Fragments, franchises
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Fragments, franchises
Chez Galilée, deux livres pour répondre au "débat" sur l'identité nationale lancé par Besson et sa clique :
PRÉSENTATION
Ces fragments, arrachés par la stupéfaction : l’État dont je suis citoyen lance un débat national sur l’identité nationale. Serait-elle perdue ? serait-elle devenue décidément trop indécise ? serait-elle en danger ? Mais l’État n’est jamais que l’instrument de la nation : ce n’est pas à lui d’en définir, encore moins d’en constituer l’identité. Comme, de plus, cette initiative ne vise qu’à resserrer les rangs de tous ceux qui craignent pour l’identité de ladite identité – la couleur de sa peau, son accent, sa langue, sa religion – et qu’il s’agit à la fois de les conforter et de prévenir les candidats à la nationalité qu’ils seront homologués par cette identité, l’opération tourne en rond.
L’identité nationale tournerait-elle mal ? Mais sait-on seulement de quoi on parle ? De là venait la stupeur première : que des termes aussi chargés que « identité » et « nation », lestés par un demi-siècle – au moins – de questionnements philosophiques, psychanalytiques, ethnologiques, sociologiques et politiques, se trouvent allègrement propulsés en objets de « débat ».
Se sont donc détachés ces quelques fragments, à la hâte. Ils peuvent se lire aussi comme quelques préalables indispensables à toute prise en compte des mouvements tectoniques et des métamorphoses que connaissent désormais les supposées « identités nationales », ici comme ailleurs.
PRÉSENTATION
Je crains qu’on ne se soit trompé de concepts.
Car ne devrait-on pas penser le culturel en termes, non de valeurs (à soumettre à la tolérance), mais de ressources à prospecter ; non d’identité (et par suite d’identitaire), mais de fécondité à exploiter ; non de différence (revendiquant une appartenance), mais d’écart faisant barrage à l’uniformisation du monde et ouvrant un autre possible ?
Une mission aux confins du Vietnam – des flancs de Sapa aux bras du Mekong – m’a conduit à reconsidérer du plus loin ce qui nous occupe aujourd’hui de si près ; ainsi qu’à sonder, dans le sort de minorités brutalement exposées à la mondialisation, la déculturation planétaire qui menace.
Ou comment articuler dorénavant le local au global, la connivence à la connaissance, l’entretien du divers au maintien d’un universel ?
Pour que nous n’en soyons pas réduits au « tourisme », mais restions voyageurs…
F. J.
Invité- Invité
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