C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
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Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Hey Gertrud.
Je n'oublie certainement pas le capitaine de police qui se fait décapiter, ni la tronche de son second, dont je ne connais pas le nom, et qui est juste hilarant comme acteur.
Je n'oublie certainement pas le capitaine de police qui se fait décapiter, ni la tronche de son second, dont je ne connais pas le nom, et qui est juste hilarant comme acteur.
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
'soir Jerzy,
Nanni Moretti : "Pendant une heure, j'ai erré dans la ville, en essayant de me rappeler : mais qui m'avait dit du bien de ce film ?"
Nanni Moretti faisant pleurer le critique qui a dit du bien de "Henry" en lui relisant son article ("Caro Diaro")
lol
EDIT : trouvé justement une partie de ce dialogue, en anglais, sur imdb :
idem pour la scène du périph. Ce qui m'avait marqué, aussi, c'est l'impression qu'elle était filmée "n'importe comment", bâclée, avec ses coupes et son montage aléatoires, ne correspondant pas du tout à la manière convenue de mettre en scène un meurtre au cinéma.Jerzy a écrit:Les meurtres perpétrés par Henry et Ottis sont abjects, sordides (séquence du meurtre gratuit, dans le périph souterrain, où ils simulent une panne pour flinguer à bout pourtant un brave quidam qui s'arrête pour leur porter secours: cette scène m'a longtemps hanté comme un sommet de l'horreur).
Nanni Moretti : "Pendant une heure, j'ai erré dans la ville, en essayant de me rappeler : mais qui m'avait dit du bien de ce film ?"
Nanni Moretti faisant pleurer le critique qui a dit du bien de "Henry" en lui relisant son article ("Caro Diaro")
lol
EDIT : trouvé justement une partie de ce dialogue, en anglais, sur imdb :
[walking out of the theater after watching "Henry - Portrait of a Killer"] I wandered around the city for hours trying to remember who was it that said good things about this film. I read a review in a paper. I read something positive about "Henry". Suddenly, I remember... I find the review and I copy it in my diary. Here it is: "Henry kills people but he's a kind of good guy. Only facts count for him. Otis is the real scum. Henry has a mad solidarity with his victims. A prince of annihilation, promising a merciful death. The director awakens the public to its worst nightmare: a shower of gore, impaled eyes, martyred flesh, abomination. Henry, the first to dismember the criminal philosophy of the Hollywood racists." I wonder if, whoever wrote this before falling asleep has a moment of remorse.
Dernière édition par Eyquem le Jeu 26 Jan 2012 - 23:04, édité 1 fois
Eyquem- Messages : 3126
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Eyquem, t'es qu'un salaud. lol.
Ah oui, mais non! J'essaie justement d'indiquer, dans tout mon développement supra, que c'est pas ce qu'en suggère Moretti en citant une critique qui, en effet, raconte vraiment n'importe quoi.
Moretti pourrait citer des tas d'articles bêtes à pleurer, à propos de tous les films dont nous faisons l'éloge, de TCM à Wolf creek en passant par BWP, l'exorciste, cure, open water, dans ma peau, etc.
Je ne vois pas a priori Moretti admirant un film d'horreur quelconque. J'imagine une rencontre au sommet entre Moretti et Rob Zombie...
Moretti, y se trompe parfois, y voit pas toujours clair....
Cela dit, ce serait intéressant de trouver un propos de Moretti sur d'autres films d'horreur, ou le "genre"...
aaarh, je suis mal, là, je suis mal
Ah oui, mais non! J'essaie justement d'indiquer, dans tout mon développement supra, que c'est pas ce qu'en suggère Moretti en citant une critique qui, en effet, raconte vraiment n'importe quoi.
Moretti pourrait citer des tas d'articles bêtes à pleurer, à propos de tous les films dont nous faisons l'éloge, de TCM à Wolf creek en passant par BWP, l'exorciste, cure, open water, dans ma peau, etc.
Je ne vois pas a priori Moretti admirant un film d'horreur quelconque. J'imagine une rencontre au sommet entre Moretti et Rob Zombie...
Moretti, y se trompe parfois, y voit pas toujours clair....
Cela dit, ce serait intéressant de trouver un propos de Moretti sur d'autres films d'horreur, ou le "genre"...
aaarh, je suis mal, là, je suis mal
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
lol
Dans "Le Caïman", il a donné sa version du film d'horreur ; c'est un peu la suite de cette scène de "Journal intime", vu qu'il s'en prend encore à un critique (gastronomique cette fois) ; mais il se contente pas de le faire pleurer, il l'achève littéralement à coups de homard, eau bouillante, et fourche : c'est grotesque, mais quand même bien sadique, avec le sang qui gicle et tout, ce qui n'arrive pas souvent dans son cinéma :
En tout cas, il est en bonne voie : d'abord des bonnes baffes (Palombella), ensuite la torture morale (Journal Intime), et maintenant le meurtre sanglant.
Le prochain, il le coréalise avec Rob Zombie.
Dans "Le Caïman", il a donné sa version du film d'horreur ; c'est un peu la suite de cette scène de "Journal intime", vu qu'il s'en prend encore à un critique (gastronomique cette fois) ; mais il se contente pas de le faire pleurer, il l'achève littéralement à coups de homard, eau bouillante, et fourche : c'est grotesque, mais quand même bien sadique, avec le sang qui gicle et tout, ce qui n'arrive pas souvent dans son cinéma :
En tout cas, il est en bonne voie : d'abord des bonnes baffes (Palombella), ensuite la torture morale (Journal Intime), et maintenant le meurtre sanglant.
Le prochain, il le coréalise avec Rob Zombie.
Eyquem- Messages : 3126
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
jerzy P a écrit:
(Petite parenthèse hors-sujet, ici.
"Regardez Eichmann", nous expliquait encore récemment Onfray chez Ruquier: c'est un kantien scrupuleux, fan de l'impératif catégorique".
La morale kantienne, explique le dangereux imbécile Onfray, consiste à toujours être honnête et ne jamais mentir. Il nous donne comme exemple la scène, dans Inglorious bastards, où le type dénonce les Juifs cachés dans la cave, parce que dire la vérité est un impératif catégorique: "c'est ça, être moral selon Kant!"
Plus loin dans l'émission, il nous explique encore: Sartre, ancien collabo devenu stalinien, a essayé de nous faire croire que l'homme était "libre"! Une foutaise! Allez dire au gamin pauvre, qui trime à l'usine, parce que son père y trimait et son arrière grand père, qu'il est "libre"! Non, nous ne sommes jamais libres, nous sommes déterminés, par notre milieu social, notre naissance, notre éducation! (comme si Sartre avait jamais dit autre chose. Bis repetitas: quel sinistre con, ce Onfray.
Et je me souviens aussi de la suite. Omar Sy et Laurent Ruquier louant les qualités de pédadogue de Onfray: avec lui, on a vraiment le sentiment qu'on comprend enfin la philosophie. Omar Sy: ce sont des professeurs comme vous qui m'ont manqué dans ma zup. Des personnes capables de nous faire comprendre les philosophes avec des exemples simples et concrets. Onfray, modestement: "oui, mais je ne suis pas l'unique bon professeur de philosophe en France. Il y a d'autres qui font un aussi bon travail que moi". Texto.
Alors, on nous dit: c'est idiot, stupide, minable de dénoncer Onfray. Onfray est un minuscule, un nain de la philosophie, tout le monde le sait, ça. C'est lui accorder une importance démesurée, et c'est du temps perdu, etc.
Mais non. Il y a un gros problème Onfray, qui n'est certainement pas négligeable. Ce mec a une audience énorme, médiatiquement, et pas seulement médiatiquement. Bien plus que tous les "nouveaux philosophes" réunis, en leur temps.
On le voit, l'entend partout, tout le temps, en toute saison, à toute heure, asséner ses contresens, ses paralogismes terrifiants de connerie, au nom de la "philosophie", la vraie, pas celles des académies.
Il faudrait démonter, exhiber, point par point, toutes les conneries que Onfray assène, en faire un gros volume de 500 pages, que des citations suivies de leur invalidation immédiate. Parce que personne le contredit jamais, à la télé ou à la radio. Ou alors sur des "opinions générales". Pour les "concepts", on s'incline, on lui fait confiance, c'est son job.
kant et eichmann, rappelons que O n'invente rien (il n'a jamais rien inventé le pauvre, il en est incapable) dans ce rapprochement; eichmann lui-même s'était dit kantien, lors de son procès; mais plus honnête que O il a aussi précisé qu'à partir du moment où il avait été chargé d'appliquer la solution finale, il avait renoncé à ses principes kantiens, l'impératif catégorique, essentiellement, dans sa formulation vide, abstraite; arendt a parlé de tout ça, sans condamner kant, en disant que le mec avait substitué à l'universalité de la loi, le fuhrer, si bien que l'impératif kantien dans l'esprit de eichmann peut se traduire de la sorte : "agis toujours de telle manière que la maxime de ton action doive être approuvée par le fuhrer".
le succès médiatique repose nécessairement sur une ignorance. Ce genre de fadaises (de dénonciations qui se veulent courageuses, qui lèvent le voile sur des refoulés du champ philosophique) ne peut épater que ceux qui ne savent pas grand chose des lectures de kant, de l'histoire de la réception de sa pensée. L'impératif catégorique a souvent été "lu" (dans une espèce de tradition germanophobe) comme une traduction philosophique de la morale de soumission et d'obéissance prussienne; la négation de l'individu, son devenir fonctionnaire. Kant "antisémite" c'est très connu. Sur l'interdiction absolue, inconditionnelle, du mensonge, y a des tonnes de textes).
Notons que pour certains antisémites, comme hegel, kant est aussi " juif". Et que kant fut le héros de très grands philosophes juifs allemands, les néokantiens. La lutte de heidegger contre leur interprétation de kant, fut interprétée par certains comme un acte antisémite (bourdieu, par exemple)
Borges- Messages : 6044
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Putain mais c'est pas vrai, vous arrivez même à caser la discussion Cassirer/Heidegger de Davos ici (et à présenter pédantement comme un scoop ce qu'à peu près tout le monde sait). C'est de la monomanie
Remarquez comment votre discussion se formalise bien en logique booléenne (ou il n'y a que deux valeurs):
Film d'horreur implique télé qui implique Ruquier qui implique Onfray qui implique Eichman- qui implique Impétatif catégorique ce qui implique Eichman=> Kant qui implique Eichman qui implique Onfray qui implique Ruquier ce qui équivaut à Heidegger vs la co fondation de l'épistémologie et de l'ontologie chez Kant ce qui équivaut (pour "certains") à Heidegger versus les juifs.
Ha sinon la notion de falsifiabilité n'existe pas dans les médias, jolie découverte. J'avais pas remarqué. Heureusement qu'on dispose de veilleurs attentifs comme vous. Ceci dit faire semblant de le découvrir chaque semaine est une bonne excuse pour continue à regarder Ruquier. En vieillissant encore un peu plus vous allez finir par inventer l'école de Francfort.
Remarquez comment votre discussion se formalise bien en logique booléenne (ou il n'y a que deux valeurs):
Film d'horreur implique télé qui implique Ruquier qui implique Onfray qui implique Eichman- qui implique Impétatif catégorique ce qui implique Eichman=> Kant qui implique Eichman qui implique Onfray qui implique Ruquier ce qui équivaut à Heidegger vs la co fondation de l'épistémologie et de l'ontologie chez Kant ce qui équivaut (pour "certains") à Heidegger versus les juifs.
Ha sinon la notion de falsifiabilité n'existe pas dans les médias, jolie découverte. J'avais pas remarqué. Heureusement qu'on dispose de veilleurs attentifs comme vous. Ceci dit faire semblant de le découvrir chaque semaine est une bonne excuse pour continue à regarder Ruquier. En vieillissant encore un peu plus vous allez finir par inventer l'école de Francfort.
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Tiens un B qui m'a pas fait peur, ma plus pure expérience du B: Event Horizon, un remake stupide "gore" de Solaris avec Laurence Fishburne que j'ai vu chez un oncle au Canada (je me fous un peu de sa gueule mais c'est une personne bien), qui le présentait comme le sommet de la cinéphilie.
Il m'a aussi montré le "13ème Guerrier" de McTierman comme le meilleur film "sur le choc des civilisations" ("tu vois la guerre est aussi vieille que le monde, c'est une forme d'échange entre les peuples") à peu près comme l'armée américaine a dû montrer "la Bataille d'Alger" à ses soldats (au Xème siècle un village viking kidnappe un poète irakien pour chasser la reine des hommes fourmis qui terrorisent leur village de sa cachette dans la montagne, d'après Crichton, avec Antonio Banderas, Omar Sharif et Anne Bancroft). J'étais un peu perplexe. Pourquoi autant de fric mis dans un mélange d'orientalisme pour adultes et d'heroïc fantasy pour gamins?
Pourtant j'ai vu quasi tout le catalogue Criterion en vente dans un magasin hifi de la banlieue de Montréal:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_13e_Guerrier
Il m'a aussi montré le "13ème Guerrier" de McTierman comme le meilleur film "sur le choc des civilisations" ("tu vois la guerre est aussi vieille que le monde, c'est une forme d'échange entre les peuples") à peu près comme l'armée américaine a dû montrer "la Bataille d'Alger" à ses soldats (au Xème siècle un village viking kidnappe un poète irakien pour chasser la reine des hommes fourmis qui terrorisent leur village de sa cachette dans la montagne, d'après Crichton, avec Antonio Banderas, Omar Sharif et Anne Bancroft). J'étais un peu perplexe. Pourquoi autant de fric mis dans un mélange d'orientalisme pour adultes et d'heroïc fantasy pour gamins?
Pourtant j'ai vu quasi tout le catalogue Criterion en vente dans un magasin hifi de la banlieue de Montréal:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_13e_Guerrier
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Tony le Mort a écrit:Putain mais c'est pas vrai, vous arrivez même à caser la discussion Cassirer/Heidegger de Davos ici (et à présenter pédantement comme un scoop ce qu'à peu près tout le monde sait). C'est de la monomanie
[...]
Ha sinon la notion de falsifiabilité n'existe pas dans les médias, jolie découverte. J'avais pas remarqué. Heureusement qu'on dispose de veilleurs attentifs comme vous. Ceci dit faire semblant de le découvrir chaque semaine est une bonne excuse pour continue à regarder Ruquier. En vieillissant encore un peu plus vous allez finir par inventer l'école de Francfort.
Bonsoir Tony.
Ce n'est pas parce que toi, tu sais à peu près tout en ce domaine, que tout le monde le sait.
Ce sont aussi des informations à portée plus générale, insérées dans des échanges qui ont eux mêmes une portée générale, et quand on écrit, on s'adresse aussi à un ensemble indéterminé de lecteurs susceptibles d'y trouver un intérêt.
Surtout, ça n'a rien à voir avec le fait d'étaler un "savoir" quelconque, ces précisions relatives aux propos d'Onfray m'ont été utiles. Et en soi, elles sont intéressantes. Pourquoi tu transformes tout en problèmes de rivalité mimétique, du genre "qui a la plus grande?".
Qu'est-ce qui te défrise, là-encore, dans tout ça?
Faut sortir un peu de la prison de ta monomanie, Tony, car s'il y a bien un posteur, ici, qui fait de la "philo" systématiquement jargonnante, fermée sur elle-même, sans points d'accès, sans portes ni fenêtres pour une discussion, et constamment réduite à une abstraction désituée, de l'ordre de l'exercice purement universitaire, c'est bien toi. En matière de pédantisme, mon vieux, tu te poses plus qu'assez bien là. Visiblement, tu ne t'en rends pas bien compte.
Tu ne te rends pas bien compte non plus, visiblement, que quand je me risque à écrire un développement un peu conceptuel, je m'efforce au plus de clarté et de cohérence possible, et ça me coûte de l'effort. C'est une question de respect du lecteur. J'essaie d'écrire pour être compris, et non pour ne pas être compris.
Quand je te lis, j'ai plutôt le sentiment qu'à la fois, tu jettes tes "propositions" sans effort, dans un jet spontané, que les autres se débrouillent avec ça, et surtout, j'ai presque toujours l'impression que tu écris pour ne pas être compris. Pour jouir tout seul de l’illusion d'une certaine "maîtrise" des concepts. Il y a une forme de mépris certain dans ta manière de soi-disant "philosopher", Tony. Un désir de technicité pour tenir les autres à distance, mais qui n'accouche que des amphigourismes, et, à y voir de plus près, une inquiétante absence de cohérence dans la pensée. Mais tu te plais à incriminer la pédanterie des autres, de ceux qui font un effort, et qui essaient de tenir compte, quand il écrivent, de la manière dont ils seront lus.
Par ailleurs, que me chantes-tu avec ton histoire de fausse grande découverte de l'infalsifiabilité dans les médias? Ce n'était pas du tout le propos. Il ne s'agit pas, chaque fois qu'on émet une considération sur quelque chose, de bouleverser l'épistémologie ou je ne sais quoi, d'énoncer des nouveautés fracassantes.
Et si tu penses que ça n'a aucun intérêt de mentionner l'emprise d'un certain discours, celui d'Onfray, à la télévision, de s'en inquiéter, parce que toi, tu as des préoccupations autrement plus hautes, dans l'ordre d'une spéculation qui jusqu'ici demeure plus qu'assez obscure et incommunicable, grand bien te fasse.
Au lieu de prendre la pause systématique de l'éclairé ricanant qui traque le banal et le su dans les propos des pédants, balaie un peu devant ta porte.
Et essaie toi de temps à autre à émettre autre chose que des tentatives désespérées d'énoncer des points de vue tellement originaux, nouveaux, inédits, adoptant le mode d'exposition le plus autiste possible, que personne, je dis bien personne, n''est en mesure de les comprendre ici. Mais ce n'est pas faute d'essayer, pourtant.
C'est toi, ici, qui sembles avoir besoin de transformer les discussions en joutes pédantes. Visiblement parce qu'on accorde pas à tes obscurs développements l'attention qu'ils méritent.
Sorry pour cette mise au point hors-sujet et inappropriée, mais une fois encore, il faut bien répondre, ne pas se laisser définir par les obsessions de Tony.
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Dans le genre film qui rend sale, la série Violent Shit, sous cinéma B allemand tournée en vidéo dans la forêt.
Violent Shit 2, c'est l'histoire d'un psychotique déficitaire qui passe ses pulsions de destruction sur des campeurs, et ses pulsions érotique sur le cadavre de sa mère, qu'il entretient dans sa cabane sur une chaise de jardin. C'est tellement mal fait et incohérent que ça marche. On dirait une caméra subjective, ça bouge, l'image est sale, sauf que ça n'a aucune justification scénaristique. Je n'ai pas souvenirs de dialogue, simplement des cris des campeurs et les grognements du type, qui dit mutter mutter
Violent Shit 2, c'est l'histoire d'un psychotique déficitaire qui passe ses pulsions de destruction sur des campeurs, et ses pulsions érotique sur le cadavre de sa mère, qu'il entretient dans sa cabane sur une chaise de jardin. C'est tellement mal fait et incohérent que ça marche. On dirait une caméra subjective, ça bouge, l'image est sale, sauf que ça n'a aucune justification scénaristique. Je n'ai pas souvenirs de dialogue, simplement des cris des campeurs et les grognements du type, qui dit mutter mutter
NC- Messages : 44
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
ça fait bien envie comme dirait Heidegger.
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Plus haut, je faisais un lien entre la tragédie et le cinéma de la peur, en partant des deux affects tragiques fondamentaux : la terreur, "la passion de la dissolution du lien social, de la déliaison ou de la dissociation", et la pitié, "la passion même du rapport social".
Il faut cependant préciser, cela peut être intéressant à penser, que ces deux sentiments dans la tragédie sont provoqués par le même homme, le même personnage. C'est le destin d'Oedipe, par exemple, qui suscite à la fois la pitié, et l'horreur.
"le spectacle tragique doit (re)présenter un mythe susceptible de provoquer une (double) décharge, soit l'action d'un homme qui puisse à la fois susciter terreur et pitié. Autrement dit le vrai héros tragique doit être également - et en même temps - effrayant et touchant. Il doit faire horreur et parce qu'il fait horreur attirer, pourtant, la compassion. Il faut donc que ce soit un être qui porte en lui une contradiction fondamentale, si ce n'est la contradiction fondamentale de l'homme et ce qui fait l'énigme même de l'humain. Il faut donc qu'il soit, pour la même raison et dans son identité même un monstre (l'incarnation du mal) et un pauvre être (la bonté même). Là où par conséquent se conjuguent en un seul et même être la culpabilité - la responsabilité d'une faute - et l'innocence, là où le mythe est fondé sur la figure de la contradiction, oxymore (le coupable innocent) ou même paradoxe (plus le coupable est coupable, plus il est innocent, et vice versa), là s'accomplit proprement le tragique."
(PLLabarthe, l'imitation des modernes)
De ce point de vue, je crois que seul shining (pas nécessaire de rappeler ici tout ce que le film doit à Oedipe)parvient dans ce genre à l'essence de la tragédie, à unir dans un même personnage, JT, ces deux sentiments; on peut aussi penser au monstre de frankenstein, et, sans doute, à tous les personnages entraînés malgré eux dans une métamorphose "démoniaque" : vampires, loups-garous, possédés...Mais comme je disais plus haut, la leçon de ces films, en général, c'est de nous apprendre à refuser la pitié ( "il faut leur tirer à la "tête", c'est la règle que doivent suivre les personnages de "Diary of the Dead)
Il faut cependant préciser, cela peut être intéressant à penser, que ces deux sentiments dans la tragédie sont provoqués par le même homme, le même personnage. C'est le destin d'Oedipe, par exemple, qui suscite à la fois la pitié, et l'horreur.
"le spectacle tragique doit (re)présenter un mythe susceptible de provoquer une (double) décharge, soit l'action d'un homme qui puisse à la fois susciter terreur et pitié. Autrement dit le vrai héros tragique doit être également - et en même temps - effrayant et touchant. Il doit faire horreur et parce qu'il fait horreur attirer, pourtant, la compassion. Il faut donc que ce soit un être qui porte en lui une contradiction fondamentale, si ce n'est la contradiction fondamentale de l'homme et ce qui fait l'énigme même de l'humain. Il faut donc qu'il soit, pour la même raison et dans son identité même un monstre (l'incarnation du mal) et un pauvre être (la bonté même). Là où par conséquent se conjuguent en un seul et même être la culpabilité - la responsabilité d'une faute - et l'innocence, là où le mythe est fondé sur la figure de la contradiction, oxymore (le coupable innocent) ou même paradoxe (plus le coupable est coupable, plus il est innocent, et vice versa), là s'accomplit proprement le tragique."
(PLLabarthe, l'imitation des modernes)
De ce point de vue, je crois que seul shining (pas nécessaire de rappeler ici tout ce que le film doit à Oedipe)parvient dans ce genre à l'essence de la tragédie, à unir dans un même personnage, JT, ces deux sentiments; on peut aussi penser au monstre de frankenstein, et, sans doute, à tous les personnages entraînés malgré eux dans une métamorphose "démoniaque" : vampires, loups-garous, possédés...Mais comme je disais plus haut, la leçon de ces films, en général, c'est de nous apprendre à refuser la pitié ( "il faut leur tirer à la "tête", c'est la règle que doivent suivre les personnages de "Diary of the Dead)
Borges- Messages : 6044
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Les propos de Labarthe, ne sont que des évidences ; raison pour laquelle, sans doute, tu tombe dessus comme la misère sur le bon pain.
Mais mauvais calcul : car plutôt que d'appuyer ton propos cette citation l'eclipse. Elle eclipse tout, tout ton message.
Mauvais calcul.
Mais mauvais calcul : car plutôt que d'appuyer ton propos cette citation l'eclipse. Elle eclipse tout, tout ton message.
Mauvais calcul.
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Tiens sinon je me demandais si on pouvait considérer les films de Kenneth Anger comme fantastique. Finalement ce serait plus le cas des fééries comme "Rabbit's Moon" où il y encore du premier degré que d' "Inauguration of the Pleasure Dome" ou d'"Invocation of My Demon Brother".
C'est assez étrange, l'inspiration sataniste de ces derniers films a pour conséquences que le fantastique soit d'emblée perçu à travers sa signification culturelle, comme "genre" opposé à d'autres, c'est plus le mécanisme de fabrication d'un croyance que la croyance elle-même qui est montrée (tous les acteurs d'Anger sont pratiquement eux aussi des auteurs ou des artistes, ou bien alors des gens qui jouent leur vrai rôle, comme le propriétaire du hot rod dans je lle film qu'il a fait pour Ford).
Sinon "Mrs Muir" de Mankiewicz et "Peeping Tom" de Powell relèbent aussii du fantastique.
"En 4ème Vitesse" d'Aldrich aussi, bien plus torturé que Lynch qu'il a d'ailleurs rendu possible.
Etrangement alors que tout le monde parle du début du film d'Aldrich, sa fin ne "reste" pas trop dans la mémoire, pas tellement parce qu'il est mauvais, mais plutôt parce qu'il est vraiment trop bizarre, assumant complètement la résorption du fantastique et de la science-fiction apocalyptique dans le film policier et son typage uniquement sociologique des situations.
A la limite "People Will Talk" de Mankiewicz est dans une situation comaprable; le personnage du Dr. Preatorius est un savant fou retourné avec succès par la technocratie humaniste du New Deal en agent provocateur dans l'université et la clinique ainsi qu'en père de famille exemplaire. Il évalue sans le juger l'aspect célibataire de la souffrance du manque d'enfant chez la mère; comme un fait expérimental scientifiquement mesurable, il réalise également l'utopie d'une science d'emblée transformée en structure familiale et politique (c'est la version réussie de l'Edison de l'Eve Future).Son valet/assistant/père de substitution est sans origine, seul la protection de la communauté qui lui est immédiatement extérieure lui fournit l'occasion d'acquérir une conscience, il pourrait tout aussi bien être un robot ou un golem.
J'aime beaucoup ce film, il adopte un point de vue fantastique que le McCarthysme de la même manière que en "4ème Vitesse" le fait à propos de la normalité politique de la destruction nucléaire.
C'est assez étrange, l'inspiration sataniste de ces derniers films a pour conséquences que le fantastique soit d'emblée perçu à travers sa signification culturelle, comme "genre" opposé à d'autres, c'est plus le mécanisme de fabrication d'un croyance que la croyance elle-même qui est montrée (tous les acteurs d'Anger sont pratiquement eux aussi des auteurs ou des artistes, ou bien alors des gens qui jouent leur vrai rôle, comme le propriétaire du hot rod dans je lle film qu'il a fait pour Ford).
Sinon "Mrs Muir" de Mankiewicz et "Peeping Tom" de Powell relèbent aussii du fantastique.
"En 4ème Vitesse" d'Aldrich aussi, bien plus torturé que Lynch qu'il a d'ailleurs rendu possible.
Etrangement alors que tout le monde parle du début du film d'Aldrich, sa fin ne "reste" pas trop dans la mémoire, pas tellement parce qu'il est mauvais, mais plutôt parce qu'il est vraiment trop bizarre, assumant complètement la résorption du fantastique et de la science-fiction apocalyptique dans le film policier et son typage uniquement sociologique des situations.
A la limite "People Will Talk" de Mankiewicz est dans une situation comaprable; le personnage du Dr. Preatorius est un savant fou retourné avec succès par la technocratie humaniste du New Deal en agent provocateur dans l'université et la clinique ainsi qu'en père de famille exemplaire. Il évalue sans le juger l'aspect célibataire de la souffrance du manque d'enfant chez la mère; comme un fait expérimental scientifiquement mesurable, il réalise également l'utopie d'une science d'emblée transformée en structure familiale et politique (c'est la version réussie de l'Edison de l'Eve Future).Son valet/assistant/père de substitution est sans origine, seul la protection de la communauté qui lui est immédiatement extérieure lui fournit l'occasion d'acquérir une conscience, il pourrait tout aussi bien être un robot ou un golem.
J'aime beaucoup ce film, il adopte un point de vue fantastique que le McCarthysme de la même manière que en "4ème Vitesse" le fait à propos de la normalité politique de la destruction nucléaire.
Dernière édition par Tony le Mort le Dim 29 Jan 2012 - 18:40, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Sur YouTube (Google) un internaute affirme que "People Will talk" anticipe peut-être le mouvement New age, avec l'opposition entre la science et un bien-être qui n'implique plus la compréhension de la science. Pas mal vu. Mais ça veut dire que le fantastique du film comble un besoin de masse, une de vue d'extériorité sur la science est identifié à l'idée positive que se font les classe moyennes de la singularité.
Sinon le personnage de Jeanne Crain sans que je sache pourquoi me fait penser à celui de Ginette Leclerc dans "le Corbeau", qui est peut-être un film fantastique sur/autour de l'occupation de la même manière que "People Will Talk" l'est sur le McCarthysme.
Dans le cinéma français "la Cité de l'Indicible Peur" ou "Ville à Vendre" possèdent indéniablement quelque chose de fantastique, ne serait-ce que le le fait qu'une ville comme Barges puisse compter autant de néons que New York.
"Je t'aime je t'aime" et "Providence" de Resnais sont dans le même cas, ils ont peut-être une communauté d'inspiration avec les Mocky dont ils sont la version "highbrown".
"Jeanne Dielman" avec son rayon vert inexpliqué qui tournoie dans l'appartement. Plus que celle des patates, la scène la plus marquante du film est pour moi celle où Delphine Seyrig se rend à la banque et manipule ces improbables machines à vendre des timbres(?) belges avec les mêmes gestes que les travailleurs à la chaîne de THX1138.
Delphine Seyrig joue aussi dans "les Lèvres Rouges" de Harry Kümel, exemple réussi de film de vampire régionaliste flamingant, francophile et queer, avec B.O.de François de Roubaix.
Pas si loin que cela de l'esprit des Guy Maddin (qui est quand-même meilleurs metteur en scène):
La valeur de la Bristol sacrifiée sur le tournage ayant dû coûter à elle seule le prix des 5 premiers films de Maddin.
Pour rester dans en Belgique Jipé a cité André Delvaux, qui a fait également "Un Soir un Train", un improbable films fantastique à la Mrs Muir où la crise du couple Montand/Anouk Aimé est synchrone avec la scission de l'Université de Louvain. "L'Homme au Crâne Rasé" inspiré de John Daisne, gantois comme Jean Ray (que Mocky a rencontré pour la "cité de l’indicible Peur"). "Je t'aime Je t'aime" est aussi basé sur un scenario de Jacques Sternberg, un autre écrivain belge de cette mouvent réalisme fantastique très intéressant (j'avais lu "Mai 86" une contre-utopie sur la mort de mai 68 et le désastre écologique assez difficile à cerner, écrite dans une forme qui rappelle ce que Barthes dit sur le "mal-écrire" qui dans la modernité bourgeoise ne s'oppose plus au "bien-écrire", au style, mais à l'idée d'"écrire" tout court).
Sinon j'aimerais bien voir Mondwest de Crichton, les extraits que j'ai vus ont l'air fort intrigants, difficile de croire que c'est bien le même homme que celui qui est à l'origine du "13ème Guerrier".
Sinon le personnage de Jeanne Crain sans que je sache pourquoi me fait penser à celui de Ginette Leclerc dans "le Corbeau", qui est peut-être un film fantastique sur/autour de l'occupation de la même manière que "People Will Talk" l'est sur le McCarthysme.
Dans le cinéma français "la Cité de l'Indicible Peur" ou "Ville à Vendre" possèdent indéniablement quelque chose de fantastique, ne serait-ce que le le fait qu'une ville comme Barges puisse compter autant de néons que New York.
"Je t'aime je t'aime" et "Providence" de Resnais sont dans le même cas, ils ont peut-être une communauté d'inspiration avec les Mocky dont ils sont la version "highbrown".
"Jeanne Dielman" avec son rayon vert inexpliqué qui tournoie dans l'appartement. Plus que celle des patates, la scène la plus marquante du film est pour moi celle où Delphine Seyrig se rend à la banque et manipule ces improbables machines à vendre des timbres(?) belges avec les mêmes gestes que les travailleurs à la chaîne de THX1138.
Delphine Seyrig joue aussi dans "les Lèvres Rouges" de Harry Kümel, exemple réussi de film de vampire régionaliste flamingant, francophile et queer, avec B.O.de François de Roubaix.
Pas si loin que cela de l'esprit des Guy Maddin (qui est quand-même meilleurs metteur en scène):
La valeur de la Bristol sacrifiée sur le tournage ayant dû coûter à elle seule le prix des 5 premiers films de Maddin.
Pour rester dans en Belgique Jipé a cité André Delvaux, qui a fait également "Un Soir un Train", un improbable films fantastique à la Mrs Muir où la crise du couple Montand/Anouk Aimé est synchrone avec la scission de l'Université de Louvain. "L'Homme au Crâne Rasé" inspiré de John Daisne, gantois comme Jean Ray (que Mocky a rencontré pour la "cité de l’indicible Peur"). "Je t'aime Je t'aime" est aussi basé sur un scenario de Jacques Sternberg, un autre écrivain belge de cette mouvent réalisme fantastique très intéressant (j'avais lu "Mai 86" une contre-utopie sur la mort de mai 68 et le désastre écologique assez difficile à cerner, écrite dans une forme qui rappelle ce que Barthes dit sur le "mal-écrire" qui dans la modernité bourgeoise ne s'oppose plus au "bien-écrire", au style, mais à l'idée d'"écrire" tout court).
Sinon j'aimerais bien voir Mondwest de Crichton, les extraits que j'ai vus ont l'air fort intrigants, difficile de croire que c'est bien le même homme que celui qui est à l'origine du "13ème Guerrier".
Dernière édition par Tony le Mort le Dim 29 Jan 2012 - 19:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
En ce moment même un phénomène fantastique se produit réelement. Toutes les chaînes de télé fusionnent vers le même signal, on dirait qu'une civilisation extra-terrestre essaye de nous parler, des astrologues nous annoncent que la stabilité de l'Europe voire l'économie entière est menacée si on ne l’écoute pas!
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Putain, c'est bouillant ici!
N'empêche que le fantastique se situe dans l'espace interlope qu'est l'hésitation entre le surnaturel et l'explication rationnelle. Ce qui, finalement, ne concerne qu'une frange très fine du patrimoine cinématographique. The house on the haunting hill de Wise est un très bon exemple, Lynch en général exploite jusqu'à un certain point le fantastique avant de privilégier le surnaturel (le contraire étant Sherlock Holmes qui ramène au scientifique l'histoire la plus invraisemblable).
On recommence l'exercice?
N'empêche que le fantastique se situe dans l'espace interlope qu'est l'hésitation entre le surnaturel et l'explication rationnelle. Ce qui, finalement, ne concerne qu'une frange très fine du patrimoine cinématographique. The house on the haunting hill de Wise est un très bon exemple, Lynch en général exploite jusqu'à un certain point le fantastique avant de privilégier le surnaturel (le contraire étant Sherlock Holmes qui ramène au scientifique l'histoire la plus invraisemblable).
On recommence l'exercice?
Kardinal- Messages : 2
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Dans le Miroir de Tarkovski, la scène où un fantôme de bourgeoise buvant du thé fait lire à l'enfant un texte de Pouchkine sur le nationalisme russe et disparaît quand il ouvre la porte à un autre fantôme avant de rappeler son père au téléphone qui fait un flash back sur le liège de Léningrad en diant "à ton âge j'avais une copine" est assez marquante. Tout comme celle du service militaire pour enfant (l'acteur qui joue l' instructeur a une vraie blessure de guerre, tout son cuir chevelu palpite lorsqu'il est à terre)
Mêmes les images d'archives ont quelque chose de surnaturel (comme les soldats russes qui semblent avoir du mal à encercler sur un lac de glace des soldats qui semblent chinois et semblent leur opposer le livre rouge de Mao)
Mêmes les images d'archives ont quelque chose de surnaturel (comme les soldats russes qui semblent avoir du mal à encercler sur un lac de glace des soldats qui semblent chinois et semblent leur opposer le livre rouge de Mao)
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Tony le Mort a écrit:
Mêmes les images d'archives ont quelque chose de surnaturel (comme les soldats russes qui semblent avoir du mal à encercler sur un lac de glace des soldats qui semblent chinois et semblent leur opposer le livre rouge de Mao)
Il me semble qu'il s'agit d'une bobine d'informations de mars 1969, quand des soldats chinois ont attaqués des gardes-frontières soviétiques le long du fleuve Oussouri. Les russes ont ripostés par des bombardements avant de prendre possession de l'île Zhenbao. C'est un incident relativement oublié maintenant, mais la Chine et l'URSS étaient sur le points d'engager une guerre.
Dans "Le miroir", il y a également des images d'archives assez tétanisantes de la guerre d'Espagne, où l'ont voit des enfants se faire séparer de leur parents afin d'être envoyés loin des zones de conflit. Il y a un regard caméra d'une fillette assez déroutant.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Merci pour l'information! C'est une scène assez étonnante, alors que l'on dit souvent que cet évènement est "sans-images", les soldats soviétiques semblent dépassés et effrayés, pas tellement belliqueux, leurs gestes sont plus chorégraphiques que militaires. Je me demande comment Tarkovski a pu mettre la main sur ce film et le reprendre dans un film, sans doute son exil a quelque chose à voir avec cela. L'évènement était alors encore récent quand le film est sorti, mais est montré comme s'il datait de temps préhistoriques.
Le regard caméra de la fillette m'a aussi frappé, elle comprend en une seconde la guerre au-delà de ce qu'elle signifie politiquement, directement raccordé à des images de ballons météo.
C'est cela qui est fort dans ce film, il semble de prime abord un être poème patriotique éthéré où le communisme est un moment dans la Russie, alors qu'en fait les films d'archives font référence à des situations à la marge de l'historie officielle, où l'héroïsme ne saute pas aux yeux, mais qui sont pourtant au centre de la légitimité de l'URSS, qui n'est pas montré comme un "camp" mais une "praxis" qui fait de la souffrance un thème national (comme les canons poussés dans la boue par des soldats à bout de force lors du dégel, sans doute vers Léningrad, mais sans combat, l'exil des enfants). L'URSS est plus la forme de cette relation entre souffrance et idéologie que son contenu (finalement le film n'est ni anti ni pro-communiste). Mais la fiction quant à elle détaille en fait très précisément ce que devait être la terreur.
La scène de l'imprimerie est incompréhensible si l'on essaye de comprendre ce que fait le mère, après quoi elle court et de quoi elle parle et avec qui, mais est en même temps décrit très précisément la tension que devait ressentir une correctrice de journal à l'époque stalinienne, quand tout était interprété et pouvait susciter une purge, même une coquille ou un lapsus, tandis que les rapports professionnels gardaient une normalité apparente, intemporelle. C'est l'opposé de l'incendie de la grange, qui se voit, qui est exceptionnel (tellement exceptionnel qu'il n'a peut-être pas eu lieu ), mais par rapport auquel on peut trouver une juste distance, même comme enfant. Le film est en fait tout simple, c'est moins la Russie éternelle que la disparition des parents qui ont survécu à la terreur, que les enfants ne comprennent que par l'image. Très proche des derniers Godard, mais avec un propos plus ferme et mieux délimité.
Mais on s'éloigne du sujet.
Le regard caméra de la fillette m'a aussi frappé, elle comprend en une seconde la guerre au-delà de ce qu'elle signifie politiquement, directement raccordé à des images de ballons météo.
C'est cela qui est fort dans ce film, il semble de prime abord un être poème patriotique éthéré où le communisme est un moment dans la Russie, alors qu'en fait les films d'archives font référence à des situations à la marge de l'historie officielle, où l'héroïsme ne saute pas aux yeux, mais qui sont pourtant au centre de la légitimité de l'URSS, qui n'est pas montré comme un "camp" mais une "praxis" qui fait de la souffrance un thème national (comme les canons poussés dans la boue par des soldats à bout de force lors du dégel, sans doute vers Léningrad, mais sans combat, l'exil des enfants). L'URSS est plus la forme de cette relation entre souffrance et idéologie que son contenu (finalement le film n'est ni anti ni pro-communiste). Mais la fiction quant à elle détaille en fait très précisément ce que devait être la terreur.
La scène de l'imprimerie est incompréhensible si l'on essaye de comprendre ce que fait le mère, après quoi elle court et de quoi elle parle et avec qui, mais est en même temps décrit très précisément la tension que devait ressentir une correctrice de journal à l'époque stalinienne, quand tout était interprété et pouvait susciter une purge, même une coquille ou un lapsus, tandis que les rapports professionnels gardaient une normalité apparente, intemporelle. C'est l'opposé de l'incendie de la grange, qui se voit, qui est exceptionnel (tellement exceptionnel qu'il n'a peut-être pas eu lieu ), mais par rapport auquel on peut trouver une juste distance, même comme enfant. Le film est en fait tout simple, c'est moins la Russie éternelle que la disparition des parents qui ont survécu à la terreur, que les enfants ne comprennent que par l'image. Très proche des derniers Godard, mais avec un propos plus ferme et mieux délimité.
Mais on s'éloigne du sujet.
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Ma première peur de gamine vient d'un film dont je cherche à me souvenir depuis des dizaines d'années, et que je n'ai jamais retrouvé. J'en garde la sensation d'un univers extraterrestre gris, humide et boueux. Il y a un héros, et un monstre à la ET qui lui est lié (ils sont peut-être amis). Il y a aussi une gigantesque glissade de cet être, dans un tuyau qui s'est transformé dans mon esprit en une piste de bobsleig qui serait en fait la chaîne d'une usine destinée à transformer des êtres. Il y a une énorme tristesse dans ce souvenir, et une angoisse sans fond. Jamais je n'ai pu retrouver ce film, qui n'existe peut-être que dans mon souvenir. J'avais moins de cinq ans.
Puis il y a eu Aliens. Il y avait, dans l'ancien bureau de mon père qui venait de quitter la maison après le divorce de mes parents, une télé et un fauteuil. Et des murs blancs. (C'est dans ce même bureau, tout aussi vide, que j'ai vu Il était une fois dans l'ouest, et que j'ai eu envie que ma vie soit dans le cinéma). J'étais seule à la maison, je devais avoir moins de 13 ans. La télé était arrivée à la maison quelques semaines auparavant, elle trônait au centre du bureau vide. Je zappais, et soudain, sur Antenne 2, est apparue la scène du cauchemar dans Aliens, quand SW rêve qu'elle est enceinte d'un alien, et que son ventre se déforme. J'étais terrorisée. Je n'avais aucune idée de rien, et encore moins de ce qu'Alien était. J'ai passé le reste de la soirée coincée dans le bureau, par peur de sortir d'une pièce connue pour me retrouver dans le reste de la maison dont je ne savais plus s'il était sûr, à zapper, happée constamment par Aliens, mais sans avoir la force de rester sur le film, tellement il me terrorisait.
Encore plus tard, Scream m'a fait réellement sauter en l'air de 40 cm après l'avoir vu, quelqu'un m'ayant juste après le film adressé la parole sans que je fusse au courant de sa présence dans la pièce. Traumatisée par la mort de la jeune fille coincée dans la porte du garage que le tueur relève…
Et puis sinon,
L'Exorciste, Halloween, Wolf Creek, Rec, Shining, Les Oiseaux (si, si aussi un souvenir de gamine, vue avec des copines à nouveau dans une maison vide, un soir d'hiver très froid), The Grudge, la série V Les envahisseurs (pareil, télé toute neuve, première série fantastique, peur et fascination), Rosemary's Baby, Loft (même si c'est pas grandiose, mais j'en garde une série d'images incroyablement fortes), 28 jours plus tard…
Puis il y a eu Aliens. Il y avait, dans l'ancien bureau de mon père qui venait de quitter la maison après le divorce de mes parents, une télé et un fauteuil. Et des murs blancs. (C'est dans ce même bureau, tout aussi vide, que j'ai vu Il était une fois dans l'ouest, et que j'ai eu envie que ma vie soit dans le cinéma). J'étais seule à la maison, je devais avoir moins de 13 ans. La télé était arrivée à la maison quelques semaines auparavant, elle trônait au centre du bureau vide. Je zappais, et soudain, sur Antenne 2, est apparue la scène du cauchemar dans Aliens, quand SW rêve qu'elle est enceinte d'un alien, et que son ventre se déforme. J'étais terrorisée. Je n'avais aucune idée de rien, et encore moins de ce qu'Alien était. J'ai passé le reste de la soirée coincée dans le bureau, par peur de sortir d'une pièce connue pour me retrouver dans le reste de la maison dont je ne savais plus s'il était sûr, à zapper, happée constamment par Aliens, mais sans avoir la force de rester sur le film, tellement il me terrorisait.
Encore plus tard, Scream m'a fait réellement sauter en l'air de 40 cm après l'avoir vu, quelqu'un m'ayant juste après le film adressé la parole sans que je fusse au courant de sa présence dans la pièce. Traumatisée par la mort de la jeune fille coincée dans la porte du garage que le tueur relève…
Et puis sinon,
L'Exorciste, Halloween, Wolf Creek, Rec, Shining, Les Oiseaux (si, si aussi un souvenir de gamine, vue avec des copines à nouveau dans une maison vide, un soir d'hiver très froid), The Grudge, la série V Les envahisseurs (pareil, télé toute neuve, première série fantastique, peur et fascination), Rosemary's Baby, Loft (même si c'est pas grandiose, mais j'en garde une série d'images incroyablement fortes), 28 jours plus tard…
adeline- Messages : 3000
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
-"dark water"
-" Le voyage de Chihiro"
-"Rencontres du troisième type"...
-" Le voyage de Chihiro"
-"Rencontres du troisième type"...
Maya- Messages : 280
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
sombre
lost higway
shining
psycho
henry
macbeth
freddy
trouble every day
persona
l'enfer (chabrol)
en faisant cette liste je me rend compte que chez moi folie et fantastique sont intimement liés
lost higway
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macbeth
freddy
trouble every day
persona
l'enfer (chabrol)
en faisant cette liste je me rend compte que chez moi folie et fantastique sont intimement liés
glj- Messages : 518
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
la trilogie de Jacques Tourneur : La Fêline, Vaudou, L'Homme-Léopard.
Invité- Invité
Re: C'est quoi vos 20 films fantastiques de tous les temps demanda gertrud04
Un film qui m'a vraiment choqué quand j'étais enfant c''était "Il y a t'il un Français dans la salle" de Mocky à cause du visage brûlé de Marion Peterson à la fin, il a fallu que je le voie récemment pour accorder plus d'attention à la satire politique...
Je me souviens l'avoir vu chez des cousins et on peut remettre en perspective l'évolution ultérieure de leur personnalité à partir des moments où ils riaient ou pas.
La fille le Pen a les intonations de Dominqiue Lavanant dans ce film, et son mari est le clone de Mélanchon.
Je me souviens l'avoir vu chez des cousins et on peut remettre en perspective l'évolution ultérieure de leur personnalité à partir des moments où ils riaient ou pas.
La fille le Pen a les intonations de Dominqiue Lavanant dans ce film, et son mari est le clone de Mélanchon.
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