Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
+4
Largo
careful
wootsuibrick
adeline
8 participants
Page 1 sur 2 • 1, 2
Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Black Swan d'Aronofsky.
A l'image de la toupie d'inception, la caméra utilise le motif de l'encerclement, sur scène, lors des répétitions, quand elle ne suit pas la nuque de Portman dans la rue, toujours trop proche, excluant toute autre perception. Ainsi la réalité mouvante, les visages se substituant aux visages des acteurs enténébrés l'entourant (l'homme mystère de Lost Higway), les métamorphoses de son corps, les apparitions, ne témoignent de rien d'autre que de son rapport absent à la sexualité (comme on dit il n'y a pas de rapport sexuel ... lol), à sa névrose. Névrose qu'Aronofsky n'investit que de manière très classique, mère castratrice, père absent, miroirs réfléchissant, mais il semble le professer par la bouche du chorégraphe, il veut éviscérer le drame, le lac des signes déplumé, le rendre plus viscéral, quitter le royaume du mystère et s'approcher du corps, un corps lacéré, couvert de plaies métaphores; moins religieux, je pense, (enfin je ne sais pas, c'est un long chemin de croix jusqu'à Golgotha), qu'organique, trivial. Mais ce tropisme du corps, d'un seul contre tous les autres, se fait au détriment de toute subtilité, les personnages alentours sont binaires, volatils, des fonctions; la masse informe des spectateurs, à la fin, lors de la représentation, n'a qu'un visage, celui de la mère _mais ce visage peut il être vu par la danseuse sur scène?_ voyant sa fille lui échapper, en un mouvement qui allie naissance et mort.
A l'image de la toupie d'inception, la caméra utilise le motif de l'encerclement, sur scène, lors des répétitions, quand elle ne suit pas la nuque de Portman dans la rue, toujours trop proche, excluant toute autre perception. Ainsi la réalité mouvante, les visages se substituant aux visages des acteurs enténébrés l'entourant (l'homme mystère de Lost Higway), les métamorphoses de son corps, les apparitions, ne témoignent de rien d'autre que de son rapport absent à la sexualité (comme on dit il n'y a pas de rapport sexuel ... lol), à sa névrose. Névrose qu'Aronofsky n'investit que de manière très classique, mère castratrice, père absent, miroirs réfléchissant, mais il semble le professer par la bouche du chorégraphe, il veut éviscérer le drame, le lac des signes déplumé, le rendre plus viscéral, quitter le royaume du mystère et s'approcher du corps, un corps lacéré, couvert de plaies métaphores; moins religieux, je pense, (enfin je ne sais pas, c'est un long chemin de croix jusqu'à Golgotha), qu'organique, trivial. Mais ce tropisme du corps, d'un seul contre tous les autres, se fait au détriment de toute subtilité, les personnages alentours sont binaires, volatils, des fonctions; la masse informe des spectateurs, à la fin, lors de la représentation, n'a qu'un visage, celui de la mère _mais ce visage peut il être vu par la danseuse sur scène?_ voyant sa fille lui échapper, en un mouvement qui allie naissance et mort.
Invité- Invité
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Hello Erwan,
je me suis permis de créer un topic à partir de ton message pour le mettre en valeur. J'espère que ça te pose pas de problème
je me suis permis de créer un topic à partir de ton message pour le mettre en valeur. J'espère que ça te pose pas de problème
adeline- Messages : 3000
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
salut Adeline, je ne sais pas si ce film intéressera qui que ce soit il y a sans doute beaucoup plus de choses à en dire que ce que j'ai essayé de survoler platement. Tu soulevais une question ailleurs, à savoir si l'Amérique se racontait plus dans les séries aujourd'hui qu'au cinéma; j'y réfléchissais sans y trouver de prises avec Black Swan, que l'on pourrait trouver plus fermé que the wrestler peut être, toujours dans un style hagiographique?
Invité- Invité
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
http://www.cinemasie.com/fr/fiche/oeuvre/blackswan2010/critiques.html
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Salut Erwan (!), Woot'
Déjà avec Requiem For a dream.
Il me semble que Darren avait acheté les droits de Perfect Blue...
Déjà avec Requiem For a dream.
Il me semble que Darren avait acheté les droits de Perfect Blue...
careful- Messages : 690
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Névrose qu'Aronofsky n'investit que de manière très classique, mère castratrice, père absent, miroirs réfléchissant, mais il semble le professer par la bouche du chorégraphe, il veut éviscérer le drame, le lac des signes déplumé, le rendre plus viscéral, quitter le royaume du mystère et s'approcher du corps, un corps lacéré, couvert de plaies métaphores; moins religieux, je pense, (enfin je ne sais pas, c'est un long chemin de croix jusqu'à Golgotha), qu'organique, trivial.
Je sors du film et je suis évidemment d'accord avec la pauvreté du schéma narratif du film, tous les personnages secondaires sont peu ou prou des conventions, les ressorts psychologiques et dramatiques sont annoncés avec tambour et trompettes ou plutôt devrait-on dire moultes violons. Nathalie Portman va à la rencontre de son "Dark Side" et ça va saigner... Après avoir joué la Princesse Amidala, elle s'attaque donc au rôle de sa vie : Anakin Skywalker.
Erwan, tu parles de "plaies métaphores", oui c'est assez juste. J'ai trouvé étrange ce décalage entre l'effet de réel suscité par la steadycam, les cadres tremblés et ces blessures, pour représenter ces métamorphoses à la Cronenberg qui sentent le numérique à trois kilomètres : c'est plutôt bien fait et en même temps, on ne retrouve pas ce rapport, disons, charnel à la chaire qu'il y a chez Cronenberg. La nouvelle chaire d'Aronofsky est numérique, impalpable... La blessure s'efface aussi vite qu'elle survient et tout n'est évidemment que fantasme, projections... Ce numérique donne l'impression que tout est indolore, qu'on peut tout gommer sans problème, qu'on peut toujours revenir en arrière...Le "devenir-cygne" (suivant le fameux cliché) de Portman, n'est jamais vraiment réalisé. A la limite, j'aurais presque aimé que se tienne un véritable cygne devant les spectateurs, à la fin.
Sur le fond comme sur la forme, rien qui ne détourne le film de la trajectoire promise : le grand saut. Comme les effets spéciaux tout est soigneusement calculé pour nous prendre aux tripes, rien n'advient et comme la métaphore est lourde... incapacité totale d'Aronofsky à suggérer les choses. Sa caméra s'agite autour de son personnage pour être sure de ne rien oublier, qu'elle ne lui échappe pas, mais ce faisant, il ne nous laisse pas la possibilité d'imaginer autre chose que ce qu'on devine confusément à l'écran.
Bref.
Dernière édition par Largo le Dim 20 Fév 2011 - 13:07, édité 2 fois
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Largo a écrit:Le "devenir-cygne" (suivant le fameux cliché) de Portman, n'est jamais vraiment réalisé.
Par définition un "devenir" ne se réalise jamais, si ?
Le film a l'air d'avoir un succès fou, beaucoup de gens en parlent, j'ai adoré/c'est nul... ça doit être intéressant, mais je veux bien croire que c'est mauvais.
Leurtillois- Messages : 131
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Leurtillois a écrit: beaucoup de gens en parlent, j'ai adoré/c'est nul... ça doit être intéressant, mais je veux bien croire que c'est mauvais.
CQFD comme dirait l'autre.
Mima, voir S.Kon doivent "pragmatiser" d'où ils sont.
careful- Messages : 690
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
une critique qui s'intéresse aux emprunts d'Aronofsky dans l'œuvre de Satoshi Kon.
http://www.anglesdevue.com/2011/02/13/black-swan-de-darren-aronofsky/
J'avoue honteusement n'avoir pas pensé au réalisateur japonais quand j'ai vu le film, mais a posteriori, cela semble assez évident; Chabrol avait dit, une once de mauvaise foi l'accompagnant may be, au sujet de de Palma considéré à l'ombre d'Hitchcock, :" il copie et il fait moins bien, ce n'est pas sérieux."
http://www.anglesdevue.com/2011/02/13/black-swan-de-darren-aronofsky/
J'avoue honteusement n'avoir pas pensé au réalisateur japonais quand j'ai vu le film, mais a posteriori, cela semble assez évident; Chabrol avait dit, une once de mauvaise foi l'accompagnant may be, au sujet de de Palma considéré à l'ombre d'Hitchcock, :" il copie et il fait moins bien, ce n'est pas sérieux."
Invité- Invité
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Leurtillois a écrit:Largo a écrit:Le "devenir-cygne" (suivant le fameux cliché) de Portman, n'est jamais vraiment réalisé.
Par définition un "devenir" ne se réalise jamais, si ?
C'est vrai, j'écris trop vite..
On pourrait s'amuser à comparer Black Swan & La Vénus noire, évidemment. Pas le même noir...
Dans la représentation du spectacle, de la danse, de la performance physique, Kechiche & Aronosky partagent cette volonté de coller à leur modèle (caméra mobile, gros plans...) pour palper le corps trépidant qui se démène et s'offre au spectateur. La dimension sacrificielle du spectacle crève les yeux aussi...
Les corps de Nathalie Portman et de Yahima Torres aussi, c'est le jour et la nuit : la petite fille frêle et blanche et la femme noire aux formes généreuses...
Leurs trajectoires me paraissent inversées : dans la Vénus noire, on part du spectacle, du personnage, du monstre pour arriver à la personne, derrière les artifices. Dans Black Swan, on suit l'avènement du personnage, du monstre aux pulsions sauvages derrière le minois poli et bien éduqué.
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
"black swan" et "vénus noire", ce sont aussi deux oxymores, en un sens large; un cygne, c'est blanc, la vénus est blonde; ne parlons pas trop vite de "synthèses disjonctives", même si cela doit nous reconduire du côté du "devenir"; le mouvement des deux films serait alors inverse; "le lait noir de l'aube..."; pas encore vu le BS;
Borges- Messages : 6044
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Des nouvelles du front cinématographique (43) : Black Swan de Darren Aronofsky
c'est un peu n'importe quoi (faudrait tout corriger), mais ça existe...
c'est un peu n'importe quoi (faudrait tout corriger), mais ça existe...
Borges- Messages : 6044
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Outch, c'est long...
J'ai redécouvert cette chanson ce matin, complètement par hasard :
J'ai redécouvert cette chanson ce matin, complètement par hasard :
I'm your black swan, black swan
But I made it to the top, made it to the top
This is fucked up, fucked up
You are fucked up, fucked up
This is fucked up, fucked up
Be your black swan, black swan
I'm for spare parts, broken up
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Borges a écrit:"black swan" et "vénus noire", ce sont aussi deux oxymores, en un sens large; un cygne, c'est blanc, la vénus est blonde
Ca, ça se discute :
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
ah, mais bien entendu, je disais "au sens large"; idéologiquement, dans nos clichés, dans nos têtes, les cygnes sont blancs, les idées, reçues, les lieux, communs... Il existe aussi des "vénus noires"
Borges- Messages : 6044
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
oui, c'était un peu pour rire, j'imagine bien que tu ne parlais pas en spécialiste de la faune à plumes !
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Ce film ça serait un peu comme un "Que sais-je?" de la psychose illustré non ? (je dis ça sans connaître grand chose à la psychose, mais c'est l'impression que j'ai eue)
Leurtillois- Messages : 131
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Depuis Hitchcock au moins, j'ai l'impression que les névroses, la psychologie, la psychanalyse, sont rarement évoqués de manière très fine au cinéma.
Quand on voit Marnie ou La Maison du Dr Edwards, ça ressemble aussi à des Que sais-je, dans le genre. Je trouve que de ce point de vue, ces films-là ont terriblement mal vieilli. Mais c'est pas pour ça que ce ne sont pas des "grands films" pour autant, donc je sais pas si c'est un très bon critère de jugement...
(au passage, Cronenberg sort un film sur Freud et Jung cette année...)
Quand on voit Marnie ou La Maison du Dr Edwards, ça ressemble aussi à des Que sais-je, dans le genre. Je trouve que de ce point de vue, ces films-là ont terriblement mal vieilli. Mais c'est pas pour ça que ce ne sont pas des "grands films" pour autant, donc je sais pas si c'est un très bon critère de jugement...
(au passage, Cronenberg sort un film sur Freud et Jung cette année...)
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Vu.
Force est de constater que ce black swan ne casse pas trois pattes à un canard. Peut-être une demi, et encore.
Ce film confirme les impressions que m'ont laissés les précédents Aronofsky que j'ai vus (requiem for a dream, the fountain):
un symbolisme ultra-lourdingue, beaucoup de bruit pour pas grand chose, car derrière l'esbroufe visuelle, ce que le gars Aronofsky a à nous raconter est d'un tel convenu, d'une telle pauvreté élémentaire. Même dans the Fountain, le bric à brac kitsch new-âgisant ne parvient pas à dissimuler les poncifs d'une histoire d'amour bien blette et 1000 fois vue.
Alors ici, c'est à nouveau la problématique passionnante de la mère castratrice, et tempête sous un crane d'une gentille schizophrène. Je dis gentille car son seul problème, dans la vie, c'est de devenir enfin la little princesse de monsieur Cassel (qui troue la couche d'ozone du ridicule dans une prestation de Béjart méphistophélique à la sauce Ken Russell).
Donc, on nous avait averti d'emblée et on ne nous ment pas: oublions les pas de côté dans un fantastique un peu inquiétant, les zones un peu obscures ou indécises. Le but du jeu, pour Nathalie Portman, c'est de revivre dans sa chair le destin du cygne blanc et du cygne noir. Même que ses pieds en deviennent palmés et que des implatations d'ailes noires lui poussent dans le dos, un peu comme Jeff-the fly-Goldblum.
On ne compte d'ailleurs plus les emprunts, c'est un catalogue. Attention, il y a de belles séquences, des images fortes, je ne dis pas. Je me suis même laissé emporter par le récit, sans arrière pensée. Il a fallu la conclusion pour que ça se dégonfle comme une baudruche, que les promesses d'inquiétante étrangeté s'envolent et s'en aillent s'écraser comme une bouse sur le matelas en contrebas. Sinon, c'était assez captivant.
Deux références lancinantes m'ont sauté aux yeux: Rosemary's baby et Le Locataire. Même exploration d'un espace claustro (le grand appartement de la mère - aka la voisine sorcière dans RB, qui venait avec sa mixture de lait), même personnage schizo - ils étaient plus ambigus dans les Polanski -, mêmes hallucinations sensorielles et mêmes angoisses de manipulation comploteuse - le double maléfique dans le Locataire. Jusqu'au visage et l'allure fragile de Portman, qui évoquent directement Mia Farrow. Y a aussi Répulsion, Opening night, Une étoile est née, la Pianiste, etc... En fait, il cite presque tous les films faisant le portrait d'une femme perturbée. Il y a donc tout dans ce catalogue, sauf ce qui signalerait la patte d'un cinéaste qui aurait pour nom Aronofsky. M'étonne pas que Gaspar Noé le porte très haut et réciproquement.
En bref, le problème de ce petit film prometteur mais qui se casse la figure au fur et à mesure qu'il se déroule, c'est qu'il boucle la boucle, et sans imagination (un Lynch - on pense aussi aux jeunes filles de MD et de Twin Peaks, dévorées vivantes par la machine de la féérie, proposait au moins des boucles étranges, tordues). Les métamorphoses sont platement rabattues sur un destin œdipien des plus stéréotypés. Trop d'explications, trop d'évidences causales, une fois encore, tuent le mystère, l'annulent, au profit d'un conte psychanalytique de grand-bazar. Dommage.
Force est de constater que ce black swan ne casse pas trois pattes à un canard. Peut-être une demi, et encore.
Ce film confirme les impressions que m'ont laissés les précédents Aronofsky que j'ai vus (requiem for a dream, the fountain):
un symbolisme ultra-lourdingue, beaucoup de bruit pour pas grand chose, car derrière l'esbroufe visuelle, ce que le gars Aronofsky a à nous raconter est d'un tel convenu, d'une telle pauvreté élémentaire. Même dans the Fountain, le bric à brac kitsch new-âgisant ne parvient pas à dissimuler les poncifs d'une histoire d'amour bien blette et 1000 fois vue.
Alors ici, c'est à nouveau la problématique passionnante de la mère castratrice, et tempête sous un crane d'une gentille schizophrène. Je dis gentille car son seul problème, dans la vie, c'est de devenir enfin la little princesse de monsieur Cassel (qui troue la couche d'ozone du ridicule dans une prestation de Béjart méphistophélique à la sauce Ken Russell).
Donc, on nous avait averti d'emblée et on ne nous ment pas: oublions les pas de côté dans un fantastique un peu inquiétant, les zones un peu obscures ou indécises. Le but du jeu, pour Nathalie Portman, c'est de revivre dans sa chair le destin du cygne blanc et du cygne noir. Même que ses pieds en deviennent palmés et que des implatations d'ailes noires lui poussent dans le dos, un peu comme Jeff-the fly-Goldblum.
On ne compte d'ailleurs plus les emprunts, c'est un catalogue. Attention, il y a de belles séquences, des images fortes, je ne dis pas. Je me suis même laissé emporter par le récit, sans arrière pensée. Il a fallu la conclusion pour que ça se dégonfle comme une baudruche, que les promesses d'inquiétante étrangeté s'envolent et s'en aillent s'écraser comme une bouse sur le matelas en contrebas. Sinon, c'était assez captivant.
Deux références lancinantes m'ont sauté aux yeux: Rosemary's baby et Le Locataire. Même exploration d'un espace claustro (le grand appartement de la mère - aka la voisine sorcière dans RB, qui venait avec sa mixture de lait), même personnage schizo - ils étaient plus ambigus dans les Polanski -, mêmes hallucinations sensorielles et mêmes angoisses de manipulation comploteuse - le double maléfique dans le Locataire. Jusqu'au visage et l'allure fragile de Portman, qui évoquent directement Mia Farrow. Y a aussi Répulsion, Opening night, Une étoile est née, la Pianiste, etc... En fait, il cite presque tous les films faisant le portrait d'une femme perturbée. Il y a donc tout dans ce catalogue, sauf ce qui signalerait la patte d'un cinéaste qui aurait pour nom Aronofsky. M'étonne pas que Gaspar Noé le porte très haut et réciproquement.
En bref, le problème de ce petit film prometteur mais qui se casse la figure au fur et à mesure qu'il se déroule, c'est qu'il boucle la boucle, et sans imagination (un Lynch - on pense aussi aux jeunes filles de MD et de Twin Peaks, dévorées vivantes par la machine de la féérie, proposait au moins des boucles étranges, tordues). Les métamorphoses sont platement rabattues sur un destin œdipien des plus stéréotypés. Trop d'explications, trop d'évidences causales, une fois encore, tuent le mystère, l'annulent, au profit d'un conte psychanalytique de grand-bazar. Dommage.
Dernière édition par jerzy P le Ven 20 Jan 2012 - 19:35, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Oui mais sans le film, pas de désopilante parodie de Jim Carrey :
http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-black-swan-la-parodie-de-jim-carrey-12644.htm
http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-black-swan-la-parodie-de-jim-carrey-12644.htm
gertrud04- Messages : 241
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
j'avais bien aimé Black Swan pour le thème traité. Alors j'ai remonté sa filmo, rien ne me plaisait. Jusqu'au premier Pi, qui m'a emballé par ses thèmes voisins quoique sur-appuyés par rapport au cygne. La démesure, l'obstination, le dépassement de soi, la foi etc ici traités sous forme de journal par un mathématicien savant et sujet à migraine qui hallucine les trois quarts du film à la recherche d'une formule que seule la mort de son prof et quasiment unique ami lui permettra de s'extraire de la tête pour s'apaiser un peu.C'est foutraque, bien fait. Je suis réconcilié avec l'ami Darren.
Invité- Invité
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Eh bien, figures-toi, malgré ma critique plus haut, déjà ancienne, Dark swan "vieillit" très bien dans ma tête.
Contre toute attente, aussi, the fountain, qui avait à la base absolument tout pour me révulser (sorte de super-compil du new-age + esthétique kitsch-pompière): j'avais bcp aimé, en fait, si j'avoue le fond de ma pensée (cad si j'ouvre mon cœur en mille corolles translucides) .
Pi: pas encore vu.
Requiem for a dream: trouvé ça hyper-lourdingue.
The wrestler: pas encore vu.
Contre toute attente, aussi, the fountain, qui avait à la base absolument tout pour me révulser (sorte de super-compil du new-age + esthétique kitsch-pompière): j'avais bcp aimé, en fait, si j'avoue le fond de ma pensée (cad si j'ouvre mon cœur en mille corolles translucides) .
Pi: pas encore vu.
Requiem for a dream: trouvé ça hyper-lourdingue.
The wrestler: pas encore vu.
Invité- Invité
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
Pu chopper 80% du film.
La mise en scène et le duo Portman-Cassel fonctionnent bien, même si cela marche sur des sentiers déjà bien balisé par Polanski période Révulsion ou Fredkin, et que la reppésentation du sexe est étonnament rétrograde (on croirait justement un truc du début des années 70 genre Cruising au féminin, avec ce métro, ces calles culturelles, ces appartements qui semble bloqués quelques part entre 1970 et 2013). J'ai trouvé cela moins hermétique que Pi ou the Fountain et moins chiant en apparence (Pi,le sule film de ma vie devant mequel je me suis endormi) mais aussi moins singulier.
La mise en scène et le duo Portman-Cassel fonctionnent bien, même si cela marche sur des sentiers déjà bien balisé par Polanski période Révulsion ou Fredkin, et que la reppésentation du sexe est étonnament rétrograde (on croirait justement un truc du début des années 70 genre Cruising au féminin, avec ce métro, ces calles culturelles, ces appartements qui semble bloqués quelques part entre 1970 et 2013). J'ai trouvé cela moins hermétique que Pi ou the Fountain et moins chiant en apparence (Pi,le sule film de ma vie devant mequel je me suis endormi) mais aussi moins singulier.
Invité- Invité
Re: Black Swan (Darren Aronofsky 2011)
C'est marrant, finalement c'est exactement la même histoire que Frances Ha, en tout cas vraiment le même personnage (je me demande si l'actrice de la mère dans Black Swan n'est pas la prof de Frances Ha), mais ce dernier film choisit de transformer les tics de langage et habitus sociologiques "bobo" (mauvais mot) en quasi-formalisme esthétique (entre vérisme et inspiration de carax) comme si cela pouvait consoler de la galère, Black Swan choisit le détour par le conte fantastique ultra-classique pour susciter une forme de compassion pour le personnage. Belle idée de commencer le film sur un personnage qui est déjà psychotique au moment où le film commence, et de le défendre un peu: sa maladie n'est alors pas montrée comme le même destin que celui de sa mort.
Dernière édition par Tony le Mort le Sam 11 Jan 2014 - 18:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Noé de Darren Aronofsky
» Black Harvest (R. Anderson & B. Connolly - 1992)
» For a Black Positive Image -Oscar Micheaux, Paul Robeson et Clarence Muse
» Iron Man 3 (Shane Black, 2013)
» Black Widow (Nunnally Johnson 1954)
» Black Harvest (R. Anderson & B. Connolly - 1992)
» For a Black Positive Image -Oscar Micheaux, Paul Robeson et Clarence Muse
» Iron Man 3 (Shane Black, 2013)
» Black Widow (Nunnally Johnson 1954)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum