Détour, Edgar George Ulmer, 1945
Détour, Edgar George Ulmer, 1945
figure en bonne place dans :
avec ce commentaire : Détour offre la quintessence des éléments majeurs du film noir tout en développant des obsessions personnelles comme la façon dont la quête du paradis conduit l'homme à construire son propre enfer.
avec ce commentaire : Détour offre la quintessence des éléments majeurs du film noir tout en développant des obsessions personnelles comme la façon dont la quête du paradis conduit l'homme à construire son propre enfer.
Invité- Invité
Re: Détour, Edgar George Ulmer, 1945
un film me rend heureux quand il reprend le principe de la bonne vieille morality play. je suis très influencé par le théâtre du Moyen-Age, par les soties et les mystères et par la morale euripidienne, morale que l'on retrouve chez, disons, Paul Claudel, qui est pour moi le numéro un. je veux montrer que le bien est le mal sont toujours mitoyens.
cela donne envie d'en savoir plus compte tenu qu'à côté c'est un cinéaste complétement underground qui n'a cotoyé que les studios minables et fauchés.
cela donne envie d'en savoir plus compte tenu qu'à côté c'est un cinéaste complétement underground qui n'a cotoyé que les studios minables et fauchés.
Invité- Invité
Re: Détour, Edgar George Ulmer, 1945
Merci Slimfast, j'ai découvert ce film grâce à toi.
Il y a un côté Antonioni de "Profession Reporter", le fait que l'on ne peut changer d'identité impunément. Le personnage principal sombre en quelque sorte dans la fatalité en voulant à tout prix oublier le passé. Oublier le passé, d'accord, mais il n'a pas d'avenir non plus. Il stagne entre deux carrefours, là où Sue la laissée à New York.
Il y a une critique d'Hollywood assez sous-jacente (quand il décrit l'autostoppeuse, il dit que sa beauté est réelle contrairement aux stars du cinéma, ou quelque chose dans ce genre). D'ailleurs c'est dès qu'il arrive à Hollywood que cette dernière commence à se dégrader. Elle perd sa beauté "froide" et sauvage pour se transformer en espèce de pseudo-femme fatale alcoolique, devenant un véritable cliché cinématographique (très intéressant d'ailleurs ces passages sur le "faux couple").
Par contre la voix-off m'a un peu insupporté, c'est un peu débile par moment quand même.
Il y a un côté Antonioni de "Profession Reporter", le fait que l'on ne peut changer d'identité impunément. Le personnage principal sombre en quelque sorte dans la fatalité en voulant à tout prix oublier le passé. Oublier le passé, d'accord, mais il n'a pas d'avenir non plus. Il stagne entre deux carrefours, là où Sue la laissée à New York.
Il y a une critique d'Hollywood assez sous-jacente (quand il décrit l'autostoppeuse, il dit que sa beauté est réelle contrairement aux stars du cinéma, ou quelque chose dans ce genre). D'ailleurs c'est dès qu'il arrive à Hollywood que cette dernière commence à se dégrader. Elle perd sa beauté "froide" et sauvage pour se transformer en espèce de pseudo-femme fatale alcoolique, devenant un véritable cliché cinématographique (très intéressant d'ailleurs ces passages sur le "faux couple").
Par contre la voix-off m'a un peu insupporté, c'est un peu débile par moment quand même.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Détour, Edgar George Ulmer, 1945
ok tant mieux Ulmer a réalisé nombre de films B dont Bluebeard, Her sister's secret, Murder is my beat ...
plutôt d'accord avec toi sur la voix off voire la toute fin du film mais quand même le film a du style, le genre est à son apogée ( faut pas oublier que c'est fait vite et sans argent ). Ulmer préférait la PRC un petit studio où il était libre de faire ce qu'il voulait. Il disait : Le producteur n'a pas le temps de ne pas avoir confiance.
plutôt d'accord avec toi sur la voix off voire la toute fin du film mais quand même le film a du style, le genre est à son apogée ( faut pas oublier que c'est fait vite et sans argent ). Ulmer préférait la PRC un petit studio où il était libre de faire ce qu'il voulait. Il disait : Le producteur n'a pas le temps de ne pas avoir confiance.
Invité- Invité
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