un film incontournable : Apocalypse Now, Full Metal Jacket et la Grosse Bertha. Les Coppola et la came. Virer de son cul le pied du Blanc. E.T l'extra-terrestre et l'anal...

bon je m'éloigne un peu du sujet mais ce soir rediffusion de "full metal jacket" sur "Arte" vers 20H30

hello Maya,

Le gros coup de Full metal Jacket, c'est Lee Ermey et son argot qui laboure tout, je ne sais pas trop ce que je pourrais en dire de +. Intellectuellement, le film est assez bidon, ça culmine en une grosse niaiserie dans la séquence où Joker explique la dualité de l'homme selon Jung devant un charnier. La réalisation me laisse peu d'impressions, ou rien d'impressionnant, si ce n'est ces travellings qui accompagnent le fameux Hartman dans ses numéros de cracheur de feu. Bref, quelque chose comme 3 sur 6, si faut noter.

Je déplace mon petit commentaire sur Wiseman/Kubrick ici... Full Metal Jacket fait sûrement partie de ces films incontournables.

Petit montage parallèle, histoire de souligner à quel point Kubrick s'est servi de long en large et en travers du Basic training de Wiseman à qui il a emprunté toute la structure narrative, et aussi reproduit des scènes entières...



c'est un petit boulot vite fait en une dizaine de minutes, il y a sûrement beaucoup plus intéressant à faire dans les correspondances.

un petit bonus sur Full Metal Jacket, comment Lee Ermey(le fameux sergent Hartman) est arrivé sur le film:

Il a animé une émission intitulée "Lock N' Load with R. Lee Ermey", sur History Channel, consacrée aux armes. Il y reprenait tous les "tics" du sergent Hartman. C'était assez édifiant, j'étais tombé par hasard sur quelques extraits sur Youtube. Il y a eu des moments succulent :

- Deux soldats devaient démonter puis remonter une AK47 et un fusil M16. Le tout chronométré, évidemment. Le type à la AK47 termine le premier. Là, Ermery le regarde perplexe : "si elle se monte plus vite, c'est que c'est de la mauvaise qualité. Le M16 va plus long car c'est de la bonne qualité US !"

- Ermery teste plusieurs mitrailleuses de la Première Guerre Mondiale. Lors d'un tir avec une mitrailleuse française, cette dernière s'enraye. Réaction d'Ermery : "Heureusement que la France nous a eue, car avec des merdes pareilles elle aurait jamais pu gagner la guerre !"

salut Doc,
la dernière fois que j'ai vu Ermey il avait maille à partir avec une pistache...

merci pour les vidéos et les infos, commentaires.non ce film n'a pas pris une ride je l'ai vu lors de sa sortie en salle la première partie l'entrainement des marines m' avais terrifiée.

Un texte de Bill Kronh que j'avais lu j'y reviendrai plus tard

http://www.visual-memory.co.uk/amk/doc/0104.html

dommage que Kubrick ait reculé à propos de la fin qu'il avait prévue pour Full Metal Jacket, Animal mother devait décapiter la fille et le film se terminait par une partie de foot de l'escouade avec sa tête. Le paint it black des Stones aurait craqué de toutes parts. Ce morceau des Stones c'est bien le prolongement de cette idée de la dualité de l'homme grimaçante et niaise répétée à la fin devant l'agonie du sniper.
Kubrick a aussi supprimé la séquence de fin dans Dr. Folamour où tous les généraux s'affrontent dans un combat dantesque de tartes à la crème dans la war-room. Dr Folamour était basé sur un livre très sérieux ("Red alert") parlant de la menace communiste sur nos irréprochables démocraties. Récemment(déjà quelques années sûrement) le sujet a été repris par Clooney entre autres dans un film qui ne se permettait pas la moindre ironie, alors que Kubrick en avait fait volontairement une farce après avoir étudié longuement le sujet... Kubrick s'était aperçu que les plus petits détails de Red alert le ramenaient toujours à des situations risibles sur un plan idéologique... bref, vous savez tout ça.

La démonstration de JLG à propos de "Full Metal Jacket". Très connu, mais rare à trouver (en tout cas pour moi, cela m'a prit un moment avant de remettre la main dessus).
http://vimeo.com/12473231

(* EDIT : je me suis permis de modifier le titre du topic par la même occasion)


Pour revenir au sujet du topic *, je crois que le chapeau de Robert Duvall dans Apocalypse now vient directement de Dr Folamour, et de la scène finale où le soldat chevauche la bombe, en agitant son chapeau d'officier de la cavalerie de la Guerre de Sécession.





entre autres "emprunts" :

Dr. Apfelgluck a écrit:La démonstration de JLG à propos de "Full Metal Jacket". Très connu, mais rare à trouver (en tout cas pour moi, cela m'a prit un moment avant de remettre la main dessus).
http://vimeo.com/12473231

whaouh... je ne connaissais pas du tout cette concertation, démonstration de Godard... En comparant le Basic Training de Wiseman avec toute la première partie de Full Metal Jacket, on se rend bien compte à quel point Kubrick expurge le documentaire, ou le réduit à des effets d'oubli pour rejoindre la citation de fin de Godard.

Merci dr Afelbluck Je me souviens de cette scène ou Godard critique le film de Kubrcik .les cinéatses sont pleut être plus impitiyables que les critiques ou les spetcateurs!!!

Dans son essai sur le cinéma des années 70 Jean Baptiste Thoret(qui vient de sortir un autre livre)
traite longuement de l'influence du Vietnam sur le cinéma américain des années 70, "voyage au bout de l'enfer" auquel il consacre un chapitre et "apocalypse now", "retour",...

http://www.cahiersducinema.com/Le-cinema-americain-des-annees-70.html

Un top ten américain (calssement des 10 amilleurs films sur la guerre du Vietnam)

http://www.toptenz.net/top-10-vietnam-based-films.php

Merci breaker
oui c'est vrai que j'ai été plus impressionée par la prestation de Ermey que le reste

Un autre cite en français quiand on parle d'un film sur cette guerre on fait souvent reference à d'autres "outrage "(comme "redacted") de De Palmaest aussi un film impressionant

http://www.thucydide.com/realisations/voir/video/guerre_vietnam.htm

Un autre artclie trouvé en surfant sur le même site

http://mecaniquefilmique.blogspot.com/2010/02/le-cinema-vietnam-entre-verite-et.html

Je ne sais pas ce que tu en pense Breaker, mais je trouve que Kubrick s'est aussi pas mal inspiré de "In The Year Of The Pig" de De Antonio pour la partie Vietnam de "Full Metal Jacket". De mémoire, on y voit quelques plans d'un hélicoptère Chinook surarmé avec en voix-off la voix d'un pilote. Lors d'un plan montrant des mitrailleurs aux portes latérales de l'hélico, le pilote explique à quel sa puissance de feu est impressionnante, qu'il peut "tout arroser dès 4000m" et qu'il peut "tout décharger en 20 minutes, mais ca brûle les canons. ". Il précise également qu'il a baptisé son hélico "birth control". Cela m'a fait beaucoup penser au monologue du mitrailleur de l'hélicoptère qui transporte Joker.

On y voit aussi plusieurs soldats et officiers interrogés par une équipe de ABC. Ils sont tous sourires et parlent de leurs occupations alors qu'un village est en train d'être "nettoyé" et que des civils courent afin d'échapper aux flammes.

Dr. Apfelgluck a écrit:je trouve que Kubrick s'est aussi pas mal inspiré de "In The Year Of The Pig" de De Antonio pour la partie Vietnam de "Full Metal Jacket"...

peut-être pas grand-chose...

Je crois que je n'ai rien compris à Vietnam Année du Cochon(disponible chez WildSide) la première fois, le film m'a d'abord semblé avoir un peu l'ambition d'être un objet de cinéma halluciné et puis poursuivre de façon très documentée par de nombreux témoignages, images d'archives.



Les intervenants étaient difficiles à situer, et le film exige beaucoup aussi par ses effets de montage... En tous les cas, on ne peut pas articuler cet ensemble sans un rapport soutenu aux détails historiques. Sûrement Kubrick se fout de tout ça et taille là-dedans opportunément deux ou trois choses, y prend certainement quelques séquences assez brèves dont celle de cet hélico birth control.





Avec Vietnam Année du Cochon on a sans doute un peu plus l'idée des réductions qui ont orienté Kubrick dans sa fiction sur le Vietnam. Peut-être pour le dire de façon satirique, avec cette image contre une autre(cette image n'existant pas dans Full Metal Jacket):

breaker a écrit:la première fois, le film m'a d'abord semblé avoir un peu l'ambition d'être un objet de cinéma halluciné et puis poursuivre de façon très documentée par de nombreux témoignages, images d'archives.



Les intervenants étaient difficiles à situer, et le film exige beaucoup aussi par ses effets de montage... En tous les cas, on ne peut pas articuler cet ensemble sans un rapport soutenu aux détails historiques. Sûrement Kubrick se fout de tout ça et taille là-dedans opportunément deux ou trois choses, y prend certainement quelques séquences assez brèves dont celle de cet hélico birth control.





Avec Vietnam Année du Cochon on a sans doute un peu plus l'idée des réductions qui ont orienté Kubrick dans sa fiction sur le Vietnam. Peut-être pour le dire de façon satirique, avec cette image contre une autre(cette image n'existant pas dans Full Metal Jacket):

J'avais un peu le même sentiment que toi. Le montage est très expéditif, rapide, mais pas fluide à mon sens. On passe d'un intervenant à un autre à une vitesse folle et l'on finit un peu par s'y perdre. Ce qui est dommage également, c'est que certains intervenants ne soient pas assez "développés" (par exemple : le béret vert déserteur que l'on ne voit qu'une poignée de secondes pour nous dire que les soldats US ne comprennent pas les Vietnamiens et les méprisent. On ne le retrouve pas dans le film par la suite.)
L'autre passage "halluciné" du film est celui où l'on voit des roquettes tirées de nuit depuis le pont d'un navire de guerre américain. Des gerbes et des "feux d'artifices" qui ne sont pas sans rappeler les grandes scènes d'explosions d'Apocalypse Now.

"In The Year Of The Pig" est devenu célèbre pour avoir été le premier film documentaire américain sur la guerre du Vietnam (il y a eu plusieurs alertes à la bombe dans les cinémas qui acceptaient de le projeter. Peut être que les poseurs de bombes sortaient des "Bérets verts" de Wayne...). C'est surement plus cela qui est resté dans les mémoires que son contenu à proprement parler. La partie explicative du début fait un peu "guerre du Vietnam pour les nuls", même s'ils y a parfois des moments très forts (ces images de pousses-pousses congédiés résument à elles seules plus le colonialisme que tous les discours du film. Le paradoxe, c'est que De Antonio dit détester l'utilisation de voix-off alors que son film en est truffé).

PS : une idée, pourquoi ne pas renommer le sujet "deux films incontournables (Apocalypse Now, Full Metal Jacket)" ?

Goodbye my sweetheart, Hello Vietnam.

Dr. Apfelgluck a écrit:

PS : une idée, pourquoi ne pas renommer le sujet "deux films incontournables (Apocalypse Now, Full Metal Jacket)" ?

Goodbye my sweetheart, Hello Vietnam.

oui, je suis tout à fait pour les titres évolutifs.
je propose présentement :"un film incontournable : Apocalypse Now, Full Metal Jacket et la Grosse Bertha"

"full metal jacket" "apocalypse now" l'art de la guerre ?

Maya a écrit:"full metal jacket" "apocalypse now" l'art de la guerre ?

salut Maya,
pour Apocalypse Now, je crois que Coppola était vraiment défoncé... ça donne ce résultat à l'image.
pour Full Metal Jacket, je ne déteste pas le film, mais je ne le défendrai pas non plus.
Quant à Charlot, oui on peut parler d'un art de la guerre ; courir vite, plus vite que les obus de la Grosse Bertha.

Salut Breaker c'est vrai que le film de Copola est hallucinant des visions cauchemardesques, mais c'est aussi ça la guerre me semble -t-il une situation hors norme et "anormale"

Maya a écrit:c'est vrai que le film de Copola est hallucinant des visions cauchemardesques, mais c'est aussi ça la guerre me semble -t-il

NON!, pour Coppola c'est pas grand-chose, c'est pas la guerre en tout cas. Encore une fois tout a à voir avec la came. Apocalypse Now c'est juste un remake pour Coppola de Bigger than life de Nicholas Ray. Je suis navré que les critiques les plus professionnels de la profession n'aient pas compris ça. Apocalypse Now c'est l'American way of life rendu infernal par la came ouvrant une brèche géante chez les Coppola.
Je pense qu'il faudrait vraiment exploiter cette piste. Coppola se chargeant les narines pendant + de 200 jours de tournage, et créant ce film-là...