les artistes

Qu'est ce qui vous permet de dire ça ?

Tout le monde est en train de nager dans un grand délire j'ai l'impression...

t'as pas la gâchette rapide. je vais faire une sisete, fils de.

perso je ne sais pas nager je ne vais jamais où je n'ai pas pied et j'ai en horreur les pédants fils de.

Et bien faites de beaux rêves et réveillez vous avec la raison si Dieu le veut.

tout le monde fils de.

Quatre chevaux aux robes différentes figurent de façon allégorique les quatre plus grands fléaux que puisse connaître l'humanité : la Guerre, la Maladie (immédiatement associée à la peste), la Famine et la Mort (l'enfer).

La peste affecte les rats en particulier, qui meurent et parasitent d'autres rats, leurs puces étant alors privées de nourriture. La peste est dévastatrice pour l'homme.

Dans beaucoup de ports on interdisait aux membres d'équipage soupçonnés de maladie de débarquer à terre. Les malheureux erraient en mer. Sur un de ces navires la totalité de l'équipage mourut. Cela inspira la légende du Vaisseau fantôme.


ALBRECHT DÜRER Les Quatre Cavaliers (l'Apocalypse) 1498

La somptueuse gare d'Orsay construite pour l'expo universelle de 1900

convertie en musée.
L'architecte Victor Laloux a privilégié en façade la pierre monumentale et décorative, un parti pris architectural trop industriel étant impensable en vis-à-vis du Louvre.

En bas de la Transfiguration elle même, un homme supplie Jésus de guérir son fils lunatique = épileptique, en bas à droite.
Cette crise d'épilepsie a retenu l'attention de Charcot qui, dans Les démoniaques dans l'art, écrit : "parmi les millions de positions possibles que peut donner l'état convulsif, Raphaël est allé choisir la seule qui soit absolument impossible". Ah zut ! Une histoire d'abduction des doigts et de mouvement des yeux. Bon.
En tout cas l'épilepsie (le haut mal) a longtemps été considérée comme une maladie surnaturelle. Etymologiquement c'est "être possédé", déjà chez les grecs on l'avait associée à un dysfonctionnement du cerveau, mais bizarrement les maladies cérébrales ont été très tôt considérées comme ne relevant pas de la médecine mais du domaine religieux ! D'ailleurs à gauche on voit un homme prononcer des formules d'exorcisme pour que le démon quitte le corps de l'enfant.

RAPHAËL La Tranfiguration 1517
c'est son dernier tableau, il est mort à 37 ans.

Pont Gisclard, metallique , début 20°, ligne de Cerdagne vers Font-Romeu.
Les haubans sont droits. Ce type de pont a d'abord été expérimenté dans les colonies lol

Ce sont des sujets de conversation intéressants, slimfast, merci.

J'adore apprendre des trucs.
Tu nous feras d'autres topics sur le vérin hydraulique, l'étrésillon, la crapaudine, l'arc-boutant, la structure porteuse, le pilier soissonnais et l'arrondi de dalle?

Je reconnais celui-ci est chiant mais on parle pas beaucoup de cinéma ces temps-ci. Et puis tu pourrais essayer de contrer ton réflexe pavlovien : quand tu vois Slimfast, tu ne cliques pas. Victoire.

Ah mais ça m'intéresse, détrompe toi. Je me disais encore: j'ai un peu laissé de côté les émissions culturelles rediffusées la nuit sur la cinq (après le décrochage avec Arte, du moins ici, en Belgique), la 2 ou TV5 monde.

Charlatanisme total, un pseudo-chirurgien extrayant la soit-disant pierre de folie responsable de l'instabilité des fous. Il semblerait qu'il ait mieux valu ça que d'être condamné par pour sorcellerie. Celui de droite lève les mains au ciel : le prochain ?


JAN SANDERS VAN HEMESSEN Le chirurgien 1550

Bon les aveugles tout le monde connaît. En y regardant de plus près un médecin a "émis" un diagnostique sur la pathologie de chacun : par exemple le deuxième a les orbites vides, mauvais fruits d'une coutume de Frandres où les vainqueurs arrachaient les yeux des vaincus ; le suivant a un leucome, cornée couverte d'une pellicule blanche, le suivant a une atrophie oculaire, un glaucome.
Selon les paroles de l'Evangile : "un aveugle peut-il guider un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tout deux dans un trou ?". Si.


PIETER BRUEGEL L'ANCIEN Les aveugles 1568

Ca c'est la tuile : elle a trois enfants, est atteinte de virilisme en aura un autre après à 50 ans passés.
Mais c'est un beau tableau.


JOSE DE RIBERA La femme à barbe des Abruzzes 1631

un monstre en cache un autre derrière, et encore un autre entre les jambes du travesti au premier plan. On ne sait pas trop ce que tous les trois regardent mais on a le sentiment qu'un coup d'épingles et tout est dégonflé.

ROBERT COMBAS Le peignoir à Denise 1994

Ici le cadre ne contient pas le tableau il fait partie de l'oeuvre. Son absence s'ouvre sur l'espace infini d'une réalité à laquelle n'appartient plus la morte. Elle est déjà au sol et pourtant n'en finit pas de tomber, voire de se jeter, petite tache noire, "virgule" sur le haut de la tour, univers concentrationnaire.

La légende qui apparaît au bas du tableau et qui semble avoir été écrite avec le sang de la morte n'est que le récit du fait divers ayant inspiré le tableau.

Au dessous, le cadre est nu, taché de sang. La précision et le réalisme de la représentation accentue l'impression de froideur objectivante dans lequel apparaît le réel, sans transcendance.

On est à la fois dans l'impuissance de la chute et dans l'après coup de la mort.


FRIDA KAHLO Le suicide de Dorothy Hale 1939

Une décharge s'édifie et remplit tranquillement le bleu vaporeux du ciel. Reliquats d'une société de l'apparence et de la consommation les débris se sont amoncelés pour former ce monticule énorme composite et vide.

Qui est l'artisan de ce phénomène ? Un individu improbable tant par la taille que par l'accoutrement, costume et chaussures de ville, chapeau ridiculement petit. Le visage impassible du personnage, ses yeux clos et son demi-sourire suggère la répétition mécanique de cette ascension.

Nulle fatigue, nul désir, tout se passe comme si l'accomplissement de cette tâche allait de soi. Qui ne s'y reconnaît pas ?

Cette montagne bien que largement composée de vide, ne se tassera pas avec le temps. Dans le panneau du bas, les détritus délavés ont en effet gardé leur volume initial. Leur présence grignote progressivement l'espace de chacun.


SANDRO CHIA L'oisiveté de Sisyphe 1981

Magritte écrivait : "le problème des souliers démontre comment les choses les plus effrayantes passent, par la force de l'inattention, pour être tout à fait inoffensives. On ressent grâce au Modèle rouge, que l'union d'un pied humain et d'un soulier relève en réalité d'une coutume monstrueuse."

Il en a fait une tonne de représentation mais il s'est trompé au moins sur un point en établissant une relation entre la formation des "oignons" et les chaussures. Ils résultent en fait d'une anomalie congénitale du pied, à savoir une longueur excessive du premier métatarsien. Sa représentation relève plus du fétichisme que d'une réalité médicale. En plus c'est moche et ça fait pas rêver. Tout au plus peut-on y voir l'inspiration de Charlot, la palissade et la bottine éculée


RENE MAGRITTE Le modèle rouge 1935

Laissez tomber ce monde est révolu, celui des débuts des antibiotiques, de la pénicilline.

L'installation vidéo de Bill Viola de 1992, intitulée Heaven and Hearth fait évidemment référence au foetus astral de la toute toute fin de 2001.

Ah ! on verra demain. Bonne nuit HAL

Le docteur Lacassagne avait demandé à chacun des prisonniers qu'il visitait un récit de sa vie. Il se voyait offrir ainsi une "narrativité" témoignant d'une trajectoire, voire d'un destin. A part Pierre Rivière aucun des criminels interrogés n'a saisi la chance de s'adresser, au delà de Lacassagne, à tous, nous tous.

Les récits peinent à dégager un type de criminel particulier, une essence de criminel.
On en est loin. Les récits témoignent plutôt de menus désastres que de destins d'exception (ça, c'est pour la tragédie grecque ou le théâtre shakespearien). L'héroïsation recherchée par Lacassagne est impossible voire ratée. Les vies elles mêmes sont plus ratées que coupables. Le devenir-personnage de ces individus criminels, même s'ils se sont rêvés personnage hors du commun est un fiasco. On lit plutôt des récits pauvres, pitoyables, craintifs. A la manière de Schreber ils pourraient même accuser les dieux de les avoir ficelés à la 6/4/2.
En fait le condamné - tout autant plaignant, il faut voir encore ça aux assises et même Depardon le montre - se défait. D'ailleurs il n'a jamais été "fait", il ne tient pas, son récit fragmentaire butte sur l'impossibilité d'en recoller les morceaux. Idem pour Pierre Rivière dont le dossier se prête aux interprétations les plus multiples, tant son cas est énigmatique.

Et pourtant le criminel à l'écran fascine.

en parlant de ça me revient en mémoire un film tout récent que j'ai beaucoup aimé
c'est Cesar doit mourir des Taviani, presque un film-performance.