multiple miroir du même événement/Naissance d'une nation
multiple miroir du même événement/Naissance d'une nation
juste par jeu, deux événements majeurs du bakumatsu (fin de l'ère des Tokugawa, entrée dans la modernité) dans l'imaginaire populaire japonais :
Plusieurs versions de l'affaire de l'auberge ikedaya (attaque du shinsengumi (police spéciale du shogunat) dans l'auberge ikedaya, pour déjouer un complot anti bakufu (gouvernement du shogunat, des Tokugawa), planifié par des loyalistes, partisans de la restauration du pouvoir de l'Empereur,
Plusieurs versions de l'affaire de l'auberge ikedaya (attaque du shinsengumi (police spéciale du shogunat) dans l'auberge ikedaya, pour déjouer un complot anti bakufu (gouvernement du shogunat, des Tokugawa), planifié par des loyalistes, partisans de la restauration du pouvoir de l'Empereur,
Dernière édition par wootsuibrick le Mar 3 Jan 2012 - 8:23, édité 3 fois
Re: multiple miroir du même événement/Naissance d'une nation
L'assassinat de Sakamoto Ryoma
dans le film de kazuo kuroki, ci-dessus, l'assassinat de ryoma rejoint eijanaika
dans le lien en dessous il en est de même.
Imamura donnera sa vision du bakumatsu en prenant à travers le chant "eijanaika", le "peuple" plus que les samouraïs comme point d'ancrage de sa fiction. Le "eijanaika" pourrait être l'équivalent du "ça ira, ça ira" de la révolution française.
dans le film de kazuo kuroki, ci-dessus, l'assassinat de ryoma rejoint eijanaika
dans le lien en dessous il en est de même.
Imamura donnera sa vision du bakumatsu en prenant à travers le chant "eijanaika", le "peuple" plus que les samouraïs comme point d'ancrage de sa fiction. Le "eijanaika" pourrait être l'équivalent du "ça ira, ça ira" de la révolution française.
Re: multiple miroir du même événement/Naissance d'une nation
à propos de sakamoto ryoma :
http://johnsmilitaryhistory.com/ryoma.html
http://www.cinematheque.qc.ca/fr/programmation/projections/film/assassination-ryoma-ryoma-ansatsu?pid=11302
http://johnsmilitaryhistory.com/ryoma.html
http://www.cinematheque.qc.ca/fr/programmation/projections/film/assassination-ryoma-ryoma-ansatsu?pid=11302
Dernière édition par wootsuibrick le Mar 3 Jan 2012 - 8:14, édité 1 fois
Re: multiple miroir du même événement/Naissance d'une nation
-J'ignore combien de héros de manga ou de dessins animés, ont assisté à la mort de sakamoto ryoma, ou sont rongés par le remord, ayant été absent lors de son assassinat alors qu'ils étaient très forts, et le fréquentait...
mais le cas du héros de shura no toki est assez amusant, il est l'un des rares à avoir vengé ryoma en retrouvant l'assassin et en lui foutant une énorme raclée :
-le héros de bakumatsu kikansetsu, est un peu plus nuancé... il aurait pu par sa force, sauver sakamoto ryoma (ou au départ en être l'un des assassins, avant de se raviser)... mais par on ne sait quel hasard de l'Histoire, il s'est absenté la nuit de l'assassinat.
Ce héros-ci n'a pas pour quête la vengeance, mais un bidule un peu plus complexe, sa mission est claire, mais l'ennemi change constamment de visage... l'ennemi étant la quête du pouvoir, contre les aspirations sincères, et désintéressées visant juste à faire du japon ce qu'il est soit disant devenu après le bakumatsu, aspirations qui seraient la marque de Sakamoto Ryoma.
mais le cas du héros de shura no toki est assez amusant, il est l'un des rares à avoir vengé ryoma en retrouvant l'assassin et en lui foutant une énorme raclée :
-le héros de bakumatsu kikansetsu, est un peu plus nuancé... il aurait pu par sa force, sauver sakamoto ryoma (ou au départ en être l'un des assassins, avant de se raviser)... mais par on ne sait quel hasard de l'Histoire, il s'est absenté la nuit de l'assassinat.
Ce héros-ci n'a pas pour quête la vengeance, mais un bidule un peu plus complexe, sa mission est claire, mais l'ennemi change constamment de visage... l'ennemi étant la quête du pouvoir, contre les aspirations sincères, et désintéressées visant juste à faire du japon ce qu'il est soit disant devenu après le bakumatsu, aspirations qui seraient la marque de Sakamoto Ryoma.
Dernière édition par wootsuibrick le Ven 20 Juil 2012 - 15:42, édité 1 fois
Re: multiple miroir du même événement/Naissance d'une nation
Ma tite critique de Bakumatsu Kikansetsu irohanihoheto :
Il y aurait mille choses à dire, à écrire sur cette série à la narration riche mais confuse, dont l'action commence trois mois après la mort de Sakamoto Ryoma. Sa dimension réflexive, via l'emploi d'une troupe de théâtre comme fil conducteur de l'évolution d'évènements présentés comme étant historiques, et l'apport du genre fantastique... font fonctionner les éléments antagonistes, et surtout l'ennemi à abattre (un crâne fantôme qui cherche à posséder et influencer les figures les plus influentes du bakumatsu) comme métaphore du désir, de la quête de "pouvoir".
Domine alors l'impression que les créateurs de la série cherchent à se servir du bakumatsu comme d'une toile, une histoire aux thèmes avant tout universels... Ce désir d'universaliser les thèmes via la distance apportée par le "genre", et l'emploi de la mise en abime avec les représentations de théâtres doublant les événements, est bizarrement enrichie par une relative précision dans la description des événements historiques.
Ce désir de précision historique crée un mouvement contraire, lui aussi contredit par les rencontres incessantes entre personnages historiques et personnages de fiction, dont le point d'orgue est l'assassinat de Hijikata Toshizo (capitaine du shinsengumi) par un personnage fictif. Ainsi le fait que les créateurs de la série s'attachent aux figures symboliques et héroïques du japon de la restauration (révolution) meiji, sans les expliciter, semble avant tout destiner ce produit à un public japonais.
Certains spectateurs/critiques non japonais ayant d'ailleurs fait remarquer que les détails et les références historiques rendaient l'ensemble parfois hermétique pour qui ne connait pas un peu l'histoire du bakumatsu.
Mais bien plus que ces questions au sujet du rapports des références historiques à la fiction, l'attachement à la figure de Sakamoto Ryoma comme idéal à suivre, semble surtout renvoyer encore et toujours à la constitution du japon comme "nation" durant le bakumatsu, et ainsi vu depuis notre époque, à son nationalisme. On peut d'ailleurs remarquer que les seuls "méchants" totalement conscients, mais au final insignifiants, sont des personnages étrangers, des mercenaires (personnages fictifs) du Royaume Uni, engagés par un diplomate britannique de l'époque, Harry Smith Parkes (personnage historique). ils incarnent la seule volonté non japonaise, et donc les seules actions qui n'ont pas pour but la constitution d'un peuple japonais, et ce même lorsque leur objectif immédiat est le même que celui des héros japonais.
Cependant la république d'Ezo, qui ici héberge le mal absolu, le crâne fantôme qui possède son dirigeant, peut aussi faire écho au japon impérialiste de la première parti de l'ère showa et au fanatisme nationaliste.
On glisse ainsi des bonnes intentions d'Enomoto, qui lors d'un discours dit à son peuple nouvellement formé de penser par lui même sous les lois de la république, à la propagande pure, qui impose comme devoir, de combattre, de tuer, au nom de cette même république menacée par l'empire et les troupes du gouvernement meiji. L'enfer pavé de bonnes intentions?
Le discours est donc souvent très peu clair, ce qui fait aussi tout le sel de cette série.
Avons nous donc là une œuvre schizophrène, comme beaucoup d'animes ayant renoncé à un manichéisme fonctionnant sous la logique d'oppositions entre clans?
Il y aurait mille choses à dire, à écrire sur cette série à la narration riche mais confuse, dont l'action commence trois mois après la mort de Sakamoto Ryoma. Sa dimension réflexive, via l'emploi d'une troupe de théâtre comme fil conducteur de l'évolution d'évènements présentés comme étant historiques, et l'apport du genre fantastique... font fonctionner les éléments antagonistes, et surtout l'ennemi à abattre (un crâne fantôme qui cherche à posséder et influencer les figures les plus influentes du bakumatsu) comme métaphore du désir, de la quête de "pouvoir".
Domine alors l'impression que les créateurs de la série cherchent à se servir du bakumatsu comme d'une toile, une histoire aux thèmes avant tout universels... Ce désir d'universaliser les thèmes via la distance apportée par le "genre", et l'emploi de la mise en abime avec les représentations de théâtres doublant les événements, est bizarrement enrichie par une relative précision dans la description des événements historiques.
Ce désir de précision historique crée un mouvement contraire, lui aussi contredit par les rencontres incessantes entre personnages historiques et personnages de fiction, dont le point d'orgue est l'assassinat de Hijikata Toshizo (capitaine du shinsengumi) par un personnage fictif. Ainsi le fait que les créateurs de la série s'attachent aux figures symboliques et héroïques du japon de la restauration (révolution) meiji, sans les expliciter, semble avant tout destiner ce produit à un public japonais.
Certains spectateurs/critiques non japonais ayant d'ailleurs fait remarquer que les détails et les références historiques rendaient l'ensemble parfois hermétique pour qui ne connait pas un peu l'histoire du bakumatsu.
Mais bien plus que ces questions au sujet du rapports des références historiques à la fiction, l'attachement à la figure de Sakamoto Ryoma comme idéal à suivre, semble surtout renvoyer encore et toujours à la constitution du japon comme "nation" durant le bakumatsu, et ainsi vu depuis notre époque, à son nationalisme. On peut d'ailleurs remarquer que les seuls "méchants" totalement conscients, mais au final insignifiants, sont des personnages étrangers, des mercenaires (personnages fictifs) du Royaume Uni, engagés par un diplomate britannique de l'époque, Harry Smith Parkes (personnage historique). ils incarnent la seule volonté non japonaise, et donc les seules actions qui n'ont pas pour but la constitution d'un peuple japonais, et ce même lorsque leur objectif immédiat est le même que celui des héros japonais.
Cependant la république d'Ezo, qui ici héberge le mal absolu, le crâne fantôme qui possède son dirigeant, peut aussi faire écho au japon impérialiste de la première parti de l'ère showa et au fanatisme nationaliste.
On glisse ainsi des bonnes intentions d'Enomoto, qui lors d'un discours dit à son peuple nouvellement formé de penser par lui même sous les lois de la république, à la propagande pure, qui impose comme devoir, de combattre, de tuer, au nom de cette même république menacée par l'empire et les troupes du gouvernement meiji. L'enfer pavé de bonnes intentions?
Le discours est donc souvent très peu clair, ce qui fait aussi tout le sel de cette série.
Avons nous donc là une œuvre schizophrène, comme beaucoup d'animes ayant renoncé à un manichéisme fonctionnant sous la logique d'oppositions entre clans?
Re: multiple miroir du même événement/Naissance d'une nation
http://play.kendincos.com/72182/Wnrrvptlphljntxnr--ryomasakamoto-com-.html
Une série mettant en scène le maitre à penser de Ryoma, Katsu Kaishu... on y retrouve Enomoto le fondateur de la république d'Ezo, et l'éternel assassinat de Ryoma bien entendu.
Assassinat qu'on retrouve aussi dans ce dessin animé :
http://play.kendincos.com/72182/Wlphlnrnrjntxnrhl--ryomasakamoto-com-.html
Ryoma ga yuku :
http://play.kendincos.com/72182/Wfjlppttxhljnnrjn--ryomasakamoto-com-.html
Une série mettant en scène le maitre à penser de Ryoma, Katsu Kaishu... on y retrouve Enomoto le fondateur de la république d'Ezo, et l'éternel assassinat de Ryoma bien entendu.
Assassinat qu'on retrouve aussi dans ce dessin animé :
http://play.kendincos.com/72182/Wlphlnrnrjntxnrhl--ryomasakamoto-com-.html
Ryoma ga yuku :
http://play.kendincos.com/72182/Wfjlppttxhljnnrjn--ryomasakamoto-com-.html
Sujets similaires
» Le Miroir, Jafar Panahi, 1997
» The Avengers : Tout le cinéma américain, c'est éternellement naissance d'une nation.
» Broken Arrow: le cinéma américain c'est une seule fois naissance (et mort) d'une nation
» Boum boum tralala (Aragon, même pas peur !)
» et en même temps, de quoi rit-on, demanda Stéphane Pichelin ?
» The Avengers : Tout le cinéma américain, c'est éternellement naissance d'une nation.
» Broken Arrow: le cinéma américain c'est une seule fois naissance (et mort) d'une nation
» Boum boum tralala (Aragon, même pas peur !)
» et en même temps, de quoi rit-on, demanda Stéphane Pichelin ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum