Notre musique
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Re: Notre musique
C'est un plaisir que vous puissiez apprécier...
Linda Perhacs
album: Parallelograms (1970)
Linda Perhacs
album: Parallelograms (1970)
Parallelograms is an amazing album. I first heard about her through record collecting friends. It is the one and only release that Linda Perhacs put out and a very obscure one at that. Obscurity doesn’t automatically make a musician, band, or artist cool. It is the quality of the artful sound that is being produced. Linda’s music is categorized as psychedelic folk. Bits of 60s-era psychedelic electronics can be heard through out over her light acoustic guitar and nice bass-lines creating day dreaming songs. Parallelograms is real introspective and personal record, its very easy to zone out to.
Since the reissue of Parallelograms, she’s collaborated with Devendra Banhart on the track “Freely” (Smokey Rolls Down Thunder Canyon). She’s apparently working on new material although there hasn’t been any news regarding that matter. And I kick myself for never purchasing an original copy of Parallelograms that I saw on a wall at a record store that shall remain anonymous.
^x^- Messages : 609
Re: Notre musique
Linda Perhacs "Parallelograms", je me souviens, cet album faisait partie de ceux que j'avais écoutés sur le site rock6070 que Eyquem nous avait fait connaître. Outre LP on y cotoyait Jackson C Frank, Vince Martin, Fred Neil...
J'ai tenté à l'instant de me connecter, apparemment le lien n'existe plus. Je proteste énergiquement
J'ai tenté à l'instant de me connecter, apparemment le lien n'existe plus. Je proteste énergiquement
gertrud04- Messages : 241
Re: Notre musique
careful a écrit:si,si:
http://www.rock6070.com/Articles.html
Ouf. Merci careful.
gertrud04- Messages : 241
Re: Notre musique
Rien n'a plus d'existence sur le warez.
Merci, mon p'tit Careful à moi. Faudrait qu'on se fasse une bringue, un de ces quatre, comme à l'époque, non ?
Sinon,
Son O.S.T. de "Herz aus Glas" de Herzog est hypnotique. Je n'arrive pas à en décrocher sans avoir à saigner du nez.
Et aussi, Nick Cave, avec Warren Ellis, pour le film de son pote Hillcoat, "The Road", s'adonne au minimalisme façon Glass, à la sauce Howard Shore. C'est kitsch, lourdingue, mais j'aime bien...
Merci, mon p'tit Careful à moi. Faudrait qu'on se fasse une bringue, un de ces quatre, comme à l'époque, non ?
Sinon,
Son O.S.T. de "Herz aus Glas" de Herzog est hypnotique. Je n'arrive pas à en décrocher sans avoir à saigner du nez.
Et aussi, Nick Cave, avec Warren Ellis, pour le film de son pote Hillcoat, "The Road", s'adonne au minimalisme façon Glass, à la sauce Howard Shore. C'est kitsch, lourdingue, mais j'aime bien...
lorinlouis- Messages : 1691
Re: Notre musique
Allez, tous en chœur, même si vous maîtrisez pas les paroles :
adeline- Messages : 3000
Re: Notre musique
Ah, ah, demain matin dans ma douche je me sentirai moins seul !
Ils ont pété une durite à Arte ou bien ? Des explications Adeline ?
Ils ont pété une durite à Arte ou bien ? Des explications Adeline ?
Re: Notre musique
En fait Arteradio a dû être créée par Arte un jour ou l'autre, je ne sais pas d'où ça vient que ça s'appelle Arteradio, mais ça n'a pas grand chose à voir avec la chaîne télé, en tous cas pour ce que j'en connais. C'est un site de podcast et d'écoute en ligne de documentaires et créations radio de plein de styles différents.
Y'a des trucs bien, d'autres moins bien, mais ça vaut le coup d'aller écouter de temps à autre, au pif, comme ça.
Le documentaire sonore, c'est assez génial, à vrai dire !
Y'a des trucs bien, d'autres moins bien, mais ça vaut le coup d'aller écouter de temps à autre, au pif, comme ça.
Le documentaire sonore, c'est assez génial, à vrai dire !
adeline- Messages : 3000
Re: Notre musique
A Place to Bury Strangers - Exploding Head (2009)
Minotaur Shock - Jason Forrest
Et voilà que le neo-shoegaze lève sournoisement le bout du nez, et voilà que les primesautiers A Place to Bury Strangers appairassent toujours stiff et raides dans un second album qui ne décevra pas les amateurs du genre puisqu’ils y retrouveront tout ce qu’ils aiment : ces murs de distorsion à loyer modéré, ces rythmes abrasifs, ce chanteur maigrichon qui s’accroche au maelström (tout en regardant ses chaussures...) Pour la distorsion le fan neo-shoegaze de base sait déjà qu'Olivier Ackermann leader affiché de la clique sonique dont il est ici question est aussi l’inventeur d’une pédale multi-effets assez prisée du microcosme (Lightning Bolt, Wilco, U2, TV on the Radio l’utilisent également ...) donc il n’y a pas de mauvaises surprises à avoir, pour ce qui est des rythmes abrasifs il n’y par contre pas d'explication rationnelle (la carence en fer ?) quant à la maigreur vocale elle paraît rédhibitoire (c’est un problème). Pour le reste et pour tout le monde, les A Place to Bury Strangers sont toujours noir c’est noir, obnubilés par la mort et la destruction (Aleister Crowley est là, Charles Manson aussi, avec toute la famille...) et toujours plus My Little bloody Jesus Valentine qu’immaculés dans l’architecture globale de leurs morceaux : un bienheureux assemblage de bruit blanc monté sur des textures pop moribondes. Bref un peu à l’écart des quelques revivalistes vaporeux qui encombrent un peu trop le secteur : que du bon (bruit concassé) et rien que ça.
R.L
Minotaur Shock - Jason Forrest
Tiens, j’ai bien failli passer à côté de ce disque de Minotaur Shock alors que j’aime beaucoup Minotaur Shock ! Pour expliquer cet inexplicable oubli, il faut savoir que 4AD records, le soi-disant label indépendant de notre artiste concerné (Minotaur Shock, David Edwards dans le civil), avait cru bon et malin de le sortir, ce disque, comme on vote les lois scélérates à l’Assemblée nationale : en catimini, en août (de l’année dernière), et de surcroît uniquement sous forme compressé (en MP3 quoi). Bref si le soi-disant label indépendant de notre artiste concerné (David Edwards donc) avait voulu le noyer, lui et son nouvel opus, il ne si serait pas pris autrement...
Heureusement pour nous notre ami Edwards est beaucoup plus futé que les boss vaporeux de chez 4AD et il a eu la bonne idée d’autorééditer son propre opus semi-noyé pas plus tard qu’il y a peu, et ce, sous la forme non compressée d’un vrai disque palpable et tangible.
C'est donc cette autoréédition palpable et tangible que j'ai écoutée avec un plaisir non dissimulé. Pour tout dire et pour l'essentiel, c'est un disque guilleret, fringant, leste, ingambe (mais pas gambien), folâtre, primesautier, réjoui et même badin... Il y a toujours ces synthés bricolés, ces motifs répétitifs rachetés à un Philip Glass amoindri (dans le bon sens), cet esprit ludique et jongleur, qui court toujours et encore... Il y a aussi, chose nouvelle, de vrais instruments palpables, eux aussi : un violon, une clarinette, une flûte et un saxophone alto pas bégueule... Le mélange du palpable (analogique) et du non palpable (numérique) donnant à l'ensemble une allure plus organique et vivante que ma main droite ankylosée.
On écoutera « Jason Forrest » et son saxo alto planté par un beat Detroit-Techno avec ce synthé grincheux qui la ramène dans le fond et cette guitare raide shoe-gaze qui surgit par la bande. On écoutera « Accelerated Footage » ses blips en tir rapide, son synthé-basse quasi implacable et son saxo quasi klezmer ... On écoutera surtout le « Zookeeper » qui ouvre l’album, une chose, un truc, un bidule... tendre, avec piano ironique, rythme bancal et millefeuille répétitif ; une merveille de bricoleur avisé. D'ailleurs, il est bien possible qu’il n’y ait rien de mieux que les bricoleurs avisés peut-être parfois le théâtre amateur,mais rien n’est moins sûr...
R.L
^x^- Messages : 609
Re: Notre musique
Les électeurs étaient vraiment stones; ils ont casé Booba le petit ourson.
http://www.abcdrduson.com/100-classiques-rap-francais/
http://www.abcdrduson.com/100-classiques-rap-francais/
^x^- Messages : 609
Re: Notre musique
The Most Unwanted Song.
A vous de vous en faire une idée.
http://music.blog.lemonde.fr/2009/12/16/a-quoi-ressemble-la-pire-chanson-imaginable/#xtor=RSS-32280322#xtor=RSS-3208
A vous de vous en faire une idée.
http://music.blog.lemonde.fr/2009/12/16/a-quoi-ressemble-la-pire-chanson-imaginable/#xtor=RSS-32280322#xtor=RSS-3208
lorinlouis- Messages : 1691
Re: Notre musique
C'est vraiment pas mal du tout ce titre de Barnes. Vraiment.
Je vais chercher cela.
Thx mon Lolo
Je vais chercher cela.
Thx mon Lolo
^x^- Messages : 609
Re: Notre musique
Le LP de 73, Born Again, est très bon. Si tu as été sage cette année, le Black Santa aka The Ice Man pensera à tes petits souliers...
lorinlouis- Messages : 1691
Re: Notre musique
BILL CALLAHAN - "Sycamore" (2007)
http://hypem.com/search/bill%20callahan%20sycamore/1/
Fut un temps où je ne jurais que par la pop-rock ultra ambitieuse, avec des arrangements du diable, des enchaînements d'accords inouïs, avec des ponts et merveilles, où il me fallait des heures pour retrouver la partition, à l'oreille. Une petite cathédrale de poche, sinon rien.
Et puis bon, ça passe. On finit par se dire que tout ça est compliqué, trop étudié, qu'on peut faire aussi beau sans trop en faire, en en faisant moins, toujours moins, et que le morceau ultime, c'est peut-être celui qui tiendra sur trois accords, en tout et pour tout, sans que ce soit jamais banal : juste trois accords, avec une mélodie frappant par son évidence, sa simplicité, dont on ne se lasserait jamais.
Je ne pense pas que ce morceau de Bill Callahan soit ce morceau ultime. Mais en un sens, on ne peut pas faire mieux en faisant aussi simple. Il n'y a que trois accords, c'est les mêmes pour le couplet et pour le refrain. Et ça marche, je trouve ça parfait. Peut-être que le tour de magie, c'est seulement de tenir le 3e accord pendant 4 ou 6 mesures, pour régulièrement relancer le morceau. Ou alors, de placer un 6e mineur, dans les derniers couplets (ce qui fait qu'en schématisant, on peut même dire que toute la dramaturgie de ce morceau consiste peut-être à tenir le plus longtemps possible la tension entre deux notes seulement : Si et Si bémol).
Je parierais que Callahan a tout trouvé en une seule fois ; les accords, la mélodie, tout. Il a pris sa guitare, et le morceau est venu tout seul, il n'a même pas eu le temps de s'asseoir. Ou bien il n'avait peut-être même pas sa guitare ; il faisait tout autre chose, il se baladait dans les rues, et le vent le lui a soufflé. Il est rentré chez lui, il a tout noté, les paroles avec, ça ne lui a pas pris plus d'une poignée d'heures en tout ; là il a ajouté des choeurs, ici un solo ; il a corrigé aux marges, mais tout ça, ce n'était plus que de l'emballage : le morceau y était, il était là, et les ajouts, il fallait en faire le moins possible, pour ne pas dénaturer l'inspiration première.
Maintenant, ce morceau existe. Il faut cinq minutes pour l'apprendre et le retenir - c'est le temps qu'il dure, la première fois qu'on l'écoute. Il est à tout le monde, et plus seulement à Bill Callahan, qui ne se souvient peut-être même plus comment il lui est venu exactement. Il lui est venu, si simplement qu'il ne peut même pas dire que ce morceau est à lui. C'est le vent qui le lui a soufflé - ce sont des choses qui arrivent aux guitaristes qui se promènent dans les rues et qui connaissent à peine le solfège.
http://hypem.com/search/bill%20callahan%20sycamore/1/
Fut un temps où je ne jurais que par la pop-rock ultra ambitieuse, avec des arrangements du diable, des enchaînements d'accords inouïs, avec des ponts et merveilles, où il me fallait des heures pour retrouver la partition, à l'oreille. Une petite cathédrale de poche, sinon rien.
Et puis bon, ça passe. On finit par se dire que tout ça est compliqué, trop étudié, qu'on peut faire aussi beau sans trop en faire, en en faisant moins, toujours moins, et que le morceau ultime, c'est peut-être celui qui tiendra sur trois accords, en tout et pour tout, sans que ce soit jamais banal : juste trois accords, avec une mélodie frappant par son évidence, sa simplicité, dont on ne se lasserait jamais.
Je ne pense pas que ce morceau de Bill Callahan soit ce morceau ultime. Mais en un sens, on ne peut pas faire mieux en faisant aussi simple. Il n'y a que trois accords, c'est les mêmes pour le couplet et pour le refrain. Et ça marche, je trouve ça parfait. Peut-être que le tour de magie, c'est seulement de tenir le 3e accord pendant 4 ou 6 mesures, pour régulièrement relancer le morceau. Ou alors, de placer un 6e mineur, dans les derniers couplets (ce qui fait qu'en schématisant, on peut même dire que toute la dramaturgie de ce morceau consiste peut-être à tenir le plus longtemps possible la tension entre deux notes seulement : Si et Si bémol).
Je parierais que Callahan a tout trouvé en une seule fois ; les accords, la mélodie, tout. Il a pris sa guitare, et le morceau est venu tout seul, il n'a même pas eu le temps de s'asseoir. Ou bien il n'avait peut-être même pas sa guitare ; il faisait tout autre chose, il se baladait dans les rues, et le vent le lui a soufflé. Il est rentré chez lui, il a tout noté, les paroles avec, ça ne lui a pas pris plus d'une poignée d'heures en tout ; là il a ajouté des choeurs, ici un solo ; il a corrigé aux marges, mais tout ça, ce n'était plus que de l'emballage : le morceau y était, il était là, et les ajouts, il fallait en faire le moins possible, pour ne pas dénaturer l'inspiration première.
Maintenant, ce morceau existe. Il faut cinq minutes pour l'apprendre et le retenir - c'est le temps qu'il dure, la première fois qu'on l'écoute. Il est à tout le monde, et plus seulement à Bill Callahan, qui ne se souvient peut-être même plus comment il lui est venu exactement. Il lui est venu, si simplement qu'il ne peut même pas dire que ce morceau est à lui. C'est le vent qui le lui a soufflé - ce sont des choses qui arrivent aux guitaristes qui se promènent dans les rues et qui connaissent à peine le solfège.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Notre musique
Il y a un ou deux points techniques où je suis un peu largué, mais j'aime beaucoup ce texte (on va dire comme d'hab, mais ici, la simplicité de l'écriture épouse à merveille le dépouillement du morceau de Callahan).
Ce que tu dis de l'inspiration c'est certainement vrai des musiciens qui au rythme de leurs pas, doivent mêler dans leur esprits les bruits de la rue, les mélodies qu'ils ont en tête et ça doit souvent être comme ça que naissent de beaux morceaux.
Cela dit, ça doit valoir aussi pour d'autres artistes (on pourrait dire aussi penseurs : Kant lol). C'est souvent en se promenant et en laissant nos pensées divaguer qu'on réalise des associations d'idées et que des images inattendues nous viennent....
Ce que tu dis de l'inspiration c'est certainement vrai des musiciens qui au rythme de leurs pas, doivent mêler dans leur esprits les bruits de la rue, les mélodies qu'ils ont en tête et ça doit souvent être comme ça que naissent de beaux morceaux.
Cela dit, ça doit valoir aussi pour d'autres artistes (on pourrait dire aussi penseurs : Kant lol). C'est souvent en se promenant et en laissant nos pensées divaguer qu'on réalise des associations d'idées et que des images inattendues nous viennent....
Re: Notre musique
ce truc, c'est tellement artificiel qu'on se demande de quoi vous parlez; faut savoir distinguer simplicité et artifice. Des associations d'idées, c'est aussi ce qu'on appelle des clichés
de la vraie simplicité, une histoire d'âme :
naturellement vous me direz qu'ils ne jouent pas dans la même division
Borges- Messages : 6044
Re: Notre musique
Sans doute ont ils trop mangé de Matthew Barney au ptit dèj.
YACHT
album: See Mystery Lights (2009)
MONDKOPF
album: Galaxy of Nowhere (2009)
Du spleen numérique raconté par un jeune français.
(Fin de clip tip top nanar par contre)
PIERS FACCINI
album: Two Grains of Sand (2009)
Le genre de "truc" pr calin au coin du feu sur une peau d'ours polaire, avec la bibliothèque Ikéa contenant tous les Jean d'Ormesson.
FEVER RAY (merci mon cher Erwan...)
Pr le clip vous reconnaitrez tous les traits du sublime Black Hole de Charles Burns.
YACHT
album: See Mystery Lights (2009)
MONDKOPF
album: Galaxy of Nowhere (2009)
Du spleen numérique raconté par un jeune français.
(Fin de clip tip top nanar par contre)
PIERS FACCINI
album: Two Grains of Sand (2009)
Le genre de "truc" pr calin au coin du feu sur une peau d'ours polaire, avec la bibliothèque Ikéa contenant tous les Jean d'Ormesson.
FEVER RAY (merci mon cher Erwan...)
Pr le clip vous reconnaitrez tous les traits du sublime Black Hole de Charles Burns.
^x^- Messages : 609
Re: Notre musique
Merci pour Fever Ray, je vais me décider enfin à écouter l'album dont j'entends parler ici et là depuis quelques temps !
(Pas mal la photo d'ailleurs )
Pour ceux que ça intéresse, le top 2009 des gratte-papiers du Monde:
(Pas mal la photo d'ailleurs )
Pour ceux que ça intéresse, le top 2009 des gratte-papiers du Monde:
Les CD de 2009 que nous avons préférés
Musique classique, rock, musique contemporaine, rap, électro, jazz, chanson... Le top 5 de nos critiques
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STÉPHANE DAVET
1. The XX, de The XX (XL/Naïve) 2. Veckatimest, de Grizzly Bear (Warp/Discograph) 3. La Superbe, de Benjamin Biolay (Naïve) 4. The Turn, de Fredo Viola (Because/Warner Music) 5. A Brief History of Love, de The Big Pink (4AD/Naïve)
Et si l'album le plus impressionnant de l'année était celui du silence et de l'engourdissement ? Gamins héritiers des froidures de la cold wave, The XX murmurent des mélodies envoûtantes sur fond de synthétiseurs minimaux et de guitares aquatiques. D'autres ont rêvé de cathédrale harmonique plus que de charme monastique. En néo-Beach Boys, les Américains Grizzly Bear, avec Veckatimest, et Fredo Viola, avec The Turn, s'inventent un ailleurs en entremêlant strates de voix et trouvailles baroques. Une démesure que les Londoniens de The Big Pink trouvent dans l'électricité sombre des guitares et Benjamin Biolay dans l'excitante variété stylistique de La Superbe.
PIERRE GERVASONI
1. Franz Liszt : un portrait, par Guillaume Coppola (Calliope) 2. L'Ecrit du cri, par l'Ensemble Janequin (Harmonia Mundi) 3. Philippe Manoury, par l'Ensemble intercontemporain (" Sirènes " Kairos) 4. La Linea del sur, de Renaud Garcia-Fons (Enja) 5. Boris Vian. 100 chansons (1 coffret Jacques Canetti/Fnac)
Guillaume Coppola réussit à présenter en un seul programme toutes les facettes de Liszt, le compositeur le plus représentatif de l'éclectisme du XIXe siècle. Egalement multipolaire, le panorama anticonformiste concocté par l'ensemble Janequin sur le thème du cri permet aux polyphonies vocales de la Renaissance de côtoyer des chansons de cabaret ou des créations d'aujourd'hui. Pour vivre avec son temps, on peut se repérer avec les oeuvres monumentales mais ciselées d'un maître de la modernité (Philippe Manoury), ou se perdre avec un musicien inclassable quoique affilié au jazz (Renaud Garcia-Fons). On pourrait dire la même chose de Boris Vian, mort en 1959, mais toujours aussi mordant.
PATRICK LABESSE
1. Chamber Music, de Ballaké Sissoko et Vincent Segal (No Format/Universal) 2. The Music of Sunil Dev Shrestra, de Sunil Dev Shrestra (Heaven Sweetness/Differ-ant) 3. The Astounding Eyes of Rita, d'Anouar Brahem (ECM/Universal Music) 4. Liberté, de Khaled (AZ/Universal) 5. Seya, d'Oumou Sangaré (World Circuit/Harmonia Mundi)
Ballaké Sissoko et Vincent Segal tracent avec kora et violoncelle des chemins intimistes où il fait bon se perdre. Le jeune flûtiste népalais Sunil Dev Shrestra, d'un simple roseau percé, donne des clés pour un apprentissage de la légèreté. Le joueur de luth oriental Anouar Brahem, accompagné d'un trio parfait, dessine des mélodies mélancoliques, perlées de scintillants silences. La musique comme un pont pour traverser la Méditerranée et retrouver dans la voix sidérante de Khaled les racines du raï. La musique pour voyager jusqu'au Mali, avec Oumou Sangaré, nominée cette année aux Grammy Awards américains.
RENAUD MACHART
1. Bach : sonates et partitas pour violon seul, par Viktoria Mullova (Onyx/Abeille musique) 2. Rameau : Que les mortels servent de modèle aux dieux..., par Eugénie Warnier, Arnaud Richard, Ausonia, Frédérick Haas (direction) (Alpha/Harmonia Mundi) 3. Contemplation, oeuvres de Bach, par Anne Queffélec (Mirare/Harmonia Mundi) 4. Britten, Szymanowsky : concertos pour violon, par Frank Peter Zimmermann, Antoni Witt (direction) (Sony Classical) 5. Leighton : Symphonie n°2, Te Deum Laudamus, par Sarah Fox, Richard Hickox (direction) (Chandos/Abeille musique)
Viktoria Mullova s'est mise au violon baroque. Une version à tomber, peut-être la plus belle de ce cycle Bach. Le disque consacré à Rameau est décoiffant, sensible et poétique. Ces extraits de Zaïs et Zoroastre sont un enchantement. Retour à Bach, avec sonorité profonde, mélancolie tendre, l'un des plus doux chemins vers Rameau, grâce à la pianiste Anne Queffélec. Les Concertos pour violon de Britten et Szymanowsky sont trois chefs-d'oeuvre du répertoire concertant injustement méprisés. Pas par Frank Peter Zimmermann, qui les joue comme un dieu. Enfin, la musique de Leighton est prenante au point qu'on y revient sans jamais en percer le mystère.
FRANCIS MARMANDE
1. Crouch, Touch, Engage, du MegaOctet d'Andy Emler (Naïve) 2. Tribute to Albert Ayler - Live at the Dynamo (Futura Marge) 3. Transatlantic Visions, de Joëlle Léandre et George Lewis (Rogue Art) 4. Gipsy Trio, de Biréli Lagrène (Dreyfus/Sony) 5. Mostly Coltrane, de Steve Kuhn (ECM/Universal Music)
Parce qu'il est impossible de ne pas mentionner ECM pour les quarante ans du label de Munich, Steve Kuhn, pianiste rare, en trio ; puisqu'on ne saurait passer sous silence une grande année manouche, son meilleur représentant dans une de ses meilleures prestations (Biréli Lagrène) ; comme on se doit de rappeler que le jazz moderne, c'est la science et la fête, le MegaOctet d'Andy Emler ; étant entendu qu'on a le devoir d'alerter les peuples : le jazz aurait pu aller vers le Tribute to Albert Ayler, mais l'époque n'en a plus la force ; parce qu'il faut rester sérieux et se dire qu'un des disques de l'année, c'est aussi Joëlle Léandre en duo avec George Lewis.
VÉRONIQUE MORTAIGNE
1. The E.N.D., de Black Eyed Peas (Polydor/Universal Music) 2. Zii e Zie, de Caetano Veloso (Universal Jazz) 3. La Différence, de Salif Keita (Emarcy/Universal Music) 4. Arabology, de Yas (AZ/Universal Music) 5. Le Cours ordinaire des choses, de Jean-Louis Murat (V2/Universal Music)
C'est au groupe de rap festif Black Eyed Peas et à son charismatique leader Will.I.Am que revient l'honneur d'avoir réalisé la bande- son des premiers mois de l'ère Obama. The E.N.D (pour The Energy Never Dies) et ses tubes déstructurés et entêtants, cassent le rap, l'électronique et la soul pour créer une musique ultra-populaire. Mais ailleurs dans le monde, de plus grands génies musicaux n'ont pas été en reste en matière de bouleversements : Caetano Veloso, ou la bossa-nova en pâte brisée ; la chanteuse libanaise Yasmine associée au Français d'origine afghane Mirwais, habilleur de Madonna (Music et American Life), pour recentrer la culture arabe dans la modernité. Le Malien Salif Keita crée de drôles d'objets musicaux tel Ekolo d'amour, en français cassé. Jean-Louis Murat, l'Auvergnat d'Auvergne, rayonne de sa poésie folk.
ODILE DE PLAS
1. Begone Dull Care, de Junior Boys (Domino/PIAS) 2. Rules, de Whitest Boy Alive (Bubbles/Differ-ant) 3. Dirty French Psychedelics, (DIRTY/Discograph) 4. Mayday, de Peter Von Poehl (Tôt ou tard) 5. The XX, de The XX (XL/Naïve)
Par ordre d'émerveillement : les accords électroniques cristallins des Canadiens Junior Boys, comme étouffés dans une production ouatée. The Whitest Boy Alive, projet du Norvégien Erlend Oye qui nous a fait danser tout l'été. Un retour aux folles années de la variété française, compilées par le duo Dirty. Les mélodies douces-amères, sous influence Monteverdi ou folk, de Peter Von Poehl (textes de Marie Modiano). Enfin le plus serein des disques noirs, synthèse des vagues musicales de ces dix dernières années, prises dans le tempo gelé de The XX.
MARIE-AUDE ROUX
1. Laudes et chants soufis, par Doulce Memoire (Zig-Zag Territoires/Harmonia Mundi) 2. Schubert, par David Fray (Virgin Classics) 3. Chants d'Est, par Sonia Wieder-Atherton (Naïve) 4. Beethoven : intégrale des sonates pour violon et piano, par Isabelle Faust et Alexander Melnikov (3 CD Harmonia Mundi) 5. Sacrificium, de Cecilia Bartoli (Decca/Universal)
L'exemplaire Denis Raisin-Dadre et son ensemble Doulce Mémoire offrent un disque d'amour nomade entre Orient et Occident, entre laudes chrétiens et chants soufis. Il y a quelque chose de soufi dans le piano de David Fray. Une transe lente, fascinante. Comme le violoncelle de Sonia Wieder-Atherton dans Chants d'Est, périple alla Mitteleuropa, qu'accompagne le Sinfonia Varsovia de Christophe Mangou. Lumière - s'il ne fallait qu'un mot pour désigner la remarquable intégrale Beethoven d'Isabelle Faust (violon) et Alexander Melnikov (piano). Sacrifier enfin au Sacrificium, de Cecilia Bartoli, c'est saluer une excellence qui en remontre même aux fabuleux castrats.
SYLVAIN SICLIER
1. Cheer Me, Perverts !, de Flat Earth Society (Crammed Discs/Wagram Music) 2. Truelove's Gutter, de Richard Hawley (Mute/EMI) 3. BLACK Summers' Night, de Maxwell (Columbia/Sony Music) 4. Crouch, Touch, Engage, du MegaOctet d'Andy Emler (Naïve) 5. Mostly Coltrane, de Steve Kuhn (ECM/Universal Music)
Le grand orchestre belge Flat Earth Society s'empare de tous les genres, du jazz au rock, sans s'y engloutir. Spectaculaire et intelligent. Idem pour le MegaOctet d'Andy Emler, avec une science de l'écriture plus aboutie. L'hommage du pianiste Steve Kuhn à Coltrane valorise le lyrisme du saxophoniste sans tomber dans le cliché du jeu furieux. Avec Richard Hawley, on est au royaume de la transparence sonore, dans un monument de grâce et de sophistication pop. Quant à l'année soul, elle est dominée par la voix sensuelle et soyeuse de Maxwell, avec un disque radieux et vrai.
Le Monde
Re: Notre musique
Thanks to Borges, j'écoute un peu les Magnetic Fields en boucle en ce moment, je m'en lasse pas...
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