Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
5 participants
Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
C'est moche de mettre le trailer comme ça, en plus celui-ci est très très moche, mais il faut vraiment le voir, surtout les scènes de bataille.
Je trouvais déjà les séries HBO assez violentes et pornographiques, mais sans que ça m'enlève l'envie de les voir, et de les trouver très bien pour certaines. Mais en zappant hier, je suis tombée sur une des scènes de bataille de Spartacus: Blood and Sand, c'était surprenant. Pour le moins. Chaque coup dans un membre ou l'autre est l'occasion d'un ralenti retravaillé en animation 3D pour qu'on puisse bien voir la gerbe de sang. Vous imaginez quand une tête est décapitée.
La série est tournée comme l'avait été 300, ce qui veut dire que ce ne sont pas seulement les ralentis qui sont en animation 3D mais tout le film sauf les acteurs. Et ça donne un effet jeu vidéo, en l'occurrence qui donne envie de vomir. Il semble que la série se soit fait descendre par la critique aux Etats-Unis, et que les saisons à venir seront un peu moins violentes et sexe. Et plus historiques. Cool.
adeline- Messages : 3000
Re: Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
J'aime beaucoup les séries produites par HBO, peut-être pour les raisons que tu soulignes, Adeline.
Mais là, non, pas séduit, attiré... Les relents esthétiques et atmosphériques de 300 me découragent drôlement...
Mais là, non, pas séduit, attiré... Les relents esthétiques et atmosphériques de 300 me découragent drôlement...
lorinlouis- Messages : 1691
Re: Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
'soir Adeline, Lorin, Largo
Je ne sais pas si c'est le premier film à avoir utilisé cet effet.
Hana-Bi (花火) : littéralement la fleur (hana 花) de feu (hi 火)
(Dolls, Zatoichi, Hana-Bi)
La première fois que j'avais vu cet effet, du sang numérique, c'était dans le Zatoichi de Kitano ; c'était impressionnant :...un ralenti retravaillé en animation 3D pour qu'on puisse bien voir la gerbe de sang
Je ne sais pas si c'est le premier film à avoir utilisé cet effet.
The blood in the film has been described by many as being "too CGI". Kitano did this intentionally, wanting to "soften the shock to the audience" due to the high body count. Kitano told the CGI artist he wanted the blood to "look like flowers blossoming across the screen." (trivia IMDB)
Hana-Bi (花火) : littéralement la fleur (hana 花) de feu (hi 火)
(Dolls, Zatoichi, Hana-Bi)
Eyquem- Messages : 3126
Re: Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
le trailer le plus gerbant qu'on puisse imaginer. et au sujet de Spartacus encore, ravalé à une histoire de cul et de vengeance. à pleurer.
sur Zatoïchi, le jet de sang est une figure classique du ciné japonais depuis la scène finale de Sanjuro, de Kurosawa. mais j'ai déjà parlé des liens de TK et AK, non ?
sur Zatoïchi, le jet de sang est une figure classique du ciné japonais depuis la scène finale de Sanjuro, de Kurosawa. mais j'ai déjà parlé des liens de TK et AK, non ?
Invité- Invité
Re: Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
Fleur de feu... Rouge sanguin.
Chez Kitano, si l'effet est esthétique, c'est l'hyperbole qui prime dans ces jaillissements de fluides.
Mais là, chez notre Thrace, il n'y a que le mauvais argument de l'effet, rien d'autre. Et en plus, c'est moche...
Chez Kitano, si l'effet est esthétique, c'est l'hyperbole qui prime dans ces jaillissements de fluides.
Mais là, chez notre Thrace, il n'y a que le mauvais argument de l'effet, rien d'autre. Et en plus, c'est moche...
lorinlouis- Messages : 1691
Re: Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
Stéphane Pichelin a écrit:le trailer le plus gerbant qu'on puisse imaginer. et au sujet de Spartacus encore, ravalé à une histoire de cul et de vengeance. à pleurer.
« Les positions réactionnaires contemporaines sont révisionnistes sur un point : la révolution française, la révolution d’octobre, l’espace est ouvert. On finira par réviser Spartacus ! Il y a une pulsion révisionniste. »
(Badiou, fin 1997, dans un séminaire consacré à l’axiomatique du sujet ; les séminaires de Badiou, comme je ne cesse de le répéter, sont sur le Net).
Badiou accorde une grande importance dans sa pensée à Spartacus ; selon lui, assez classiquement, Spartacus, c’est l’événement de l’idée communiste, combattue et ressuscitée sans cesse ; dans cette « histoire » des résurrections, il place, le film "de" Kubrick, dont il donne une lecture assez médiocre (c’est dans LdM) ;
(j’avais commencé à écrire un truc sur le sujet, mais pas achevé) ;
Badiou aime "partacus", dans les années 2000 ; dans les année 1970, par contre, il descend « Barry Lyndon », le situant dans le cinéma bourgeois classique, ou de la bourgeoisie classique, distingué du cinéma de la bourgeoisie nouvelle, révisionniste, surtout française, d’ailleurs.
- la bourgeoisie classique se distingue par l’absence du peuple ; elle s’en tape, son auteur exemplaire est Bergman ; elle y trouve son plaisir et son image ; sexe, angoisse, folie ; tout se vaut, rien ne vaut rien ; nihilisme et profondeur d’une psyché sale ; moralement et politiquement, on pratique les mélanges, pas de distinction, identification du bourreau et de la victime, désir et mort ; image négative, abjecte de l’homme ; les exemples, "Portier de nuit", "Lucien Lacombe", "Le Chagrin et la Pitié"… Ce cinéma est un cinéma de la décomposition...
Du « délétère et vilain Barry Lyndon », il écrit, alors :
« Tout est vanité. C’est la morale de Kubrick aussi bien, encensé chez nous comme nulle part ailleurs : l’énergie du parvenu est elle-même de trop. Changer de classe est une folie. D’où l’image pompeuse, léchée, où de petits hommes insipides sont renvoyés constamment, par travelling arrière, à la permanence jolie des collines, des jardins et des châteaux : rien n’arrive jamais.
Où se lit que la bourgeoisie classique n’a plus rien à donner à voir, en terme de mouvement, que le principe de décomposition »
(Cinéma, Le Cinéma révisionniste, 64, 1977)
(deux remarques, il ne s'agit évidemment pas de travelling arrière, mais de zoom arrière ; plus sérieusement, c’est assez idiot, affirmer que dans BL rien n’arrive jamais : c’est précisément le sujet du film, le grand sujet de Kubrick, l’absence d’événements, qui prépare l’événement, nécessairement inattendu, incalculable, que la fin du film annonce, signe, dans une date : 1789, que personne n'attend ; 1789, n'existe que pour nous... qui sommes dans le savoir absolu, dirait Hegel ; 1789 aura eu lieu ; c'est le futur antérieur de l'événement, de sa trace ; c'est pour ça qu'il est seulement écrit...)
- le cinéma révisionniste s’occupe du peuple, mais jamais comme sujet, le peuple est l'unité construite d'une substance apolitique, sans pensée, objet, matière de la mise en scène de la nouvelle bourgeoisie de gauche, d'état, folklore, fête, beuverie… ; formellement, c’est l’académisme ; épuisement de la forme classique ; les noms, Tavernier, Boisset, Gavras…
Le nouveau "spartacus" serait-il révisionniste ? Mais alors selon les "valeurs" de la bourgeoisie de la décomposition, sexe, et violence, et indistinction, et dans une forme qui n'a plus rien d'académique...
Qu’est-ce qu’un film révisionniste, quand il se produit comme série, à la télé, mais aussi quand il déploie les ressources technologiques de l’image sans référent, quand, au fond, il annule le réel comme impossible et fait de l’histoire un spectacle ; spectacle contre lequel se sont précisément soulevé les gladiateurs ?
Pour construire cette question, ce problème, il faudrait tenir compte du film de K, et des livres qui l'ont inspiré, de "Gladiator" de RS… de "300", de cette nouvelle série.
On peut aussi noter la transformation de l’énoncé de capacité de la nouvelle subjectivité des esclaves rendu possible par Spartacus, tel que le pense Badiou, "on veut rentrer chez nous" , en "rentre chez toi" (repérable dans quelques films, le sud africain, ET, déjà, mais même dans "Inland", où le héros reconduit chez elle la jeune femme…)
Dans la série des résurrections de l’événement Spartacus, il y a, historiquement, Toussaint Louverture, selon Badiou, « peut-être un des plus grands politiques de tous les temps » ; je crois pas qu’il existe de film sur lui, mais on a pu voir sur arte il y a quelques jours, une espèce de documentaire...
Le combat de Haïti n'est pas fini...
Borges- Messages : 6044
Re: Spartacus: Blood and Sand... et vraiment plein de sang
Initialement je voulais rebondir sur Badiou et parler un peu pédantement de Lyotard qui a dit une phrase assez drôle comme "ce que le marxisme recherche, ce n'est pas de cumuler les révolutions, mais seulement les possibilités de la faire".
Mais plus sobrement:
Il serait souhaitable de pouvoir prononcer le mot peuple sans automatiquement souhaiter sa "résurrection" et d'éviter d'affirmer que le révisionniste ce sont les méchants qui sont contre l'évènement de sa résurrection car:
-1 il n'est pas mort,
-2 un des traits les plus caractéristiques du discours réactionnaire tenus en France depuis 10 ans, c'est bien de ne parler qu'au peuple en tant que peuple. ce n'est déjà plus un évènement
-3 la disparition du peuple comme concept politique me semble au contraire justement la seule ambition défendable d'une théorie et d'une pratique émancipatrice tenue à l'égard du peuple
-4 ça arrange bien la droite d'imputer la menace qui pèse sur le peuple à l'esprit du temps.
Il me semble aussi que vous commettez aussi deux ou trois erreurs:
1- Vouloir être les chefs sinon du peuple, du moins de son émancipation
2- Quand vous n'y parvenez pas, vous le jugez
3- quand vous ne parvenez pas à le jugez, vous voulez en être les experts
4- Vous ne parvenez pas à guider le peuple tout aussi fatalement parce que vous ne comprenez pas que vous lui dite la même chose que le pouvoir
5-Vous en parvenez pas à le juger non pas car vous ne savez pas que vous en êtes aussi.
6- Par contre à force d'essayer vous arriverez peut-être à en être les experts
Mais plus sobrement:
Il serait souhaitable de pouvoir prononcer le mot peuple sans automatiquement souhaiter sa "résurrection" et d'éviter d'affirmer que le révisionniste ce sont les méchants qui sont contre l'évènement de sa résurrection car:
-1 il n'est pas mort,
-2 un des traits les plus caractéristiques du discours réactionnaire tenus en France depuis 10 ans, c'est bien de ne parler qu'au peuple en tant que peuple. ce n'est déjà plus un évènement
-3 la disparition du peuple comme concept politique me semble au contraire justement la seule ambition défendable d'une théorie et d'une pratique émancipatrice tenue à l'égard du peuple
-4 ça arrange bien la droite d'imputer la menace qui pèse sur le peuple à l'esprit du temps.
Il me semble aussi que vous commettez aussi deux ou trois erreurs:
1- Vouloir être les chefs sinon du peuple, du moins de son émancipation
2- Quand vous n'y parvenez pas, vous le jugez
3- quand vous ne parvenez pas à le jugez, vous voulez en être les experts
4- Vous ne parvenez pas à guider le peuple tout aussi fatalement parce que vous ne comprenez pas que vous lui dite la même chose que le pouvoir
5-Vous en parvenez pas à le juger non pas car vous ne savez pas que vous en êtes aussi.
6- Par contre à force d'essayer vous arriverez peut-être à en être les experts
Invité- Invité
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