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J. Edgar (Eastwood)

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Message par Eyquem Mar 17 Jan 2012 - 22:56

C’est curieux : la lumière est belle ; Di Caprio est très bien (comme toujours ; mais je suis fan) ; le scénario est riche, le sujet, historiquement passionnant. Mais il n’y a pas de film. Jamais ces qualités font autre chose que s’additionner, jamais elles forment un tout. Du début à la fin, le film donne le sentiment d’être comme absent à lui-même, jamais là ni ailleurs, nulle part, sans parti pris sur rien, enfilant les scènes comme d’autres font du tricot, comme si Eastwood faisait ce film à défaut d’un autre, ou d’une partie de golf. C’est un film tiède, pas inintéressant, pas aussi mauvais que les précédents, mais sans feu et sans âme, sans intensité d’aucune sorte. A quoi bon faire ce film pour Eastwood ? Je me demande vraiment.


Le Monde a eu la bonne idée d’interviewer Dustin Lance Black et de rappeler que c’était aussi le scénariste de Milk :
Votre scénario marque une réelle empathie pour Hoover.

Je sais, et cela m'effraie. Hoover est un individu qui a révolutionné les méthodes policières, avec l'introduction des empreintes digitales, par exemple. C'est assez remarquable, son éthique du service public est devenue une obsession de l'ordre, ciblant, entre autres, le mouvement des droits civiques. Je ne peux m'empêcher de voir en Hoover la part obscure d'Harvey Milk. Ce dernier est sorti du placard pour engager un combat pour les libertés. Hoover a refoulé son homosexualité pour, au final, devenir un monstre.

Pourquoi pas. Mais la part obscure d’Harvey Milk, elle existait déjà dans le film de Gus Van Sant : c’était Dan White, le conseiller municipal tueur, mal à l’aise dans sa vie de famille, possiblement homo et se censurant, et à ce point obsédé par son ratage qu’il crevait d’envie devant la réussite des autres. Sous cet aspect, Hoover a pas mal de points communs avec White : lui aussi dans le placard, il tombe amoureux du pouvoir et épouse l’ordre établi ; sauf qu’à lui, ça aura plutôt réussi socialement.

Dans le film, Hoover, c’est le type qui a tout eu dans sa vie : l’argent, le pouvoir (immense), l’amitié (indéfectible, celle de sa secrétaire) et même l’amour (Clyde, son second). Et pourtant tout le film nous laisse entendre que son destin est placé sous la loi du manque. Il en fait une sorte de héros tragique, dont la dernière image est celle de ce corps échoué, à moitié nu, tout seul, au pied de son lit, comme une grosse baleine un peu ridicule.
Mais de quoi cet homme aura-t-il donc manqué ? D’une sexualité, d'une vie affective plus épanouie ? D’une meilleure image de lui-même, lui qui se rêve en héros de cinéma, peut-être pour exorciser le reflet effrayant que lui renvoyait, dans sa jeunesse, le visage hagard, ravagé, de son père, apparemment démoli intérieurement, sans qu’on sache par quoi ? On ne sait pas. On peut psychologiser un brin, mais je suis pas sûr que ça en vaille bien la peine, et qu’on tombe sur autre chose que des idées convenues (et déjà vues récemment, dans Social Network par exemple, cette autre histoire de jeune mec humilié qui, par dépit ou peur de se sentir rejeté, invente de toutes pièces le monde où il pourra être le roi : Facebook pour Zuckerberg, le FBI pour Hoover).

La tragédie intime des puissants, ça commence à faire. Prochainement : Thatcher, en féministe engagée dans un univers d’hommes. Ben voyons.

L’intérêt du film, pour moi, ça aura été de me donner envie de relire un peu d’histoire, d’en savoir plus sur Emma Goldman, sur le bouillonnement syndical aux Etats-Unis dans les années 10. (Là-dessus, le film est intéressant : au fond, c’est peut-être moins un film sur l’amour et l’amitié, comme on dit ici ou là, qu'un film sur la nécessité de se trouver un ennemi ; éliminer ses ennemis, c’est ça la vraie passion de Hoover toute sa vie.)
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Message par Borges Mer 18 Jan 2012 - 8:41

hello eyquem;

Votre scénario marque une réelle empathie pour Hoover.

Je sais, et cela m'effraie. Hoover est un individu qui a révolutionné les méthodes policières, avec l'introduction des empreintes digitales, par exemple.

-oh, le pauvre gars effrayé par son empathie pour les monstres; ça doit nous révéler des choses sur la psyché humaine, et sa fascination pour le mal; un vrai cliché et en plus puant (zizek a écrit des choses intéressantes sur cette humanisation des monstres, qui les justifie en dernière analyse)

-Notons que les "vrais monstres", les monstres de l'autre bord, les monstre ennemis, ne sont jamais humanisés...comme le montrent les primaires républicaines, pour eux pas d'empathie, une seule loi : kill them.

-Ce que nous montre là clint eastwood, c'est aussi vieux que son cinéma : on ne fait pas le sale boulot sans se salir, et seuls ceux qui acceptent de se salir deviennent des héros...des hommes de l'ordre, des tueurs déchirés et déchirants, d'humanité, bien entendu)

-il faudrait plutôt parler de sujet obscur (badiou); la part obscure (psychologie des profondeurs et astuce de scénario de quinzième zone) ne mène à rien...




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Message par Eyquem Mer 18 Jan 2012 - 14:18

salut Borges,
Ce que nous montre là clint eastwood, c'est aussi vieux que son cinéma : on ne fait pas le sale boulot sans se salir, et seuls ceux qui acceptent de se salir deviennent des héros...des hommes de l'ordre, des tueurs déchirés et déchirants, d'humanité, bien entendu
Oui, la souillure comme signe d'élection héroïque, c'est l'enjeu explicite de la scène où la mère dit : "Maintenant tu as le sang de cet enfant sur les mains", après que le cadavre du bébé Lindbergh a été retrouvé.

Comme écrivait Rancière, après Mystic River :
Nous avons tous tué un enfant, autant l'achever, c'est ainsi que pourrait se résumer la morale du film, la morale qu'il met en scène et celle de sa mise en scène. On a fait à Clint Eastwood le compliment d'avoir évité le "manichéisme" de Michael Moore ou de Lars von Trier. A y regarder de près ce "non-manichéisme", cette acceptation de l'injustice au nom du mal, est homogène au discours régnant contre l'axe du Mal. Parce que nous sommes tous des sauvages, tous des meutriers en puissance, nous devons accepter l'oeuvre de justice. Mais, pour la même raison, nous ne devons pas exiger de la justice qu'elle soit trop juste.



La figure de l'Ennemi dans le film est composite : ouvriers grévistes, leaders syndicaux, gangsters, étrangers, noirs. Mais tout au long du film elle porte le nom générique de Communiste. Le Communiste apparaît moins comme un adversaire politique que comme un ennemi "ontologique", un ennemi dont la seule existence est une menace pour la survie de l'Amérique, pour son "être" propre. Le film ne laisse pas entendre Emma Goldman ou Martin Luther King, ce qu'ils disent est inaudible (Hoover ferme la télé quand Martin Luther King fait son discours d'acceptation du Nobel) : ce n'est pas leurs discours, leurs arguments, que Hoover combat, c'est leur existence même. Le film laisse comprendre qu'en expulsant hors de l'Amérique son ennemi intérieur, Hoover cherche par là à régler la propre division de son être : sa lutte anti-communiste, c'est d'abord une lutte pour sa propre "intégrité", au double sens de ce qui est intact, pur, et de ce qui est un, complet, non divisé. Son fantasme, ce serait de ne plus faire qu'un avec l'Amérique - ou avec la mère, ce qui est peut-être pareil pour lui.
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Message par Invité Mer 18 Jan 2012 - 17:13

Du coup cela a l'air réducteur mais intéressant, je me demande ce qui sépare le Hoover joué par Di Caprio du personnage joué par Trintignant dans "le Conformiste" (je présume que Moravia avait aussi écrit un "scénario de 15ème zone" dont ce forum de première zone ne manquera pas de pointer les faiblesses): déjà le second n'aura jamais directement le pouvoir et perd son nom. Voire ce qui sépare (ou rapproche) Eastwood de Bertolucci

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Message par Invité Ven 20 Jan 2012 - 16:35

difficile de trouver le sujet du film et l'intention d'Eastwood, difficile aussi de se faire une idée du rôle d'Helen.

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Message par Invité Ven 20 Jan 2012 - 20:17

Don Delillo au début d'Outremonde en 2, 3 phrases décrit Hoover. La scène se passe dans un stade de base ball. On se demande ce qu'Edgar fait là en compagnie de Sinatra et sa bande.
Delillo écrit " la célébrité et le secret sont les deux extrémités de la même fascination, le grésillement électrique d'une chose libidineuse en ce monde, et Edgar réagit aux gens qui ont accès à cette énergie... "etc.
Comme une menace d'Hoover lui même Eastwood ouvre son dossier secret : pourquoi faire lui même sans le déplorer ce que finalement il déplore chez lui ?

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Message par Borges Sam 21 Jan 2012 - 9:17

si on va du côté de la célébrité et de la fascination qu'elle exerce, notons que sous cet edgar, il y en a un autre, celui de play misty for me
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Message par Invité Sam 21 Jan 2012 - 9:47

oui mais tu oublies le secret et c'est pécisément dans cette fascination impudique à le révéler - oui Hoover était avant tout homosexuel, le reste bullshit, semble dire Eastwood, que se joue son J. Edgar.
Et pour cela l'impact politique du film devrait être très fort.

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Message par Invité Sam 21 Jan 2012 - 10:08

Delillo parle aussi de la "gueule de bouledogue" d'Hoover : di Caprio aurait-il cette gueule de bouledogue ?
A vue de nez le personnage semble un peu plus complexe que celui de j. Hoover : je repose donc la question : que cherche Eastwood ?

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Message par Borges Sam 21 Jan 2012 - 10:13

hi slimfast, pas encore vu le film; j'avais juste été frappé par la rime des deux prénoms...

en suivant la piste de ce prénom, du premier film de eastwood à Don D, notons que l'étrange soeur edgar de underworld, lit seule dans sa chambre edgar poe, le raven, bien entendu :" elle le lisait et le relisait et l'apprenait par coeur. Elle voulait le réciter à sa classe lorsque l'école rouvrirait. Son poète homonyme, oui, et le sombre poème croassant qui ravivait son sentiment d'être edgarienne...'

(outremonde, p832)

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Message par Invité Jeu 26 Jan 2012 - 20:12

http://www.capricci.fr/editions.php?id_edition=505&type=9

Bouquet est un critique assez fin. je suis impatient de feuilleter son bouquin.

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Message par Invité Ven 27 Jan 2012 - 16:55

J. Edgar (Eastwood) Images?q=tbn:ANd9GcRIJol16ccp-6NTM3h8BmmkarrcTPYHaUYO0TXNBS8kAJ2tGGph


non mais sans blagues !!


( j'aime beaucoup le cadrage dans le trou du R ).

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Message par Invité Ven 27 Jan 2012 - 21:33

un dispositif génial de narration de deux personnages sur des années - niveau auquel on ne peut pas reprocher à Eastwood de ne pas accéder, après tout il ne dispose que d'un bouledogue, pas de fric quand Milos Forman choisit un génie et rassemble un gros budget. Et cela se voit !


Dernière édition par slimfast le Ven 27 Jan 2012 - 21:36, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 27 Jan 2012 - 21:34

Il n'y a pas photo !

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Message par Invité Ven 27 Jan 2012 - 21:52

Mais la différence est avant tout dans le mode de narration, limité chez Eastwood, qui fait la part belle à toute des variations pour Forman - mais après tout il s'agit de musique - en plus du cinéma.

faire descendre deux vieux par un ascenseur - Hoover et son pote - et les retrouver jeunes en bas à l'ouverture des portes est bien l'idée la plus stupide que l'on ait vue depuis longtemps.

je n'ose imaginer vos réactions indignées si Maiwenn avait fait ça. Bon c'est un mauvais exemple elle a fait pire.
Mais quand même cela laisse songeur sur les écrans de fumée produits encore par les films américains de ce côté-ci.

certains réflexes sont bien encrés en dépit de la floraison d'emprunts ... empruntés - lol - à la philosophie - via la série zob ...

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Message par Invité Dim 29 Jan 2012 - 11:18

il y a deux façons aujourd'hui d'incarner le cinéma américain : elle tient à l'articulation du verbe et de l'action.

pour Woody Allen, cinématographiquement légataire du parlant, AU DEBUT était le verbe, que l'action seconde.

pour Clint Eastwood, héritier du muet et taiseux en chef, au début était l'action que vient métaphoriser le verbe.

En fait il n'y a qu' UNE façon d'être un cinéaste américain.

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Message par Borges Dim 29 Jan 2012 - 13:09

slimfast a écrit:il y a deux façons aujourd'hui d'incarner le cinéma américain : elle tient à l'articulation du verbe et de l'action.

pour Woody Allen, cinématographiquement légataire du parlant, AU DEBUT était le verbe, que l'action seconde.

pour Clint Eastwood, héritier du muet et taiseux en chef, au début était l'action que vient métaphoriser le verbe.

En fait il n'y a qu' UNE façon d'être un cinéaste américain.


voilà une distinction "éthique", elle repose sur l'éthos du personnage, plus que cinématographique; on a là, le petit gars névrosé, qui cause parce qu'il ne peut pas agir (du point de vue de l'homme d'action) et le grand blond, la "bête blonde", qui agissant (parce qu'ils ne peuvent pas parler, du point de vue des hommes qui savent parler).

Ce qui est tout de même assez simpliste; faut-il rappeler que les origines de cette figure cinématographique, le héros silencieux, sont aussi liées aux limites des acteurs qui en ont incarné le modèle ; wayne, par exemple ; alors qu'un mec lui faisait remarquer combien john wayne était bon dans ses films, ford lui demande « as-tu remarqué le nombre de mots que je lui fait dire »...eastwood, tirera beaucoup de cette limite, d'autant plus fort qu'il ne dit rien…

pratiquement tous les acteurs d'action, de droite en général, agissent parce qu'ils ne savent pas jouer, en parlant; l'éthos du personnage est aussi déterminé par les limites de l'acteur...

comme le montre ton exemple, le partage parole, action, silence est aussi lié au genre : rien de plus bavard que la comédie américaine ; là règnent les acteurs qui savent causer, comme des filles, chez hawks par exemple, par exemple Cgrant…

c'est chion, je crois qui faisait remarquer qu'on pense toujours le cinéma us peu bavard, une illusion bien entendu...

ne jamais oublier que la culture us est une culture de la parlote, de la discussion, dialectique, juridique, une culture folle de rhétorique; ne jamais oublier la puissance déterminante de shakespeare, dans la construction de cette nation, dans son invention

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Message par Invité Dim 29 Jan 2012 - 13:27

n' empêche, qu'il se taise ou non - et même ces comédies qui parlent pour ne pas nous laisser le temps d'en placer une ( hello Eric Rohmer ), le cinéma américain, à l'inverse des autres cinématographies, quelques " genres " qui d'ailleurs peuvent être d'Etat à part, est à l'aune du tragique grec, le "site" du héros.

Ainsi s'exprime la congruence des marchés qui ne laisse qu'une portion congrue aux "marges".

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Message par Invité Jeu 23 Fév 2012 - 20:39

mais, les scènes ou Hoover est confondu pour n'avoir arrêté lui même aucun truand puis le fait de s'attribuer les arrestations de l'agent Purvis et enfin la scène au tribunal où il doit répondre de ses crédits dispendieux plus élévés que les vols eux mêmes sont les répliques intégrales de celles de PUBLIC ENNEMIES.

Clint, c'est pas très joli !

Very Happy

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Message par glj Dim 15 Déc 2013 - 23:19

Viens de voir le film.

J.edgar confirme la césure que fut mystic river ( cité sur ce topic par ranciere ) dans la filmographie de eastwood. En effet le cinéaste n'a de cesse depuis ce film de marteler son message de héros solitaire purificateur et se trompant. Si mystic river faisait illusion et débat d'ailleurs, c'est que d'un point vue cinématographique le film avait une complexité qui justement y menait, au débat. Depuis ça dégringole : de l'échange donnant encore le change au niveau du débat, en passant par le néo-christique invictus, et en descendant tout droit au garage de gran Torino, le cinéaste ne filme rien d'autre que la certitude de ses néo-héros. Le plat pays eastwoodien ou l'on s'ennuie ferme et ou la caméra repose en paix avec ses morts : il ne filme plus que cela le clint, de la mort.

Cette mise en scène de la mort culmine d'ailleurs dans la plus belle scène du film, lorsque j.Edgar et clyde se disputent jusqu'à en venir aux mains et où la violence qui s'y déchaîne est apparentée à une scène de viol puis d'amour entre les deux hommes. Hoover est comme absent à son corps, en état d'abandon de celui-ci, ne voulant plus n'être qu'une idée, un concept, une institution.
glj
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