Un amour de jeunesse (Mia Hansen-Love)

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Message par adeline Lun 11 Juil 2011 - 19:10

J'imagine que toutes les critiques du film doivent commencer à peu près par la même phrase "Camille aime Sullivan d'un amour pur et sans limites", ou "Camille et Sullivan s'aiment passionnément", ou encore "Camille et Sullivan s'aiment d'un amour dévorant", ou encore "Camille a 15 ans, Sullivan 19. Ils s'aiment intensément"…

Bref, c'est une histoire d'amour, et l'histoire est assez belle. Deux choses, dans le scénario, dans l'idée, m'ont paru justes : le fait qu'un amour malheureux ne puisse être guéri que par un autre amour, et le fait que quand on aime vraiment, on aime toujours. Mais qu'aimer ne suffit pas pour être deux. Ces choses du film sont justes. C'est une belle histoire d'amour.

Par contre, si le film est bien "fait", bien fabriqué et assez lumineux, il n'est remarquable en rien. Pas de grande idée, ni de grande audace. Pas de traitement particulier ni du temps, ni de l'espace (Charles Tesson, qui présentait la séance, en a fait des tonnes, avec le traitement si juste du temps et de l'espace, le lien entre les deux, l'intelligence cinématographique du traitement et je ne sais quoi : pas compliqué, elle fait des études d'architecture, la fille, à ce compte-là, c'est facile de faire le lien entre le film et l'espace. Mais autrement, un plan qui dise quelque chose de ça, il n'y en a pas).
Et le jeu des acteurs est soit mauvais, soit raté. Je pense que c'est la direction d'acteur qui en est responsable. Laula Créton semble hyper fermée, boudeuse et coincée tout le long du film, mais ça ne fonctionne pas avec ce qu'elle est censée vivre et ressentir. Elle joue faux peut-être simplement.

Bon, et puis ça n'est pas la peine de dire que dans le monde de passion terrible de Camille et Sullivan, l'autre monde, celui de la politique, de la société, le monde "réel" n'existe pas un instant. Huit ans passent sans qu'un seul indice de la vie des hommes et de la planète, des pays ou de la ville où Camille vit, ne soit visible à l'écran. Une sorte de gageure à tenir, et MHL la remporte haut la main…

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Message par Invité Lun 11 Juil 2011 - 19:50

c'est bien ou c'est pas bien, alors ? avec toi, hormis pour les documentaires, il est difficile de se faire une opinion.

et je ne sais pas si j'aurai le courage d'aller voir ce film remarquable en rien lol !
je crois plutôt aller voir deep end, vieux réflexe machiste et vision muséale du cinéma - on ne se refait pas !

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Message par Largo Lun 11 Juil 2011 - 23:31

Et le jeu des acteurs est soit mauvais, soit raté. Je pense que c'est la direction d'acteur qui en est responsable. Laula Créton semble hyper fermée, boudeuse et coincée tout le long du film, mais ça ne fonctionne pas avec ce qu'elle est censée vivre et ressentir. Elle joue faux peut-être simplement.

Bon, et puis ça n'est pas la peine de dire que dans le monde de passion terrible de Camille et Sullivan, l'autre monde, celui de la politique, de la société, le monde "réel" n'existe pas un instant. Huit ans passent sans qu'un seul indice de la vie des hommes et de la planète, des pays ou de la ville où Camille vit, ne soit visible à l'écran. Une sorte de gageure à tenir, et MHL la remporte haut la main…

Ca, c'est le moins qu'on puisse dire. Le monde comme il va ça n'a jamais été son problème. Mais même dans son récit, ça pose problème je trouve de ne pas sentir les dix ans qui s'écoulent. Je sais que c'est difficile à retranscrire et que MHL ne voulait pas s'encombre d'artifices mais quand Camille et Sullivan se retrouvent, il aurait pu s'écouler 2 mois de vacances, on aurait pas vu la différence.

Je trouve que l'acteur qui interprète Sullivan est particulièrement mauvais ou alors c'est son accent qui donne l'impression qu'il joue constamment faux...

Quant à Lola Créton, imagine-là dans En Ville, c'est la même en pire, non plus lumineuse, mais terne, laiteuse, neutralisée (à l'image du film) et encore plus désabusée. Une jeune fille triste et butée comme une jeune fille peut l'être mais privée de son premier amour, comme si on prenait Camille dans les 6 mois qui suivent sa rupture, sur une heure et demi.

Pas grand chose à rajouter sur le film, juste et sensible dans son évocation du sentiment amoureux, mais tellement sage et appliqué dans son traitement...


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Message par Invité Mar 12 Juil 2011 - 10:15

merci Largo ! voila qui décourage franchement à aller voir ce film.

de toute façon on connait la musique, une ancienne des cahiers fait un film et c'est tout de suite la nouvelle vague !

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Message par adeline Jeu 14 Juil 2011 - 17:11

Ce qu'Erwann a écrit sur le film dans un autre topic :

erwann a écrit:un amour de jeunesse de Mia hanson-love; apparait un jeune type à vélo qui se balade avec la caméra sur lui _ le cadre est plutôt resserré dans la première partie, c'est une passion, c'est un autre temps et le lieu, Paris, ne doit pas donner au spectateur d'indice de l'artifice (il était ... etc . ) qui mène le récit en trois marches, trois temps; le jeune type semble pousser la caméra, le spectateur, au devant de lui, comme un mouvement forcée, emporté, enfin ce n'est qu'un élément de la séquence, par la suite, très vite, il va à un distributeur bleu, en retire une boîte de préservatifs, pano gratis à la Assayas, du distributeur à la main, mouvement incisif allant du mécanisme de transmission du vélo jusqu'à l'utilisateur, Joe Dante a fait ça dans small soldiers lol, afin d'orienter le parcours de ce personnage qui s'éteint subitement, cruellement, plus tard.
Le personnage principal se trouve être une jeune fille de 15 ans éperdue d'amour pour celui qu'elle nomme affectueusement son Roméo, alors qu'il passe par sa fenêtre, alors qu'il la rejoint discrètement; mais il ne l'appelle pas Juliette en retour, ce n'est pas un drame de l'amour; c'est une élégie émancipatrice et un éloge de la lumière; Hanson-Love semble habitée par le goût d'une ambiance douce de fin d'après midi, et son personnage, abandonnée au vide, à l'absence, se cherche un lieu dédié à cette lumière apaisante, qui fut celle d'une passion orpheline, se construit, reconstruit, un idéal, par le biais de l'architecture, par l'attention et l'intimité avec une voix lointaine puis proche, tutélaire et grisonnante.
Dans un premier temps on peut regretter la voix de l'autre, du jeune homme au début, une voix singulière et fragile dans la monotonie posée et théâtrale, une voix qui hésite encore à se porter, et c'est un peu le sentiment qui accompagne la distance qui s'établit assez classiquement _ un voyage, des lettres émouvantes, puis plus de lettres _ entre lui et elle, que va t il faire en Amérique du sud (courte scène de cours guignolesque avec un prof au fond du plan évoquant Lénine, je ne me souviens plus trop du contexte)? Que va t il chercher dans cette solitude qu'il évoque dans les quelques lettres qu'il envoie à son aimée, sinon lui même? un enfermement peut être qui accompagne l'idée de l'amour fusionnel que la réalisatrice décrit avec empathie et distance dans la première partie : un détail, cette idée du chapeau que le jeune homme offre à son amoureuse lors de leur échappée en campagne (de cicéron), au parfum évanescent d'eden; alors que leur idylle pastorale courre tranquillement, inéluctablement à sa conclusion, Camille lui fait une scène, le supplie de ne pas partir pour son voyage et par la suite, seule dans sa chambre, effrayée par une araignée, pose le chapeau sur l'insecte afin de le piéger, une jolie image de son obsession, que la réalisatrice accompagne jusqu'à la fin, quand le couvre chef est emporté par le courant d'une rivière.
A la manière de ses deux premiers films, elle suit avec attention les trajectoires (Camille représente le parcours de Sullivan, descendant le long de la côte occidentale de l’Amérique du sud avec des épingles aux têtes colorées sur une carte; elle récidivera avec son propre parcours initiatique, quand elle aura tenté d'oublier Sullivan, une trajectoire ascendante cette fois ci , en direction de la Norvège), comme pour mieux cerner des cheminements en partie autobiographiques, singuliers, parfois inachevés.
En sortant de la salle, j'ai croisé une femme face à un petit groupe d'adolescents qui se tenaient devant les portes de sortie du cinéma, elle s'est écriée : "this movie sucked ass!". Une chouette après midi.

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Message par Invité Jeu 14 Juil 2011 - 17:38

désolé Adeline, une faute d'inattention de ma part. Embarassed
(coquille = une araignée n'est pas un insecte; on s'améliore en vieillissant, ou pas lol)


Dernière édition par erwan le Sam 16 Juil 2011 - 14:14, édité 1 fois

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Message par adeline Jeu 14 Juil 2011 - 18:36

no souçailles erwan, un beau texte comme celui-ci peut bien être deux fois dans le forum Wink

tu retiens exactement du film ce qui fait qu'on ne peut pas dire que c'est un mauvais film, ou un film raté, ou qu'Hansen-Love ne sait rien faire. Ce n'est pas un cinéma que j'aime, mais tout ce que tu en dis est également juste ; finalement, le souvenir et tes mots amélioreraient même le film : merci !

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Message par Largo Dim 17 Juil 2011 - 23:47

Exact. :-)

A l'inverse le texte d'ER : http://www.independencia.fr/indp/2.4_UNAMOURDEJEUNESSE_HANSENLOVE.html

...avance des critiques que nous partageons je crois dans leurs grandes lignes (un cinéma mou et bourgeois : cinéma du milieu où il coule une belle rivière) mais qui irrite par le ton mesquin de la fausse interview. Un esprit de méchanceté gratuite et de règlement de compte dont Independencia est malheureusement coutumier.
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Message par Invité Lun 18 Juil 2011 - 7:59

hou là là pas de quoi quand même se faire le gardien du temple, c'est exagéré. je trouve ça plutôt rigolo. MHL je m'en bats l'oeil et Renzi est ici, amusant.
on dirait que je ne sais quelle intransigeance morale est bafouée ??

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Message par Invité Jeu 28 Juil 2011 - 23:16

encore une fois je ne suis pas tout à fait d'accord mais quand même un peu avec chacun.

primo j'ai aimé le film de façon raisonnable.

secondo le fait de ne pas voir le temps passer n'a aucune importance car le film traite au moins autant de transports géographiques que de transport amoureux ( je suis néanmoins assez d'accord avec ce que dit Adeline au début de son post ). C'est un peu bressonien quand, il s'agit d'idées, voire de concepts et en cela la contruction du film est très honnête ( très peu de chagements de plan, de coupes sont anodins ).

Le montage est quand même une qualité du film.

Et tertio quand Lorenz demande à la classe ce qu'est une lueur ( prémice du sourire retrouvé de Camille ) et bien moi j'aurai répondu que c'était le cinéma, la projection d'un film, la lumière arrachée à l'obcurité.

C'est évidemment ce qu'avait en tête MHL, je prends les paris.

Son film n'est que son désir et son affirmation, en tant que femme, de faire du cinéma.

Après la fable, ça ne m'intérèsse pas.

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Message par Invité Ven 29 Juil 2011 - 8:56

Au final que cet amour de jeunesse soit métaphoriquement pour MHL son amour de cinéma, ne doit pas être totalement faux.

Mais que les chansons du films sont excellentes et bien utilisées est totalement vrai.

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Message par adeline Ven 29 Juil 2011 - 10:50

ah mais c'est une des choses que je n'ai pas dites, mais à laquelle j'ai repensé depuis, c'est justement que la musique à mes yeux (oreilles) était une catastrophe. Pas tant le choix des morceaux lui-même, rien ne m'a déplu, leur utilisation. J'ai ressenti les morceaux comme des grosses pattes d'éléphants posées sur les scènes et qui en plus passaient d'une séquence à l'autre, une grosse louche de crème de mauvaise qualité pour bien faire passer le temps…

et je pense que tu construis des choses, cet amour dans le film métaphorique pour la réalisatrice de son amour du cinéma. Rien ne permet de recréer ça, si je me souviens bien…

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Message par Largo Ven 29 Juil 2011 - 11:23

J'ai ressenti ça aussi pendant le film. Elle utilise que des morceaux pré-existants, dans un interview, elle disait qu'elle avait peur que le rapport de la musique au récit soit trop évident pour finalement en conclure : "pourquoi avoir peur de l'évidence ?"

C'est vrai que j'ai souvent trouvé ça un peu balourd, ça va avec la banalité de ces plans exprimant la distance et le temps qui passe : cartes postales, la carte au mur avec les punaises...

Dommage parce que j'aime bien la chanson de Johnny Flynn qui conclut le film :

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Message par Largo Ven 29 Juil 2011 - 11:32

Je reviens sur ce reproche :

ça n'est pas la peine de dire que dans le monde de passion terrible de Camille et Sullivan, l'autre monde, celui de la politique, de la société, le monde "réel" n'existe pas un instant

...en lisant cet entretien d'Honoré dans Télérama :

Je sens bien qu'on réclame aux cinéastes français des sujets de société. Il faut s'emparer d'un lieu, d'un microcosme professionnel - la prison, l'école, le commissariat. Et prétendre observer toute la société française de là : cela me semble très présomptueux, et c'est contraire à ce que j'ai toujours aimé au cinéma. Après des décennies de travail critique, on en revient à la vieille idée qu'un film vaut par son sujet... Moi, je mets un point d'honneur à raconter des histoires d'amour dans lesquelles on ne sait même pas quels métiers exercent les personnages. Dans un mélo musical qui plus est... Cela dit, il y a aussi des réalisateurs, plus jeunes que moi, très talentueux, qui résistent au discours ambiant, à la dictature du film à sujet. Récemment, Un amour de jeunesse, de Mia Hansen-Love, Domaine de Patric Chiha, ou Memory Lane de Mikhaël Hers, m'ont réjoui.

D'un côté ou de l'autre, c'est assez nul ce partage binaire : l'individu/le monde, l'amour/le politique...Comme si les plus grands films ne se situaient pas nécessairement quelque part au milieu de ces pôles...
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Message par Invité Ven 29 Juil 2011 - 11:40

qu'elle passe deux fois du reste (cette chanson Largo ).
dans les cdc elle dit avoir horreur de la musique de film ( une musique faite pour les film ). Elle se démarque et j'apprécie. Ce chapeau qui va avec un léger ralenti suivre le cours de la rivière, c'est un peu comme les trois petits points sur l'affiche d'à bout de souffe de Godard ; mon cinéma va continuer.

je ne connais pas ses autres films mais il me semble qu'il touchent au cinéma. je fais des hypothèses qu'effectivement rien sur l'écran ne m'autorise à faire. Je pense simplement que derrière des images, des gestes, des paroles ... il y a toujours un sens caché. Pour un film le sens caché est à la fois autobiographique et nécessairement lié au polissage de son cinéma par son auteur. les péripéties du film n'en sont que l'émanation.

pourquoi reconnaît on un Hitchcock ou un Rohmer au premier regard ?
C'est le voeu de n'importe quel cinéaste. Gus Vant Sant y est parvenu.

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Message par Invité Ven 29 Juil 2011 - 11:48

Largo a écrit :

D'un côté ou de l'autre, c'est assez nul ce partage binaire : l'individu/le monde, l'amour/le politique...Comme si les plus grands films ne se situaient pas nécessairement quelque part au milieu de ces pôles ...


Ce n'est pas tu ne sais rien d'Hiroshima, c'est tu n'as rien vu de Sirk.
Tu es réactionnaire, tu t'attaches à des choses du passé.

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Message par Invité Ven 29 Juil 2011 - 11:56

je retire réactionnaire excessif et inadéquat : mais je considère ta position exagérément critique quand il s'agit des films français que pour ma part je n'ai jamais cessé de trouver passionnants.

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Message par Borges Ven 29 Juil 2011 - 12:15

"Actuellement, je déteste, je hais la cinéphilie, la culture cinéphilique. (...) Il y a actuellement des gens qui n'ont d'autre culture que cinématographique, qui ne pensent que par le cinéma, et quand ils font des films font des films dans lesquels il y a des êtres qui n'existent que par le cinéma. Que ce soit réminiscence d'anciens films, que ce soit montrer des personnages dont la profession est le cinéma. Le nombre de courts métrages de débutants , qui, d'une façon ou d'une autre, ne mettent en scène que des cinéastes est effarant. Je pense qu'il y a au monde autre chose que le cinéma et que le cinéma contraire se nourrit des choses qui existent autour de lui. Le cinéma est même l'art qui peut le moins se nourrir de lui-même."

(Rohmer, le goût de la beauté)



"
Il ne peut paraître, dans notre époque, ni un Griffith, ni un welles, ni un rossellini, ni un S Ray ou un chaplin, Ce que Keaton a filmé, ce que les autres ont exprimé dans la liberté de leur génie, est dit une fois pour toutes. Ce sont là des sujets, des idées, des formes qui sont épuisés. L’actuel seul a de la vie et de la fraîcheur, le reste est pâle et froid. Tout sujet, à quelque époque et à quelque nation qu’il appartienne, n’obtient sa vérité artistique que par cette actualité vivante. C’est ainsi qu’il émeut le coeur de l’homme dont il est le reflet ; c’est ainsi qu’il parle à notre sensibilité, à notre imagination."

(Hegel, esthétique, volume I)
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Message par Invité Ven 29 Juil 2011 - 13:48

oui, hauf, si l'on va par là on peut haïr tout autant aujourd'hui la culture de l'écrit.
c'est écrit.

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Message par Invité Sam 30 Juil 2011 - 20:51

Adeline a écrit :

et je pense que tu construis des choses, cet amour dans le film métaphorique pour la réalisatrice de son amour du cinéma. Rien ne permet de recréer ça, si je me souviens bien…



J'ai trouvé la réponse qui ne me venait dans le livre de Jean Louis Comolli :Cinéma contre spectacle.

il parle " d'hypothèse maniée et remaniée que les formes ou les figures produites par le seul jeu des outils et techniques portent des implications de sens indépendamment du vouloir ou du savoir des auteurs ".

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