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Chasseur blanc, coeur noir : tuer un homme, tuer un éléphant

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Chasseur blanc, coeur noir : tuer un homme, tuer un éléphant  Empty Chasseur blanc, coeur noir : tuer un homme, tuer un éléphant

Message par Borges Mar 17 Mai 2011 - 15:12

slimfast a écrit:j'ai vu hier pour la première fois ce film de l'année 90 de Clint Eastwood, Chasseur blanc, coeur noir.

On sait qu'il est bâti sur les ruines fumantes d'African queen et qu'Eastwood a volontairement singé la personnalité bouillonnante de Houston, ce qui est loin d'être le côté le plus réussi du film.

En effet il est dans un contre emploi bavard et mondain règne sur le petit monde de l'équipe de son film, bref il est factice. Car quand on va voir un film d'Eastwood, que, qui, regarde t-on ? Eastwood.

Bref une fois passée la première partie anglaise du film, assez policée où il faut préparer le tournage en Afrique, c'est une toute autre partie qui débute.

Disons une partie de chasse car il semble prendre tous les risques, financiers, personnels et s'entêter à chasser l'éléphant avant de démarrer le tournage.

Ce face à face avec la grosse bête, "d'un autre monde" est l'occasion de la rencontre avec l'Afrique et les africains et symbolyse aussi tout ce à quoi de douloureux Eastwood devra renoncer pour faire son film qui devient, on le devine, une aventure noire et dépressive.

Superbe.
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Message par Borges Mar 17 Mai 2011 - 15:22

Pete: You're either crazy... or the most egotistical sonofabitch I've ever met... and for what -- to kill one of the rarest, the noblest creatures that walks the face of this crummy earth... and in order for you to commit this crime, you're willing to forget about all of us and let this goddamn (film) go down the drain.

John: You're wrong, kid. It's not a crime to kill an elephant. It's bigger than all that. It's a sin to kill an elephant. You understand? It's the only sin you can buy a license for and go out and commit... do you understand me? Of course you don't. I don't even understand myself.


très étrange ce rôle d'eastwood; un mec qui a passé une grande partie de sa carrière à tuer des hommes, porte à un degré théologique le "killing" d'un éléphant; c'est pas un crime, tuer un éléphant, c'est un péché.

à propos de magnum force : pauline kael écrit de eastwood-dirty harry : "il vit et tue avec l'absence d'émotions du parfait psychopathe."





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Message par Invité Mar 17 Mai 2011 - 19:24

dans le numéro que l'art du cinéma consacre à eastwood on lit que la tension qui éloigne finalement Wilson ( Eastwood, le réalisateur du film dans le film non fait ) du scénariste hollywoodien Pete, en dépit de son amitié pour lui, opère comme la mise à distance par Zarathoustra des " bons " :

" les bons sont incapables de créer ; ils sont toujours le commencement de la fin. Ils crucifient celui qui vient graver des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles, ils sacrifient à eux-mêmes l'avenir ".

Le couple du chasseur blanc et du chasseur noir incarne au contraire un accord profond sur ce qu'une vie humaine se doit d'être : intensité, non pas jouissive, mais de l'affront fait au monde, à son mystère.

Désireux d'inscrire des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles ( faire un film ne vaudrait pas une heure de peine si le cinéma n'y est pas à la hauteur des risques qu'une vie doit prendre pour s'ouvrir à la connaissance ), le cinéma d'Eastwood est nietzschéen, en ce sens.

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Message par glj Mar 17 Mai 2011 - 21:31

Le film pose la condition de l'homme blanc face à la colonisation.

Les tambours des africains annoncant la mort du guide "commencent toujours par la même chose : chasseurs blancs, coeurs noirs."

Peut-être le plus beau eastwood....
glj
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Message par Borges Jeu 19 Mai 2011 - 9:23

slimfast a écrit:dans le numéro que l'art du cinéma consacre à eastwood on lit que la tension qui éloigne finalement Wilson ( Eastwood, le réalisateur du film dans le film non fait ) du scénariste hollywoodien Pete, en dépit de son amitié pour lui, opère comme la mise à distance par Zarathoustra des " bons " :

" les bons sont incapables de créer ; ils sont toujours le commencement de la fin. Ils crucifient celui qui vient graver des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles, ils sacrifient à eux-mêmes l'avenir ".

Le couple du chasseur blanc et du chasseur noir incarne au contraire un accord profond sur ce qu'une vie humaine se doit d'être : intensité, non pas jouissive, mais de l'affront fait au monde, à son mystère.

Désireux d'inscrire des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles ( faire un film ne vaudrait pas une heure de peine si le cinéma n'y est pas à la hauteur des risques qu'une vie doit prendre pour s'ouvrir à la connaissance ), le cinéma d'Eastwood est nietzschéen, en ce sens.



Ce numéro me semble vraiment le sommet de la connerie ; Nietzsche, Zarathoustra, les bons ; je suis pas contre les rapprochements des lointains ; on peut dire tout et n’importe quoi, mais à condition de construire un horizon de lecture qui problématise quelque chose ; aucune lecture ne peut se permettre d’ignorer le sens évident du film, ce qu’il dit tout simplement, ses valeurs, la manière dont il les interroge, les refuse, les construit ;

« chasseur blanc, cœur noir » met en scène une nostalgie, le sentiment d’une perte ; le cinéma de eastwood est un cinéma du crépuscule, même badiou ne l’ignore pas. Dans presque tous ces rôles, il joue au gars qui se retourne sur un monde perdu, ou un être perdu.

(C’est une espèce d’hamlet, côté mélancolie ; c’est pas pour rien que son univers est si spectral, tellement habité par des morts à venger, des victimes à qui rendre justice. Mais là où hamlet se pose des millions de questions avant de passer au massacre, eastwood va très vite ; il est toujours assuré de sa cause, de ce qu’il doit faire, même s’il lui arrive de jouer au gars qui aurait voulu agir autrement mais sans pouvoir)


cette relation au temps, cette tristesse interdisent que l’on parle de Nietzsche, de même que l’obsession de la vengeance.

Le cinéma de eastwood n’ouvre aucun avenir, ni du côté du cinéma, des valeurs esthétiques, ni du côté de la morale. Il ne crée rien de neuf, aucun personnage qui ne soit pas une figure clichée des genres qu’il radote, pense, remet en jeu, problématise.


Nietzsche, les bons, le méchant

(comme disait blanchot, lisant nietzsche, il faut savoir que chez lui à tout énoncé on peut opposer un autre qui dit exactement le contraire)

Qu’il faille être méchant pour créer, c’est une chose ; mais encore faut-il s’attaquer à des valeurs dominantes, établies, fortes ;

à quelle valeur forte, majoritaire, s’attaque eastwood ?

aucune ;

il passe son temps à rétablir un ordre menacé.


Prenons l’énoncé de Nietzsche :

"les bons sont incapables de créer ; ils sont toujours le commencement de la fin. Ils crucifient celui qui vient graver des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles, ils sacrifient à eux-mêmes l'avenir".

Où se situe Eastwood dans cette dramatisation ?

du côté des bons ?

du côté de celui qui vient graver les tables nouvelles ?

les bons (les philistins ; ceux qui se disent « bons ») ici, c’est ceux qui jugent le monde depuis les valeurs installées, et qui se jugent depuis ces valeurs ; ils sont sûrs d’eux-mêmes, du bien, du mal ; on ne peut pas dire que eastwood en tant que vengeur doute des valeurs instituées ; il est toujours de leur côté ; il s’attaque aux méchants, ceux qui refusent cet ordre du bien, même s’ils ne cherchent pas à en créer un autre ; au fond, il passe son temps à punir ceux qui ont crucifié jésus ; c’est un gardien, un vengeur, de l’ancienne loi ; l’ange exterminateur ;

il venge la mort de dieu ; du bien, du vrai… institués, sans rien créer de neuf ;



pete, wilson, kivu

S’extasier devant l’opposition du metteur en scène et du scénariste, c’est ne rien voir, n’avoir rien vu ; c’est prendre des clichés pour de la pensée, et de la création.

On se demande si le mec qui a écrit ce texte a déjà vu des films de eastwood, ou s’il les rêve.

II y a des millions de films où il est accompagné par un type, ou une fille, plus jeune, souvent issu d’une minorité, souvent universitaire, qui doit incarner une espèce de point de vue politique, morale, plus ouvert, plus humain, plus « progressiste ».


La démonstration du film consiste à montrer la naïveté de ce point de vue ; à nous ouvrir les yeux sur la méchanceté des méchants, l’impossibilité de ne pas recourir à la violence.

Dans « chasseur blanc, cœur noir », le bon (si je ne me trompe pas) est juif ; c’est pas un hasard, et c’est aussi un cliché, culturellement dominant, hollywoodien ; comme il y a une image du « bon sauvage », il y a une image du « bon juif ».

on sait que les juifs sont plus moraux que les autres hommes ; levinas et d’autres nous l’ont appris ; le bien, l’ouverture à l’infinie, à la loi infinie : tu ne tueras pas, est juive. Israël a fondé sur cette idée, sur ce cliché, sa supériorité morale, son autorité spirituelle.

(depuis quelques années, la thématique de « la réappropriation de la violence » par les juifs-israéliens fait concurrence à cette image du « bon juif », du juif incarnation de la transcendance de la loi morale ; le film de eastwood date donc, comparé à IB de QT )


digression, lisant P kael

Cette figure de l’intellectuel, écrivain, juif, conscience morale, opposée à la violence, aux valeurs machistes, viriles a été superbement incarné par woody allen, du moins dans certains de ses aspects ; il suffit de lire et de comparer ce que pauline keal écrit sur le personnage de Woody allen et sur celui de eastwood, le tueur si vide qu’on ne peut éprouver pour lui aucune émotion, un pure surface vide ; elle n’aime ni l’un ni l’autre faut préciser. Selon elle, le succès (relatif) de woody allen vient de ce que le mec conforte les gens dans l’image (ambivalente) qu’ils se font des juifs, image à la fois positive, et négative, il suffit d’un rien pour que le positif se fasse négatif.

« woody est la version juvénile du vendeur de bonbons philosophe de west side story ; son succès se fonde en partie sur son innocuité ; il représente le schlump inoffensif (…) il met les gens à l’aise… il a rendu le pays conscient des sentiments de ceux qui savaient qu’ils pourraient jamais reproduire les images de perfection WASP qui saturaient leurs vies. Il jouait le petit mec intelligent qui doute de lui, le citadin paumé qui tremblait à l’idée d’une bagarre, puisqu’il serait physiquement incapable de se mesurer aux mythiques grands hommes forts et silencieux – le monsieur muscle goy »

A sa grande époque, dans les années 60/70, alors que le modèle du mâle, représenté par wayne, et quelques autres, entrait en crise, même si cette crise provoquait bien entendu une surenchère, avec des figure, comme celle de eastwood, bronson, il a capté une certaine ambiance anti-macho et fut héros national, pour les étudiants, les intellectuels ; il a aidé les gens à être plus détendus face à l’idée romantique et héroïque qu’ils se faisaient de la violence, des terreurs sexuelles ;

(même si le mec n’a rien d’un progressiste politique, ni même moralement. C'est un conservateur, un réactionnaire même. Sur le site du festival de Cannes, dans un entretien à la gloire de paris, flatteur, flagorneur, il explique son conservatisme politique, par sa lâcheté, la peur (ses héros sont toujours plus ou moins lâches, et nous font rire de cette lâcheté) ; une peur, qui se retrouve d’une certaine manière dans son approche de la mise en scène, dans ce cinéma, sans risque, sans danger, où tout est propre, contrôlé.

Il ne se risque jamais en dehors de son territoire idéalisé, féminin, de bourgeois intellectuel, dans des rencontres risquées.

pauline kael parle de sa manie de tout contrôler, de tout réprimer, si réconfortante pour tant de gens, mais qui l’empêche de faire de vrais grands films, « allen a transformé la peur du cinéma – celle d’être bouleversé, d’affronter des émotions – en un forme d’intellectualisme ».

En un sens on rejoint un peu eastwood ; mais avec cette grande différence, eastwood passe son temps à s’aventurer dans les rencontres dangereuses, il ne fuit pas ; il pacifie ; il n’a pas peur du sang ; contrairement à Allen, qui jouait son rôle de juif intellectuel comique, avec mauvaise conscience, pas mal de ressentiment, une certaine haine de soi, de cette image du juif ; il transformait ses « je ne peux pas » (être un mâle dominant, macho, bagarreur, et tout ça; un wasp) en « je ne veux pas l’être » ; comme l’esclave nietzschéen ; la bonté n’est qu’un effet de l’impuissance ;

(« Intérieurs », dit Pkael, c’est le prototype du film juif, « woody allen ne nous montre pas la moindre goutte de sang »)

Les deux cinémas sont des cinémas de la nostalgie, de la mélancolie, mais le monde perdu n’est pas exactement le même ; woody rêve aussi d’Hemingway, comme on le voit dans son dernier film (dont le héros s'appelle aussi wilson), mais ce n’est pas celui des safaris ; ce qui est perdu, chez allen, c’est pas l’héroïsme de la virilité, le tueur d’éléphant, le pécheur ; le complément à la création, c’est pas la chasse, le wilderness idéalisé, c’est les palaces, la grande vie, les femmes sophistiquées.





On revient à ce chasseur blanc, et à son cœur noir ;

le film, qui n’a rien de nietzschéen, est une rencontre entre achab (l’orgueil métaphysique), le cœur des ténèbres (le risque de la contamination de la civilisation blanche) et le mythe du dur à l’américaine, qui s’en va à la reconquête de la virilité blanche, d’un monde héroïque idéalisé perdu ; où les sentiments, les valeurs, étaient simples, vrais, authentiques.

on vit dans le faux, l’artifice.

Le fric, le savoir froid, abstrait, la science, le troupeau, le sentimentalisme, les femmes, les juifs, qui sont un peu femme, l’ont emporté

y a plus de place pour l’authenticité des expériences limites authentiques, vitales, qui nous confrontent à l’extrême, où il faut montrer qu’on a des couilles, du courage, de la volonté ;



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Message par Invité Jeu 19 Mai 2011 - 15:04

Pauline Kael, hum ...

à part ça effectivement, pas besoin de sous titres pour comprendre que la chasse à l'éléphant et la phtisie sont la métaphore de la vie qui va.

mais au fond ce film est bizarre. les plans ne marchent pas très bien ensemble, tout cela est un peu désarticulé. le parti pris du rendu plutôt moche, rapetisse les personnages et leurs actions, comme si le cadrage était trop serré.

et pourtant ce classicisme romanesque fonctionne.

alors ? la moralité profonde du film hollywoodien en général et de celui ci en particulier, mercantile et humaniste, fait que la fiction ne doit jamais travailler à perte, en quelque sorte elle doit toujours être édifiante.

ainsi du côté des spectateurs, il faut un unanimisme, l'exigence d'un assentiment profond, moral, sentimental à un idéal collectif, quelque chose comme : nous, spectateurs, ne sommes qu'un !

la règle de la fiction, sa Loi, tel un demi-dieu traduisant le monde, est de travailler le spectateur au corps, assurer à la troupe le bonheur de sa rencontre.

limité, mais diablement efficace.

GLJ a écrit :

Peut-être le plus beau eastwood....

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Message par Eyquem Jeu 19 Mai 2011 - 15:57

Hello,
Pete: You're either crazy... or the most egotistical sonofabitch I've ever met... and for what -- to kill one of the rarest, the noblest creatures that walks the face of this crummy earth... and in order for you to commit this crime, you're willing to forget about all of us and let this goddamn (film) go down the drain.

John: You're wrong, kid. It's not a crime to kill an elephant. It's bigger than all that. It's a sin to kill an elephant. You understand? It's the only sin you can buy a license for and go out and commit... do you understand me? Of course you don't. I don't even understand myself.
Dans mon souvenir, ce dialogue est le tournant du film ; à partir de là, Wilson devient un personnage beaucoup plus lointain ; on ne fait plus que l'apercevoir, il disparaît de longs moments, et on reste avec le scénariste, qui observe son ami s'éloigner de lui.

Borges a écrit:on vit dans le faux, l’artifice
dans toute la première partie du film, il me semble que le cinéaste ne prend pas cet artifice en mauvaise part : c'est le premier à mentir, à faire des farces, à jouer les imposteurs (il joue les Lords dans son grand château, sans avoir un rond en poche ; il s'entend avec le pilote de l'avion pour faire croire à un crash et passer pour un vrai héros, stoïque face au danger ; il reçoit toute l'équipe en smoking, au milieu de la brousse, pour le seul plaisir de la surprise, du show). Le mot est ringard, mais quand même, il y a un certain "panache" chez ce Wilson, une volonté de redoubler la comédie de la vie, d'assumer ce qu'elle a de farcesque, de pas sérieux du tout. C'est un joueur, quelqu'un qui dit "C'est pour ça que ça en vaut la peine" lors d'un banquet où tout le monde rit aux éclats des âneries d'un singe. C'est un comédien, un faussaire. Du moins jusqu'à ce qu'il prenne cette histoire d'éléphant au sérieux.
En tout cas, c'est pas tout de suite un vengeur, un héros métaphysique. Est-ce que c'est faux de dire que pendant toute la première partie, il est même plutôt tout le contraire ?
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Message par Invité Jeu 19 Mai 2011 - 18:29

Eyquem a écrit :

héros métaphysique

Skorecki a écrit :

Nous sommes tous les acteurs d'une comédie musicale un peu triste dont un régisseur nous souffle les paroles désuètes dans une version originale un peu trop fringante pour être honnête. Le premier traducteur venu y joue à Dieu. Pourquoi pas Eastwood ? Pourquoi pas ?

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Chasseur blanc, coeur noir : tuer un homme, tuer un éléphant  Empty Re: Chasseur blanc, coeur noir : tuer un homme, tuer un éléphant

Message par Borges Ven 10 Juin 2011 - 9:00

Je survole, le livre de P Mcgilligan, « clint eastwood, une légende » ; une bio non autorisée, comme on dit ; expression étrange ; on imagine pas un terme équivalent pour les œuvres, du genre : « critique autorisée », sans doute parce que c’est ce qui se passe dans la majorité des cas;

si vous croyez que les critiques, et les journalistes disent réellement ce qu’ils pensent des films, vous rêvez.

C’est pas terrible comme livre; mais ça distrait ; que le mec soit une ordure, politiquement, humainement, et de toutes les manières, personne ne l’ignore, en dehors de nos amis de l’art du cinéma et de badiou; mais c’est pas le sujet du topic ; ici, la question est : pq est-il plus facile à eastwood de tuer un homme qu’un éléphant ;

la réponse est évidente : il aime les animaux, et le montre dès qu’il peut ;

une critique (qu’il s’est tapé, c’était un de ses sports favoris) raconte : « Clint est très gentil avec les animaux. Un jour j’étais avec lui (…) il y a des canards qui ont traversé la route. On a arrêté la voiture, et il a essayé de les sauver. »


autre exemples, pendant le tournage de « sierra torride » ; dans une scène, il doit tuer un serpent, rien de plus facile, mais pas pour lui, des journalistes racontent comment il a refusé, résisté, fait son mahatma Gandhi, avant de se résoudre : « je suppose que j’ai trop de respect pour les êtres vivants » ;

lors du même tournage : on tourne une scène, un papillon se ballade dans le studio, un membre de l’équipe le pourchasse en claquant dans ses mains pour l’écraser ; eastwood fou de rage : « laisse le tranquille; ils ont besoin d’assassins comme toi au Vietnam » ; il prend le papillon doucement dans ses mains, et l’aide à sortir ;

ce qui ne l’a pas empêché, la politique et l'amour des animaux étant deux choses très différentes, de soutenir courageusement son pote Nixon, qui a tapissé le Vietnam de bombes, faisant pas mal de victimes collatérales animales.





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Chasseur blanc, coeur noir : tuer un homme, tuer un éléphant  Empty Re: Chasseur blanc, coeur noir : tuer un homme, tuer un éléphant

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