fragments des âneries qui font bien rire
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Eyquem
Borges
6 participants
fragments des âneries qui font bien rire
voilà une discussion très marrante, Rancière, Farber, le comte, Zohiloff :
http://www.cahiersducinema.com/forum/viewtopic.php?p=69317#69317
Hello, Le_comte; tout va?
Mais mon vieux, si tu veux savoir ce que raconte Farber, sur les éléphants et les termites, t'es vraiment pas à la bonne adresse; chez Z, tu peux apprendre qui a fait caca, qui a fait pipi... et c'est déjà beaucoup.
Le_comte a écrit:Attention ! Ça va faire mal ! Aux abris (certains) !
Rancière :
Critique est l'art qui déplace les lignes de séparation, qui met de la séparation dans le tissu consensuel du réel, et, pour cela même, brouille les lignes de séparation qui configurent le champ consensuel du donné, telle la ligne séparant le documentaire de la fiction : distinction en genres qui sépare volontiers deux types d'humanité : celle qui pâtit et celle qui agit, celle qui est objet et celle qui est sujet
Zohiloff :f pour G. I Joe disons qu'il ne reste que le carbone, que son propre carbone, (peut-être aussi au sens empreinte carbone), une sorte d'empreinte carbone de film, (d'un film),presque un film Langien me dis-je plus tard.
et surtout (toujours lui) :ce n'est pas la notion de la mise en scène qui prime, mais le scénario, le seul évènement de la rentrée concerant la mise en scène par exemple fût "Gie IE Joe", mais pour les Inrocks cela semble Audiard, (je suis d'accord que ses interviews sont très bien et que c'est un type bien), avec Gie IE Joe me dis-je nous sommes dans l'art termite selon Farber disons, avec les autres nous sommes dans la scénarisation de la mise en scène,
Nous avons été gratifié cet été de deux "bons" blockbusters, "bons" (mais mauvais bien entendu) parce que pas catastrophiques : Terminator 4 et GI JOE. Deux films de mise en scène, deux films opposés pourrait-on dire. Le premier frappe pour sa sécheresse et sa première partie "lente", presque vide. Le second intrigue par sa conceptualité presque théâtrale, son ridicule volontaire et involontaire qui vient parler autrement à la fois du blockbuster en général et de la situation de l'armée américaine.
Au niveau de la mise en scène donc, nous sommes très loin ici de la superficialité et du côté lisse du blockbuster. Il se passe autre chose, comme une redécouverte de l'espace et du potentiel de la fiction.
GI JOE, par delà sa bêtise (on s'enfout non ?), m'a plu pour sa manière de reconstruire, presque reconfigurer, au sein d'une scénographie théâtrale, le drame que subit l'armée américaine. Ce grand n'importe quoi, dont on ne sait s'il est volontaire ou non, repose sur des situations "intéressantes" :
-L'ex petite amie d'un soldat se retrouve membre d'un gang terroriste, on ne sais pas comment !
-Le frère de celle-ci, mort durant la guerre, est devenu une sorte de robot/savant fou dans le même gang.
-deux enfants rivaux adeptes des arts martiaux se retrouvent et s'affrontent.
C'est à la fois n'importe quoi, et c'est là que ça devient intéressant. Sommers réécrit complètement le conflit irakien à travers la fiction la plus grotesque qui soit. En ce sens, il crée quelque chose, un film dont la position est incertaine, nulle part pourrait-on dire. Par sa fiction, et son refus des places, son refus d'anticiper ses effets, il devient presque critique. Dans le même genre, il reste loin du génial Southland Tales.
Pour en revenir à la mise en scène, on peut "intuitionner" ce qui se passe, mais je suis bien incapable de le définir. C'est un phénomène commun à certains ("bons") blockbusters. Je ne comprends pas les idées de carbone et d'art termite (je n'ai pas lu Farber), ça pourrait m'aider à éclaircir...
http://www.cahiersducinema.com/forum/viewtopic.php?p=69317#69317
Hello, Le_comte; tout va?
Mais mon vieux, si tu veux savoir ce que raconte Farber, sur les éléphants et les termites, t'es vraiment pas à la bonne adresse; chez Z, tu peux apprendre qui a fait caca, qui a fait pipi... et c'est déjà beaucoup.
Borges- Messages : 6044
Re: fragments des âneries qui font bien rire
En tout cas, l'idée de "film carbone", c'est une proposition de Pierre Léon, dans sa chronique pour Trafic (n°67) :
Biette parlait de "cinéma filmé" : l'image est plus parlante et mieux trouvée.
Ca me paraît une manière un peu contournée de dire des choses simples et connues. A savoir que la plupart des films mettent en scène un réel déjà codifié par les fictions qui les précèdent (et par un tas d'autres trucs) : effets de reconnaissance propres à un genre et clichés en tous genres.Ces films qui ne parlent pas une langue originale procèdent par emprunts, clins d'oeil et hommages ou bien par reminiscences, en reprenant, pas toujours volontairement, des situations qu'ils croient nécessaires alors qu'elles ne sont que fixées par un genre pour le temps que dure le genre : le duel du western, le décalage entre ce qui est dit et ce qui est fait de la comédie, la culpabilité du non-coupable dans le thriller, etc. C'est dans ces cas-là qu'on voit apparaître, dans la trame du film, des traces exogènes, comme si on avait recopié des fragments entiers, tout en relâchant la pression du stylo sur les parties inutiles : ce sont des films carbone, pas exactement des remakes (ou alors des remakes par hasard, des plagiats innocents), ni des transpositions, ni même des preuves d'amour ou de solidarité.
Biette parlait de "cinéma filmé" : l'image est plus parlante et mieux trouvée.
Eyquem- Messages : 3126
Re: fragments des âneries qui font bien rire
J'aime bien cette idée de film carbone, même si elle reprend des choses connues (et en le disant moins bien tout compte fait). On ne peut pas nier qu'il y a une vrai question autour du cinéma américain et de cette idée. Je ne reprendrais pas le film carbone, mais le réel comme fiction, etc.
ps : je découvre à l'instant ce topic, j'ai effacé ma blague concernant GI JOE sur les cdc depuis une semaine, sans aucun rapport avec cette "attaque" de Borges. C'était avant tout une blague de ma part.
ps : je découvre à l'instant ce topic, j'ai effacé ma blague concernant GI JOE sur les cdc depuis une semaine, sans aucun rapport avec cette "attaque" de Borges. C'était avant tout une blague de ma part.
Le_comte- Messages : 336
Re: fragments des âneries qui font bien rire
* On dirait qu'il est inconcevable que la somme d'actions, de discussions, de reculades, d'avancées, d'hésitations, d'un personnage complexe, lorsqu'elle en arrive à la fin de son déroulé, ne puisse être vue autrement qu'en tant que morale. Je suis assez bluffé de lire qu'Apatow serait rétrograde, qu'il mettrait le couple avant tout, la famille avant tout (non, il met l'Amour et l'Homme avant tout, après qu'il le fasse habilement ou non c'est un autre débat, mais sur le fond moi je ne vois que ça).
Je trouve merveilleux ce cri du coeur humaniste; on voit ce que peut vouloir dire le terme "neuneu".
L'Amour et l'Homme avant tout, mais en majuscule.
http://mouches-d-eau.blogspot.com/
Borges- Messages : 6044
Re: fragments des âneries qui font bien rire
J'imagine
Dernière édition par careful le Sam 24 Avr 2010 - 18:26, édité 2 fois
^x^- Messages : 609
Re: fragments des âneries qui font bien rire
mais je crois que c'est vraiment son titre, hein.
GM- Messages : 95
Re: fragments des âneries qui font bien rire
J'imagine
Dernière édition par careful le Sam 24 Avr 2010 - 18:25, édité 1 fois
^x^- Messages : 609
Re: fragments des âneries qui font bien rire
mais dans la b-a il s'appelle comme ça non?
GM- Messages : 95
Re: fragments des âneries qui font bien rire
J'imagine
Dernière édition par careful le Sam 24 Avr 2010 - 18:24, édité 1 fois
^x^- Messages : 609
Re: fragments des âneries qui font bien rire
J'imagine
Dernière édition par careful le Sam 24 Avr 2010 - 18:24, édité 1 fois
^x^- Messages : 609
Re: fragments des âneries qui font bien rire
ça s'est appelé comment avant de s'appeler "socialisme"?
Borges- Messages : 6044
Re: fragments des âneries qui font bien rire
( ce soir à l'autre extrême de godard, passait à bout de souffle sur TCM ( un cycle certainement, je n'ai pas vérifié ). le début, ensuite j'ai quitté, m'a semblé affreusement démodé et incertain avec cette volonté ostentatoire de casser le fil narratif classique. j'ai même été surpris de recevoir ainsi le film, jusqu'à penser que finalement ce que godard reprochait aux scénaristes du cinéma de la qualité française, il le reprenait tout bonnement à son compte, à sa façon.
au final ce que j'ai vu du film était déceptif ).
au final ce que j'ai vu du film était déceptif ).
Invité- Invité
Re: fragments des âneries qui font bien rire
Le grand critique, Ferenczi, sur son blog :
Cinema Scope s'intéresse à des « objets filmiques » qui, le plus souvent, échappent à mon champ de vision (parce qu'ils échappent à la logique du marché dont un magazine grand public comme Télérama ne peut décemment s'éloigner),
On y parle beaucoup d'hybridation de la fiction par le documentaire, et le mot me fait fuir – parce que ces films-là refusent très souvent le récit, qui pour moi est sacré !
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