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L'Anguille ou l'amour sans classe

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Message par Invité Lun 24 Mai 2010 - 16:22

à part la scène du début éblouissante le reste est plutôt terne et disons joli.

il semblerait que désir meurtrier soit très bien : vous l'avez vu ?

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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 2:32

Signifiance et interprétose sont les deux maladies de la terre. Il n'est guère étonnant, au vu (longtemps postposé) de cette Anguille, de lire de passionnantes interprétations filaires et autres enfilages de perles psychanalytico-cruciverbistes à la Sibony, tant ce Imamura nous surexplique, de la première à la dernière seconde, son compendium symbolique de grand bazar, avec une grosse gouache qui tache et la subtilité d'un théâtre-farce de guignol, mode d'emploi et bastonnades compris.

Dès la première séquence, je me suis senti non tant dans un Hitchcock que dans une mixture carnavalesque de Brian de Palma et de Max Pécas, et ça n'a cessé de s'aggraver jusqu'au générique de fin salvateur.

Je reste interdit devant cette fable indigeste et lourdingue, filant son épaisse métaphore aussi sûrement qu'une délégation d'éléphants se marchant sur les arpions dans un salon de coiffure. Et dont je vois difficilement ce qu'on pourrait en retirer de bien décisif, même en se contorsionnant avec bcp de souplesse de haut en bas et de bas en haut, quant à l'horizontalité du social et la verticalité du désir, ou le contraire, et réciproquement. Faut vraiment avoir envie de se chatouiller pour se faire rire. Donc sorry, je n'adhère point, pour faire bref.
Mais je me suis régalé à la relecture de ce topic. Wink

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Message par glj Jeu 26 Juil 2012 - 7:03

Ouais jerzy le cote carnavalesque, foutoire et burlesque du film font bien voir justement qu'immamura voulait ici faire une oeuvre foisonnante, triviale par dela même sa symbolique. J'ai justement rarement vu un film ou se mêle d'une telle manière le trivial et le symbolique. Bon je l'ai vu a sa sortie il y à plus de dix ans, faudrait que je le revois...
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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 10:34

moi aussi je l'ai vu il y a quelques temps n'en gardant qu'un tout petit petit souvenir et comme Jerzy je ne vois pas pourquoi on fait un foin de ce film.

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Message par glj Jeu 26 Juil 2012 - 11:16

Tant pis pour vous deux. Par contre j'avais été justement déçus par l'eau tiède sortie juste après ou effectivement la j'avais trouve de la lourdeur symbolique...
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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 11:18

c'est pas ça d'ailleurs le titre, enfin je me souviens que j'avais détesté.

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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 11:20

c'es De l'eau tiède sous un pont rouge !

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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 14:35

glj a écrit:Ouais jerzy le cote carnavalesque, foutoire et burlesque du film font bien voir justement qu'immamura voulait ici faire une oeuvre foisonnante, triviale par dela même sa symbolique. J'ai justement rarement vu un film ou se mêle d'une telle manière le trivial et le symbolique. Bon je l'ai vu a sa sortie il y à plus de dix ans, faudrait que je le revois...


Salut GLJ.

Tant pis pour moi, certainement. Une fois encore, la question de savoir ce que le réalisateur voulait faire ou les suppositions sur ce qu'il voulait m'indiffèrent plutôt. Il y a la volonté de faire, l'intention, peut-être, sans doute, et ce qui est effectivement fait, le résultat, ce qu'on a devant les yeux. Et, une fois de plus, lorsque l'intention ou la volonté du réalisateur de signifier, comme ici, se voient en permanence, plus que tout le reste, c'est qu'il y a à mon sens un petit problème, le classique problème des démonstrations imposées, appuyées, du didactisme pesant, etc.


Je ne vois pas en quoi c'est une œuvre foisonnante, étant donné que tout ce qu'on y raconte, tout ce qu'on y dit, tous les personnages, gravitent autour d'un même et unique noyau de signification lancinant et répétitif. Qu'elle soit triviale, ça ne fait aucun doute, tant elle l'est avec bcp d'insistance, comme un petit théâtre du grotesque: chaque perso y est un archétype pittoresque. On se croirait dans le Petit Baigneur de Robert Dhery (qui est plus drôle, et moins freudien). C'est vraiment "les branquignols" à la campagne.

Nous avons le bonze agent probatoire et son épouse, qui font office de gentils conseillers conjugaux, le charpentier obsédé par son bateau qu'il retape, et spécialiste en reproduction des anguilles, l'ex-assassin obsédé par son anguille, l'employé de voirie obsédé par les extraterrestres et qui veut les attirer avec l''enseigne giroscopique, l'ex suicidée - clone de l'épouse assassinée - qui s'amourache obsessionnellement de l'ex-assassin, sa mère "dérangée' obsédée par Carmen de Bizet, l'ex de la suicidée, pdg véreux et amateur de vibromasseurs, obsédé par le magot de la mère; l'ex-taulard bituré obsédé par le viol, et enfin le type gominé en raybanes obsédé par Elvis, ou la rock-attitude.

Tout ce petit monde haut en couleur s'agite bruyamment autour du salon de coiffure, chacun apportant à point nommé, en vertu de son dada, sa petite contribution à l'éclosion de l'amour qui n'a jamais connu de loi. C'est trivial dans la symbolique, qui nous est assénée sans relâche, et certainement jamais par delà cette symbolique appuyée.

Pour le climat de folie douce où les strates sociales se télescopent en un ballet dérisoire et charmant, pas pour le reste bien sûr, ça m'a fait pas mal penser à "quelques jours avec moi", de Claude Sautet (qui est d'ailleurs un assez bon film), en plus mécanique.

Cette allégorie démonstrative sur la "seconde naissance" d'un homme jaloux et impuissant, aligne laborieusement toutes ses figures et stations attendues. On en a rapidement saisi les ressorts et l'enjeu. L'agitation y est vaine autant que les "surprises" fausses. On assiste, en prenant son mal en patience, au déroulé ultra-prévisible d'une démonstration qu'on avait dûment comprise, mode d'emploi aidant, dès le premier quart d'heure. Et pour les rares qui n'auraient pas encore compris, tout ça nous est ré-expliqué encore, dans le monologue final du perso principal sur sa barque, lorsqu'il fait ses adieux à son anguille, laquelle représentait le petit homme fécondé par toutes les mères inconnues du vaste océan. Vraiment, j'ai trouvé ça lourd et pénible.


Dernière édition par jerzy P le Jeu 26 Juil 2012 - 16:42, édité 6 fois

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Message par wootsuibrick Jeu 26 Juil 2012 - 16:00

Ayant vu l'Anguille au lycée, tout le symbolique m'est sans doute passé par dessus la tête. lol Mais j'avoue que j'avais bien aimé, vu que je suis tombé amoureux de Shimizu Misa. Quand j'ai vu Le pont rouge quelques années après, je l'ai autant aimé malgré le fait que je voyais mieux ses oreilles décollées dans ce film. Les oreilles décollées ça a son charme.
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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 16:06

Shimizu Misa
: elle est sublime, y a aucun doute là-dessus. I love you

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Message par wootsuibrick Jeu 26 Juil 2012 - 16:36

sinon en ce qui concerne le symbolique, et les objets phalliques ou circulaires...
J'ai beaucoup de mal parce que ça me fait penser à quand j'étais gosse et qu'on enfonçait en faisant des mouvements de va-et-viens le stylo à bille dans le trou que font les petits rouleaux de scotch. (trauma, viol de rouleau de scotch?)
et aussi à une de mes profs d'art plastique qui nous racontait que Eisenstein était homo parce que dans le cuirassé potemkine y avait un tas d'objets phalliques, et je ne sais quoi... l'omniprésence des canons du cuirassé etc.
Est-ce parce qu'il y a à l'origine le pénis, que les pistolets et les couteaux sont phalliques?
C'est vrai que le mec dans l'anguille aurait pu tuer sa femme et l'amant d'une autre manière... (ça aurait été un peu moins pratique tout de même, il me semble qu'il est toujours plus simple de tuer un autre être humain avec un objet tranchant, ou un flingue, là il se trouve qu'il était plus logique de tuer avec un couteau)
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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 20:33

J'ajoute, sans me prononcer ici sur cette question des métaphores phalliques, que la morale de cette fable imamouresque m'apparaît comme assez douteuse.

Car enfin, si l'on admet - tout le film chemine (lourdement, donc) vers cette conclusion éventée dès l'exposition - que le perso principal à fantasmé/déliré la tromperie de sa femme, l'amant, le coït, la Scène de jouissance, en manière d'oblitération de son angoisse d'impuissance et de sa peur des femmes, peur du désir ou de la jouissance qu'on aime à dire féminins, le film a l'air de se ficher complètement de cette pauvre épouse assassinée.

La grande affaire du film, finalement, c'est: comment cet homme, au fond un brave type, peut se pardonner à lui-même (de n'avoir jamais pardonné à sa femme, qu'il aimait, pour une tromperie qui n'a jamais existé, purement produite par sa peur de n'être pas suffisamment viril). Et se pardonnant, se réconcilier avec la dimension non sexuelle de l'amour. Car le clone de l'épouse décédée ne cesse de s'imposer à lui comme aimant, sans condition, par delà toute demande de jouissance sexuelle. Ainsi peut-il recommencer à aimer les femmes, sans en avoir peur, sans voir mise à l'épreuve sa virilité, et même devenir père sans procréation.

C'est quand-même formidable, cette conclusion (si émouvante, on dira même "humaniste"): on nous expliquera que tout tourne autour du "désir féminin" (qui se satisferait aisément de l'Amour "vrai", qui est "Manque du phallus", ou "Phallus en tant que Manque", cad tout voué à la célébration d'un phallus purement signifiant, cad symbolique, castré, langagier, comme autre Nom du désir, etc).

Or une telle "vision" du "désir féminin" est le concentré de tous les clichés psychanalytiques phallocratiques et phallo-centrés séculaires, admis comme une quasi-évidence par tous les amateurs de la rhétorique post-freudienne à ce sujet. Bien plus: cette manière d'entretien ou monologue du "masculin" avec son désir - ou avec le "désir féminin" envisagé depuis son seul désir posé comme définissant et délimitant lui-même la différence sexuelle -, est tellement saillante, obsessionnellement saillante même, que ça justifie, dans la construction même de cette fable, que l'épouse assassinée soit purement et simplement escamotée, rendue accessoire, rendue à une irréalité dont à peu près tout le monde se fout éperdument dans le film.
Ce qui est important, de toute évidence, ce n'est pas cette femme, réelle, personne de chair et de sang qu'on peut à tout prendre biffer de coups de couteaux rageurs, ce qui est important, c'est que l'homme prenne conscience de l'irréalité de la tromperie, se pardonne à lui-même, surmonte sa peur des femmes, et se voit offrir la chance de recommencer une "nouvelle vie", aimer à nouveau, délivré de l'obsession phallique.
Une bien belle fable "généreuse", donc, qui, sous l'apparence de pointer subversivement la puissance de l'amour derrière l'illusion phallocrate, le mythe de la virilité, consacre un phallo(go)centrisme absolument sans limite, où l'homme retrouve sa virilité plénière pour laquelle la femme n'est qu'un outil de confirmation rassurant: les femmes, oui bon, elles aiment le sexe, la bite, la pénétration, ouida, mais après tout, elles n'y accordent aucune importance: un vibromasseur peut faire l'affaire. Ce qui les meut, c'est l'amour, l'amour absolu, éternel, tel qu'en lui-même, au delà de la hiérarchisation du social, au delà de la cupidité des hommes, etc.

Le sexe, c'est l'obsession des Hommes. Il fallait, pour comprendre enfin cette bouleversante "Vérité", poignarder l'épouse, pure abstraction commandant le déroulé du récit, et retrouver dans son clone réapparaissant l'image rassurante d'une femme toute tendue, au delà du légitime plaisir (partagé) qu'elle tire de l'homme (pas lui, mais un autre, un médiocre arriviste, via un vibromasseur quelconque, en attendant que cet homme durement traumatisé se soigne et veuille bien accepter, finalement, l'offrande de son casse-croute offert en vain par dessus le pont), toute tendue, donc, vers sa fonction naturelle et éminente: la Mère généreuse, magnanime et égalisante, confectionneuse de casse-croutes, aimante et protectrice de tous les petits hommes du vaste océan, sans distinction de classes ni d'origines. Bref, sublime synthèse de la Maman et de la Putain comme on l'aime dans toutes les crèches et les westerns bien burnés, qui n'oublient pas la beauté des sentiments.
Je dis westerns, parce que j'ai lu quelque part sur la toile qu'avec ce film quasi testamentaire, Imamura retrouvait la beauté du classicisme et de l'humanisme fordiens... Ben oui, forcément. Ford, un grand féministe, lui aussi.


Dernière édition par jerzy P le Ven 27 Juil 2012 - 3:35, édité 2 fois

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Message par glj Jeu 26 Juil 2012 - 22:25

Le début du film jusqu au meurtre est reste dans mon souvenir, un très fort moment, dans la veine des crimes chabrolien.
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Message par Invité Jeu 26 Juil 2012 - 22:31

Avec le sang qui gicle sur l'objectif, la musique parodique, ça reste pour moi un moment de chromo-kitsch à la De Palma, et j'ai dû faire un gros effort sur moi-même pour poursuivre. Le traitement "too much", très cliché, de cette scène étant justement de suggérer d'emblée le caractère hallucinatoire et fantasmatique de la vision, par l'assassin, de la tromperie de sa femme. Comme indiqué plus haut.

Y a vraiment rien de chabrolien, là-dedans, glj. Les scènes de crime, chez Chabrol, c'est du serious. Et le prélude d'une descente inexorable dans les eaux troubles d'une culpabilité sans rédemption (cf. Les Noces rouges, ou Juste avant la nuit, un de ses films que j'aime bien).

Du moins les bons Chabrol: je ne parle pas bien sûr d'un truc plein de grosses ficelles baroques et boursouflées, comme L'Enfer, nanar téléphoné, abominablement surjoué par Cluzet (Cluzet, c'est pas Michel Bouquet...), déclinaison de clichés fondée justement sur l'hallucination, la perception subjective déformante, etc.


* * *

Pour le reste, tu sembles n'avoir vraiment pas grand chose à en dire, ne faisant aucun écho à mes remarques précédentes. ça valait bien la peine que je me fragmente le postéral à te répondre en essayant de livrer un contenu un tant soit peu argumenté. C'est exactement comme si j'avais répondu dans le vide, à un mur. Pour un film que tu considères comme "un grand Imamura, peut-être même son meilleur", tu te contentes ici de vagues impressions ("foisonnant", "à la fois trivial et symbolique"), suivies d'un expéditif et dédaigneux "tant pis pour vous" qui semble nous plaindre, en se pinçant le nez, de ne voir les films qu'avec notre derrière. Je m'efforce de te répondre sur ces points que tu énonces, de préciser mon point de vue, et toi tu me balances pour tout feedback ce bout de phrase atrophiée, torché avec un gant à crin en direct des cabinets: "Le début du film jusqu au meurtre est reste dans mon souvenir, un très fort moment, dans la veine des crimes chabrolien". Auquel je réponds aussi.

[En passant: s'efforcer d'aligner 10 mots syntaxiquement corrects de temps en temps, avec une ponctuation compréhensible, qu'on me traite de fasciste, de flic du langage et tout ce qu'on voudra, ça a aussi à voir avec une forme de respect, une marque d'attention, de souci, de concernement pour ceux qui font l'effort de vous lire. C'est facile pour personne, on fait tous des efforts, je me réédite constamment. Inutile donc de lire, dans cette prière fervente et sincère, une intention systématique de rabaisser l'autre à tous les coups. En outre il t'arrive d'écrire sans faire de fautes, donc c'est possible: c'est juste une question de total je-m'en-foutisme de l'égard du lecteur qui est obligé de relire 15 fois la même phrase pour en saisir la structure cachée.
J'hyperbolise, mais j'en ai un peu ras le bol des dactylophobes qui semblent n'en avoir strictement rien à secouer que les autres se torturent les yeux et les méninges à essayer de les déchiffrer, estimant sans doute qu'ils nous font suffisamment l'honneur de bien vouloir nous livrer leurs précieuses considérations - notamment sur la bonne tenue de notre langue, grossière ou vulgaire -, pour s'exonérer de la forme que peut prendre pour autrui la transmission directe et télépathique de leur pensée si claire et si transparente.
La pensée, c'est de l'écriture - enfonçons ces portes entrouvertes depuis la nuit des temps - elle n'existe pas dans des ondes vibratoires subtiles réclamant une forme de perception ultra-sensorielle, réelle mais assez rare. Elle n'existe pas, sauf dans les conditions, rares encore et qu'atteint parfois une longue pratique solitaire et assidue de la méditation mystique, dans un autre univers que celui des mots qu'on articule, qu'on met les uns à la suite des autres en respectant certaines règles et conventions minimales sans lesquelles la communication devient rapidement un casse-tête, un exercice de haute voltige ou de funambulisme périlleux. Ce qu'elle est déjà à la base, bien sûr, même quand les mots semblent se suivre de façon plus ou moins logique: personne n'étant jamais totalement sûr de bien comprendre ce que les autres ont à dire, ni assuré d'être bien compris quand il se risque à produire des énoncés. Inutile donc d'en rajouter trois couches, par la sainte miséricorde.]


En sus, si t'as rien à dire, si t'as pas envie de discuter, de donner suite, aucun argument à avancer sur rien, alors n'engage pas de discussion ou de polémique. Si t'allumes qqun qui donne un avis que tu partages pas, aie la décence minimum de mouiller un peu ta chemise en retour (par un effort d'argumentation, s'entend). On se demande parfois, sainte Marie mère de Dieu, où se loge véritablement ce fameux mépris unilatéral, à sens unique, des autres qu'on "écrase sans reste", invoqué à tire larigot.

Ou alors n'allume pas de mèches, contente toi de roter sagement derrière, ou devant, ton écran, le seigneur te le rendra au centuple, déjà par ce sentiment d'une paix intérieure qui inondera ton cœur et ton esprit. Ne plus répondre, enfin. Privilège que je m'accorde trop rarement, c'est pourquoi je peux témoigner de sa préciosité aussi difficile que rare. Pardonnez nos offenses, seigneur, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé. Et bénissez ce repas. Amen.


*


Fin du coup de sang caniculaire à la Moretti.


* * *


Je pense, pour conclure cette non-discussion, qu'en effet, ce film existe surtout pour toi dans le souvenir, assez lointain donc, que tu as cristallisé.


Bonne nuit.

(Oui, je sais, je suis pas sympathique, fort imbu de ma personne, un petit monsieur méprisant et méprisable, etc.)


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Message par glj Ven 27 Juil 2012 - 6:34

Je t'ai dis que je l'avais vu il y a longtemps donc effectivement toi qui en a une vue neuve avec des exemples précis comment veux tu que je te donnes la réplique sur ton argumentaire. Pour ce qui est de mon écriture, j'ai effectivement un problème de clavier sur mon ordi qui n'arrange rien a ma prose déjà légère ( tu as remarques que certain accent ne sont pas mis sur mes voyelles et c'est en fait du a ma tablette). J'essaye au mieux de respecter ceux qui sont en face de moi. Pour finir, c'est vrai que comme tout le monde je manque de temps et comme tu as pu le constater je ne participe que peu a ce qui se passe par ici. Quelque fois il m'arrive lorsque cela me démange que je mettre deux trois choses qui me semble n'ont pas été dite. Je trouve cependant complètement hors de proportion ton emportement. Quel intérêt a ton message sinon celui de me dire: ne discute plus avec moi et ne discute plus sur ce forum. J'en reviens a immamura pour finir, on peut faire dire ce que l'on veut a son cinéma, a ses intentions et a ce que veulent dire ses symboles. Il a cependant une science de la scene, de sa durée, de ce qui s'y passe : ça vie et ça existe. Pour ce qui est de chabrol et du crime, je parlais pas de la forme mais du fond. Même fond de frustration sexuel qui pousse au meurtre. Rien de kitsch chez immamura, il y a ce goût du burlesque et de la grosse farce que kitano affectionne également.

jerzy, on sait toujours que cela va partir a un moment ou un autre en cacahuette avec toi, tu fais chi##,

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Message par glj Ven 27 Juil 2012 - 6:51

Pour ce qui est du : tant pis pour vous. J'ai hésite a le mettre car je savais que cela allait te titiller. Et je me suis dis après : ça fait longtemps que je l'ai pas vu enerve. Voyons voir...
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Message par Invité Ven 27 Juil 2012 - 9:51

imamura, avec un seul "m", merci. Wink


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Message par Invité Ven 27 Juil 2012 - 9:52

_______
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Message par Invité Ven 27 Juil 2012 - 10:30

tu t'es mis à la gratte, breaker ?

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Message par Invité Ven 27 Juil 2012 - 11:51

Penser quelque chose de quelque chose ne coûte pas cher, surtout dans la bourgeoisie, et même sans faute de syntaxe. Le critiquer voire (soyons fou) le défendre est déjà plus emmerdant, surtout dans la bourgeoisie. De ce point de vue là, être bourgeois ne coûte d'ailleurs pas cher non plus. Nul besoin d'être riche.

Sinon (pour revenir au sujet je dois dire que j'ai été) plus marqué par "Le Pornographe" et "Kenzo Senseï" que par l'Anguille, Narayama ou L'Eau Tiède. Pas vu "Pluie Noire" ou sa Chronique d'une Disparition, pas vu b(au)c(ou)p d'Imamura en fait. Bien que "le Pornographe", je ne m'en souviens plus très bien, ce qui m'intéressait c'était la perception d'une différence de sensibilité par rapport à Oshima dont le film semblait proche (il y a un premier degré et une vraie "autonomie" des personnages chez Imamura qu'il n'y pas chez Oshima, ce dernier est peut-être plus influencé par par le théâtre et l'idée de provoquer une distanciation du spectateur pour qu'il prenne conscience que le film parle de lui)


Dernière édition par Tony le Mort le Ven 27 Juil 2012 - 12:49, édité 1 fois

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Message par glj Ven 27 Juil 2012 - 12:29

En fait j'aime bien jerzy lorsqu'il s'énerve mais pas contre moi Wink
glj
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Message par Invité Ven 27 Juil 2012 - 12:43

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Message par Invité Ven 27 Juil 2012 - 14:04

c'est pas très sympa de tramer votre "plan" en son absence.

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Message par glj Ven 27 Juil 2012 - 20:41

don't act slimfast
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Message par Invité Sam 28 Juil 2012 - 1:08

Jésus Marie Joseph, qu'ai-je fait donc là donc?

Hier soir passé minuit, il a fait chaud, très chaud, de l'orage dans l'air, ma vue se brouillait, mon ventilo ramait, puis soudain le trou noir, je ne me souviens plus de rien. Je repasse, aujourd'hui, et je lis sous ma plume des choses horribles, terrifiantes, dictées par le malin en personne, vraisemblablement sous hypnose...

Pardon glj, je n'étais pas dans mon état, euh... "normal". Toutes mes confuses. Je... je... je repasserai. Euh... lol. Enfin, presque.


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