Umberto D. (De Sica - 1952)
Umberto D. (De Sica - 1952)
Il y a longtemps j'avais vu Sciuscia. Il n'y a pas beaucoup de films dont je gardais un aussi vif souvenir, vif et douloureux.
J'ai regardé Umberto D., et j'ai ressenti la même chose.
Lorsque Umberto D. se retourne dans l'escalier pour ne pas réussir à dire adieu à la petite bonne, quelque chose dans son regard, dans la distance et le cadre, rend la scène insoutenable.
"Pour définir de Sica, il faut donc remonter à la source même de son art, qui est la tendresse et l'amour"
"Je n'hésiterai pas à affirmer que le cinéma a rarement été aussi loin dans la prise de conscience du fait d'être homme. (Et aussi, après tout, du fait d'être chien.)"
Bazin tient de Sica pour l'un des plus grands metteurs en scène de l'histoire du cinéma. S'il trouve que le Voleur de bicyclette est un film parfait, il considère que Umberto D. atteint par moment à une sorte de perfection néo-réaliste. Il dit "on [y] entrevoit à plusieurs reprises ce que serait un cinéma véritablement réaliste quant au temps. Un cinéma de la durée".
"Mais ne nous trompons plus sur le sens et la portée, ici, de la notion de réalisme. Il s'agit sans doute pour de Sica et Zavattini de faire du cinéma l'asymptote de la réalité. Mais pour qu'à la limite ce soit la vie elle-même qui se mue en spectacle, pour qu'elle nous soit enfin, dans ce pur miroir, donnée à voir comme poésie. Telle qu'en elle-même, enfin, le cinéma la change."
J'ai regardé Umberto D., et j'ai ressenti la même chose.
Lorsque Umberto D. se retourne dans l'escalier pour ne pas réussir à dire adieu à la petite bonne, quelque chose dans son regard, dans la distance et le cadre, rend la scène insoutenable.
"Pour définir de Sica, il faut donc remonter à la source même de son art, qui est la tendresse et l'amour"
"Je n'hésiterai pas à affirmer que le cinéma a rarement été aussi loin dans la prise de conscience du fait d'être homme. (Et aussi, après tout, du fait d'être chien.)"
Bazin tient de Sica pour l'un des plus grands metteurs en scène de l'histoire du cinéma. S'il trouve que le Voleur de bicyclette est un film parfait, il considère que Umberto D. atteint par moment à une sorte de perfection néo-réaliste. Il dit "on [y] entrevoit à plusieurs reprises ce que serait un cinéma véritablement réaliste quant au temps. Un cinéma de la durée".
"Mais ne nous trompons plus sur le sens et la portée, ici, de la notion de réalisme. Il s'agit sans doute pour de Sica et Zavattini de faire du cinéma l'asymptote de la réalité. Mais pour qu'à la limite ce soit la vie elle-même qui se mue en spectacle, pour qu'elle nous soit enfin, dans ce pur miroir, donnée à voir comme poésie. Telle qu'en elle-même, enfin, le cinéma la change."
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