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DISTRICT 9

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Message par Le_comte Mar 22 Sep 2009 - 18:57

Sinon Careful, quels sont les propos de notre ami Blomkamp que tu as lu ? Et où ?

Lol ouais, une catastrophe ce film oui Very Happy

JM, je posais en fait une bête question : que devons-nous dire à un spectateur qui ne va pas forcément lire cette conversation, ou se faire adepte du soupçon ? Je ne sais pas, c'est idiot de ma part, mais je trouve que c'est un bon film tous public. Enfin bon, c'est niais là.

Le_comte

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Message par Invité Mar 22 Sep 2009 - 19:15

peut-être que c'est une question de "tradition" après tout..de rite..

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Message par Borges Mar 22 Sep 2009 - 19:29

Avant de revenir à Daney, pour le préparer, quelques réflexions, en relisant quelques passages de Derrida :



Un monstre, c’est ce qui se montre ; le cinéma c’est ce qui montre, ce qui produit des monstres, et des stars ; deux réalités, deux êtres dont tout l’être se réduit à l’apparence, à l’apparaître, à la phénoménalité. Une star, un monstre, c’est d’abord un être d’image, de représentation ; quelqu’un, ou quelque chose que l’on exhibe, montre, du doigt, dans des foires, sur scène, des êtres que l’on met en lumière. Amour du visage, la star, c’est le gros plan, le visage. Et dégoût, du sans visage, du sans nom.

(l'histoire d'amour dans "District 9", après la contamination, ne peut se survivre que par téléphone, à distance, sans image; sans visage.)



Pourquoi voulons-nous voir des monstres, de la monstruosité ; ou des monstres sacrés ; peut-être pour nous rassurer ; nous ne sommes ni ce que nous voudrions être, des stars, ni ce que nous redoutons, ou ce qui nous dégoûté, comme dans « District 9 » ; film sans goût, sur le dégoût. Devant la monstruosité, nous prenons conscience de notre normalité ; produire du monstre, le montrer, le présenter, ou le représenter, c’est toujours, dans cette inquiétude, produire en même temps de la norme, de la normalité, de la quiétude, de l’assurance, de la certitude. Nous sommes normaux, devant les images des camps, actuels, ou de la mort, devant les images de la jungle (de Calais, ou des sauvages), des sans-papiers, de gens qui brûlent des bagnoles, qui sont tués, massacrés… qui commettent des trucs dingues, devant « les minorités », et bien entendu plus encore devant les extra-terrestres. Un des mecs du film dit, « on ne veut pas de ces trucs ; si c’étaient des gens d’un autre pays (mauvaise foi évidente), ça irait encore, mais ce sont des gens d’une autre planète ». Plus c’est loin , plus c’est loin de la norme, de nous, qui évidemment sommes toujours « ici », et maintenant ; norme de la présence, et de la présence à soi ; c’est depuis cet « ici », le lieu où je me tiens, ou je suis, que se déploient les distances, et les proximités, qui ne sont naturellement pas uniquement affaire d’espace et de distance empirique, mais aussi bien de « concernement, » d’empathie et de souci. L’immense question de la question des Evangiles, « qui est mon prochain ? La droite disait Deleuze déploie le monde, à partir de soi ; la gauche à partir des lointains ; il parlait des Japonais ; qui sont au monde avant d’être chez eux; ce qui peut naturellement se discuter ; Le Pen, disait d’abord moi, puis ma famille, mes voisins…

Donc, comme dit Derrida, devant un monstre on prend conscience de ce qu'est la norme, que je suis la norme, que la norme, c’est moi, et mon point de vue, et naturellement le point de vue de tous ceux qui sont comme moi, que je reconnais comme étant comme moi des « moi », des « sujets »…On ne me montre jamais l’autre, sans en même temps me donner à voir à moi-même comme une norme ; et cela marche avec ce film, à tous les niveaux ; ce ne sont pas seulement les extraterrestres qui sont autres, mais tout le monde ; tout le monde est monstrueux. Seul, le spectateur, car tout cela est bien entendu une affaire de regard, et de vision, est normal. En sortant du film on est rassuré ; nous ne sommes pas des monstres ; les monstres, c’est eux, ceux que nous avons vu, regardé, plus ou moins dégoûtés ; ceux que l’on nous a bien montrés ; monstre de violence, de laideur, de caricature, de bassesses, de bêtise… de racisme, de méchanceté… car le raciste aussi est un monstre, du moins un certain raciste, celui dans lequel plus personne (ou presque) ne se reconnaît ; il faudrait développer, à partir de Balibar.

Seul le spectateur n’est pas un monstre ; celui qui peut voir, qui voit, celui pour qui l’autre est réduit à la pure phénoménalité ; on se souvient que c’est là l’origine de toute violence selon Lévinas.

« Toute apparition de monstruosité …) permet une analyse de l'histoire des normes » ; dit encore Derrida, et le cinéma, fantastique, de SF, nous permet de voir ces constructions de la norme, des normes, que nous sommes ; en matière d’altérité extraterrestre, on a deux extrémités ; Alien, c’est le monstre en tant que danger, puissance de mort, j’en ai parlé, ailleurs ; à l’autre bout, on a les extraterrestres de « Rencontre du troisième type ». "District 9", naturellement fait allusion à ces deux films ; dès le départ, une des voix off, féminine, nous dit que l’on s’attendait en entrant dans le vaisseau à voir des anges, des lumières divines, et à la place des êtres laids, affamés, dégoûtant, nombreux (c'est important); pas dangereux ; pas effrayants ; juste dégoûtants.

Le monstre, l’extraterrestre, ici, c’est l’autre, dans le régime médiatico-humanitaire, sans oublier, la science, et les militaires. Le monstre, dans la victime, ou la victime comme monstre. L'extraterrestre ici n' est ni dangereux, séduisant, fascinant, comme dans Alien, un modèle d'organisme parfait, ni un être angélique, comme chez Spielberg, l'homme en mieux, la destination de l'homme, son aspiration... son désir...même si "District 9", obéit à la morale de ET : "chacun chez soi; la morale de l'apartheid.

L'extraterrestre, ici, c'est "la victime".

Ici, naturellement, doivent intervenir les analyses produites par Badiou dans l’Ethique. et on ne comprendra rien à ce film, et à son racisme, si on ne comprend pas ce que dit ici Badiou :




(...) l'état de victime, de bête souffrante, de mourant décharné, assimile l'homme à sa sub¬structure animale, à sa pure et simple identité de vivant. Certes, l'humanité est une espèce animale. Elle est mortelle et prédatrice. Mais ni l'un ni l'autre de ces rôles ne peuvent la singulariser dans le monde du vivant. En tant que bourreau, l'homme est une abjection animale, mais il faut avoir le courage de dire qu'en tant que victime, il ne vaut en général pas mieux. Tous les récits de torturés" et de rescapés l'indiquent avec force : si les bourreaux et bureaucrates des cachots et des camps peuvent traiter leurs victimes comme des animaux promis à l'abattoir, et avec lesquels eux, les criminels bien nourris, n'ont rien de commun, c'est que les victimes sont bel et bien deve¬nues de tels animaux. On a fait ce qu'il fallait pour ça. Que certaines cependant soient encore des hommes, et en témoi¬gnent, est un fait avéré. Mais justement, c'est toujours par un effort inouï, salué par ses témoins - qu'il éveille à une reconnaissance radieuse - comme une résistance presque incompréhensible, en eux, de ce qui ne coincide pas avec l’identité de victime. Là est l'Homme, si on tient à le penser : dans ce qui fait, comme le dit Varlam Chalamov dans ses Récits de la vie des camps', qu'il s'agit d'une bête autrement résistante que les chevaux, non par son corps fragile, mais par son obstination à demeurer ce qu'il est, c'est-à-dire, précisément, autre chose qu'une victime, autre chose qu'un être-pour-la-mort, et donc : autre chose qu'un mortel.

Qui ne voit que dans les expéditions humanitaires, les ingérences, les débarquements de légionnaires caritatifs, le supposé Sujet universel est scindé ? Du côté des victimes, l'animal hagard qu'on expose sur l'écran. Du côté du bienfaiteur, la conscience et l'impératif. Et pourquoi cette scission met-elle toujours les mêmes dans les mêmes rôles ? Qui ne sent que cette éthique penchée sur la misère du monde cache, derrière son Homme-victime, l'Homme-bon, l'Homme-blanc ? Comme la barbarie de la situation n'est réfléchie qu'en termes de « droits de l'homme », - alors qu'il s'agit toujours d'une situation politique, appelant une pensée¬-pratique politique, et dont il y a sur place, toujours, d'au¬thentiques acteurs -, elle est perçue, du haut de notre paix civile apparente, comme l'incivilisée qui exige du civilisé une intervention civilisatrice. Or, toute intervention au nom de la civilisation exige un mépris premier de la situation toute entière, victimes comprises. Et c'est pourquoi l'« éthique » est contemporaine, après des décennies de courageuses cri¬tiques du colonialisme et de l'impérialisme, d'une sordide auto-satisfaction des « Occidentaux », de la thèse martelée selon laquelle la misère du tiers-monde est le résultat de son impéritie, de sa propre inanité, bref: de sa sous-humanité.


Au début du film, on nous explique que le vaisseau ne s'est pas arrêté aux USA; on commence à comprendre pourquoi.
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Message par ^x^ Mar 22 Sep 2009 - 20:29

Remarquable analyse du film sous l'emprise derridienne. Inédit d'ailleurs, au vu de tout ce que j'ai pu lire de sérieux autour de ce film SF.
Difficile d'écrire après cela. Mais la matière à penser est si consistante et aventureuse.
Il me reste à saisir le(s) sens autre que pourrait donner les écrits de Balibar au sujet du racisme.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/genes_1155-3219_1992_num_8_1_1123

J'avais lu un papier intéressant par Filippo Del Lucchese; "Le triangle qui fait peur.Antifinalisme et monstruosité" sur le site Cairn..
Vais essayer de retrouver cela...
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Message par Le_comte Mar 22 Sep 2009 - 20:50

Je te lis demain, à tête reposée, merci d'avance pour ce texte qui s'annonce... énorme Smile

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Message par Invité Mar 22 Sep 2009 - 21:01

Il n'y a pas que du Derrida dans ce texte de Borges, il y a aussi naturellement pas mal de Daney, on pense à ce qu'il avait écrit à propos du naturalisme dans le cinéma français des années 70.

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Message par Le_comte Mer 23 Sep 2009 - 10:09

Il va en effet être difficile de rebondir sur cette analyse remarquable Razz

La manière dont tu mets en relation District 9 et L'éthique (que j'ai lu) est tout à fait juste. Je n'y avais même pas pensé (comme quoi on a jamais fini de lire un texte, il faut toujours le redécouvrir. Donc hop, au boulot). Mais il est clair que le film expose brillamment toute la "morale" humanitaire, celle de l'Homme occidental et de ses valeurs, son culte insensé de la mort et de la victime. District 9 ne change rien, il continue dans le même carcan, qui était celui des camps et autres. Et c'est terrifiant.

Un grand merci Borges

(a plus tard, si on y arrive lol)

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Message par DB Mer 23 Sep 2009 - 13:12

"morale humanitaire"?

Je vois mal en quoi le film expose brillamment quoique ce soit, on a affaire à un "machin" aussi laid que le vaisseau spatial du film, avec des aliens sorti du dessin animé futurama, des accents afrikaner (ou boer mais on s'en fout) dégueulasses, et encore une vision affligeante de l'Afrique.

Une mise en scène organisée autour d'un soi-disant principe documentaire (pour les américains, caméra épaule, interviews face caméra, jeu faussement spontané...) qui en présent les aspect les plus déplaisants : points-de-vue des dominants, apparente neutralité (on ne place pas un regard plus haut que le autre), regard (pour moi, faux) sur la réalité de la fiction...

Bref, je veux dire, soyons sérieux quoi, le film finit avec un gros robot alien et un vilain mec tout chauve.

Le tout premier texte qu'a posté Borges me paraît très juste, le racisme est là mais tout comme il l'est dans d'autre sproductions de ce type : je pense à Push où un personnage de bussinessman nigérian est un affreux vilain pas beau, le cannibalisme, la prostitution et le trafic ce sont des topoi du cinéma hollywoodien.
QUant à Peter Jackson souvenez vous de King Kong et de la façon dont étaient traitées les indigènes...
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Message par Invité Mer 23 Sep 2009 - 13:20

Hey DB !

Faut bien comprendre qu'actuellement on a pas beaucoup de films nouveaux dont nous nous devons de parler, surtout beaucoup de merdes idéologiques, QT frappant un grand coup en plein été dans cette catégorie, alors meublons un peu quand même avec ce qui nous tombe sous la main ! Rentrée 2009 décevante. En respectant cette règle : Dépassons-nous, et surtout dépassons les films. Wink

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Message par Borges Mer 23 Sep 2009 - 13:28

Oui, vous avez raison; mais que ça ne vous interdise pas de penser.



Je continue; je suppose lu, bien entendu, le texte de Daney sur le film de Lynch.




Ce qui est intéressant dans le texte de Daney, c’est l’insistance sur le regard, et donc sur la représentation ; l’autre, en tant que monstre, n’existe pas en dehors de la re-présentation.

Dans le film de Lynch, il y a trois régimes du regard, de la perception, du spectacle du monstrueux, ou de la monstration de la monstruosité. D’abord, il y a le regard cruel, violent, sans humanité, populaire, celui des spectacles de foire, Daney parle du « regard d’en-bas », c’est le regard « du bas peuple » puis, le regard que Daney, qualifie de moderne, ce qui suppose que moderne, l’autre ne l’était pas, ce regard c’est celui du médecin, « fasciné, respect de l’autre et mauvaise conscience, érotisme morbide et épistémophilie « ; et le dernier, celui disons de la théâtralité, du masque, de la haute société. Il faudrait commenter, « déconstruire » le texte de Daney, qui ne semble pas très attentif à la hiérarchie de ces regards, de ces mises en scène, de ces régimes de perception. Le monstre, l’homme éléphant, ni homme donc ni éléphant, passe de l’un à l’autre de ces régimes de visibilité, qui sont aussi des régimes de pouvoir, de savoir, de morale ; il y a là un mouvement de relève ; chaque régime comprend, juge, et condamne celui qui l’aura précédé.

Dans « District 9 », on peut retrouver assez facilement, deux de ces régimes, mais transformés. Nous ne sommes plus au 19ème siècle, ni dans les années 1980.

Ce qui remplit, ici, la fonction du cirque, de la foire, du la mise en scène populaire, ce sont les médias ;le regard cruel, violent, populaire est exhibé par les interviews, les propos racistes des gens d’en bas, du bas peuple ; le film oppose, comme le font le médias, la parole sauvage de la rue et celle des fameux experts ; dans cette différence naturellement se glisse un jugement ; le partage est hiérarchique ; c’était déjà le cas dans le film de Lynch, qui nous dit Serge Daney, porte un regard « dur, précis, sans aménité » sur le regard cruel des gens du bas. Analogiquement, le bas peuple occupe devant la caméra, dans l’esprit, et l’éthos de Lynch, la place que l’homme-éléphant occupe dans le regard des gens du bas, du peuple, des dominés. On est toujours l’homme-éléphant de quelqu’un d’autre. La part éléphantesque de l’homme, son animalité, c’est bien entendu ici le non savoir, le manque d’éducation, le retard sur la modernité.
Dans « District 9 », les choses sont plus complexes. A la hiérarchie sociale, s’ajoutent la différence, disons, « raciales », l’histoire de l’apartheid, le racisme occidental. C’est le Sud-Africain Noir qui occupe la place du bas peuple.

Ici, les monstres ne sont pas exhibés, ils ne sont pas exploités, du moins pas visiblement, à moins que la seule visibilité soit déjà une exploitation ; ce qu’elle est, bien entendu ; à l’évidence, ces extraterrestres remplissent une fonction essentielle dans la cohésion de la société, comme tous les boucs-émissaires, toutes les altérités qui soudent l’unité d’un groupe, par la création d’un écart, d’une limite, d’un partage entre le dedans et le dehors ; si les extraterrestre, sont des monstres de fait, par leur apparence ; cette apparence par elle-même ne suffit pas à créer un monstre politique, et morale ; on peut être horrible, et ne susciter que le dégoût, le mépris, ou la pitié, la mauvaise conscience. Toute « laideur », toute dissemblance stigmatisante, n’est pas objet d’effroi ; la monstruosité, comme menace, danger, si elle doit s’appuyer sur cette dissemblance doit être construite ; la photo a besoin de la légende ; les images, des commentaires performatifs. C’est ce que montre l’histoire du pauvre type (humaniste et humanitaire) entraîné dans son devenir-monstre. Il devient monstre dans les médias, avant de le devenir réellement. La seule apparence ne fait pas le monstre ; il faut un discours, des mots, des paroles, des intérêts ; toute une configuration politico-militaro-scientifico- médiatique…

Si la science obéissait à des normes « morales », humanistes chez Lynch, rien de tel dans district 9. Elle rejoint la sauvagerie la plus nue, du moins dans ses buts, dans ses fins; Il ne s’agit pas d’aimer, de comprendre, de soigner, ou je ne sais pas, les monstres, mais de s’approprier leur puissance, leur science, leur savoir. Cette opération s’effectue, selon deux stratégies, la sauvage, de l’ordre de la magie, de la sorcellerie, nigériane ( on croit s’emparer de la puissance de l’autre, par contact, par le corps, en le mangeant…) et la scientifique, civilisée, naturellement blanche. L’une nous semblant plus barbare que l’autre, personne ne jugera raciste, immonde, la pratique des scientifiques, ou plutôt personne ne jugera qu’il est raciste de présenter ou représenter ces scientifiques blancs, disséquant, opérant, autopsiant, dans leur laboratoire hyper moderne et secrets ces créatures. On pense naturellement devant ces scènes aux expérimentations nazies, et à l’autopsie du fameux extraterrestre.
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Message par ^x^ Mer 23 Sep 2009 - 14:28

ps: puisque les jeux vidéos ont le droit maintenant à leurs BA tournées en live...