DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
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Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Je vois pas en quoi, dans mon "comme tu peux",
il y a signe de servilité.
il y a signe de servilité.
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
En fait c'est très simple. Ce n'est pas que je me soumet à borges, c'est que je sais qu'il est plus qualifié que moi en philosophie.
Après je crois être plus fort que lui en cadrage vidéo, ou en langue japonaise.
Après je crois être plus fort que lui en cadrage vidéo, ou en langue japonaise.
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
wootsuibrick a écrit:Je vois pas en quoi, dans mon "comme tu peux",
il y a signe de servilité.wootsuibrick a écrit:En fait c'est très simple. Ce n'est pas que je me soumet à borges, c'est que je sais qu'il est plus qualifié que moi en philosophie.
Après je crois être plus fort que lui en cadrage vidéo, ou en langue japonaise.
en quoi borges surpasse ton consentement?, en disant qu'il ne sait pas par où commencer ses corrections. Les gens ont vraiment besoin d'une autorité, je crois que c'était le commentaire des Straub au tout début de l'entretien avec Thierry Jousse... Ou bien pour continuer à citer Nietzsche:
Les naïfs pensent que nous en savons plus long qu'eux, que nous connaissons ce qui est "bien" - les philosophes abondent en ce sens.
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Je ne sais pas breaker, mais des fois y a des choses tu les a sérieusement étudié ou pas.
(sinon j'aimerai bien me croire génial, et en contact direct avec Dieu lol)
(sinon j'aimerai bien me croire génial, et en contact direct avec Dieu lol)
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
wootsuibrick a écrit: je crois être plus fort que lui en cadrage vidéo, ou en langue japonaise.
tu l'es, et en bien d'autres choses
Borges- Messages : 6044
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
En fait rien n'est plus impliqué dans la technologie que l'animal domestique, même l'homme ne l'égale pas.
Il n'y a qu'à voir la manière dont un chien considère une voiture (avec admiration et confiance, mais sans naïveté), puis un cheval (avec mépris):
Sur la voiture:
"La 207 est vraiment un bide s'ils ont continué à vendre des 206, en en retirant la télécommande à infrarouge"
Au cheval:
"Eh oui, t'es foutu, moi je rentre dedans, pas toi".
Où j'étais hier, beaucoup de champs ont été reconvertis récemment en parcelles pour chevaux, on sent une sorte de "bulle" économique autour de l'équitation dans les zones de transition entre la ville et la campagne.
Dans un champs, il y avait un couple de chevaux, et un lama.
La cohabitation était froide, mais sans violence. Les chevaux prenaient soin de maintenir une distance en permanence une distance de 20 m sur le lama, et ruaient sur place dès qu'elle se réduisait. Il empêchaient le lama, par un jeu complexe (aussi élaboré que comique) de déplacements latéraux et simultanés, d'atteindre la clôture pour mendier des caresses ou de la nourriture.
Le lama avait une expression fière et résignée: "je n'essaye même plus de rentrer en contact avec eux", les chevaux étaient de droite: "on ne suffit plus au marché de l'équitation, on nous impose un dumping, pas de solidarité avec ce représentant de la culture bobo! On nous a déjà fait le coup avec le train, puis la voiture".
Le (la?) lama avait un regard triste, et profond (beaucoup plus que les chevaux). Il guettait chez le passant la même expression que la sienne: "qu'est ce que je fous là?". Il pleuvait
Il n'y a qu'à voir la manière dont un chien considère une voiture (avec admiration et confiance, mais sans naïveté), puis un cheval (avec mépris):
Sur la voiture:
"La 207 est vraiment un bide s'ils ont continué à vendre des 206, en en retirant la télécommande à infrarouge"
Au cheval:
"Eh oui, t'es foutu, moi je rentre dedans, pas toi".
Où j'étais hier, beaucoup de champs ont été reconvertis récemment en parcelles pour chevaux, on sent une sorte de "bulle" économique autour de l'équitation dans les zones de transition entre la ville et la campagne.
Dans un champs, il y avait un couple de chevaux, et un lama.
La cohabitation était froide, mais sans violence. Les chevaux prenaient soin de maintenir une distance en permanence une distance de 20 m sur le lama, et ruaient sur place dès qu'elle se réduisait. Il empêchaient le lama, par un jeu complexe (aussi élaboré que comique) de déplacements latéraux et simultanés, d'atteindre la clôture pour mendier des caresses ou de la nourriture.
Le lama avait une expression fière et résignée: "je n'essaye même plus de rentrer en contact avec eux", les chevaux étaient de droite: "on ne suffit plus au marché de l'équitation, on nous impose un dumping, pas de solidarité avec ce représentant de la culture bobo! On nous a déjà fait le coup avec le train, puis la voiture".
Le (la?) lama avait un regard triste, et profond (beaucoup plus que les chevaux). Il guettait chez le passant la même expression que la sienne: "qu'est ce que je fous là?". Il pleuvait
Dernière édition par Tony le Mort le Lun 27 Aoû 2012 - 22:23, édité 11 fois
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Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
un malade: "quand je me suis installé en ville, je n'avais plus d'asthme, donc j'ai arrête de me soigner, d'autant plus que les médicaments accéléraient mon rythme cardiaque.Mais quand je suis retourné en campagne cet été, après chaque orage c'est terrible"
un botaniste: "tu te trompes, tu as en fait continué a être malade, simplement la pollution est en ville et les allergènes à la campagne"
La différence entre le lieu qui nous détruit et celui où nous souffrons est sans-doute mieux perçue par "la science" que par "la philosophie", justement à cause de ce qu'elle investit dans la nature.
un botaniste: "tu te trompes, tu as en fait continué a être malade, simplement la pollution est en ville et les allergènes à la campagne"
La différence entre le lieu qui nous détruit et celui où nous souffrons est sans-doute mieux perçue par "la science" que par "la philosophie", justement à cause de ce qu'elle investit dans la nature.
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Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
C'est ce nabot qui circule partout, et il dit qu'il faut pas être là, qu'il faut partir, ouste!
Il est le seul à connaître, il a tout le savoir ça fait bien longtemps. Alors il est bien sûr très légitime dans sa fonction de contrôle sur ce qui doit être fait, dit, etc.
C'est ce nabot à qui il manque un bras qui finit par vous reléguer au parc des flamants roses. Il est partout dans nos vies semble dire Herzog.
Herzog a tourné ce film-court(12 minutes) en 1969, Mesures contre les fanatiques.
Ici:
Il est le seul à connaître, il a tout le savoir ça fait bien longtemps. Alors il est bien sûr très légitime dans sa fonction de contrôle sur ce qui doit être fait, dit, etc.
C'est ce nabot à qui il manque un bras qui finit par vous reléguer au parc des flamants roses. Il est partout dans nos vies semble dire Herzog.
Herzog a tourné ce film-court(12 minutes) en 1969, Mesures contre les fanatiques.
Ici:
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Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Herzog par Deleuze :
La distinction chez Herzog qui mange sa chaussure:
La distinction chez Kinski en homsexuel de bonne famille :
"vous m'avez touché avec vos doigts de prolétaire?"
La distinction chez Herzog qui mange sa chaussure:
La distinction chez Kinski en homsexuel de bonne famille :
"vous m'avez touché avec vos doigts de prolétaire?"
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Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Kinski fight : un direct du gauche du feu de dieu et une technique de pied proche de la danse (Le grand silence, Corbucci)
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Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
il est avéré que Werner Herzog déteste le cinéma de Malick, cette merde snob :
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Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
breaker a écrit:il est avéré que Werner Herzog déteste le cinéma de Malick, cette merde snob :
Si je comprends bien, WH nous montre, démontre, que Malick, c'est de la "merde snob", en défendant Clint le fasciste; c'est un peu curieux; sinon, on a là, une situation souvent mise en scène dans TTL (pendant les repas de famille par exemple) : la nature est dure, faut être dur; c'est ce que dit le bien nommé Colonel Tall (Nick Nolte) à Staros, qui refuse d'envoyer ses hommes se faire massacrer..." la nature est cruelle mon gars, faut pas faire de sentiment; t'as vu ces lianes qui étranglent ces arbres..." L'idée "la nature est méchante, cruelle, sans pitié, et tout ça, on doit faire comme elle", est en général une idée de droite, d'extrême droite...(critique des angélismes)...
Borges- Messages : 6044
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Une fois de plus, associations arbitraires, conjecturales, entre des bouts de séquences sélectionnées et des bouts de phrases assertoriques, bricolant une inférence causale qui n'existe nulle part ailleurs que dans ton esprit.
C'est un exemple parmi 100 autres,
on a beau se creuser, on ne saisit absolument pas dans cette séquence les éléments d'une telle "démonstration":
"il est avéré que Werner Herzog déteste le cinéma de Malick, cette merde snob" ---> on ne voit pas le rapport entre le "poème" du gars et le cinéma de Malick, et il est surtout avéré que Herzog joue dans ce film (de Korine) un personnage qui représente tout ce qu'il déteste, et s'amuse à y dire constamment le contraire de ce qu'il pense. J'ai vu un doc où il s'exprimait clairement là-dessus.
Le sens de cette scène, concrètement:
le poème du gars schizo Julien donkey boy (chaos, chaos, etc), c'est une auto-dérision de Korine sur son propre film (chaotique, une "merde snob"). Le "père" joué par Herzog intervient alors pour s'en moquer (genre: qu'est-ce que je fous dans cette "merde snob"). Le chaos du poème, c'est ici la métaphore du film; la scène est une mise en abîme dans laquelle Herzog (étant pour Korine une sorte de "père spirituel"), incarnerait un "surmoi" sévère jugeant le cinéma de son "fils" et en dénoncerait le snobisme autant que le chaos. Tout ceci est de l'ordre du canular de potaches et de la plaisanterie "private joke": le chaos, la merde snob, ce sont des adjectifs que l'on colle souvent aux films aussi bien de H que de K, et ils s'en amusent ici.
Edit: posté en même temps que l'intervention de Borges, que je n'ai pas encore lue donc.
Re-edit: lue, et ça va dans le même sens.
C'est un exemple parmi 100 autres,
on a beau se creuser, on ne saisit absolument pas dans cette séquence les éléments d'une telle "démonstration":
"il est avéré que Werner Herzog déteste le cinéma de Malick, cette merde snob" ---> on ne voit pas le rapport entre le "poème" du gars et le cinéma de Malick, et il est surtout avéré que Herzog joue dans ce film (de Korine) un personnage qui représente tout ce qu'il déteste, et s'amuse à y dire constamment le contraire de ce qu'il pense. J'ai vu un doc où il s'exprimait clairement là-dessus.
Le sens de cette scène, concrètement:
le poème du gars schizo Julien donkey boy (chaos, chaos, etc), c'est une auto-dérision de Korine sur son propre film (chaotique, une "merde snob"). Le "père" joué par Herzog intervient alors pour s'en moquer (genre: qu'est-ce que je fous dans cette "merde snob"). Le chaos du poème, c'est ici la métaphore du film; la scène est une mise en abîme dans laquelle Herzog (étant pour Korine une sorte de "père spirituel"), incarnerait un "surmoi" sévère jugeant le cinéma de son "fils" et en dénoncerait le snobisme autant que le chaos. Tout ceci est de l'ordre du canular de potaches et de la plaisanterie "private joke": le chaos, la merde snob, ce sont des adjectifs que l'on colle souvent aux films aussi bien de H que de K, et ils s'en amusent ici.
Edit: posté en même temps que l'intervention de Borges, que je n'ai pas encore lue donc.
Re-edit: lue, et ça va dans le même sens.
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Jeu 13 Sep 2012 - 15:28, édité 1 fois
Invité- Invité
truc qui s'affole
pfffffffffffffff, mort de rire.Baudouin II de Barvaux a écrit:Une fois de plus, associations arbitraires, conjecturales, entre des bouts de séquences sélectionnées et des bouts de phrases assertoriques, bricolant une inférence causale qui n'existe nulle part ailleurs que dans ton esprit.
C'est un exemple parmi 100 autres,
on a beau se creuser, on ne saisit absolument pas dans cette séquence les éléments d'une telle "démonstration":
"il est avéré que Werner Herzog déteste le cinéma de Malick, cette merde snob" ---> on ne voit pas le rapport entre le "poème" du gars et le cinéma de Malick, et il est surtout avéré que Herzog joue dans ce film (de Korine) un personnage qui représente tout ce qu'il déteste, et s'amuse à y dire constamment le contraire de ce qu'il pense. J'ai vu un doc où il s'exprimait clairement là-dessus.
Le poème du gars (chaos, chaos, etc), c'est une auto-dérision de Korine sur son propre film (une "merde snob"). Le "père" joué par Herzog intervient alors pour s'en moquer (genre: qu'est-ce que je fous dans cette "merde snob"). Tout ceci est de l'ordre du canular et de la plaisanterie "private joke".
Edit: posté en même temps que l'intervention de Borges, que je n'ai pas encore lue donc.
Re-edit: lue, et ça va dans le même sens.
une fois de plus, tu sautes sur un bout de phrase quasi insignifiant (private joke) pour en faire un "truc qui s'affole" et qui n'existe nulle part ailleurs que... Bon on s'en fout. Tu l'as vu ce film de Korine?
Il y est beaucoup question de Dieu, des angélismes, de bonnes soeurs qui s'égarent, et puis savoir saisir l'énergie positive, ici tout ça dans l'extrait:
La ligne rouge, on peut en parler... c'est aussi sordide que Tree of life.
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Je te révèle simplement le sens de cette scène. Quelques précisions en réédit. Je vois mal comment tu pourrais contester cette évidence.
PS: j'ai vu ce film, laborieusement, et selon moi ça n'a strictement aucune espèce d'intérêt.
C'est plutôt ta façon de "voir" les films qui est burlesque et prête à rire si elle n'était presque inquiétante. Cf ton post à côté, sur TTOL, où tu inventes même des situations qui n'existent pas en interprétant à ta guise telle ou telle scène (fils mort à la guerre, la mère sorte de virago qui bat son pauvre mari et ne cesse de l'humilier, etc etc.)
Cf aussi tout ce que tu supputes à propos de Herzog, dans une sorte de confrontation imaginaire avec Malick dont il représenterait l'antithèse ou l'antidote. Herzog réduit ici à des calembredaines qui décourageraient tous ceux qui ne connaissent pas bien son cinéma.
Enfin, t'es bien parti pour t'auto-valider et t'auto-confirmer tout seul, comme dab, comme un ouroboros, et visiblement pénétré par la certitude de voir les films comme un Voyant (au sens le plus illuminé du terme) qui en révèle le contenu caché en bricolant/montant au vogelpik des bouts de citations, de phrases et de séquences, à l'infini...
Le tressage de scoubidous, c'est du boulot rigoureux et ça s'improvise pas, par contre.
PS: j'ai vu ce film, laborieusement, et selon moi ça n'a strictement aucune espèce d'intérêt.
C'est plutôt ta façon de "voir" les films qui est burlesque et prête à rire si elle n'était presque inquiétante. Cf ton post à côté, sur TTOL, où tu inventes même des situations qui n'existent pas en interprétant à ta guise telle ou telle scène (fils mort à la guerre, la mère sorte de virago qui bat son pauvre mari et ne cesse de l'humilier, etc etc.)
Cf aussi tout ce que tu supputes à propos de Herzog, dans une sorte de confrontation imaginaire avec Malick dont il représenterait l'antithèse ou l'antidote. Herzog réduit ici à des calembredaines qui décourageraient tous ceux qui ne connaissent pas bien son cinéma.
Enfin, t'es bien parti pour t'auto-valider et t'auto-confirmer tout seul, comme dab, comme un ouroboros, et visiblement pénétré par la certitude de voir les films comme un Voyant (au sens le plus illuminé du terme) qui en révèle le contenu caché en bricolant/montant au vogelpik des bouts de citations, de phrases et de séquences, à l'infini...
Le tressage de scoubidous, c'est du boulot rigoureux et ça s'improvise pas, par contre.
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Jeu 13 Sep 2012 - 16:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Sinon je crois que la première apparition de Kinski c'est dans "le Temps d'Aimer le Temps de Mourir" de Sirk non? Il joue assez sobrement un soldat-réceptionniste de l'armée allemande qui dit "attendez, je vais le chercher..."(car oui, les nazis sont des hommes comme les autres, et avaient besoin de soldat-réceptionnistes, de soldat-plombiers, de soldat-chauffagistes, de soldats-maîtres chien, et de soldats-écrivains, comme tout le monde).
C'est le seul rôle que j'ai vu de lui avec Nosferatu II
C'est le seul rôle que j'ai vu de lui avec Nosferatu II
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
ah yeah!, bien merci. Et t'as pas les numéros du loto(même belge)?Baudouin II de Barvaux a écrit:Je te révèle simplement le sens de cette scène. Je vois mal comment tu pourrais contester cette évidence.
tu choisis, c'est toi le Voyant ou bien c'est moi?Baudouin II de Barvaux a écrit:... visiblement pénétré par la certitude de voir les films comme un Voyant (au sens le plus illuminé du terme) qui en révèle le contenu caché en bricolant/montant...
j'ai pas du tout la même interprétation, aussi parce que j'ai beaucoup aimé le film ; y'a plus de grâce là-dedans que dans tous les films de Malick réunis. Donc pour faire court, puisque t'es assez peu intéresséBaudouin II de Barvaux a écrit:Le sens de cette scène, concrètement...
PS: j'ai vu ce film, laborieusement, et selon moi ça n'a strictement aucune espèce d'intérêt.
1: c'est sûrement pas une auto-dérision de Korine(il parle de son oncle) 2: y'a pas de mise en abyme.
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
Y a pas ceci, y a pas cela: suffit pas de le dire, faudrait encore argumenter (sans déléguer par ventriloquie cette tâche à un montage quelconque fait d'éléments hétérogènes).
Evidemment, si on interprète un film différemment selon qu'on l'aime ou pas, on ne "voit" pas pourquoi ton interprétation du Malick serait plus juste, puisque tantôt tu l'aimes, tantôt tu ne l'aimes pas. Tu passes ton temps à chercher à lui administrer son poison, et voici maintenant que la révélation (illuminante) que tu as du cinéma de Herzog t'incite à y voir un antidote puissant.
On ne voit pas trop pourquoi. Y a aucun rapport entre ces deux types de cinéma, et cette absence de rapport ne permet justement pas d'en tirer je ne sais quels "systèmes oppositionnels". Comme si en outre chacun des deux se fixaient comme tâche d'exposer une thèse philosophique censée illustrer "Nietzsche" ou la question de "dieu", de la "grâce", etc.
Donc, entre une semelle de crêpe et un double-crème, il n'y a que la différence des choses qui n'ont aucun rapport entre elles, comme disait Pierre Dac.
Puis ce "nietzschéisme" de sous-préfecture: le "surhomme", le "sous-homme", et une "dialectique" entre les deux. ça, oui, c'est assez à pisser de rire, avant d'en pleurer. Pourquoi introduire, déjà, une "dialectique" en invoquant le concept nietzchéien de "surhomme". Et ensuite qu'entend N. par "surhomme"? Certainement pas ce dont le cinéma de Herzog se préoccupe, qui concerne un autre problème, qu'il conviendrait de dégager sans passer par cette grille de lecture trop facile, trop apprêtée: le rapport entre le Géant et le Nain, et comment non pas se dialectisent, mais se fondent les formes du plus petit et du plus grand dans une expérience non dialectique du "Sublime". C'est de cela que Deleuze cause dans ton scan supra. Et ça n'a rien à voir ni avec Nietzsche ni avec la "grâce", ou deux sortes de "grâces" que tu opposerais, l'une "morbide" (Malick), l'autre "glorieuse". Pour Deleuze, H. est le "plus romantique des cinéastes". Ce romantisme allemand, très Sturm und Drang, est hanté par l'échec, la perte, l'inaboutissement, l'impuissance, la mort.
Expérience ou aspiration au Sublime dont Herzog souligne constamment l'échec, la vanité, l'inutilité. Sa grande idée, qui innerve tout son cinéma, et recourant bcp au simulacre, au canular même, c'est que le Sublime en question, s'il existe, c'est paradoxalement dans l'échec des tentatives pour l'atteindre. Le cinéma de Herzog est un cinéma d'ironie. Les figures (très souvent morbides) qu'il convoque constamment: les géants (conquistadors, princes, créateurs d'opéra, etc) et les nains (nains, marginaux, fous, vampires, princes aussi - K. Hauser le simplet incarnant l'unité du plus petit et du plus grand) échouent également dans leur "volonté de puissance", et trouvent leur "grandeur" dans l'assomption de cet échec. Le sublime est dans l'échec du projet autant que dans sa vanité, et lorsqu'il réussit, il n'est que vanité. Mais qu'est-ce qui est "nietzschéen" là-dedans?
Le fantasme de la plus grande grandeur s'égale à la réalité de la plus petite valeur.
Dans Aguirre, le conquérant ne conquiert que du vide, et s'il fondera un royaume sur la terre, c'est, ultimement, le royaume des singes, enfanté dans l'inceste et la dégénérescence.
Dans Fizcarraldo: faire passer un bateau par dessus une montagne, entreprise dont l'ampleur majusculaire n'a d'égal que sa minusculaire inutilité. Ils y parviennent, mais ça ne servira à rien, ça aura juste tué quelques autochtones. Monter un opéra avec Caruso au milieu de la jungle amazonienne, l'opération échoue lamentablement. Tout le film s'achemine vers la fin "sublime", qui est justement que le projet n'aboutira pas, et qu'au lieu de l'opéra convoité, on jouera Caruso sur un gramophone, dans une barque dérisoire cheminant au milieu du fleuve.
Comment voir un film, ce n'est pas affaire de plaquer des schémas de pensée dessus, pas plus que lire un livre, c'est affaire de plaquer des régimes d'images dessus. Dans les deux cas, il s'agit surtout de saisir comment ils construisent leur "problème", l'agencent.
Par exemple, sur la notion de "dieu". Comme dit Deleuze, il ne s'agit pas de discuter in abstracto de "dieu", de son existence ou de son inexistence, ce qu'il faudrait saisir, c'est quel problème le penseur déroule, articule, depuis le concept de "dieu" qu'il élabore. Opposer Malick à Herzog sur la question du "divin", faire du premier un religieux et de l'autre un athée, etc, ça n'a pas bcp de sens. L'important, ce serait plutôt de saisir quel sens ils donnent à "dieu", quelles sont les données d'un problème qu'ils posent différemment.
Chez Herzog (on parle du cinéma de Herzog, pas de l'intervention d'un personnage joué par Herzog dans un film de Korine), la question de "dieu" est souvent posée depuis un horizon d'athéisme qui n'a d'athée qu'une apparence. Là encore Deleuze commentant Nietzsche, ou d'autres, te montreraient que ce genre de "révolte contre dieu" s'inscrit très bien à l'intérieur d'une foi, même catholique. Des tas de collégiens d'écoles de jésuites aussi s'y révoltent contre dieu et y fomentent leur haine de la religion: ça ne dit rien d'un prétendu athéisme assumé philosophiquement.
Les athées, philosophiquement, comme Sartre ou Deleuze avec leurs différences, ne pensent pas leur athéisme par réaction contre "dieu". C'est un athéisme originaire, en quelque sorte, qu'il conviendrait même de ne pas nommer "athéisme", car ce concept est encore trop lourd de l'alpha privatif "sans dieu", qui suggère que le théisme est premier, et l'a-théisme secondaire comme un effet de manque ou de privation de "dieu".
Chez Herzog, quand on a ces très "inspirées" (sic) dissertations sur "dieu" et tout le baltringue, il n'y a strictement rien d'une immanence, pas plus que cette affaire de "grâce" dont tu fais tellement grand cas: on est surtout dans l'habituel folkore d'ados collégiens jésuites, de couvents et de bonnes soeurs. Je ne vois pas bien ce qu'on pourrait sortir de bien profond ou de bien intéressant, de ça. Ce n'est certainement pas sous cet angle très réducteur et ado-neuneu que le cinéma de Herzog peut s'apprécier (et j'apprécie bcp ce cinéaste).
De là également à en faire un antidote contre le prétendu théisme de Malick... Les opposer à coups d'images, de séquences et de citations sélectionnées... Rien de tout cela ne constitue un "agencement". Juste un bricolage superficiel et vain, fondé sur des grosses oppositions clé-en-main et aussi abstraitement vide qu'une grille de mots croisés, et qui est une belle perte de temps. Mais ça ou peigner la girafe, bien sûr, chacun perdra son temps comme il veut, ou peut. Quelque part, c'est herzogien, ton topic, une entreprise vouée à l'échec, une gigantomachie de nains accouchant d'un sublime rat phtisique, au royaume des aveugles et des cantatrices chauves. Là est sa beauté, sans doute.
Aussi, puisque tu parles de "morbidité", le cinéma de Herzog est assez morbide et désespéré, selon les films.
Pour mémoire, et cette association "causale" supputée vaut bien les tiennes: Ian Curtis, le chanteur de Joy division, s'est suicidé après avoir regardé, la veille, La ballade de Bruno.
Evidemment, si on interprète un film différemment selon qu'on l'aime ou pas, on ne "voit" pas pourquoi ton interprétation du Malick serait plus juste, puisque tantôt tu l'aimes, tantôt tu ne l'aimes pas. Tu passes ton temps à chercher à lui administrer son poison, et voici maintenant que la révélation (illuminante) que tu as du cinéma de Herzog t'incite à y voir un antidote puissant.
On ne voit pas trop pourquoi. Y a aucun rapport entre ces deux types de cinéma, et cette absence de rapport ne permet justement pas d'en tirer je ne sais quels "systèmes oppositionnels". Comme si en outre chacun des deux se fixaient comme tâche d'exposer une thèse philosophique censée illustrer "Nietzsche" ou la question de "dieu", de la "grâce", etc.
Donc, entre une semelle de crêpe et un double-crème, il n'y a que la différence des choses qui n'ont aucun rapport entre elles, comme disait Pierre Dac.
Puis ce "nietzschéisme" de sous-préfecture: le "surhomme", le "sous-homme", et une "dialectique" entre les deux. ça, oui, c'est assez à pisser de rire, avant d'en pleurer. Pourquoi introduire, déjà, une "dialectique" en invoquant le concept nietzchéien de "surhomme". Et ensuite qu'entend N. par "surhomme"? Certainement pas ce dont le cinéma de Herzog se préoccupe, qui concerne un autre problème, qu'il conviendrait de dégager sans passer par cette grille de lecture trop facile, trop apprêtée: le rapport entre le Géant et le Nain, et comment non pas se dialectisent, mais se fondent les formes du plus petit et du plus grand dans une expérience non dialectique du "Sublime". C'est de cela que Deleuze cause dans ton scan supra. Et ça n'a rien à voir ni avec Nietzsche ni avec la "grâce", ou deux sortes de "grâces" que tu opposerais, l'une "morbide" (Malick), l'autre "glorieuse". Pour Deleuze, H. est le "plus romantique des cinéastes". Ce romantisme allemand, très Sturm und Drang, est hanté par l'échec, la perte, l'inaboutissement, l'impuissance, la mort.
Expérience ou aspiration au Sublime dont Herzog souligne constamment l'échec, la vanité, l'inutilité. Sa grande idée, qui innerve tout son cinéma, et recourant bcp au simulacre, au canular même, c'est que le Sublime en question, s'il existe, c'est paradoxalement dans l'échec des tentatives pour l'atteindre. Le cinéma de Herzog est un cinéma d'ironie. Les figures (très souvent morbides) qu'il convoque constamment: les géants (conquistadors, princes, créateurs d'opéra, etc) et les nains (nains, marginaux, fous, vampires, princes aussi - K. Hauser le simplet incarnant l'unité du plus petit et du plus grand) échouent également dans leur "volonté de puissance", et trouvent leur "grandeur" dans l'assomption de cet échec. Le sublime est dans l'échec du projet autant que dans sa vanité, et lorsqu'il réussit, il n'est que vanité. Mais qu'est-ce qui est "nietzschéen" là-dedans?
Le fantasme de la plus grande grandeur s'égale à la réalité de la plus petite valeur.
Dans Aguirre, le conquérant ne conquiert que du vide, et s'il fondera un royaume sur la terre, c'est, ultimement, le royaume des singes, enfanté dans l'inceste et la dégénérescence.
Dans Fizcarraldo: faire passer un bateau par dessus une montagne, entreprise dont l'ampleur majusculaire n'a d'égal que sa minusculaire inutilité. Ils y parviennent, mais ça ne servira à rien, ça aura juste tué quelques autochtones. Monter un opéra avec Caruso au milieu de la jungle amazonienne, l'opération échoue lamentablement. Tout le film s'achemine vers la fin "sublime", qui est justement que le projet n'aboutira pas, et qu'au lieu de l'opéra convoité, on jouera Caruso sur un gramophone, dans une barque dérisoire cheminant au milieu du fleuve.
Comment voir un film, ce n'est pas affaire de plaquer des schémas de pensée dessus, pas plus que lire un livre, c'est affaire de plaquer des régimes d'images dessus. Dans les deux cas, il s'agit surtout de saisir comment ils construisent leur "problème", l'agencent.
Par exemple, sur la notion de "dieu". Comme dit Deleuze, il ne s'agit pas de discuter in abstracto de "dieu", de son existence ou de son inexistence, ce qu'il faudrait saisir, c'est quel problème le penseur déroule, articule, depuis le concept de "dieu" qu'il élabore. Opposer Malick à Herzog sur la question du "divin", faire du premier un religieux et de l'autre un athée, etc, ça n'a pas bcp de sens. L'important, ce serait plutôt de saisir quel sens ils donnent à "dieu", quelles sont les données d'un problème qu'ils posent différemment.
Chez Herzog (on parle du cinéma de Herzog, pas de l'intervention d'un personnage joué par Herzog dans un film de Korine), la question de "dieu" est souvent posée depuis un horizon d'athéisme qui n'a d'athée qu'une apparence. Là encore Deleuze commentant Nietzsche, ou d'autres, te montreraient que ce genre de "révolte contre dieu" s'inscrit très bien à l'intérieur d'une foi, même catholique. Des tas de collégiens d'écoles de jésuites aussi s'y révoltent contre dieu et y fomentent leur haine de la religion: ça ne dit rien d'un prétendu athéisme assumé philosophiquement.
Les athées, philosophiquement, comme Sartre ou Deleuze avec leurs différences, ne pensent pas leur athéisme par réaction contre "dieu". C'est un athéisme originaire, en quelque sorte, qu'il conviendrait même de ne pas nommer "athéisme", car ce concept est encore trop lourd de l'alpha privatif "sans dieu", qui suggère que le théisme est premier, et l'a-théisme secondaire comme un effet de manque ou de privation de "dieu".
Chez Herzog, quand on a ces très "inspirées" (sic) dissertations sur "dieu" et tout le baltringue, il n'y a strictement rien d'une immanence, pas plus que cette affaire de "grâce" dont tu fais tellement grand cas: on est surtout dans l'habituel folkore d'ados collégiens jésuites, de couvents et de bonnes soeurs. Je ne vois pas bien ce qu'on pourrait sortir de bien profond ou de bien intéressant, de ça. Ce n'est certainement pas sous cet angle très réducteur et ado-neuneu que le cinéma de Herzog peut s'apprécier (et j'apprécie bcp ce cinéaste).
De là également à en faire un antidote contre le prétendu théisme de Malick... Les opposer à coups d'images, de séquences et de citations sélectionnées... Rien de tout cela ne constitue un "agencement". Juste un bricolage superficiel et vain, fondé sur des grosses oppositions clé-en-main et aussi abstraitement vide qu'une grille de mots croisés, et qui est une belle perte de temps. Mais ça ou peigner la girafe, bien sûr, chacun perdra son temps comme il veut, ou peut. Quelque part, c'est herzogien, ton topic, une entreprise vouée à l'échec, une gigantomachie de nains accouchant d'un sublime rat phtisique, au royaume des aveugles et des cantatrices chauves. Là est sa beauté, sans doute.
Aussi, puisque tu parles de "morbidité", le cinéma de Herzog est assez morbide et désespéré, selon les films.
Pour mémoire, et cette association "causale" supputée vaut bien les tiennes: Ian Curtis, le chanteur de Joy division, s'est suicidé après avoir regardé, la veille, La ballade de Bruno.
Invité- Invité
point limite zéro
pour redire sur Korine, Julien Donkey Boy parle de son oncle qui est schizophrène, mais c'est une info en dehors du film, c'est bien de le savoir mais peu importe, on peut se douter que Korine porte quelque chose de profond et d'inquiétant bien éloigné de ce que tu peux qualifier de "cet angle très ado-neuneu" chez le cinéaste. En tout cas j'ai pris ce film très au sérieux et sa poésie me convient bien. C'est très difficile de dérouler là-dessus avec la manipulation que tu opères dans les propos qu'on te donne, ou bien là où tu les emmènes dans ce que j'avais déjà qualifier méchamment "ta glu névrotique"(c'est pas bien, faut pas dire ça). Tu passes ton temps dans tes posts à répéter que tout est "bricolage superficiel et vain", mais si on retranche tes réquisitoires(qui sont totalement hasardeux), il en reste des affirmations archi-zéro comme ici "Le cinéma de Herzog est un cinéma d'ironie".
Et j'en reviens à ton début de post.
Quant à mes montages et autres choses qui te torturent, je capte jamais pourquoi t'amènes ça vers des certitudes que j'assène aux autres, l'accès à toute l'oeuvre documentaire d'Herzog est très récente(avec ses sous-titres français), donc je tourne autour et je dis déjà que ça me plaît beaucoup et que ça paraît très important(plus que Malick en l'occurrence), j'essaie d'agencer des choses (aussi je file ce que j'ai, archives, films)... Et ce que j'en sais jusque-là, c'est que ça peut pas être "un cinéma d'ironie", tu n'as rien vu.
Le forum fonctionne pas mal sur ses crispations faut dire (j'ai été très surpris sur le topic Malick de pas te voir débouler plus tôt). Quand la confrontation paraît bien incertaine pour Borges(la débilité de ses commentaires sur Nietzsche), je découvre qu'il utilise les mêmes ficelles que toi pour disqualifier, culpabiliser, sous-estimer(c'est pas bien, faut pas..).
Je sais pas trop ce qui se joue dans tout ça. Virilio dit que c'est un temps zéro.
Et j'en reviens à ton début de post.
l'hopital qui se fout de la charité a écrit:Y a pas ceci, y a pas cela: suffit pas de le dire, faudrait encore argumenter...
Quant à mes montages et autres choses qui te torturent, je capte jamais pourquoi t'amènes ça vers des certitudes que j'assène aux autres, l'accès à toute l'oeuvre documentaire d'Herzog est très récente(avec ses sous-titres français), donc je tourne autour et je dis déjà que ça me plaît beaucoup et que ça paraît très important(plus que Malick en l'occurrence), j'essaie d'agencer des choses (aussi je file ce que j'ai, archives, films)... Et ce que j'en sais jusque-là, c'est que ça peut pas être "un cinéma d'ironie", tu n'as rien vu.
Le forum fonctionne pas mal sur ses crispations faut dire (j'ai été très surpris sur le topic Malick de pas te voir débouler plus tôt). Quand la confrontation paraît bien incertaine pour Borges(la débilité de ses commentaires sur Nietzsche), je découvre qu'il utilise les mêmes ficelles que toi pour disqualifier, culpabiliser, sous-estimer(c'est pas bien, faut pas..).
Je sais pas trop ce qui se joue dans tout ça. Virilio dit que c'est un temps zéro.
Invité- Invité
balthazar claes- Messages : 1009
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
mais si on retranche tes réquisitoires(qui sont totalement hasardeux), il en reste des affirmations archi-zéro comme ici "Le cinéma de Herzog est un cinéma d'ironie".
Ben non. Si on retranche mes précisions sur le caractère hasardeux de tes associations, il reste un développement, juste ou pas, mais argumenté, qui ne se contente pas d'affirmer "le cinéma de Herzog est un cinéma d'ironie" (ce qu'il est, Herzog lui-même le dit, même si pas que tant que ça et quand bien même, c'est pas pour moi un problème), mais qui essaie aussi d'expliquer pourquoi.
Je ne dis pas "il ne faut pas faire ceci ou cela", je dis juste qu'il faut un minimum de cohérence dans les "agencements", si on prétend "agencer". Je ne vois pas, veuille m'en excuser, en quoi associer perpétuellement des images, des citations, et des vidéos, ça constitue un "agencement" quel qu'il soit. Il faut un peu plus pour agencer. De la pensée, du liant, entre les Citations (img, txt, wmp, pdf, etc). Tes "agencements", si tu tiens à les appeler ainsi, on ne les voit pas trop bien, ça se réduit le plus souvent à des conjonctions de coordination ou de subordination, c'est le liant de tes citations (textes, images, vidéos). Une fois de plus, cette "non-méthode", ça consiste à dire, je ne pense pas que "A" (= Citation A), je pense que "B" (= citation B). Or, on voit clairement que "C" (citation C), donc, etc.
J'imagine bien que ça ne te fait pas plaisir qu'on le relève, et que ça suggère bien ma volonté d'abaisser et de dominer, mais j'appelle ça des "ficelles", précisément.
C'est certainement de ma faute, ça irrite mon besoin de rigueur, que je dissimule sous des tas de ficelles, ainsi que mon goût jamais démenti pour toutes formes de scoubidous. J'ai la faiblesse de croire que l'outil "philosophique", si on tient à le mettre en avant, et c'est le cas puisque tu cites à l'envi Nietzsche, Deleuze, etc, ça sert plus à poser des questions qu'à apporter des réponses. Il est clair que ce que tu "écris" est emprunt d'une humilité sans pareil, et jamais, au grand jamais, affirmatif (ou assertorique, si tu préfères... pas). Et que lorsqu'on retranche les "citations", il reste... l'incrimination de ma "glu névrotique". Dans ces parties-là (mes préférées), on sent que c'est toi qui écris, pour une fois: c'est ta pensée, ressentie et vécue. Là, tu t'investis vraiment. Bon boulot. lol.
Baisers névrotiquement gluants de ton jerz préféré. (Je sais, je peux pas m'empêcher d'ajouter des saillies ironiques, et ça t'empêche de lire tout le reste )
Allez, un ptit tour de carrousel, sur un blues qui déchire. Eu ouane, eu touwh, eu trie:
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
les agencements Malick - Boubat n'ont pas plus de cohérence pour prendre cet exemple-là, en fait tu peux labourer tout le forum avec ton besoin de rigueur qui te gratouille. Enfin bon, c'est rigoulo.
Y'a de l'ironie chez Herzog, c'est un pan de l'oeuvre mais faudrait préciser. Je pense à la fin d'Echos d'un sombre empire, sur la vie de Bokassa. Il y a cette image de Bokassa en Napoléon, avec son héritier:
Herzog s'entretient avec un journaliste(Michael Goldsmith) que Bokassa a torturé. Et puis ça se termine comme ça par une visite au zoo de Bokassa :
http://www.dvdclassik.com/critique/echos-d-un-sombre-empire-herzog
Y'a de l'ironie chez Herzog, c'est un pan de l'oeuvre mais faudrait préciser. Je pense à la fin d'Echos d'un sombre empire, sur la vie de Bokassa. Il y a cette image de Bokassa en Napoléon, avec son héritier:
Herzog s'entretient avec un journaliste(Michael Goldsmith) que Bokassa a torturé. Et puis ça se termine comme ça par une visite au zoo de Bokassa :
http://www.dvdclassik.com/critique/echos-d-un-sombre-empire-herzog
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
c'est un cinéma de l'ironie contre une puissance dégénérée, et on peut citer Echos d'un sombre empire, Herakles, Mesures contre les fanatiques... Mais tout un pan de cinéma de Herzog consiste justement à écarter totalement l'ironie, dans Wings of Hope, Little Dieter needs to fly, La grande extase du sculpteur sur bois Steiner, La Souffrière.
Gasherbrum, La montagne lumineuse et Grizzly man mêlent le sublime et l'ironie sans doute à part égale, parce que Herzog semble trouver autant d'admiration que d'agacement dans ces portraits qu'il filme, Reinhold Messner et Timothy Treadwell.
Herakles, son premier film, en intégralité ici:
Gasherbrum, La montagne lumineuse et Grizzly man mêlent le sublime et l'ironie sans doute à part égale, parce que Herzog semble trouver autant d'admiration que d'agacement dans ces portraits qu'il filme, Reinhold Messner et Timothy Treadwell.
Herakles, son premier film, en intégralité ici:
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
j'ai plutôt bien aimé le film de Korine. Il est un peu sur la corde raide du ridicule au début et puis il impose sa vision du hors-norme et sa façon l'emporte.
Invité- Invité
Re: DIALECTIQUE DU SURHOMME ET DU SOUS-HOMME (DANS QUELQUES FILMS DE WERNER HERZOG)
en effet débuts fracassants avec cet appel à Dieu...slimfast a écrit:j'ai plutôt bien aimé le film de Korine. Il est un peu sur la corde raide du ridicule au début et puis il impose sa vision du hors-norme et sa façon l'emporte.
Je crois que le sujet important du film c'est de voir ce qu'il advient de la maladie mentale dans l'espace social du prêtre et du médecin, comment le fou vit (mal) avec le délire familial : "chaos, chaos, chaos, ça rime avec rien" dit le père. On n'est pas dans une rêverie d'une humanité rendue à l'éternité.
Scène coupée :
Invité- Invité
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