Les garçons et moi-même, à table (Guillaume Gallienne, 2013)
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Les garçons et moi-même, à table (Guillaume Gallienne, 2013)
Au contraire de l'enthousiasme médiatique, critique et public qui prévoyait des records pour le jour de la sortie du film, justement anticipés et merveilleusement réalisés, il faut bien se rendre compte que le film est nul. Il n'est ni intelligent, ni sensible, ni drôle, ni mis en scène, ni rien.
Il faut ajouter qu'en plus, le film est un peu puant, très fidèle à l'humour Canal+ dont est issu, malgré tout et en dépit de l'aura de finesse que "Sociétaire de la Comédie Française" lui confère on se demande bien pourquoi, son auteur-réalisateur-interprète. Ainsi le niveau médian de la blague se situe à hauteur de la ceinture, souvent en-dessous. On me dira qu'on parle de différence entre les sexes. Est-ce nécessaire de se retrouver pratiquement dans l'anus du garçon pour autant, pas si sûr. Mais ça n'est rien, l'humour gras n'a jamais tué personne. Plus puant est la prégnance de rances clichés qui, sous couvert de n'être que des détonateurs de blagues, n'en sont pas moins atterrants.
Ainsi, les homosexuels de sexe masculin sont soit russe (et assimilé à un étalon avec une lourdeur incroyable), soit arabes (mais on dit reubeuh) et violents. Ils peuvent aussi être autrichiens et à nouveau assimilés à des animaux. Ou noirs et huilés dans la boîte gay qui semble sortir d'un cauchemar des années 80. Autrement, les hommes blancs, virils (les frères de Guillaume) ou non (lui-même) sont, fort heureusement, hétéros.
Ce qui a fait rire très fort dans la salle où je me trouvais c'est ce que n'arrivait pas à proférer Guillaume devant l'instructeur de l'armée chargé de faire un rapport sur son état psychologique. Le comique de répétition bien mis en place, tout le monde est prêt à hurler de rire à l'annonce de ce avec quoi Guillaume a couché, l'énormité de la chose étant telle qu'il n'arrive pas à l'articuler.
C'est avec un Noir.
Hilarant, non ?
Avec un Noir.
Vous me direz, justement, il retourne la chose. C'est tellement énorme, ça n'est pas du racisme. C'est de l'humour.
Et quel humour.
Il faut ajouter qu'en plus, le film est un peu puant, très fidèle à l'humour Canal+ dont est issu, malgré tout et en dépit de l'aura de finesse que "Sociétaire de la Comédie Française" lui confère on se demande bien pourquoi, son auteur-réalisateur-interprète. Ainsi le niveau médian de la blague se situe à hauteur de la ceinture, souvent en-dessous. On me dira qu'on parle de différence entre les sexes. Est-ce nécessaire de se retrouver pratiquement dans l'anus du garçon pour autant, pas si sûr. Mais ça n'est rien, l'humour gras n'a jamais tué personne. Plus puant est la prégnance de rances clichés qui, sous couvert de n'être que des détonateurs de blagues, n'en sont pas moins atterrants.
Ainsi, les homosexuels de sexe masculin sont soit russe (et assimilé à un étalon avec une lourdeur incroyable), soit arabes (mais on dit reubeuh) et violents. Ils peuvent aussi être autrichiens et à nouveau assimilés à des animaux. Ou noirs et huilés dans la boîte gay qui semble sortir d'un cauchemar des années 80. Autrement, les hommes blancs, virils (les frères de Guillaume) ou non (lui-même) sont, fort heureusement, hétéros.
Ce qui a fait rire très fort dans la salle où je me trouvais c'est ce que n'arrivait pas à proférer Guillaume devant l'instructeur de l'armée chargé de faire un rapport sur son état psychologique. Le comique de répétition bien mis en place, tout le monde est prêt à hurler de rire à l'annonce de ce avec quoi Guillaume a couché, l'énormité de la chose étant telle qu'il n'arrive pas à l'articuler.
C'est avec un Noir.
Hilarant, non ?
Avec un Noir.
Vous me direz, justement, il retourne la chose. C'est tellement énorme, ça n'est pas du racisme. C'est de l'humour.
Et quel humour.
adeline- Messages : 3000
Re: Les garçons et moi-même, à table (Guillaume Gallienne, 2013)
Ce qu'en dit Murielle Joudet est aussi très juste :
http://www.chronicart.com/Article/Entree/Categorie/cinema/Id/les_garcons_et_guillaume__a_table__-12705.sls
http://www.chronicart.com/Article/Entree/Categorie/cinema/Id/les_garcons_et_guillaume__a_table__-12705.sls
adeline- Messages : 3000
Re: Les garçons et moi-même, à table (Guillaume Gallienne, 2013)
oui, son texte est bien, mais cette idée de "narcissisme vorace" ça sent tout de même un peu les lieux communs d'un sociologisme médiatique; ça ressemble un peu à toutes les saletés réactionnaires dénoncées par Rancière...Murielle Joudet, en forme, dit des choses passables, voire bonnes, sur les films, mais quand elle essaye de penser, elle se fait avoir par les pires clichés; elle doit encore beaucoup travailler...
Borges- Messages : 6044
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