Au-delà des Mondes, des Spectres
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Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
balthazar claes a écrit:
Tu ne cesses de reconduire un discours sur l'image, la respectabilité, la reconnaissance, la notoriété, comment l'obtenir, comment la mériter... Je te parle d'écrire des trucs et tu me réponds sur la question de savoir comment les publier.
pas tout à fait, mon problème c'est pas la publication ni la respectabilité, c'est l'image, je m'auto-cite :
Le poisson chat qui devient symbole de sagesse, ça dépend pas de son horizon, mais de la ré appropriation de sa forme par des humains qui l'ont observé, et ont adapté cette forme à leur imaginaire, à leur culture. Mais bon, entre nous autres humains blablateurs c'est bien plus différent, l'emploi dans le discours de la philosophie, renvoie à une histoire liée à la notion de sagesse et de savoir. Le poisson chat et ses moustaches n'ont pas intégré à leur corps et à leur conscience, à leur histoire la notion de sagesse. Donc t'es plus proche de la prétention au titre de sage, ou de savant que le poisson chat, car dans ton discours, dans sa structure, existent des référents à une histoire de la philosophie. et blablablablablabla
donc si jamais par je ne sais quel hasard idiot de la configuration des événements autour et dans la petite histoire des spectres, l'image majoritaire qui s'accolera à toi est celle du savant et du sage, tu n'en sera pas aussi innocent que le poisson chat
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
C'est tout à fait vrai, et cette posture existe depuis Socrate, Lao Tseu, voir plus.balthazar claes a écrit:
La seule chose à formuler, c'est une exigence d'écriture, comment essayer d'écrire un peu moins faux. En se débarrassant pour commencer d'un paquet de clichés sur l'auteur qui sait ce qu'il a à dire de toute éternité. C'est à ce niveau que « anonyme » prend éventuellement un sens ; l'anonyme serait celui qui n'a rien à communiquer. Sa voix est celle de la rumeur. Il n'a pas un titre, qui lui donne accès à un champ de compétence, à partir duquel il aurait des communications à faire pour le plus grand profit de petits et grands. Ça ne veut pas dire qu'il ne connaît rien à rien, au contraire. Qu'il n'ait rien à communiquer est justement ce qui lui permettra peut-être d'avoir quelque chose à dire. Prenez le texte de Jerzy sur le décès de son disque dur Lacie, par exemple. C'est un texte informatif et intéressant, mais qui ne relève pas d'une instance d'énonciation en surplomb (« je vais vous expliquer la vérité.. »). C'est la parole d'un usager, d'un quidam, qui parle à partir de ce qu'il sait d'expérience, à titre tout personnel. Il peut mettre de la verve dans son récit, parce qu'il n'est pas occupé à y mettre des marqueurs de prestige et de compétence. Du coup c'est marrant.
Apparemment, selon la légende, Lao tseu voulait quitter je ne sais quelle région de l'actuelle chine, des gardes l'auraient arrêtés et l'auraient forcé en échange de son laissé passer de laisser un texte écrit de la pensée de son école (bon c'est sans doute totalement nawak, mais ça ressemble assez à l'image que pourrait aimer se donner une pensée dominante des textes de base du taoïsme).
Je vois pas ce que ça a de spécifique, donc je comprend pas qu'on cause d'une particularité des spectres. Pour moi la particularité des spectres, comme groupe, c'est un lieu et une structure. Pas une manière d'écrire. On veut tous écrire un peu moins faux, sans l'effet artificiel de l'autojustification par je ne sais quelles composantes de la structure et des codes sociaux dominants. Moi aussi, et pas moins que Jerzy ou toi, aspirant taoïste entrain de s'écarter de sa voie en débattant, en prenant des postures et des tournures afin de se donner raison. Sinon je pense que tu as tout à fait raison, et que j'ai tout à fait tort. Mais là j'ai du temps, et en plus je prend un grand plaisir à échanger avec toi. Même si nous semblons nous mouvoir dans deux dimensions à peu près parallèles, qui ne semble à première vu ne jamais devoir se croiser... mais comme elles sont tracée au stylo, voir au crayon, ou à la craie de tableau noir, il est fort probable qu'elles ne le soient pas totalement, et qu'à un moment, peut-être dans une de nos vies prochaines, se croisent. blablablablabla
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
peu de temps pour lire, encore pour moins pour écrire. mais une ou deux choses que je ne veux pas laisser passer.
d'abord, BC, une explication. quand je dis "stalinien et moutonnant", je parle du mouvement d'emballement qu'il y a eu contre woot' à partir de la première réaction de bb (réaction que, je le répète, je mets hors du coup). emballement qui a impliqué supercool, slimfast et JM dans une première vague, toi et bb revenu remonté dans une seconde. effet de masse, effet de groupe, qui a conduit à la mise en cause non plus du sommaire de Mondes mais de la personne même de woot' et de ses éventuelles motivations secrètes. et woot' a eu beau cédé et cédé encore, vous avez continué à mettre le paquet, comme s'il fallait qu'il disparaisse complètement derrière son repentir. en ceci, c'est stalinien. mais faut-il que je précise qu'en faisasnt cette affirmation (ou ce constat) sur le mouvement, je ne prétends pas en juger les participants, leurs motivations, leurs essences si nous en avons ? j'entends juste prendre la mesure des effets de ce qui s'est passé, bien d'accord avec woot' qu'il y a des figures hiérarchiques internes au spectres, figures tues et implicites, ce qui permet de les critiquer, mais ce qui permet aussi de s'en défausser et de désamorcer la critique. et je pense, en toute incertitude, que ce sont ces figures hiérarchiques qui trouvent un dérivatifs dans le procès subi par woot'.
sinon, j'aime assez l'idée d'une "revue" qui naîtrait directement du forum. borges a d'ailleurs eu une remarque autour de ça il y a quelques semaines (l'idée d'une nouvelle écriture sur le cinéma qui viendrait de l'écriture forumique). mais je suis d'accord avec woot' sur la nécessité d'anonymat. parce que, dis-moi, écrit-on avec l'ambition de ne pas être lus ? dans ce cas, il faut faire des journaux intimes et les brûler au fur et à mesure. juste en venant sur le forum, on écrit pour être lus. et le nom, que ce soit le vrai ou un pseudonyme (mais le vrai est déjà un pseudonyme) est dans ce cas bel et bien un marqueur de reconnaissance. ou alors, il faut accepter que cette revue, c'est le forum lui-même, où les textes peuvent être contredits à tous moments, ce qui n'est pas le cas dans une revue.
d'abord, BC, une explication. quand je dis "stalinien et moutonnant", je parle du mouvement d'emballement qu'il y a eu contre woot' à partir de la première réaction de bb (réaction que, je le répète, je mets hors du coup). emballement qui a impliqué supercool, slimfast et JM dans une première vague, toi et bb revenu remonté dans une seconde. effet de masse, effet de groupe, qui a conduit à la mise en cause non plus du sommaire de Mondes mais de la personne même de woot' et de ses éventuelles motivations secrètes. et woot' a eu beau cédé et cédé encore, vous avez continué à mettre le paquet, comme s'il fallait qu'il disparaisse complètement derrière son repentir. en ceci, c'est stalinien. mais faut-il que je précise qu'en faisasnt cette affirmation (ou ce constat) sur le mouvement, je ne prétends pas en juger les participants, leurs motivations, leurs essences si nous en avons ? j'entends juste prendre la mesure des effets de ce qui s'est passé, bien d'accord avec woot' qu'il y a des figures hiérarchiques internes au spectres, figures tues et implicites, ce qui permet de les critiquer, mais ce qui permet aussi de s'en défausser et de désamorcer la critique. et je pense, en toute incertitude, que ce sont ces figures hiérarchiques qui trouvent un dérivatifs dans le procès subi par woot'.
sinon, j'aime assez l'idée d'une "revue" qui naîtrait directement du forum. borges a d'ailleurs eu une remarque autour de ça il y a quelques semaines (l'idée d'une nouvelle écriture sur le cinéma qui viendrait de l'écriture forumique). mais je suis d'accord avec woot' sur la nécessité d'anonymat. parce que, dis-moi, écrit-on avec l'ambition de ne pas être lus ? dans ce cas, il faut faire des journaux intimes et les brûler au fur et à mesure. juste en venant sur le forum, on écrit pour être lus. et le nom, que ce soit le vrai ou un pseudonyme (mais le vrai est déjà un pseudonyme) est dans ce cas bel et bien un marqueur de reconnaissance. ou alors, il faut accepter que cette revue, c'est le forum lui-même, où les textes peuvent être contredits à tous moments, ce qui n'est pas le cas dans une revue.
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
bb, que répondre à tes dernières attaques que je ne t'ai déjà dit ? que tes supputations à mon égard, comme quoi je me serais servi des spectres comme d'un ascenseur, sont un pur délire interprétatif, je te l'ai déjà dit. les spectres ont été un moteur d'écriture de deux façons : par les discussions, où il faut défendre son bout de gras, et qui font avancer ; et puis par la perspective d'être publié, qui engage un rapport au temps différent et, dans mon optique, une relation au lecteur plus égalitaire et non plus surplombante. question d'incertitudes personnelles qui ont besoin de place pour se dire, pour s'affirmer.
tu ne me lis jamais autrement que depuis tes préjugés, ton opinion bien arrêtée dès le départ sur ma pensée et mes convictions. en vérité, tu n'y comprends rien. et comme tu n'es pas idiot, je dois en conclure que tu es de parfaite mauvaise foi, que tu ne veux simplement pas me comprendre. qu'il y a bel et bien un partage des sensibles qui, pour toi, me distingue en droit des deleuze, derrida et rancière. que je m'en distingue en fait, c'est une évidence : je n'ai pas et n'aurai jamais la subtilité de l'un, la profondeur de l'autre, la couverture médiatique du troisième. que je ne sois pas digne d'un moment de ta réflexion, je trouve par contre que c'est une entorse à la morale que tu claironnes sur tous les tons.
alors voici un petit résumé très très approximatif (comme tous les résumés) de mon crédo, pour que tu ne puisses pas dire que tu ne savais pas :
1-on peut être opposé au principe de l'égalité des intelligences sans être partisan d'un principe d'inégalité des intelligences ;
2-le principe de l'égalité des intelligences porte comme sa doublure un principe d'inégalité des intelligences ;
3-à ce binôme inéluctable de l'égalité/inégalité, qui est celui de l'idéologie dominante (en quoi Rancière, même de gauche, est bien de la génération des nouveaux philosophes), il faut opposer la différence/indifférence et l'usage/propriété.
tu ne me lis jamais autrement que depuis tes préjugés, ton opinion bien arrêtée dès le départ sur ma pensée et mes convictions. en vérité, tu n'y comprends rien. et comme tu n'es pas idiot, je dois en conclure que tu es de parfaite mauvaise foi, que tu ne veux simplement pas me comprendre. qu'il y a bel et bien un partage des sensibles qui, pour toi, me distingue en droit des deleuze, derrida et rancière. que je m'en distingue en fait, c'est une évidence : je n'ai pas et n'aurai jamais la subtilité de l'un, la profondeur de l'autre, la couverture médiatique du troisième. que je ne sois pas digne d'un moment de ta réflexion, je trouve par contre que c'est une entorse à la morale que tu claironnes sur tous les tons.
alors voici un petit résumé très très approximatif (comme tous les résumés) de mon crédo, pour que tu ne puisses pas dire que tu ne savais pas :
1-on peut être opposé au principe de l'égalité des intelligences sans être partisan d'un principe d'inégalité des intelligences ;
2-le principe de l'égalité des intelligences porte comme sa doublure un principe d'inégalité des intelligences ;
3-à ce binôme inéluctable de l'égalité/inégalité, qui est celui de l'idéologie dominante (en quoi Rancière, même de gauche, est bien de la génération des nouveaux philosophes), il faut opposer la différence/indifférence et l'usage/propriété.
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Ouaaah...
Bien bien bien... Le Différend se creuse encore plus. Je ne pensais pas qu'il puisse se creuser davantage. Mais en fait, si. Oui, c'est possible, comme on disait à la? à la? A la sncf allons.
Je pense avoir largement pris ma part, et plus que de raison, dans cette discussion. J'ai dit tout ce que je pouvais dire, et même tout ce que je pensais pouvoir dire. Plus rien à ajouter, en fait. Lessivé, essoré, vidé. Sauf à tourner perpétuellement en rond en fonction de tes merveilleuses contorsions jésuitiques qui chaque fois nous ramènent au point de départ que tu as savamment éludé, cher Stéphane. Et inventer, dans mon épuisement, une langue nouvelle, un néo-volapük, adapté au monde nouveau céans: la néo-Volapükie.
Je remercie toute l'équipe, en premier lieu Balthazar, qui a donné de sa chair et de son verbe pour représenter une "vision du monde" qui tend à rejoindre, lentement mais sûrement, les mythiques nécropoles enfouies sous la mer, tel l'Atlandide.
Que dire d'autre, sinon... Ben en ce qui me concerne, j'attends impatiemment le "retour du roi" dont je ne suis que l'humble palefrenier dans ce monde merveilleux verrouillé par une hiérarchie séculaire. Autrement dit, mon aspiration du moment, c'est que Borges sorte de sa retraite et réponde à tes dernières mises au point.
Tu dis que tu vas voir Borges cet été pour en parler avec lui, de Rancière. Je formule le vœu ardent que vous puissiez vous entretenir sur ce sujet bien avant. Dans un avenir d'autant plus proche etc.
Passke là, entre nous, ça devient trop lourd pour mes frêles épaules. J'ai besoin de me reposer. De voir des films et des séries en streaming. Pour pouvoir revenir eventualy en causer, dans le plus parfait je m'en foutisme. Parce la politique, au fond (enfin, une certaine idée de la "politique"), c'est pas pour moi. J'ai pas les reins assez solides. Je fais pas la blague, face aux Chefs. Les vrais (pas ceux des contes et des légendes), ceux qui ont tout compris aux stratégies entrepreneuriales et qui savent mettre, tourner, les "concepts" au service d'icelles. Je suis, et resterai, un gogo passif s'aliénant, s'étourdissant et s'oubliant avec délice dans les eaux grasses du consumérisme. Et dieu que j'aime ça...
Allez, à pluche.
Bien bien bien... Le Différend se creuse encore plus. Je ne pensais pas qu'il puisse se creuser davantage. Mais en fait, si. Oui, c'est possible, comme on disait à la? à la? A la sncf allons.
Je pense avoir largement pris ma part, et plus que de raison, dans cette discussion. J'ai dit tout ce que je pouvais dire, et même tout ce que je pensais pouvoir dire. Plus rien à ajouter, en fait. Lessivé, essoré, vidé. Sauf à tourner perpétuellement en rond en fonction de tes merveilleuses contorsions jésuitiques qui chaque fois nous ramènent au point de départ que tu as savamment éludé, cher Stéphane. Et inventer, dans mon épuisement, une langue nouvelle, un néo-volapük, adapté au monde nouveau céans: la néo-Volapükie.
Je remercie toute l'équipe, en premier lieu Balthazar, qui a donné de sa chair et de son verbe pour représenter une "vision du monde" qui tend à rejoindre, lentement mais sûrement, les mythiques nécropoles enfouies sous la mer, tel l'Atlandide.
Que dire d'autre, sinon... Ben en ce qui me concerne, j'attends impatiemment le "retour du roi" dont je ne suis que l'humble palefrenier dans ce monde merveilleux verrouillé par une hiérarchie séculaire. Autrement dit, mon aspiration du moment, c'est que Borges sorte de sa retraite et réponde à tes dernières mises au point.
Tu dis que tu vas voir Borges cet été pour en parler avec lui, de Rancière. Je formule le vœu ardent que vous puissiez vous entretenir sur ce sujet bien avant. Dans un avenir d'autant plus proche etc.
Passke là, entre nous, ça devient trop lourd pour mes frêles épaules. J'ai besoin de me reposer. De voir des films et des séries en streaming. Pour pouvoir revenir eventualy en causer, dans le plus parfait je m'en foutisme. Parce la politique, au fond (enfin, une certaine idée de la "politique"), c'est pas pour moi. J'ai pas les reins assez solides. Je fais pas la blague, face aux Chefs. Les vrais (pas ceux des contes et des légendes), ceux qui ont tout compris aux stratégies entrepreneuriales et qui savent mettre, tourner, les "concepts" au service d'icelles. Je suis, et resterai, un gogo passif s'aliénant, s'étourdissant et s'oubliant avec délice dans les eaux grasses du consumérisme. Et dieu que j'aime ça...
Allez, à pluche.
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
non, je lui ai juste donné rendez-vous sur le forum. cet été parce que je suis charrette comme jamais en ce moment (le véhicule, pas le Vendéen - enfin, j'espère pas). ça me plairait de le rencontrer, de remplacer un peu d'énigme par du mystère, mais y a un bout de chemin entre la Bretagne et la Belgique.Tu dis que tu vas voir Borges cet été pour en parler avec lui
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
SP, tu en es toujours au stade de nier complètement qu'il y ait problème et débat. Encore un peu de patience ; bientôt on sera en bout de course, on aura perdu le fil, et tu pourras nous cueillir à l'arrivée. IL FAUT SAUVER WOOT, comme il faut sauver Willy des méchants baleiniers : voilà ton apport à la discussion, tout à fait hors-sujet, comme s'il était en grave danger de destruction de son Moi.
Pour le reste, tout ce que tu dis prouve que tu t'en fous, que ça te passe par dessus la tête. Dans un énoncé il y a le thème et le propos : ici le thème c'est les spectres, et le propos c'est quelque chose comme : la situation amenée par Woot soulève telles questions à leur sujet. Toi tu fais comme si le thème c'était Woot, et le propos, qu'il était menacé par une masse haineuse et déchaînée.
Ah, les masses haineuses qui s'emballent toutes seules, quand les Chefs font défaut, c'est du souci. Et tu précises avec délicatesse : « je ne prétends pas en juger les participants », mais seulement « l'effet de masse »; cette fichue masse dont on comprend bien dès lors à quel point tu ne saurais en faire partie. Tu fais ton Frodon, quoi.
Tu peux chicaner, en disant que c'était le topic de Woot, et qu'on a fait un hold up de son topic, ou en relevant quelques éventuels mots d'oiseaux mal placés ; et conclure que décidément on n'est pas sport. C'est vrai : c'est pas sport d'avoir pourri son topic, et nui, quelque part, à la rencontre de Mondes et de leur légitime lectorat. Encore que, ça se discute : rien de tel que la polémique pour faire du buzz. C'est pas sport d'avoir fait dériver le topic de Mondes en un topic sur les spectres ; c'est pas poli, pas élégant, pas distingué, ça manque de noblesse.
C'est à peu près tout ce qu'on pourrait te concéder ; mais en fait ce serait idiot, parce que : faire un exercice de critique à partir de la situation qu'il amène est justement la définition de l'engagement que les spectres essaient de tenir. « Allons allons, faut pas critiquer ; on dit pas c'est pas bon, on dit j'aime pas ; et pour la vraie critique, laisse donc faire les grands. » C'est ce que tu dis et répètes, imperturbablement, sans que jamais t'effleure l'idée qu'on comprenne ce que ça veut dire.
Le différend va se divisant sur lui-même à l'infini. A chaque tour, il faut une énergie, une tension accrue pour encore répondre du différend, pour en garder la trace, pour rester sur sa piste. A un certain point, tout semble devenir indistinct ; on ne peut jamais mettre le doigt dessus. Le différend, c'est ce qui renvoie à un inexistant ou un quasi-existant, au degré minimal d'apparition dans un monde donné, paraît-il. C'est le point de fuite d'un système donné, le hors lieu dans le lieu. Il est impossible d'inscrire l'inexistant, si ce n'est sous la forme même de cette impossibilité, dit Badiou causant de Derrida.
Nous ne sommes pas partis ici pour poursuivre ce point fuyant, ce point mobile, beaucoup plus loin que là où nous en sommes rendus, visiblement... On peut quand même dire qu'un de ses noms pourrait être simplement « nouvel inscrit », comme au temps de IQI, l'Invité Qui s'Inscrira. Toi tu me parles de Socrate et Lao Tseu, et moi je te parle plutôt de cet individu, de sexe, âge et confession indéterminés... C'est à lui qu'on s'adresse, pas à Lao Tseu. Toi tu me parles de lecteurs potentiels, et moi je te parle de nouveaux rédacteurs. Ou, tu me parles de toi et de nous, et moi je te parle d'eux...
C'est bien joli, la réconciliation au nom de l'impuissance à formuler la bonne réponse ; mais tu restes le mec qui a embrassé celui qui nous traite de crétins haineux et donc se complaît à abîmer notre image, de sorte que notre adresse éventuelle à celui qui n'est pas encore là s'en trouve compromise, brouillée. Par là d'ailleurs, Frodon (qui n'est lui ni crétin ni haineux mais évidemment plutôt le contraire, entendons-nous bien – sans compter qu'en effet, il a un pseudonyme) nous indique nettement, quoique de manière inversée, la direction qu'il nous faudrait prendre. Ce qui fait que tout ça ne sert pas à rien, en fin de compte, on peut dire.
Pour le reste, tout ce que tu dis prouve que tu t'en fous, que ça te passe par dessus la tête. Dans un énoncé il y a le thème et le propos : ici le thème c'est les spectres, et le propos c'est quelque chose comme : la situation amenée par Woot soulève telles questions à leur sujet. Toi tu fais comme si le thème c'était Woot, et le propos, qu'il était menacé par une masse haineuse et déchaînée.
Ah, les masses haineuses qui s'emballent toutes seules, quand les Chefs font défaut, c'est du souci. Et tu précises avec délicatesse : « je ne prétends pas en juger les participants », mais seulement « l'effet de masse »; cette fichue masse dont on comprend bien dès lors à quel point tu ne saurais en faire partie. Tu fais ton Frodon, quoi.
Tu peux chicaner, en disant que c'était le topic de Woot, et qu'on a fait un hold up de son topic, ou en relevant quelques éventuels mots d'oiseaux mal placés ; et conclure que décidément on n'est pas sport. C'est vrai : c'est pas sport d'avoir pourri son topic, et nui, quelque part, à la rencontre de Mondes et de leur légitime lectorat. Encore que, ça se discute : rien de tel que la polémique pour faire du buzz. C'est pas sport d'avoir fait dériver le topic de Mondes en un topic sur les spectres ; c'est pas poli, pas élégant, pas distingué, ça manque de noblesse.
C'est à peu près tout ce qu'on pourrait te concéder ; mais en fait ce serait idiot, parce que : faire un exercice de critique à partir de la situation qu'il amène est justement la définition de l'engagement que les spectres essaient de tenir. « Allons allons, faut pas critiquer ; on dit pas c'est pas bon, on dit j'aime pas ; et pour la vraie critique, laisse donc faire les grands. » C'est ce que tu dis et répètes, imperturbablement, sans que jamais t'effleure l'idée qu'on comprenne ce que ça veut dire.
Woot a écrit:Même si nous semblons nous mouvoir dans deux dimensions à peu près parallèles, qui ne semble à première vu ne jamais devoir se croiser...
Le différend va se divisant sur lui-même à l'infini. A chaque tour, il faut une énergie, une tension accrue pour encore répondre du différend, pour en garder la trace, pour rester sur sa piste. A un certain point, tout semble devenir indistinct ; on ne peut jamais mettre le doigt dessus. Le différend, c'est ce qui renvoie à un inexistant ou un quasi-existant, au degré minimal d'apparition dans un monde donné, paraît-il. C'est le point de fuite d'un système donné, le hors lieu dans le lieu. Il est impossible d'inscrire l'inexistant, si ce n'est sous la forme même de cette impossibilité, dit Badiou causant de Derrida.
Nous ne sommes pas partis ici pour poursuivre ce point fuyant, ce point mobile, beaucoup plus loin que là où nous en sommes rendus, visiblement... On peut quand même dire qu'un de ses noms pourrait être simplement « nouvel inscrit », comme au temps de IQI, l'Invité Qui s'Inscrira. Toi tu me parles de Socrate et Lao Tseu, et moi je te parle plutôt de cet individu, de sexe, âge et confession indéterminés... C'est à lui qu'on s'adresse, pas à Lao Tseu. Toi tu me parles de lecteurs potentiels, et moi je te parle de nouveaux rédacteurs. Ou, tu me parles de toi et de nous, et moi je te parle d'eux...
C'est bien joli, la réconciliation au nom de l'impuissance à formuler la bonne réponse ; mais tu restes le mec qui a embrassé celui qui nous traite de crétins haineux et donc se complaît à abîmer notre image, de sorte que notre adresse éventuelle à celui qui n'est pas encore là s'en trouve compromise, brouillée. Par là d'ailleurs, Frodon (qui n'est lui ni crétin ni haineux mais évidemment plutôt le contraire, entendons-nous bien – sans compter qu'en effet, il a un pseudonyme) nous indique nettement, quoique de manière inversée, la direction qu'il nous faudrait prendre. Ce qui fait que tout ça ne sert pas à rien, en fin de compte, on peut dire.
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
balthazar claes a écrit:
C'est bien joli, la réconciliation au nom de l'impuissance à formuler la bonne réponse ; mais tu restes le mec qui a embrassé celui qui nous traite de crétins haineux et donc se complaît à abîmer notre image, de sorte que notre adresse éventuelle à celui qui n'est pas encore là s'en trouve compromise, brouillée. Par là d'ailleurs, Frodon (qui n'est lui ni crétin ni haineux mais évidemment plutôt le contraire, entendons-nous bien – sans compter qu'en effet, il a un pseudonyme) nous indique nettement, quoique de manière inversée, la direction qu'il nous faudrait prendre. Ce qui fait que tout ça ne sert pas à rien, en fin de compte, on peut dire.
T'en fait trop de ces propos sans conséquence de Frodon, ça en devient vraiment curieux. Y a des raisons bien plus graves d'hésiter à discuter et échanger du travail avec un mec. ça, je peux te l'assurer.
Je sais pas... par exemple quand un mec défend dans un procès un sale millionnaire qui veut foutre un membre de ta famille en taule parce que dans un journal indépendant ce membre de ta famille a dénoncé des détournements de fonds importants.
Bizarrement comme ce mec qui a défendu ce sale millionnaire est aussi plus ou moins un ami de ta famille qui s'était marié avec ta cousine, mais l'a abandonné avec son enfant pour aller se marier avec d'autres personnes qui parfois lui permettent de se placer politiquement, et à un moment prendre le ministère des affaires étrangères d'un petit pays où la corruption est quelque chose d'assez répandu... bref ce mec là qui a tout du salaud quand tu le croise t'arrives pas à le détester, tu lui cause quand même, et ne voit en lui que quelqu'un qui fait sa route avec ses moyens... il a d'ailleurs un projet de création de télévision avec un de tes cousins, un cousin dont t'aimes le train de vie. Tu as demandé à ce cousin d'où venait l'argent de ce projet, il a répondu qu'il venait de l'autre (le salaud), et qu'il se foutait du comment il s'était procuré ce fric (sans doute beaucoup lors de l'occupation du ministère des affaires étrangères).
beaucoup de gens qui t'entoure jouent dans ce jeu politique d'un petit pays qui répond aux clichés de l'afrique post-coloniale, tes tontons qui ont fait leur mai 68 et quelques mois et années de prison parce qu'ils se sont opposés à l'administration coloniale... mais qui après la déclaration d'indépendance sont devenus une partie de "l'élite" du pays, et ce qu'il y a de plus convenu, bien loin des idéaux qui les animaient durant l'ère coloniale, et un ami artiste avec qui t'as bossé et qui s'est fait viré de pas mal de lieux de spectacles tenus par la coopération française parce qu'il a fait une performance mâtiné de formes de châtiments traditionnels qui visait symboliquement la politique du blanc ancien colonisateur... cette action répressive des organes de coopération de l'ancien colon, te semble fortement servir la publicité de ton ami artiste. Cet ami artiste qui te dit que ta famille là (en terme assez polis quand même), c'est une bande d'hypocrites et de gens pas intègres, tu fais malgré ça une vidéo avec lui qui accompagne son spectacle sur les morts en mer causés par la politique frontalière des anciens colons, mais tu ne peux pas supporter les tensions entre ta famille et cet artiste, qui d'après ta famille a soutenu moralement le millionnaire qui voulait envoyer un des membres de ta famille en taule. Tu ne sais plus qui est intègre ou pas, t'en a plus rien à barrer, parce que comme on dit "tous pourris". Un membre proche de ta famille va faire des colloques internationaux labélisé nations unis avec son pote qui l'a placé, mais tu comprends que ça a plus avoir avec le voyage touristique que la politique. Que de toute manière même si ça avait l'intention d'être politique ça a sans doute été noyé dans les protocoles, formes qui noient les idées... Tu te demande comment il est possible dans ces conditions de faire de la politique dans un pays ou pourtant il est nécessaire de faire de la politique. Un mec qui te parle de syndicalisme, qui te dit qu'il est le fondateur de l'organe syndical à l'Université, et s'est retiré de la vie politique pour s'occuper de ses chèvres en attendant que son parti arrive au pouvoir... te semble humble, mais tu remarques qu'il a une bien belle montre à son poignet.
Au milieu de tout ça t'as l'impression que l'artiste avec qui t'as bossé et qui se donne aussi une image de marginal mais connaît le pays, sa politique, sa culture sur le bout des doigts est un gars sacrement intéressant, même si tu ne comprend pas qu'après avoir dénoncé la politique de l'ancien colon et s'être mis à dos le système de coopération à l'échelle local, il continu à travailler avec ce même système à plus grande échelle.... de manière plus décentralisée. C'est sans doute là son passé de journaliste culturel de RFI qui continu à définir ses actes.
Tu commences à croire que les personnes les moins pourries sont tes grand-mères, grandes tantes, mais lorsque tu te rends compte qu'elles ont des propos xénophobes et une grande intolérance religieuse, tu te dit merde t'es vraiment dans la merde dans ce monde pourri où t'es toi même un pourri.
Pire tu te rend compte que l'esclavage dans une forme assez archaïque existe encore, surtout celui de gamines d'entre 5 et 13 ans, et que tes grand-mères adorées le pratique sans aucune mauvaise conscience, elles ont jamais lu de bouquin qui le condamne, et voient plus ça comme prendre en charge, donner un foyer et à manger régulièrement à des enfants de familles pauvres en échange de taches ménagères, les courses etc. Les médias occidentaux et un grand chanteur populaire local en parle en dramatisant, toi t'as toujours vu ça dans le flot de ta vie quotidienne, et ça ne t'as paru scandaleux qu'après être revenu une fois d'occident, avec ta conscience de personne éduquée par le système éducatif, et universitaire de l'ancien colon. Ces enfants ont parfois la chance d'être scolarisés, d'autres fois c'est le minimum, juste l'école coranique. Parfois ils sont tyrannisés des fois ils se sentent presque comme des membres de la famille. Tu te dis qu'au temps officiel de l'esclavage (soit disant aboli) ça ne devait pas être bien différent. En tout cas la conscience de différence de classe dans ce petit pays est encore très prononcée, et tes grands-mères tantes acceptent difficilement des mariages avec des membres de familles au sang moins noble, heureusement certains de tes cousins devenus salafistes radicaux qui s'opposent aux traditions du pays, mais ont des pratiques qui paraissent très bizarres aux yeux de l'islam africain de ce pays, heureusement ces cousins ont refusés de se faire guider dans leur choix de mariage, et malgré le désaveux de leur famille se sont mariés avec des filles de famille non "nobles". Filles dont la famille ne verra pas le visage, même les oncles qui se sont rendus aux mariages malgré la pression familiale... car d'après la tradition religieuse de ces cousins qui s'opposaient à la bêtise du système familiale, il n'est pas permis à un homme autre que le mari de voir le visage de sa femme... (ou un truc du genre)
Bref t'as 50 000 raisons de te scandaliser, et d'éviter de fréquenter un tas de personnes... à commencer par toute ta famille de corrompus et de personnes à la morale pas tout à fait droite voir carrément archaïque, mais qui paraît tout à fait respectable... le pire étant qu'elle descend de la noblesse de ce petit pays, qu'elle a donc été plus du côté de ceux qui exploitaient plutôt que de ceux qui sont exploités... même si pendant l'ère coloniale elle a quand même pu elle aussi jouer le rôle de victime d'un système injuste. Heureusement grâce à l'indépendance et la colonisation le système féodal a été remplacé par la belle démocratie, une belle démocratie bien mal maîtrisé il te semble... mais elle permet à des gens qui n'ont pas le sang bleu de s'affirmer eux aussi, et de participer à la grande corruption de ce monde...
Et enfin, heureusement pour toi, t'as croisé des colombes, pures, barbares, saines, punks dans leurs intentions sans compromis... les spectres du cinéma. Ô Spectres qui sauveront ton âme!
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
balthazar claes a écrit:Woot a écrit:Même si nous semblons nous mouvoir dans deux dimensions à peu près parallèles, qui ne semble à première vu ne jamais devoir se croiser...
Le différend va se divisant sur lui-même à l'infini. A chaque tour, il faut une énergie, une tension accrue pour encore répondre du différend, pour en garder la trace, pour rester sur sa piste. A un certain point, tout semble devenir indistinct ; on ne peut jamais mettre le doigt dessus. Le différend, c'est ce qui renvoie à un inexistant ou un quasi-existant, au degré minimal d'apparition dans un monde donné, paraît-il. C'est le point de fuite d'un système donné, le hors lieu dans le lieu. Il est impossible d'inscrire l'inexistant, si ce n'est sous la forme même de cette impossibilité, dit Badiou causant de Derrida.
Nous ne sommes pas partis ici pour poursuivre ce point fuyant, ce point mobile, beaucoup plus loin que là où nous en sommes rendus, visiblement... On peut quand même dire qu'un de ses noms pourrait être simplement « nouvel inscrit », comme au temps de IQI, l'Invité Qui s'Inscrira. Toi tu me parles de Socrate et Lao Tseu, et moi je te parle plutôt de cet individu, de sexe, âge et confession indéterminés... C'est à lui qu'on s'adresse, pas à Lao Tseu. Toi tu me parles de lecteurs potentiels, et moi je te parle de nouveaux rédacteurs. Ou, tu me parles de toi et de nous, et moi je te parle d'eux...
Toi tu me cause que des gens qui peuvent répondre à la définition que se donnent les spectres, donc tu ne me parle que de vous, enfin de toi et de ta définition de ce qui dans ce forum peut apparaître comme répondant à la définition que tu fais d'un rédacteur modèle du forum des spectres : un indéfini dont le nom, le pseudonyme n'a pas d'importance, de poids symbolique qui donnerait à sa parole une légitimité qui viendrait d'une histoire extérieure au moment et au lieu où il écrit. Hors je t'explique que l'histoire des spectres n'appartient pas qu'aux spectres à partir du moment où les lecteurs (et rédacteurs, qui sont aussi des lecteurs si je comprend bien) peuvent venir de n'importe où. Et que de toute manière cette histoire est protéïforme et dans les faits s'est déjà éloignée de l'idée que tu t'en fait.
Et il y a impossibilité, car un pseudonyme ayant été identifié pendant que l'histoire des spectres commence à prendre du poids, échappe au fait d'être juste quelque chose de non légitimé par des organes légitimant. Le pseudonyme même dans le cadre de la politique des spectres, échappe à l'idée que se fait elle même d'elle-même cette politique, comme le communisme échappe aux régimes politiques qui se sont servit de son idéologie pour se mettre en place. Les spectres c'est une réalité multiple, qui échappe aux spectres, et d'autant plus si tous les pseudonymes ne sont pas juste "cet invité qui s'inscrira", ou juste "invité", car "invité" seulement c'est mieux, comme ça y a pas de marqueur spécifique, car "cet invité qui s'inscrira", c'est déjà un pseudonyme comme un autre... si on ne devient pas tous juste des "invités", qu'on en reste à des pseudonymes, et que certains des pseudonymes ont accès à des espaces que d'autres pseudonymes ne peuvent pas fréquenter, bah il est impossible d'échapper à une histoire qui donnerait une importance légitimante à certains pseudonymes qui fréquentent l'espace des spectres. Une histoire des spectres qu'elle soit juste interne ou liée à un système plus large qui est celui de la critique française... d'ailleurs je signale que les spectres ont déjà été identifiés et marqués par des institutions, et ce du fait même de leur politique éditoriale et de leurs choix : la cinémathèque et France culture.
Et derrière ces spectres il y avait des noms et pseudonymes, adeline et eyquem qui ont parlé au nom des spectres à France culture par exemple, et ont ainsi séparé concrètement l'histoire des spectres d'une histoire des spectres purement interne ou adéquate à l'idéologie que tu prônes. La cinémathèque a placé les spectres dans ses présentoirs, et lié le système spectres, à un système institutionnel reconnu, fait de la revue spectres une revue officielle, et absolument rien de barbare, d'autant plus que maintenant y a un issn et un isbn et des noms de rédacteurs officiels.
Tu crois que l'histoire d'une revue classique se fait différemment?
Les spectres c'est plusieurs réalités qui se chevauchent, tes mots formulent une part de cette réalité, parfois même ils fantasment cette réalité. Il faut prendre au sérieux Jerzy quand il dit que les dirigeants des spectres c'est ni toi, ni lui... que vous êtes même minoritaires. Enfin, toi t'as un peu plus le cul entre deux chaises, Jerzy lui est plus proche dans sa position de l'idée que l'on peut se faire des spectres à partir de leur "idéologie de base"... Il ne s'est pas engagé dans ce qui a fait flirter la revue avec des institutions, et des marqueurs économiques (isbn, issn) qui font que son image peut prétendre à celle d'une revue classique. On a juste récupéré son travail, le seul choix qu'il ait fait c'est de le céder.
Mais bon, tu vas me pousser à croire que je perds mon temps à plier les cheveux en quatre avec des gars qui font d'une grenouille un boeuf. Pire tu vas me donner l'impression que t'es un mec, derrière son ordinateur, qui prend le peu qui compose son monde (dont au fond les enjeux sont à l'échelle de ceux d'une cour d'école) et tente de lui donner un poids politique et moral qui justifierai de juger gravement un autre. Comme un enfant qui en juge un autre gravement parce qu'il a parlé et a échangé ses jouets avec un autre écolier qui se serait moqué de la couleur de ses cheveux, et du vieux modèle de power rangers que son pôpa lui a acheté pour Noël. bref tu vas finir par me faire rejoindre le jugement de certains qui ne voient ici que des gamineries.
Dernière édition par wootsuibrick le Sam 20 Avr 2013 - 11:07, édité 9 fois
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Woo, quel est le rapport ?
Même si mes interventions sont fantomiques ( pour tous ) je viens au front.
Frodon a insulté personnellement les spectres, il va s'en dire que c'est un juste retour des choses puisqu'on ne l'a pas épargné mais cette insulte pas du tout pertinante d'ailleur et une attaque fait pour piqué et surtout fait pour signifier la basse zone ou se traine lamentablement les spectres par rapport aux hauteur de vue de sieur frodon.
D'ailleurs dans cette notule le monsieur ne dit rien de nous, de ce qu'il n'aime pas dans notre maniere de travailler alors que les spectres, borges principalemenr, ont tant de fois et cela de manière très minutieuse, certes trop peut être, décris toutes les circonvolutions de l"art" sirupeux frodien.
Woo, ton poste est super bizarre et nous demande en fait la même chose que frodon, prendre de la hauteur et savoir mesurer ces indignations hesseliennes. Je pense moi surtout qu'il faut savoir prendre les choses au moment ou elle arrivent et en l'occurence il y a bien un problème qui doit générer une réponse, on est pas des boudhistes tibétain, on ne tend pas l'autre joue comme tu en appel de tes voeux. Le travail critique est un travail de choix, c'est même son essence.
Même si mes interventions sont fantomiques ( pour tous ) je viens au front.
Frodon a insulté personnellement les spectres, il va s'en dire que c'est un juste retour des choses puisqu'on ne l'a pas épargné mais cette insulte pas du tout pertinante d'ailleur et une attaque fait pour piqué et surtout fait pour signifier la basse zone ou se traine lamentablement les spectres par rapport aux hauteur de vue de sieur frodon.
D'ailleurs dans cette notule le monsieur ne dit rien de nous, de ce qu'il n'aime pas dans notre maniere de travailler alors que les spectres, borges principalemenr, ont tant de fois et cela de manière très minutieuse, certes trop peut être, décris toutes les circonvolutions de l"art" sirupeux frodien.
Woo, ton poste est super bizarre et nous demande en fait la même chose que frodon, prendre de la hauteur et savoir mesurer ces indignations hesseliennes. Je pense moi surtout qu'il faut savoir prendre les choses au moment ou elle arrivent et en l'occurence il y a bien un problème qui doit générer une réponse, on est pas des boudhistes tibétain, on ne tend pas l'autre joue comme tu en appel de tes voeux. Le travail critique est un travail de choix, c'est même son essence.
glj- Messages : 518
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
glj a écrit:Woo, quel est le rapport ?
Woo, ton poste est super bizarre et nous demande en fait la même chose que frodon, prendre de la hauteur et savoir mesurer ces indignations hesseliennes. Je pense moi surtout qu'il faut savoir prendre les choses au moment ou elle arrivent et en l'occurence il y a bien un problème qui doit générer une réponse, on est pas des boudhistes tibétain, on ne tend pas l'autre joue comme tu en appel de tes voeux. Le travail critique est un travail de choix, c'est même son essence.
bof, pense ce que tu veux, ou plutôt ce que tu peux... ça se trouve je suis moi aussi un hobbit baveux.
Tout travail est un travail de choix, c'est même là l'essence du travail, choisir un geste plutôt qu'un autre pour aboutir à une action.
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
wootsuibrick a écrit:
T'en fait trop de ces propos sans conséquence de Frodon, ça en devient vraiment curieux. Y a des raisons bien plus graves d'hésiter à discuter et échanger du travail avec un mec. ça, je peux te l'assurer.
Je sais pas... par exemple quand un mec défend dans un procès un sale millionnaire qui veut foutre un membre de ta famille en taule parce que dans un journal indépendant ce membre de ta famille a dénoncé des détournements de fonds importants.
Bizarrement comme ce mec qui a défendu ce sale millionnaire est aussi plus ou moins un ami de ta famille qui s'était marié avec ta cousine, mais l'a abandonné avec son enfant pour aller se marier avec d'autres personnes qui parfois lui permettent de se placer politiquement, et à un moment prendre le ministère des affaires étrangères d'un petit pays où la corruption est quelque chose d'assez répandu... bref ce mec là qui a tout du salaud quand tu le croise t'arrives pas à le détester, tu lui cause quand même, et ne voit en lui que quelqu'un qui fait sa route avec ses moyens... il a d'ailleurs un projet de création de télévision avec un de tes cousins, un cousin dont t'aimes le train de vie. Tu as demandé à ce cousin d'où venait l'argent de ce projet, il a répondu qu'il venait de l'autre (le salaud), et qu'il se foutait du comment il s'était procuré ce fric (sans doute beaucoup lors de l'occupation du ministère des affaires étrangères).
beaucoup de gens qui t'entoure jouent dans ce jeu politique d'un petit pays qui répond aux clichés de l'afrique post-coloniale, tes tontons qui ont fait leur mai 68 et quelques mois et années de prison parce qu'ils se sont opposés à l'administration coloniale... mais qui après la déclaration d'indépendance sont devenus une partie de "l'élite" du pays, et ce qu'il y a de plus convenu, bien loin des idéaux qui les animaient durant l'ère coloniale, et un ami artiste avec qui t'as bossé et qui s'est fait viré de pas mal de lieux de spectacles tenus par la coopération française parce qu'il a fait une performance mâtiné de formes de châtiments traditionnels qui visait symboliquement la politique du blanc ancien colonisateur... cette action répressive des organes de coopération de l'ancien colon, te semble fortement servir la publicité de ton ami artiste. Cet ami artiste qui te dit que ta famille là (en terme assez polis quand même), c'est une bande d'hypocrites et de gens pas intègres, tu fais malgré ça une vidéo avec lui qui accompagne son spectacle sur les morts en mer causés par la politique frontalière des anciens colons, mais tu ne peux pas supporter les tensions entre ta famille et cet artiste, qui d'après ta famille a soutenu moralement le millionnaire qui voulait envoyer un des membres de ta famille en taule. Tu ne sais plus qui est intègre ou pas, t'en a plus rien à barrer, parce que comme on dit "tous pourris". Un membre proche de ta famille va faire des colloques internationaux labélisé nations unis avec son pote qui l'a placé, mais tu comprends que ça a plus avoir avec le voyage touristique que la politique. Que de toute manière même si ça avait l'intention d'être politique ça a sans doute été noyé dans les protocoles, formes qui noient les idées... Tu te demande comment il est possible dans ces conditions de faire de la politique dans un pays ou pourtant il est nécessaire de faire de la politique. Un mec qui te parle de syndicalisme, qui te dit qu'il est le fondateur de l'organe syndical à l'Université, et s'est retiré de la vie politique pour s'occuper de ses chèvres en attendant que son parti arrive au pouvoir... te semble humble, mais tu remarques qu'il a une bien belle montre à son poignet.
Au milieu de tout ça t'as l'impression que l'artiste avec qui t'as bossé et qui se donne aussi une image de marginal mais connaît le pays, sa politique, sa culture sur le bout des doigts est un gars sacrement intéressant, même si tu ne comprend pas qu'après avoir dénoncé la politique de l'ancien colon et s'être mis à dos le système de coopération à l'échelle local, il continu à travailler avec ce même système à plus grande échelle.... de manière plus décentralisée. C'est sans doute là son passé de journaliste culturel de RFI qui continu à définir ses actes.
Tu commences à croire que les personnes les moins pourries sont tes grand-mères, grandes tantes, mais lorsque tu te rends compte qu'elles ont des propos xénophobes et une grande intolérance religieuse, tu te dit merde t'es vraiment dans la merde dans ce monde pourri où t'es toi même un pourri.
Pire tu te rend compte que l'esclavage dans une forme assez archaïque existe encore, surtout celui de gamines d'entre 5 et 13 ans, et que tes grand-mères adorées le pratique sans aucune mauvaise conscience, elles ont jamais lu de bouquin qui le condamne, et voient plus ça comme prendre en charge, donner un foyer et à manger régulièrement à des enfants de familles pauvres en échange de taches ménagères, les courses etc. Les médias occidentaux et un grand chanteur populaire local en parle en dramatisant, toi t'as toujours vu ça dans le flot de ta vie quotidienne, et ça ne t'as paru scandaleux qu'après être revenu une fois d'occident, avec ta conscience de personne éduquée par le système éducatif, et universitaire de l'ancien colon. Ces enfants ont parfois la chance d'être scolarisés, d'autres fois c'est le minimum, juste l'école coranique. Parfois ils sont tyrannisés des fois ils se sentent presque comme des membres de la famille. Tu te dis qu'au temps officiel de l'esclavage (soit disant aboli) ça ne devait pas être bien différent. En tout cas la conscience de différence de classe dans ce petit pays est encore très prononcée, et tes grands-mères tantes acceptent difficilement des mariages avec des membres de familles au sang moins noble, heureusement certains de tes cousins devenus salafistes radicaux qui s'opposent aux traditions du pays, mais ont des pratiques qui paraissent très bizarres aux yeux de l'islam africain de ce pays, heureusement ces cousins ont refusés de se faire guider dans leur choix de mariage, et malgré le désaveux de leur famille se sont mariés avec des filles de famille non "nobles". Filles dont la famille ne verra pas le visage, même les oncles qui se sont rendus aux mariages malgré la pression familiale... car d'après la tradition religieuse de ces cousins qui s'opposaient à la bêtise du système familiale, il n'est pas permis à un homme autre que le mari de voir le visage de sa femme... (ou un truc du genre)
Bref t'as 50 000 raisons de te scandaliser, et d'éviter de fréquenter un tas de personnes... à commencer par toute ta famille de corrompus et de personnes à la morale pas tout à fait droite voir carrément archaïque, mais qui paraît tout à fait respectable... le pire étant qu'elle descend de la noblesse de ce petit pays, qu'elle a donc été plus du côté de ceux qui exploitaient plutôt que de ceux qui sont exploités... même si pendant l'ère coloniale elle a quand même pu elle aussi jouer le rôle de victime d'un système injuste. Heureusement grâce à l'indépendance et la colonisation le système féodal a été remplacé par la belle démocratie, une belle démocratie bien mal maîtrisé il te semble... mais elle permet à des gens qui n'ont pas le sang bleu de s'affirmer eux aussi, et de participer à la grande corruption de ce monde...
Et enfin, heureusement pour toi, t'as croisé des colombes, pures, barbares, saines, punks dans leurs intentions sans compromis... les spectres du cinéma. Ô Spectres qui sauveront ton âme!
Là tu marques toute une série de points, j'ai l'impression
d'abord tu mets en évidence le fait que mon discours tend à se déporter vers un certain moralisme, un ton de donneur de leçon... Je répondrai que 5 minutes avant d'en parler, j'ignorais totalement quelle pouvait bien être la définition ou le modèle des spectres. C'est en forgeant qu'on devient forgeron, et c'est dans l'exercice de cette mise sous tension conflictuelle de l'écriture qu'on en vient à dire des trucs, qui ne sont que des propositions, et qui peuvent bien être abandonnés tout aussitôt. Faut pas croire, mon discours est idéaliste et précaire, et y a de quoi rire, du point de vue de tous les réalismes du monde, en effet... Malgré les effets de manche diversement grandiloquents, on n'est pas du tout dans une parole performative ici, mais plutôt dans une parole qui n'est pas sans analogie avec celle de l'alcoolique, qui se place dans une bulle hors du temps pour juger de la marche du monde, bien à l'abri. C'est pas pour autant des gamineries.
D'autre part, tu ponds cette tirade au statut énonciatif assez particulier, où tu dis « tu » pour « je » et où tu livres des choses sur toi, mais d'une manière assez codée ; ça forme un bloc solide ; là ma critique s'arrête et est impuissante, elle ne peut pas mettre en charpie ton énoncé. Ça fait penser à de la schizo-analyse, pour ce que j'en sais. Bloc d'écriture qui charrie toutes sortes de flux, toutes sortes de mondes ; enfin les mondes annoncés ! Et amenés par toi, pour répondre à la « malveillance » de l'analyste, à la vacherie de ses réactions à tes justifications et explications. Je sais pas, mais là je trouve que ça devient intéressant.
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
1.je ne suis pas sûr de savoir ce que tu veux dire par "thème" et "propos" dans un énoncé. mais je suis sûr qu'aucun énoncé ne se limite à ces deux éléments. parce qu'il manque ici ce que j'essaie de pointer depuis le début : ses conditions de possibilité. conditions de possibilité d'un énoncé incluant Frodon et le sommaire de Mondes... du point de vue du producteur de ce sommaire et du point de vue de ceux qui le reçoivent. conditions de possibilités d'un énoncé incluant woot' et traitre et tricheur, encore de ces deux mêmes points de vue. conditions de possibilité personnelle mais aussi politiques et sociales. je ne crois pas donc pas être hors-sujet ni m'en foutre.balthazar claes a écrit:
Pour le reste, tout ce que tu dis prouve que tu t'en fous, que ça te passe par dessus la tête. Dans un énoncé il y a le thème et le propos : ici le thème c'est les spectres, et le propos c'est quelque chose comme : la situation amenée par Woot soulève telles questions à leur sujet. Toi tu fais comme si le thème c'était Woot, et le propos, qu'il était menacé par une masse haineuse et déchaînée.
Ah, les masses haineuses qui s'emballent toutes seules, quand les Chefs font défaut, c'est du souci. Et tu précises avec délicatesse : « je ne prétends pas en juger les participants », mais seulement « l'effet de masse »; cette fichue masse dont on comprend bien dès lors à quel point tu ne saurais en faire partie. Tu fais ton Frodon, quoi.
2.la masse, les masses, dans ce qu'elles ont de plus dégueulasse et moutonnier, j'en ai fait partie, j'en fais partie, j'en ferai partie. no problem de mon côté à ce sujet. ici, pour des raisons qui tiennent à mon histoire avec les spectres, au fait que je n'en suis pas fondateur entre autre, et aussi à l'accueil houleux de les premiers pas, je parviens à faire jouer un effet de meute. ce qui ne me donne pas de raison surplombante mais un regard autre. pas plus, pas moins.
3.je trouve qu'il y aurait une comparaison marrante à faire entre notre actuelle situation et le habemus papam de Moretti, non ?
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
balthazar claes a écrit: (...)C'est pas pour autant des gamineries.
D'autre part, tu ponds cette tirade au statut énonciatif assez particulier, où tu dis « tu » pour « je » et où tu livres des choses sur toi, mais d'une manière assez codée ; ça forme un bloc solide ; là ma critique s'arrête et est impuissante, elle ne peut pas mettre en charpie ton énoncé. Ça fait penser à de la schizo-analyse, pour ce que j'en sais. Bloc d'écriture qui charrie toutes sortes de flux, toutes sortes de mondes ; enfin les mondes annoncés ! Et amenés par toi, pour répondre à la « malveillance » de l'analyste, à la vacherie de ses réactions à tes justifications et explications. Je sais pas, mais là je trouve que ça devient intéressant.
Oui c'est par pour autant des gamineries, et apparemment il a été nécessaire de se répéter sur dix pages, avant de trouver le point de rencontre. Que ce point de rencontre ait été "bizarre" et apparemment totalement extérieur au coeur du sujet, c'est pas important non plus.
J'espère juste que ça va pas s'arrêter là.
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Woot, quel(s) message(s). C'est la première fois que je suis autant impressionné par une série de réponses dans un sujet de cette façon. Carai comme disent les lusophones.
Je suis, on ne peut plus d'accord avec tes précisions et conclusions. L'histoire des spectres n'appartient qu'à eux.
Je tiens juste à vous rappeler aussi que Jerzy que nous considérons aujourd'hui comme un spectre nous a beaucoup insulté à une certaine époque avec breaker. ça allait de la réponse argumentée et formelle à la simple moquerie en passant par le foutage de gueule généralisé. Lui en tient on rigueur aujourd'hui ? Ou plutôt nous empêchons nous d'écrire, échanger et lire avec lui ?
Je suis, on ne peut plus d'accord avec tes précisions et conclusions. L'histoire des spectres n'appartient qu'à eux.
Je tiens juste à vous rappeler aussi que Jerzy que nous considérons aujourd'hui comme un spectre nous a beaucoup insulté à une certaine époque avec breaker. ça allait de la réponse argumentée et formelle à la simple moquerie en passant par le foutage de gueule généralisé. Lui en tient on rigueur aujourd'hui ? Ou plutôt nous empêchons nous d'écrire, échanger et lire avec lui ?
Les spectres c'est une réalité multiple, qui échappe aux spectres, et d'autant plus si tous les pseudonymes ne sont pas juste "cet invité qui s'inscrira", ou juste "invité", car "invité" seulement c'est mieux, comme ça y a pas de marqueur spécifique, car "cet invité qui s'inscrira", c'est déjà un pseudonyme comme un autre... si on ne devient pas tous juste des "invités", qu'on en reste à des pseudonymes, et que certains des pseudonymes ont accès à des espaces que d'autres pseudonymes ne peuvent pas fréquenter, bah il est impossible d'échapper à une histoire qui donnerait une importance légitimante à certains pseudonymes qui fréquentent l'espace des spectres. Une histoire des spectres qu'elle soit juste interne ou liée à un système plus large qui est celui de la critique française...
DB- Messages : 1528
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Ah non, cette théorie de l'"invité" je trouve ça toujours autant à côté du sujet, enfin du mien. Moi je ne parlais pas d'"invité" mais de "nouvel inscrit", je ne m'inquiète que d'écriture et de texte. J'ai pas du tout envie de discuter d'image, de réputation et de diffusion. C'est encore et toujours mettre la charrue avant les boeufs, du coin de ma lorgnette. Je suis peut-être de mauvaise foi, et toutes ces questions se posent en même temps à la fois, sûrement, mais bon sang qu'est-ce qu'on en a à fiche de l'Histoire des spectres, qui jusqu'à nouvel ordre n'intéresse que nous-mêmes, et encore. Les pseudonymes, c'est pas une question ni un problème ; juste un avantage que nous donne le contexte dans lequel on est apparus, un moyen de jouer, d'avoir les mains un peu plus libres. Pourquoi vouloir en faire un souci ?
C'est toujours la même chicane : quand vous vous interrogez sur la question de l'auteur du texte et du "poids symbolique qui donnerait à sa parole une légitimité", vous vous souciez de tout sauf d'écriture, vous revenez au point de départ. OK, Ok, il y a des effets de prestige, ils sont inévitables, y en a des biens y en a des moches ; mais tout le sens de notre intervention a été de dire que se préoccuper en premier lieu de cela était ridicule et sclérosant. Dès qu'une écriture arrive au stade de l'affirmation, arrive à exister, alors oui certes, elle aura plus de chance d'être retenue, remémorée. Ça ne pose pas spécialement de problème. Vous vous posez trop de questions sur l'auteur. Et je veux pas saper le moral, mais dans cent ans l'Histoire des spectres remplira peut-être pas des chapitres entiers de manuels. On est sur une tête d'épingle, question notoriété. Notre beau topic là au-dessus, il est aussi facile à avaler que de la fonte, on est aussi glamour que le bottin pour 99% des passants, France culture ou pas.
Pour en revenir à la tirade : j'en suis assez éberlué, je dois dire. J'aimerais bien aussi qu'on continue à dérouler la pelote, mais si on sort du mode du conflit je ne sais pas comment on fait, moi. C'est comme si la problématique que je tenais s'était évaporée. Je sais même plus ce que je fous là. Ton bloc de texte a produit une déflagration ; un truc du genre : le choc du réel. Du coup ta démarche s'éclaire brusquement, et les Mondes se trouvent fondés à mes yeux. Et même, maintenant c'est les Mondes qui fondent les spectres, qui leur donnent une ancre, qui assurent leur possibilité d'existence : au-delà des Mondes, des Spectres, super titre en fait. En même temps ce que je dis me paraît radicalement fumeux...
Il faudrait essayer de parler de ce bloc de texte, sans doute ; en parler d'une manière impersonnelle. Il semble lui-même fait d'une écriture impersonnelle. Une telle écriture s'auto-légitimise ; ce serait à peu près ça, la voix anonyme à propos de laquelle je radotais. Tu as trouvé le 7e sens ! Du coup à présent c'est moi qui me trouve l'air d'être une saleté de pessimiste et de cynique, un mécréant.
On est en plein dans des opérations de haute voltige, sûrement, mais je suis aveuglé. Faudrait continuer à l'aveuglette, dans le vide. Ce texte donc parle de l'impossibilité d'éviter les compromis, et dans tous les sens à la fois. Et il est bien vrai qu'on en est tous là, battus à plates coutures dans à peu près toutes les directions où l'on s'engage. Choses connues ; en fonction desquelles on ne peut tenter de résister que sur un unique point. Tenir un point de réel, on ne peut pas faire plus, paraît-il.
Le millionnaire pourri, la famille, le colon, les esclavagistes, un artiste, des petites filles, une bien belle montre ; à perte de vue des contradictions et des impasses, en rangs serrés, indéfrichables. Où est le problème ? Comment pourrais-je le savoir mieux que toi ? Une fois rendus là, si je n'ai rien à redire à ton récit (et comment serait-ce possible?), au nom de quoi je fais mine de te faire la leçon ? Ou peut-être est-ce à mon tour d'arrêter de me faire passer pour un pur esprit, et d'avouer à quel point je suis dans les faits mal placé pour poser la moindre affirmation ? Il me semble pourtant que ça sauterait même aux yeux d'un aveugle. Je n'affirme jamais rien. J'ai juste affirmé que ton affirmation n'était pas nette. Maintenant elle l'est devenue, et je n'ai rien à redire. Des histoires de colonisation, moi je suis un enfoiré de colon. Je colonise tout ce qui se trouve sur ma route. Impossible de lâcher la crosse qu'on m'a fournie au départ. Je suis bien persuadé que jamais la colonisation ne prendra fin... C'est pourquoi je n'écris pas, à quoi bon, de toute façon personne ne lit.
La question c'est de savoir à qui on s'adresse, en écrivant. D'un côté, ceux qui sont le public prévu, les intellectuels, déjà convaincus de ce qu'ils trouveront dans le texte. De l'autre, le public virtuel, les colonisés au nom de qui on écrit (jamais parler en leur nom, à leur place... parler à eux, au moment où on sait bien qu'on est d'entre eux), mais qui risquent de ne jamais rencontrer le texte. Il faut écrire, pour eux, dans leur langue, de telle sorte que peut-être l'un d'entre eux viendra.
Qu'il vienne ou pas le public, c'est pas l'affaire de celui qui écrit. Il faut bien qu'il vise un public, qu'il s'adresse à quelqu'un. Pas un lecteur universel, une âme an-historique, mais un lecteur situé historiquement. Et celui qui écrit, cherche ce lecteur sans lequel son texte est lettre morte. Mais il le cherche d'abord dans et par l'écriture. L'affaire des spectres, ça m'a toujours semblé être libérer des possibilités d'écriture. Ce en quoi l'expérience de ce topic me paraît une expérience plutôt réussie, dans la confusion. L'écriture, c'est affaire de dévoilement. Libérer de l'écriture, c'est lever le voile sur des pans du réel, et fondamentalement sur la réalité de l'oppression. Bref, voilà toutes les généralités qu'il y a dans mes fiches Que sais-je ? sur ce sujet..
C'est toujours la même chicane : quand vous vous interrogez sur la question de l'auteur du texte et du "poids symbolique qui donnerait à sa parole une légitimité", vous vous souciez de tout sauf d'écriture, vous revenez au point de départ. OK, Ok, il y a des effets de prestige, ils sont inévitables, y en a des biens y en a des moches ; mais tout le sens de notre intervention a été de dire que se préoccuper en premier lieu de cela était ridicule et sclérosant. Dès qu'une écriture arrive au stade de l'affirmation, arrive à exister, alors oui certes, elle aura plus de chance d'être retenue, remémorée. Ça ne pose pas spécialement de problème. Vous vous posez trop de questions sur l'auteur. Et je veux pas saper le moral, mais dans cent ans l'Histoire des spectres remplira peut-être pas des chapitres entiers de manuels. On est sur une tête d'épingle, question notoriété. Notre beau topic là au-dessus, il est aussi facile à avaler que de la fonte, on est aussi glamour que le bottin pour 99% des passants, France culture ou pas.
Pour en revenir à la tirade : j'en suis assez éberlué, je dois dire. J'aimerais bien aussi qu'on continue à dérouler la pelote, mais si on sort du mode du conflit je ne sais pas comment on fait, moi. C'est comme si la problématique que je tenais s'était évaporée. Je sais même plus ce que je fous là. Ton bloc de texte a produit une déflagration ; un truc du genre : le choc du réel. Du coup ta démarche s'éclaire brusquement, et les Mondes se trouvent fondés à mes yeux. Et même, maintenant c'est les Mondes qui fondent les spectres, qui leur donnent une ancre, qui assurent leur possibilité d'existence : au-delà des Mondes, des Spectres, super titre en fait. En même temps ce que je dis me paraît radicalement fumeux...
Il faudrait essayer de parler de ce bloc de texte, sans doute ; en parler d'une manière impersonnelle. Il semble lui-même fait d'une écriture impersonnelle. Une telle écriture s'auto-légitimise ; ce serait à peu près ça, la voix anonyme à propos de laquelle je radotais. Tu as trouvé le 7e sens ! Du coup à présent c'est moi qui me trouve l'air d'être une saleté de pessimiste et de cynique, un mécréant.
On est en plein dans des opérations de haute voltige, sûrement, mais je suis aveuglé. Faudrait continuer à l'aveuglette, dans le vide. Ce texte donc parle de l'impossibilité d'éviter les compromis, et dans tous les sens à la fois. Et il est bien vrai qu'on en est tous là, battus à plates coutures dans à peu près toutes les directions où l'on s'engage. Choses connues ; en fonction desquelles on ne peut tenter de résister que sur un unique point. Tenir un point de réel, on ne peut pas faire plus, paraît-il.
Le millionnaire pourri, la famille, le colon, les esclavagistes, un artiste, des petites filles, une bien belle montre ; à perte de vue des contradictions et des impasses, en rangs serrés, indéfrichables. Où est le problème ? Comment pourrais-je le savoir mieux que toi ? Une fois rendus là, si je n'ai rien à redire à ton récit (et comment serait-ce possible?), au nom de quoi je fais mine de te faire la leçon ? Ou peut-être est-ce à mon tour d'arrêter de me faire passer pour un pur esprit, et d'avouer à quel point je suis dans les faits mal placé pour poser la moindre affirmation ? Il me semble pourtant que ça sauterait même aux yeux d'un aveugle. Je n'affirme jamais rien. J'ai juste affirmé que ton affirmation n'était pas nette. Maintenant elle l'est devenue, et je n'ai rien à redire. Des histoires de colonisation, moi je suis un enfoiré de colon. Je colonise tout ce qui se trouve sur ma route. Impossible de lâcher la crosse qu'on m'a fournie au départ. Je suis bien persuadé que jamais la colonisation ne prendra fin... C'est pourquoi je n'écris pas, à quoi bon, de toute façon personne ne lit.
La question c'est de savoir à qui on s'adresse, en écrivant. D'un côté, ceux qui sont le public prévu, les intellectuels, déjà convaincus de ce qu'ils trouveront dans le texte. De l'autre, le public virtuel, les colonisés au nom de qui on écrit (jamais parler en leur nom, à leur place... parler à eux, au moment où on sait bien qu'on est d'entre eux), mais qui risquent de ne jamais rencontrer le texte. Il faut écrire, pour eux, dans leur langue, de telle sorte que peut-être l'un d'entre eux viendra.
Qu'il vienne ou pas le public, c'est pas l'affaire de celui qui écrit. Il faut bien qu'il vise un public, qu'il s'adresse à quelqu'un. Pas un lecteur universel, une âme an-historique, mais un lecteur situé historiquement. Et celui qui écrit, cherche ce lecteur sans lequel son texte est lettre morte. Mais il le cherche d'abord dans et par l'écriture. L'affaire des spectres, ça m'a toujours semblé être libérer des possibilités d'écriture. Ce en quoi l'expérience de ce topic me paraît une expérience plutôt réussie, dans la confusion. L'écriture, c'est affaire de dévoilement. Libérer de l'écriture, c'est lever le voile sur des pans du réel, et fondamentalement sur la réalité de l'oppression. Bref, voilà toutes les généralités qu'il y a dans mes fiches Que sais-je ? sur ce sujet..
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
ah, je crois qu'on a passer un pallier là. chapeau ! du coup je me sens un peu con-con avec mes triviales conditions de possibilité. un temps de retard. comme si je jouais du ravel alors qu'on est déjà passé eu sex pistols. c'est pas grave, ça rajoutera -j'espère- à la cacophonie ambiante.
ouvrir la parole à n'importe qui - mais pas à n'importe quelle parole. brouiller les hiérarchies des clivages et les distributions politiques, sociales culturelles. défaire le partage du sensible actuel. à mon sens, on ne peut faire ça qu'en ayant en principe et en visée de défaire tous les partages du sensible. anarchisme total de ce qu'est pour moi le projet spectres. c'est mon côté fleur bleue, furieusement romantique, mon monde "où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" (jerzy me reprochait ça, il me semble). aller jusqu'au point où il est indifférent de publier un texte de frodon ou de balthazar claes ou de stéphane pichelin. pure utopie en fait, mais l'utopie porte aussi la marque du réel - en ce sens, elle est déjà une condition de possibilité.
mais utopie parce que réalisable seulement dans le monde qui est visé, dans un monde où ces hiérarchies n'existent plus, où les clivages et les distributions eux-mêmes ont perdus toute substantialité, ne sont plus que des moments, des passages, des traits sans trace. monde inatteignable d'une pure extériorité. et bien sûr le projet perdrait à son tour tout sens dans ce monde là, se poseraient d'autres questions. mais surtout, ce monde, nous en sommes loin. il y a alors une nécessité de clôture : les spectres doivent bel et bien se définir une intériorité pour simplement exister
ce que je veux dire, c'est que le problème me semble très pragmatique, entre le principe et la nécessité, principe d'ouverture auquel il n'y a pas de raison absolue de mettre des limites, et nécessité pour exister de mettre pourtant des limites mais relatives.
les sur-réactions à propos de la présence de frodon sur le sommaire de Mondes... m'ont paru refléter un renversement axiologique. le principe devenait négatif, celui de la définition d'un nous et des autres, d'un dedans et d'un dehors ; et l'ouverture devenait en retour la nécessité de créer un critère pour cette séparation. quand tel ou tel, frodon apparemment, déclare que "nous sommes intéressants quand nous n'essayons de faire les méchants", je crois que c'est ce critère, même si c'est sans intention et sans conscience, juste en prenant l'empreinte en creux de ce qui paraît.
si nous souffrons aujourd'hui comme collectif, il y a sûrement plusieurs raisons, mais je crois que ce renversement du principe et de la nécessité n'y sont pas étrangers.
ouvrir la parole à n'importe qui - mais pas à n'importe quelle parole. brouiller les hiérarchies des clivages et les distributions politiques, sociales culturelles. défaire le partage du sensible actuel. à mon sens, on ne peut faire ça qu'en ayant en principe et en visée de défaire tous les partages du sensible. anarchisme total de ce qu'est pour moi le projet spectres. c'est mon côté fleur bleue, furieusement romantique, mon monde "où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" (jerzy me reprochait ça, il me semble). aller jusqu'au point où il est indifférent de publier un texte de frodon ou de balthazar claes ou de stéphane pichelin. pure utopie en fait, mais l'utopie porte aussi la marque du réel - en ce sens, elle est déjà une condition de possibilité.
mais utopie parce que réalisable seulement dans le monde qui est visé, dans un monde où ces hiérarchies n'existent plus, où les clivages et les distributions eux-mêmes ont perdus toute substantialité, ne sont plus que des moments, des passages, des traits sans trace. monde inatteignable d'une pure extériorité. et bien sûr le projet perdrait à son tour tout sens dans ce monde là, se poseraient d'autres questions. mais surtout, ce monde, nous en sommes loin. il y a alors une nécessité de clôture : les spectres doivent bel et bien se définir une intériorité pour simplement exister
ce que je veux dire, c'est que le problème me semble très pragmatique, entre le principe et la nécessité, principe d'ouverture auquel il n'y a pas de raison absolue de mettre des limites, et nécessité pour exister de mettre pourtant des limites mais relatives.
les sur-réactions à propos de la présence de frodon sur le sommaire de Mondes... m'ont paru refléter un renversement axiologique. le principe devenait négatif, celui de la définition d'un nous et des autres, d'un dedans et d'un dehors ; et l'ouverture devenait en retour la nécessité de créer un critère pour cette séparation. quand tel ou tel, frodon apparemment, déclare que "nous sommes intéressants quand nous n'essayons de faire les méchants", je crois que c'est ce critère, même si c'est sans intention et sans conscience, juste en prenant l'empreinte en creux de ce qui paraît.
si nous souffrons aujourd'hui comme collectif, il y a sûrement plusieurs raisons, mais je crois que ce renversement du principe et de la nécessité n'y sont pas étrangers.
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
je ne pense pas que les pseudonymes posent un quelconque problème sur le forum qui, par définition, offre toujours un espace de réponse, contradiction, réfutation, interpellation. je suis par contre assez pour une reprise de la discussion sur l'anonymat dans la revue.DB a écrit:Les spectres c'est une réalité multiple, qui échappe aux spectres, et d'autant plus si tous les pseudonymes ne sont pas juste "cet invité qui s'inscrira", ou juste "invité", car "invité" seulement c'est mieux, comme ça y a pas de marqueur spécifique, car "cet invité qui s'inscrira", c'est déjà un pseudonyme comme un autre... si on ne devient pas tous juste des "invités", qu'on en reste à des pseudonymes, et que certains des pseudonymes ont accès à des espaces que d'autres pseudonymes ne peuvent pas fréquenter, bah il est impossible d'échapper à une histoire qui donnerait une importance légitimante à certains pseudonymes qui fréquentent l'espace des spectres. Une histoire des spectres qu'elle soit juste interne ou liée à un système plus large qui est celui de la critique française...
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
SP a écrit:
. défaire le partage du sensible actuel. à mon sens, on ne peut faire ça qu'en ayant en principe et en visée de défaire tous les partages du sensible. anarchisme total de ce qu'est pour moi le projet spectres. c'est mon côté fleur bleue, furieusement romantique, mon monde "où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" (jerzy me reprochait ça, il me semble). aller jusqu'au point où il est indifférent de publier un texte de frodon ou de balthazar claes ou de stéphane pichelin. pure utopie en fait, mais l'utopie porte aussi la marque du réel - en ce sens, elle est déjà une condition de possibilité.
(...)
ce que je veux dire, c'est que le problème me semble très pragmatique, entre le principe et la nécessité, principe d'ouverture auquel il n'y a pas de raison absolue de mettre des limites, et nécessité pour exister de mettre pourtant des limites mais relatives.
Hello SP,
Il me semble que c'est un peu du verbiage tout ça. D'abord, te voilà à présent le chantre ultime du dé-partage du sensible ; « à ton sens » il est même devenu l'unique chose à faire. On ne voit pas bien ce qui t'a fait changer d'avis depuis le post, quelques pages plus haut, où cette notion te paraissait le cliché le plus ringard possible, un truc bon pour les têtes de gondoles de la FNAC.
Par la grâce d'une conversion invisible, maintenant c'est ton kiff absolu ; et même, en la poussant dans ses derniers retranchements, tu parviens à « aller jusqu'au point où il est indifférent de publier une article de frodon » ou celui d'un forumeur.
Cette conclusion est inattendue et même absurde, puisqu'elle va à l'encontre de toute la tentative de théorisation qui a été faite ici, à partir de cette notion de partage du sensible, pour définir la nécessité pour « les spectres » de considérer leur forum comme la base irréductible de leurs opérations, et de ne se préoccuper d'autre chose qu'en second lieu et accessoirement.
Programme pragmatique s'il en est, qui consiste à ne publier que ce qui surgit du forum, selon des critères déterminés par le forum. Ce qui « surgit » du forum, ce serait un texte posté et suscitant des réactions ; un texte travaillé, discuté, combattu, développé, dérivé sur le forum. Il faudrait absolument susciter des objections, des contestations, et aller jusqu'à leur épuisement. Il faudrait ainsi l'aval du « bas » pour qu'un texte soit susceptible de remonter « en haut », au stade d'une démarche de publication et de diffusion.
Cette perspective inverse celle du sens commun, qui postule d'un côté des producteurs de contenus, les auteurs, et de l'autre des récepteurs passifs, l'audience. Certes, il est utopique dans une large mesure de défier le sens commun, qui dit que pour écrire un texte il faut monter dans la tour d'ivoire de l'auteur pour y déplier, dans le recueillement, les messages soufflés par la divine inspiration. C'est pourtant bien à une telle expérience que nous invite le support technologique qui est le nôtre.
En quelque sorte il s'agit d'un protocole expérimental impliquant pour les participants de renoncer à toute prétention auteuriste.
Bien sûr on peut objecter, sans doute avec raison, qu'un tel protocole est trop corseté et pétri d'impossibilités pratiques qui le rendent inapplicable, comme le fait qu'on n'a jamais vu un texte pousser comme un champignon par le bas, à partir d'une série de mésententes et de contradictions ; que des auteurs il y en aura toujours, et qu'ils sont précisément ceux qui parviennent à se dépatouiller des conditions de circulation de l'écriture qu'ils rencontrent ; qu'on pense toujours seul, même en étant très peuplé ; que la pensée n'a rien à voir avec la discussion ; que les forums semblent voués aux posts nombrilistes, aux conflits d'egos, à la dispersion et à l'émiettement des discours. Et surtout, la difficulté d'une telle hypothèse, c'est qu'elle s'en prend à l'idée de propriété.
Néanmoins, en dehors de telles hypothèses et de telles contraintes plus ou moins irréalistes, il n'y a pas lieu de parler de défaire le partage du sensible dans le cadre du forum des spectres, sauf à en faire un élément de langage très smart.
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
oui, on a juste à continuer à causer, comme on l'a toujours fait en ayant cet horizon en tête.
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
J'ai l'impression que vous avez perdu de vue que ce qui décide de l'intérêt et in fine de la viabilité d'un site et d'une revue sont leur capacité à produire des texte intéressants sur des films ou éventuellement le cinéma.
La propension qu'ont les membres à se battre entre eux pour déterminer si Alfred est plus dans la ligne que Garance et si Lucienne est plus à gauche que Géraldine,le fait de s'interroger si l'agressivité de Patrick relève de la drama queen ou du Bidochon, toute cela n'est pas inintéressant, mais à titre de nourriture pour la curiosité psychologique de l'internaute.
J'ose croire que pour vous la politique reste un peu plus que l'entre-soi d'un discours. Sinon être "à la gauche de Valls" signifie veut dire en fait "reproduire des postures et gimmick d’expression dans un environnement où ils n'ont rien à y faire" ("je suis de gauche, mais je ne vais pas me laisser emmerder pour autant".)
La propension qu'ont les membres à se battre entre eux pour déterminer si Alfred est plus dans la ligne que Garance et si Lucienne est plus à gauche que Géraldine,le fait de s'interroger si l'agressivité de Patrick relève de la drama queen ou du Bidochon, toute cela n'est pas inintéressant, mais à titre de nourriture pour la curiosité psychologique de l'internaute.
J'ose croire que pour vous la politique reste un peu plus que l'entre-soi d'un discours. Sinon être "à la gauche de Valls" signifie veut dire en fait "reproduire des postures et gimmick d’expression dans un environnement où ils n'ont rien à y faire" ("je suis de gauche, mais je ne vais pas me laisser emmerder pour autant".)
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Tony le Mort a écrit:J'ai l'impression que vous avez perdu de vue que ce qui décide de l'intérêt et in fine de la viabilité d'un site et d'une revue sont leur capacité à produire des texte intéressants sur des films ou éventuellement le cinéma.
La propension qu'ont les membres à se battre entre eux pour déterminer si Alfred est plus dans la ligne que Garance et si Lucienne est plus à gauche que Géraldine,le fait de s'interroger si l'agressivité de Patrick relève de la drama queen ou du Bidochon, toute cela n'est pas inintéressant, mais à titre de nourriture pour la curiosité psychologique de l'internaute.
J'ose croire que pour vous la politique reste un peu plus que l'entre-soi d'un discours. Sinon être "à la gauche de Valls" signifie veut dire en fait "reproduire des postures et gimmick d’expression dans un environnement où ils n'ont rien à y faire" ("je suis de gauche, mais je ne vais pas me laisser emmerder pour autant".)
On part du fait qu'on est en incapacité et on fait de la prospection, quoi. Tu as l'air de nous prendre pour une institution, voire pour des clowns d'hospice pour personnes âgées, et de te reposer tranquillou dans le rôle de l'usager : c'est paresseux, surtout venant de quelqu'un qui en sait plus que la plupart. Quand tu viens pour dire que de toute façon y a plus rien à dire de bien neuf, ni rien à faire, tu ne fais que voter pour la motion majoritaire.
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Tony vient bien sûr, position de surplomb qu'il affectionne, "synthétiser" les discussions tenues ici en imposant sa vision réductrice et fausse: s'il y a bien quelque chose qui peut se lire dans ce topic, en particulier, c'est un "discours" à portée globale et d'intérêt public ( discours, bien sûr: que peut-on faire ici sinon discourir, mais Tony, se plaçant hors et au dessus du jeu, occupe dans le jeu la position de celui qui rappelle la différence entre réel et discours), qui repose la question du politique dans les termes d'une aspiration collective amplement exprimée (donc plus la peine d'y revenir). Et amplement annulée (rendue ipso facto ridicule et bouffonne par la co-présence des Spécialistes autorisés et des jadis-membres d'un collectif s'ingéniant à contester la ligne de partage qu'ils définissent et imposent).
Question, termes et enjeus qu'on voudrait à tout prix ici résorber, réduire à un procès fait à des personnes, à des données psychologiques, etc.
Et Tony, par sa "synthèse" au dessus de la mêlée, qui une fois de plus renverse tout cul-par-dessus-tête, nous informe que l'objet véritable de cette discussion n'était rien d'autre qu'un procès en disqualification de personnes s'écartant de la ligne autoritaire du Parti, procès digne du Komintern. Etc.
On est pas loin d'y arriver, d'ailleurs, à réduire définitivement toute la portée générale de la dicussion à une "petite affaire privée" "entre soi".
Par les acrobaties sémantiques de Pichelin, d'une part, qui passe merveilleusement son temps à valider sa stratégie de placement (la plus pertinente pour que ses écrits soient enfin parés des atours du "sérieux" par capillarité avec des plumes "prestigieuses" jouissant de cette même qualité de "sérieux", de "compétence" appréciée et reconnue pour elle-même, et confirmée par lui-même). Tout en la masquant dans ce répétitif et berçant argumentaire fumeux; où l’œcuménisme vertueux se joint au vœu universel d'un monde harmonieux, où toutes les bonnes volontés se joignent dans une farandole fédératrice qui, et que, etc.
D'autre part, par l'intervention de Woot qui redistribue soudain les données du problème dans le cadre quasi-intime d'un psychodrame psycho-affectif censé clouer le bec à tout le monde, mais qui n'a strictement rien à faire là et n'illustre rien du tout, même à titre de témoignage édifiant.
Je ne souscris pas à ce que je n'hésite pas à nommer ici un "chantage aux affects" (plus particulièrement l'affect de "mauvaise conscience"):
La dimension générale et politique de la question se trouve ici transformée, par cet intimidant témoignage, en une problématique de choix à faire entre deux ordres de "fréquentabilité": on oppose au choix discuté (dans les termes de l'enjeu débattu) des choses horribles, scandaleuses, inhumaines, abjectes, qui par contraste sembleraient justifier, ou relativiser amplement, la bien vaine discussion suscitée par ce choix.
Un chantage à la mauvaise conscience dont le message est : "oh vous savez, il y a des gens bien plus infréquentables en ce monde que ce sujet sur lequel vous vous acharnez pitoyablement. Prenez de la hauteur, voyez la Misère du monde, que j'étale devant vos yeux de théoriciens-hors-du-réel-qui-se-piquent-de-politique, et mettez plutôt votre énergie argumentative dans des causes un peu moins abstraites, désincarnées, etc".
Désolé, c'est n'importe quoi. Je n'ai même pas poursuivi la lecture de ton post, Woot, tellement je trouvais ça hors-sujet, noyant complètement le débat dans un épais brouillard lacrymogène.
Personne ne te force ici à te justifier, fais ton truc, et tu revendiques toi-même qu'il n'a rien avoir avec l'autre truc (qui lui est peut-être déjà un "jadis-autre truc").
Mais vraiment, ne te sens pas obligé pour la cause de nous édifier par un mix de feu-Delarue, Fassbinder, Mireille Dumas et La petite fille aux allumettes.
Ou alors chacun vient ici à tour de rôle rédiger son biopic, sur le mode: "et moi, tu crois que je suis sur un lit de roses?" Et c'est celui qui aura atteint les tréfonds de la misère humaine qui aura droit aux excuses embarrassées des moins miséreux qui l'ont honteusement critiqué.
[parenthèse: J'ai lu plus haut que j'aurais "cédé" un texte: c'est pas le terme exact. Tu m'as demandé si tu pouvais publier un texte de mon blog qui te semblait intéressant, et j'ai dit oui avec plaisir, croyant que ta revue avait quelque rapport avec les spectres (dans l'esprit desquels ce texte était rédigé). Texte qui n'a qu'une valeur toute relative bien sûr, et je n'en fais pas une "affaire personnelle". Ce serait bien ridicule.
Simplement, rétrospectivement, au vu de la composition ce nouveau numéro, je me rends compte qu'il n'avait doublement rien à faire là. Je ne saisissais pas trop, déjà, pourquoi tu souhaitais ce texte: sans contextualité thématique, et dont le style (assez désinvolte, relâché voire grossier) ne convenait pas du tout à une "revue". Je pense même que sa publication a contribué à me (enfin, mon pseudo: ouf!) rendre plus ridicule et moins crédible encore, si c'est possible (genre: "que fait Achille Talon - ou zorglub - dans une revue sérieuse sur le cinéma?"). Mais j'avais gardé cette considération pour moi. Cela dit, j'en conviens: ça n'a aucune importance. ]
Question, termes et enjeus qu'on voudrait à tout prix ici résorber, réduire à un procès fait à des personnes, à des données psychologiques, etc.
Et Tony, par sa "synthèse" au dessus de la mêlée, qui une fois de plus renverse tout cul-par-dessus-tête, nous informe que l'objet véritable de cette discussion n'était rien d'autre qu'un procès en disqualification de personnes s'écartant de la ligne autoritaire du Parti, procès digne du Komintern. Etc.
On est pas loin d'y arriver, d'ailleurs, à réduire définitivement toute la portée générale de la dicussion à une "petite affaire privée" "entre soi".
Par les acrobaties sémantiques de Pichelin, d'une part, qui passe merveilleusement son temps à valider sa stratégie de placement (la plus pertinente pour que ses écrits soient enfin parés des atours du "sérieux" par capillarité avec des plumes "prestigieuses" jouissant de cette même qualité de "sérieux", de "compétence" appréciée et reconnue pour elle-même, et confirmée par lui-même). Tout en la masquant dans ce répétitif et berçant argumentaire fumeux; où l’œcuménisme vertueux se joint au vœu universel d'un monde harmonieux, où toutes les bonnes volontés se joignent dans une farandole fédératrice qui, et que, etc.
D'autre part, par l'intervention de Woot qui redistribue soudain les données du problème dans le cadre quasi-intime d'un psychodrame psycho-affectif censé clouer le bec à tout le monde, mais qui n'a strictement rien à faire là et n'illustre rien du tout, même à titre de témoignage édifiant.
Je ne souscris pas à ce que je n'hésite pas à nommer ici un "chantage aux affects" (plus particulièrement l'affect de "mauvaise conscience"):
La dimension générale et politique de la question se trouve ici transformée, par cet intimidant témoignage, en une problématique de choix à faire entre deux ordres de "fréquentabilité": on oppose au choix discuté (dans les termes de l'enjeu débattu) des choses horribles, scandaleuses, inhumaines, abjectes, qui par contraste sembleraient justifier, ou relativiser amplement, la bien vaine discussion suscitée par ce choix.
Un chantage à la mauvaise conscience dont le message est : "oh vous savez, il y a des gens bien plus infréquentables en ce monde que ce sujet sur lequel vous vous acharnez pitoyablement. Prenez de la hauteur, voyez la Misère du monde, que j'étale devant vos yeux de théoriciens-hors-du-réel-qui-se-piquent-de-politique, et mettez plutôt votre énergie argumentative dans des causes un peu moins abstraites, désincarnées, etc".
Désolé, c'est n'importe quoi. Je n'ai même pas poursuivi la lecture de ton post, Woot, tellement je trouvais ça hors-sujet, noyant complètement le débat dans un épais brouillard lacrymogène.
Personne ne te force ici à te justifier, fais ton truc, et tu revendiques toi-même qu'il n'a rien avoir avec l'autre truc (qui lui est peut-être déjà un "jadis-autre truc").
Mais vraiment, ne te sens pas obligé pour la cause de nous édifier par un mix de feu-Delarue, Fassbinder, Mireille Dumas et La petite fille aux allumettes.
Ou alors chacun vient ici à tour de rôle rédiger son biopic, sur le mode: "et moi, tu crois que je suis sur un lit de roses?" Et c'est celui qui aura atteint les tréfonds de la misère humaine qui aura droit aux excuses embarrassées des moins miséreux qui l'ont honteusement critiqué.
[parenthèse: J'ai lu plus haut que j'aurais "cédé" un texte: c'est pas le terme exact. Tu m'as demandé si tu pouvais publier un texte de mon blog qui te semblait intéressant, et j'ai dit oui avec plaisir, croyant que ta revue avait quelque rapport avec les spectres (dans l'esprit desquels ce texte était rédigé). Texte qui n'a qu'une valeur toute relative bien sûr, et je n'en fais pas une "affaire personnelle". Ce serait bien ridicule.
Simplement, rétrospectivement, au vu de la composition ce nouveau numéro, je me rends compte qu'il n'avait doublement rien à faire là. Je ne saisissais pas trop, déjà, pourquoi tu souhaitais ce texte: sans contextualité thématique, et dont le style (assez désinvolte, relâché voire grossier) ne convenait pas du tout à une "revue". Je pense même que sa publication a contribué à me (enfin, mon pseudo: ouf!) rendre plus ridicule et moins crédible encore, si c'est possible (genre: "que fait Achille Talon - ou zorglub - dans une revue sérieuse sur le cinéma?"). Mais j'avais gardé cette considération pour moi. Cela dit, j'en conviens: ça n'a aucune importance. ]
Invité- Invité
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Baudouin II de Barvaux a écrit:
Un chantage à la mauvaise conscience dont le message est : "oh vous savez, il y a des gens bien plus infréquentables en ce monde que ce sujet sur lequel vous vous acharnez pitoyablement. Prenez de la hauteur, voyez la Misère du monde, que j'étale devant vos yeux de théoriciens-hors-du-réel-qui-se-piquent-de-politique, et mettez plutôt votre énergie argumentative dans des causes un peu moins abstraites, désincarnées, etc".
d'accord jusqu'au dernier segment de ton argumentation.
Je ne vous demande pas de changer votre manière de fonctionner, jamais. C'est juste que j'ai du mal à m'identifier à votre truc.
Je dois pas être à ma place c'est tout, un peu comme d'hab. Si je participe pas aux débats des forums c'est pas que ça m'intéresse pas, c'est pas que c'est pas intéressant. Je dois avoir plus le profil lecteur qu'écrivain sur votre forum, c'est tout.
Baudouin II de Barvaux a écrit:
Simplement, rétrospectivement, au vu de la composition ce nouveau numéro, je me rends compte qu'il n'avait doublement rien à faire là. Je ne saisissais pas trop, déjà, pourquoi tu souhaitais ce texte: sans contextualité thématique, et dont le style (assez désinvolte, relâché voire grossier) ne convenait pas du tout à une "revue".
Le ton du numéro 2 était assez relâché, entre le texte de borges contre burdeau et sur kingkong et hitler,
et le ton de mon texte sur la masturbation en art contemporain. ces trois textes occupent le tiers de la "revue".
je ne dois sans doute pas trop savoir quel ton adopter pour une "revue", d'où l'apparente incohérence entre le ton majoritaire du numéro deux, et le ton du numéro trois.
Baudouin II de Barvaux a écrit: "et moi, tu crois que je suis sur un lit de roses?" Et c'est celui qui aura atteint les tréfonds de la misère humaine qui aura droit aux excuses embarrassées des moins miséreux qui l'ont honteusement critiqué.
Je ne suis absolument pas miséreux et le texte le dit très clairement. Je ne me place pas en miséreux, mais en dominant.
sinon la mauvaise conscience, oui. le hors-sujet peut-être.
Baudouin II de Barvaux a écrit:
Je ne souscris pas à ce que je n'hésite pas à nommer ici un "chantage aux affects" (plus particulièrement l'affect de "mauvaise conscience"):
La dimension générale et politique de la question se trouve ici transformée, par cet intimidant témoignage, en une problématique de choix à faire entre deux ordres de "fréquentabilité": on oppose au choix discuté (dans les termes de l'enjeu débattu) des choses horribles, scandaleuses, inhumaines, abjectes, qui par contraste sembleraient justifier, ou relativiser amplement, la bien vaine discussion suscitée par ce choix.
Là y a déformation, à mon avis.
Mon texte ne relativise pas le choix que j'ai fait d'échanger avec Frodon, choix qui signifie ma non compréhension de la politique des spectres.
Il dit juste que j'ai fait des choix bien pires dans d'autres contextes, (ou plutôt j'en ait même pas fait, je suis coupable par non action) et que à cause de ce train de vie, cette histoire de Frodon me semble être l'objet d'un procès très con lorsqu'il s'attaque directement, "moralement" et "violement", à ma personne. Comme si on me traitait de pourri parce que j'ai volé une poule dans le poulailler d'à côté, alors qu'on pourrait employer le même terme parce que j'ai tabassé une petite fille à terre.
J'admet donc, si je joue le jeu à cette échelle, dans cette mesure, que je suis sans doute à gerber comme le souligne plusieurs fois JM et vu que j'ai sans doute fait plus grave je dois être dix mille fois plus à gerber, et même génétiquement à gerber.
dixit JM :
Dans le fond Jerzy a raison de dire qu'il ne faut pas se tromper de sujet ici, ne pas emprunter de voie détournée :
Le sujet principal c'est toi et ce que tu représentes, et c'est à gerber.
Ma réponse apparemment exagérée fait surtout écho au fait qu'il est possible que je sois fondamentalement à gerber. Et je suis d'autant plus à gerber que ma famille entière l'est, si je m'en tiens à la ligne des spectres que je ne retire pas de l'ensemble de ma vie, vu qu'il est question dans la proposition de JM du fait que "je" suis à gerber, "moi" à gerber, "moi" et mes propos, et dans la proposition de BC que "je" suis un traître, "moi" un traître. Il est donc question intégralement de "moi", de ma personne à travers ces qualificatifs. Des jugements qui se posent à partir d'une action que j'ai fait en dehors des spectres, dans le cours de ma vie, pas dans ce forum, mais en employant des éléments que j'ai rencontré dans ce forum. Le tout part donc vraiment d'un dehors des spectres, ou plutôt de ce qui en dehors des spectres, les concerne.
Et le ton de ma réponse répond surtout au ton de JM et de BC, pas au tien qui me semble plus à la mesure de ce qui s'est passé.
Et je te donnerai totalement raison en ajoutant qu'entre l'affaire de Frodon et ce blablabla lacrymal y a surtout aucun rapport, parce que ce n'est pas le même contexte. Il n'y a même pas à relativiser, parce que contrairement à tout ce que je crache, avec je ne sais quelles tactiques dignent de Delarue, dans le cadre qui nous concerne ici, les spectres, Frodon, il y avait un choix à faire pour tenir ou ne pas tenir une ligne. Et j'ai fait le choix de ne pas la tenir en connaissance de cause, ou naïvement en y comprenant rien. Même si encore une fois ce que j'ai fait avec Mondes, je ne l'ai pas fait avec spectres, ce dont je suis accusé par BC et JM c'est d'avoir collaboré avec un ennemi des spectres. Il est donc question de moi avant tout, vu que ce que j'ai fait je l'ai fait en dehors des spectres, en dehors de leur politique éditoriale.
donc désolé Jerzy je suis moins zen que toi, quand on dit que je suis à gerber et que je trouve ça démesuré, je répond à hauteur de cette démesure. Je me défend. Je ne tend pas l'autre joue. Un autre péché, donc : je ne suis pas bon chrétien. Les feux de l'enfer m'attendent.
Le pire étant que vu que certains points abordés dans le flot de ce topic me concernent en tant que personne, finalement je n'étais pas totalement hors sujet.
Dernière édition par wootsuibrick le Mer 24 Avr 2013 - 8:27, édité 15 fois
Re: Au-delà des Mondes, des Spectres
Mais bon, je dois exagérer en ce qui concerne BC, il était lui aussi à une assez bonne mesure de ce que j'ai fait. Même ceci est à bonne mesure :
mais c'est juste que j'ai surréagit parce que dans ce contexte-ci ça me semblait mettre de l'eau dans le moulin de JM, qui disait que j'étais à gerber. ma principale faiblesse ce coup-ci a été d'avoir très mal prit les propos de JM, accompagnés de ceux de BC, là où j'aurais dû relativiser et accepter ma mauvaise démarche vis à vis de l'esprit des spectres, faire profil bas.
C'est bien joli, la réconciliation au nom de l'impuissance à formuler la bonne réponse ; mais tu restes le mec qui a embrassé celui qui nous traite de crétins haineux et donc se complaît à abîmer notre image, de sorte que notre adresse éventuelle à celui qui n'est pas encore là s'en trouve compromise, brouillée. Par là d'ailleurs, Frodon (qui n'est lui ni crétin ni haineux mais évidemment plutôt le contraire, entendons-nous bien – sans compter qu'en effet, il a un pseudonyme) nous indique nettement, quoique de manière inversée, la direction qu'il nous faudrait prendre. Ce qui fait que tout ça ne sert pas à rien, en fin de compte, on peut dire.
mais c'est juste que j'ai surréagit parce que dans ce contexte-ci ça me semblait mettre de l'eau dans le moulin de JM, qui disait que j'étais à gerber. ma principale faiblesse ce coup-ci a été d'avoir très mal prit les propos de JM, accompagnés de ceux de BC, là où j'aurais dû relativiser et accepter ma mauvaise démarche vis à vis de l'esprit des spectres, faire profil bas.
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