Soul Kitchen (Fatih Akin-2010)

Prix spécial du Jury à Venise, on se demande pourquoi. Zinos, le double de Akin tient un restaurant très cheap dans la banlieue de Hambourg, ou il entretient une convivialité avec sa clientèle envers et contre tous les problèmes inimaginables qui vont lui tomber dessus, professionnels, les taxes non payées pour son activité, un copain qui veut racheter son restau, une espèce de grand garage parce que la ville s'étend et donc pour construire des appartements, sentimentaux, sa copine bourge le plante-là et part s'installer à Shangaï, et physique, la moitié du film il est bloqué du dos (c'est le running gag le plus drôle).

Pour le reste il ne semble pas se rendre compte que le génération qu'il représente avec ses valeurs humanistes est battue en brèche de partout. Les gags du film sont là pour le signifier et pourtant non, Zinos insiste, seul contre tous, y croit. Le spectateur plus tellement à la fin, surtout, cette dernière image, une vignette style les amoureux de Peynet : Zinos et sa kiné.
On ne croit pas à ce personnage, au burlesque du film, à des préoccupations d'une autre époque.