le tableau dans le film (nous doit la vérité)
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Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
"Trading places" (Un fauteuil pour deux) de John Landis :
Derrière Eddie Murphy et Dan Aykroyd, ça pourrait être cette vue du Palais des Doges par Canaletto, mais recadrée :
Peu importe, c'est Venise. Ce qui convient bien à cette comédie du déguisement.
Derrière Eddie Murphy et Dan Aykroyd, ça pourrait être cette vue du Palais des Doges par Canaletto, mais recadrée :
Peu importe, c'est Venise. Ce qui convient bien à cette comédie du déguisement.
Eyquem- Messages : 3126
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/I05180483/extrait-de-la-cite-de-l-indicible-peur-de-mocky.fr.html
La Cité de l'Indicible Peur
(pas trouvé de capture du tableau de la mairie de Barges qui est au centre d'une scène digne de Raoul Ruiz, mais on voit au début celui derrière Francis Blanche sur lequel le point n'est jamais fait)
La Cité de l'Indicible Peur
(pas trouvé de capture du tableau de la mairie de Barges qui est au centre d'une scène digne de Raoul Ruiz, mais on voit au début celui derrière Francis Blanche sur lequel le point n'est jamais fait)
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Peut-être pas le plus singulier Paco Pomet mais il fait remarquer la place importante des peintures chez Pierre Etaix (souvent des paysages, à la fois neutres et mettant en scène de purs désirs, situés au début du récit)
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Le Combat dans l’Ile.
Très beau film fort et pas subtil: un tableau sur la bataille de Lépante au centre de l’appartement d’un agent OAS, qui lui sert pratiquement de répondeur téléphonique, et devant lequel il monte des maquettes d’avion de chasse et de bombardier. Humour distancé, ou manière de suggérer qu’il y a dans les profondeurs du récit une vision de l’histoire et de la guerre dont la violence est à ne pas mettre sur le même plan de celle psychologique du couple, ou les deux ?
Trintignant fait la gueule devant la bataille de Lépantes
Le QG OAS est décoré par des cartes :
Romy Schneider, centriste, est frappée et pleure devant un moderne « Paul Klee »
Maurice Garrel est de gauche devant Picasso
Je me moque mais c'est un bon film, quoiqu'un peu peu confus et embrouillé. Le mouvement qui fait basculer le centre du récit du personnage de Trintignant (hussards blessé fils d'industriel, peu intéressant en fait) vers celui de Romy Schneider est très beau. Sans doute une des plus belle prestation de Romy Schneider qui assume parfaitement la part improbable de son personnage.
Très beau film fort et pas subtil: un tableau sur la bataille de Lépante au centre de l’appartement d’un agent OAS, qui lui sert pratiquement de répondeur téléphonique, et devant lequel il monte des maquettes d’avion de chasse et de bombardier. Humour distancé, ou manière de suggérer qu’il y a dans les profondeurs du récit une vision de l’histoire et de la guerre dont la violence est à ne pas mettre sur le même plan de celle psychologique du couple, ou les deux ?
Trintignant fait la gueule devant la bataille de Lépantes
Le QG OAS est décoré par des cartes :
Romy Schneider, centriste, est frappée et pleure devant un moderne « Paul Klee »
Maurice Garrel est de gauche devant Picasso
Je me moque mais c'est un bon film, quoiqu'un peu peu confus et embrouillé. Le mouvement qui fait basculer le centre du récit du personnage de Trintignant (hussards blessé fils d'industriel, peu intéressant en fait) vers celui de Romy Schneider est très beau. Sans doute une des plus belle prestation de Romy Schneider qui assume parfaitement la part improbable de son personnage.
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
C’est un film parfait pour ce forum, soucieux de réconcilier les instituteurs laïcs avec la grâce (Romy Schneider renonce à avorter accrochée par le sourire étrange d’une tenancière de resto-routes, les croissants chauds rappellent le souvenir de Genève non bombardé dans Dôle déserte) voyant là une mission historique, il en fait des tonnes pour concéder que les idéologies possèdent toutes une idée de la chute et qu’elles se valent aussi par ce biais-là, tout en laissant quand-même des perdants.
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Dr. Apfelgluck a écrit:"Le miroir", Tarkovski
Portrait de Ginevra de' Benci, Léonard de Vinci
Tarkovski : "le temps scellé", chapitre "De l'image au cinéma".Deux choses essentiellement frappent l'attention dans les images de Léonard de Vinci. D'abord, l'étonnante capacité de cet artiste à scruter un objet de l'extérieur, ou de côté, avec un regard comme venant d'au-dessus du monde. Une caractéristique que partagent des artistes tel que Bach ou Tolstoï. Ensuite, le fait que ses images peuvent être perçues de façon ambiguë, voire contradictoire. Il est impossible, en effet, de dire l'impression finale que produit sur nous ce portrait, impossible même de dire si cette femme nous plaît, si elle nous est sympathique ou désagréable. Elle nous attire et nous repousse à la fois. Elle possède quelque chose d'indiciblement merveilleux, et en même temps de rebutant, de presque diabolique. Diabolique, non pas au sens romantique, séducteur, mais plutôt qui est au-delà du bien et du mal. Ce charme négatif qui a quelque chose de dégénéré... et de beau. J'ai eu besoin de ce portrait dans "Le Miroir" pour introduire la part d'éternel des instants qui se succèdent devant nos yeux ; mais, en même temps, pour le juxtaposer à l'héroïne du film et souligner chez l'une comme chez l'autre (l'actrice Margarite Terekhova) cette même faculté de pouvoir être simultanément charmante et repoussante.
Il serait inutile de chercher à analyser le portrait de Léonard de Vinci en essayant de le décomposer dans ses divers éléments. Cela n'expliquerait rien. Car l'impact émotionnel que l'image de cette femme produit sur nous tient précisément à l'impossibilité de choisir en elle quelque chose de déterminé, d'achevé. Impossible d'extraire un détail hors de son contexte, de préférer un moment d'émotion à un autre, ni de le fixer définitivement pour soi, comme pour se mettre en un rapport d'équilibre avec l'image qui nous est donnée. C'est ainsi qu'elle nous ouvre à la possibilité d'une relation avec l'infini, qui est la vraie fonction de l'image artistique, dans son sens le plus élevé, nous découvrir l'infini... vers lequel s'élancent en hâte joyeuse et passionnée la raison et les sentiments.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Ce n'est pas un tableau, mais je viens d'y penser.
David Hamilton :
L'Apollonide :
Charles Courtney Curran :
"Picnic At Hanging Rock" de Weir :
Idem :
David Hamilton :
L'Apollonide :
Charles Courtney Curran :
"Picnic At Hanging Rock" de Weir :
Idem :
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
http://www.theoverlookhotel.com/post/21446192852/as-wendy-guides-the-pediatrician-into-her-living
Borges- Messages : 6044
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Toulouse-Lautrec, Etude pour Loi-Füller, 1893
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Claude Monnet, Train dans la neige, la locomotive, 1875
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
The Don is dead de Richard Fleisher.
le dernier étant "burrow-hunt" d'un peintre inconnu, Bromley.
http://www.goldenscore.fr/indexAJS.php?page=revue¶m=1449Un an après 'The Godfather', les producteurs de chez Universal décidèrent d'imiter le film de Coppola à leur sauce avec 'The Don is Dead' (Don Angelo est mort). Réalisé par Richard Fleischer, 'The Don is Dead' reprend le schéma classique de la guerre des gangs entre membres d'une même famille de la mafia américaine.
le dernier étant "burrow-hunt" d'un peintre inconnu, Bromley.
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Le fils puni, de Jean-Baptiste Greuze dans le Guépard
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
La série de tableaux du générique d'El Dorado (peints par l'acteur qui joue l’armurier suédois qui vend la bombarde à "Mississippi")...il y en a bien une trentaine
Superbe film, déjà un peu dans la déconstruction du western (l'histoire est un remake confus de Rio Lobo que je n'ai pas vu, les personnages de Wayne et de Mitchum semblent eux-même avoir beaucoup de mal à comprendre l'histoire: très marrant quand Mitchum demande 3 fois de suite à James Caan ce qu'il fait dans le film), qui annonce Peckinpah voire Tarantino S auf que s'il y a beaucoup de meurtres dans ce film, parfois assez déstabilisants -le film est très efficace, notamment dans la scène du meute au couteau ou celle de l'église- la dérision du meurtre vient ici en parallèle avec le meurtre lui-même, au contraire de Tarantino où elle elle a lieu une fois que la surenchère n'est plus possible, ou de Peckinpah où la dérision existe, mais uniquement dans l'interprétation des situations, ici la dérision est encore un spectacle, mais qui ne possède pas d'autonomie sur la violence.
Le film est assez drôle, mais son centre l'est moins: la grimace face à la souffrance physique (l'histoire a la durée du développement et du progrès de deux souffrances, d'une blessure chez Wayne qui menace de le paralyser, qui répond à la très belle scène du suicide forcé du jeune garçon au début, et l'alcoolisme de Michum, qui est vraiment bon, même le méchant McLeod est humanisé par sa cicatrice qu'il porte plus comme un signe de culpabilité que comme un signe permettant l'intimidation).
Il arrive à inventer un monde: la petite ville existe vraiment, et tout le se positionne dans la la lutte contre Bart Jason (mles prostituées, les commerçants, le pianiste) mais les personnages vont précisément nulle part, n'ont pas de vraie trajectoire (Caan annonce lui-même très vite qu'il perdu deux ans à venger son ami, qui précisément lui a enseigné comment survivre mieux qu'aux autres)
Superbe film, déjà un peu dans la déconstruction du western (l'histoire est un remake confus de Rio Lobo que je n'ai pas vu, les personnages de Wayne et de Mitchum semblent eux-même avoir beaucoup de mal à comprendre l'histoire: très marrant quand Mitchum demande 3 fois de suite à James Caan ce qu'il fait dans le film), qui annonce Peckinpah voire Tarantino S auf que s'il y a beaucoup de meurtres dans ce film, parfois assez déstabilisants -le film est très efficace, notamment dans la scène du meute au couteau ou celle de l'église- la dérision du meurtre vient ici en parallèle avec le meurtre lui-même, au contraire de Tarantino où elle elle a lieu une fois que la surenchère n'est plus possible, ou de Peckinpah où la dérision existe, mais uniquement dans l'interprétation des situations, ici la dérision est encore un spectacle, mais qui ne possède pas d'autonomie sur la violence.
Le film est assez drôle, mais son centre l'est moins: la grimace face à la souffrance physique (l'histoire a la durée du développement et du progrès de deux souffrances, d'une blessure chez Wayne qui menace de le paralyser, qui répond à la très belle scène du suicide forcé du jeune garçon au début, et l'alcoolisme de Michum, qui est vraiment bon, même le méchant McLeod est humanisé par sa cicatrice qu'il porte plus comme un signe de culpabilité que comme un signe permettant l'intimidation).
Il arrive à inventer un monde: la petite ville existe vraiment, et tout le se positionne dans la la lutte contre Bart Jason (mles prostituées, les commerçants, le pianiste) mais les personnages vont précisément nulle part, n'ont pas de vraie trajectoire (Caan annonce lui-même très vite qu'il perdu deux ans à venger son ami, qui précisément lui a enseigné comment survivre mieux qu'aux autres)
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
c'est un genre de phrase culte par ici, il y a plusieurs niveaux, ça m'a saisi.Tony le Mort a écrit:El Dorado... l'histoire est un remake confus de Rio Lobo que je n'ai pas vu
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
En fait je me suis planté, c'est Rio Lobo et El Dorado qui sont apparemment des auto-remakes confus de Rio Bravo (que je n'ai pas vu)
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Je vois que que tu veux dire je crois...breaker a écrit:
c'est un genre de phrase culte par ici, il y a plusieurs niveaux, ça m'a saisi.
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Heaven can Wait
Par contre le diable est le seul à n'être regardé par aucune oeuvre (belle scène, une sorte de bureau célibataire ou de cabinet de psy dans une architecture à la Speer):
Par contre le diable est le seul à n'être regardé par aucune oeuvre (belle scène, une sorte de bureau célibataire ou de cabinet de psy dans une architecture à la Speer):
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Motif visuel riche de résonnances classiques, la danse, fréquente et ritualisée chez Ford, ici dans Fort Apache, elle prend la forme d'une "grande parade", lieu du mélange social par excellence citée in extenso, mais sur un mode mélancolique par le Van Gogh de Pialat, comme un motif pictural.
Invité- Invité
Re: le tableau dans le film (nous doit la vérité)
Cela rappelle ce tableau (dont je ne me souviens plus de l'auteur) qui se retrouve à la fois dans 1900 de Bertolucci et sur la couverture d'un bouquin de Raymond Aron chez Tel (écart/convergence politiquement intéressant)
("une Chambre en Ville" de Demy semble le citer aussi, d'après les photos que j'en ai vu)
("une Chambre en Ville" de Demy semble le citer aussi, d'après les photos que j'en ai vu)
Dernière édition par Tony le Mort le Sam 31 Aoû 2013 - 20:19, édité 1 fois
Invité- Invité
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