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Re: blogs forums sites revues le reste
badlanders a écrit:Le nouveau blog du critique Vincent Ostria : le bonheur ou la misère ? Allez, on est le 1er janvier, je lui laisse le bénéfice du doute...
http://taured.blogspot.fr/
C'est pas sérieux de douter de la bêtise de ce truc, même pour bien commencer l'année; son petit écrit d'aujourd'hui, "Arts", est particulièrement bête.
meilleurs voeux, badlanders
Dernière édition par Borges le Mar 1 Jan 2013 - 17:34, édité 1 fois
Borges- Messages : 6044
Re: blogs forums sites revues le reste
Etant finalement un spécialiste de cinéma, je ne pourrai pas toujours m'empêcher d'en parler.
Qu'y dit. Le gô. Non mais lol, quoi.
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
Meilleurs vœux, à toutes et tous. Sans aucun doute, et sans oublier personne.
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
(803390) sur la shoutboxdeenculture a écrit:: en tout cas chez nos amis les spectres, le melon ça pousse sévère : "-avant de me rapprocher de je ne sais qui des cahiers du cinéma rapprochant levinas de alf, faut que tu te dises (une fois pour toutes) que quand je cause de quelque chose, je sais de quoi je cause, et quand je ne sais pas, c'est encore plus passionnant..."
encore un attardé; rien de neuf, information nulle; ça fait des années que je le dis
Borges- Messages : 6044
Re: blogs forums sites revues le reste
Kuni, vieux pote, essaye de réfléchir un peu; tu veux bien? tout le texte de cet abruti est construit par le partage si souvent dénoncé par rancière entre les attardés et les modernes; là même où il croit attaquer l'église, il se situe dans sa continuité; faut se souvenir que le mariage à deux est un des dogmes catholiques, chrétiens; la norme; garder la forme même si on change le contenu (deux du même sexe) ça ne change rien, en droit; selon je ne sais plus quel responsable catholique l'essentiel c'est la monogamie, la grande avancée de la civilisation; il n'a rien contre les "homo", enfin pas trop, mais si on accepte ce mariage, qu'est-ce qui empêchera que l'on passe aux mariages à plusieurs, un homme et trois femmes; deux hommes, huit femmes; une femme, trois hommes... c'est la forme le deux qu'il faut déconstruire...Kuni_l'hungus a écrit: : Pour une fois je trouve que Kaganski sait -à peu près recentrer les débats.
putain, faut te souvenir que t'es un peu philosophe, à défaut de penser
Borges- Messages : 6044
Re: blogs forums sites revues le reste
ce qui serait plus destroy serait pas de mariage du tout et des mômes échangés sous le manteau.
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
l'enculturé Bosse_de_Nage, c'est un gars d'origine prolo qui joue à l'aristo de la culture, nihiliste et de la droite extrême?
Quel drôle de mélange politique tout de même "enculture".
faut pas que tu te laisses intimider badlanders; faut aller voir tarantino; sans payer, si c'est possible; si flaubert avait ignoré la connerie de son époque, il aurait rien écrit
Quel drôle de mélange politique tout de même "enculture".
faut pas que tu te laisses intimider badlanders; faut aller voir tarantino; sans payer, si c'est possible; si flaubert avait ignoré la connerie de son époque, il aurait rien écrit
Borges- Messages : 6044
Re: blogs forums sites revues le reste
La phrase du jour:
"le spécateur lui-même n'es tplsu spectateur"
"le spécateur lui-même n'es tplsu spectateur"
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
Faudra expliquer à quelques demeurés d'à côté (plus particulièrement bubon et bal de dèr) que c'est pas parce qu'un numéro cite ma prose célèbre (et sublime, n'en déplaise aux grincheux), ou que quelque autre numéro imite (bien mal) les traits reconnaissables entre tous de ma syntaxe enviable et enviée, que c'est moi qui cause à ces occasions. Qu'ils cessent donc de m'y voir partout. J'ai eu vent de cette méprise, aussi il importe de rappeler cette information de grande importance. Je ne me rends plus, désormais - et c'est bel et bien définitif - en ce lieu de shout, d'ailleurs insécure, où l'arme blanche, l'aupinel règlent les différends, à l'heure indistincte, entre chiens et loups, selon des codes archaïques que les civilisés ont un certain mal à appréhender, et qui les prend toujours par surprise
Oui, en effet, je les appelle les demeurés, désormais, à titre définitif et sans majuscules (ou tarés, ou limités, ou handicapés sur le plan cognitif... Pour donner un sentiment de diversité un peu moins monotone). C'est pas politiquement correct, j'en conviens, mais... désolé, faut assumer, si on est pour le réalisme qui montre la réalité et dit la vérité telles qu'elles sont, même si elles ne sont pas reluisantes. Quitte à déstabiliser quelques belles âmes vertueuses.
Vous ne pouvez tout simplement pas, par définition, faire comprendre à des demeurés des choses qui réclament un minimum de formation et d'éducation. Vous ne pouvez pas leur apprendre à différencier analyse de texte, et montage de texte, analyse de schèmes de représentations ou valeurs dans un texte, et examen terme-à-terme isolationniste, révisionniste, de la structure des phrases, escamotant ou annulant le contenu global du texte, etc. Vous ne pouvez rendre sensible à une ânerie profonde autant que manifeste, un demeuré dont la structure cognitive est précisément alimentée par cette ânerie. Vous ne pouvez pas faire concevoir à qui manque un cerveau l'absence dudit cerveau... Ce que révèlent certaines études scientifiques très sérieuses, concernant ces cas fameux de poulets décapités qui continuent à courir en tous sens, non sensibles à la perte de cet organe - jusqu'à ce qu'ils s'écroulent net et sans préavis.
Ce sont les échecs cuisants que la pédagogie progressiste et émancipatrice se doit de prendre en compte, plutôt que d'enfouir la tête sous le sable comme une autruche vertueuse.
Naïf, j'ai longtemps pensé que la bêtise, sous prétexte qu'elle exerce une forme de fascination, à titre d'objet d'étude, pour le philosophe exerçant avec rigueur son métier, était curable. Là fut ma grande erreur.
J'étais resté attaché à des valeurs humanistes qui m'ont causé bien des désagréments. Je croyais en la capacité de certains imbéciles profonds à se hisser, à force de travail et d'humilité, au stade d'un homme honnête moyennement évolué intellectuellement.
On imagine mal la déception qui s'ensuit, quand on constate qu'en réalité et en vérité, l'effort pédagogique qu'on a fourni, avec entrain, fougue, oblation sacrificielle, en puisant dans ses plus belles ressources pédagogiques, se heurte à un mur de connerie infranchissable, dont la nature profonde est, je crois pouvoir le dire, congénitale (mais ce sont là des choses qui passent mal, dans un monde où on n'ose plus dire des vérités qui, quelque part, dérangent, inhibés que nous sommes par la pression du politiquement correct et les revers pervers du progressisme). Pourtant, et c'est là question de courage, des exigences propres à notre métier, qui n'est pas d'édulcorer les manifestations pulvérulentes de la connerie. Dans un lieu de pulvérulence aussi paradigmatique que peut l'être ce lieu d'expression d'un "peuple", comme "enculture". Bien que cela ne me fasse pas plaisir... Et ça ne fait plaisir à personne, il ne faut pas croire.
J'étais sur ce plan une manière d'idéaliste naïf, donc.
L'expérience que je viens de vivre m'incite désormais à opter pour un réalisme sans illusion: des imbéciles profonds de ce type ne peuvent pas, par le secours d'une éducation même la plus patiente, même la plus moderne, être amenés aux lumières de l'intelligence. Faute à un environnement peu stimulant, lui-même arriéré, sans doute, ayant en tout cas favorisé cette arriération... Mais je serais tenté de croire, plus profondément, qu'il s'agit de tares d'ordre biologique, bio-génétique pour être plus précis... Je ne crois plus trop aux badernes progressistes du culturalisme...
C'est cet idéalisme généreux que j'ai payé au prix fort. Car lorsqu'on croit encore, avec la foi du charbonnier, qu'on s'adresse à certaines classes d'individus sans éducation, sans ressource intellectuelle mais susceptibles cependant de s'élever, par nos efforts, (un peu) au dessus de leur condition, on est plus que de raison affecté, sincèrement affecté, par la manifestation réitérée de cette bêtise faisant retour sous une forme non pas refoulée, mais au contraire défoulée et débridée.
L'humaniste, alors, souffre, dans sa chair. Il est meurtri. Les illusions de l'idéalisme auquel il était encore attaché lui ont fait croire, concevoir que les blocages du processus évolutif s'expliquaient par la mauvaise foi, la malhonnêteté, le déni, l'aveuglement. D'où une colère profonde, née d'un sentiment d'injustice, s'exprimant par un chapelet ininterrompu d'insultes, parce qu'on croit encore que mauvaise foi et malhonnêteté étant en jeu, il faut secouer ces dernières, recourir à ce dernier espoir, pari pascalien sur un miracle improbable, celui de l’électrochoc faisant s'ouvrir, par "rupture" (épistémologique" diront les uns, "saut qualitatif" diront les autres ) les portes de la perception (à ne pas confondre, bien entendu, avec celles des WC, souvent fermés de l'intérieur)...
Ce fut là ma plus grande erreur, mais un même temps le "turning point" nécessaire qu'il me fallait traverser douloureusement pour me rendre enfin à ces évidences: on ne peut instruire des imbéciles profonds ni par la patience ni par l'insulte. Ce sont des cas bel et bien désespérés, incurables... Voilà ce que j'ai enfin compris: même si les demeurés ne peuvent par essence être accessibles à la patience, on insulte pas des demeurés, c'est peine perdue. Car l'insulte, loin de constituer cet électrochoc salutaire ou salvateur, favorise ce sentiment de fierté grégaire qu'ont en commun certaines peuplades primitives.
On insulte pas un imbécile: telle est la règle éthico-politique et humaniste qu'il me fallait encore apprendre. C'est pourquoi, comme toujours, je ne souhaite garder que la dimension positive qu'une telle expérience, même douloureuse, peut apporter, et oublier les aspects déplaisants. Saisir le message positif contenu dans la déception, l'amertume... Toute mauvaise expérience valant mieux qu'un bon conseil, cette expérience permet alors de se rendre à ces évidences qu'on voulait refouler, pour entretenir des chimères: non, trois fois non, il ne faut pas insulter un imbécile: ça ne le rendra pas moins bête, et il ne souffrira pas moins de sa tare fondamentale, hélas! L'âme meurtrie du grossier, de l'inéduqué, tout au contraire se braque, se replie dans un processus de régression encore plus compact, infracturable... Et en plus, il nourrit à votre endroit un vil esprit de vengeance.
Face à un imbécile profond, voilà ce que j'ai enfin appris sur le dur chemin de la vie, on passe pudiquement son chemin, on rentre chez soi et on ferme les rideaux... Le sentiment de paix, de plénitude, qui vous envahit alors, est proprement indescriptible. C'est une chose qu'il faut avoir vécu pour le comprendre... Je remercie le seigneur, ou la providence, ou la fatalité des hasards qui n'en sont pas, une fois encore de m'infliger des épreuves qu'il me fait méditer, dont je dois ruminer la moelle substantielle, pour en sortir meilleur, plus qu'hier, et moins que demain...
Oui, en effet, je les appelle les demeurés, désormais, à titre définitif et sans majuscules (ou tarés, ou limités, ou handicapés sur le plan cognitif... Pour donner un sentiment de diversité un peu moins monotone). C'est pas politiquement correct, j'en conviens, mais... désolé, faut assumer, si on est pour le réalisme qui montre la réalité et dit la vérité telles qu'elles sont, même si elles ne sont pas reluisantes. Quitte à déstabiliser quelques belles âmes vertueuses.
Vous ne pouvez tout simplement pas, par définition, faire comprendre à des demeurés des choses qui réclament un minimum de formation et d'éducation. Vous ne pouvez pas leur apprendre à différencier analyse de texte, et montage de texte, analyse de schèmes de représentations ou valeurs dans un texte, et examen terme-à-terme isolationniste, révisionniste, de la structure des phrases, escamotant ou annulant le contenu global du texte, etc. Vous ne pouvez rendre sensible à une ânerie profonde autant que manifeste, un demeuré dont la structure cognitive est précisément alimentée par cette ânerie. Vous ne pouvez pas faire concevoir à qui manque un cerveau l'absence dudit cerveau... Ce que révèlent certaines études scientifiques très sérieuses, concernant ces cas fameux de poulets décapités qui continuent à courir en tous sens, non sensibles à la perte de cet organe - jusqu'à ce qu'ils s'écroulent net et sans préavis.
Ce sont les échecs cuisants que la pédagogie progressiste et émancipatrice se doit de prendre en compte, plutôt que d'enfouir la tête sous le sable comme une autruche vertueuse.
Naïf, j'ai longtemps pensé que la bêtise, sous prétexte qu'elle exerce une forme de fascination, à titre d'objet d'étude, pour le philosophe exerçant avec rigueur son métier, était curable. Là fut ma grande erreur.
J'étais resté attaché à des valeurs humanistes qui m'ont causé bien des désagréments. Je croyais en la capacité de certains imbéciles profonds à se hisser, à force de travail et d'humilité, au stade d'un homme honnête moyennement évolué intellectuellement.
On imagine mal la déception qui s'ensuit, quand on constate qu'en réalité et en vérité, l'effort pédagogique qu'on a fourni, avec entrain, fougue, oblation sacrificielle, en puisant dans ses plus belles ressources pédagogiques, se heurte à un mur de connerie infranchissable, dont la nature profonde est, je crois pouvoir le dire, congénitale (mais ce sont là des choses qui passent mal, dans un monde où on n'ose plus dire des vérités qui, quelque part, dérangent, inhibés que nous sommes par la pression du politiquement correct et les revers pervers du progressisme). Pourtant, et c'est là question de courage, des exigences propres à notre métier, qui n'est pas d'édulcorer les manifestations pulvérulentes de la connerie. Dans un lieu de pulvérulence aussi paradigmatique que peut l'être ce lieu d'expression d'un "peuple", comme "enculture". Bien que cela ne me fasse pas plaisir... Et ça ne fait plaisir à personne, il ne faut pas croire.
J'étais sur ce plan une manière d'idéaliste naïf, donc.
L'expérience que je viens de vivre m'incite désormais à opter pour un réalisme sans illusion: des imbéciles profonds de ce type ne peuvent pas, par le secours d'une éducation même la plus patiente, même la plus moderne, être amenés aux lumières de l'intelligence. Faute à un environnement peu stimulant, lui-même arriéré, sans doute, ayant en tout cas favorisé cette arriération... Mais je serais tenté de croire, plus profondément, qu'il s'agit de tares d'ordre biologique, bio-génétique pour être plus précis... Je ne crois plus trop aux badernes progressistes du culturalisme...
C'est cet idéalisme généreux que j'ai payé au prix fort. Car lorsqu'on croit encore, avec la foi du charbonnier, qu'on s'adresse à certaines classes d'individus sans éducation, sans ressource intellectuelle mais susceptibles cependant de s'élever, par nos efforts, (un peu) au dessus de leur condition, on est plus que de raison affecté, sincèrement affecté, par la manifestation réitérée de cette bêtise faisant retour sous une forme non pas refoulée, mais au contraire défoulée et débridée.
L'humaniste, alors, souffre, dans sa chair. Il est meurtri. Les illusions de l'idéalisme auquel il était encore attaché lui ont fait croire, concevoir que les blocages du processus évolutif s'expliquaient par la mauvaise foi, la malhonnêteté, le déni, l'aveuglement. D'où une colère profonde, née d'un sentiment d'injustice, s'exprimant par un chapelet ininterrompu d'insultes, parce qu'on croit encore que mauvaise foi et malhonnêteté étant en jeu, il faut secouer ces dernières, recourir à ce dernier espoir, pari pascalien sur un miracle improbable, celui de l’électrochoc faisant s'ouvrir, par "rupture" (épistémologique" diront les uns, "saut qualitatif" diront les autres ) les portes de la perception (à ne pas confondre, bien entendu, avec celles des WC, souvent fermés de l'intérieur)...
Ce fut là ma plus grande erreur, mais un même temps le "turning point" nécessaire qu'il me fallait traverser douloureusement pour me rendre enfin à ces évidences: on ne peut instruire des imbéciles profonds ni par la patience ni par l'insulte. Ce sont des cas bel et bien désespérés, incurables... Voilà ce que j'ai enfin compris: même si les demeurés ne peuvent par essence être accessibles à la patience, on insulte pas des demeurés, c'est peine perdue. Car l'insulte, loin de constituer cet électrochoc salutaire ou salvateur, favorise ce sentiment de fierté grégaire qu'ont en commun certaines peuplades primitives.
On insulte pas un imbécile: telle est la règle éthico-politique et humaniste qu'il me fallait encore apprendre. C'est pourquoi, comme toujours, je ne souhaite garder que la dimension positive qu'une telle expérience, même douloureuse, peut apporter, et oublier les aspects déplaisants. Saisir le message positif contenu dans la déception, l'amertume... Toute mauvaise expérience valant mieux qu'un bon conseil, cette expérience permet alors de se rendre à ces évidences qu'on voulait refouler, pour entretenir des chimères: non, trois fois non, il ne faut pas insulter un imbécile: ça ne le rendra pas moins bête, et il ne souffrira pas moins de sa tare fondamentale, hélas! L'âme meurtrie du grossier, de l'inéduqué, tout au contraire se braque, se replie dans un processus de régression encore plus compact, infracturable... Et en plus, il nourrit à votre endroit un vil esprit de vengeance.
Face à un imbécile profond, voilà ce que j'ai enfin appris sur le dur chemin de la vie, on passe pudiquement son chemin, on rentre chez soi et on ferme les rideaux... Le sentiment de paix, de plénitude, qui vous envahit alors, est proprement indescriptible. C'est une chose qu'il faut avoir vécu pour le comprendre... Je remercie le seigneur, ou la providence, ou la fatalité des hasards qui n'en sont pas, une fois encore de m'infliger des épreuves qu'il me fait méditer, dont je dois ruminer la moelle substantielle, pour en sortir meilleur, plus qu'hier, et moins que demain...
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Mer 6 Fév 2013 - 8:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
Baudouin II de Barvaux a écrit:Je remercie le seigneur, ou la providence, ou la fatalité des hasards qui n'en sont pas, une fois encore de m'infliger des épreuves qu'il me fait méditer, dont je dois ruminer la moelle substantielle, pour en sortir meilleur, plus qu'hier, et moins que demain...
lol : on dirait un personnage de IB Singer, un vieil érudit Juif venu de l'est de l'europe et exilé à NY, spécialiste du talmud et de spinoza...
Borges- Messages : 6044
Re: blogs forums sites revues le reste
Baudouin II de Barvaux a écrit:Faudra expliquer à quelques demeurés d'à côté (plus particulièrement bubon et bal de dèr) que c'est pas parce qu'un numéro cite ma prose célèbre (et sublime, n'en déplaise aux grincheux), ou que quelque autre numéro imite (bien mal) les traits reconnaissables entre tous de ma syntaxe enviable et enviée, que c'est moi qui cause à ces occasions. Qu'ils cessent donc de m'y voir partout. J'ai eu vent de cette méprise, aussi il importe de rappeler cette information de grande importance. Je ne me rends plus, désormais - et c'est bel et bien définitif - en ce lieu de shout, d'ailleurs insécure, où l'arme blanche, l'aupinel règlent les différends, à l'heure indistincte, entre chiens et loups, selon des codes archaïques que les civilisés ont un certain mal à appréhender, et qui les prend toujours par surprise
Oui, en effet, je les appelle les demeurés, désormais, à titre définitif et sans majuscules (ou tarés, ou limités, ou handicapés sur le plan cognitif... Pour donner un sentiment de diversité un peu moins monotone). C'est pas politiquement correct, j'en conviens, mais... désolé, faut assumer, si on est pour le réalisme qui montre la réalité et dit la vérité telles qu'elles sont, même si elles ne sont pas reluisantes. Quitte à déstabiliser quelques belles âmes vertueuses.
Vous ne pouvez tout simplement pas, par définition, faire comprendre à des demeurés des choses qui réclament un minimum de formation et d'éducation. Vous ne pouvez pas leur apprendre à différencier analyse de texte, et montage de texte, analyse de schèmes de représentations ou valeurs dans un texte, et examen terme-à-terme isolationniste, révisionniste, de la structure des phrases, escamotant ou annulant le contenu global du texte, etc. Vous ne pouvez rendre sensible à une ânerie profonde autant que manifeste, un demeuré dont la structure cognitive est précisément alimentée par cette ânerie. Vous ne pouvez pas faire concevoir à qui manque un cerveau l'absence dudit cerveau... Ce que révèlent certaines études scientifiques très sérieuses, concernant ces cas fameux de poulets décapités qui continuent à courir en tous sens, non sensibles à la perte de cet organe - jusqu'à ce qu'ils s'écroulent net et sans préavis.
Ce sont les échecs cuisants que la pédagogie progressiste et émancipatrice se doit de prendre en compte, plutôt que d'enfouir la tête sous le sable comme une autruche vertueuse.
Naïf, j'ai longtemps pensé que la bêtise, sous prétexte qu'elle exerce une forme de fascination, à titre d'objet d'étude, pour le philosophe exerçant avec rigueur son métier, était curable. Là fut ma grande erreur.
J'étais resté attaché à des valeurs humanistes qui m'ont causé bien des désagréments. Je croyais en la capacité de certains imbéciles profonds à se hisser, à force de travail et d'humilité, au stade d'un homme honnête moyennement évolué intellectuellement.
On imagine mal la déception qui s'ensuit, quand on constate qu'en réalité et en vérité, l'effort pédagogique qu'on a fourni, avec entrain, fougue, oblation sacrificielle, en puisant dans ses plus belles ressources pédagogiques, se heurte à un mur de connerie infranchissable, dont la nature profonde est, je crois pouvoir le dire, congénitale (mais ce sont là des choses qui passent mal, dans un monde où on n'ose plus dire des vérités qui, quelque part, dérangent, inhibés que nous sommes par la pression du politiquement correct et les revers pervers du progressisme). Pourtant, et c'est là question de courage, des exigences propres à notre métier, qui n'est pas d'édulcorer les manifestations pulvérulentes de la connerie. Dans un lieu de pulvérulence aussi paradigmatique que peut l'être ce lieu d'expression d'un "peuple", comme "enculture". Bien que cela ne me fasse pas plaisir... Et ça ne fait plaisir à personne, il ne faut pas croire.
J'étais sur ce plan une manière d'idéaliste naïf, donc.
L'expérience que je viens de vivre m'incite désormais à opter pour un réalisme sans illusion: des imbéciles profonds de ce type ne peuvent pas, par le secours d'une éducation même la plus patiente, même la plus moderne, être amenés aux lumières de l'intelligence. Faute à un environnement peu stimulant, lui-même arriéré, sans doute, ayant en tout cas favorisé cette arriération... Mais je serais tenté de croire, plus profondément, qu'il s'agit de tares d'ordre biologique, bio-génétique pour être plus précis... Je ne crois plus trop aux badernes progressistes du culturalisme...
C'est cet idéalisme généreux que j'ai payé au prix fort. Car lorsqu'on croit encore, avec la foi du charbonnier, qu'on s'adresse à certaines classes d'individus sans éducation, sans ressource intellectuelle mais susceptibles cependant de s'élever, par nos efforts, (un peu) au dessus de leur condition, on est plus que de raison affecté, sincèrement affecté, par la manifestation réitérée de cette bêtise faisant retour sous une forme non pas refoulée, mais au contraire défoulée et débridée.
L'humaniste, alors, souffre, dans sa chair. Il est meurtri. Les illusions de l'idéalisme auquel il était encore attaché lui ont fait croire, concevoir que les blocages du processus évolutif s'expliquaient par la mauvaise foi, la malhonnêteté, le déni, l'aveuglement. D'où une colère profonde, née d'un sentiment d'injustice, s'exprimant par un chapelet ininterrompu d'insultes, parce qu'on croit encore que mauvaise foi et malhonnêteté étant en jeu, il faut secouer ces dernières, recourir à ce dernier espoir, pari pascalien sur un miracle improbable, celui de l’électrochoc faisant s'ouvrir, par "rupture" (épistémologique" diront les uns, "saut qualitatif" diront les autres ) les portes de la perception (à ne pas confondre, bien entendu, avec celles des WC, souvent fermés de l'intérieur)...
Ce fut là ma plus grande erreur, mais un même temps le "turning point" nécessaire qu'il me fallait traverser douloureusement pour me rendre enfin à ces évidences: on ne peut instruire des imbéciles profonds ni par la patience ni par l'insulte. Ce sont des cas bel et bien désespérés, incurables... Voilà ce que j'ai enfin compris: même si les demeurés ne peuvent par essence être accessibles à la patience, on insulte pas des demeurés, c'est peine perdue. Car l'insulte, loin de constituer cet électrochoc salutaire ou salvateur, favorise ce sentiment de fierté grégaire qu'ont en commun certaines peuplades primitives.
On insulte pas un imbécile: telle est la règle éthico-politique et humaniste qu'il me fallait encore apprendre. C'est pourquoi, comme toujours, je ne souhaite garder que la dimension positive qu'une telle expérience, même douloureuse, peut apporter, et oublier les aspects déplaisants. Saisir le message positif contenu dans la déception, l'amertume... Toute mauvaise expérience valant mieux qu'un bon conseil, cette expérience permet alors de se rendre à ces évidences qu'on voulait refouler, pour entretenir des chimères: non, trois fois non, il ne faut pas insulter un imbécile: ça ne le rendra pas moins bête, et il ne souffrira pas moins de sa tare fondamentale, hélas! L'âme meurtrie du grossier, de l'inéduqué, tout au contraire se braque, se replie dans un processus de régression encore plus compact, infracturable... Et en plus, il nourrit à votre endroit un vil esprit de vengeance.
Face à un imbécile profond, voilà ce que j'ai enfin appris sur le dur chemin de la vie, on passe pudiquement son chemin, on rentre chez soi et on ferme les rideaux... Le sentiment de paix, de plénitude, qui vous envahit alors, est proprement indescriptible. C'est une chose qu'il faut avoir vécu pour le comprendre... Je remercie le seigneur, ou la providence, ou la fatalité des hasards qui n'en sont pas, une fois encore de m'infliger des épreuves qu'il me fait méditer, dont je dois ruminer la moelle substantielle, pour en sortir meilleur, plus qu'hier, et moins que demain...
Logorrhée un poil insane et dénuée d'humour, une fois fermés les rideaux, les yeux, quoi, sur la connerie du monde, et de n'être plus qu'entre soi, avec ton image.
Joli documentaire sur toi que ce texte, Jerzy. Tu pourras en pondre comme ça des milliers, il auront tous le même objet : ta pétoche d'exister.
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
Borges a écrit:Baudouin II de Barvaux a écrit:Je remercie le seigneur, ou la providence, ou la fatalité des hasards qui n'en sont pas, une fois encore de m'infliger des épreuves qu'il me fait méditer, dont je dois ruminer la moelle substantielle, pour en sortir meilleur, plus qu'hier, et moins que demain...
lol : on dirait un personnage de IB Singer, un vieil érudit Juif venu de l'est de l'europe et exilé à NY, spécialiste du talmud et de spinoza...
Mais où est-ce que tu vas chercher tout ça Borges ? C'est incroyable ta perspicacité et ta hauteur de vue.
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
slimfast a écrit:
Logorrhée un poil insane et dénuée d'humour, une fois fermés les rideaux, les yeux, quoi, sur la connerie du monde, et de n'être plus qu'entre soi, avec ton image.
Joli documentaire sur toi que ce texte, Jerzy. Tu pourras en pondre comme ça des milliers, il auront tous le même objet : ta pétoche d'exister.
Bonjour, slimfast.
On appelle logorrhée une suite incontrôlée de mots. Et insane l'horizon de valeur douteux qu'ils charrient.
Dans ce texte sont convoqués une série de stéréotypes racialistes et paternalistes d'un vieux positivisme humaniste du 19è siècle. Dont je me plais à pasticher l'essentialisme déguisé en naturalisme objectif. Assortis, bien sûr, à cette rhétorique de droite décomplexée qui passa comme une lettre à la poste. Chaque terme est choisi, chaque tournure délibérée, empruntés à un texte précis que tu es censé avoir consulté. Je me suis amusé ici à appliquer à ceux qui s'évertuent à sauver ce texte (par occasion aussi opportuniste que ridicule) la grille de valeurs qu'il trimbale à l'insu de son plein gré. Si tu n'as pas lu ce texte, tu ne peux pas bien sûr saisir ces jeux de renvois et de retournements.
( Des types très intelligents, au nez fin, ne manqueront pas de lire ces lignes au degré premier, celui que leur permettent leurs facultés essentialisées, ou fossilisées. Fossilisées, chosifiées (ainsi que leurs grilles de perception, de compréhension, de lecture), pensons-nous, quant à nous, par la mauvaise foi. Car ce qu'on nomme "bêtise" (qui est ici bien réelle, et nullement idéalisée) est un processus d'essentialisation, bien entendu, non un effet de la nature... Un inexorable processus, appelé à se clôturer toujours plus sur lui-même dans un goulot d'étranglement, et que seul peut stopper un paradoxe somme toute mystérieux, impondérable, tel l'éclair zébré d'une révélation zen, qu'un Watzlawick nomme le "changement".
Nous pensons, quant-à-nous, qu'indépendamment de ce phénomène dont la survenue est aussi précieuse que rare, le rire en tant que phénomène peut indiquer le chemin. Cernés non tant par la peur de l'existence que par son occlusion en essence, il faut saisir les occasions de rire, slimfast.)
N'ayant manifestement rien suivi de l'historique concerné, du problème (non-débattu et non-débattable), du texte dont celui-ci est le miroir déformant, tu n'as manifestement rien compris. Comme d'habitude.
Mais on est bien content d'avoir eu ton avis très précieux. Ta lucidité sans faille à mon égard, tu ne le sais que trop bien, est comme un acide rongeant ma chair. N'abuse pas de ce pouvoir redoutable que tu détiens sur moi, par pitié, ô maitre.
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Mer 6 Fév 2013 - 21:45, édité 10 fois
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
Evocateur oscillogramme, beau reflet de ton activité cérébrale que nul souffle ne vient jamais altérer, slimfast. Merci. rhzz
Invité- Invité
Re: blogs forums sites revues le reste
slimfast a écrit:t'es têtu dans l'erreur.
Et toi t'es toi dans l'horreur.
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Re: blogs forums sites revues le reste
Badlanders a écrit: pas mal celle-ci : « La télévision rend les abrutis intelligents et abrutit les gens intelligents ». (Umberto Eco)
oui, pas mal; tout le problème est de savoir si Umberto Eco se range parmi les abrutis que la télé rend intelligents...
Borges- Messages : 6044
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