La fille du 14 juillet (A. Peretjatko - 2013)
La fille du 14 juillet (A. Peretjatko - 2013)
On vous en chante les louanges. On vous raconte le début. Une fille qui vend au milieu des militaires d'un défilé du 14 juillet un journal qui s'appelle "La Commune". Ou des pavés en mousse. Ou une petite guillotine à doigts qui ne coupe que le doigt des bourgeois. L'idée semble hilarante.
Et puis vous allez le voir.
Les premières scènes sont plates à mourir. Tout les idées y sont, mais rien ne fait rire. Les acteurs n'ont aucune chair, aucun corps, pas de profondeur, pas de caractère.
Derrière chaque mimique idiote de l'héroïne, Anna Karina explose. Les références sont omniprésentes, au détriment du film, évidemment. Le réalisateur cherche Godard et Rosier tant qu'il peut, mais il n'y a aucune joie, aucun sérieux, aucune force, aucune sincérité dans ce qu'il fait. Les jeux de mots sont calamiteux (est-ce que "Placenta" comme nom pour un docteur est supposer déclencher le rire ?), la mise en scène absente (lorsque les deux héroïnes, l'une en robe rouge, l'autre en robe bleue, descendent ensemble sur une musique trépidante un grand escalier parisien à double volée, rue P. Semard ; on se dit quelle idée géniale. Ça va être rythmé, amusant et beau, léger et trépidant. Et puis elles se lancent et ça tombe à plat. Il n'y a aucun rythme, aucune joie sincère. Tout ce qui reste, ce sont les seins des filles qui tressautent sous leur robe. Tout a disparu, sauf ce qui est vulgaire).
J'ai ri trois fois. Pour un film qui enchaîne les gags, c'est assez peu. Et il n'en reste rien. Faire revenir Sarkozy au pouvoir car c'est la crise et le faire avancer la rentrée d'un mois, ça ne forme pas une idée politique pour un film qui veut dresser le portrait d'un état de la France.
Le plus drôle, ou triste, c'est d'avoir lu avant d'aller voir le film le texte du réalisateur dans les Cahiers du cinéma, un grand texte théorique sur l'humour et le comique. Et bien, tout ça n'est pas très drôle.
Et puis vous allez le voir.
Les premières scènes sont plates à mourir. Tout les idées y sont, mais rien ne fait rire. Les acteurs n'ont aucune chair, aucun corps, pas de profondeur, pas de caractère.
Derrière chaque mimique idiote de l'héroïne, Anna Karina explose. Les références sont omniprésentes, au détriment du film, évidemment. Le réalisateur cherche Godard et Rosier tant qu'il peut, mais il n'y a aucune joie, aucun sérieux, aucune force, aucune sincérité dans ce qu'il fait. Les jeux de mots sont calamiteux (est-ce que "Placenta" comme nom pour un docteur est supposer déclencher le rire ?), la mise en scène absente (lorsque les deux héroïnes, l'une en robe rouge, l'autre en robe bleue, descendent ensemble sur une musique trépidante un grand escalier parisien à double volée, rue P. Semard ; on se dit quelle idée géniale. Ça va être rythmé, amusant et beau, léger et trépidant. Et puis elles se lancent et ça tombe à plat. Il n'y a aucun rythme, aucune joie sincère. Tout ce qui reste, ce sont les seins des filles qui tressautent sous leur robe. Tout a disparu, sauf ce qui est vulgaire).
J'ai ri trois fois. Pour un film qui enchaîne les gags, c'est assez peu. Et il n'en reste rien. Faire revenir Sarkozy au pouvoir car c'est la crise et le faire avancer la rentrée d'un mois, ça ne forme pas une idée politique pour un film qui veut dresser le portrait d'un état de la France.
Le plus drôle, ou triste, c'est d'avoir lu avant d'aller voir le film le texte du réalisateur dans les Cahiers du cinéma, un grand texte théorique sur l'humour et le comique. Et bien, tout ça n'est pas très drôle.
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