Shutter Island
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Re: Shutter Island
Borges a écrit:JM a écrit: shoah.
S'agit-il vraiment de la "shoah" au sens strict?
j'ai pas vu le film, mais d'après ce que j'ai pu comprendre, c'est plutôt dachau...
ici, par exemple :
http://furtherglory.wordpress.com/2010/02/22/the-liberation-of-dachau-scene-in-shutter-island/
oui, il s'agit de Dachau, c'est assez curieux parce que le médecin, il me semble, dit à la fin à Laedis qu'il délire avoir tué des gardiens du camp, à moins que j'ai mal compris ou que le sous-titre soit mauvais. Moi, par exemple, je connaissais pas du tout cette histoire de meurtres perpétrés par les GIs à la libération du camp, en sortant du film j'ai pensé que du coup tout avait été inventé, une espèce de délire de vengeance sanguinolent à la Tarantino...
Invité- Invité
Re: Shutter Island
Oui JM
la question "Vaut-il mieux vivre comme un monstre ou mourir comme un type bien ?", n'est pas dans le livre. Teddy accepte son sort, sa mort et ne lutte plus. C'est le corps embaumé, transporté par Charon sur le tableau de Bocklin qui a marqué beaucoup Scorsese me semble-til.
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/bocklin/iledesmorts.htm
Même liberté avec le roman dans le fait de fondre le souvenir des camps et celui de ses enfants morts (gonflé et pas très éthique !!) mais diablement (salut Borges) fantastique et symbolique.
Dire aussi l'utilisation du numérique pour accroitre l'irréalité de la vision.
Je ne vois pas l'allusion à la guerre de Corée (à part l'époque évidemment!). Pour l'exécution sommaire des gardes des camps me semble avoir entendu ça chez Godard (toujours bien documenté), je recherche...
A plus
la question "Vaut-il mieux vivre comme un monstre ou mourir comme un type bien ?", n'est pas dans le livre. Teddy accepte son sort, sa mort et ne lutte plus. C'est le corps embaumé, transporté par Charon sur le tableau de Bocklin qui a marqué beaucoup Scorsese me semble-til.
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/bocklin/iledesmorts.htm
Même liberté avec le roman dans le fait de fondre le souvenir des camps et celui de ses enfants morts (gonflé et pas très éthique !!) mais diablement (salut Borges) fantastique et symbolique.
Dire aussi l'utilisation du numérique pour accroitre l'irréalité de la vision.
Je ne vois pas l'allusion à la guerre de Corée (à part l'époque évidemment!). Pour l'exécution sommaire des gardes des camps me semble avoir entendu ça chez Godard (toujours bien documenté), je recherche...
A plus
jll- Messages : 29
Re: Shutter Island
jll a écrit: Pour l'exécution sommaire des gardes des camps .
c'est pas un secret; du tout :
For forty-one years after the liberation of Dachau, nothing was known by the general public about the execution of the Waffen-SS soldiers stationed at an army garrison right next to the concentration camp, or about the killing of the SS-Totenkopf guards who had surrendered to the Americans. The documents of the US military investigation of the Dachau massacre were marked "secret" and the soldiers who were involved rarely talked about what had happened on April 29, 1945 when the most notorious camp in the Nazi concentration camp system was liberated by the US Seventh Army. Wives and families of the SS men, who were living inside the garrison and had heard the gunfire that day, were not notified of the deaths of their loved-ones; they were told that the SS men had escaped on liberation day and were still being hunted.
http://www.scrapbookpages.com/dachauscrapbook/DachauLiberation/BuechnerAccount.html
Dernière édition par Borges le Mar 2 Mar 2010 - 21:25, édité 1 fois
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
Pour Borges, au sujet du "ton d'intégriste fanatique". Permets-moi de contester farouchement, non pas en intégriste, ce qu'à Dieu ne plaise, je n'en suis pas. Peut-être en militant. Militant de l'inutile. Mais Beurk ! au diable les étiquettes. Je comprends très bien l'ironie, je crois même qu'il s'agit de persiflage : dénonçant frontalement le fanatisme de l'image, je me retrouve donc "arroseur arrosé"... c'est nul, non ? Quel est le fondement ? J'ai une croyance, invétérée : depuis quand avoir une conviction c'est être fanatique ? Je continue, peut-être avec masochisme, mais je continue coûte que coûte à prendre le parti du cinéma. Bon, assez de "je" comme ça, c'est assez vain.
Eyquem, qui a dû lire Montaigne de façon lacunaire, m'accusait par ailleurs, et à plusieurs reprises, d'être un "icônoclaste" : quel besoin ai-je de répondre ? Icônoclaste ne me dérange pas. Et tant pis si je passe pour un vieux gardien du temple, le roi pêcheur, ou le vieux pasteur têtu : oui il en va sans doute d'une vocation. Mais intégriste ? Moi ? Bougre de Merdrrre !
Eyquem, qui a dû lire Montaigne de façon lacunaire, m'accusait par ailleurs, et à plusieurs reprises, d'être un "icônoclaste" : quel besoin ai-je de répondre ? Icônoclaste ne me dérange pas. Et tant pis si je passe pour un vieux gardien du temple, le roi pêcheur, ou le vieux pasteur têtu : oui il en va sans doute d'une vocation. Mais intégriste ? Moi ? Bougre de Merdrrre !
Van Stratten- Messages : 165
Re: Shutter Island
jll a écrit:Oui JM
la question "Vaut-il mieux vivre comme un monstre ou mourir comme un type bien ?", n'est pas dans le livre. Teddy accepte son sort, sa mort et ne lutte plus. C'est le corps embaumé, transporté par Charon sur le tableau de Bocklin qui a marqué beaucoup Scorsese me semble-til.
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/bocklin/iledesmorts.htm
Même liberté avec le roman dans le fait de fondre le souvenir des camps et celui de ses enfants morts (gonflé et pas très éthique !!) mais diablement (salut Borges) fantastique et symbolique.
Dire aussi l'utilisation du numérique pour accroitre l'irréalité de la vision.
Je ne vois pas l'allusion à la guerre de Corée (à part l'époque évidemment!). Pour l'exécution sommaire des gardes des camps me semble avoir entendu ça chez Godard (toujours bien documenté), je recherche...
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Salut Jean-Luc,
J'ai lu ton texte "avant-propos" sur "Shutter Island" sur ton site. Je saisi vraiment mal la référence à Tourneur à laquelle Scorsese semble avoir fait appel. Ca aurait été "Leopard Man" encore, peut-être aurais-je mieux vu un lien, mais "I walk with a zombie", là pas du tout (aussi bien au niveau du scénar que de la mise en scène!). Ou alors c'est juste par rapport au tableau de Bocklin qui figure également dans le Tourneur, mais ça fait un peu léger.
- Spoiler:
A noter que sur l'affiche du film, l'île est représentée par un assemblage de photographies qui recomposent celle-ci, je sais pas trop pourquoi..
- Spoiler:
On peut aussi noter, à la différence du bouquin, que Scorsese décide de jouer certains détails qui montrent l'entourage de Laedis dans une mise en scène (en particulier le passage où son coéquipier peine à enlever son étui de pistolet à l'arrivée dans l'île) mais qu'il ne les rejoue pas dans de lourds flashbacks "éclairants", venant alimenter la paranoïa de DiCaprio. Dans "Black Dahlia", par exemple, quand Bleichert se rend compte à la fin des supercheries de son coéquipier, De Palma rejoue, pour appuyer sur le souvenir, la scène du tremblement de terre où Blanchard avait en fait eu un comportement suspect. Gros malin, Scorsese se contente de glisser quelques indices, probablement pour ceux qui reverront le film.. Par contre il fait le choix de le bourrer de flashbacks totalement boursouflés (numérique+surexposition, tranchant avec l'obscurité sur l'île et dans l'asile mais n'ayant à mon avis pas grand chose à voir avec une lumière "diabolique") concernant le passé traumatique de Laedis.
Je ne sais plus qui dans le film fait référence aux tortures sadiques des coréens.
Invité- Invité
Re: Shutter Island
je ne vois vraiment pas de rapport entre scorsese et tourneur...ni dans la mise en scène, ni univers, ni thème, ni dans "le projet cinématographique fondamental"... (cf bazin, sur le néo-réalisme, s'interrogeant sur l'affect à l'origine de la mise en scène d'un auteur)...
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
Borges a écrit:je ne vois vraiment pas de rapport entre scorsese et tourneur...ni dans la mise en scène, ni univers, ni thème, ni dans "le projet cinématographique fondamental"... (cf bazin, sur le néo-réalisme, s'interrogeant sur l'affect à l'origine de la mise en scène d'un auteur)...
je crois que Scorsese range Tourneur dans ce qu'il appelle les "contrebandiers" dans son histoire du cinéma us évoquée plus haut.
III Le réalisateur contrebandier
Si le réalisateur sait utiliser les tours de l'illusionniste, il peut aussi exploiter les failles du système pour imposer un message ou un style. Il le fait souvent dans des films de série B, où, parce qu'il a moins d'argent, il est moins surveillé. Le réalisateur contrebandier triche avec le système sans se faire prendre. Ainsi les films de série B sont souvent plus audacieux et novateurs que les grosses productions, parce que plus faciles à maîtriser.
3 - 1 Le film fantastique
Dans "La féline" Tourneur déclare: "Il ne faut pas montrer le monstre, moins on en voit, plus on y croit. Il ne faut jamais imposer sa vision au spectateur. Il faut qu'elle s'insinue en lui peu à peu. Tourneur réalise ses films fantastiques à la RKO avec le producteur Val Lewton. Celui-ci est un Selznick en plus accommodant: il remodèle tous les scénarios mais n'intervient jamais sur le plateau. Le sujet de "La Féline" est la psychologie d'une jeune épouse effrayée par sa propre sexualité. A chaque fois qu'elle éprouve du désir pour son mari elle est submergée par la honte et se sent coupable. Elle est possédée par ses démons intérieurs. Tourneur remet en cause un principe essentiel de la fiction, comme quoi les personnages sont maîtres de tous leurs actes. La malédiction qui repose sur les êtres, ne tient pas au destin comme dans la tragédie mais est au fond de leur être. Pour "Vaudou" (1943) il déclare: "Lorsque des spectateurs sont assis dans une salle obscure et qu'ils reconnaissent leur angoisse en voyant celles des personnages sur l'écran, ils acceptent les situations les plus invraisemblables et suivent le réalisateur là où il veut les amener...
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/scorsese/voyagedanslecinemaamericain.htm
Il y a finalement chez Tourneur un côté bestial de l'humain qu'on retrouve dans le discours sur la violence sous tendu dans "Shutter Island", mais chez Tourneur il y a un mystère qui entoure tout cela (je pense au dialogue de Galbreith devant la fontaine et la balle dans Leopard Man), tandis que dans le Scorsese il semble y avoir un partage assez tranché en catégories..
Invité- Invité
Re: Shutter Island
Oui, je vois, mais bon, tu reconnaîtras, que c'est tout de même assez extérieur, et ce ne sont que des généralités sur Tourneur et le cinéma fantastique; l'animalité-violence de scorsese, là où elle est le plus visible, dans les films que j'ai vus de lui, "raging bull" (animalité dès le titre, peau de léopard (!) ) si je me souviens bien sur le ring... bande son avec cris de la jungle, cri de bull disant je ne suis pas un animal...) n'a rien à voir avec l'animalité-violence-fantastique de Tourneur, pas non plus l'idée de destin-démons intérieurs... oui, le mystère n'est pas le même, l'un serait plus religieux que l'autre...
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
Borges a écrit:Oui, je vois, mais bon, tu reconnaîtras, que c'est tout de même assez extérieur, et ce ne sont que des généralités sur Tourneur et le cinéma fantastique; l'animalité-violence de scorsese, là où elle est le plus visible, dans les films que j'ai vus de lui, "raging bull" (animalité dès le titre, peau de léopard (!) ) si je me souviens bien sur le ring... bande son avec cris de la jungle, cri de bull disant je ne suis pas un animal...) n'a rien à voir avec l'animalité-violence-fantastique de Tourneur, pas non plus l'idée de destin-démons intérieurs... oui, le mystère n'est pas le même, l'un serait plus religieux que l'autre...
oui oui il y a différence, ca n'est pas du tout la même sensibilité.
Invité- Invité
Re: Shutter Island
J'ai relu les deux dernières pages de ce topic. Je n'ai pas vu le film, mais vous en rendez compte (surtout Le Comte d'ailleurs...) de façon assez précise (complète, je ne sais pas... je ne l'ai pas vu). Il faudra que je lise la "leçon inaugurale" de JM sur ce même Topic. Mais pour l'heure, permettez-moi de revenir sur les ponts que vous établissiez dernièrement (Calligari, l'expressionnisme donc, avec aussi Nosferatu-Aviator, Tourneur, Fuller...).
Le traitement de la folie, le rapport normalité/folie, coupable/innocent, les rapports entre individu et norme sociale, sont essentiels chez Tourneur, mais ils me semblent n'être que des corrélats de la grande question de ses films : la névrose, et comment s'en libérer. Pourquoi Tourneur est-il le "plus grand cinéaste du monde" (Skorecki) ? À chacun sa réponse. Pour ma part, je trouve qu'il est le cinéaste qui sait mieux qu'aucun autre mettre l'humain au coeur de ses films. Effectivement pour lui, peu importent la vraisemblance ou la pertinence "sociale" ou "politique" du film : mais le lien entre le personnage et le spectateur, "l'identification", ou son impossibilité, comptent plus que tout. C'est pourquoi l'angoisse, comme la citation du cinéaste convoquée plus haut le dit si bien, l'angoisse est au coeur de la mise en scène, mais davantage, au coeur de l'image. L'angoisse ne tient plus au simple ressort du suspense : l'angoisse devient aussi viscérale que métaphysique, névrotique et physique à la fois. Le spectateur d'un film de Tourneur n'est plus seulement dans l'identification au personnage : il somatise.
Bon, je vais manquer de temps, comme d'habitude. Un tout petit prologue, et jamais de développement...
Simplement le terme de "contrebandier" forgé par Scorsese, très bien trouvé, je trouve, et qui correspond très exactement à la situation du grand cinéaste asservi à Hollywood, ce terme ne correspond plus à rien aujourd'hui : le système n'est plus du tout le même. Prenons donc les films, d'aujourd'hui comme d'hier, pour ce qu'ils sont. J'ai donc posé cela pour Tourneur. Bon, à tantôt, pour Scorsese...
Le traitement de la folie, le rapport normalité/folie, coupable/innocent, les rapports entre individu et norme sociale, sont essentiels chez Tourneur, mais ils me semblent n'être que des corrélats de la grande question de ses films : la névrose, et comment s'en libérer. Pourquoi Tourneur est-il le "plus grand cinéaste du monde" (Skorecki) ? À chacun sa réponse. Pour ma part, je trouve qu'il est le cinéaste qui sait mieux qu'aucun autre mettre l'humain au coeur de ses films. Effectivement pour lui, peu importent la vraisemblance ou la pertinence "sociale" ou "politique" du film : mais le lien entre le personnage et le spectateur, "l'identification", ou son impossibilité, comptent plus que tout. C'est pourquoi l'angoisse, comme la citation du cinéaste convoquée plus haut le dit si bien, l'angoisse est au coeur de la mise en scène, mais davantage, au coeur de l'image. L'angoisse ne tient plus au simple ressort du suspense : l'angoisse devient aussi viscérale que métaphysique, névrotique et physique à la fois. Le spectateur d'un film de Tourneur n'est plus seulement dans l'identification au personnage : il somatise.
Bon, je vais manquer de temps, comme d'habitude. Un tout petit prologue, et jamais de développement...
Simplement le terme de "contrebandier" forgé par Scorsese, très bien trouvé, je trouve, et qui correspond très exactement à la situation du grand cinéaste asservi à Hollywood, ce terme ne correspond plus à rien aujourd'hui : le système n'est plus du tout le même. Prenons donc les films, d'aujourd'hui comme d'hier, pour ce qu'ils sont. J'ai donc posé cela pour Tourneur. Bon, à tantôt, pour Scorsese...
Van Stratten- Messages : 165
Re: Shutter Island
Tourneur contrebandier?
qu'est-ce qu'il a essayé de faire passer en contrebande?
qu'est-ce qu'il a essayé de faire passer en contrebande?
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
Allons, ma foi, ça ne peut plus durer d'écrivailler ainsi sans suite. Il faut être rigoureux, écrire avec liberté, mais rigueur. De la suite dans les idées. Ce qui n'empêche pas de faire des hypothèses intenables, mais... en ce moment le temps ne m'est pas suffisant. Trop de boulot par ailleurs.
Donc je vous dis à plus tard, Spectres. Soyez rigoureux. De la suite dans l'idée.
P.S : Je pense que Scorsese est complètement à côté de ses pompes : il refoule et refoule. Il surfe aussi. Mais il ne swingue pas. Il pause.
Il a beaucoup trop de compassion pour ce gros salaud d'Howard Hugues.
Quant à Tourneur : les personnages de Tourneur ne se défont jamais de la névrose. Mais ils ne la cultivent pas. Ils essaient de la connaître, et de vivre quand même. Il s'agit d'un combat. Le plus valeureux combat que l'homme ait jamais eu à mener. Contre lui-même. Tous les personnages de ses films sont en lutte contre eux-mêmes. Jamais contre la société. Jamais. Je ne l'avais pas posé assez clairement. Je le fais. Mais ce n'est pas une pause. C'est une conviction. Revoyons Angoisses. Revoyons La Féline. Revoyons Les hommes Léopards, The Flame and the Arrow, Stars on my crown (ouh ! celui là je rêve de le revoir, je l'ai vu à quinze ans, il y a une éternité. Un rêve éveillé. Il scintille auprès de l'Aurore dans le firmament de cet art perdu, le septième disait-on autrefois. Mais on se trompait : c'était le premier. Aujourd'hui c'est le dernier. Le dernier des arts. Le cinéma est la dernière roue du carrosse, et ce carrosse là n'est pas d'or).
Le silence étant d'or, je vous dis à plus tard... aux environs du mois de mai, un peu avant, ou un peu après.
Donc je vous dis à plus tard, Spectres. Soyez rigoureux. De la suite dans l'idée.
P.S : Je pense que Scorsese est complètement à côté de ses pompes : il refoule et refoule. Il surfe aussi. Mais il ne swingue pas. Il pause.
Il a beaucoup trop de compassion pour ce gros salaud d'Howard Hugues.
Quant à Tourneur : les personnages de Tourneur ne se défont jamais de la névrose. Mais ils ne la cultivent pas. Ils essaient de la connaître, et de vivre quand même. Il s'agit d'un combat. Le plus valeureux combat que l'homme ait jamais eu à mener. Contre lui-même. Tous les personnages de ses films sont en lutte contre eux-mêmes. Jamais contre la société. Jamais. Je ne l'avais pas posé assez clairement. Je le fais. Mais ce n'est pas une pause. C'est une conviction. Revoyons Angoisses. Revoyons La Féline. Revoyons Les hommes Léopards, The Flame and the Arrow, Stars on my crown (ouh ! celui là je rêve de le revoir, je l'ai vu à quinze ans, il y a une éternité. Un rêve éveillé. Il scintille auprès de l'Aurore dans le firmament de cet art perdu, le septième disait-on autrefois. Mais on se trompait : c'était le premier. Aujourd'hui c'est le dernier. Le dernier des arts. Le cinéma est la dernière roue du carrosse, et ce carrosse là n'est pas d'or).
Le silence étant d'or, je vous dis à plus tard... aux environs du mois de mai, un peu avant, ou un peu après.
Van Stratten- Messages : 165
Re: Shutter Island
Van Stratten, tu peux vraiment écrire pour ne rien dire; c'est un don ou une malédiction? entre ton silence (acheté à prix d'or; mais tout homme a son prix; hélas) et ce" rien dire", je vois très peu de différence, sinon que tu vas nous manquer...
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
Question animalité : à propos de la Motta :
« La chose qui me fascine à son sujet, c’est que comme boxeur il se situe, en quelque sorte, à un niveau spirituel supérieur. Il fonctionne à un niveau presque primitif, presque animal. Et c’est pourquoi il doit penser différemment. Il doit être conscient de certaines choses dont nous ne sommes pas conscients spirituellement, et parce que nos cerveau sont trop encombrés d’idées intellectuelles et de trop de sentimentalisme. Et c’est parce qu’il se situe à ce niveau animal qu’il est peut-être plus proche d’un pur esprit. Ce qui veut dire que les animaux sont plus proches de Dieu que nous ne le sommes. «
(martin scorsese)
« La chose qui me fascine à son sujet, c’est que comme boxeur il se situe, en quelque sorte, à un niveau spirituel supérieur. Il fonctionne à un niveau presque primitif, presque animal. Et c’est pourquoi il doit penser différemment. Il doit être conscient de certaines choses dont nous ne sommes pas conscients spirituellement, et parce que nos cerveau sont trop encombrés d’idées intellectuelles et de trop de sentimentalisme. Et c’est parce qu’il se situe à ce niveau animal qu’il est peut-être plus proche d’un pur esprit. Ce qui veut dire que les animaux sont plus proches de Dieu que nous ne le sommes. «
(martin scorsese)
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
J'ai trouvé ce film vraiment emballant.
Je ne sais pas trop comment le situer dans l'oeuvre de Scorsese. Mais spontanément, je le brancherais plutôt sur "Mystic River" : c'est encore une "fiction du mal".
Et puis, Shining quand même. Ne serait-ce que par la bande son, où Scorsese ne reprend pas son juke box habituel (Penderecki, Ligeti : je crois bien avoir reconnu des extraits qu'on entend dans Shining).
On entend aussi deux fois un très court extrait d'un morceau de John Adams que j'adore : "Christian Zeal and activity", une longue plage polyphonique à laquelle se surimpose le sermon d'un pasteur, découpé en morceaux et remonté en boucle, ce qui donne ce délire :
https://www.youtube.com/watch?v=OMsK4AgKe4I
Et pour rester dans le thème, le héros ne s'appelle peut-être pas Daniels par hasard : Daniel, dans la Bible, c'est celui qui interprète les songes.
Je ne sais pas trop comment le situer dans l'oeuvre de Scorsese. Mais spontanément, je le brancherais plutôt sur "Mystic River" : c'est encore une "fiction du mal".
Et puis, Shining quand même. Ne serait-ce que par la bande son, où Scorsese ne reprend pas son juke box habituel (Penderecki, Ligeti : je crois bien avoir reconnu des extraits qu'on entend dans Shining).
On entend aussi deux fois un très court extrait d'un morceau de John Adams que j'adore : "Christian Zeal and activity", une longue plage polyphonique à laquelle se surimpose le sermon d'un pasteur, découpé en morceaux et remonté en boucle, ce qui donne ce délire :
- Spoiler:
- I believe that. And I believe that same Jesus is present through the power of the Holy Spirit, right here in this room, right now. Right now. I believe that. And I believe that same Jesus is present through the power of the Holy Spirit, right here in this room, right now. Right now. And he wants to meet every need. Now what's wrong with the withered hand? Why would Jesus have been drawn to a withered hand, healing all that were oppressed of the devil? I believe that. And I believe that same Jesus is present through the power of the Holy Spirit, why would— Jesus is present through the power of the Holy Spirit, right here in this room, right now. And he wants to meet every need. Now what's wrong with the withered hand? Why would Jesus have been drawn to a withered hand? And I believe that same Jesus is present through the power of the Holy Spirit. I believe that. And I believe that same Jesus is present through the power of the Holy Spirit, right now. Right now. Now what's wrong with the withered hand? Why would Jesus been drawn to a withered hand of a man who was in the synagogue? Now what's wrong with the withered hand? Why would Jesus — Right here in this room, right now — And he wants to meet every need. Why would Jesus been drawn to a withered hand of a man who was in the synagogue? Jesus Christ not only healed this man in the synagogue that had the withered hand, but I believe this very same story has a message for you and me even down here in this year in which we live. Now I believe Jesus Christ not only healed this man in the synagogue that had the withered hand — And I believe that same Jesus is present through the power of the Holy Spirit. Now what's wrong with the withered hand? Why would Jesus been drawn to a withered hand of a man who was in the synagogue? But I believe this very same story has a message for you and me even down here in which we live. Jesus knew all about that. They said, "Who can forgive sins but God?" But God? But God? They said, "But God?" They said, "Who can forgive sins but God?" Then he said, "Take up your bed and walk." But God? Then he said, "Take up your bed and walk." Forgive sins but God? Then he said, "Take up your bed and walk."Now I believe Jesus Christ not only healed this man in the synagogue who had the withered hand, but I believe this very same story has a message for you and me even down here in this year in which we live. Then he said, "Take up your bed and walk." And I believe that same Jesus is present through the power of the Holy Spirit, right here in this room, right now. Right now. Right now. And he wants to meet every need. Now what's wrong with the withered hand? Why would Jesus been drawn to a withered hand? Why would Jesus been drawn to a withered hand — drawn to a withered hand — of a man that was in the synagogue? To a withered hand of a man that was in a synagogue? Well, a withered hand can't hold on to anything. Jesus coming — Jesus moved — Jesus moved about with his divine appointment. Jesus is here, and this place is packed with people standing outside, and Jesus walks in. Jesus always moves with divine appointment, and he had an appointment: someone that had a withered hand and if they could hold —
https://www.youtube.com/watch?v=OMsK4AgKe4I
Et pour rester dans le thème, le héros ne s'appelle peut-être pas Daniels par hasard : Daniel, dans la Bible, c'est celui qui interprète les songes.
Dernière édition par Eyquem le Dim 7 Mar 2010 - 1:43, édité 1 fois
Eyquem- Messages : 3126
Re: Shutter Island
JM a écrit: Côté usa, on s'en sort plutôt bien avec des exactions commises contre les communistes (communisme qui fait évidemment les frais d'une actuelle référence-clin d'oeil à la Corée du Nord) qui sont en définitive délires d'un patient paranoïaque et des massacres de gardiens des camps sortis de l'imagination noire d'un ancien GI névrosé.
Hello,
c'est Di Caprio qui, je crois, en parlant à son collègue des expériences sur les patients menées sur l'île évoque les opérations de lavage de cerveau effectuées par les communistes de Corée du Nord sur des prisonniers : à mon avis, la référence ici est purement cinématographique car il s'agit du scénario de "The manchurian candidate" de J. Frankenheimer, autre film sur un vétéran victime de ses hallucinations.
gertrud04- Messages : 241
Re: Shutter Island
gertrud04 a écrit:JM a écrit: Côté usa, on s'en sort plutôt bien avec des exactions commises contre les communistes (communisme qui fait évidemment les frais d'une actuelle référence-clin d'oeil à la Corée du Nord) qui sont en définitive délires d'un patient paranoïaque et des massacres de gardiens des camps sortis de l'imagination noire d'un ancien GI névrosé.
Hello,
c'est Di Caprio qui, je crois, en parlant à son collègue des expériences sur les patients menées sur l'île évoque les opérations de lavage de cerveau effectuées par les communistes de Corée du Nord sur des prisonniers : à mon avis, la référence ici est purement cinématographique car il s'agit du scénario de "The manchurian candidate" de J. Frankenheimer, autre film sur un vétéran victime de ses hallucinations.
salut, merci pour cette précision.
Bizarre Eyquem, au contraire de pas mal de monde tu dis ne pas savoir où mettre ce film dans l'oeuvre du cinéaste ? Tes remarques pourtant dirigent assez directement vers Scorsese..
Invité- Invité
Re: Shutter Island
Oui, mais il n'y a pas que Scorsese qui fait dans le symbolisme religieux dans le cinéma américain.
Il me semble que c'est le premier film de Scorsese qui appartienne au genre fantastique proprement dit, non ?
A moins qu'on tienne compte de son premier métrage, "The Big Shave".
https://www.youtube.com/watch?v=pMMYt6lIFzc&feature=related
Il me semble que c'est le premier film de Scorsese qui appartienne au genre fantastique proprement dit, non ?
A moins qu'on tienne compte de son premier métrage, "The Big Shave".
https://www.youtube.com/watch?v=pMMYt6lIFzc&feature=related
Eyquem- Messages : 3126
Re: Shutter Island
Eyquem a écrit:Oui, mais il n'y a pas que Scorsese qui fait dans le symbolisme religieux dans le cinéma américain.
Il me semble que c'est le premier film de Scorsese qui appartienne au genre fantastique proprement dit, non ?
A moins qu'on tienne compte de son premier métrage, "The Big Shave".
https://www.youtube.com/watch?v=pMMYt6lIFzc&feature=related
même si le fantastique est jamais un truc très facile à départager, on peut aussi évoquer ici (pour rester dans le "grand-guignol) "Bringing out the dead", c'est le premier qui me vienne à l'esprit..
l'élément fantastique qui parcourt un film comme "After Hours" est sans doute plus fin, plus dissimulé..
Invité- Invité
Re: Shutter Island
Oui, effectivement ; j'étais en train de chercher des trucs dessus, je ne l'ai pas revu depuis sa sortie, je le connais très mal. Mais je crois me souvenir que Scorsese utilise dedans des travellings assistés par ordinateur pour que le fantôme de je-ne-sais-plus-qui se démultiplie à l'image - trucage qui avait causé un certain émoi dans la communauté des scorsésiens il me semble... mais je ne retrouve pas le texte auquel je pensais...on peut aussi évoquer ici (pour rester dans le "grand-guignol) "Bringing out the dead",
La questions des genres n'est pas très intéressante, c'est vrai ; et si on généralise grossièrement, la plupart des héros scorsésiens, c'est des types qui ont des visions. Si bien qu'on peut se demander : qu'est-ce qui sépare Teddy Daniels de Rupert Pumpkin, par exemple ?
(disons que dans Shutter Island, le jeu sur les codes du fantastique est beaucoup plus direct.
D'ailleurs le film marche très bien. C'est aussi ce qui est arrivé à Kubrick et Cronenberg, quand ils ont fait Shining ou La Mouche : c'était semble-t-il des films plus "faciles à vendre" parce qu'ils s'inscrivaient dans un genre codifié et connu)
Dernière édition par Eyquem le Dim 7 Mar 2010 - 12:59, édité 2 fois
Eyquem- Messages : 3126
Re: Shutter Island
"The Big Shave", c'est pas vraiment son premier métrage; avant ça, il y avait eu "what's a girl like you..." et "it's not just you, murray..." et je crois même que "who's that knocking at my door" sous un autre titre se situe avant...
l'histoire de "the big shave" est assez marrante, ça devait s'inscrire dans le cadre d'un groupe appelé "the angry arts against war"; en 1968, ça devait être un truc contre la guerre du Vietnam, mais scorsese n'a pas fini à temps, alors il a envoyé son projet-script au festival des beaux-arts de Bruxelles ( festival international du film jacques ledoux); il a eu une subvention, une dizaine de bobines, et gagné "le prix de l'Age d'or", (hommage évidemment à dali et bunuel)
"the big shave c'est un pari poussé jusqu'à ses conséquences les plus absurdes. C'est aussi ce que je ressentais à l'époque. J'étais fauché : mon long métrage (Knocking) ne trouvait pas de distributeur; après m'être séparé de ma femme, je campais dans des appartements vides et sinistres... et j'ai toujours eu du mal à me raser! quand j'ai écrit le script c'était très sérieux, mais pendant le tournage nous n'avons pas cessé de rire. Aux rushes nous étions pliés en deux. C'est après que j'ai essayé de rationaliser ce que j'avais fait. Je me suis presque convaincu que c'était un film contre la guerre du Vietnam, que ce type qui se rase méticuleusement et qui finit par s'ouvrir la gorge était un symbole de l"Américain moyen de ce temps. (...) je voulais même terminer sur des stocks-shots du Vietnam (...) en fait, the big shave était un fantasme, une vision de la mort strictement personnelle."
(MScorsese, michel cieutat, rivages, 50/51)
annonce du personnage autodestructeur à la scorsese (taxi, raging, mean streets...)
sinon, question fantastique, on pourrait dire que tous les films de scorsese sont des films fantastiques, ce sont toujours des traversés de l'enfer, au sens fort du mot; voyons la place du diable, dans ses films...s'il y a un fantastique, ce serait celui de "l'exorciste"; taxi driver (le solitaire de dieu) au fond raconte la même histoire, arracher une jeune ado, aux forces du mal...
l'histoire de "the big shave" est assez marrante, ça devait s'inscrire dans le cadre d'un groupe appelé "the angry arts against war"; en 1968, ça devait être un truc contre la guerre du Vietnam, mais scorsese n'a pas fini à temps, alors il a envoyé son projet-script au festival des beaux-arts de Bruxelles ( festival international du film jacques ledoux); il a eu une subvention, une dizaine de bobines, et gagné "le prix de l'Age d'or", (hommage évidemment à dali et bunuel)
"the big shave c'est un pari poussé jusqu'à ses conséquences les plus absurdes. C'est aussi ce que je ressentais à l'époque. J'étais fauché : mon long métrage (Knocking) ne trouvait pas de distributeur; après m'être séparé de ma femme, je campais dans des appartements vides et sinistres... et j'ai toujours eu du mal à me raser! quand j'ai écrit le script c'était très sérieux, mais pendant le tournage nous n'avons pas cessé de rire. Aux rushes nous étions pliés en deux. C'est après que j'ai essayé de rationaliser ce que j'avais fait. Je me suis presque convaincu que c'était un film contre la guerre du Vietnam, que ce type qui se rase méticuleusement et qui finit par s'ouvrir la gorge était un symbole de l"Américain moyen de ce temps. (...) je voulais même terminer sur des stocks-shots du Vietnam (...) en fait, the big shave était un fantasme, une vision de la mort strictement personnelle."
(MScorsese, michel cieutat, rivages, 50/51)
annonce du personnage autodestructeur à la scorsese (taxi, raging, mean streets...)
sinon, question fantastique, on pourrait dire que tous les films de scorsese sont des films fantastiques, ce sont toujours des traversés de l'enfer, au sens fort du mot; voyons la place du diable, dans ses films...s'il y a un fantastique, ce serait celui de "l'exorciste"; taxi driver (le solitaire de dieu) au fond raconte la même histoire, arracher une jeune ado, aux forces du mal...
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
Effectivement."The Big Shave", c'est pas vraiment son premier métrage; avant ça, il y avait eu "what's a girl like you..." et "it's not just you, murray..." et je crois même que "who's that knocking at my door" sous un autre titre se situe avant...
- Spoiler:
- *Mean Streets (1973)
*Boxcar Bertha (1972)
*Street Scenes (1970)
... aka Street Scenes 1970 (USA: alternative title)
*I Call First (1967)
... aka J.R. (USA: reissue title)
... aka Who's That Knocking at My Door (USA: new title (longer version))
*The Big Shave (1967)
... aka The Big Shave... or, Viet '67
*It's Not Just You, Murray! (1964)
*What's a Nice Girl Like You Doing in a Place Like This? (1963)
*Vesuvius VI (1959)
Qu'est-ce que c'est que ce Vesuvius ??
Jamais entendu parler.A miniature epic set in Ancient Rome and "inspired" by the then popular television series "77 Sunset Strip
Eyquem- Messages : 3126
Re: Shutter Island
Vesuvius VI (y a aussi après un machin sur le flamenco), mais bon, est-ce qu'on doit l'intégrer dans les oeuvres; c'est juste un truc en 8mm, entre copains, et tout le truc; mais ce que j'en ai lu, quelques lignes, montre déjà la constitution d'un univers, de quelques thèmes, et obsession; comme tu dis, c'est un truc sur la Rome antique (Vesuvius c'est le vésuve) inspiré par une série, qui n'a rien de romain; je sais pas ce que ça raconte, mais il y a déjà la musique pop (une chanson sur le chewing gum), l'italianité projetée, sublimée dans la grandeur et décadence d'un empire (romain), dont l'histoire a souvent servi de miroir aux usiens, et surtout il y a le feu, les flammes, l'autodestruction; à la fin du "film", pendant le générique, on voit les mots "martin scorsese director" (ou quelque chose dans le genre) prendre feu; un des biographes se demande ce que signifient ces flammes, celles de l'Empire et de ses décadences, ou celles de l'enfer... on retrouve ces flammes dans de nombreux films de scorsese; dans mean streets, par exemple, puisque on parle de fantastique, lors d'un extrait du film corman tiré de poe ,"the tomb of ligeai", où l'on voit Price étrangler ligeai au milieu des flammes de son château...
on parle souvent des apparitions de hitch, mais on oublie que scorsese est apparu dans beaucoup de ses films, et pas seulement dans GONY : dans taxi, dans mean streets, dans after hours, boxcar bertha, etc.
une étude existe-t-elle sur ces apparitions?
lu l'article de A Macé sur le film; je sais pas quoi en penser;
on parle souvent des apparitions de hitch, mais on oublie que scorsese est apparu dans beaucoup de ses films, et pas seulement dans GONY : dans taxi, dans mean streets, dans after hours, boxcar bertha, etc.
une étude existe-t-elle sur ces apparitions?
lu l'article de A Macé sur le film; je sais pas quoi en penser;
Borges- Messages : 6044
Re: Shutter Island
Borges a écrit:
on parle souvent des apparitions de hitch, mais on oublie que scorsese est apparu dans beaucoup de ses films, et pas seulement dans GONY : dans taxi, dans mean streets, dans after hours, boxcar bertha, etc.
C'est clair, le mec (et ses parents) apparait dans tout un tas de ses films, même dans son clip pour Jackson. Parfois il n'y a que sa voix, comme dans "Bringing out the dead"..
Dans Taxi Driver c'est assez intéressant, il apparaît deux fois. Une fois de façon très violente pour foutre une pété à sa femme qui le trompe, une autre beaucoup plus romantique où il semble admirer de loin la fille dont c'est entiché TB. Bien sûr on connait l'histoire de cette fille, de cette actrice qui était en fait pas vraiment aussi pure que ce qu'imaginait TB. lol
Invité- Invité
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