes", et c'est certainement pas cette "Liste". Pas besoin d'être Martin Heidegger pour s'en apercevoir.

[edit pour infra]
et ensuite tu nous sors des débilités sur la sensibilité, MA, TA, SA...
Où ça? Concernant celle du greffier Scarofolli, oui, peut-être. Mais où j'ai parlé de ma, ta, sa, sensibilité? J'ai parlé de conditions d'appréhension.



Partons de choses concrètes:
partons de cette liste surréaliste, bidon et incroyablement lacunaire, des "100 best records".

Explique moi d'un côté l'absence de Parker, Rollins, Kirk, Hancock, Jarrett, et de l'autre la présence de weather-report, oregon, et du disque susmentionné de Metheny/Mays: As Falls Wichita, So Falls Wichita Falls, qui a plus à voir avec un bon disque d'Andreas Vollenweider ou un mauvais Jean-Michel Jarre qu'avec l'"essence" du jazz, et à côté duquel Köln concert a la joliesse divertissante d'une pièce de Schoenberg.

PS (edit pour infra)

penses-tu vraiment avoir le niveau pour discuter avec moi : SERIEUSEMENT?

Que sais-tu au juste des disques cités ici? Entre nous, j'en sais un peu plus que toi en ce domaine, et je peux t'en détailler les 3/4. As-tu vraiment besoin d'un spécialiste, d'un "expert" en listes, même amusantes, comme ce Scarufi, pour t'y retrouver, et en exciper pour justifier que Jarrett, s'il n'en fait pas partie, c'est qu'il y a de bonnes raisons? (et après, tu suggères que toi même te plaignais du côté lacunaire de cette liste, et que c'était de "l'ironie" que je fus incapable de percevoir, allons).

- Ben non, t'es pas sérieux, mais chapeau, t'es hors-niveau, hors-compétition, au sommet de l'absolu de la liste des cuistres infatués (sic et cqfd). Oui, je sais, manque de respect de ma part. Insulte. Grave.

J'ai failli être surpris, là, mais non. lol. Et arrête un peu d'agiter l'absence d'humour de l'autre pour masquer la tienne, surtout quand tu te prends au sérieux.


Dernière édition par Simon Cussonaix le Dim 21 Mar 2010 - 19:52, édité 16 fois

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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 18:24

Simon Cussonaix a écrit:tu fonctionnes aux listes, aux tops des "100 meilleurs" et autres referendums à la noix de magazines, c'est assez pitoyable et c'est pas, mais alors pas sérieux du tout. Toi, sans LA liste - me marre -, t'es tout perdu, tu sens pas grand chose, tu sais pas comment orienter ta sensibilité dans la pensée).



décidément tu ne cesses de me surprendre, la leçon d'hier ne t'as pas suffit, il a fallu que tu retombes dans la même incapacité à saisir, à comprendre, à penser ce que tu lis; pourtant, j'ai fait attention, j'ai bien pris mes précaution, en mettant en grand, en majuscule, le LA de la liste, pour en exagérer le sens, en indiquer la prétention, ce qui était, le reste du message peut le laisser sentir, une manière d'interroger la possibilité même de classer un grand disque devant l'autre... ..ensuite dans la discusion avec Careful, j'ai dit qu'il fallait préciser qui était l'auteur de cette liste ("connue") la relativisant donc... les listes, j'aime bien; elles m'amusent toujours, les tiennes (parce que tu en fais, en lis, tu les discutes, les prends très au sérieux...) comme celles des magazines...que tu devrais un peu lire, pour apprendre quelques trucs de temps en temps...





et ensuite tu nous sors des débilités sur la sensibilité, MA, TA, SA...


penses-tu vraiment avoir le niveau pour discuter avec moi : SERIEUSEMENT?




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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 18:32

Simon Cussonaix a écrit:Merci de m'instruire, là-encore, mais c'était pas sur ce plan que mon propos se situait. L'essence, des essences, évidemment, y en a et il en faut, et ça se suit en filigrane dans mon "panorama" en accéléré, supra, car je parlais précisément de l'essence du jazz, et je ne dis nulle part "tout est jazz".

Mais l'essence, c'est pas des "Listes", et c'est certainement pas cette "Liste". Pas besoin d'être Martin Heidegger pour s'en apercevoir.

Partons de choses concrètes:
partons de cette liste surréaliste, bidon et incroyablement lacunaire, des "100 best records".

Explique moi d'un côté l'absence de Parker, Rollins, Kirk, Hancock, Jarrett, et de l'autre la présence de weather-report, oregon, et du disque susmentionné de Metheny/Mays: As Falls Wichita, So Falls Wichita Falls, qui a plus à voir avec un bon disque d'Andreas Vollenweider ou un mauvais Jean-Michel Jarre qu'avec l'"essence" du jazz, et à côté duquel Köln concert a la joliesse divertissante d'une pièce de Schoenberg.



oui, je crois que t'as besoin d'un peu d'instruction, faut qu'en t'en viennes à ne plus parler à tort et à travers d'"essentialiser"...


Partons de choses concrètes:
partons de cette liste surréaliste, bidon et incroyablement lacunaire, des "100 best records".


mon pauvre ami, c'est précisément ce que je voulais dire en la postant... c'est juste une liste, mais rien n'interdit à une liste d'être une liste d'essences, et une liste peut même devenir une essence essentielle, une essence... c'est un autre problème, mais presque le même au fond...

mais bon, je suis fatigué de discuter avec un type qui passe son temps à m'attendre de pied ferme et qui finit par se jeter sur des moulins...

retrouve un peu de ton humour, mec, quand tu discutes avec moi...
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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 19:49

Simon Cussonaix a écrit:
Que sais-tu au juste des disques cités ici? Entre nous, j'en sais un peu plus que toi en ce domaine, et je peux t'en détailler les 3/4. As-tu vraiment besoin d'un spécialiste, d'un "expert" en listes, même amusantes, comme ce Scarufi, pour t'y retrouver, et en exciper pour justifier que Jarrett, s'il n'en fait pas partie, c'est qu'il y a de bonnes raisons? (et après, tu vas m'expliquer que c'était de "l'ironie" que je fus incapable de percevoir).

mais bien entendu, t'en sais plus, plus qu'un peu (ne sois pas modeste), c'est l'évidence, je ne dis pas le contraire, et je dis aussi que tout ce que tu sais (j'ai bien dit "sais", pas ce que tu comprends, sens, vis, penses...)de ces disques, de ces artistes, tu l'as appris, dans des dicos, sur les pochettes des disques, dans des émission télé, radio, et maintenant sur le Net...

si t'avais lu aussi les magazines, les revues, des trucs spécialisés, des experts, t'en saurais encore plus... car, ce sont aussi ces revues, ces magazines qui font les valeurs, par les listes qu'elles produisent, les critiques, les prix, les liens avec les radios, télé, les salles de concerts...les clubs, les labels... (pensons aussi à l'influence des gangsters), bon, je vais pas faire une sociologie improvisée du champ-jazz...

les revues, les magazines défendent des musiques, des artistes, des disques, font les noms, nomment les choses...pas plus qu'il n'y a d'histoire du cinéma, sans une histoire de la critique, et de ses revues, il n'y a d'histoire du jazz, sans les revues, ou du rock...

saluons ici le NME, qui fait l'histoire, dans son genre, comme The wire, dans le sien...

la valeur des revues, des magazines dépend aussi de qui ils défendent, de leur champions, bien entendu...


exemple lumineux : le ballon d'or de foot, qui fait le meilleur joueur du monde, le nomme, etc... c'est un truc de france football...et c'est autre chose que les césars, les oscars, la palme d'or, ou l'ours...


tout le monde a besoin de l'écrit, pour s'y retrouver, et on s'y retrouve d'autant plus qu'on aura fréquenté des revues, des magazines, des sites, des forums... si je retire de ton message tout ce qui vient d'ailleurs, de la lecture, il ne reste pas grand chose... (comment ils appelaient encore ça les philosophes?)...autrement dit en matière de l'histoire du jazz, valeurs, style, concept, biographie, labels... il n'y a pas d'idées innées; personne ne vient au monde en sachant que truc a inventé tel style, ou que machin pensait à truc et à machin... ça s'apprend... on ne s'oriente pas dans la pensée, dans le vide...







je n'ai pas dit qu'il en faisait pas partie, j'ai dit qu'il n'était pas parvenu à se classer (registre de la compétition sportive, donc écart, donc on sourit...et se demande "mais au fait se classe-t-on sur une liste ou est-on classé"? est-ce une affaire de mérite, de valeur personnelle...? ); les listes jugent, et nous jugent : "quoi, il est con, le mec il a même pas mis"...

piero scaruffi :

ce type en sait un bout sur la musique, il y passe sa vie, et il a des exigences, que sa liste ne soit pas la liste, mais une liste, une liste de toutes les listes qui se sont faites, parce qu'une liste, c'est pas seulement une opération individuelle, c'est aussi l'effet d'une tradition, d'une mémoire, c'est l'évidence : notons qu'il classe dans la décade 1970, deux albums de KJ, number one...c'est déjà pas mal...

sur lui,

Wiki, en sait plus long, pour les curieux...




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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 20:04


Et arrête un peu d'agiter l'absence d'humour de l'autre pour masquer la tienne, surtout quand tu te prends au sérieux.

ça, comme disait lacan, c'est le registre de l'imaginaire, " non, c'est pas moi, c'est toi" :

-imbécile,
-imbécile toi-même,
-non c'est toi,
-non c'est toi..."...

c'est sans fin, bien entendu;

c'est assez comique, en un sens...pensons à quelques scènes des classiques du burlesque...





je ne me prends pas au sérieux; qu'on le pense c'est juste un effet de ma supériorité, que tu prends au sérieux, alors que moi, elle me fait plutôt sourire....

la preuve :




Smile
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Message par Invité Dim 21 Mar 2010 - 21:19

J'allais le dire.

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Message par glj Dim 21 Mar 2010 - 21:41


Ah pis wouaw, on trouve le fameux "El gato" nelsonien * complet ici (avec, mamma mia, El Parana et l'effarante ligne de basse de Stanley Clarke, cette fois, je crois. Il est pas dans "el pampero", car dans ce dernier, y a seulement "el gato" en "bonus", donc, t'es obligé, glj, t'as pas le choix, le dos au mur j'te dis ) :

http://rapidshare.com/files/204069599/Gato_Barbieri_-_El_Gato.rar

thanks jerzy

il y a de l'ego dans le coin, donc je m'en vais à pas feutré...
glj
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Message par Borges Dim 21 Mar 2010 - 21:58

glj a écrit:

il y a de l'ego dans le coin

oui, il y a de l'ego, parce que partout, où il y a de l'être, de la pensée, de l'existence, il y a de l'ego; comme disait le bon vieux Descartes : ego cogito, ego sum, ego existo...les pas feutrés n'y changeront rien...



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Message par Invité Dim 21 Mar 2010 - 22:04

Borges a écrit:

et je dis aussi que tout ce que tu sais (j'ai bien dit "sais", pas ce que tu comprends, sens, vis, penses...)de ces disques, de ces artistes, tu l'as appris, dans des dicos, sur les pochettes des disques, dans des émission télé, radio, et maintenant sur le Net...

---> permets moi de te dire que c'est faux. Y a plus d'une décade que j'ai plus ouvert le "dico du jazz" de Comolly (avec lequel j'ai souvent pas été d'accord). Les pochettes de disques, je les lisais pas (trop paresseux); les émissions de télé - cite moi donc une émission de télé qui m'aurait inspiré sur la question; la radio, je l'ai jamais allumée. Le net? C'est juste pour y trouver des disques que je voulais avoir, j'y ai rien appris.
Non, même si tu en doutes, tout ce que je dis là, c'est d'un certain "savoir", le mien et limité, sans aucun doute, mais fait de ce que je sens, vis, comprends et pense. Y a pas de dualisme.

si t'avais lu aussi les magazines, les revues, des trucs spécialisés, des experts, t'en saurais encore plus... car, ce sont aussi ces revues, ces magazines qui font les valeurs, par les listes qu'elles produisent, les critiques, les prix, les liens avec les radios, télé, les salles de concerts...les clubs, les labels... (pensons aussi à l'influence des gangsters), bon, je vais pas faire une sociologie improvisée du champ-jazz...

--- Je suis absolument d'accord. Le peu de revues qu'il m'est arrivé de fréquenter m'a poussé à tirer ces mêmes conclusions, tout en prenant mes distances, car j'ai tellement conscience que tout ça est affaire de champ et de détermination de champ, que je ne m'y réfère pas, préférant me situer dans une voracité d'autodidacte, faite d'errances, découvertes, déceptions, croisements et recoupements, qui parfois recoupent les paradigmes consacrés, mais le plus souvent s'en écartent, notamment par mon absence à peu près totale de présuppositions et un refus de tout purisme: je prends tout, je peux trouver des choses intéressantes dans tout. Après, pour montrer quand-même que je sais de quoi je parle, bien sûr, je pose des avis très tranchés, mais ce sont mes sélections, je fais fi des distinctions entre le "noble" et le "vulgaire", le "sérieux" et le "commercial", la "grande" et la "petite" musiques, etc, considérant les "domaines d'essence" comme quelque chose qui doit constamment être déplacé, reconsidéré, etc, sans fin ni repos.

les revues, les magazines défendent des musiques, des artistes, des disques, font les noms, nomment les choses...pas plus qu'il n'y a d'histoire du cinéma, sans une histoire de la critique, et de ses revues, il n'y a d'histoire du jazz, sans les revues, ou du rock...

Pareil. Je suis ignare, mais pas trop. Je sais bien que les histoires en question existent, qu'on a besoin de modèles d'intelligibilité, de constitutions de repères, de strates, j'en tiens compte, minimalement, mais pas trop, car trop les prendre au sérieux, c'est forcément diminuer sa capacité d'être affecté.
Exemple: la liste du gars Caruso, là. Je "sens" bien l'angle de perception qu'il choisit délibérément. Avec un peu d'application, je pense que je pourrais en dresser la cartographie. Je pense que c'est un puriste intransigeant, façon James Newton ou musicologue sérieux de l'AACM (j'ai rien contre), et qui s'autorise quelques mansuétudes personnelles avec de la musak d'ascenseur pour s'aérer, et donner des "gages" de son "ouverture" sur des formules plus commerciales. C'est son droit, mais faut pas nous prendre pour des buses: Le Pat Metheny- Wichita, c'est un disque sympa, que j'aime, d'ailleurs, et Metheny un grand guitariste, aventureux et ouvert, mais faut admettre que c'est le genre de truc abouti d'un jazz-rock choucroute planant qui a fini comme soundtrack dans les cabines de peep-show. C'est pas déshonorant, du reste (j'adore Tangerine Dream, donc je suis pas bégueule), mais rien ne justifie sérieusement que ça prenne place dans une liste, même pataphysique qui s'ignore, des 100 plus beaux disques de jazz. Surtout si on veut pas y mettre Keith Jarrett, ça m'hallucine, quoi.


saluons ici le NME, qui fait l'histoire, dans son genre, comme The wire, dans le sien...

la valeur des revues, des magazines dépend aussi de qui ils défendent, de leur champions, bien entendu...


exemple lumineux : le ballon d'or de foot, qui fait le meilleur joueur du monde, le nomme, etc... c'est un truc de france football...et c'est autre chose que les césars, les oscars, la palme d'or, ou l'ours...


tout le monde a besoin de l'écrit, pour s'y retrouver, et on s'y retrouve d'autant plus qu'on aura fréquenté des revues, des magazines, des sites, des forums... si je retire de ton message tout ce qui vient d'ailleurs, de la lecture, il ne reste pas grand chose... (comment ils appelaient encore ça les philosophes?)...autrement dit en matière de l'histoire du jazz, valeurs, style, concept, biographie, labels... il n'y a pas d'idées innées; personne ne vient au monde en sachant que truc a inventé tel style, ou que machin pensait à truc et à machin... ça s'apprend... on ne s'oriente pas dans la pensée, dans le vide...

---> Totafé, mais accordons-nous le droit de les critiquer, puisque c'est censé être un processus, et qui dit processus dit vivant. Et accordons à certains autodidactes passionnés et maniaques d'en savoir plus, parfois, que les historiens et journalistes consacrés d'un genre. En jazz, d'ailleurs, y a souvent des espèces d'encyclopédistes solipsistes qui en savent presque autant que Gunther Schuller, et je ne m'y compte pas, car je suis pas spécialement jazzophile. Moi, mon truc, c'est la musique baroque, alors...




je n'ai pas dit qu'il en faisait pas partie, j'ai dit qu'il n'était pas parvenu à se classer (registre de la compétition sportive, donc écart, donc on sourit...et se demande "mais au fait se classe-t-on sur une liste ou est-on classé"? est-ce une affaire de mérite, de valeur personnelle...? ); les listes jugent, et nous jugent : "quoi, il est con, le mec il a même pas mis"...

---> Oui, mais conscient des champs comme nous le sommes, de leurs déterminations, des luttes de chapelles qui les sous-tendent, du militantisme, tout ça, nous pouvons soupçonner que le juge, ou le porte-parole d'un jugement qui se signale ici par cette liste, en ignorant délibérément Jarrett, sursignifie par là une négation, et peut-être au delà de considérations intrinsèquement musicales, si ça veut dire quelque chose, portées sur la "personne", les réseaux d'affinité et d'empathie psychologiques. Il n'aime peut-être pas l'immodestie récurrente de Jarrett, donc: blâme. ça sert à ça, aussi, les listes: à régler des comptes.

piero scaruffi :

ce type en sait un bout sur la musique, il y passe sa vie, et il a des exigences, que sa liste ne soit pas la liste, mais une liste, une liste de toutes les listes qui se sont faites, parce qu'une liste, c'est pas seulement une opération individuelle, c'est aussi l'effet d'une tradition, d'une mémoire, c'est l'évidence : notons qu'il classe dans la décade 1970, deux albums de KJ, number one...c'est déjà pas mal...

sur lui,

Wiki, en sait plus long, pour les curieux...



--- je vais y voir de ce pas, mais chais pas, ce Scaruffi, y m'inspire pas trop. Quand je vois, et je parle pas de Jarrett et des autres absents, les oublis, les gouffres abyssaux, que sa liste révèle, je me demande si ça n'a pas été programmé dans une machine de Türing, ce truc.


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Message par glj Dim 21 Mar 2010 - 22:17

t'es énervé borges, ca se sent, ca va encore finir en eau de boudin cette histoire. Qu'est ce qui t'énerve ici ? Ton ( gros ) égo est ton ( gros ) défaut. Mais rassures toi j'en ai aussi des défauts et on sait me les dire aussi et même si ca me fait pas plaisir et si ca m'énerve, c'est ainsi.


la beauté est ici :

https://www.youtube.com/watch?v=qcc3BN_FGJM
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Message par glj Dim 21 Mar 2010 - 22:27

la puissance et la beauté de la musique , écouter un peu ca les gars :

http://www.lastfm.fr/music/Oumou+Sangare/+videos/+1-BL2dkfaDhfo


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Message par Invité Dim 21 Mar 2010 - 22:32

Ah ben tiens, je m'étais pas trompé en pensant à Turing. lol.


Spécialiste en A.I.
C'est ptêt le mec qui croit que les titres des compositions d'Anthony Braxton (en formes de graphes mathématiques), c'est du très sérieux. Ptêt qu'il a constitué une base de données pour les analyser.

(Braxton, que j'adore, d'ailleurs, surtout quand il joue "in the tradition" et du Parker avec un saxophone contre-basse...)

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Message par Borges Lun 22 Mar 2010 - 0:04

glj a écrit:t'es énervé borges, ca se sent, ca va encore finir en eau de boudin cette histoire. Qu'est ce qui t'énerve ici ? Ton ( gros ) égo est ton ( gros ) défaut. Mais rassures toi j'en ai aussi des défauts et on sait me les dire aussi et même si ca me fait pas plaisir et si ca m'énerve, c'est ainsi.

Hello glj,
ça va?




T'as aussi des défauts? je dois dire que ça ne me rassure pas; je pensais être le seul, l'unique, et que c'était ma propriété; me retrouver en ta compagnie, dans la même classe (au sens logique du mot) que toi, je dois dire, ça me fait pas plaisir, c'est pas facile pour mon (gros) égo.


autrement dit : cause toujours, et quatre fois plutôt qu'une comme disait Aristote


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Message par Invité Lun 22 Mar 2010 - 0:49

Addendum post-scriptique.

Repensant à Scarolloni, et en tant que spécialiste de Pat Metheny, qui rappelons-le a quasi-inventé la guitare-synclavier au début des 80s pour en tirer des sons atroces assez vite abandonnés, heureusement (c'est pas un puriste qui parle, juste un passionné d'acousmatique, lol), je m'étonne.
Il aurait pu citer un autre album du tandem Metheny-Mays, sorti la même année que Wichita, mais juste meilleur, en fait: "Offramp".

C'est notamment sur "Offramp" qu'on trouve, entendez-moi bien, un pur et absolu moment de magie parfaite, de synthèse hégélienne, qui suspend le vol de tout, et qui porte comme titre sympa, je trouve, au lait.
Ce morceau, impossible de me l'expliquer, j'y suis souvent revenu, comme malgré moi. C'est pas grand chose, mais ça fait du bien. Quel ne fut point mon bonheur de le retrouver, des années plus tard, utilisé comme leitmotiv (mêlé à un fragment de "the sinking of the titanic", de Gavin Bryars) dans le goût des autres, d'Agnès Jaoui. Une référence, en somme.

Rothko 70 ne déclare-t-il pas, le 23 mars 2006, à propos de ce « Pat Metheny’s dark side of the moon » :

"Au Lait" I find to be absolutely intriquing,I haven't quite made up my mind wether its haunting or romantic in its mood....but the opening few minutes or so remind me of a Priest giving a service in Latin,the last rites at a funeral,and as for the music,well I regard it as among the most brilliant examples yet of taking a simple phrase and spinning it out, but each time making it unique and with a depth of feeling.Pat and Lyle's playing is beautifully understated,and Nana's vocal effects reaches into your soul."Au Lait" makes me cry...


Et "7 of 7 people found the following review helpful". Ce qui est justice.


Ecoutez ça, les z'amis cinéphiles, vous allez tout de suite reconnaître. C'est mââdjèk, j'tè dhèè. C'est ça, qu'il a capté, Sinopoli, s'est juste trompé d'album. Pas grave. Ce sera la berceuse pour cette nuit, ou pour le matin, selon les us et coutumes de chacun:



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Message par Borges Lun 22 Mar 2010 - 1:13


Je rigole, ils bouffent quoi les autodidactes dans leur voracité de savoir ? leurs pouces ? c’est de lui qu’ils sucent tout ? pas la radio, pas les pochettes de disques, pas les forums, pas les blogs, pas la télé, pas les dicos, rien, aucune relation au moindre dehors ? c’est du prodige qui fait étonner ; mais tout le monde voudrait être autodidacte à ce compte ; s’apprendre tout par soi-même, sans passer par personne , par rien ; c’est divin ; ces gars-là, c’est des cartésiens plus que descartes, parce que lui au moins distinguait dans les idées, celles qui viennent des sens, et celles qui viennent de dieu ; enfin, manière de parler ;

relisons les pages de sartre sur le fameux autodidacte humaniste qui a tout appris par lui-même, en lui-même, pour lui-même, en lisant des livres, bien entendu, avec méthode, et dans l’ordre alphabétique ; autrement, dit, même le plus simple des savoirs nécessite une relation à autre chose qu’à soi ; aucun autodidacte ne peut savoir avant de l’avoir appris d’une manière ou d’une autre qu’il écoute un disque de Keith Jarrett; un autodidacte, au sens fort, c’est pas un mec qui tire tout du fond de son être, comme dieu créant tout du néant, c’est un type qui perd son temps à chercher, dans des bouquins sans valeurs, et qui ne sait pas hiérarchiser les choses, les valeurs, les noms…il lit Joyce, comme il lit la collection rose, sans savoir que c’est pas la même chose ; pour lui Keith Jarrett et richard clyderman, c’est idem, c’est du piano ;

tu peux le vouloir, essayer de le faire croire, t’as rien d’un autodidacte, au sens fort du mot (ici, je devrais citer Bourdieu), en général, l’autodidacte est dépourvu de tout, il n’a pas de vraie formation scolaire, comme on dit, ce qui est loin d’être ton cas ; cette formation scolaire est tout, elle détermine tout, elle oriente ; alors parler d’ « absence à peu près totale de présuppositions et un refus de tout purisme…» ; c’est bien comique ; cet écart par rapport à la norme dominante, au paradigme, comme s’il y en avait un, un seul ; comme tout le monde, t’es dans le monde, comme tout le monde t’es pas un, t’as une histoire (plus picaresque que d’autres), ce qui explique qu’on soit ému, et touché par diverses et différentes choses, et que l’on trouve son plaisir là où l’on prend du plaisir ; personne au monde n’est puriste 24 heures sur 24 ; c’est pas une qualité personnelle, c’est une nécessité de la multiplicité, et c’est parce qu’on s’y arrache que se font des normes, et des essences ; c’est de l’empirique qui s’immortalise, qui sait qu’il y a pas seulement du multiple, mais aussi de la vérité, des idées ;

« moi, j’aime tout », c’est l’énoncé le plus commun, le plus ordinaire , quand on demande aux gens ce qu’ils aiment ; ils savent pas en fait, ou alors, ils ont pas le courage de le dire, ou alors ils n'aiment rien, ce qui revient au même, même si c'est différent...

tout le monde fait ses sélections, le croit du moins, et s’en vante ; je connais beaucoup de gens qui disent « ah, mais moi, c’est pas dans les livres que j’ai appris que madonna, c’est bien » ;

évidemment, le pauvre « intellectuel », ne vit rien, n’a jamais vécu, n’a pas erré, n’a pas cherché… un type sans aucune expérience ; tu connais la chanson, j’étais là quand on te l’a chantée ; l’intellectuel, c’est pas de lui qu’il pense, sent… il lit « madonna c’est super », et il se met à adorer madonna ; et oui, c’est pas celui qu’on croyait libre, qui l’est vraiment ;

on connaît l’énoncé, « moi, je me suis fait tout seul, j’hérite de rien, je dois rien à personne » ; énoncé de la petite entreprise et de l’individualisme populaire et de ses illusions ;

« Je sais bien que les histoires en question existent, qu'on a besoin de modèles d'intelligibilité, de constitutions de repères, de strates, j'en tiens compte, minimalement, mais pas trop, car trop les prendre au sérieux, c'est forcément diminuer sa capacité d'être affecté. »

Oui, j’imagine bien ce que tu répondrais à des étudiants, s’ils sortaient une bêtise pareille…

On sait l’expérience, c’est dans les films grand public, ça fait rire : un type mange un truc, il sait pas ce que c’est, on lui dit que c’est du serpent, il se met à cracher ; l’inverse étant vrai aussi ; hélas c’est pas si simple ; à moins naturellement que les sophismes de la paresse ne réussissent à nous prouver que moins on sait plus on vit les choses à fond ; tout le monde sait que les musicologues vivent moins la musique que les gars sans formation musicale ; sans parler des musiciens, le plus souvent, sourds ; etc. Comme disait Sartre, le français raciste qui parle « mal » « le » français, trouvera toujours inférieur le « Noir éduqué » qui le maîtrise comme un dieu : son français n’est pas naturel, c’est de l’éducation, il a appris… alors que ses fautes à lui sont françaises, naturellement françaises.

Oui, bien entendu ; il y a des gars qui en savent long, mais ce ne sont pas des autodidactes, au sens fort du mot, mais des types comme piero scaruffi ; ils lisent des bqs, des pochettes de disques, écoutent des émissions… ils vivent leur passion du savoir et y prennent bien du plaisir ; car, comme disait aristote, ce que nous apprenons par plaisir nous l’apprenons vraiment, et que nous aimions apprendre, le plaisir que nous sentons en le faisant en témoigne…

Plus je sais de, sur KJ, plus je le sens, l’aime…parce qu’il est dans la nature du plaisir de pousser au savoir ; là où je sens du plaisir je cherche le concept…
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Message par Borges Lun 22 Mar 2010 - 1:27



et tu sais tout ça comment?
peut-on dire qu'il l'a vraiment inventée?
est-ce vraiment la même année?


Il aurait pu citer un autre album du tandem Metheny-Mays, sorti la même année que Wichita, mais juste meilleur, en fait: "Offramp"




Offramp is the Grammy Award winning third album by the Pat Metheny Group, released in 1982. The album won the Grammy Award for Best Jazz Fusion Performance in 1983.




je sens que tu vas te passionner pour le site de notre ami
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Message par Invité Lun 22 Mar 2010 - 1:37

Merci de m'instruire, ter. lol


Parce que tu imagines que parce que je dis le mot "autodidacte", ça implique que j'ai sombré corps et biens dans la métaphysique de l'autoconstitution, de l'auto-affection pure, de la certitude sensible immédiate de soi-même et tout ça.
Mon dieu ce que tu peux prendre mes mots et mes développements au pied de la lettre, et sans ironie, ou alors avec une ironie suprême, on sait plus.

Quand je dis que tu sais pas me lire, j'ai pas le niveau mais toi tu trouves jamais la bonne fréquence, lol. T'es dans la littéralité du "discours", comme si on était dans un contexte de séminaire, avec une convention de transparence du langage, ou dans un contexte où on "échange des idées" (je veux dire par là, bien sûr, moi je dis des âneries, et toi tu fais des idées avec). Tu crois peut-être qu'ici, juste plus haut, je m'exprimais ou j'écrivais comme j'écrivais une thèse, je sais pas, non, vraiment, je sais pas. T'entends pas la musique. Ou pas la même musique. T'entends un bruit de fond, un léger vacarme, mais t'écoutes pas les renvois dans les notes, ceux qui tissent des sous-mélodies, des sous-produits psycho-acoustiques, comme dit l'autre, ou alors tu crois que c'est du sous John Cage; c'est pour ça que t'as du mal, avec "Sun bear", lol.
Note qu'il y en a qui l'entendent, la musique, les intervalles, les enchainements, ils l'entendent, ou ils finissent toujours par l'entendre, dès qu'ils s'accrochent moins au sens, je le sais, je le sens, j'en ai régulièrement la confirmation sensitive, donc c'est pas que moi, je veux dire, c'est pas au niveau de l'émetteur uniquement qu'y a un problème.
Moi, j'écris en convoquant des spires, des tropes, des drones, des réminiscences, des déphasages, je joue sur les décalages, les échos..., sauf quand je parle de musique, bien entendu, là, je fais un effort spécifique pour être compris, en termes de "sens".
Ok, tu sais lire les grands philosophes, mais tu sais pas me lire moi, c'est autre chose, c'est une toute petite chose. Y a un truc qui fait "masse", c'est un truc situé peut-être dans l'ego de l'ego-cogito, mais on va pas insister, car je sens que t'as encore de l'énergie pour l'enseignement, t'as pas abandonné, t'aimes ça ou tu y crois, alors que moi, ben... plus tellement. Very Happy (me suis trompé d'un an exactement pour Offramp, et alors? C'est pas mal pour quelqu'un qui vérifie pas ses sources et qui mise désormais sur des connexions intuitives)

Moi, un enfant du retard originaire, un avorton de la différance, de la greffe, de l'hétéroconstitution archi-catastrophique absolue, je me prendrais pour l'humaniste dans la Nausée, j'oublierais tout ça? Je n'étais pas seul, j'étais un homme quelconque, cette formule, combien l'oublier.

Allons. Tsss

Mais c'est décalé, tout ça, encore et encore, c'est ma pratique de l'ironie, la mienne, que j'ai inventée par et pour moi-même. C'est un pied de nez, une provocation, ultime, dérisoire, aux autorisés de la référence, à tous ceux qui sous prétexte qu'on n'est rien hors des mots des autres, et c'est vrai, et que le désir est un grand trou béant écholalique, et c'est encore vrai, s'en autorisent pour enseigner à ceux qui n'ont rien qu'ils ne sont rien, et qu'ils ne seront jamais rien.

Mais faut préciser un truc, tout ce que je dis, plus haut, de moi, de cette pratique là, en un sens bien particulier, c'est vrai, absolument vrai, mais il faut le saisir du point de vue de l'arrivée et non du point de vue du début, du point de vue de ce que, dans un autre temps, j'aurais appelé "fin de l'histoire", une sorte de post-histoire personnelle mais qui n'est pas que personnelle, qui récapitule pour elle-même une tâche qui incombe à tous et à chacun. Mais ça, j'ai plus envie d'en parler, dans les termes de la philosophie, en tout cas. La philosophie, même si je l'ai là, "quelque part", ça a été sali en moi. Les mots de la philosophie me parviennent aujourd'hui comme souillés, parce que je les ressens trop comme l'empreinte d'un lieu, d'un champ déterminé, un jeu de langage que se réservent et s'approprient des représentants salariés de la norme, et qui en tirent du pouvoir, pas que symbolique; la fraction dominée de la classe dominante dont j'ai toujours-déjà été exclu, psychiquement et physiquement, dont je me suis exclu moi-même, par avance, de façon quasi immémoriale, mais c'est moi, provisoirement. J'ai fait mes adieux à la philosophie, et je m'avance sur une route obscure qui est la mienne, moins confiant qu'avant dans les concepts. Bien qu'à y repenser, avant, déjà, les concepts ne me soutenaient pas, ou si peu.

Ainsi, quand je dis "autodidacte", plus haut, c'est par fierté et défi, de ne pas compter sur ces gens là pour m'en sortir, moi qui n'enseigne plus rien à personne depuis bien longtemps. Et j'incite quiconque à considérer, de la sorte, qu'il ne doit absolument rien à personne tout en n'oubliant pas, évidemment, qu'il est fait de tout. Mais pour l'oublier autrement, s'en re-saisir activement. Puisque ma liberté, dit Sartre, c'est ce que je fais de ce qu'on a fait de moi. On peut traduire ça autrement, bien sur, avec d'autres mots, c'est devenu pour moi accessoire.

Et tout ça, t'as compris, on l'espère.
Merci cependant pour les explications didactiques. Tout est prétexte à penser, et c'en fut un bon, pour qui s'intéresse à la pensée.
Moi, tout ça, je le sais, j'ai passé ma vie à le dire, à l'enseigner, à expliquer à tout qui croyait tout sortir de son pouce, que l'oreille, la parole, l'œil, ça se construit, que le plaisir de la découverte était inséparable d'un processus de connaissance et d'instruction continus, que savoir et plaisir, analyse et affect sont une seule et même chose, que toute passion est encyclopédiste. Je le dis et l'écris encore, constamment, sur les forums, partout. Y compris dans ce que je dis, plus haut, à propos de jazz, et y compris dans ma critique des listes, des critères de sapporoli, de ta surdité à propos de Jarrett, aux roots de Jarrett, renvoyé ironiquement mais sans humour aux fauteuils d'orchestre bien blanchis de la scala, de ta méconnaissance du problème, de ton appel un poil démago et doxique aux "back to the roots" (si on a pas entendu 100 fois ce genre de critique vaguement fondamentaliste chez les "spécialistes" du Jazz qui nous expliquent à quel point les intello-divas raffinées du jazz ont causé bien du tort à la trompette de Louis Armstrong ou les strange fruits de Billie Holiday, qui eux au moins exprimaient nécessairement et comme par nature la misère des esclaves, destination essentielle du jazz, et qui s'est perdue dans les salles de concerts, depuis que des concertistes qui se prennent au sérieux trouvent normal d'être écoutés religieusement à l'instar des Horowitz et autre Benedetti Michelangeli), retours aux fondamentaux qui ne sont pas du tout "essentialistes", bien sûr; tout ça c'était dit, expliqué, déplié; c'était impliqué, c'était convoqué, c'était inclus, et dans mon rapide panorama, quand on sait lire sans se pincer le nez. Comment est-il seulement possible de ne pas le saisir, d'imaginer que je soutienne le contraire, de ne pas saisir l'ironie de mon propos, le point de vue où je me situe, le lieu d'où je parle, sinon par un surplus d'ironie que je salue, ou un blocage rédhibitoire dans l'esprit de sérieux. Alors, ta liste de Sipolati, ce que tu en déduis, avec ou sans ironie, ce à quoi tu la fais servir, tu te la cales où tu veux, peu me chaut.

Explique donc plutôt ce que tu as à expliquer (et tu le fais, c'est très bien) aux destinataires ad hoc, ceux qui croient ici déjà tout savoir, qui franchement ne doutent de rien, peu pénétrés d'inquiétudes à ce sujet, mais pénétrés du sentiment qu'ils n'ont plus grand chose à apprendre ou qu'ils en savent déjà bien assez, et de la confiance ahurissante qu'ils placent dans la certitude immédiate d'avoir déjà conquis le point de vue de Sirius, ou dans les conneries de Zizek, ou se posant en têtes chercheuses "déconstructrices" en pensée du cinéma, se plaçant à l'arrivée alors qu'ils ont à peine commencé à sentir, percipere et intellecter. J'espère, donc, que ça profitera à ceux qui viennent ici pour s'instruire et se discipliner. Et pourquoi non. Moi, je trouve ça bien, vraiment. A la limite, je suis content de servir d'illustration, d'exemple, pour une leçon de choses, en situation, et en termes de propédeutique, pour tous ceux qui me lisent au pied de la lettre, et si ça peut servir à d'autres. Moi, ça va, j'ai pris ma retraite anticipée. S'instruire et instruire tout en s'amusant, et vraiment, je crois en ça, au gai savoir. Donc y a aucun problème, en fait, je crois que je viens de relever l'efficacité du truc. Wouaouw. C'est l'effet Metheny, ça. lol


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Message par glj Lun 22 Mar 2010 - 7:40



T'as aussi des défauts? je dois dire que ça ne me rassure pas; je pensais être le seul, l'unique, et que c'était ma propriété; me retrouver en ta compagnie, dans la même classe (au sens logique du mot) que toi, je dois dire, ça me fait pas plaisir, c'est pas facile pour mon (gros) égo.


lol

evidement, vu de ce coté la
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