vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
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vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
slimfast a écrit:je déteste ces poursuites en bagnoles qui se ressemblent toutes, des bagnoles se poursuivent, des poursuites qui ne veulent tellement rien dire en suspendant le temps, qu'elles le font passer comme un sablier : basta !
Tony le Mort a écrit:Le truc que j'aime bien dans Bonnie & Clyde de Penn c'est les champs qui permettent de filmer les poursuites de voitures presque en plan fixe sur toute la durée.
Une articulation bien réféchie du rapport entre rural et de l'urbain.
Tandis que dans la plupart des autres films c'est le découpage du montage qui produit la différenciation de l'environnement urbain, ce n'est pas la ville qui est le cadre de la poursuite mais l'inverse .
jerzy P a écrit:Je trouve aussi.
Les poursuites en bagnoles, pour répondre à slim, c'est pas ça qui me plait.
Encore et toujours, ma séquence favorite (je me plais régulièrement à dire que c'est une des plus belles séquences de toute l'histoire du cinéma) où il est question de bagnoles:
L'omniprésence des voitures dans les Godard (dommage on ne trouve plus la séquence complète de l'embouteillage dans Week-end...):
Et bien sûr:
Borges- Messages : 6044
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
un de mes absolus en bagnole :
séquence, pour moi, dans ma tête, sans raison (peut-être) irréductiblement liée à ce fameux passage de W B :
"Il existe un tableau de Klee qui s'intitule Angelus Novus. Il représente un ange qui semble avoir dessein de s'éloigner de ce à quoi son regard semble rivé. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l'aspect que doit avoir nécessairement l'ange de l'histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où paraît devant nous une suite d'événements, il ne voit qu'une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d'amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s'attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s'est prise dans ses ailes, si forte que l'ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l'avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu'au ciel devant lui s'accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès."
séquence, pour moi, dans ma tête, sans raison (peut-être) irréductiblement liée à ce fameux passage de W B :
"Il existe un tableau de Klee qui s'intitule Angelus Novus. Il représente un ange qui semble avoir dessein de s'éloigner de ce à quoi son regard semble rivé. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l'aspect que doit avoir nécessairement l'ange de l'histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où paraît devant nous une suite d'événements, il ne voit qu'une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d'amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s'attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s'est prise dans ses ailes, si forte que l'ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l'avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu'au ciel devant lui s'accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès."
Borges- Messages : 6044
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
comme je ne me satisfais pas toujours de la logique des sensations, je me suis dit que je devais trouver quelque chose de klee, sinon de benjamin, dans antonioni; connaissait-il ce dessin? avait-il lu benjamin? je sais pas, je crois pas; mais y a sûrement quelque part dans l'un ou l'autre de ses films un truc de klee, je peux le parier; manny farber, qui n'aime pas antonioni, le rapproche de klee (l'espace négatif, 169-170)
Borges- Messages : 6044
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
J'aurais aussi choisi cette scène du passenger.
Quelques trucs un peu téléphonés, mais bon (on trouve presque plus rien d'un peu "pointu", sur youtube):
(retrouvée mais dans une copie hyper-moche)
Deux poursuites, quand-même:
Quelques trucs un peu téléphonés, mais bon (on trouve presque plus rien d'un peu "pointu", sur youtube):
(retrouvée mais dans une copie hyper-moche)
Deux poursuites, quand-même:
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
'soir tous,
Il y a de très belles scènes de voitures dans les Gus Van Sant : l'ouverture de Gerry, ou celle-ci (à partir de 04'20) :
...
Jerzy, t'en parlais sur le topic de Drive :
...La route, la ville à travers le pare-brise... et de la bonne musique...
Les scènes de poursuite, je suis très fan. Mais extraites du film, je trouve que ça ne donne plus rien.
Je garde un souvenir épique de la scène de poursuite de "Roberto Succo" alors que c'est fait très sobrement : c'est le reste du film qui lui donne sa force :
Je pourrais en citer des tas, mais je citerai celles-ci :
Il y a de très belles scènes de voitures dans les Gus Van Sant : l'ouverture de Gerry, ou celle-ci (à partir de 04'20) :
...
Jerzy, t'en parlais sur le topic de Drive :
...La route, la ville à travers le pare-brise... et de la bonne musique...
Les scènes de poursuite, je suis très fan. Mais extraites du film, je trouve que ça ne donne plus rien.
Je garde un souvenir épique de la scène de poursuite de "Roberto Succo" alors que c'est fait très sobrement : c'est le reste du film qui lui donne sa force :
Je pourrais en citer des tas, mais je citerai celles-ci :
Eyquem- Messages : 3126
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Salut Eyquem,
j'ai failli placer Ghost Dog (because la photo de Robbie Müller, of course, et l'effet de superposition qui rappelle "faux mouvement" (dans le train: le visage de N. Kinski sur les rails)***
merci de me rappeler Roberto Succo, et cette scène extraordinaire d'autoroute...
j'ai failli placer Ghost Dog (because la photo de Robbie Müller, of course, et l'effet de superposition qui rappelle "faux mouvement" (dans le train: le visage de N. Kinski sur les rails)***
merci de me rappeler Roberto Succo, et cette scène extraordinaire d'autoroute...
- Spoiler:
- *** Y a un(e) gus(se) qu'a osé mettre FM en deux parties sur dailymotion, rhooo. ça va pas rester longtemps...
Faux mouvements partie 1 (Falsche bewegung) vostfr par ancoliemagic
Faux mouvements partie 2 et fin (Falsche... par ancoliemagic
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
les voitures ? et d'emboîter le pas.
les voitures et les films étant des objets contemporains, les plus communs et les plus complémentaires le filon est intarissable et d'ailleurs il n'est pas tari.
les voitures et les films étant des objets contemporains, les plus communs et les plus complémentaires le filon est intarissable et d'ailleurs il n'est pas tari.
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
On a surtout cité des films où la voiture sert de véhicule à la balade :
A ce titre (l'action qui se disperse, tantôt trouée de lacunes, de temps morts, tantôt si rapide qu'on n'a rien vu venir), une des scènes les plus incompréhensibles de tout le cinéma "moderne", c'est la séquence du parking, à la fin de "Meurtre d'un bookmaker chinois".
Ben Gazzara, désarmé, est menacé par Mort (Seymour Cassel), qui cache une arme, avant que n'arrive un 3e type, lui aussi armé. Le 3e type sort de voiture, claque la portière ; raccord sur Gazzara qui referme violemment la porte sur Cassel puis qui se sauve au fond du parking ; le 3e type approche de la voiture rouge de Mort : Mort est mort. On ne saura jamais comment, vu que Gazzara était le seul désarmé des trois. Le surgissement de la mort s'est confondu avec le simple claquement d'une portière, semblable à un coup de feu ; le sang invisible du cadavre avec le rouge de la voiture ; et la fumée d'une cigarette (qu'on n'a pas vu Gazzara fumer) avec le coup de feu d'un revolver (qu'on n'a pas vu Gazzara tirer).
Ce qui a remplacé l'action ou la situation sensori-motrice, c'est la promenade, la balade, et l'aller-retour continuel. (...) Elle perd l'aspect initiatique qu'elle avait dans le voyage allemand (encore dans les films de Wenders) et qu'elle conservait malgré tout dans le voyage beat (Easy Rider). Elle est devenue balade urbaine, et s'est détachée de la structure active et affective qui la soutenait, la dirigeait, lui donnait des directions même vagues. Comment y aurait-il une fibre nerveuse ou une structure sensori-motrice entre le chauffeur de Taxi Driver et ce qu'il voit sur le trottoir par le biais du rétroviseur ? [...] C'est en effet le plus clair de la balade moderne, elle se fait dans un espace quelconque, gare de triage, entrepôt désaffecté, tissu dédifférencié de la ville, par opposition à l'action qui se déroulait le plus souvent dans les espaces-temps qualifiés de l'ancien réalisme.
(L'image-mouvement, p.280)
A ce titre (l'action qui se disperse, tantôt trouée de lacunes, de temps morts, tantôt si rapide qu'on n'a rien vu venir), une des scènes les plus incompréhensibles de tout le cinéma "moderne", c'est la séquence du parking, à la fin de "Meurtre d'un bookmaker chinois".
Ben Gazzara, désarmé, est menacé par Mort (Seymour Cassel), qui cache une arme, avant que n'arrive un 3e type, lui aussi armé. Le 3e type sort de voiture, claque la portière ; raccord sur Gazzara qui referme violemment la porte sur Cassel puis qui se sauve au fond du parking ; le 3e type approche de la voiture rouge de Mort : Mort est mort. On ne saura jamais comment, vu que Gazzara était le seul désarmé des trois. Le surgissement de la mort s'est confondu avec le simple claquement d'une portière, semblable à un coup de feu ; le sang invisible du cadavre avec le rouge de la voiture ; et la fumée d'une cigarette (qu'on n'a pas vu Gazzara fumer) avec le coup de feu d'un revolver (qu'on n'a pas vu Gazzara tirer).
Eyquem- Messages : 3126
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
N'oublions pas Welles.
Toute La splendeur des Amberson se donne comme une tragédie qui voit s'opposer les anciens dieux au nouveaux, qui voit la défaite des anciens dieux face aux nouveaux : la Maison qui bat en retraite devant l'Automobile, pour finalement disparaître tout entière. La Maison des Amberson, trône au milieu de la ville, mais se ferme sur elle-même, derrière des clôtures, des rideaux, des portes massives, un escalier grandiloquent, pour se creuser peu à peu d'une profondeur tout interne, d'une profondeur de temps, de temps perdu, disparu, qui la transforme en tombeau, en "monde de souvenirs", dit Welles. Tandis qu'au dehors, "cette machine puante d'automobile" transforme entièrement la ville, l'étale en surface, en grandes avenues, zones industrielles, périphéries interminables, tout en la confinant sous un couvercle de poussières et de fumées qui lui bouche le ciel.
"Get a horse ! Get a horse !"
Dans cette scène, mutilée comme tout le reste du film, devait figurer un dialogue où il était question de la brume qui recouvrait à présent la ville:
EUGENE : Plus elle s'agrandit, plus elle a honte d'elle-même et se cache derrière un nuage. Avant, il y avait toujours du soleil... et une sorte de poussière d'or en suspension dans l'air.
ISABEL : Parce que nous étions jeunes à l'époque.
Le film, dans sa version initiale, devait moins porter sur l'histoire de cette famille que sur les changements de la ville, apportés par l'automobile.
"I said, automobiles are a useless nuisance. They had no business to be invented"
Major Amberson: So your devilish machines are going to ruin all your old friend, eh Gene? Do you really think they're going to change the face of the land?
Eugene: They're already doing it major and it can't be stopped. Automobiles...[cut off by George]
George: Automobiles are a useless nuisance.
Major: What did you say George?
George: I said automobiles are a useless nuisance. Never amount to anything but a nuisance and they had no business to be invented.
Jack: Of course you forget that Mr. Morgan makes them, also did his share in inventing them. If you weren't so thoughtless, he might think you were rather offensive.
Eugene: I'm not sure George is wrong about automobiles. With all their speed forward they may be a step backward in civilization. May be that they won't add to the beauty of the world or the life of the men's souls, I'm not sure. But automobiles have come and almost all outwards things will be different because of what they bring. They're going to alter war and they're going to alter peace. And I think men's minds are going to be changed in subtle ways because of automobiles. And it may be that George is right. May be that in ten to twenty years from now that if we can see the inward change in men by that time, I shouldn't be able to defend the gasoline engine but agree with George - that automobiles had no business to be invented.
"...the strange streets of a strange city..."
Narrator: George Amberson-Minafer walked home through what seemed to be the strange streets of a strange city. For the town was growing... changing... it was heaving up in the middle, incredibly; it was spreading incredibly. And as it heaved and spread, it befouled itself and darkened its skies. This was the last walk home he was ever to take up National Avenue, to Amberson Edition, and the big old house at the foot of Amberson Boulevard. Tomorrow they were to move out. Tomorrow everything would be gone.
Youssef Ishaghpour, dans son Orson Welles cinéaste, note que le film, finalement, a été détruit, mutilé, ruiné, par la logique industrielle même qu'il décrivait...
Toute La splendeur des Amberson se donne comme une tragédie qui voit s'opposer les anciens dieux au nouveaux, qui voit la défaite des anciens dieux face aux nouveaux : la Maison qui bat en retraite devant l'Automobile, pour finalement disparaître tout entière. La Maison des Amberson, trône au milieu de la ville, mais se ferme sur elle-même, derrière des clôtures, des rideaux, des portes massives, un escalier grandiloquent, pour se creuser peu à peu d'une profondeur tout interne, d'une profondeur de temps, de temps perdu, disparu, qui la transforme en tombeau, en "monde de souvenirs", dit Welles. Tandis qu'au dehors, "cette machine puante d'automobile" transforme entièrement la ville, l'étale en surface, en grandes avenues, zones industrielles, périphéries interminables, tout en la confinant sous un couvercle de poussières et de fumées qui lui bouche le ciel.
"Get a horse ! Get a horse !"
Dans cette scène, mutilée comme tout le reste du film, devait figurer un dialogue où il était question de la brume qui recouvrait à présent la ville:
EUGENE : Plus elle s'agrandit, plus elle a honte d'elle-même et se cache derrière un nuage. Avant, il y avait toujours du soleil... et une sorte de poussière d'or en suspension dans l'air.
ISABEL : Parce que nous étions jeunes à l'époque.
Le film, dans sa version initiale, devait moins porter sur l'histoire de cette famille que sur les changements de la ville, apportés par l'automobile.
"I said, automobiles are a useless nuisance. They had no business to be invented"
Major Amberson: So your devilish machines are going to ruin all your old friend, eh Gene? Do you really think they're going to change the face of the land?
Eugene: They're already doing it major and it can't be stopped. Automobiles...[cut off by George]
George: Automobiles are a useless nuisance.
Major: What did you say George?
George: I said automobiles are a useless nuisance. Never amount to anything but a nuisance and they had no business to be invented.
Jack: Of course you forget that Mr. Morgan makes them, also did his share in inventing them. If you weren't so thoughtless, he might think you were rather offensive.
Eugene: I'm not sure George is wrong about automobiles. With all their speed forward they may be a step backward in civilization. May be that they won't add to the beauty of the world or the life of the men's souls, I'm not sure. But automobiles have come and almost all outwards things will be different because of what they bring. They're going to alter war and they're going to alter peace. And I think men's minds are going to be changed in subtle ways because of automobiles. And it may be that George is right. May be that in ten to twenty years from now that if we can see the inward change in men by that time, I shouldn't be able to defend the gasoline engine but agree with George - that automobiles had no business to be invented.
PETER BOGDANOVICH : Le personnage de Tim Holt, qui représente le ploutocrate déchu, est assez antipathique ; et Eugene (Joseph Cotten), le symbole de l'ère du mercantilisme, est séduisant.
ORSON WELLES : Ce n'est pas cette machine puante d'automobile qui le rend sympathique en tant qu'être humain. Il reconnaît lui-même que ce qu'il a fait, ce n'est peut-être pas si bien. Mon père avait la même impression. C'était un des pionniers de l'automobile, mais il a vite abandonné.
P.B. : Pourquoi ?
O.W. : Oh, il s'est lassé je crois. Ensuite, il a inventé une dynamo pour bicyclette qui existait déjà sur toutes les automobiles du monde ! C'était un ami de Tarkington (auteur du roman The Magnificent Ambersons), et il y a beaucoup de mon père dans ce personnage. Un des premiers automobilistes, qui soupçonne ce qui va se passer, fasciné par son engin, mais terrifié par ses conséquences sur le monde.
[...]
L'intention de base [dans La splendeur des Amberson], c'était de dépeindre un monde doré... presque un monde de souvenirs, puis d'expliquer comment il se transforme. Après avoir montré la ville de rêve du "bon vieux temps", l'essentiel consistait à raconter comment l'automobile la détruisait... pas seulement la famille, toute la ville aussi...
(Moi Orson Welles, p128 et 143)
"...the strange streets of a strange city..."
Narrator: George Amberson-Minafer walked home through what seemed to be the strange streets of a strange city. For the town was growing... changing... it was heaving up in the middle, incredibly; it was spreading incredibly. And as it heaved and spread, it befouled itself and darkened its skies. This was the last walk home he was ever to take up National Avenue, to Amberson Edition, and the big old house at the foot of Amberson Boulevard. Tomorrow they were to move out. Tomorrow everything would be gone.
Youssef Ishaghpour, dans son Orson Welles cinéaste, note que le film, finalement, a été détruit, mutilé, ruiné, par la logique industrielle même qu'il décrivait...
Eyquem- Messages : 3126
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
J'ai pas revu Natural Born Killers depuis sa sortie ; ce qui m'en reste, c'est seulement les scènes de voiture et leurs fausses transparences qui exhibent comme tel le vieux trucage de la projection arrière, avec le paysage qui défile derrière les vitres d'une voiture immobilisée en studio. Ca donnait un effet vraiment intéressant, comme si les personnages regardaient un film projeté dans un drive-in.
(je me souviens mal du reste ; je crois que le film avait l'ambition d'être l'Apocalypse Now du film noir :
(je me souviens mal du reste ; je crois que le film avait l'ambition d'être l'Apocalypse Now du film noir :
Stone est connu pour les deux : le Vietnam et la drogue :Borges a écrit:toute guerre est aussi une affaire de drogue, de came; toutes les guerres sont faites par des drogués... depuis toujours, je crois... la force du film de Coppola, c'est d'avoir dégagé la dimension droguée, hallucinatoire, délirante de la guerre... sans oublier le rôle de la musique (ici, rock-pop) dans la production de ces transes....(cf l'usage de la musique dans les récentes guerres américaines, en Orient, torture, effroi...)
toute guerre a son OST; la guerre du vietnam fut une guerre rock psychédélique camée...
Drug use
Stone loosely based Scarface on his own addiction to cocaine which he had to kick while writing the screenplay.[24] On the DVD of Natural Born Killers: The Director's Cut, one of the producers, Jane Hamsher, recounts stories of taking psilocybin mushrooms with Stone and some of the cast and crew and almost getting pulled over by a police officer—a situation which Stone later wrote into the film.[citation needed] In 1999, Stone was arrested and pleaded guilty to alcohol and drug charges. He was ordered into a rehabilitation program. He was arrested again on the night of May 27, 2005 in Los Angeles for possession of an undisclosed illegal drug
Eyquem- Messages : 3126
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Salut Largo,
tu l'as vu ? La bande annonce m'avait aussi intrigué.
Dans "Safe", la bagnole joue un rôle central. Le film commence par un lent travelling au volant d'une Mercedes, à l'intérieur de la riche banlieue californienne.
La scène où Carol White (Julianne Moore) suffoque interminablement derrière un camion est une des plus flippantes :
J'ai revu le film, grâce au DVD qui vient de sortir (la copie est honteuse, mais bon).
C'est un chef d'oeuvre. Je ne crois pas qu'il ait été discuté sur le forum des Cahiers. Il mérite un topic.
tu l'as vu ? La bande annonce m'avait aussi intrigué.
Dans "Safe", la bagnole joue un rôle central. Le film commence par un lent travelling au volant d'une Mercedes, à l'intérieur de la riche banlieue californienne.
La scène où Carol White (Julianne Moore) suffoque interminablement derrière un camion est une des plus flippantes :
J'ai revu le film, grâce au DVD qui vient de sortir (la copie est honteuse, mais bon).
C'est un chef d'oeuvre. Je ne crois pas qu'il ait été discuté sur le forum des Cahiers. Il mérite un topic.
Eyquem- Messages : 3126
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Non, pas vu Bellflower, Eyquem. Mais je le sens moyen en fait.
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
salut Largo,
Dans le genre "teenage apocalypse", c'est moins roublard que Gregg Araki. Mais c'est un film à l'imaginaire assez désespérant : sentiment d'un vide insignifiant, et en même temps, d'une saturation (de clichés, de bavardages, d'objets disparates et inutiles). L'image emblématique du film, c'est peut-être moins la bagnole pyrotechnique que le carton où le héros a emballé les affaires de son ex : "Milly's shit". Même quand l'autre est absent, il est encombrant ; les personnages rêvent de l'apocalypse, d'un grand nettoyage par le feu, mais ils sont précisément incapables de faire le vide, de se dégager de l'emprise des choses, du rien où ils s'engluent.
Au fond, c'est un film sur l'accessoire, dans tous les sens qu'on peut donner à ce mot : le contraire du principal, de l'essentiel ; ce qui sert à une représentation, ce qui sert sur une scène (ici, il s'agit de représenter Lord Humungus, une figure de Mad Max II) ; ce qui complète un outil (ici, tous les accessoires auto).
Le rêve des deux amis, c'est de customiser leur voiture et de traverser le pays, avec allure ; mais c'est toujours remis à demain, et au lieu de se servir de leur voiture pour simplement partir, tout l'accessoire qu'ils y ajoutent (le mini bar, les caméras video, les pots qui lancent des flammes...) ne fait que différer leur départ, alourdir leur bagnole, la retenir sur place.
Il y a une certaine beauté dans la quête des deux potes : ils visent l'inutile, l'allure, le cool, l'attitude, mais c'est comme si cette valeur supplémentaire ne se dégageait jamais des objets, du bric-à-brac d'accessoires qu'ils achetaient pour l'atteindre. Au lieu de se dégager, de s'alléger, ils s'enlisent, se figent : ils se pétrifient (le nom qu'ils auront donné à leur voiture, Medusa, leur aura porté malheur...)
Effectivement, c'est pas terrible. Encore un réalisateur fan de Gaspard Noé (d'après ses entretiens).Largo a écrit:Non, pas vu Bellflower. Mais je le sens moyen en fait.
Dans le genre "teenage apocalypse", c'est moins roublard que Gregg Araki. Mais c'est un film à l'imaginaire assez désespérant : sentiment d'un vide insignifiant, et en même temps, d'une saturation (de clichés, de bavardages, d'objets disparates et inutiles). L'image emblématique du film, c'est peut-être moins la bagnole pyrotechnique que le carton où le héros a emballé les affaires de son ex : "Milly's shit". Même quand l'autre est absent, il est encombrant ; les personnages rêvent de l'apocalypse, d'un grand nettoyage par le feu, mais ils sont précisément incapables de faire le vide, de se dégager de l'emprise des choses, du rien où ils s'engluent.
Au fond, c'est un film sur l'accessoire, dans tous les sens qu'on peut donner à ce mot : le contraire du principal, de l'essentiel ; ce qui sert à une représentation, ce qui sert sur une scène (ici, il s'agit de représenter Lord Humungus, une figure de Mad Max II) ; ce qui complète un outil (ici, tous les accessoires auto).
Le rêve des deux amis, c'est de customiser leur voiture et de traverser le pays, avec allure ; mais c'est toujours remis à demain, et au lieu de se servir de leur voiture pour simplement partir, tout l'accessoire qu'ils y ajoutent (le mini bar, les caméras video, les pots qui lancent des flammes...) ne fait que différer leur départ, alourdir leur bagnole, la retenir sur place.
Il y a une certaine beauté dans la quête des deux potes : ils visent l'inutile, l'allure, le cool, l'attitude, mais c'est comme si cette valeur supplémentaire ne se dégageait jamais des objets, du bric-à-brac d'accessoires qu'ils achetaient pour l'atteindre. Au lieu de se dégager, de s'alléger, ils s'enlisent, se figent : ils se pétrifient (le nom qu'ils auront donné à leur voiture, Medusa, leur aura porté malheur...)
Eyquem- Messages : 3126
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Avait un texte élaboré que j'ai perdu
Pas mal de Kiarostami dont surtout Close Up!..., le début . On comprends pas de quoi ils parlent dans la voiture et pourtant tout le film est raconté (et même un peu plus, quand les policier disent qu'ils préfèrent arrêter un pauvre type et n'ont pas fort envie de combattre au Kurdistan, rien à voir avec le reste du film, mais fort, l'aveu fait oublier la caméra, en même temps qu'il est peut-être ce qui est vraiment fiction dans cette historie vraie). Et la fin (toute la scène est écrite à partir du fait que le micro marche vraiment pas, et qu'on ne sait pas ce qui est dit quand ils ont acheté le bouqet de fleur, ce qui la rend vraie)
L'étrangeté tient aussi au caractère improbable du modèle de voiture pour un occidental (une Khodro Paykan)
Aussi "Ten", moins radical en fait que CloseUp, et "Copie conforme". Ca revient chez Kiarostami
Plein de truc d'Antonioni (la location de voiture dans "Profession reporter" qui est si rapide que l'on comprend que l'imposture du personnage est sans retour, le duel avec l'avion dans "Zabriskie Point", la route de l'Aventurra)
"the Hit" de Stephen Fears, pour l'idée d'un road movie crépusculaire en Peugeot 505 (bonne planque pour des truands en cours de déracinement existentiels)
Pleins de scènes de Solo de Mocky
Le porteur de valise ridiculisé par sa Nash Rambler dans Petit Soldat de Godard (à part ça c'est un film de gôche) mouai
Un peu dans le même genre, pas mal de trucs chez Cavalier (le Plein de Super, le Combat dans l'Ile et l'Insoumis ou la caisse porte une identité politique, un peu comme Sartre et Bourdieu qui se demandent si Peugeot est plus bourgeois que Renault, pas sûr...)
Bruxelles plus cinégénique en voiture qu'à pied dans "le départ" et "Je t'Aime je t'aime".
Le début de la Guerre est Finie, où la DS signifie l'embourgeoisement du militant communiste, d'ailleurs de façon parallèle au risque réel qu'il prend sur sa vie.
La dérive paranoïaque en Monospace dans la Guerre des Mondes de Spielberg (tout le film est contenu dans le sacrifice ou plutôt l'abandon du garagiste qui rend possible la fuite)
La fin de THX1138 (ou c'est aussi le sacrifice d'un autre personnage en fuite au profils plus idéalement prolétaire que le personnage central qui rend possible la fuite de ce dernier, qui lui doute de ses raison).
C'était un rdv de Lelouch, plus culte que tout le reste de son oeuvre
Marie Dubois qui conduit la traction avant vers sa mort dans "Tirez sur le Pianiste"
ces films noirs où une femme provoque un accident de voiture pour se tuer quand elle ne peut plus dire pourquoi elle a tué ("la Griffe du Passé", "Dead Reckoning"). En 4ème Vitesse où c'est l'inverse
Les invraisemblables Simca 1500 de "Playtime", 30% de la production totale du modèle semble être passée dans le film
La Renault Frégate ancêtre inattendu de GTI d'Adieu Philippine
"Charles Mort ou Vif", le vice roublard de postuler l'inutilité et la nocivité écologique de l'automobile à partir d'une voiture que personne n'a jamais possédée (une Borgward Isabella). Ce snobisme est le point aveugle du gauchisme helvétique.*
-la Renault 18 qui crée et artiule l'espace liberté confinée/mort rêvée dans "Rome Plutôt que Vous"
-"Apportez moi la Tête de Sam Peckinpah" d'Afredo Garcia
-chez Hellman plus marqué par le station wagon avec vitre pliable du cockfighter qui est la seule chose que le personnage ne vend pas que par la Chevrolet custom de Macadam A Quatre Voies
-Allez tiens Gérard Oury, la came qui s'envole de la voiture dans le Corniaud
-un peu "Blue Velvet"
J'avais pleins de considérations avec du Heidegger (par exemple dans "le Mans" avec Steve McQueen la Forêt est heidegeerienne, un cadre pour la technique et les Porsche 917 et Ferrari 512, jamais visé pour lui même mais omniprésent, la technique est l'idée que le quotidien livre déjà quelque chose de la mort) et puis merde
en roman le début et la fin "du Petit Bleu de la Côte Ouest", un des plus mauvais Manchette, mais les deux meilleurs pages de son oeuvre.
*On en voit aussi une conduite par Alberto Sordi dans "I Magliari"
Et la poursuite du premier Scarface de Hawks bien sûr...
Ce que je ne supporte pas: l'assassinat des automobilistes dans la nuit dans Fargo, réussi cinématographiquement, puant moralement. Le camion dans le Claude Sautet.
Pas mal de Kiarostami dont surtout Close Up!..., le début . On comprends pas de quoi ils parlent dans la voiture et pourtant tout le film est raconté (et même un peu plus, quand les policier disent qu'ils préfèrent arrêter un pauvre type et n'ont pas fort envie de combattre au Kurdistan, rien à voir avec le reste du film, mais fort, l'aveu fait oublier la caméra, en même temps qu'il est peut-être ce qui est vraiment fiction dans cette historie vraie). Et la fin (toute la scène est écrite à partir du fait que le micro marche vraiment pas, et qu'on ne sait pas ce qui est dit quand ils ont acheté le bouqet de fleur, ce qui la rend vraie)
L'étrangeté tient aussi au caractère improbable du modèle de voiture pour un occidental (une Khodro Paykan)
Aussi "Ten", moins radical en fait que CloseUp, et "Copie conforme". Ca revient chez Kiarostami
Plein de truc d'Antonioni (la location de voiture dans "Profession reporter" qui est si rapide que l'on comprend que l'imposture du personnage est sans retour, le duel avec l'avion dans "Zabriskie Point", la route de l'Aventurra)
"the Hit" de Stephen Fears, pour l'idée d'un road movie crépusculaire en Peugeot 505 (bonne planque pour des truands en cours de déracinement existentiels)
Pleins de scènes de Solo de Mocky
Le porteur de valise ridiculisé par sa Nash Rambler dans Petit Soldat de Godard (à part ça c'est un film de gôche) mouai
Un peu dans le même genre, pas mal de trucs chez Cavalier (le Plein de Super, le Combat dans l'Ile et l'Insoumis ou la caisse porte une identité politique, un peu comme Sartre et Bourdieu qui se demandent si Peugeot est plus bourgeois que Renault, pas sûr...)
Bruxelles plus cinégénique en voiture qu'à pied dans "le départ" et "Je t'Aime je t'aime".
Le début de la Guerre est Finie, où la DS signifie l'embourgeoisement du militant communiste, d'ailleurs de façon parallèle au risque réel qu'il prend sur sa vie.
La dérive paranoïaque en Monospace dans la Guerre des Mondes de Spielberg (tout le film est contenu dans le sacrifice ou plutôt l'abandon du garagiste qui rend possible la fuite)
La fin de THX1138 (ou c'est aussi le sacrifice d'un autre personnage en fuite au profils plus idéalement prolétaire que le personnage central qui rend possible la fuite de ce dernier, qui lui doute de ses raison).
C'était un rdv de Lelouch, plus culte que tout le reste de son oeuvre
Marie Dubois qui conduit la traction avant vers sa mort dans "Tirez sur le Pianiste"
ces films noirs où une femme provoque un accident de voiture pour se tuer quand elle ne peut plus dire pourquoi elle a tué ("la Griffe du Passé", "Dead Reckoning"). En 4ème Vitesse où c'est l'inverse
Les invraisemblables Simca 1500 de "Playtime", 30% de la production totale du modèle semble être passée dans le film
La Renault Frégate ancêtre inattendu de GTI d'Adieu Philippine
"Charles Mort ou Vif", le vice roublard de postuler l'inutilité et la nocivité écologique de l'automobile à partir d'une voiture que personne n'a jamais possédée (une Borgward Isabella). Ce snobisme est le point aveugle du gauchisme helvétique.*
-la Renault 18 qui crée et artiule l'espace liberté confinée/mort rêvée dans "Rome Plutôt que Vous"
-"Apportez moi la Tête de Sam Peckinpah" d'Afredo Garcia
-chez Hellman plus marqué par le station wagon avec vitre pliable du cockfighter qui est la seule chose que le personnage ne vend pas que par la Chevrolet custom de Macadam A Quatre Voies
-Allez tiens Gérard Oury, la came qui s'envole de la voiture dans le Corniaud
-un peu "Blue Velvet"
J'avais pleins de considérations avec du Heidegger (par exemple dans "le Mans" avec Steve McQueen la Forêt est heidegeerienne, un cadre pour la technique et les Porsche 917 et Ferrari 512, jamais visé pour lui même mais omniprésent, la technique est l'idée que le quotidien livre déjà quelque chose de la mort) et puis merde
en roman le début et la fin "du Petit Bleu de la Côte Ouest", un des plus mauvais Manchette, mais les deux meilleurs pages de son oeuvre.
*On en voit aussi une conduite par Alberto Sordi dans "I Magliari"
Et la poursuite du premier Scarface de Hawks bien sûr...
Ce que je ne supporte pas: l'assassinat des automobilistes dans la nuit dans Fargo, réussi cinématographiquement, puant moralement. Le camion dans le Claude Sautet.
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Tiens Tony, toi qui as l'air de connaître tous les modèles par leur petit nom, tu connaissais ce site ?
Internet Movie CARS database
Ils référencent toutes les voitures vues dans je ne sais combien de films...
Par exemple, pour Convoi de Peckinpah, ça donne :
http://www.imcdb.org/movie_77369-Convoy.html
On a la joie d'apprendre que Kristofferson conduit un Mack RS786LST de 1977, avec une transmission Fuller RT9510 10 Speed Roadranger, une suspension Mack 38,000# Camelback, et des pneus "budd" style 10R22 tube-type black painted steel w/2 hand holes.
Internet Movie CARS database
Ils référencent toutes les voitures vues dans je ne sais combien de films...
Par exemple, pour Convoi de Peckinpah, ça donne :
http://www.imcdb.org/movie_77369-Convoy.html
On a la joie d'apprendre que Kristofferson conduit un Mack RS786LST de 1977, avec une transmission Fuller RT9510 10 Speed Roadranger, une suspension Mack 38,000# Camelback, et des pneus "budd" style 10R22 tube-type black painted steel w/2 hand holes.
Eyquem- Messages : 3126
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Oui j'étais un vrai "auto freak" enfant et ça m'est un peu resté, je connais cette base de données.
Le Petit Soldat et Pierrot le Fou de Godard y sont:.
http://www.imcdb.org/movie.php?id=54177
http://www.imcdb.org/vehicle_3616-Autobianchi-Primula-1965.html
Zabriskie Point aussi;:
http://www.imcdb.org/movie.php?id=66601
la Dodge Charger de Big Fish aussittp://www.imcdb.org/movie.php?id=319061
La Lincoln de Dead Reckoning:
http://www.imcdb.org/vehicle_296248-Lincoln-Continental-16H-56-1941.html
On y apprend aussi que le Jeune Indiana Jones roule en Tatra 12
Par contre pas Solo de Mocky ou "The Cockfighter"
A un moment il y avait pas mal de films nouvelle vague, maintenant les ajouts concernent plutôt des émissions genre moteur ou d'improbables séries de la Pologne communiste ou d'Allemagne de l'est.
Le Petit Soldat et Pierrot le Fou de Godard y sont:.
http://www.imcdb.org/movie.php?id=54177
http://www.imcdb.org/vehicle_3616-Autobianchi-Primula-1965.html
Zabriskie Point aussi;:
http://www.imcdb.org/movie.php?id=66601
la Dodge Charger de Big Fish aussittp://www.imcdb.org/movie.php?id=319061
La Lincoln de Dead Reckoning:
http://www.imcdb.org/vehicle_296248-Lincoln-Continental-16H-56-1941.html
On y apprend aussi que le Jeune Indiana Jones roule en Tatra 12
Par contre pas Solo de Mocky ou "The Cockfighter"
A un moment il y avait pas mal de films nouvelle vague, maintenant les ajouts concernent plutôt des émissions genre moteur ou d'improbables séries de la Pologne communiste ou d'Allemagne de l'est.
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
et oui Eyquem : on ne gagne pas à tous les coups !
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
M'en veux d'avoir qualifié le personnage de Close Up de pauvre type.
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
En consultant ce site, IMCDB, je suis tombé par hasard sur la page de "The Big Lebowski" :
http://www.imcdb.org/movie.php?id=118715
Le film suit sa logique de l'anachronisme jusque dans les voitures. Censé se situer en 1991, on y trouve soit que des voitures des années 70 ou des modèles pas encore sortis à l'époque (la voiture de police de 1992, la BMW de 1994, le taxi Nissan de 1995).
Quand Bridges se fait voler sa Gran Torino, elle se trouvait parquée sur la place "handicapé" entre une Alfa Roméo et une Peugeot, "encerclée par l'Europe". A noter que la Chevrolet que détruit Goodman est de 1985, l'année de la rencontre Reagan/Gorbatchev qui a sonné la fin de la course aux armes entre les USA et l'URSS (c'est également l'année où le premier s'est fait opéré du cancer du colon )
http://www.imcdb.org/movie.php?id=118715
Le film suit sa logique de l'anachronisme jusque dans les voitures. Censé se situer en 1991, on y trouve soit que des voitures des années 70 ou des modèles pas encore sortis à l'époque (la voiture de police de 1992, la BMW de 1994, le taxi Nissan de 1995).
Quand Bridges se fait voler sa Gran Torino, elle se trouvait parquée sur la place "handicapé" entre une Alfa Roméo et une Peugeot, "encerclée par l'Europe". A noter que la Chevrolet que détruit Goodman est de 1985, l'année de la rencontre Reagan/Gorbatchev qui a sonné la fin de la course aux armes entre les USA et l'URSS (c'est également l'année où le premier s'est fait opéré du cancer du colon )
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Niveau anachronisme, le record est pour moi la Renault 19 de "The President's Last Bang" (se qui peut se comprendre si le réalisateur cherchait pour le flic une voiture qui ne disait rien du contexte historique coréen).
Ou dans un autre style, le C130 ou le Transall de "Hors la Loi", mais là c'est un mensongecomme il y en a d'autre dans le film: les faux passeport imprimés au PCF, alors que je crois les porteurs de valises venaient plutôt de la gauche du PCF, ou bien surtout le fait que ce sont les mêmes personnages qui traversent le massacre de Sétif, l'Indochine, la main Rouge, la manif de 1961, en somme des surhommes romanesques et sans personnalité au-delà de la répression...un procédé qui n'est pas qu'une facilité narrative mais sert à la fois les nationalismes français et algériens. En faisant l'impasse sur la répression des cadres FLN en Algérie pendant la guerre, il atténue la répression politique d'un côté, en n'en montant que l'angle policier, et de l'autre présente la légitimité politique comme un rapport personnel et sans variations avec le moment originaire d'une lutte, qui recouvre la mémoire de ceux qui ont été tué au début du conflit, sans accéder au pouvoir qu'ils ont pourtant rendu possible.
Ou dans un autre style, le C130 ou le Transall de "Hors la Loi", mais là c'est un mensongecomme il y en a d'autre dans le film: les faux passeport imprimés au PCF, alors que je crois les porteurs de valises venaient plutôt de la gauche du PCF, ou bien surtout le fait que ce sont les mêmes personnages qui traversent le massacre de Sétif, l'Indochine, la main Rouge, la manif de 1961, en somme des surhommes romanesques et sans personnalité au-delà de la répression...un procédé qui n'est pas qu'une facilité narrative mais sert à la fois les nationalismes français et algériens. En faisant l'impasse sur la répression des cadres FLN en Algérie pendant la guerre, il atténue la répression politique d'un côté, en n'en montant que l'angle policier, et de l'autre présente la légitimité politique comme un rapport personnel et sans variations avec le moment originaire d'une lutte, qui recouvre la mémoire de ceux qui ont été tué au début du conflit, sans accéder au pouvoir qu'ils ont pourtant rendu possible.
Dernière édition par Tony le Mort le Dim 8 Avr 2012 - 13:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
"Une voiture c'est fait pour rouler pas pour s'arrêter"
Celle du père Eastwood fait un peu du surplace.
Même chez De Palma :
C'est drôle, car la Ford Gran Torino semble avoir été abondemment utilisée dans les séries américaines des années 70 et 80. Tout le "bestiaire" y est : CHiPS, TJ Hooker, Dallas, l'Agence tout risque, Magnum, Starsky & Hutch, Dukes Of Hazzard, Kojack...
C'est également la voiture qui se trouve en arrière plan dans la scène de la cabine de "Goodfellas", quand De Niro apprend l'exécution de Pesci.
J'avais lu quelque part que la Gran Torino était l'apogée de la démesure des USA en matière de voitures. D'ailleurs, les ventes du modèle se sont rétamées après le premier choc pétrolier, car c'est un gouffre financier total au niveau de la consommation. C'était également une des voitures les plus polluantes de l'époque, Ford a eu des gros problèmes par la suite.
Celle du père Eastwood fait un peu du surplace.
Même chez De Palma :
C'est drôle, car la Ford Gran Torino semble avoir été abondemment utilisée dans les séries américaines des années 70 et 80. Tout le "bestiaire" y est : CHiPS, TJ Hooker, Dallas, l'Agence tout risque, Magnum, Starsky & Hutch, Dukes Of Hazzard, Kojack...
C'est également la voiture qui se trouve en arrière plan dans la scène de la cabine de "Goodfellas", quand De Niro apprend l'exécution de Pesci.
J'avais lu quelque part que la Gran Torino était l'apogée de la démesure des USA en matière de voitures. D'ailleurs, les ventes du modèle se sont rétamées après le premier choc pétrolier, car c'est un gouffre financier total au niveau de la consommation. C'était également une des voitures les plus polluantes de l'époque, Ford a eu des gros problèmes par la suite.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Il y a ce papier de Flavien sur Bellflower et les bagnoles : http://www.revuezinzolin.com/2012/04/le-chariot-de-feu/#more-3673
avec un petit montage de photogrammes Boulevard de la mort / Drive / Bellflower.
avec un petit montage de photogrammes Boulevard de la mort / Drive / Bellflower.
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Pour Hors la Loi, le film aurait pu être régardable s'il s'était limité sur une période limitée (soit le Sétif, soit la transition Indochine/guerre d 'Algérie soit la clandestiné en France, soit la manif de 1961). Ou encore une série, avec un peu plus que 4 acteurs incarnant des personnages qui ont raison depuis le départ, organisent pendant 10 ans un réseau clandestin sans se poser la question de la délégation de pouvoir interne, et ne meurent que devant la victoire (dans le films ils sont investis plusieurs fois politiquement, comme dans la scène du tailleur, mais n'investissent personne en retour, ils décident seuls des risques de la lutte). La mise en scène, à la neutralité calculée mais efficace, s'y prêtait.
Sinon la Grand Torino c'est déjà une petite voiture à l'échelle US (e nom rappelle le fait que Ford avait essayé d'acheter Ferrari puis de l'écraser sportivement avec la GT40) .
J'ai un faible pour les Holden et Ford australiennes des années 70, au potentiel cinégénique indéniable (à la fois banales et irreconnaissables), bizarre comme le mélange stylistique d'éléments américains et européens dans la carrosserie traduit quelque chose de précis et d'indicible dans la culture australienne:
Sinon la Grand Torino c'est déjà une petite voiture à l'échelle US (e nom rappelle le fait que Ford avait essayé d'acheter Ferrari puis de l'écraser sportivement avec la GT40) .
J'ai un faible pour les Holden et Ford australiennes des années 70, au potentiel cinégénique indéniable (à la fois banales et irreconnaissables), bizarre comme le mélange stylistique d'éléments américains et européens dans la carrosserie traduit quelque chose de précis et d'indicible dans la culture australienne:
Dernière édition par Tony le Mort le Dim 8 Avr 2012 - 17:43, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: vos séquences de bagnole(s) favorites au cinéma (ou vos films)
Récemment j'ai bien aimé les scènes de bagnoles dans "The Ghost Writer" de Polanski, oùtout l'attirail électronique des aides à la conduites de BMW actuelles devient le moteur d'un scénario à la Jacques Tourneur, le côté rassurant et protecteur du gros 4X4 est retourné par le fait que quelqu'un utilise la voiture d'un mort pour rejouer cette mort (et ue la voiture est peu discrète pour faire une enquête sur une petite île), le GPS qui désigne l'assassin, la BMW 750 du couple de vieux professeurs néo-cons qui est le signe immédiat qu'ils sont dangereux....
Il est tout petit et semble si facile à balloter malgré ses 15 airbags...
j'aime bien aussi le début sur le Périphérique de "Je n'ai pas Sommeil", ou l'approche de la Volga de Katia Golubeva permet de dire en 5 secondes toute l'histoire du personnage (Manchette utilise cela aussi dans ses romans, la voiture comme zoom pour placer l'intrigue).
Il est tout petit et semble si facile à balloter malgré ses 15 airbags...
j'aime bien aussi le début sur le Périphérique de "Je n'ai pas Sommeil", ou l'approche de la Volga de Katia Golubeva permet de dire en 5 secondes toute l'histoire du personnage (Manchette utilise cela aussi dans ses romans, la voiture comme zoom pour placer l'intrigue).
Dernière édition par Tony le Mort le Dim 8 Avr 2012 - 17:41, édité 1 fois
Invité- Invité
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