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Game of Thrones ; Colombo et la mise en scène d'un certain rapport de classes

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Game of Thrones ; Colombo et la mise en scène d'un certain rapport de classes - Page 2 Empty Re: Game of Thrones ; Colombo et la mise en scène d'un certain rapport de classes

Message par Invité Lun 11 Mar 2013 - 23:11

l'épisode ou la secrétaire du patron d'une chaîne de télé le tue pour devenir journaliste star

C'est un de mes Columbo préférés... Le coup du revolver caché dans le plafond de l'ascenseur, et qu'elle récupère au prix d'un effort épuisant, tordant la langue dans un affreux rictus.
Spoiler:



L'intrigue très bien foutue. Le soundtrack. La mise en scène aux petits oignons. Rappelons que chaque épisode était signé par un réal. différent (ceux signés par Spielberg étaient très mauvais, et bizarrement, celui signé par Cassavetes - qui y joue un chef d'orchestre, était très mauvais aussi).
Dans les Columbo, quand ça fonctionne très bien, c'est surtout lorsque le processus logique du crime puis la façon dont Columbo le détricote sont soigneusement pensés, ne font pas appel à un "deus ex machina" ou une faille externe au plan de l'assassin: la faille est dans la conception du crime, ce qui suit n'étant qu'une sorte de longue réminiscence de cette faille. Columbo devient une sorte de double cérébral mimétique de l'assassin, reparcourt ses stations, sans relâche: la découverte de la faille, du grain de sable, de la contradiction logique dans le crime prend ainsi l'allure d'un long ressouvenir anxieux par l'assassin - via Columbo - de son acte.
Car bien évidemment, un autre intérêt fondamental des Columbo ne réside pas dans l'enquête stricto-sensu que mènerait ce dernier. Ce n'est pas vraiment une "enquête", d'ailleurs. Le déroulement de l'intrigue est bien plutôt une manière de monologue de l'assassin avec lui-même, Columbo existant sous forme de sa conscience, de sa mauvaise conscience, ce qu'on pourrait nommer un "surmoi", ou son inconscient au travail, jusqu'à l'auto-harcèlement. Dans les épisodes les plus oppressants, c'est d'ailleurs l'assassin qui en vient à se confondre tout seul, à s'auto-accuser en commettant une bévue destinée à devancer des déductions qu'il imagine que Columbo va opérer (ou que Columbo lui laisse le soin d'imaginer).

Le second élément moteur des épisodes réussis est, on en avait déjà discuté, la mise en scène d'un certain rapport de classes, fondé sur une "dialectique de la reconnaissance" entre un spécialiste d'un domaine "x" et Columbo qui pour le confondre doit devenir à son tour un spécialiste de ce domaine.

L'enjeu greffé sur la résolution de la mécanique criminelle par Columbo est alors ce combat ou cette concurrence des "intelligences" ou des "spécialités" dans laquelle un homme "du commun", un homme "sans qualités" - Columbo - (qui n'a pour ainsi dire aucune intériorité psychologique ou existentielle) ramène les prétentions de l'assassin, qui se fantasme "hors du commun", à sa mesure commune, à une mesure "démocratique" au sens le plus plat, cad comme dirait Rancière l'égalité des intelligences où n'importe qui vaut n'importe qui.

C'est LA série que j'ai vraiment adorée, dans mon enfance jusqu'à l'âge adulte. Et Columbo, faut-il le redire, par cette alchimie particulière alliant l'épaisseur humaine de Peter Falk à la stylisation quasi-abstraite du lieutenant à l'imper informe, à l'épouse inexistante, au chien nommé "le chien" et à la caisse pourrie, un des plus beaux et inoubliables personnages jamais créés pour une fiction, télé ou cinéma.
Ce que j'adorais aussi, c'était que chaque épisode était une sorte de long-métrage autonome. Aujourd'hui, j'aime les séries dont tous les épisodes à la suite forment un très long-métrage - quand l'histoire est forte et le traitement "cinématographique". Les séries à épisodes autonomes ne m'intéressent pour ainsi dire plus, par contre.




Y a plein de très bons Columbo dans la période fin 60s/mid-70s. Je les revois toujours avec le même plaisir.
Je citerais, à la volée, sans me souvenir des titres:

- celui où une vieille dame écrivaine, façon Agatha Christie, enferme son gendre dans un coffre-fort géant et blindé;
Spoiler:

- celui où un collectionneur d'art maniaque et irascible assassine son oncle pour ne pas perdre la gestion de sa fondation (une histoire de gants et d'empreintes);
Spoiler:


- celui où un promoteur immobilier coule sa victime dans les soubassements de béton d'un chantier (pas de cadavre, pas de crime...);

- celui où l'assassin recourt à l'insert d'un plan subliminal dans une pub;
Spoiler:


- etc

(Cette apparition, rare ou récurrente, des deuxièmes couteaux sympathiques du petit ou grand écran, une collection de "gueules" devenues familialement archétypales: Léonard -aka Spock - Nimoy, Robert Culp, Robert Vaughn, William Shatner, Jack Cassidy, Ross Martin, Patrick McGoohan, Ricardo Montalban, et j'en passe. http://membres.multimania.fr/columbomania/acteurs6.html#participe
Plus un doublage savoureux qui restera une des grandes réussites du genre... Toute une époque. Mon n'enfance à jamais n'envolée, quoi.






Vite dit (et pour un peu coller au sujet, autant que faire se peut):

- Vu les deux saisons de Games of Thrones. Mis à part une certaine complexité des intrigues politiques où la profusion des personnages égare le spectateur (qui doit redoubler d'attention) et de longs moments d'ennui, j'ai vraiment kiffé. Moins que Breaking Bad et The walking dead, mais c'est très bon. J'ai préféré au Seigneur des anneaux (le film). Plus de densité, plus d'épaisseur des personnages, plus de complexité d'affects etc...

- Vu il y a plus longtemps le "remake" (la réécriture, faudrait-il dire) du Prisonnier. L'original m'indifférait à un point difficile à décrire. La version "moderne", c'était parfois pas mal, par moments. Mais dans l'ensemble, sentiment d'un fiasco: ça part dans toutes les directions, ambitions métaphoriques ou allégoriques trop grandes, enjeux psychanalytiques tarabiscotés ou pseudo-philosophiques de grand bazar, etc, qui font que tout se dégonfle comme un gros soufflé creux. La fausse bonne idée, ce qu'il fallait justement éviter, pour moi, c'était la "signifiance". Il aurait justement fallu éviter les métaphores et les bidules à "profondeur"...


- Vu Breaking Bad jusqu'à la mi-saison 5 actuelle. Et, enfin, en vost pour cette dernière (ce qui m'a permis de saisir que le doublage infâme tuait 60% de la richesse de la série). C'est vraiment fort, grandiose (on peut chipoter sur des trucs ponctuels...). ça vaut bien des films, et ça surclasse même quelques classiques du genre en matière de traitement purement "cinématographique", donc.
En ce qui me concerne, c'est la saison 5 que je trouve la meilleure...




PS. Question d'une idiotie parfaite autant que fascinante:

Spoiler:

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Message par Sibelius Mar 12 Mar 2013 - 8:33

Baudouin II de Barvaux a écrit:- celui où une vieille dame écrivaine, façon Agatha Christie, enferme son gendre dans un coffre-fort géant et blindé;

je me suis toujours dit qu'elle a eu tort et que le gendre n'avait rien fait

Sibelius

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Message par Invité Mar 12 Mar 2013 - 16:07

Sibelius a écrit:
Baudouin II de Barvaux a écrit:- celui où une vieille dame écrivaine, façon Agatha Christie, enferme son gendre dans un coffre-fort géant et blindé;

je me suis toujours dit qu'elle a eu tort et que le gendre n'avait rien fait

C'est le cas, dans mon souvenir. Elle est obsédée par la mort de sa fille, dont elle le rend responsable. Non seulement il n'a rien fait, mais en plus c'est un brave type...

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Message par Sibelius Mer 13 Mar 2013 - 11:38

En fait l'innocence ou pas du type est considérée comme un faux problème par les scénaristes, qui se concentent sur cette petite vieille à moitié folle.

En tout cas elle se fait pincer, Columbo n'a pas cette pitié comme à l'égard de certains coupables (une autre vieille atteinte d'Alzheimer par exemple). La mort qu'elle a réservée est peut-être la plus horrible de toute la série, mieux vaut encore se faire jeter aux requins. Enfin...

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Message par gertrud04 Mer 20 Mar 2013 - 7:58

J’ai un souvenir vague mais vif d’un épisode où columbo apprenait (avec moi) comment repérer le changement de bobine lors d’une projection : deux tâches qui apparaissaient successivement à l’image en haut du plan et qui indiquaient au projectionniste le moment de lancer la bobine suivante.
Longtemps après cet épisode, j’ai été distrait par ces deux tâches que j’attendais un peu comme d’autres guettaient les apparitions de Hitchcock dans ses films, sauf que Hitch pour ne pas trop distraire le spectateur apparaissait au début des ses films alors que les tâches, elles, faisaient des apparitions à répétition.
Quelqu’un d’autre s’en souvient ?
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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 13:11

Je pense que c'est le fameux épisode avec la secrétaire, qu'à vrai dire j'ai plus suivi par le son que l'image.
Il y a tout un truc compliqué avec une longue explication technique du projectionniste d'abord suspecté. qui explique qu'elle n'a pu tuer la patron qu'au moment exact du changement les deux pellicules (délire interprétatif autorisé: on peut gloser sur la syncope entre deux images qui est le seul mouvement possible d'une prise de pouvoir à la fois violente, plannifiée et secrète sur l’entreprise qui produit les images).

J'ai aussi vu l'épisode dont parle Jerzy à propos du promoteur, du bloc de béton et du cadavre introuvable. Il est nul. En fait c'est plus compliqué: le meurtrier veut faire croire à Colombo qu'il est assez con pour penser qu'il suffit de couler un cadavre dans du béton de l'immeuble qu'il construit pour le faire disparaître, et défie Colombo, pour susciter un évènement médiatique autour d'une expertise-reconstitution où Colombo la casse des fondations d'un immeuble devant caméra. Mais en fait le cadavre est toujours dans un coffre de bagnole mal caché, et le promoteur allait le mettre dans le béton après l'expertise. Pour démasquer le coupable;, il fallait le suspecter deux fois de la même manière.

Je vois ce que Jerzy appelle observation des rapports de classe, car en effet Colombo avance dans son enquête grâce aux indications lapidaires et réservées des ouvriers du meurtrier, et un bon 1/4 d'heure de l'épisode est consacré à filmer des ouvriers avec des marteaux piqueurs.
Mais c'est superficiels il y a quand-même un humour assez populiste: les ouvirers sont foncièrement honnête, mais psychologiquement frustres (ils trahissent involontairement leur patron en voulant les protéger, en renseignant uniquement Colombo sur les aspects techniques de la construction), les profs de facs arrogants, séducteurs et narcissiques, les fonctionnaires des privilégiés qui foutent rien et fond des longues pauses (humour bas de plafond sur la file d'un bureau d'embauche pour la ville).
Mais l’aspect fascinant de l'épisode est la présence du Désert dans une ville qui le nie (Houston?) qui le nier, et le sentiment de la fragilité du mode de vie consumériste où il n'y a pas de sortie. On sent la chaleur, la démesure du projet immobilier par rapport à une donnée écologique omniprésent mais que personne ne nomme, il ya tout un jeu entre les extérieurs et les intérieurs, où les personnages n'ont pas la même psychologie (le seul moment où le meurtier apparaît humain, sans arrogance, et se fait coincer, intervient dans une nuit à la tiédeur maternelle, qui annulle cette différence entre le dehors et le dedans

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 13:16

Je me souviens aussi de l'épisode de Derrick que j'ai vu 3 fois où la morale était que les Italiens sont des êtres humains comme les autres. Pour rendre l'innocent antipathique, en en faisait un garagiste Alfa-Roméo en Bavière (au coeur de l'industrie des voitures de luxe en Allemagne), et le garage contenait un stock d'une centaine d'Alfa-Roméo Giulia neuves

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 13:24

Tony le Mort a écrit:

Je vois ce que Jerzy appelle observation des rapports de classe, car en effet Colombo avance dans son enquête grâce aux indications lapidaires et réservées des ouvriers du meurtrier, et un bon 1/4 d'heure de l'épisode est consacré à filmer des ouvriers avec des marteaux piqueurs.
Mais c'est superficiels


Je n'ai parlé nulle part d'observation des rapports de classe. Pourquoi cette manie de vous faire dire ce que vous ne dites jamais nulle part?

Ce que j'ai écrit:

Le second élément moteur des épisodes réussis est, on en avait déjà discuté, la mise en scène d'un certain rapport de classes, fondé sur une "dialectique de la reconnaissance" entre un spécialiste d'un domaine "x" et Columbo qui pour le confondre doit devenir à son tour un spécialiste de ce domaine.
L'enjeu greffé sur la résolution de la mécanique criminelle par Columbo est alors ce combat ou cette concurrence des "intelligences" ou des "spécialités" dans laquelle un homme "du commun", un homme "sans qualités" - Columbo - (qui n'a pour ainsi dire aucune intériorité psychologique ou existentielle) ramène les prétentions de l'assassin, qui se fantasme "hors du commun", à sa mesure commune, à une mesure "démocratique" au sens le plus plat...

Il n'y a donc strictement aucun rapport, à double titre, entre ce que tu vois que j'appelle et ce dont je parle.

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 13:29

OK, Jerzy, mille excuse, j'ai compris de travers, tu parles d'observation, mais par de mise en scène. Logiquement, il faut avoir d'abord observé une chose pour la donner à voir (par besoin de remonter à Brecht)
Mais Colombo met justement en scène les rapports de classe sans les observer. Tu finis par des trucs intelligents sans le faire exprès, en complétant de manière paranoïaque les fautes des autres.

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 13:37

Tony le Mort a écrit:OK, Jerzy, mille excuse, j'ai compris de travers, tu parles d'observation, mais par de mise en scène. Logiquement, pour mettre en scène un chose, il faut l'avoir observée (par besoin de remonter à Brecht)
Met Colombo met justemebt en scène les rapports de classe sans les observer. Tu finis par des trucs intelligents sans le faire exprès,


Tu le fais décidément exprès, c'est pas possible autrement. Tu feins de t'excuser de comprendre de travers et redis exactement la même chose.Ce qui m'oblige à redire: je ne parle pas d'observation (des rapports de classe), mais de mise en scène d'un certain rapport de classe entre le lieutenant Columbo et l'assassin (rapport dont j'explique brièvement les ressorts). Il suffit de lire les mots, y a même pas à "comprendre" ni "interpréter".

Pourquoi, honnêtement, passes-tu ton temps à faire dire aux gens ce qu'ils ne disent pas, en disant: "je vois ce que vous appelez ceci ou cela", t'es pas capable de simplement lire une phrase sans la déformer et sans l'interpréter depuis ta déformation?

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 15:34

En fait ce que je voulais dire et sur quoi je n'étais pas d'accord avec toi c'est pas la nature du rapport" regard/mise en scènes/rapports de classe" qui est sans doute pertinente poru comprendre ces série, mais c'était plutôt sur ce que tu appelles la "dialectique de la reconnaissance dans les rapports de classe". Ces rapports sont bien trop caricaturés dans Columbo pour que cette dialectique soit sincère. Les classes sociales sont observées via leur savoir-faire technique, mais la reconnaissance n'embraye justemet pas dessus .
D'ailleurs ce qui est remarquable dans ce genre de série policière c'est que l'identification du coupable achève aussi les relations sociales, on en reste à la technique comme préliminaire de l'enquête: une semaine le coupable est garagiste, l'autre pilote d'avion, la suivante artiste, etc...Pourtant souvent les veuve et suspectes sont souvent attirées par Colombo, mais il doté d'une femme invisible qui lui sert d’excuse, qui permet en fait à la sexualité d'être résorbée dans l'espace où la technique détermine aussi le type de relation sociale.


Dernière édition par Tony le Mort le Mer 20 Mar 2013 - 15:58, édité 3 fois

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 15:43

Mon père regarde en ce moment sur FR3 un truc qui se passe à Oxford qui est un mixte entre
Columbo (l'épaisseur désabusées des flics) et Derrick (l'adjoint jeune qui est
le surmoi de son chef) avec un aspect élitaire culturel snob peu ragoutant
(because Oxford). Dans un épisode un artiste autiste est accusé d'avoir tué son amie, artiste libertaire. Les flics se laissent séduire apr la fille, puis passent leur temps à interroger des "expert" qui détaillent complaisamment les différents types d'autisme et essayent d'en déduire des mobiles. La maladie sert à déterminer exactement le degré d'empathie ainsi que de fascination et distance de la norme pour la marge dont la série a besoin chez le spectateur, ce qui est assez répugnant.

Sinon c'est une série ratée, dans le sens où le scénario est lourdingue et l'intervention des flics déclenche d'autres meurtres et de nouveaux coupables à confondre. Indice d'une logique ultra voyeuriste dans le scénario. Tout doit être irrésolu pour permettre aux flics d'être la représentation du spectateur dans la fiction. C'est un truc qui se retrouve dans les séries policière familiales françaises genre Louis la Brocante ou Julie Lescaux: l'enquête commence en fait au milieu du crime, cela lisse la violence dans la normalité sociale mais on se demande à quoi servent les flics, qui harcèlent les suspects sans rien empêcher. Les séries française sont plutôt dans le contrôle raté des comportement que dans la police-archéologie des situations. Au moins Colombo et Derrick sont plus purs: quand les flics arrivent, le crime est déjà fini.


Dernière édition par Tony le Mort le Mer 20 Mar 2013 - 16:05, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:04

Tony le Mort a écrit:En fait ce que je voulais dire et sur quoi je n'étais pas d'accord avec toi c'est pas l'idée du rapport regard/mise en scènes/rapports de classe qui est sans doute pertinente poru comprendre ces série, mais c'était plutôt sur ce que tu appelles la "dialectique de la reconnaissance dans les rapports de lasse". Les rapports sont bien trop caricaturés dans Columbo pour que cette dialectique soit sincère. Les classes sociales sont observées via leur savoir-faire technique, mais la reconnaissance n'embraye pas dessus (d'ailleurs ce qui est remarquable dans ce genre de série policière c'est que l'identification du coupable achève aussi les relation sociales.).


C'est pas possible, tu me rends chèvre ou marteau... Je ne parle nulle part de "dialectique de la reconnaissance dans les rapports de classe", mais évoque seulement "la mise en scène d'un certain rapport de classes, fondé sur une "dialectique de la reconnaissance" entre un spécialiste d'un domaine "x" et Columbo qui pour le confondre doit devenir à son tour un spécialiste de ce domaine".

Donc, je répète: je parlais PAS des rapports de classe en général, ni de leur observation, mais de la mise en scène (donc: invention dramaturgique, dans le cadre d'une série policière appelée Columbo) d'un certain rapport de classes, et ce certain rapport de classes, qui se noue entre deux personnes précises: le lieutenant Columbo et l'assassin, je disais, sans plus, qu'il est fondé sur une "dialectique de la reconnaissance".
En quoi consiste cette "dialectique de la reconnaissance" dans ce rapport particulier entre Columbo et l'assassin? En ceci, dans mon propos, que pour confondre l'assassin ayant usé, pour accomplir son crime, d'un certain savoir dans un certain domaine, d'une certaine "spécialité", Columbo devait devenir à son tour un "spécialiste du domaine". Ce que j'appelle ici "dialectique de la reconnaissance" étant un des éléments dramaturgiques qui se greffent sur la résolution purement logique du crime: "ce combat ou cette concurrence des "intelligences" ou des "spécialités" dans laquelle un homme "du commun", un homme "sans qualités" - Columbo - (qui n'a pour ainsi dire aucune intériorité psychologique ou existentielle) ramène les prétentions de l'assassin, qui se fantasme "hors du commun", à sa mesure commune, à une mesure "démocratique" au sens le plus plat".

Je disais donc ce que je disais, ni plus, ni moins. Je vois pas l'intérêt de revenir sur un truc que j'ai écrit pour le traduire de travers, lui faire dire ce qu'il ne dit pas. Ce qui perpétuellement m'oblige à revenir faire ces précisions inutiles.
Développe ton point de vue, si ça te chante, mais ne te sers pas de soi-disants points de désaccord que tu crois pouvoir puiser dans mes propos, étant donné que les propos en question n'ont aucun rapport réel avec la contradiction que tu aimerais y apporter... C'est épuisant, tous ces mecs qui délirent en roue libre...


Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Mer 20 Mar 2013 - 16:09, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:07

Je n'ai ni le temps ni l'envie ni l’énergie ni l'humeur de m'embarquer sur une discussion aussi vétilleuse ou un duel de coq qui est en fait un jeu sur la signification du mot "dans".

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:11

Et moi je n'ai ni le temps ni l'envie ni l'énergie ni l'humeur de devoir perpétuellement rectifier toutes les conneries que tu prétends me faire dire. Déjà que j'ai renoncé à relever tes propres conneries en général, ce qui réclamait un emploi à temps plein. Alors lâche moi la grappe, choisis un autre hochet.


Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Mer 20 Mar 2013 - 16:13, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:14

Quand je suis payé, c'est pas pareil. Seul un salaire peut justifier de la patience et la bonté face à des cas désespérés, et je suis pas à ton service, je suis pas censé t'enseigner quelque chose.

(ceci répondant au post que tu viens d'effacer: "putain, c'est comme ça que tu enseignes?". La réponse étant: non.)




Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Mer 20 Mar 2013 - 16:17, édité 2 fois

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:15

Au départ j'essaye de répondre à gertrud04 en fait

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:18

Oui, t'aurais dû te contenter de répondre à Gertrud, car en effet, là, c'est la bonne réponse, c'est bien cet épisode. Bravo et bien vu.


Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Mer 20 Mar 2013 - 16:18, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:18

Misère...

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:20

Oui, misère, comme tu dis, y a quasi plus que des délirants dans le secteur... De quoi avoir envie de faire son balluchon.

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:36

chiche !

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:36

Quand je te lis je pense que j'ai bien fait de ne pas avoir essayer d'enseigner la philosophie. Les peurs diffuses que j'avais quand j'étais étudiants sont confirmées. On n'enseigne pas parce que c'est la seule façon de bouffer après avoir considéré un sujet comme épuisé, en se consolant de se représenter soi dans cet épuisement, vis-à-vis d'adolescents c'est la catastrophe. Et cela ne change rien aux formes de la sélection de l'enseignement. Je m'en serais mieux sorti et causé moins de tort si je les avais articulées plus franchement, et pas essayé de créer des psychodrames où on confirme ces peurs en les subissant.


Dernière édition par Tony le Mort le Mer 20 Mar 2013 - 16:39, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 16:38

c'est quoi, ça ?

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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 18:17

Quand je te lis je pense que j'ai bien fait de ne pas avoir essayer d'enseigner la philosophie. Les peur diffuses que j'avais et blablabla.

A peu près pareil: quand je te lis, je pense que t'as bien fait, non seulement de ne pas avoir essayé d'enseigner la philosophie, mais encore et surtout de ne pas avoir essayé de l'apprendre.


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Message par Invité Mer 20 Mar 2013 - 18:17

ça me fait penser à "Marx dans ses Limites" ces conneries : une réalité sociale ne contient pas les rapports de classe qui la fondent. Ce qui est une thèse claire mais discutable, plus logique que sociologique: ce sont bien les mêmes hommes qui sont impliqués dans les conditions d'une situation, et dans ses effets.
Le livre part en couille quand il essaye d'expliquer que quand Marx ou Lénine dit que l'état est l'instrument des rapports de classe', il veut dire en fait que l'état est automatiquement extérieur aux rapport de classe eux-même, parce que l'instrument est différent de ce sur quoi il agit. Il s'agît dune vision logique parménidienne, limitée et contestable, de la distinction entre l'être et ses attributs, plus proche de Platon que de Marx et que Platon exprimerait en une phrase. Mais Atlhusser en rajoute une louche, et répète une quinzaine de fois la même explications de manière vétilleuse et casuiste. Dans le but de forcer et rendre dogmatique l'écart entre la critique de l'état et la critique des rapports de classe, d'en faire deux spécialités séparées.


Dernière édition par Tony le Mort le Mer 20 Mar 2013 - 19:09, édité 12 fois

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Game of Thrones ; Colombo et la mise en scène d'un certain rapport de classes - Page 2 Empty Re: Game of Thrones ; Colombo et la mise en scène d'un certain rapport de classes

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