On parle des Spectres
+10
Epikt
D&D
Largo
dreampeace
^x^
balthazar claes
DB
Borges
lorinlouis
HarryTuttle
14 participants
Page 4 sur 4
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: On parle des Spectres
Baudouin II de Barvaux a écrit:
Vivent les punks. No future, & fuck the queen.
Etant un adepte de la diversité culturelle (et d'après les mots d'ordre de l'état, étant moi même issu de cette diversité culturelle franco-française)...
il m'est difficile de te contredire là.
Mais je continuerai à jouer le rôle du ventre mou, histoire que cette énergie punk ne finisse pas juste par s'auto-détruire.
Mon truc c'est les chinoiseries, genre taoïsme et juste milieu.
(reste à savoir si cette attitude ne vise pas juste à maintenir les choses telles qu'elles fonctionnent... pour me défendre je dirai que j'aurai tendance à croire qu'il s'agit plutôt de faire de son mieux de paramètres que nous donnent une situation, afin de jouer un jeu à plusieurs niveaux... qui vise à ... je ne sais pas... s'amuser avec plus de monde afin d'éviter les frustrations? blabla blabla blabla je ne suis donc pas un puriste)
Dernière édition par wootsuibrick le Dim 2 Déc 2012 - 7:44, édité 2 fois
Re: On parle des Spectres
Mais je m'amuse, en non-puriste, en compagnie de monsieur Frodon, qui, s'il est adepte du taoïsme, s'en amusera certainement aussi. Et ça créera une complicité très "cool" entre nous.
(Je crois pas qu'il me lise au delà de la deuxième ligne, ni même qu'il me lise tout court, donc tout ça c'est du slapstick. En plus, je suis pas punk, y a pas plus poli et respectueux que mézigue. Dans le monde "réel", je veux dire. Je suis un fou moi, je suis un punk dans ma tête)
(Je crois pas qu'il me lise au delà de la deuxième ligne, ni même qu'il me lise tout court, donc tout ça c'est du slapstick. En plus, je suis pas punk, y a pas plus poli et respectueux que mézigue. Dans le monde "réel", je veux dire. Je suis un fou moi, je suis un punk dans ma tête)
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Dim 25 Nov 2012 - 6:48, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
pour le projet de paix perpétuelle et cool, en plus du taoïsme je recommande :
infinies leurs douleurs."
Moritaka chisato parle du fait que même si elle devient une obasan (comprendre une femme mûre pas très affriolante) son mec aussi sera un ojisan (comprendre un monsieur au ventre qui dépasse, et plus tout jeune, et qui même si il dit des phrases vachement kakkoii (classes), son ventre déborde quand même...)
L'idole, toute jeune, et toute mignonne, qui dit d'avance ce qui l'attend (être dépassée à un moment par de jeunes chairs plus affriolantes), malgré l'illusion qu'est le moment où elle chante... ça me cause. Ô vanité (faiblesse) de l'Homme, juste à travers l'illusion de ce qui apparait...
La chimie des hormones qui réagissent mieux aux jeunes chairs affriolantes participe aussi à la construction de cette vanité. Peut-on dire que cette part de réel est aussi illusion? blablabla blablabla
Dans une perspective bouddhiste où le temps au-delà de la mort, condamne ce qui doit mourir à une nature illusoire, la chimie qui mène à la reproduction du vivant fait aussi partie du monde illusoire. Un monde qui de toute manière face à un temps infini, au moment où l'éternité pose un regard sur lui, est déjà mort. Comme l'homme qui sait, tout en posant un regard sur un papillon, que ces battements d'ailes ne dureront pas plus de quelques jours.
"Courte est la vie des fleurs,L'idole, toute jeune, et toute mignonne, qui dit d'avance ce qui l'attend (être dépassée à un moment par de jeunes chairs plus affriolantes), malgré l'illusion qu'est le moment où elle chante... ça me cause. Ô vanité (faiblesse) de l'Homme, juste à travers l'illusion de ce qui apparait...
La chimie des hormones qui réagissent mieux aux jeunes chairs affriolantes participe aussi à la construction de cette vanité. Peut-on dire que cette part de réel est aussi illusion? blablabla blablabla
Dans une perspective bouddhiste où le temps au-delà de la mort, condamne ce qui doit mourir à une nature illusoire, la chimie qui mène à la reproduction du vivant fait aussi partie du monde illusoire. Un monde qui de toute manière face à un temps infini, au moment où l'éternité pose un regard sur lui, est déjà mort. Comme l'homme qui sait, tout en posant un regard sur un papillon, que ces battements d'ailes ne dureront pas plus de quelques jours.
infinies leurs douleurs."
Dernière édition par wootsuibrick le Dim 2 Déc 2012 - 7:46, édité 1 fois
Re: On parle des Spectres
Oui, d'accord, mais on est dans les problématiques collectives, là, sociales, économiques, politiques, des rapports de domination, de pouvoir, de classes.
Je peux acquiescer à toute philosophie zen ou taoiste, renoncer aux illusions de l'égo et de la possession matérielle, etc, ou, dans un autre paradigme, développer une eschatologie du salut personnel.
Y a des contextes où ça a du sens, des conditions de possibilité ou de réalité déterminant telle disposition. Et d'autres où ça a moins de sens, où c'est moins possible. ça reviendrait à intérioriser une condition d'existence atroce, en faisant abstraction de conditions externes qu'il l'ont faite telle. ça reviendrait alors à cultiver une illusion suprême consistant précisément à renvoyer au domaine de l'illusion les déterminations d'un monde extérieur.
Le désir deleuzien, je suis pour, absolument pour: percer, limer le mur, patiemment, plutôt que de se taper la tête dessus; tracer un plan d'immanence. Mais comme dit aussi Deleuze, on peut manquer des conditions qui rendent possibles un tel désir, en être empêché, du dehors. C'est pourquoi le plan d'immanence constructiviste n'est pas l'affaire que d'une personne, isolée, mais d'agencement collectif de désirs, d'énonciations. Et là, je critique ma position "individualiste" comme une impasse, bien sûr.
La liberté sartrienne, je suis pour, absolument pour: se ressaisir, sur le mode d'un pour soi, des déterminations objectives, sociales, familiales, etc, tout ce passif de l'en soi qui pèse sur l'existence. Ma liberté, c'est ce que ferai de ce que la vie a fait de moi. Mais là encore, ça ne dépendra pas que de moi, tout seul. Je peux échapper, en actes, à une détermination censée me définir comme un "en soi", si je peux aussi entrer en relation avec une autre liberté cherchant à échapper à ses déterminations. Etc, etc.
J'admets tout à fait, par ailleurs, que tout ne soit que vanité, étant par ailleurs pétri de finitude. Mais la finitude n'est pas qu'une affaire ou expérience "personnelle" ou "individuelle", ou "solitaire", même si on meurt seul. Elle est intriquée de pied en cap au social. C'était une des critiques que Kojève adressait au Dasein heideggerien, par exemple, lui opposant la dimension originairement sociale du Désir.
C'est un peu comme la notion de "résilience" de Cyrulnik (le sujet tisse tout seul, sans l'aide de personne, la toile qui va le sauver, tel le baron de Munchhausen s'extirpant de son marécage en tirant ses propres cheveux). Dont Serge Tisseron a très bien montré qu'elle venait opportunément justifer, comme transposition laïque de la doctrine protestante de la grâce et du salut, en la psychologisant, l'idéologie dominante d'un capitalisme libéral et sauvage, accordé au mythe du "self made man": y a pas de rapports sociaux de domination, d'exploitation ou d'exclusion, les uns s'en sortent, d'autres non, parce que, par nature, par don, les uns sont destinés à s'en sortir, d'autres non.
C'est pas social, ça dépend pas de conditions sociales et de rapports de force, c'est un problème purement spykologik, comme dirait de Funès à Galabru dans Le petit baigneur.
Je peux alors aller expliquer à un sdf que, s'il est "résilient", comme l'huitre secrétant sa perle, il puisera dans ses ressources psychiques intimes pour faire de son merveilleux malheur un formidable ressort de créativité. Sinon, ben tant pis pour lui, c'est qu'il était pas "résilien". C'est pas de sa faute, non plus, c'est la nature, Darwin, la sélection des espèces, tout l'bazar: il était pas dans le bon lot, c'est tout. Il avait pas les ressources adaptatives... Inutile d'incriminer le proprio qui l'a expulsé, ou je ne sais quelle injustice sociale. C'est trop facile, de se victimiser tout le temps, comme ça, c'est toujours la faute des autres, et patati et patata: res-pon-sa-bi-li-sez vous. Vous n'étiez pas fait pour devenir cadre supérieur, d'accord, mais est-ce tellement grave, après tout? C'est une illusion, tout ça: vous savez, le cadre supérieur n'est pas plus heureux que vous. Il croit qu'il est heureux, mais il ne l'est pas du tout. Au contraire, il est complètement aliéné par sa dépendance au bonheur illusoire procuré par les possessions matérielles, et quand il s'en rendra compte, ce sera trop tard, et là, croyez-moi, il va morfler sévère. Vous, par contre, vous avez la chance, de saisir cette occasion, cette opportunité que la vie vous a réservé: vous n'avez plus de possessions matérielles, donc vous avez l'occasion d'expérimenter les vertus essentielles d'une vie d'ascète. Reste le plus gros du travail, certes: vous délester des illusions du moi. Vous croyez que vous manquez de quelque chose, mais c'est parce que vous êtes encore enfermé, dans la tête, dans la dualité sujet/objet. Vous placez votre salut dans une cause extérieure. Pas bien! Comme l'a très bien montré Spinoza.
Et sinon, vous avez déjà entendu parler du stoïcisme? Libre dans les fers.., acceptez votre sort comme faisant partie d'un tout cosmique, qui a sa raison d'être et qui ne dépend pas de vous. Apprenez à vous montrer digne de ce qui vous arrive, à faire contre mauvaise fortune bon cœur, de nécessité vertu. C'est une clé de la sagesse, celles des hommes vraiment libres. Vous avez cette opportunité formidable, ne la laissez pas passer, en continuant à poursuivre des chimères...
Je peux, mutatis mutandis, l'inciter alors à se convertir au taoisme, oui lui expliquer de que vanité, tout est vanité, illusion, qu'il doit accepter sa finitude: il souffre d'être sdf parce qu'il s'est raccroché aux illusions d'un ego consumériste, avide de posséder des biens matériels, alors qu'avec un peu de discipline spirituelle, il pourrait supprimer sa souffrance engendrée par les illusions du Moi, la dualité entre le Sujet et l'Objet.
Et puis j'ajouterai que s'il n'est pas trop tenté par la voie exigeante, certes, du zazen, il n'a qu'à se changer un peu les idées, se divertir au sens pascalien: en se mettant à l'écoute de ses hormones (si elles sont pas déréglées par un régime alimentaire inapproprié): tomber amoureux d'une jeune chair affriolante, par exemple.
Pourquoi non?Tout en le prévenant: attention, même si elle veut bien de vous, elle sera un jour grosse et moche, comme vous l'êtes en ce moment, alors un conseil judicieux, si vous voulez prolonger l'illusoire plaisir inscrit dans la chimie de vos hormones: arrêtez de bouffer toutes ces saloperies graisseuses que vous glânez un peu partout, inscrivez-vous dans une bonne salle de fitness, régime protéiné et margarine sans sel, mangez bio, négligez les boissons gazeuses, pensez "positif", et travaillez un peu vos abdos. Parce que là, mon vieux, ça déborde. Alors, si vous voulez goûter ce que vivent les roses, l'espace d'un instant fugitif, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Je peux acquiescer à toute philosophie zen ou taoiste, renoncer aux illusions de l'égo et de la possession matérielle, etc, ou, dans un autre paradigme, développer une eschatologie du salut personnel.
Y a des contextes où ça a du sens, des conditions de possibilité ou de réalité déterminant telle disposition. Et d'autres où ça a moins de sens, où c'est moins possible. ça reviendrait à intérioriser une condition d'existence atroce, en faisant abstraction de conditions externes qu'il l'ont faite telle. ça reviendrait alors à cultiver une illusion suprême consistant précisément à renvoyer au domaine de l'illusion les déterminations d'un monde extérieur.
Le désir deleuzien, je suis pour, absolument pour: percer, limer le mur, patiemment, plutôt que de se taper la tête dessus; tracer un plan d'immanence. Mais comme dit aussi Deleuze, on peut manquer des conditions qui rendent possibles un tel désir, en être empêché, du dehors. C'est pourquoi le plan d'immanence constructiviste n'est pas l'affaire que d'une personne, isolée, mais d'agencement collectif de désirs, d'énonciations. Et là, je critique ma position "individualiste" comme une impasse, bien sûr.
La liberté sartrienne, je suis pour, absolument pour: se ressaisir, sur le mode d'un pour soi, des déterminations objectives, sociales, familiales, etc, tout ce passif de l'en soi qui pèse sur l'existence. Ma liberté, c'est ce que ferai de ce que la vie a fait de moi. Mais là encore, ça ne dépendra pas que de moi, tout seul. Je peux échapper, en actes, à une détermination censée me définir comme un "en soi", si je peux aussi entrer en relation avec une autre liberté cherchant à échapper à ses déterminations. Etc, etc.
J'admets tout à fait, par ailleurs, que tout ne soit que vanité, étant par ailleurs pétri de finitude. Mais la finitude n'est pas qu'une affaire ou expérience "personnelle" ou "individuelle", ou "solitaire", même si on meurt seul. Elle est intriquée de pied en cap au social. C'était une des critiques que Kojève adressait au Dasein heideggerien, par exemple, lui opposant la dimension originairement sociale du Désir.
C'est un peu comme la notion de "résilience" de Cyrulnik (le sujet tisse tout seul, sans l'aide de personne, la toile qui va le sauver, tel le baron de Munchhausen s'extirpant de son marécage en tirant ses propres cheveux). Dont Serge Tisseron a très bien montré qu'elle venait opportunément justifer, comme transposition laïque de la doctrine protestante de la grâce et du salut, en la psychologisant, l'idéologie dominante d'un capitalisme libéral et sauvage, accordé au mythe du "self made man": y a pas de rapports sociaux de domination, d'exploitation ou d'exclusion, les uns s'en sortent, d'autres non, parce que, par nature, par don, les uns sont destinés à s'en sortir, d'autres non.
C'est pas social, ça dépend pas de conditions sociales et de rapports de force, c'est un problème purement spykologik, comme dirait de Funès à Galabru dans Le petit baigneur.
Je peux alors aller expliquer à un sdf que, s'il est "résilient", comme l'huitre secrétant sa perle, il puisera dans ses ressources psychiques intimes pour faire de son merveilleux malheur un formidable ressort de créativité. Sinon, ben tant pis pour lui, c'est qu'il était pas "résilien". C'est pas de sa faute, non plus, c'est la nature, Darwin, la sélection des espèces, tout l'bazar: il était pas dans le bon lot, c'est tout. Il avait pas les ressources adaptatives... Inutile d'incriminer le proprio qui l'a expulsé, ou je ne sais quelle injustice sociale. C'est trop facile, de se victimiser tout le temps, comme ça, c'est toujours la faute des autres, et patati et patata: res-pon-sa-bi-li-sez vous. Vous n'étiez pas fait pour devenir cadre supérieur, d'accord, mais est-ce tellement grave, après tout? C'est une illusion, tout ça: vous savez, le cadre supérieur n'est pas plus heureux que vous. Il croit qu'il est heureux, mais il ne l'est pas du tout. Au contraire, il est complètement aliéné par sa dépendance au bonheur illusoire procuré par les possessions matérielles, et quand il s'en rendra compte, ce sera trop tard, et là, croyez-moi, il va morfler sévère. Vous, par contre, vous avez la chance, de saisir cette occasion, cette opportunité que la vie vous a réservé: vous n'avez plus de possessions matérielles, donc vous avez l'occasion d'expérimenter les vertus essentielles d'une vie d'ascète. Reste le plus gros du travail, certes: vous délester des illusions du moi. Vous croyez que vous manquez de quelque chose, mais c'est parce que vous êtes encore enfermé, dans la tête, dans la dualité sujet/objet. Vous placez votre salut dans une cause extérieure. Pas bien! Comme l'a très bien montré Spinoza.
Et sinon, vous avez déjà entendu parler du stoïcisme? Libre dans les fers.., acceptez votre sort comme faisant partie d'un tout cosmique, qui a sa raison d'être et qui ne dépend pas de vous. Apprenez à vous montrer digne de ce qui vous arrive, à faire contre mauvaise fortune bon cœur, de nécessité vertu. C'est une clé de la sagesse, celles des hommes vraiment libres. Vous avez cette opportunité formidable, ne la laissez pas passer, en continuant à poursuivre des chimères...
Je peux, mutatis mutandis, l'inciter alors à se convertir au taoisme, oui lui expliquer de que vanité, tout est vanité, illusion, qu'il doit accepter sa finitude: il souffre d'être sdf parce qu'il s'est raccroché aux illusions d'un ego consumériste, avide de posséder des biens matériels, alors qu'avec un peu de discipline spirituelle, il pourrait supprimer sa souffrance engendrée par les illusions du Moi, la dualité entre le Sujet et l'Objet.
Et puis j'ajouterai que s'il n'est pas trop tenté par la voie exigeante, certes, du zazen, il n'a qu'à se changer un peu les idées, se divertir au sens pascalien: en se mettant à l'écoute de ses hormones (si elles sont pas déréglées par un régime alimentaire inapproprié): tomber amoureux d'une jeune chair affriolante, par exemple.
Pourquoi non?Tout en le prévenant: attention, même si elle veut bien de vous, elle sera un jour grosse et moche, comme vous l'êtes en ce moment, alors un conseil judicieux, si vous voulez prolonger l'illusoire plaisir inscrit dans la chimie de vos hormones: arrêtez de bouffer toutes ces saloperies graisseuses que vous glânez un peu partout, inscrivez-vous dans une bonne salle de fitness, régime protéiné et margarine sans sel, mangez bio, négligez les boissons gazeuses, pensez "positif", et travaillez un peu vos abdos. Parce que là, mon vieux, ça déborde. Alors, si vous voulez goûter ce que vivent les roses, l'espace d'un instant fugitif, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Dim 25 Nov 2012 - 10:35, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
Baudouin II de Barvaux a écrit:
Pourquoi non?Tout en le prévenant: attention, même si elle veut bien de vous, elle sera un jour grosse et moche, comme vous l'êtes en ce moment, alors un conseil judicieux, si vous voulez prolonger l'illusoire plaisir inscrit dans la chimie de vos hormones: arrêtez de bouffer toutes ces saloperies graisseuses que vous glânez un peu partout, inscrivez-vous dans une bonne salle de fitness, régime protéiné et margarine sans sel, mangez bio, négligez les boissons gazeuses, pensez "positif", et travaillez un peu vos abdos. Parce que là, mon vieux, ça déborde.
Le moment que prend pour départ Chisato est biologiquement parlant égalitaire. Lui et elle sont apparemment dans les mêmes conditions physiques... sauf que, inégalité sociale oblige, l'homme qui vieillit croit encore qu'il peut convoiter de la chair bien moins âgée que la sienne, dans les règles de l'art du charme et de l'amour sans recourir à la prostitution, alors que femme qui vieillit ne peut soit disant espérer que gigolo.
Chisato tente de remettre à sa place cet homme, son mec, qui vieillira pareil qu'elle... elle tente désespérément de créer de l'égalité sociale entre sex appeal masculin et féminin. Elle le fait de manière négative. Elle ne se hausse pas à la hauteur de l'homme qui ne tient pas compte de l'état de sa chair vieillissante lorsqu'il part en chasse, mais rabaisse cet homme au niveau de la condition de la femme, en lui disant que son attitude positive dans la chasse à la chair affriolante ne cache pas son ventre qui déborde, et qu'en gros il ferait mieux de se contenter de la chair vieillit de sa Chisato qui en d'autres temps était une belle illusion dansante et chantante devant un parterre d'hommes de tout âge aux hormones brulantes... elle était à l'image des jeunes femmes que son mec convoite désormais à sa place.
Ton sdf est carrément en dehors de ce spectre, non seulement il va pas pouvoir se payer tout ce que tu lui recommande si il échoue dans la voie taoïste, le zen... mais en plus son capital social lui interdit d'espérer une Chisato.
Ce qu'il doit développer en cas d'échec du spirituel c'est son imaginaire érotique, ce afin que ses séances de masturbation se fassent dans la joie plutôt que dans la froide tristesse du "je fais comme je peux pour gérer mes hormones en attendant la fin". Il ne peut qu'espérer une révolution qui renverserait sa position sociale ou se tenir à l'écart du monde flottant, afin de ne pas souffrir de son incapacité à y participer... sa frustration.
Dernière édition par wootsuibrick le Dim 25 Nov 2012 - 8:57, édité 2 fois
Re: On parle des Spectres
je ne suis pas bien sûr, Jerzy, que ta perception de ce qu'est la résilience soit exacte. La résilience c'est une enfant violée et qui adulte, aura surmonté son traumatisme. Où est le social là-dedans ?
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
slimfast a écrit:je ne suis pas bien sûr, Jerzy, que ta perception de ce qu'est la résilience soit exacte. La résilience c'est une enfant violée et qui adulte, aura surmonté son traumatisme. Où est le social là-dedans ?
oui, au départ (s'il a jamais existé) c'était ça; mais ça a pris un autre sens : apologie de ceux qui se sortent de tout, survivent à tout, surmontent tous les coups durs, et finissent par gagner; bref, la bonne vieille idéologie individualiste capitalo-darwinienne; y a eu un article dans le Monde Diplomatique sur la transformation de la notion (qui bien entendu n'a jamais été neutre)
Dernière édition par Borges le Dim 25 Nov 2012 - 9:10, édité 1 fois
Borges- Messages : 6044
Re: On parle des Spectres
énoncer les choses comme ça, ça n'est vraiment pas être résilient.
Etre résilient c'est jouer dans un film de Capra, ne pas l'être de Scorsese.
Etre résilient c'est jouer dans un film de Capra, ne pas l'être de Scorsese.
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
j'ai essayé d'écrire des trucs et j'ai pris des insultes en pleine gueule par un savoir autorisé qui me fait la leçon pour finir sur je ne sais quel fantasme d'égalité qui vous désignerait, vous autres honnêtes gens du savoir autorisé. Le fait que je décide à un moment de répondre aux insultes t'est assez insupportable apparemment, à toi et à d'autres. Je pense que c'est un tort de penser que ce que vous écrivez sur les autres ou contre les autres s'inscrit dans une bulle virtuelle, alors que ton être réel est vachement bien lui...C'est quoi ton désir, ici, à part tenter de décourager ceux qui écrivent? Viens-tu ici pour écrire, pour "agencer"?
... et toute cette comédie d'enculades permanentes implique aussi pas mal de gens qui restent silencieux et qui continuent à participer comme si rien ne se passait, des gens très bien sans doute pour qui j'avais beaucoup de considération comme Careful, Erwan, LorinLouis, Balthazar Claes, qui ont dû baisser les bras aussi quant à espérer que ça fonctionne sans humiliation par ici.
Perso, je ne suis pas un résilent. J'imprime les insultes, et elles vous engagent dans la vie réelle, et t'es pas si loin.
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
breaker a écrit:à espérer que ça fonctionne sans humiliation par ici.
on appellera ça un bizutage ou un rite de passage.
bon... quand ça dure, c'est qu'il y a injustice et tête de turc.
Re: On parle des Spectres
W: Ton sdf est carrément en dehors de ce spectre
Oui, justement, c'était l'objet de ma préoccupation. S'il est carrément en dehors de ce spectre, disons ce schème, ce paradigme, ça incite à s'interroger sur la validité d'une telle discipline de sagesse considérée in abstracto et décontextualisée. Si, hors d'un certain spectre spécifique, ou schème, ou paradigme, ou contexte, les conditions de possiblité et de réalité de cette "voie spirituelle" ne sont ni réunies ni praticables, ce que mon exemple révèle par l'absurde, il y a alors lieu de s'interroger sur la pertinence réelle d'une pratique "personnelle" de cet ordre, désituée du champ social.
C'était mon propos: le malheur, et les causes du malheur, ayant ici leur origine dans la violence du social, on ne voit pas bien que la réponse, ou la solution, résident dans une transformation spirituelle solitaire, d'où seraient escamotés, évacués, les données économiques, sociales, de domination, d'exploitation ou d'exclusion de l'individu... Tout au plus, ça induit une "intériorisation", ou "sublimation", en soi, schizogène, aliénante au carré, de la violence de la société: comme si la personne devait "soigner" en elle les causes objectives de son exclusion par un "soin" appliqué à un problème objectif, converti en problème purement et strictement personnel, subjectif, psychologique.
Slimfast: je ne suis pas bien sûr, Jerzy, que ta perception de ce qu'est la résilience soit exacte. La résilience c'est une enfant violée et qui adulte, aura surmonté son traumatisme. Où est le social là-dedans ?
Justement, y en a pas, de social, dans ce concept de résilience selon Cyrulnik: elle surmonte son traumatisme en puisant dans ses ressources psychiques personnelles.
C'est le concept de "résilience" même, emprunté par C. à la fois à la physique des matériaux et l'éthologie animale. Une propriété qu'ont des escargots, par exemple, une propriété biologique de leur organisme, de plasticité, qui leur permet de reconstruire leur coquille si elle est brisée. Il n'y a pas d'intervention extérieure: c'est le principe même de la résilience.
C'est aussi la propriété de certains métaux: "La résilience est la capacité d'un matériau d'emmagasiner de l'énergie quand il se déforme d'une manière élastique et de libérer cette énergie quand la charge est supprimée."
La résilience, chez Cyrulnik, c'est la capacité du sujet à tisser, depuis son propre malheur ou trauma, et en fonction de ressources qui lui sont propres, une auto-réparation ainsi que son propre environnement. Et ce "processus" n'est pas partagé par tous, C l'affirme lui-même: ce n'est pas tout le monde qui peut être "résilient", c'est une propriété "mystérieuse".
Il restreint l'intervention des facteurs extérieurs à ce qu'il nomme des facteurs ou des tuteurs de résilience, qui peuvent être là à un moment donné, comme ne pas être là. Ces facteurs sont secondaires: ça peut être une personne, dans un contexte donné, qui révèle à l'enfant, abandonné, c'est souvent le paradigme chez C, tel ou tel objet d'intérêt, dont ce dernier va s'emparer, pour opérer seul son processus de résilience.
On lui a dit, à un moment: tiens, tu sembles doué pour ceci, ou cela. Et il s'en empare, il cultive ce don. Mais ça reste une cause occasionnelle. Si l'enfant n'a pas une aptitude, un lot, un talent, un capital, à la base, à partir duquel il se récrée en recréant lui-même un milieu où son talent peut s'exercer, ces encouragements n'auront aucun effet: il n'est pas "résilient".
C'est pourquoi une première critique importante de cette notion transposée magiquement au champ du psychisme, est qu'elle n'a ni application ni horizon thérapeuthique cliniques. Alors, c'est quoi son intérêt fondamental, qu'est-ce que ça apporte? Si c'est pour dire: y en a qui s'en sortiront tout seuls, sans aide, d'autres non, et ils auront du mal, c'est pas vraiment une bonne nouvelle pour les autres... Autant alors invoquer directement une doctrine janséniste du salut et de la grâce, puisque sa portée thérapeutique est nulle.
Le "vilain petit canard" deviendra un beau cygne, parce qui il a en lui, les propriétés, les ressources internes, pour le devenir. Ce n'est pas dans le monde extérieur qu'il les trouve. Le monde extérieur peut les favoriser, tout au plus. Mais c'est un processus d'auto-réparation des tissus, une aptitude à puiser dans ses ressources solitaires pour convertir un "malheur" en "bénédiction". Convertir l'adversité en ressource extraordinairement adaptative, au point même où le dit "résilient" dispose d'une plasticité adaptative faisant défaut au commun des mortels.
Cette théorie de la "résilience" est en outre tellement vague, tellement générale et floue, dans son mode opératoire, qu'elle a recontré le succès médiatique que l'on sait.
Nombre de personnes, de tous horizons, artistes, chanteurs, acteurs, chefs d'entreprise, ayant réussi dans la vie, professionnellement, se sont reconnus aussitôt comme "résilients": tout s'opposait à ce qu'ils réussissent, ils ont quand-même réussi, ils ont fait d'une déficience adaptative une surrefficience adaptative. Ce sont des suradaptés, des athlètes de l'adaptation: ils survivent à tout, et font de toute adversité un moteur pour réussir plus encore.
Cyrulnik est l'idole des artistes qui passent sur les plateaux de Drucker; c'est leur gourou, et tous défilent sous son oeil bienveillant, à la télé, pour expliquer, dans les talk-show, que eux aussi, sont "résilients", ce qui prouve bien la validité, la pertinence de cet extraordinaire concept.
C. lui-même reconnaît que les personnes qui jouissent d'un certain charisme, d'un certain pouvoir d'influer sur leur entourage ou leur milieu, des gens qui ont de grandes responsabilités, ne sont rien d'autre que des "résilients".
Borges écrit:
y a eu un article dans le Monde Diplomatique sur la transformation de la notion (qui bien entendu n'a jamais été neutre)
C'est bien cet article, de Tisseron, que je mentionne dans mon post précédent, en rappelant la "malléabilité" extensive de ce concept pour servir l'idéologie capitalo-libérale démantibulant tous les droits à l'aide sociale, au profit d'un modèle naturaliste-darwinien reposant sur la sélection adaptative au milieu, qui se charge toute seule de faire le tri entre les "adaptés" et les "inadaptés", les "sauvés" et les "foutus".
C'est pourquoi encore, acquiesçant aux analyses de Tisseron, qu'il faudrait rappeler dans le détail, j'avais écrit à l'époque, que Cyrulnik était un peu devenu le monsieur qui donne de l'espoir à tout le monde: on a tous en nous quelque chose de "Tenessee", mais on aurait aussi tous en nous (enfin, pas tous, justement) quelque chose d'un "vilain petit canard" appelé à devenir un grand beau cygne plein de réussite.
Cette répartition hasardeuse entre les "sauvés et les "foutus" peut se voir aussi, suggérais-je, comme une transposition "laïque" de la doctrine protestante de la "grâce" (et on sait que pour Weber, c'est un élément clé de l'éclosion du capitalisme, justement).
Cet "espoir", qui n'en est pas un, donc, puisqu'il ne concerne que quelques "élus", est une forme de leurre, donc (le leurre des éthologistes animaliers devenus "leurre" eux-mêmes, et que suivent des ribambelles de canards confiants qui les prennent pour leur mère).
Mais donner de l'espoir à ceux qui sont dans le "malheur", ce n'est pas leur faire miroiter un leurre pour canards, ou alors, c'est déontologiquement malhonnête: on leur fait vaguement miroiter une possibilité, une hypothèse, floues, si générales, qu'on peut croire pouvoir l'étendre à n'importe quel phénomène de "réussite" personnelle, mais qui ne concerne en réalité pas tout le monde, seulement quelques uns: des êtres d'exception dotés de cette propriété mystérieuse autant qu'étrange.
Ce concept, comme le montre encore Tisseron, est opératoirement flou: la propriété de résilience étant suffisamment peu définie, elle est susceptible de s'appliquer dans des stratégies les plus diverses, et mêmes incompatibles les unes avec les autres: de pouvoir, d'autorité, de domination de son semblable, de tyrannie, de recherche égoïste d'un profit personnel, etc: tout ça peut être le fruit heureux d'une "résilience" ayant fait de son "merveilleux malheur" un outil pour asservir les autres ou les rendre malheureux...
Les "résilients", c'est ceux qui s'en sortent par eux-mêmes (self-made-men, donc). On ne peut que le constater, l'entériner, en observant quelques personnes, qui, sous l'éclairage de cette théorie, ont magiquement converti le plomb en or, ont fait de leur situation traumatique un bénéfice adaptatif.
Alors on dit: "voilà, ce sont des résilients".
On n'a donc pas à aider, thérapeutiquement, un "résilient", puisqu'il s'aide tout seul et est son propre thérapeute.
Ce postulat, en définitive fort mystérieux, est une sorte de pain béni pour tous ceux qui s'en emparent sur le plan politique et économique. On assiste à une survalorisation et surexploitation d'un concept flou, cliniquement flou, qui fait de la "résilience" le critère d'adaptation ou au contraire d'inadaptation des individus aux règles du libéralisme sauvage.
On fait de la "résilience" une propriété quasi biologique des sujets face à l'exigence productiviste. La "résilience" est de plus en plus invoquée, dans le monde de l’entreprise, comme le principal facteur de réussite et d'épanouissement du cadre, ou de l'employé, et à l'inverse "l'incapacité de résilience" le facteur explicatif de son incapacité à s'intégrer aux exigences de l'entreprise, de sa non-rentabilité.
Peu ou prou, le concept de "résilience" devient ainsi une arme du monde du travail, avec d'autres critères de "psychologisation" des salariés, invités à vivre et à interpréter leur situation au sein de l'entreprise, les conflits objectifs entre patrons, cadres et simples employés, en termes de "résilience" ou de "non-résilience". Cette "psychologisation" des rapports de force au sein d'une entreprise, à pour but d'escamoter toute réalité objective aux conflits qui s'y déroulent: ça devient un problème personnel, privé, de l'employé. Il ne peut plus s'en remettre à une médiation sociale, externe, au sein de l'entreprise: c'est son problème solitaire: ses problèmes sont mis sur le compte de sa personne "propre", de son "profil psychologique", adapté ou au contraire inadapté aux règles de flexibilité définies par l'employeur.
Un employé flexible est ainsi un employé "résilient": un bon métal doté d'une bonne élasticité. Un employé non flexible manque de "résilience": pas assez élastique. Etc etc.
Bon, je vais me coucher, je ne vois plus l'écran, et l'équipe de jour est à pied d’œuvre. Bon dimanche.
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
au fond on ne peut jamais, presque jamais être certain d'être résilient. Que serais-je après une incarcération, un internement en camp ou en hôpital psychiatrique ?
Les seuls trucs que je résilie, c'est parfois des forfaits ...
mais j'ai le sentiment, malgré tout que la vie ne me broie pas.
Les seuls trucs que je résilie, c'est parfois des forfaits ...
mais j'ai le sentiment, malgré tout que la vie ne me broie pas.
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
wootsuibrick a écrit:breaker a écrit:à espérer que ça fonctionne sans humiliation par ici.
on appellera ça un bizutage ou un rite de passage.
bon... quand ça dure, c'est qu'il y a injustice et tête de turc.
Pirotte a tout juste assez de force pour rabaisser un bibliothécaire, si c'est lui qui est chargé des rites de passage.
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
breaker a écrit:
j'ai essayé d'écrire des trucs et j'ai pris des insultes en pleine gueule par un savoir autorisé qui me fait la leçon pour finir sur je ne sais quel fantasme d'égalité qui vous désignerait, vous autres honnêtes gens du savoir autorisé. Le fait que je décide à un moment de répondre aux insultes t'est assez insupportable apparemment, à toi et à d'autres. Je pense que c'est un tort de penser que ce que vous écrivez sur les autres ou contre les autres s'inscrit dans une bulle virtuelle, alors que ton être réel est vachement bien lui...
Quelles insultes? T'appelles insultes les arguments qu'on t'oppose quand tu expliques (?) que la voie du suicide selon Artaud, qui mène à l'autre côté de la vie qui n'est pas la mort, est un antidote à la morbidité de Malick, etc?
T'appelles insultes le fait que j'explique que juxtaposer des citations ne produit aucun lien de causalité et que je cherche en vain à comprendre ce que tu essaies de dire par là?
T'appelles savoir autorisé qui te fait la leçon une argumentation consistant à relever un contresens, un sophisme? C'est très précisément ce que je rappelle pour la 100è fois; tu te sers en permanence de cette "dramaturgie" là: quand on conteste tes énoncés, composés de 90% de citations empruntées à un "savoir autorisé" que tu sanctifies (qui donc, à part toi, te soumets aveuglement aux figures imposantes d'un savoir autorisé?), et de 10% d'écriture de ton cru dont on peine à saisir le sens, tu joues la carte intidimidante du gars écrasé, humilié, rabaissé par des petits brigadiers élitistes inégalitaires, etc etc. Et tu le fais encore, pas plus tard que dans ce post.
Ton obsession, ici? Certainement pas écrire, proposer des trucs: les seuls moments où t'écris sans te hisser sur des échasses de citations autorisées, c'est pour dresser le nième procès verbal de l'humilation, l'offense qui t'est faite par des baudruches. Humilié et offensé, voilà comme tu aimes à te présenter chaque fois qu'on ose répondre à des montages incohérents.
Je ne compte plus les moments où tu dis que tu réponds à des "insultes" que je m'autoriserais, mais qui sont un effort d'argumentation face à tes non-argumentations.
ça me gêne pas d'être insulté, tu peux m'insulter autant que tu veux, allons. La seule chose qui m'indispose, je le confesse, c'est quand tu me menaces à mots couverts, ou moins couverts, de me casser la figure. Pour le reste, insulte, si ça te soulage.
L'insulte, la leçon de morale édifiante, le besoin d'humilier, rabaisser, c'est ton privilège, ta spécialité, justifié par ta dramaturgie imposée, vaguement empruntée à "Bourdieu": "je suis ici le prolo qu'humilient et rabaissent sans cesse, par la jouissance de leur "capital symbolique", les ronds-de-cuir de la pensée autorisée". ça suffit à neutraliser toute espèce de contradiction, et surtout ça t'épargne l'effort de clarification que tu exiges sévèrement de leur part. Grâce à ce stratagème qui "sociologise" toute intervention, tu t'accordes avec mansuétude de liquider cet effort d'analyse un peu rigoureuse de toutes ces citations qui parlent pour toi, à ta place, mais à qui tu fais la plupart du temps dire le contraire de ce qu'elles disent.
Conclusion: aucun contenu ne passe jamais, tout est toujours réduit par tes soins à un mini-psychodrame de la "lutte des classes" se jouant in situ. Toi, le warrior burné, se battant courageusement avec ses poings, luttant dans le monde réel, contre quelques ectoplasmes intelloïdes compensant leur manque d'existence réelle dans une bulle virtuelle, etc, etc.
C'est bien toi, pas moi, qui sans cesse renvoies l'interlocuteur à son statut d'entéléchie virtuelle, à laquelle tu opposes ta réalité physique. Plus haut, je viens encore de rappeler ma situation réelle, mon être réel. Alors, de quoi tu causes, en fait? Tu renverses constamment les données d'un problème, d'une équation, nichant et germinant dans ta tête comme une belle racine coupée: tu attribues aux autres des pensées qui sont précisément les tiennes, ça s'appelle de la projection, et tu en es là encore un spécialiste.
... et toute cette comédie d'enculades permanentes implique aussi pas mal de gens qui restent silencieux et qui continuent à participer comme si rien ne se passait, des gens très bien sans doute pour qui j'avais beaucoup de considération comme Careful, Erwan, LorinLouis, Balthazar Claes, qui ont dû baisser les bras aussi quant à espérer que ça fonctionne sans humiliation par ici.
Perso, je ne suis pas un résilent. J'imprime les insultes, et elles vous engagent dans la vie réelle, et t'es pas si loin.
Ah oui, encore une de tes spécialités, ça: parler au nom des autres, invoquer les autres, se poser en victime élue d'une persécution que les autres endurent, mais qu'ils n'osent pas dénoncer, peuple de l'ombre, silencieux et brimé, ayant renoncé à faire valoir ses droits, alors que toi, vaillamment, tu résistes à la dictature imposée par quelques tyrans humiliateurs, imprimant comme un patient buvard toutes les insultes qui, à travers toi, sont aussi proférées pour les autres; et tu dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Tu espères sans doute par cette dramaturgie annexe rallier à ta cause spartacusienne les gens très bien dont tu mesures la souffrance muette, et pour qui tu as bcp de considération. Tu "divises", non pour régner, mais avec l'espoir de faire sombrer dans un naufrage un lieu qui t'empêcherait tant de t'exprimer, de proposer des trucs...
En dehors de ce psychodrame convenu et en attendant, où en est ton rapport à l'écriture, ici? Que proposes-tu, en dehors de la mission justicière de ravaler au rang de salopards pleutres les graphopathes dans mon genre? Qu'as-tu proposé, une fois de plus, qui soit un peu intéressant à lire? De quel développement, contenu nourrissant, t'es tu courageusement fendu? Une fois de plus, le procès de quelques intervenants trop bavards qui confisqueraient la parole en humiliant celle des autres, un ressentiment vengeur pour ce lieu fait d'impostures diverses, squatté par des enculés, des gros porcs, des pirotte, des mongoloïdes et des couilles molles. Dont les "insultes" engagent la vie réelle. "Et je suis pas très loin", en effet: tu peux engager les tiennes dans la vie réelle et passer, du virtuel ou réel, tester la résilience, ou l'élasticité des os de ma boîte cranienne, quand tu veux: il est clair, non douteux, que sur ce terrain, t'as largement une longueur d'avance. Je ne suis pas expert en arts du combat, que ce soit karaté, boxe thaï ou à l'arme blanche. Ce sera une belle victoire, une belle revanche. Enfin, tu auras rendu justice, d'un ectoplasme, au nom de tous les damnés de la terre humiliés par une escouade de gendarmes virtuels.
Toujours la même rengaine, et toujours la même réponse. En espérerais-tu une autre de ma part? Nenny, mon cas est désespéré: te répondre équivaut dans ta lecture à t'insulter, t'humilier et t'offenser. etc etc. Donc, ne plus répondre: je ne vois que ça.
(PS:
Pirotte a tout juste assez de force pour rabaisser un bibliothécaire, si c'est lui qui est chargé des rites de passage.
tu parles de bibliothécaires que je rabaisse. Confirmant une fois de plus à ton imaginaire fantasmagorique très lautréamo-bachelardo-artauso-bronsonien que décidément, j'exerce mes talents dans l'humilation des petits, des sans-grades, etc.
Une fois de plus, tu as lu et compris de travers: directeur - pistonné par népotisme- d'une Unité de Documentation, c'est pas un petit poste manutentionnaire de lumpenprolétaire de l'administration, c'est une fonction prestigieuse, et stratégiquement le lieu d'où on peut prescrire d'autorité ce qu'il faut lire et ce qu'il ne faut pas lire: on choisit les publications, on téléguide une politique scientifique, et on est très bien placé pour expédier dans le néant, avec force amendes, d'anciens "collaborateurs" au chômage depuis plusieurs années. T'as d'autres demandes de clarification sur le cas pirotte, le justicier solitaire engagé dans mon réel? A titre de ta tête de turc préférée, je répondrai avec plaisir à toute demande d'information supplémentaire, car visiblement tu t'intéresses à ma personne de façon à la fois engagée et engageante, et moi, j'adore parler de moi. On est fait pour s'entendre. Et si on se pacsait? Tu m'aurais pour toi tout seul, 24h sur 24)
Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Lun 26 Nov 2012 - 1:07, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
ta gueule bordel.
Si la maladie n'était pas en train de me démolir, j'aurais déjà tronçonné ta porte pour te livrer une caisse de limonades.
Je veux juste qu'on supprime mon profil de ce forum.
Si la maladie n'était pas en train de me démolir, j'aurais déjà tronçonné ta porte pour te livrer une caisse de limonades.
Je veux juste qu'on supprime mon profil de ce forum.
Invité- Invité
Re: On parle des Spectres
Jean-Marc Amblard-Pouilly, le 28 November, 2012 à 10:34 am Said:
“Et parce que ce forum n’eut rapidement plus aucun rapport ni avec le site ni avec la revue, il fut sabordé sans préavis, par les administrateurs du site qui l’hébergeait, effaçant en une minute 5 années de discussions, de réflexions et de textes divers.” (lu quelque part)
D’accord avec vous.
Et c’était fort regrettable.
C’est vrai aussi qu’ “aventure spontanée” a une tournure condescendante pas très heureuse. Une “aventure” tout court pouvait suffire.
A signaler aussi qu’une partie – certes importante – de ce feu forum Cahiers s’est retrouvée ensuite sur le forum de ‘Spectres du cinéma’. Pas tout le monde, d’autres ont continué ailleurs ou ont comme disparu. Ce Forum/Spectres est marqué par la personnalité d’un certain… Borges et tous ceux qui y participent semblent attendre l’aval du Grand Maître, sorte de pierre philosophale, pour pouvoir s’exprimer, c’est dommage. Mais ça discute tout de même, ça se dispute, au moins ça parle des films, des auteurs, des esthétismes, de manière libre même si, comme dans tout forum, il y a son lot de jalousies, d’aigreurs, d’amertumes, de détestations systématiques et d’oppositions quelque peu fatiguantes face aux grands modèles autrefois appréciés mais désormais hais (Cahiers, Positif).
La grande question est : ‘Les Cahiers du cinéma’ font-ils encore parlé d’eux ? Grosso modo, on peut dire que non. Il y a eu un texte polémique de Delorme qui avait un peu d’allure pour dénoncer les “experts en cinéma” (Drive, La Taupe, Millenium) qui feraient des films morts-nés mais, à part ça, on ne peut pas dire qu’il y ait la moindre nouvelle vague, voire la moindre vague, issue de cette revue dans les 3 ou 4 dernières années.
On peut dire que le dernier grand texte critique qui a vraiment fait parler de lui, c’est le texte polémique de Serge Kaganski dans ‘Les Inrocks’ pour dénoncer le cinéma de brocanteur réac du Jeunet d”Amélie Poulain’, à l’orée des années 2000 c’était, et même un Mocky était intervenu – en l’occurrence de manière crétine – pour dire que Jeunet, blessé par Kaganski, devrait s’en foutre de cette critique assassine puisqu’il était désormais un homme qui pesait 20 millions d’entrées. Dialectique sans aucun intérêt, comme si le quantitatif devait primer sur le qualitatif. Depuis cette polémique, lancée par un critique de cinéma établi, plus rien. Questions : est-ce dû à une mollesse des rédactions spécialisées qui, à coups de partenariats et de sponsoring à l’égard des films, n’osent plus écorner ni les produits-films ni leurs auteurs ? Est-ce dû à un Internet, certes salvateur et bénéfique, qui malgré tout dillue un peu tout ? Difficile de créer l’événement avec toutes les niches et les publications éclatées qui pullulent partout (net, presse écrite, blogs, forums…)… Ou est-ce encore dû à autre chose ? A un écrit qui aurait moins de force de frappe face à l’armada visuelle contemporaine (une pluie d’images partout) ?
Posons-nous la question.
A part ça, j’aime bien ‘So Film’, il y a un ton, et parfois de bons articles, notamment une interview récente de Jean-Pierre Léaud ou dernièrement un dossier sur les cinéphiles barbus et à pochons en plastique, limite clodos, qui hantent cinémathèques et salles de cinéma parisiennes. .
Jean-Michel Frodon, le 29 November, 2012 à 12:35 am Said:
Bonjour, et merci de votre message.
La disparition non seulement de la production des Spectres mais de l’ensemble des contenus du site des Cahiers est en effet un très triste et condamnable événement.
Je ne vois pas ce que “aventure spontanée” a de condescendant, toute aventure n’est pas spontannée, exemplairement la mise en chantier d’une publication est souvent une aventure, mais qui n’est pas spontanée. Il est de surcroit amusant que des gens qui consacrent une bonne part de leur énergie à couvrir les autres d’insultes aient l’épiderme si délicat qu’une formule aussi mesurée que “aventure spontanée” leur semble une insupportable agression.
Pas d’accord avec vous à propos de Kaganski vs Amélie: c’est une idée bien pauvre de la critique que d’en mesurer l’intérêt à l’aune du scandale. La critique a par exemple bien accompagné des films comme “Holy Motors” ou “Tabou”, des textes riches paraissent, celui de Delorme sur “Amour” était au moins aussi intéressant que celui dont vous parlez, Frans Biberkopf travaille bien, il y a eu récemment de beaux textes de Lalane dans les Inrocks, et d’autres encore… Je n’ai pas l’intention de distribuer des médailles, juste de pointer quelques interventions de qualité, d’autres m’ont évidemment échappé, et il n’y a pas que la critique française, Cinemascope ou Caiman sont aussi des espaces de pensée et d’amour du cinéma. Côté entretiens, je vous recommande “Répliques”, la jeune revue nantaise dont le numéro 1 vient de paraître…
http://blog.slate.fr/projection-publique/2012/11/20/revues-de-cinema/
Re: On parle des Spectres
"" A signaler aussi qu’une partie – certes importante – de ce feu forum Cahiers s’est retrouvée ensuite sur le forum de ‘Spectres du cinéma’. Pas tout le monde, d’autres ont continué ailleurs ou ont comme disparu. Ce Forum/Spectres est marqué par la personnalité d’un certain… Borges et tous ceux qui y participent semblent attendre l’aval du Grand Maître, sorte de pierre philosophale, pour pouvoir s’exprimer, c’est dommage. Mais ça discute tout de même, ça se dispute, au moins ça parle des films, des auteurs, des esthétismes, de manière libre même si, comme dans tout forum, il y a son lot de jalousies, d’aigreurs, d’amertumes, de détestations systématiques et d’oppositions quelque peu fatiguantes face aux grands modèles autrefois appréciés mais désormais hais (Cahiers, Positif). ""
C'est idiot il ne s'agit pas d'un certain Borges, ou d'une certaine Adeline ou d'un certain Eyquen, il s'agit de Borges, Adeline et Eyquen. Je ne suis pas non plus un certain slimfast : je suis slimfast.
C'est fatigant et fatigant s'écrit comme ça !
C'est idiot il ne s'agit pas d'un certain Borges, ou d'une certaine Adeline ou d'un certain Eyquen, il s'agit de Borges, Adeline et Eyquen. Je ne suis pas non plus un certain slimfast : je suis slimfast.
C'est fatigant et fatigant s'écrit comme ça !
Invité- Invité
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» On est en retard (les spectres)...
» sociologie des spectres
» la compagnie des spectres
» Bienvenue chez les spectres
» Newsletters Spectres du cinéma
» sociologie des spectres
» la compagnie des spectres
» Bienvenue chez les spectres
» Newsletters Spectres du cinéma
Page 4 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum